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 (NEMO) Deux poissons dans l'eau.

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Ariel Walker

Ariel Walker
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MessageSujet: (NEMO) Deux poissons dans l'eau.   (NEMO) Deux poissons dans l'eau. EmptyLun 26 Mar - 19:57

Le but c’est de finir dans le mur. Toi, tu fonces, c’est pas dur. Suffit juste de boire un peu, de penser au noir qui prend bien la place dans tes yeux. T’enlèves le bouchon de ta bouteille, les papillons qui se barrent, tu veux boire jusqu’à la prochaine veille, pas la force de t’échouer dans un bar. Près de tous ces regards. T’apportes le goulot à ton nez, sentir un peu le liquide empoisonné, tu rates pas une occasion de te bousiller bébé. T’es en plein milieu de la route, celle abandonnée, égaré, la ville te dégoute. Assis comme un enfant prêt à jouet au loup-garou, t’as pas peur qu’il y est l’arrivée de quelques roues, tu t’en fous. Si on vient te dire de dégager, tu feras ton relou. Tu jettes la tête en arrière, ta rétine que tu crèves par la lumière. Le soleil fait briller tes cheveux sales, et toi tu noies ta trachée d’un peu d’immoral. Tu poses la bouteille à tes côtés que tu finiras dans la soirée, tu cherches dans ta veste déchirée un paquet et un briquet. Tu te sors une cigarette, tu l’apportes à tes lèvres mais y’a le vide de gaz qui t’arrête. « C’est une blague… » que tu râles, tu secoue le briquet, ça sert à rien, mais t’as ta patience altérée. T’as besoin de cette clope. Tu réessaies à t’acharner sur cet incapable, puis tu pètes un cable. D’un coup violent dans les airs tu l’envoies chier dans l’herbe plus loin, tu l’insultes comme une vipère, ta cervelle qui fait du boudin. Fait chier. Fait chier putain ! Comment tu fumes maintenant ? La ville est trop loin. Tu soupires, tes yeux qui se perdent sur cette façade bien fracasse, elle te ressemble un peu, deux grosses carcasses. Hôtel abandonné il parait, y’en a qu’on pensait que c’était charmant de le laisser. Au moins si jamais tu sais plus marcher, y’aura toujours pas loin, un endroit où pieuter. Tu reprends ta bouteille pour combler le manque de nicotine, bébé il la confond avec sa tétine.

Tu t’effondres au sol, la cervelle un peu folle, ta cigarette intacte coincée entre tes doigts, les bras tendues comme une étoile de mer, tu penses un peu à ta mère. Elle est sûrement en train de travailler. A devoir bien sucer, à fermer sa gueule quand elle se fait baiser. T’hésites entre vomir ou mourir. Tu viens frotter tes yeux, le soleil qui te les brûles, t’as du mal à prendre du recul. Putain comment on fait pour la sauver ? Faut tuer ? Tu le fais toi. Tu te fais exploser avec la bombe s’il le faut. T’es pleins de défaut c’est vrai, mais on ne peut pas le nier bébé que tu l’aimes à en crever ta mère. Tu peux pas te jeter à la mer parce que tu peux pas l’abandonner. T’as tout foiré, mais ça tu te l’ai juré bébé. Tu fermes les yeux, t’es envie de prier les cieux. Tu le fais pas souvent, Dieu il est là pour écouter tes douleurs simplement mais s’te plaît, sauve-la. Fais en sorte qu’on lui fasse pas de mal, qu’elle rentre pas avec le regard cassé, que j’ai pas à la consoler. Je sais pas faire ces choses-là, tu le sais. J’sais que j’suis minable mais j’y peux rien si j’ai mal. Amen.

Sous tes paupières, tu te demandes bien où est passé la lumière. Le soleil semble parti pourtant y’a quelques secondes, sur ta peau tu la sentis. T’ouvres les yeux, t’en croises d’autres. C’est qui lui ? Son regard dans le tien vert, tes sourcils se froncent par l’intensité de cette putain de lumière. Tu dis rien. T’attends qu’il l’ouvre. Non tu n’es pas encore mort. Et dans tes poches y’a pas de l’or. Et oui la bouteille tu l’as volée mais c’est ça d’être mineur en aimant se saouler.
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Nemo Hornigold

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MessageSujet: Re: (NEMO) Deux poissons dans l'eau.   (NEMO) Deux poissons dans l'eau. EmptySam 14 Avr - 20:55

Putain d’astre solaire qui lui nique les rétines, la brûlure sur sa peau trop pâle, c’est sûr qu’il devrait sortir que la nuit, jouer au vampire à défaut d’pouvoir jouer au cadavre ambulant. Ça fait bizarre, de r’voir la lumière du jour, ça faisait trop longtemps, après des semaines d’enfermement, à s’habituer à l’obscurité ambiante, malsaine, l’impression jouissive d’être dans un coupe-gorge. Jouissive pour lui, seulement, les autres kidnappés qu’ont pas dû apprécier l’expérience autant qu’lui, à toujours lui balancer d’se la fermer. Il a pas aimé le final, cela dit, zéro sur dix pour la conclusion, les flics qui débarquent et le happy end sans qu’un des ravisseurs lui aient logé une balle entre les deux yeux, alors qu’il a d’mandé poliment. Et moins poliment, aussi. Ils ont fini par le bâillonner, attaché dans un coin à l’écart des autres comme un chien abandonné sur l’autoroute, à attendre tranquillement qu’on vienne l’achever. Personne n’est venu, pourtant. Enfin, si, un mec avec un casque et un gilet pare-balles qui lui a pointé une lampe de poche dans la gueule en lui disant que tout allait bien se passer. C’est pas c’qu’il voulait entendre, et le policier a pas voulu entendre non plus quand il lui a intimé qu’il préférait rester là dans le noir et l’humidité jusqu’à crever d’inanité. On l’a sorti de là avec tous les autres, on l’a traîné de force au commissariat pour recueillir son témoignage, il a fait qu’répondre oui ou non à toutes les questions, sa lassitude traditionnelle revenue au galop dès qu’sa vie morose a repris son cours. J’m’amusais bien, moi, là-bas, qu’il a dit, alors on l’a refilé aux mains d’un psy qu’a compris qu’il voyait déjà un psy et lui a dit qu’ce serait mieux de continuer sa thérapie avec la même personne. Bah oui, faudrait pas s’encombrer d’un nouveau taré quand y’a déjà quelqu’un pour s’en occuper. Il a beaucoup soupiré, Nemo, le regard vide, presque nostalgique, à croire que le bâillon et les liens lui manquaient. C’t’un peu le cas, au fond, et maintenant il est de retour dans son quotidien de paumé, pas d’boulot pour quelques semaines encore parce qu’il est traumatisé, vous comprenez ? Il se remet à déambuler dans les quartiers désaffectés de Savannah, bouteille de vodka entre les doigts et joint entre les lèvres, à chercher le plus glauque des bâtiments, pas sûr d’arriver à décider lequel ferait le plus beau linceul.

Il a le regard rivé au sol, en quête d’éclats dans l’herbe, dans les graviers, de trésors de poubelle, comme il les appelait, gamin qui collectionnait toutes les conneries qu’il pouvait trouver dans la poussière, capsules de bières et vieilles seringues. Y’a son attention qui s’fixe une tache rouge qui vient s’ficher sous ses pieds, briquet jeté, délaissé qu’il ramasse, les prunelles qui s’attardent plus loin, sur le corps étendu sur le tarmac. Il a l’air mort. Si seulement il pouvait l’être, ça illuminerait sa journée. Du coup il décide d’obscurcir la sienne, de faire barrage entre le jeunot et le soleil en se penchant sur lui, une jambe de chaque côté d’son corps, p’tit sourire narquois quand il ouvre les paupières, le joint à moitié consumé toujours planté au coin des lèvres. Il se débarrasse des cendres au-dessus d’son visage, il a d’la chance parce que l’vent les emporte plus loin. Il fait pareil avec le briquet, qui atterrit tout droit sur le front de l’autre, poc imperceptible du plastique contre sa boîte crânienne. « C’pas bien d’polluer. » Il s’agenouille sur lui, pose sa bouteille dans l’herbe et tire une bouffée au passage, lui souffle la fumée dans la tronche en souriant de plus belle. « J’ai d’la veine, t’es plutôt mignon. Ça fait des s’maines qu’j’ai pas baisé. » Il se rapproche de lui comme s’il allait l’embrasser. Puis s’laisse rouler sur le côté, allongé par terre, les yeux fermés par le soleil qui les éblouit trop. « J’déconne, fais pas cette tête. Tu bois quoi ? » En vrai, il en sait rien, d'la tête qu'il a fait, il a même pas r'gardé.
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MessageSujet: Re: (NEMO) Deux poissons dans l'eau.   (NEMO) Deux poissons dans l'eau. EmptyMer 25 Avr - 17:41

Tu l’as jeté bien loin le briquet, loin de tes pieds, échoué dans l’océan vert, collectionneur de trésors éphémères, cailloux et autre bout de fer. Le briquet rouge lancé dans les airs, t’en a marre, tu veux fumée, prendre feu comme ailes au soleil, noircir l'intérieur de tes os, tout tuer avant que tout ne meurt. Parait qu’avec des cailloux on fait des étincelles, si faut te brûler les doigts, pour un peu de nicotine grillée, tu veux bien toi. Et les rétines brûlées par l’étoile, t’observe cette silhouette contre le jour, t’espère qu’elle ne vient pas faire la cour, le briquet qui se fracasse contre ta peau en simple bonjour. Il a le sourire narquois des gens qui ne te veulent pas du bien. Sous le coup, tu fermes les yeux, la douleur qui s’éveille, et tu restes silencieux. C’est lorsque que tu tentes de rouler loin, loin encore du briquet, de l’étranger, c’est lorsque que tu veux partir loin de cette compagnie, loin de la vie, partir avec ta bouteille contre la poitrine en doudou maternel, c’est lorsque que tu veux fuir tout simplement ma belle, que ses jambes t’emprisonnent comme si t'étais charmante et bonne. Y'a pas assez de place sur cette route ? Frêle corps qu’il écrase bientôt, à se poser sur ton ventre vide et noyé, à te cracher la fumée, et t’as presque le cœur qui meurt. Tu respires l’air mortel comme un cadeau en plein enfer et puis t’es trop épuisé, t’es trop bourré pour le repousser, lui qui est trop prêt, tu le fixes simplement de tes yeux verts. Tu restes en sirène échouée comme l’âme l’ayant déjà quitté, qui sait c’est peut-être un autre tarée, t’as pas le temps de paniquer qu’il t’offre des mots dégueulassés. Sale pédé. Casse-toi… Casse-toi de là, j’veux pas moi… mais comme si tu ne ne respirais plus, les lèvres qui restent silencieuses, paralysées lorsqu’il s’approche encore. T’essaies bien de faire quelque chose à poser tes mains sur sa poitrine, à tenter de l’éloigner, la tête que tu tournes vers la route, ta joue venant s’écraser sur le bitume, les yeux remplis de brume. Tu le pousses. Vers un côté. Ou alors c’est lui qui tombe. A tes côtés. T’as envie qu’il se barre, qu’il rentre dans ce manoir pour disparaitre de ta vue, tu veux qu’il continue sa route, sans te remarquer, tu ne sais même pas pourquoi il est venu. Pour t’emmerder sûrement. Deux merdeux sur une route. Lequel des deux se prendra les roues en premier ? T’observes la bouteille que t’as laissé, tu te tournes vers elle, l’autre dans ton dos, tu viens arrêter de ton pouce la chute d’une goutte d'eau sur le verre et puis la voix de l’inconnu transperce encore ton silence comme si tu lui avais donné le droit de t'adresser la parole. Il déconne, et t’as envie de lui dire que c’est pas drôle, que son humour est à chier, comme son entrée en scène. Que ce n'est pas un roi et qu'Ariel on le touche pas. T’as bien envie de déverser un peu ta haine, et de sa question, tu n’as pas envie d’y répondre. Comme de ses invitations humoristiques. « De l’eau », que tu mens pour faire chier aussi, pour qu’ils soient deux à se moquer. T’as la cervelle un peu ailleurs, t’arrives plus à te relever, tu restes cloué au sol à ses côtés, et puis tu es énervé. Ou jaloux de le voir fumer.

Tu poses ta clope à tes lèvres dans un réflexe, tu reposes le dos contre la route, tu tournes la tête vers lui et son regard sur toi. Tu suis des yeux le joint qui embrasse ses lèvres, tu veux pas tenir la chandelle, tu viens le lui voiler par l’index et le majeur, tu le libères du cancer et des neurones qui éclatent, tu viens l’épouser à sa place en quittant ta clope pour la déposer entre ses lèvres, concentré dans ta tâche. Echange imposé, il n’avait qu'à pas venir te faire chier. « J'te partage la route, tu partages le joint », que tu réponds avant qu'il l'ouvre reposant tes épaules au sol, comme tous les deux forcés, obligés, alors que la route tu ne l’as pas acheté, elle n’a aucun nom, plus libre que toi, que ton corps condamné, échange bancale, l’autre se fait baiser. Tu partageras pas ta bouteille, tu la gardes dans ta main, de l’autre côté de ton cadavre, elle non plus tu ne l’as pas acheté, mais si tu volais pour les autres, ça se saurait. T’es un pauvre radin, avoir des qualités ça sert à rien.
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MessageSujet: Re: (NEMO) Deux poissons dans l'eau.   (NEMO) Deux poissons dans l'eau. EmptyVen 11 Mai - 23:44

Il aurait pu passer son chemin, le contourner et tracer sa route jusqu’à son immeuble en ruines préféré. Il aurait pu l’ignorer, ou même faire demi-tour en le découvrant allongé là, gamin anonyme venant troubler sa sempiternelle solitude. Y’a une dose de masochisme importante, chez Nemo, à toujours aller vers les autres alors qu’il les hait par défaut, qu’personne trouvera grâce à ses yeux, d’toute façon. On sait pas trop pourquoi il s’entête à leur parler, sûrement seulement pour leur balancer des horreurs, pour le plaisir de se faire détester. Il aime trop ça, pourrir la vie des gens, c’est d’venu plus un réflexe qu’une manière de se défendre, à force de voir les années défiler sans qu’il le veuille vraiment. Il traumatise, appuie là où ça fait mal, abuse de la terreur qu’il peut inspirer à ses proches, suicidaire en mal de public. Ça le fait sourire, d’sentir l’autre se figer sous lui, les lèvres closes et les mains qui tentent de le repousser, d’éloigner son visage du sien, mais y’a qu’le bitume pour le sauver. Sourire-poison, à s’délecter d’sa toute-puissance à cet instant, effet de surprise face à un adversaire tout aussi faible que lui. Y’en a pas beaucoup, pourtant, des avortons avec moins d’muscles que ce grand sac d’os. Mais il a trouvé quelqu’un de sa catégorie, poids squelette, peau bien aux côtes, même si moins grand que lui. Il ricane, en se laissant rouler sur le côté, entend presque l’air revenir dans les poumons de sa victime nouvellement désignée. Nemo le bourreau, à force de subir sa propre vie, il a appris à niquer celle des autres plutôt qu’à tenter vainement d’embellir la sienne. Froideur du réalisme, la vie sera jamais plus belle pour un dépressif chronique.

Il reprend une taffe à son joint, souffle la fumée vers le ciel, yeux clos devant le soleil qui lui inspire que des images de combustion spontanée, vampire cramé sous l’astre du jour comme dans ses films d’horreur préférés. Si seulement. Ça efface son sourire, ça et le gamin qui lui balance qu’il boit de l’eau, en le prenant clairement pour un con. Il relève pas, pourtant, s’en fout un peu. Faut dire qu’il a déjà la sienne, de bouteille, et qu’elle est pas encore finie. Il ramènera le sujet sur le tapis dans trente minutes quand sa gorge réclamera à nouveau la brûlure délicieusement familière de l’éther. Mais c’est son pétard qui s’fait la malle le premier, des doigts insolents qui l’dérobent à ses lèvres sans qu’il y prenne garde, remplacé par une cigarette même pas allumée. Il mâchouille un moment le bout d’la clope, avant d’la cracher dans la poussière, deux phalanges trop habiles qui viennent récupérer leur dû dans la bouche du gamin, même pas impressionné par l’audace de c’dernier, à réclamer des droits d’sol sur la route comme s’il était le dernier des nababs. « C’ton cul que j’veux qu’tu partages, au cas où t’aurais pas capté. » Il soulève une paupière, agite négligemment le joint d’la main, volutes de fumée odorante s’échappant dans les airs. « Et ça, c’est pas pour les mineurs. » Il en sait trop rien, en vérité, même s’il sait qu’c’est facile de taper dans le mille avec les gosses. Il doit bien être en pleine crise d’adolescence pour glander sur une route déserte avec dames vodka et cigarette en guise d’amies. Il s’en tape un peu, Nemo. Au fond, c’est juste pour l’emmerder. « Puis ça, c’est ma route. C’mon royaume ici. J’laisse pas n’importe qui s’revendiquer roi, tu t’es cru à Disneyland ou quoi ? »
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MessageSujet: Re: (NEMO) Deux poissons dans l'eau.   (NEMO) Deux poissons dans l'eau. EmptySam 12 Mai - 9:26

Tu dois être maudit pour les attirer eux et leurs manies. Manies de vouloir faire chier, d’aimer t’embêter, de te rappeler que tous ces gens, tu les détestes sans trop de raison. C’est ça d’être con. Mais tu n’as pas l’intention de te reposer en question. Pourquoi faire ? T’es plongé en plein enfer, le corps damné, la cervelle diabolisée, ça sert plus à rien de faire des efforts inutiles. Et toi t’aimes bien faire le débile. Les gens, il préfèrent s’entourer d’intelligents, espérer que l’un d’eux refera le monde dans une société corrompue et immonde, à les imaginer sauveurs, la bienveillance qui remplirait leurs cœurs. Mais ça c’est des conneries. Et l’autre couillon à tes côtés, il préfère tuer son temps avec un crevé. Tu lui apporteras aucune lumière, tu lui rappelleras simplement qu’y’en a qui vivent en plein enfer à côté de leurs paradis, qu’y’en a aux allures éphémères à côté de ceux remplis de vie. Tu serais bien tenté de te relever, de lui casser sur le front un peu de ta bouteille, mais elle et sa merveille, elles t’ont fait péter la cervelle, fait chavirer, c’est pas une nouvelle. Tu leurs es bien fidèle. Quand tu te redresses sur ton coude, jambes immobiles comme amputées, tu as déjà la tête qui tourne, tes mains qui voyagent, joint volé, tu fais le malin, à t’croire vilain, tes lèvres gercées qui viennent fumer alors que l’autre te l’enlève déjà des mains pour t’arrêter. Batard. Tout aussi radin que toi, tu le traites de connard. Et il revient avec ses répliques humoristiques te briser les tympans, dans ta tête, tu te vois déjà lui refaire le portrait, et lui qui te supplierait. D’arrêter et toi tu sentirais puissant. Tu sais pas ce qu’il te veut vraiment mais pour sûr qu’il te fait chier. S’il veut baiser, il paye une pute comme tout le monde. Juste pas ta mère. « T’as dit qu’tu déconnais au cas où t’aurais oublié », il a peut-être la mémoire déviante, t’es là pour lui rappeler qu'toi t'es pas à vendre. Tu sais qu’il dit ces choses-là juste pour se marrer, lui et son drôle d’humour, toi qui passe la minute à l’observer, attendant de pouvoir encore fumer.  Des culs à baiser y’en a des milliers, et c’est pas le tien qui va le charmer. Puis de toute façon, t’es pas comme lui. T’es pas une pédale. T’es rien du tout. T’es pas de ceux qui ont la dalle. « Sale pédé… » que tu murmures avant de te détourner, ton dos qui se redresse comme une muraille, ta main qui saisi la tour d’alcool pour venir noyer la vérité que tu passes ton temps à cacher. Même toi t'y crois. Tu l’insultes comme ça. Sans qu’il n’est rien demandé mais tu l’accuses de l’avoir cherché. Et comme tu es une personne aimable, tu veux bien lui donner. « L’mineur il t’emmerde », pour la forme. Les mineurs de là d’où tu viens ils sont sacrés, signe d’avenir, et toi qui passe ton temps à craché, on préfère plutôt te pourrir. T’es juste un gamin, sans statut, avec sur ses lèvres l’alcool qui pue. T’apportes le goulot à ton nez, tu viens sentir le liquide parfumé, tu prends une gorgée. Et l’autre, putain, il va presque finir par te faire marrer. Son royaume ? Combien de joint il a fumé exactement celui-là ? Dans le doute, tu regardes s’il y a pas un panneau avec marqué dessus « trou du cul » mais comme t’en vois pas, tu le crois pas. « Et toi tu t’écoutes pas quand tu parles ou t’es conscient d’débiter des conneries ? » l’alcool pour courage, tu tournes vers lui ton visage, le regard qui l’prend de haut, toi, petite merde, qui s’amuse à faire le beau.
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MessageSujet: Re: (NEMO) Deux poissons dans l'eau.   (NEMO) Deux poissons dans l'eau. EmptySam 19 Mai - 8:43

Il a du caractère, le gosse, et ça le fait kiffer, Nemo, le sourire jusqu’aux oreilles parce qu’il répond, avec toute l’insolence de l’adolescence. Ça le renvoie des années en arrière, il se sentirait presque vieux, comme ça. Il se trouve déjà trop vieux pour crever, de toute, il aurait pas dû survivre jusque-là, c’est pas normal, pas naturel. Mais lui aussi, il était comme ça, à l’époque, la répartie cinglante et les insultes pleins la bouche, injures bien plus sournoises et blessantes que celles qu’il se prenait à la gueule à longueur de journées. Parce qu’il a ce don, Nemo, de taper juste là où ça fait mal, là où la chair est déjà à vif, de foutre son grain de sel sur la plaie par son cynisme désabusé. C’est comme ça qu’il bousille, massacre le peu de volonté de ceux qui veulent l’aider, Barbra, Sid, y’en a eu d’autres avant eux, ça s’est toujours fini pareil, échec et mat pour le suppôt de Satan, c’pas possible de jouer quand toutes les pièces sont noires. Il est toujours comme ça, d’ailleurs, la maturité c’est pas son truc, faut dire que son credo n’a pas changé depuis ses neuf ans : je veux mourir. Il est tout aussi imperméable aux critiques qu’aux suppliques, en plus, atteint par une seule chose dans l’univers, la vie cette pute trop fidèle qui veut pas le quitter. C’est qu’il connaît trop bien ses faiblesses, Nemo, c’est qu’il se dénigre non-stop, lucide de toute sa laideur, de toute sa connerie, de tous ses points sensibles. Y’a qu’Atticus qui pourrait le blesser, y’a qu’Atticus qui sait le faire, qui fait mouche quand ça va pas, qui capte même que ça va pas avant lui. C’est ridicule, pour un dépressif chronique, de pas comprendre qu’on va mal, mais Nemo résumerait ça en ça va mal tout le temps. Sauf que c’est pas vrai, sauf qu’y’a des jours comme aujourd’hui où le néant veut un peu moins l’engloutir, où il y pense pas vraiment, au fond, l’obscurité bouffée par la lumière le temps d’une journée. Des jours où il se fait traiter de sale pédé et où ça le fait marrer, surtout qu’le gamin se contente de murmurer, comme s’il assumait pas, comme s’il croyait qu’ça allait réveiller sa rage, comme s’il se trouvait face à un mec à deux neurones qui répondrait qu’est-ce que t’as dit ? au quart de tour, la main qui l’attraperait par le col pour en imposer. Mais c’est Nemo, qu’il a en face de lui, et Nemo joue à des jeux bien plus pervers. Il fait pas bander les pédés, Nemo, il s’est jamais fait d’illusions à ce sujet. Les roux ont pas la cote dans les boîtes gays, ça va pas bien au teint, faut croire, même avec les mecs morts bourrés. Si déjà il a py y entrer, parce que y’en a pas mal, des videurs à qui sa gueule enfarinée revient pas. Il sait. Ça l’a pas empêché d’essayer d’se taper des gars dès qu’il a compris qu’le service trois-pièces, ça lui plaisait aussi, puis il aimait bien le côté plus brutal de certains types un peu refoulés sur les bords, des trucs que ses infortunées copines de ce temps-là pouvaient franchement pas lui offrir. Pas comme Alice, Alice, elle lui donne tout ce qu’il veut, la violence et la douleur au bout des ongles, ça le fait sourire rien que d’y penser, la dernière rasade de vodka qui disparaît dans son gosier. Y’a l’ado qui le regarde, le prend de haut, et il ricane à ses paroles, en se redressant sur ses deux codes, les yeux qui le reluquent sans gêne ni honte. « T’es à fleur de peau, toi. Mais franchement, s’tu veux pas passer pour une tafiole, va falloir revoir ton look. Parce que là, j’serais pas l’dernier à vouloir t’enculer. T’allumes comme une chaudasse, on voit qu’tu demandes que ça. » Clin d’œil appuyé en tirant sur son joint, la fumée qu’il lui renvoie dans la gueule comme un ultime affront. Il sait pas trop ce qu’il cherche. Peut-être un coup d’poing dans la face. Ça serait sympa.
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MessageSujet: Re: (NEMO) Deux poissons dans l'eau.   (NEMO) Deux poissons dans l'eau. EmptySam 2 Juin - 0:33

L’alcool qui te ravage, timidité qui s’est fait sauté, la cervelle en plein naufrage. Y’a tout qu’est pété. Tu retiens plus toutes les barrières qui s’écroulent dans la mer, ta bouteille par terre, la politesse, la maladresse de l’adolescent muet, égaré. Y’a plus que les « va te faire foutre » qui fusent, les « j’t’emmerde » au fer rouge. Y’a jamais d’amour dans tes paroles, juste la peur qu’on te prenne par le col. Mais lorsque tes veines sont alcooliques, tu vrilles, contraire d’angélique. Ce pauvre naze qui s’est échoué à tes côtés, il est venu là juste pour te faire chier et toi avec l’esprit rendu débile, tu viens là taper dans le mil. A répondre à ses attaques par des répliques mal improvisées, une colère répétée, bornée. Toutes ses paroles, tu les bois comme l’alcool pour les vomir ensuite. Tu fais le susceptible, le rancunier, y’a même un moment où tu désires le voir mourir. Sans jamais te raviser. Certainement qu’il veut te voir craquer, peut-être qu’il veut que tu lui exploses la bouteille sur le crâne. D’ailleurs elle est presque vide. Peut-être bien que tu viendras fendre l’os d’une pointe de verre. Pour le voir agoniser par terre. Tu bois cet alcool trop fort, tu débites tes défenses pour te sentir fort, mais un regard vers ses yeux mesquins, ce sourire taquin, pour savoir que tu as bien tord.

Tu le regardes de haut, à faire semblant d’être plus beau, et lui qui t’observe de cette manière qui t’énerve, et il te dit que tu es à fleur de peau. Peut-être bien. Mais il n’y est pas pour rien. Cette bouteille non plus. Ou c’est peut-être simplement toi, dans le rôle de l’idiot. Tu devrais pas réagir. Tu devrais tracer ton chemin, aller t’assoir sur un banc, changer d’endroit. Il vient près de toi avec son clin d’oeil de pervers, tu grimaces, le visage que tu recules alors que t’as peur qu’il te touche, qu’il ose à peine t’effleurer le bras. Juste ça, et certainement que tu n’arriverais plus à bouger déjà. T’es pas très bon en guerre verbale, et quand il faut relever les manches, tu t’es déjà pris mille balles. Il vient encore te souffler sa fumée, le regard taré. Ouais, il te cherche. C'est une certitude. Il te cherche et quand t’as un coup dans le nez, t’es plutôt facile à trouver. Tu lui pousses l’épaule, fort ou mollement, t’en sais rien, tu veux juste qu’il s’éloigne, alors tu le pousses une deuxième fois pour être sur, histoire d’entendre ses coudes taper le bitume. «  Mais j’suis pas pd putain ! », que tu lui gueules. Faut qu’il le comprenne. T’es pas pd. T’es pas une tafiole. T’es pas une pédale. T’es pas gay. Qu’ils aillent tous crevés. « Va te faire foutre sale crevard ! J’en veux pas de tes mst de tafiole là ! », parce que toutes ses pédales qui viennent te faire mal, elles sont toutes malades. Contaminés. Et elles t’ont infecté bébé, sans que tu puisses t’échapper. Ces maudites tafioles. T’espères. Qu’elles iront toutes en enfer. Condamnées pour viol.  

T’as l’impression d’étouffer, t’essaies de te relever, t’y arrives pas. Tu recommences, l’autre se marre, et tu manques presque de t’effondrer sur lui, les fesses qui décollent à peine du sol. T'as envie de lui faire bouffer à l'autre mongole. Mais tu te laisses échouer plus loin. A un mètre que t’aimerais multiplier par dix. Par cent. Par mille. « Le gars, il m’traite de chaudasse, y s’est pas regardé d'vant le miroir lui… », ça y est voilà que tu parles tout seul, c’est le début de la folie, t’exagères tout dans ton esprit. Peut-être que tu vas mourir ici, « et ferme ta gueule là putain ! » parce que l’autre, tu vois bien qu’il profite du spectacle que tu lui donnes. Pour te matter le cul, pour se moquer de tes paroles. Y’a une pierre à tes pieds, tu te penches vers elle, tu viens lui balancer. Mais tu vises à côté. «  Casse-toi ! » comme si t’essayais de faire fuir le démon avec une pratique ancestral qui marche pas du tout. T'as juste l'air d'un con.
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Nemo Hornigold

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MessageSujet: Re: (NEMO) Deux poissons dans l'eau.   (NEMO) Deux poissons dans l'eau. EmptyLun 18 Juin - 14:21

Il se marre, se bidonne au point d’en avoir mal au ventre et aux mâchoires. Après les injures est venue la colère et Nemo n’aurait pas pu être plus ravi de la tournure des événements, tandis que le gosse le repousse, d’une main violemment plaquée sur son épaule. Une fois, deux fois, et son sourire n’en démord pas, de ces sourires carnassiers qui indiquent bien qu’on se fait avoir sur toute la ligne. Mais le gamin est en rage, l’alcool parle à sa place et il ne remarque pas qu’on se moque à ses dépens, que Nemo se délecte des éraflures qui viennent d’orner ses coudes bousillés contre le tarmac. Il dépose sa bouteille pour contempler le sang qui perle des blessures, la langue qui passe entre ses lèvres comme si allait lécher, mais il n’est pas assez souple pour ça. « Y’a rien d’tel qu’une bonne MST, tu l’sauras quand tu seras plus grand. » Et il repart de plus belle dans un ricanement perfide, qu’il n’arrive pas à calmer en voyant le garçon tenter désespérément de se lever, incapable de s’éloigner, lourdeur de l’éther dans l’estomac, peut-être, ou panique qui dévore les membres jusqu’à les paralyser. Quand il se relaisse tomber à terre, il n’a même pas creusé la distance d’un mètre, et Nemo se délecte de ce pathétique spectacle de bout en bout, bien loin d’empêcher son regard de glisser le long du dos de sa victime du jour jusqu’à ses fesses. Qu'il a fort plaisantes, faut l’avouer. Il voit pas c’qu’il y a d’mal à ça. Et le concernant, c’est peut-être la chose la plus innocente qu’il soit cap de faire. Et c’est avec un rictus mauvais qu’il note qu’il se met à s’causer à lui-même. Un autre fou ? Quelle glorieuse découverte. « Ah, ces pédés, toujours à montrer leur cul », qu’il lance en s’esclaffant, en écrasant le reste misérable de son joint sur sa peau plutôt que sur le bitume, retenant un gémissement de douleur entre ses dents serrées sur sa lèvre inférieure. Il aime trop ça, beaucoup trop, même s’il préférerait que ce soit son nouvel ami qui lui inflige des souffrances, le moleste à coups de poing ou de bouteille. Il est presque déçu de ne pas se prendre la pierre en pleine gueule, bien qu’il se soit penché pour épouser sa trajectoire, il a visé bien trop à côté. Il se redresse, s’assied en tailleur pour observer le jeune homme d’un œil sceptique, sourcil haussé et le sourire qui a fait place à une moue légèrement désappointée. « T’es trop bourré, ça m’amuse plus. Tu pourrais pas m’faire mal même si tu l’voulais vraiment. » Il laisse échapper un gros soupir exagéré, dit ça comme si c'était une déclaration de rupture. L'air désabusé, il s’empare d’un vieux morceau d’papier qui traîne dans l’herbe, d’une brindille et entreprend d’écrire son numéro de téléphone en se servant de son sang qu’il recueille sur le morceau d’bois. C’est ridicule et ça marche pas terrible, mais il finit par être assez satisfait de lui-même pour se relever, s’accroupir à côté du gamin et coller sa bouche sur la sienne pendant une demi-seconde. Il se recule quasi immédiatement, en haussant les épaules. « Tu vois, trop lent. Rappelle-moi quand t’auras toutes tes facultés. On prendra du bon temps. » Il lui lance un dernier clin d’œil appuyé, et laisse tomber la boulette de papier sur son front en partant.
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