Sujet: ici, rien n'a de sens [sasha] Dim 19 Fév - 16:32
ici, rien n'a de sens
Lily & Nibs
Mais j'ai depuis longtemps perdu mes rêves, je connais trop la danse.
Comme tout après-midi chez les LB, l'appart est plutôt vide. Aucun bruit ne se fait entendre, aucune perturbation pour venir te sortir de ta sieste. Tu as passée la nuit dehors, à t'échapper, à fuir ton ombre. C'est fatigant, fatigant d'exister, de donner son corps au plus offrant pour pouvoir se payer son échappatoire, pour pouvoir crécher quelque part. La vie a un coût, tu le trouves trop élevé, surtout pour ce que tu en fais. Plongée dans un profond sommeil, encore dans les vêtements de la vieille, ton corps inerte git sur ton lit. Tu es si silencieuse, si pâle, on te dirait morte. Pourtant ta poitrine se soulève doucement, au rythme de ta respiration. Ton visage est détendu, aucun sourire sarcastique ne saurait venir le gâcher. Tu sembles être quelqu'un d'autre, tu n'es plus la même quand tu dors. Dans tes rêves, tu t'envoles loin, tu deviens celle que tu aimerais être. Personne ne le sait, personne ne le saura jamais. C'est ton secret, ton purgatoire. Parfois, tu viens à songer qu'un sommeil éternel ne serait pas de refus, t'assurer qu'il n'y aura plus de lendemain. Pourtant tu n'en as pas finis avec la vie, tu n'as pas dis ton dernier mot. Cette rancoeur qui te fait vivre, qui te pousse à te lever et à survivre, elle te tue à petit feu, elle te consume. La vie est un cercle, vertueux pour certains, vicieux pour d'autres. Elle prend, ne donne qu'aux plus méritants. Alors tu la hais, tu lui voues une haine sans nom. Tu la personnifies, tu en fais ton Némésis. Tu lui as déclaré la guerre, tu te bats pour récupérer tout ce qu'elle t'a pris. Mais là, tu n'es plus rien, tu t'es laissée allez aux bras de Morphée. Dans ton sommeil, tu parais docile. Les rideaux de ta chambre sont tirés, un fin rayon de soleil vient se figer sur ton visage. Mais tu ne bronches pas, tu es trop fatiguée pour ça. Des livres sont éparpillés au pied de ton lit, tu as surement essayé d'y réfugier ton esprit avant de sombrer. Ta chambre est à ton image : vide et impersonnelle. Le côté habité par Jaël est plus joyeux, plus vivant. Elle essaie de rendre cette chambre habitable, de la faire à son image : colorée, vive, impulsive. Elle aussi essaie de se battre, de lutter contre la vie. Soudain, quelque chose ou plutôt quelqu'un vient troubler ton sommeil. Des bruits de pas sur le parquet qui essaient de se faire discret, la porte de ta chambre qui grince, la poignée qui s'agite : quelqu'un s'est introduit dans ta chambre. Naïvement, tu n'ouvres pas les yeux, persuadée qu'il ne s'agit que de Jaël. Tu t'agites, tournes le dos au nouveau venu et tire la couette sur tes épaules. Tu ne veux pas être dérangée, tu ne supportes pas ça. Pourtant une petite silhouette se tient debout, face à ton lit. Elle t'observe, semble attendre un mouvement de ta part. Le silence qui s'installe est pesant, lourd. Tu finis par céder, par te redresser, t'appuyant sur ton coude. Tu observes le nouveau ou plutôt la nouvelle venue : il s'agit de Nibs. Ton visage se fige, il se crispe, reprenant son air énervé. Que veut-elle, comment ose-t-elle te déranger. Trop fatiguée pour prononcer quoi que ce soit, tu te contentes de l'interroger du regard. Tu attends une justification, quelque chose qui te retiendra de défouler ta colère contre Sasha.
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Sujet: Re: ici, rien n'a de sens [sasha] Jeu 30 Mar - 1:02
ici, rien n'a de sens
feat. bren, future besta.
The best night ever. J’ai déjà fait un tas de conneries, mais putain, je sais pas si je me suis déjà autant éclaté. Tout a commencé par une petite idée de Jael, elle avait remarqué une grosse maison qu’on pourrait peut-être cambrioler ensemble. Il y avait l’air d’avoir pas mal de trucs à piquer, alors j’ai accepté même si j’hésitais à la prendre avec moi. Jael. Cette fille hyper sensible, un peu bêbête sur les bords… Le seul endroit où je la verrais, c’est prof dans une école maternelle, à jouer et à faire des grimaces à des gamins. Je sais pas, je trouve que ça lui irait bien. J’ai accepté qu’elle me suive à vélo, puis on a bien rempli nos sacs. De la bouffe, des babioles, des bijoux et même quelques billets qu’on a décidé de garder pour nous, on s’était fait un beau pactole. Dommage qu’on ait dû se barrer plus tôt parce que les propriétaires ont interrompu notre petite aventure. On a sauté par la fenêtre puis on s’est barrés. On aurait pu rentrer directement à l’appart histoire d’être à l’abri, de pas se faire choper, mais on a finalement passé une bonne partie de la nuit ensemble. À discuter, à rire, à déconner. J’appréciais pas vraiment Jael avant cette nuit-là, maintenant, je comprends mieux certaines choses, j’ai eu la réponse à certaines de mes questions…
J’ai pas dormi, j’ai envie de mourir. J’ai faim, j’ai soif, je suis crevée et pourtant, j’ai pas spécialement prévu d’aller me coucher. Je rentre à l’appart en début de matinée, et c’est le silence total. Soit les garçons dorment toujours, soit ils sont déjà sortis bosser. J’opte pour la deuxième option, bien que je suppose que certains soient toujours assoupis au fond de leur lit. Ah, les mecs… S’ils pouvaient passer leurs journées à dormir, ils le feraient. J’entre dans la cuisine, ouvre le frigo qu’on se partage tous pour en sortir une pomme. Ne me demandez pas à qui elle appartient, j’en ai rien à foutre… On se partage tout, c’est ça, la définition d’être une famille, pas vrai ? J’en entendrais sûrement parler dans la journée. Je quitte la cuisine la pomme à la main, y croquant un petit bout, puis je parcours peu à peu l’appartement. Je commence par la chambre des mecs, il n’y en a plus que deux d’endormis, je ne parviens pas à reconnaître à qui appartiennent le duo de silhouettes que je capte sous les couvertures mais je me doute que la nuit a encore été mouvementée pour certains…
Puis je bouge dans la partie filles pour vérifier si Jael était bien rentrée. On s’était séparé au lever du soleil, et je m’inquiétais un peu. Non pas que je m’attachais à elle, non, pas du tout. Je voulais juste vérifier qu’elle était bien rentrée saine et sauve… Je pousse la porte de la chambre qu’elle partage avec Bren, cette fille qui… je sais pas comment la décrire, en fait. Mais en deux mots : elle m’évite. Elle passe son temps à m’éviter. Quand je pointe le bout de mon nez, soit elle se casse, soit elle reste dans son coin et ne dis plus un mot. Quand je lui parle, elle ne me répond pas ou se met à bégayer. Peut-être que je lui fais peur, peut-être qu’on lui a raconté de la merde sur moi, mais j’déteste ça. On habite ensemble depuis un bon bout de temps maintenant, elle a l’air cool comme fille… J’aimerais bien en savoir plus sur elle, surtout qu’elle a l’air hyper intéressant. Forte, intelligente, rusée.
« Désolée. », je m’excuse d’une petite voix qu’on n’a pas l’occasion d’entendre très souvent alors que les petits yeux de Brenn sont sur moi. Je l’ai réveillée. « Je venais juste voir si Jael était rentrée. On s’est amusé cette nuit et… » je ne termine pas ma phrase, clignant des yeux plusieurs fois. La fatigue. « Merde, au fait. », je récupérais le sac que j’avais sur le dos, ouvrant la fermeture éclair pour finalement en sortir une peluche. Un truc tout con que j’aurais pu offrir à mon petit frère, mais qui aurait certainement un peu de sens aux yeux de Bren. Une peluche d’un dessin-animé, un manga, je sais pas quoi. C’est Jael qui m’a raconté que la jeune femme adorait ça, cette nuit, alors j’me suis arrêtée tôt ce matin dans un magasin en ville spécialisé dans ce genre de trucs pour le lui acheter. Jael m’a filé des thunes, je risque pas de recevoir un savon de Peter parce que j'ai pas assez à lui filer... donc tout va bien. « Je me disais que ça te plairait peut-être. », je lui lance. C'est vrai qu'elle est mignonne la bestiole, même si je sais pas trop ce que c'est. Bon, ça change rien au fait que j'avais l'air conne moi, à lui offrir ça.
la petite peluche toute mignonne
♡ ♡ ♡
MACFLY
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