jj | daire

J'attends mon tour, nerveux. Je voudrais tellement pouvoir l'appeler en toute tranquillité. Sans témoins à côté. Mais là, y a du passage et d'autres qui attendent encore après moi. Je me sens observé, dévisagé, tout le monde est impatient de passer, pas moyen de trainer. C'est enfin mon tour. Je m'avance, décroche le combiné et compose le numéro que j'ai noté sur un bout de papier. Et j'attends. Faut qu'elle accepte l'appel. J'espère qu'elle va accepter. Elle risque de pas comprendre, de croire que c'est une erreur, de refuser et de raccrocher. Je ferme les yeux, la tête appuyée contre le gros engin fixé au mur. Ça décroche et j'entends sa voix. Je me tétanise. J'ose pas parler. Elle va me tuer. J'éloigne le combiné de mon oreille pour le regarder. Raccroche mec, raccroche. J'peux pas. J'ai besoin d'elle.

— Salut... Je. C'est moi.

Toute petite voix. Je sais qu'elle m'a reconnue. J'ai plus qu'à attendre que l'avalanche rousse m'emporte maintenant.

Voix mécanique qui vint percuter ses nerfs. Vous allez recevoir un appel en PCV d'un détenu de la prison de Savannah, acceptez-vous l'appel ?
— Hein ?
Une seconde d’hésitation, sourcils froncés dans la perplexité. Il devait y avoir une erreur, elle n’avait aucune raison de recevoir ce genre d’appel. Alors qu’elle s’apprêtait à raccrocher dans tout son dépit, l’image fugace du visage de Nash s’imposa à sa rétine, et elle manqua d’étouffer un juron devant sa négligence. Elle accepta rapidement avant qu’il ne soit trop tard, évidemment qu’elle connaissait quelqu’un en prison.
— Nash ?
Question dubitative, il n’avait aucune raison de l’appeler elle. Suspicion balayée dans la déflagration qui ne se fit pas attendre, fracassant tout sur son passage. Les murs la distance les nuits perdues, la raison.
— Salut… Je. C’est moi.
La voix est discrète, mais elle la reconnaitrait entre mille. Comme chacune des voix de sa famille, brisées, lointaines, soulardes.
— JJ ?!
Elle avait plus crié son prénom qu’elle n’avait posé la question, aucun doute sur son identité. Aucun doute sur sa localisation, aussi. Quelque chose s’immisça au creux de ses veines, entre la colère et la peur.
— Qu’est-ce qui s’passe putain ?
T’étais où ? Pourquoi tu m’appelles depuis la prison ? Qu’est-ce que t’as fait, qu’est-ce qu’on t’a fait, reviens rentre tout de suite.
Une semaine que JJ avait disparu, épuisant sa patience dans ses recherches vaines. Dans le climat ambiant des disparitions multiples à Savannah, elle s’était imaginée le pire.
Mais pas ce pire-là.

— Nash ?
Quoi ? C'est qui ça ? On s'en fout, je m'en fous. Je tremble comme un con mais je garde l'allure droite, c'est pas le moment de craquer. Pas ici.
— JJ ?!
Viens me chercher Daire, je t'en supplie, viens me chercher.
— Qu’est-ce qui s’passe putain ?
Je déglutis, les mots qui restent coincés dans ma gorge. Je renifle, j'inspire un grand coup pour tenter de me ressaisir, de me libérer de tout ça. Je regarde un peu autour de moi, les regards durs et impatients m'obligent à garder mon sang-froid. Je me détourne d'eux pour revenir me recroqueviller dans mon coin.
— J'me suis fait arrêter. Une fois d'trop.
Je continue de parler tout bas, je peux pas faire autrement, j'ai la trachée à moitié écrasée par mes émotions. Mes phalanges qui s'accrochent au combiné, la jointure des doigts qui vire au blanc.
— Cinq mois.
Je suis coincé ici pour cinq mois. Je vais pas tenir Daire, t'entends ? Je vais pas tenir.

La réponse qui tardait à venir, la patience usée à l’acide. Son regard s’attarda sur le moteur qu’elle était en train de réparer juste avant, et l’amas de tôles juste derrière. Sans plus grande considération, elle avait les tempes ravagées par autre chose.
— J’me suis fait arrêter. Une fois d’trop.
Elle ferma les yeux, un instant. La cage thoracique comprimée, étouffant dans ce que sa déclaration dévoilait.
— J’pensais qu’on t’avait enlevé ou que t’étais …
Mort. Le mot s’écorcha silencieusement sur ses lèvres, incapable de s’y résigner.
— T’as pris combien ?
Sentence irrévocable, que la dislocation de sa famille entre ses doigts, sans qu’elle ne puisse rien y faire.
— Cinq mois.
Réaction chimique dans ses veines quand son pied vint brutalement taper dans la caisse à outils, déversant son contenu dans un grand fracas de métal. Ses jointures blanchies, à tout moment son portable pouvait éclater entre ses mains.
— P’tin de merde JJ !
Elle vint se pincer l’arête du nez, ferma les yeux, soupira. Elle devait comprendre la situation avant de l’engueuler, avant de déraper, avant d’aller le chercher.
— Dis-moi c’qui s’est passé.
Sauf qu’elle ne pouvait pas faire ça, le ramener à la maison.

— J’pensais qu’on t’avait enlevé ou que t’étais …
Peut-être que j'aurais préféré finalement. J'ai jamais eu peur de mourir. Qu'est-ce que ça peut foutre de mourir ? Une fois qu'on est mort, on est tranquille. Je reste silencieux, une boule dans la gorge, un poids sur la poitrine. Elle me demande combien j'ai pris et la réponse ne lui plaît pas. J'écarte rapidement le combiné de mon oreille alors qu'un foutu bruit métallique insupportable raisonne dedans. Du Daire tout craché.
— P’tin de merde JJ !
— Je sais. Ça aurait pu être pire.
Ça aurait pu être cinq ans. Ça aurait pu être toute la vie. Cinq mois, ça va passer vite, non ? Dis moi que ça va passer vite, que c'est rien, que c'est pas grave.
— Dis-moi c’qui s’est passé.
Je souffle bruyamment et passe une main sur mes yeux, je n'ai pas du tout envie de reparler de tout ça. Mais j'ai pas le choix, elle ne va pas me lâcher. Et puis si je l'ai appelé, ce n'est pas pour m'esquiver.
— J'étais en train de chercher Nana, depuis.. j'sais pas, trop longtemps. Je crois que j'ai un peu perdu la tête.
Complètement en fait.
— J'sais pas comment c'est arrivé mais j'ai frappé quelqu'un, un connard de flic est arrivé, je l'ai agressé lui aussi et j'ai essayé d'me tirer, mais. Mais j'étais pas du tout en état.
Vraiment pas Daire, t'aurais dû voir ça. Comme j'étais faible. Comme j'étais malheureux. Même toi t'aurais eu honte de moi.
— Il m'a rattrapé et.. et voilà, j'suis là.

— Je sais. Ça aurait pu être pire.
Oui, mais c’était déjà trop. C’était trop à partir du moment où il s’était fait arrêter, qu’on l’avait enfermé derrière des barreaux.
— Ça va passer vite.
Elle l’espérait, elle ne le pensait pas vraiment. Mais JJ devait y croire, et elle devait le soutenir pour ne pas qu’il flanche.
— J’viendrais te chercher
Promesse. Juré craché JJ, j’serais là.
— J'étais en train de chercher Nana, depuis.. j'sais pas, trop longtemps. Je crois que j'ai un peu perdu la tête.
Au fond d’elle, elle le savait. Elle s’en était doutée, tout du moins. JJ qui disparaissait peut après que Nana se soit fait la malle n’était pas une coïncidence.
— Ça fait une semaine que t’es plus là
Elle lui donnait la réponse, pour combler les trous. Elle voulait qu’il s’accroche à quelque chose, qu’il ne se retourne pas la tête sur les détails inutiles. Qu’il comprenne par là qu’elle, ça faisait sept jours qu’elle le cherchait, lui.
— J'sais pas comment c'est arrivé mais j'ai frappé quelqu'un, un connard de flic est arrivé, je l'ai agressé lui et j'ai essayé de me tirer, mais. Mais j'étais pas du tout en état. Il m'a rattrapé et.. et voilà, j'suis là.
Les muscles tendus, la mâchoire contractée, elle ne pouvait même pas lui en vouloir d'avoir tabassé un flic. Elle était la première à le faire aussi, ce qui la faisait d’autant plus enrager. Contre tous ces incompétents ces malheureux, contre JJ qu’on avait coincé, contre elle-même qui n’avait pas pu l’empêcher.
— C’est qui ce flic ?
C’étaient les seuls mots qu’elle parvenait à prononcer dans le désordre de ses pensées, dans la haine qui l’aveuglait doucement, dans le désespoir qui lui tiraillait les entrailles. Elle aussi, elle connaissait bien les policiers de Savannah, elle voulait juste une description. Remettre une identité sur le type.
Mais ensuite, qu’est-ce qu’elle en ferait ?
— J’viendrais te voir, ok ?
Ça voulait dire qu’il avait assisté à son jugement seul, parce que personne ne lui en avait parlé. Personne n’aurait osé lui cacher, ça l’étonnerait. Il n’y avait que le principal concerné pour faire ça, pour s’enfermer dans sa bulle.
Et ça la rendait malade, parce que cette fois il n’y avait rien à réparer.
Rien qu’elle puisse faire.

— Ça va passer vite.
Je souris faiblement. Ça risque d'être un peu long si je continue à ne pas fermer l’œil de la nuit.
— J’viendrais te chercher.
Et les autres, ils viendront ? Ailish et Max ? Samih ? Et Nana ? Elle sera revenue ? Elle voudra toujours plus de moi ?
— T'as intérêt.
Que je murmure, mais ça ressemble plutôt à un appel à l'aide qu'à un reproche.
— Ça fait une semaine que t’es plus là.
— Putain...
Ça fuse tout seul quand je réalise que ça veut dire que j'ai cherché Nana pendant quatre jours. Quatre jours d'errance sans manger, ni dormir. Tout devient clair, tout s'explique. J'avais aucune chance. Je vais l'crever. Je passe ma main sur mon crâne, stressé.
— C’est qui ce flic ?
— Un pauv' gars que je connaissais d'avant en plus. Il s'appelle Sidney, j'connais pas son nom de famille. Et tu sais pas ? Il fait le mec parfait, mais j'ai un dossier sur lui. Il a drogué la meuf qu'il aime pour la rendre docile et la pécho en soirée. Ce sale petit hypocrite de merde.
Mon poing libre qui se serre, la colère qui monte brutalement, comme un shoot d'adrénaline. Je voudrais l'avoir en face de moi, là, maintenant. Il ferait moins le malin.
— J’viendrais te voir, ok ?
Ça me calme aussitôt. Mes doigts qui se desserrent, je retrouve mon air de gamin.
— Souvent ?
T'as pas le choix, tu peux pas me laisser moisir là.

— Putain...
Pincement au cœur, comme tous les autres, elle savait parfaitement à quel point JJ aimait Nana. Qu’il ne se soit pas rendu compte qu’il avait passé autant de temps à la chercher ne l’étonnait pas.
— J’vais retrouver Nana
Deuxième promesse. Autant pour lui, pour elle, que pour tous les Kids.
Sauf que Nana était plus que légitime de s’être éloignée, et JJ n’avait toujours pas réalisé l’ampleur et les conséquences de ses actes, qu’elle ne lui pardonnerait probablement jamais. Personne ne pouvait pardonner ça. Mais il avait besoin de quelque chose de tangible auquel s’accrocher, inutile qu’il s’inquiète à s’en mordre l’âme, il allait avoir bien d’autres soucis désormais.
— Un pauv' gars que je connaissais d'avant en plus. Il s'appelle Sidney, j'connais pas son nom de famille.
Sidney. Un ricanement grossier s’échappa entre ses lippes, certaine qu’il s’agissait du même crâne rasé qu’elle connaissait.
— Et tu sais pas ? Il fait le mec parfait, mais j'ai un dossier sur lui. Il a drogué la meuf qu'il aime pour la rendre docile et la pécho en soirée. Ce sale petit hypocrite de merde.
— Quoi ???
Kasabian, droguer une meuf ? Elle n’aurait jamais imaginé qu’il puisse faire ça, ce gars trop discret qu’elle bousculait tout le temps. Ce type devenu flic pour la cause commune, alors qu’il bafouait les libertés fondamentales d’une femme. Surplus d’information qui s’immisça dans ses tissus musculaires, veines bouillonnantes au bord de l’implosion. Tempête en approche, destruction imminente.
— Mais quel con c’mec, j’en reviens pas
Un rire désabusé s’échappa entre ses lèvres.
— Il a essayé d’me menotter y a pas longtemps
Sauf qu’on s’en fichait, de ses histoires. C’était pas elle, qui avait besoin d’attention. Pas elle, qu’on avait jeté en pâtures aux charognes, enfermé jusqu’à s’écorcher la patience et la raison contre le béton.
Alors elle revint à lui, lui promit qu’elle viendrait le voir. Qu’elle ne le laisserait pas tomber, qu’elle ne l’oublierait pas.
— Souvent ?
— Evidemment !
Réponse qui fusa aussitôt, c’était d’une telle évidence à ses yeux.
— J’vais m’ennuyer sinon sans voir ta tête d’idiot
À comprendre qu’il allait lui manquer, énormément.
Elle soupira, fébrile. Elle aurait aimé que rien ne soit arrivé, effacer le passé tout recommencer.
— Tu peux m’promettre quelque chose ?
Ne flanche pas. N’oublie pas de respirer. N’oublie pas de manger, aussi.
— Ne fais pas d’conneries
Il fallait qu’il sorte au bout de cinq mois, pas qu’il prolonge sa peine.

— J’vais retrouver Nana.
Je lâche un maigre soupir, ça ressemble à du soulagement.
— Merci.
C'est à peine audible. Il le faut. Il faut qu'elle la retrouve et qu'elle la persuade de me pardonner, de venir me voir. C'est vital.
— Quoi ???
Ouais, c'est sacrément ironique tout ça, hein ? J'espère que Daire va le retrouver et lui faire payer.
— Mais quel con c’mec, j’en reviens pas. Il a essayé d’me menotter y a pas longtemps.
Elle ricane un peu, c'est nerveux et moi je fronce les sourcils et serre à nouveau les poings. Ce mec, c'est du poison. Les flics le sont globalement, mais lui plus que les autres. Les dents qui grincent, la haine pour lui qui se marque au fer rouge sous ma peau.
— Quand j'ressors, il est mort.
C'est peut-être pas très malin de dire ça depuis le téléphone d'une prison, c'est vrai. Mais j'en ai rien à cirer, faut que ça sorte.
— Évidemment !
Ça me rassure, elle ne réalise même pas à quel point. Elle est toujours là, elle m'aime toujours, elle me laisse pas tomber. Elle continue de parler mais je sens quelqu'un tapoter sur mon épaule. Je me retourne, regard noir. Y a un gars qui me fait signe que c'est à son tour. Je l'ignore.
— ... peux m’promettre quelque chose ?
— Ouais ?
Le mec revient à la charge et m'attrape carrément cette fois-ci, me retournant sans la moindre difficulté.
— C'est mon tour, raccroche.
— Ne fais pas d’conneries.
Leurs voix qui se superposent, je m'embrouille. Putain Daire, c'était bien le moment de me demander ça.
— Daire ? Attend deux s'condes.
Je plante mon regard dans le colosse, même pas foutu d'être impressionné. Je crois que je n'ai aucun instinct de survie.
— Hey, on a le droit à 5 minutes et ça fait pas 5 minutes. Alors t'attends, comme tout l'monde putain.
Il éclate de rire, les autres autour aussi. Je connais encore personne ici. Personne ne m'a dit de qui il fallait se méfier, ni qui régnait dans le coin. Alors je n'ai pas la moindre conscience du danger que représente le type. Il m'attrape brusquement par la gorge et serre si fort que l'air passe à peine.
— Ra-ccroche.
Je colle le combiné à mon oreille, sans le lâcher du regard.
— J'suis désolé. J'peux pas t'le promettre.
La seconde d'après, y a mon crâne qui vient s'éclater sur le nez du mec. La seconde suivante, je me retrouve au sol, dix gars au-dessus de moi et les coups de pieds qui pleuvent sur moi. Ça hurle, c'est pire qu'un champ de bataille. Et bientôt, y a comme une alarme qui raisonne, assourdissante. La dernière chose que j'vois, c'est le téléphone qui pend et j'imagine très bien l'état de Daire de l'autre côté.
Putain, j'suis désolé.

— Quand j'ressors, il est mort.
Elle soupira bruyamment, à peine étonnée.
— Non, tu tueras personne
L’intonation était celle d’un adulte lassé devant les bêtises de son enfant, elle n’avait pas la force de se mettre en colère contre ça. Pas quand ses mots trouvaient une résonnance particulière en elle, comme si elle en pensait exactement la même chose.
Sidney allait recevoir de la visite, et Daire n’allait pas attendre que JJ sorte.
— Ouais ?
Il y eut un écho particulier quand elle lui demanda de ne pas faire de conneries, comme si ses mots avaient été amplifiés sauf que ce n’était pas ses paroles qui avaient raisonné en même temps.
— Daire ? Attend deux s'condes.
Ne t’avise surtout pas de décrocher ta putain d’oreille du téléphone et d’pas m’répondre.
— Qu’est-ce qui s’passe ?
L’agitation était perceptible à travers le combiné et la nervosité se profila sur son épiderme, lui hérissant le poil aussi bien que l’exaspérant. Son instinct lui disait, hurlait même, qu’elle n’apprécierait pas ce qui était en train de se passer.
— J'suis désolé. J'peux pas t'le promettre.
— Tu t’fous d’ma gueule ?
Son éclat ne percuta que le vide, il n’y avait plus un souffle à l’autre bout de la ligne.
— JJ ?
L’explosion assourdissante des cris à travers le grésillement, l’image des corps s’entrechoquant qui s’imposa à elle.
La crainte lui entailla le cœur d’une plaie béante, pitié ne lui faites pas d’mal.
— JJ !
Un rire gras raisonna à l’autre bout du fil, et récolta un foudroiement d’outre-tombe. Prisonnier, gardien, flic, personnel. Elle n’en avait aucune idée, mais lui en revanche comprit rapidement qu’elle n’était pas disposée.
— FERME TA GUEULE FILS DE PUTE ET MANGE TES MORTS
Elle ne prit pas la peine de raccrocher, mais en réalité tout s’enchaîna trop vite. Le portable qui traversa la pièce, s’explosa contre le mur. Les mains tremblantes, les chaos dans tout son être.
Merde merde merde merde merde merde.
La rage dans le ventre, le désespoir sur les épaules. L’épée de Damoclès au-dessus de sa tête, encore une fois.
Daire ramassa son téléphone ses affaires et quitta le garage dans la précipitation, pour rejoindre le seul qui pouvait l’empêcher de dérailler, le seul qui ne la laisserait pas sombrer.
Samih.

APPEL TERMINÉ

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