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 Choisis entre le comptoir et le lit

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MessageSujet: Choisis entre le comptoir et le lit   Choisis entre le comptoir et le lit EmptyMar 23 Mai - 22:17

Choisis entre le comptoir et le lit 1446588459-001

Il est clair qu'il n y ait aucune autre journée que Samedi qui donne envie à Adrian de se tirer une balle dans la tête, si il avait un 9mm caché quelque part. Ce n'est pas le cas, il n'est pas très fan des armes à feu, mais si il devait en posséder une, il aurait sans doute craquer pour un Revolver calibre 44. Magnum. Depuis son plus jeune âge, le bel homme a toujours aimé les films du far far west, notamment ceux de Clint Eastwood. Pour lui, être un cowboy, c'est la liberté et la classe absolue. On voit aussi récemment Rick Grimes de The Walking Dead tenir cette arme, un autre de ses personnages préférés. Enfin, il faut arrêter de fantasmer sur des armes à feu.

Samedi pour Adrian rime avec ennuie tout simplement. Il ne travaille pas ce jour-là, et a rarement l'énergie de faire quoi que ce soit vu que la semaine le fatigue au plus haut point et vide toute sa batterie. Du coup, il se retrouve coincé chez lui, soit entrain de bouquiner, soit entrain de regarder un film ou autre, soit entrain de dormir tout simplement. Il aime bien rattraper le sommeil perdu durant la semaine, c'est la seule utilité que lui présente Samedi. Toutefois, ce Samedi est assez particulier. Adrian n'en était même pas au courant lorsqu'il s'était levé qu'il allait faire une belle rencontre durant cette journée maudite. Il avait passé la journée tranquillement chez lui, du footing le matin, une petite douche bien chaude après pour se détendre, cuisine pour préparer son déjeuner, des lasagnes, déjeuner, puis il regarda Django Unchained, un de ses films préférés. Une fois terminé, il regarda la télévision un peu plus longtemps, et il fit tout cela avec une question tête, devrais-je écouter Marcus ou pas? Celle-ci lui tracassait l'esprit toute la journée. Avant hier, Marcus, son collègue, déclara à Adrian lorsque celui-ci fit part de son marasme à son ami sur le fait que ses conquêtes étaient toutes très ennuyeuses récemment qu'il y avait peut-être un truc qui l'intéresserait, mais que ce n'était pas forcément très légal. Il lui parla d'un gang ou quelque chose du genre qui vendait des filles pour un prix assez sensible dans les rues récemment, et se venta d'à quel point il ne regrettait pas d'avoir fait business avec eux, car les filles qu'ils possédaient étaient toutes très très belles. Il lui garantit à plusieurs reprises que ce n'était pas des prostituées lambadas, c'était de la haute qualité qu'ils trafiquaient ces bonhommes. Ce que Marcus avait beaucoup apprécié, c'était le contrôle totale qu'il avait avec sa "compagne" et la liberté absolue d'exercer ses désirs pas très conventionnels avec cette dernière. Adrian garda ses paroles en tête depuis ce jour-là, car il fut très intrigué par ce que ce dernier avançait et tenté également. Toutefois, même si cette expérience allait être rafraîchissante, cela restait de la prostitution, c'était bien trop cheap pour lui. Il y réfléchit pendant des jours et au final ne put résister à sa curiosité et à l'ennui que Samedi lui apporta.

Sur un coup de tête, Adrian se leva de devant la télévision, prit une bouteille de bière avec lui et la bu dans son chemin à sa chambre. Une fois dans celle-ci, il la déposa sur sa table de nuit et ouvra son armoire pour enfiler un t shirt gris clair, une veste de costume bleu foncé, un jean clair et des chaussures marrons. Une fois bien habillé, il ramena ses cheveux en arrière avec ses mains et un petit peu de gel. Puis, ce dernier reprit sa bouteille de bière et prit les escaliers pour ensuite quitter sa maison, prenant les clés de son Audi R8 avant. Une fois dehors, il sauta à l'intérieur de celle-ci et alluma la radio pour à sa grande surprise tomber sur du Queen, Killer Queen, un de ses titres préférés. Il alluma ensuite le moteur et roula vers l'endroit que Marcus lui avait indiqué, qui était à vingt cinq minutes de son domicile.

Après un petit moment, il arriva enfin dans les lieux. Une petite ruelle bien sombre coincée entre deux grands bâtiments où il y avait plusieurs motos harley stationnées. Adrian stationna sa voiture et éteignit le moteur. Il regarda autour de lui un moment avant de descendre de l'Audi et de verrouiller la porte derrière lui. Ce dernier pouvait ressentir une ambiance assez oppressante, ça sentait le danger à plein nez, cela ne le gênait pas du tout par contre, au contraire. Adrian s'enfonçait de plus en plus dans la ruelle, passant le premier barrage de deux hommes qui avaient l'air d'être des européens, puis le deuxième, puis il s'arrêta net devant un blondinet qui le dévisageait. Price fut rapidement encerclé par les autres hommes qui le dévisageaient aussi. Adrian toussa une fois avant de déclarer "Bonsoir messieurs. un ami à moi est venu vous voir l'autre jour et m'a beaucoup vanté de vos filles. Je suis donc venu faire affaire avec vous." Son interlocuteur resta silencieux et hocha simplement sa tête, ensuite, il se retourna et s'approcha de la petite porte à sa gauche. Il frappa trois fois avant de dire "Fais sortir Ruth, on a un client."

Après deux trois minutes, la porte s'ouvra enfin et une magnifique femme en sortait. Elle s'approcha petit à petit de l'interlocuteur d'Adrian, une fois à ses côtés, ce dernier initia un contact visuel avec elle et ne put s'empêcher d'admirer la beauté de ses yeux, malgré son expression apeurée. "Une nuit avec elle, pour 2500$, tu peux lui faire ce que tu veux tant que tu la ramène, on s'en fout vraiment." Ouais, c'était vraiment très élevé comme prix pour une prostituée, mais Adrian pouvait fermer l'oeil pour cette fois, car celle-ci était vraiment très belle. Et puis, ce n'était pas comme si l'argent lui manquait. Sans prononcer une seule parole, le bel homme sortit une enveloppe et la donna à son interlocuteur. Ce dernier l'ouvrit et compta les billets. Une fois le compte bon, il laissa partir Ruth vers Adrian. Ce dernier prit sa main et ils avancèrent tout les deux tranquillement vers sa voiture sans se retourner une seule fois. Le jeune homme saisit ses clés et ouvrit la porte pour elle, lorsqu'elle s'installa, il fit de même dans son siège et démarra la voiture. En allumant la radio, il augmenta le volume encore plus fort en entendant la chanson de Joy Division jouer Il échangea un autre contact visuel avec Ruth avant de prendre la route pour rentrer au bercail.
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MessageSujet: Re: Choisis entre le comptoir et le lit   Choisis entre le comptoir et le lit EmptyDim 11 Juin - 20:33




ADRIAN & RUTH

Le sol est dur sous ses pas d'enfant. Voilà bien des heures qu'elle erre sans savoir à quelle occupation élever son esprit. Elle n'avait pas de quoi faire passer le temps lorsque sa présence encombrait la petite salle dans laquelle elle se trouvait durant un temps qui lui semblait passer infiniment lentement. Elle n'avait plus qu'à aller chercher dans sa bibliothèque mental, de quoi citer quelques vers afin de réapprendre une énième lecture. Elle se prenait parfois à citer à tue-tête des vers d'Hugo où des passages conséquents de Dante et son Enfer. Ainsi, elle aimait parfois penser qu'elle apportait une éducation littéraire à certaines jeunes femmes du gang qui en avait été privées dès leur plus jeune âge. Elle se faisait préceptrice d'une tâche que nul n'avait quémandé. Mais, qui viendrait l'arrêter, sous prétexte que le savoir ne vaut pas plus que le reste, lorsqu'il n'est pas couplé à de la liberté. Mais, ceux dont les esprits fourmillent de milles et unes fantaisies se reconnaîtront dans ce fameux désir d'apprentissage. Depuis toute jeune, son attention avait toujours été apportée à emmagasiner le plus de bouquin possible, apprenant et poussant des réflexions plus loin que ne lui autorise sa condition. Parfois, elle se sentait comme Belle de ce fameux conte, La Belle et la Bête. Enfermée, prisonnière de son incapacité à apprendre et vivre selon ses désirs d'érudite. Les jeunes femmes, assises autour d'elle ne bougeait pas, comme pétrifiées dans un coin de leur existence. Ruth aimait penser qu'un jour cet endroit ne sera qu'un mauvais souvenir pour elles, qu'un jour peut-être, elles pourront rentrer chez elles sans craindre de tomber sur des hommes leur inspirant dégoût et crainte.
Alors, en attendant que le soir ne tombe et que sa misérable vie ne tourne la page d'une journée, en espérant qu'aucun client ne demande ses services, elle se rassoit. Ses mains sagement posées sur la surface lisse de ses jambes nues. Sa robe remontant le long de sa peau couleur de lait, douce et fragile comme du velours. Le seul vêtement qu'elle possédait alors, n'ayant jamais eu l'occasion de posséder d'argent pour parfaire sa garde-robe. Elle ne s'en souciait guère, sachant pertinemment que son physique ne comptait pas dans sa vie. Au contraire, sa beauté était un fardeau, elle aurait donné des montagnes entières pour s'en défaire à tout jamais. Si elle n'avait pas plu à la gente masculine, peut-être serait-elle loin, dans une école ou derrière un bar. A rire, sourire, aimer, danser, vivre. La vraie vie, pas la misérable existence qu'elle expire jour après jour, tel un boulet accroché à sa cheville affreusement molestée. Malgré tout. Elle reste calme. Ses gestes se faisant toujours tendre, son amour et sa douceur juvénile l'empêchant de faire des bêtises. Ce soir n'échappe pas à la règle. Elle reste ainsi, assise, perdue dans son esprit. Coupée du reste du monde, comme incapable de tenir une conversation avec qui que ce soit pour le moment. Elle rêvait. Pensait à des jours meilleurs et un avenir qu'elle savait plus clair par l'amour de dieu. Ce Dieu qu'elle avait tant prié, mais qui n'avait jamais daigner s'arrêter vers elle pour l'extirper de son malheurs, de tous ses maux.
Pourtant, elle n'avait jamais perdu la foi. A jamais éprise d'un dieu qu'elle sait bon et vénérable. Alors, jour après jour, elle continue de prier. Parfois en silence pour que personne ne vienne la sortir de sa torpeur.

Comme à cet instant. Lorsque la porte s'ouvre. Ce n'est pas exactement ce bruit qu'elle remarque, mais les cris que cela provoque chez les jeunes femmes près d'elle. Alors, elle rouvre les yeux pour regarder l'homme resté à la porte. Et là, toujours la même rengaine, l'espoir. Se dire que la personne qui vient n'est pas pour elle, mais pour une autre. Et si, par malheur, c'était à elle d'y aller, qu'il s'agisse d'un homme bon et aux fantasmes abordables. Se yeux restent figés sur son bourreau en attendant la phrase fatidique. « Ruth, lève ton cul, t'es demandée. » La poupée baisse les yeux et laisse un profond soupir franchir le seuil de ses lèvres. Elle se lève, espérant que ses jambes seront assez fortes pour la soutenir. Elle ne chancèle pas, droite comme un i. Elle essaie de ne pas montrer sa peur, faisant tout pour rester le plus impassible possible, bien que son comportement ne trompe personne. Elle le suit, une fois de plus, comme dans le couloir de la mort, condamnée à s'assoir sur la chaise électrique qui l'aurait délivré de cette chose fade et sans valeurs que l'on appelle : la vie.
Une fois en dehors du bâtiment, elle fait son travail, fermer sa gueule. Aucune parole ne vient interrompre les échanges entre l'homme la maintenant et le client. Il lui donne les directive, quelques ordres à respecter pour ne pas finir la tête sur une pic. Puis, son corps entier l'emporte vers l'homme venu la chercher pour la soirée. La belle garde les yeux baissés, ne s'autorisant à le regarder qu'à l'instant où elle sent sa main prendre la sienne. Ce simple geste provoqua un court circuit dans le petit être que constitue Ruth. Elle n'avait pas l'habitude de ce geste tendre, surtout venant d'un client. Par surprise, plus que par instinct, elle regarde alors l'homme. Curieuse de savoir ce que la soirée lui préparera comme surprise. Des cheveux éparpillés sur un visage dur mais élégant. Une beauté à couper le souffle, mais surtout, une balafre remontant le long de sa joue. Tout cela lui donnait un charme inexplicable. Une fois installée dans sa superbe voiture, la belle s'attache comme on lui a appris, prête à faire tout ce qu'on attend d'elle, n'ayant pas le coeur à la rebellions un soir pareil. Elle le regarde s'installer, sourit en entendant la musique. Il était rare qu'elle puisse écouter de la musique, son existence la condamnant à une vie de silence et de platitude. Elle apprécie, ce petit moment musical dans une atmosphère qui pouvait être bien pire. Mais, elle ne regarde plus l'homme l'ayant acheté pour la nuit. Elle n'en a pas réellement le droit. Elle se contente d'attendre, sagement, les mains posées sur ses genoux froids. Elle ne sait pas tellement ce qu'elle doit lui dire, comment engager la conversation. On lui a souvent demandé : sois belle et tais-toi. Et c'est ce qu'elle se devait d'accomplir. Pourtant, un désir d'engager la conversation lui tordait la langue. « Ruth. » Elle tourne la tête vers lui, enfin, et le regarde avec toute la douceur lui venant du coeur. Mêlée, évidement, à la peur qu'elle ressent. « Mon nom est Ruth, et comment dois-je vous appeler ? Et, où nous conduisez-nous ? » Certains choisissaient simplement leur prénom quand d'autres préféraient se la jouer avec des surnoms tels que Excellence ou Son Altesse. Parfois, des clients n'appelaient même pas Ruth par son prénom, à quoi bon ? Pétasse ou Sale chienne convienne à des hommes ne respectant pas le morceau de chair acheté à la nuit. Elle avait tendance à poser trop de questions, elle se contente alors de se taire pour le reste, et d'attendre les volontés de son possesseurs.
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