PRICE, ALAN (17 ans) ; PRIS (@isaac price)
alan c'est le pilier, alan c'est la planche qui veut pas flancher, c'est pire qu'un fagot de bois - c'est un pont tout entier. alan il en a un peu chié, moins que les autres sans doute - pas plus alors, il reste toujours humble, sans trop râler. papa s'est taillé quand il était trop petit pour s'en souvenir, et il a pu survivre grâce à maman la bosseuse, la travailleuse, le modèle de vie qu'a su lui inculquer de grandes philosophies. toujours faire de son mieux, toujours rester droit, toujours se donner les moyens pour y arriver - elle était optimiste madame price, elle l'est toujours d'ailleurs. alors rapidement il a su se motiver pour faire au mieux dans les écoles, plus encore au collège et durant l'été on le voyait souvent tondre des gazons, se ramener dans l'épicerie du coin - gagner de l'argent pour subvenir aux besoins. alan maintenant il vacille entre des jobs partiels et les études, alan c'est pas vraiment le fondateur, c'est plus un leader - il l'a jamais désiré, mais il se retrouve à être celui qui se bouffe l'humanité sur les épaules.
c'est dur à porter - mais il arrive à tenir le coup. alan c'est celui qui sort généralement tout le monde de la merde, gueule, fout parfois quelques coups - alan tout le monde le croit si fort que personne se dit qu'il peut tomber un jour.
sans doute qu'il tombera un beau matin,
en attendant il se lève, il en chie, mais il sourit.

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WARREN, LUCY (17 ans) ; PRISE (@lucy warren)
lucy c'est la belle blonde engagée, qu'on a trop tendance à juger parce qu'elle se fringue aussi bien qu'une youtubeuse beauté. lucy c'est le petit sourire en coin de lèvres, la gentillesse qui pullule au bout des doigts - et la galère elle la connaît tout juste. elle est pas née avec une cuillère en argent dans la bouche, elle a vu le jour dans un foyer d'ouvriers, toujours très humbles, toujours très survoltés par ce monde complètement éclaté. alors lucy elle s'engage dans tout, dans rien, elle veut que la terre soit protégée, elle veut qu'on arrête de buter des animaux en les torturant juste avant, elle veut qu'on arrête d'exploiter des mômes à l'autre bout de la planète. dans le fond, c'est une profonde déterminée, de ceux qui voudront jamais lâcher, à profiter de la vie jusqu'à ce qu'elle se termine, à se battre jusqu'à ce qu'on la foute au sol - et même encore, on la relèvera. lucy c'est la grande reine du lycée, sans le faire exprès on l'a jetée sur un trône - en se disant que ça doit être qu'une vipère. elle a la vérité qui parfois fait mal, et toujours levée aux aurores pour participer aux manifestations - elle veut juste plus d'amour, moins de guerre, plus de compréhension et moins de haine.
un jour elle se prendra une gifle,
en attendant elle continue de brandir ses pancartes jusqu'au ciel.

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avatars : chloë moretz, proposez si vous avez d'autres idées.

COOPER, CAMDEN (14-15 ans) ; libre
camden il a le regard qui se baisse en même temps que son échine se courbe. camden c'est le dernier arrivé dans la bande, c'est le gamin discret et pourtant qui pense aussi bien qu'il cause - il vient pourtant pas d'une famille bourgeoise. môme a priori sans pépins, personne sait qu'il en a tellement bavé qu'il faudra encore des années avant qu'il puisse enfin regarder le soleil en face. camden à l'âge de huit ans il a eu des visites - il a eu des frissons et des grimaces, il a eu des murmures de c'est un secret dans le creux de l'oreille, l'incapacité de dévoiler ce qui se passait. sa tante, elle était douce, elle était belle, elle s'habillait souvent de vert, soulignait ses lèvres d'un rouge écarlate - sa tante pourtant elle a fait preuve du pire amour qui soit, glissant ses mains là où il fallait pas. ses parents l'ont percutés que tardivement - suite à ça, mise en taule de la tante, suite à ça une tentative de le remettre debout, de tout lui expliquer, de pleurer dans le lit conjugale, de s'en vouloir. ils s'en voudront jusqu'à leurs morts respectives les cooper. en attendant, camden il aime que tout soit carré, il se tait plus qu'il ne se confie, il a le soupir facile et la logique constante - il supporte pas qu'on le touche, les marques de tendresse c'est pas son fort. camden il a autour de lui pas qu'un mur, il a toute une forteresse à son actif - chacun dans le groupe tente de creuser, faute d'y arriver, ils tombent à côté.
un jour il chialera devant eux,
en attendant il s'occupe, pour pas trop penser.

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MILLER, ARDEN (15 ans) ; libre
arden c'est la gonzesse qui paie pas de mine, elle est toute fine, on se demande même si elle est passée adolescente - pour le peu qu'elle en ait à foutre. arden c'est une grande famille, c'est peu de revenu et c'est surtout une tête de mule à qui ça ferait trop mal de s'excuser quand elle à tort. arden c'est la sportive, c'est celle qui se démonte quand y'a des courses, à qui on demande de participer pour les régionales, pour grimper peu à peu. elle a les jambes d'une gazelle, le répondant d'un lion qu'a la dalle et les yeux d'un chacal qui veut rien laisser transparaître. arden elle veut voir loin, elle veut pas faire de conneries pour avoir une bourse à l'université - elle songe à l'avenir plus qu'au présent, elle refuse l'alcool, les pétards, elle veut rien savoir, alors elle regarde faire les quelques crétins qui s'y lancent. arden elle a la franchise parfois rude, qui fait pas du bien par où elle passe - mais au moins, elle a la bonne loyauté, jamais elle laissera quiconque s'effondrer, elle passe pour une justicière qui sans cape est capable du mieux. c'est mieux quand elle a les lippes qui s'étirent en croissant de lune - personne aime quand elle fait la gueule, arden.
un jour elle tombera,
en attendant elle continue de courir.

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