|
| bittersweet, undefeated creature (daire) | |
| Auteur | Message |
---|
⊹ life can hurt ▹ posts envoyés : 125 ▹ points : 62 ▹ pseudo : solosands ▹ crédits : vert alligator ▹ avatar : joe keery ▹ signe particulier : toujours en costume, mais souvent en bras de chemise. Toujours un brushing parfait, accordant trop d'importance à ses cheveux.
☽ ☾
| Sujet: bittersweet, undefeated creature (daire) Dim 26 Aoû - 18:24 | |
|
burning woman → Il n'y a jamais deux rendez-vous similaires. Toujours un air différent, un petit déjeuner moins bon, l'un ou l'autre qui manque de se faire écraser en route, une route encombrée, des bouchons, ou tout simplement, une belle journée, on est pressé. Il n'y jamais deux rendez-vous semblables, pourtant Nolan voudrait déjà être au second, ou avoir déjà passé celui avec Daire. Mademoiselle Méalóid, il répète, encore et encore, pour ne pas écorcher son nom au moment venu. Samih Scully c'était facile, mais si seulement il n'avait pas été lié à une bande d'irlandais aux noms tous plus imprononçables les uns que les autres. C'est tout le bestiaire gaélique qui y passe, la table ronde, avec Samih en Arthur à l'excalibur. Ca, ça n'a pas été compliqué à comprendre. Samih qui gère leur bande, Samih en prison, Samih qu'il doit faire sortir, et qu'il va voir, dans quelques jours, à la prison. Il ne peut pas le laisser là-bas. Il doit faire quelque chose, c'est son métier, son métier est de comprendre ce qu'il se passe, de bâtir une attaque solide et de réussir l'appel. Et Daire... Eh bien Daire, il lui a donné rendez-vous pour essayer d'en apprendre plus sur ce qu'il s'est passé, sur le témoignage d'Assia, sur la santé de Samih. Daire, c'est cette jeune fille qu'il a eu le courage d'embrasser un homme devant une cours de grande instance, prête à risquer quinze ans de prison en plus pour outrage. Il n'est sans doute pas encore assez professionnel, mais Nolan a été profondément attendri par la scène, avant de se rendre compte que Samih pouvait risquer gros pour ce genre de geste. Il ne reviendra pas là dessus, au moins les bases sont claires. Et il est certain que Daire pourra l'éclairer. Il lui a donné rendez-vous sur la terrasse du rocks on the roof, il ne voulait pas d'un lieu excessivement bruillant, mais qu'il ne voulait pas lui donner rendez-vous à son cabinet. Tout d'abord parce qu'il est encore en travaux, et ensuite parce qu'il veut la mettre à l'aise, et qu'il n'est pas certain que face à face, avec un bureau les séparant, la notion de détente soit très présente. Il guette, du haut du toit, les passants. Lorsqu'il repère une chevelure rousse traverser le passage pour piétons, il descend au rez-de-chaussée. Il la croise enfin, à l'entrée. Il est toujours en costume, mais pas de cravate cette fois, et un bouton enlevé au col. Il lui tend la main. " Daire, c'est un plaisir de faire votre connaissance." Il lui sourit, charmeur sans être certain que cela fonctionnera : " Je suis installé là-haut, mais d'abord, est-ce que je vous offre un café ? Ou un thé ?" Vu son regard, il a instantanément l'impression de marcher sur des oeufs.
|
| | |
SURVEILLE TON DAIRIÈRE ! ▹ posts envoyés : 4448 ▹ points : 24 ▹ pseudo : élodie/hello (prima luce) ▹ crédits : amor fati (av), whi (pr). sign/ tumblr (gif) lomepal (paroles) ▹ avatar : polly ellens ▹ signe particulier : elle est atypique, daire. des tâches de rousseur prononcées, l'accent bourdonnant de l'irlande du nord, la peau encrée et la clope au bord des lèvres. une balle dans la poitrine, et une nouvelle cicatrice sur son bas-ventre.
☽ ☾
| Sujet: Re: bittersweet, undefeated creature (daire) Mar 18 Sep - 23:45 | |
| La gomme des pneus s’arrache sur l’asphalte dans le hurlement d’un klaxon, alors qu’elle traverse sans plus de considération qu’un geste insultant pour le conducteur qui l’agresse verbalement mais silencieusement à travers son parebrise. D’autres piétons profitent de l’altercation pour suivre ses pas et la circulation se retrouve rapidement désorganisée momentanément, dans un capharnaüm de klaxons et d’insultes profondes. Mais la source de cette pagaille, le berceau du chaos éphémère, n’est déjà plus là – tâches d’éphélides et tignasse incandescente ont disparu dans l’antre du Rocks on the roof en laissant derrière, le vacarme d’une avenue immobilisée en raison de la simple mauvaise humeur d’une irlandaise. À peine s’est-elle engouffrée dans le bâtiment qu’une silhouette l’interpelle, et quand elle se confronte au visage de l’avocat, c’est tout son sang-froid qui semble vouloir se faire la malle. « Daire, c'est un plaisir de faire votre connaissance. » Son regard s’abaisse l’espace d’une seconde vers la main qu’il lui tend, et qu’elle ne saisit pas. Ce n’est la faute de personne, pas même la faute d’un monde qui tourne pas assez vite ; seulement la faute aux idées trop grandes, aux convictions aveuglantes, au débordement des préjugés qui s’emmêlent et condamnent d’abord avant de comprendre. De la haine pour un système qui n’a jamais su être le sien, ni le leur. Du mépris pour tous ceux qui le représentent peu importe leur fonction, et cette nécessité de tout fracasser autour d’eux. Ce n’est la faute de personne, si elle hausse les épaules d’une manière désinvolte et croise les bras sur sa poitrine, d’un air manifestement blasé qui voudrait trop et rien dire à la fois. Son regard se percute au sien dans une brutalité naturelle, à sonder les tréfonds de son âme en étant à peine convaincue de se trouver là. « Je suis installé là-haut, mais d'abord, est-ce que je vous offre un café ? Ou un thé ? » Elle le dévisage, les prunelles céruléennes brûlantes et les pensées en colère au bord des lèvres. « C’est quelque chose d’fort qu’il m’faut là. » Quelque chose pour affronter la conversation amorcée, quelque chose pour apaiser la rage au fond de ses entrailles. Quelque chose, pour compenser les morceaux qui se sont brisés. « V’nez. » qu’elle lâche dans un soupir, un signe du menton pour lui indiquer l’étage – comme si les rôles étaient inversés, qu’elle était celle qui avait attendu sa venue. Ce n’est pas d’une politesse dont elle a besoin, mais de retrouver les siens. Cette famille disloquée, éparpillée dans les bourrasques sans vraiment chuter, mais sans avancer pour autant. Elle ne prend pas la peine de le devancer pour autant, lui accorde au moins un instant de vouvoiement et c’est déjà bien assez dans sa considération. Alors elle se contente de le suivre en terrasse, l’épiderme en fusion avec ses veines bourdonnantes – et les images du procès qui refluent dans son encéphale à lui marteler les tempes, à mesure que les secondes s’égrènent aux côtés de l’avocat. « Vous avez un plan pour faire sortir Sam ? » Elle l’observe comme un prédateur guette sa proie, à la différence près qu’elle est tonitruante même dans le silence. Il a un physique irréprochable malgré les efforts pour paraître détendu, bien loin de l’image qu’elle renvoie elle-même avec ses fringues délavées, les ecchymoses sur son épiderme et les croûtes séchées sur ses phalanges. En réalité, il parait à peine plus âgé qu’elle – pourtant, c’est comme si tout un univers les séparait. Tout un gouffre marqué par la déliquescence absurde de son monde sur l’amertume d’un tapis de cendres. « Un vrai j’veux dire ? Non parce que là, c’est plutôt un échec d’merde. » L’insolence de l’effrontée, le martèlement des mots brutaux – la tempête au bord du débordement, et surtout la méfiance d’une lionne prête à tout pour les siens.
|
| | |
⊹ life can hurt ▹ posts envoyés : 125 ▹ points : 62 ▹ pseudo : solosands ▹ crédits : vert alligator ▹ avatar : joe keery ▹ signe particulier : toujours en costume, mais souvent en bras de chemise. Toujours un brushing parfait, accordant trop d'importance à ses cheveux.
☽ ☾
| Sujet: Re: bittersweet, undefeated creature (daire) Sam 6 Oct - 22:54 | |
|
burning woman → En réalité, non, ce n'est pas un plaisir de faire sa connaissance. Il ne voulait pas la rencontrer, elle l'a intimidé au moment où elle l'a vu dans l'assemblée, se relever, parler contre la soeur de Samih, objecter comme si elle était l'avocat, comme si elle avait tous les droits dans un tribunal. Il y a des lois strictes à respecter, et il a eu peur qu'avec son attitude, elle ne mette son ami (son amant ? son copain ? là n'est pas la question) dans un danger plus grand que celui dans lequel il était quand il est arrivé, il y a plusieurs mois, devant la cour de justice. Heureusement, rien de grave, un baiser passionné, enflammé, toute l'assemblé un quart de seconde subjugué, et un instant plus tard, les pouvoirs publiques qui se réveillent. Alors, évidemment, elle ne prend pas sa main. Ce serait trop facile, trop beau. Pourquoi ? C'est une autre question. Trop fière ? Sans doute, se plier aux conventions c'est trop pour certaines personnes. Envie de l'humilier ? Certainement, il est l'homme qui a laissé son homme partir en prison, qui n'a pas réussi à le défendre correctement, qui durant huit ans, les a éloigné. Flemme ? Peut-être, qu'est-ce qu'il en sait. Il la suit à l'étage, ignorant sa petite pic. La situation n'est pas radieuse, mais si on se bourrait la gueule à chaque rendez vous de travail, on avancerait très peu. Il beau ne pas être très ancien dans le travail, il le sait. Ils s'installent en terrasse, alors qu'elle demande le plan, impatiente. Le plan il l'a, il l'a même noté sur une fiche qu'il est prêt à lui tendre. Ils se font face, il la regarde, la jauge discrètement. Il veut en tirer des informations, mais à voir son visage fermé, sa manière qu'elle a de le dévisager, avec un air blasé, il est certain qu'il n'en tirera quelque chose qu'a grand frais. Il se demande un instant quel âge elle a ? Elle est dans la vingtaine, certainement, mais où ? Comme lui ? Plus jeune ? Il ne saurait dire, comme si elle était sans âge, depuis toujours, depuis longtemps. Elle lui fout un uppercut, avec ses mots. Un échec, premier cas, premier échec. Il hausse un sourcil, croise ses bras contre son torse. "Bien sûr que j'ai un plan." Bien sûr qu'il est prêt, qu'est-ce qu'elle croit. Il l'a préparé avec soin, tout en mettant en place son cabinet. Il s'avance un peu, et il explique : " Le plan tient en trois points.-il lève son poing, avec ses trois doigts, qu'il dresse, un après l'autre. Un, absence de preuve, deux invalidation des aveux, trois invalidation du témoignage de sa soeur." Il pourrait lui expliquer sa stratégie en plusieurs points, comment on peut faire invalider des aveux, obtenus sous la pression, ce qui a été le cas de Samih. Lorsqu'on demande encore et encore à quelqu'un s'il a fait quelque chose, en présentant les faits comme une évidence, le coupable (ou plutôt la victime) va finir par y croire dur comme fer. De nombreuses études ont été réalisées sur ce sujet, de nombreux détenus sont aujourd'hui enfermés à tord, à cause d'aveux obtenus sous pression, ce qui est le cas de Samih. Comment on rappelle l'absence totale de preuve contre lui, pas de caméra, pas de témoins, rien, juste un pauvre type qui ramène un bébé à l'hôpital et qu'on emmène au poste. Mais le témoignage ... C'est plus complexe. Il dit doucement :" J'ai besoin de toi. Je veux comprendre pourquoi sa soeur a témoigné contre lui, comme ça." Elle n'a dit que des choses fausses, ils le savent très bien tous les deux. Il ne voulait pas de gosse. Il n'aurait pas fait ça.
|
| | |
☽ ☾
| Sujet: Re: bittersweet, undefeated creature (daire) | |
| |
| | | | bittersweet, undefeated creature (daire) | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |