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1000 x 0 = kurt ▹ posts envoyés : 1146 ▹ points : 9 ▹ pseudo : fitotime ▹ crédits : tumblr (gif) sardaukar (vava) ▹ avatar : matt hitt ▹ signe particulier : fume des menthols
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| Sujet: Re: nuit blanche (2B) Mar 15 Aoû - 19:32 | |
| Normalement, quand le ciel se teinte d'orange, de rouge et de rose et qu'on a été de garde toute la nuit, j'aime bien me mettre sur la terrasse, allumer une mentholée et boire une tasse de café. De quoi me donner juste assez d'énergie pour enlever mes vêtements sales, et m'écrouler sur mon lit, pour dormir une heure ou deux. J'arrive pas à dormir en journée, et de toute façon, j'ai toujours des trucs à faire un lendemain de garde. Je prend un énorme petit déjeuner vers 9 h, je prend un bain à 9 h 30, je mets l'un de mes vieux joggings et j'embête Bo toute la journée, allongé sur nos lits respectifs. On joue au "tu préfères". Ensuite j'ouvre un ou deux bouquins de médecine, je mange des bonbons. Si j'ai pas de chance, ma soeur choisira aussi ce moment-là pour venir me faire sa petite visite de contrôle. Celle où, quand elle a la réponse à ces trois questions préférés (Ca va la fac ? Fanny ? Ben ?) elle décampe. (j'ai essayé de lui donner les trois réponses dès qu'elle franchit le pas de la porte, mais après elle se sent coupable et reste dix fois plus de temps.) Bref, les lendemains de garde, c'est un moment sympa. Alors j’me demande comment on est passé d’une matinée sympa à la pire matinée que j’ai jamais vécu depuis le début de la coloc. J’ai pas tellement le temps de me poser la question, puisque se déroule sous mes yeux le début d'un mauvais porno. C'est pas tellement le fait que quelqu'un s'envoie en l'air dans les parties communes. Quand Zoé a ramené un mec après sa période d'abstinence, Nur, Rhoan et moi on s'est planqué dans le couloir pour essayer de prendre des photos. Bon, elle nous a vu et j'ai eu une bosse au milieu du front à cause de la cuillère en bois qu'elle m'a envoyé dessus. Le problème c'est Tyfy. Le problème, c'est Nur. Eux deux, ça me file la gerbe. Pas faute de l'avoir répété depuis les 45 minutes d'enfer qui sont passées depuis que j'ai franchi le seuil de la porte avec Félix. Tout compte fait, c'est peut-être ça qui me dérange le plus : personne ne semble avoir envie de m'écouter ce matin. Nouvelle règle Tyfy. En plus de ne pas avoir le droit de me baiser les samedis, interdiction de le faire dans les parties communes de l’appart’. DONC ILS BAISENT. Mon coeur a explosé contre mes côtes et je sens les lambeaux de ventricules qui me coulent dans l'estomac. J'avale ma salive, mais ne détourne pas le regard, maintenant j'ai les bras croisés. Ça tombe bien, on est dimanche. Toujours le mot pour rire celui-là. Je fais un sourire qui déborde de haine, au même moment la porte s'ouvre derrière moi, me heurtant au passage. Je me décale, pendant voir Félix qui tente de se faire pardonner. Bah non, toujours entrain de lustrer les couilles de Rhoan j’imagine. Cela dit, je suis ravi de voir s’engouffrer dans l’entrée les boucles familières de Bo. Enfin, un allié. Tiens, Bo, justement ! Il bug complètement, j’aurais dû le prévoir. J’imagine qu’il a jamais rien vu d’aussi hot de toute sa vie. Il plaidera ma cause comme ça. Pas de sexe dans les parties communes, on est d’accord ? Je le regarde avec insistance, il doit me soutenir sur ce coup-là, il DOIT VRAIMENT me soutenir. Au lieu de ça, le puceau traumatisé en lui sort un c’pas vrai Et disparaît aussi sec. Je soupire très profondément. Ils se sont tous donné le mot ce matin. Voilà, vous l’avez choqué ! que je reproche lourdement. Je pourrais suivre Bo, et en profiter pour foncer chez Fanny en insultant tous les lâches d’en bas. Dire que quand je reviendrais, d’ici un jour ou deux (quand Fanny m’aura rendu fou) ils ont intérêt à m’accueillir avec des pancakes, parce que je suis fâché. Mais ça serait laisser Tyfy gagner, et ça, c’est hors de question. On est sur mon territoire là, pas le sien. Hors de question que je dorme ailleurs alors qu’il profite de mon appartement (et de Nur par la même occasion). Je reste donc planté jusqu’à ce que Ô miracle (sans doute Bo et son aura de bon chrétien) le brun lâche enfin : On va dans ta chambre, love ? Je lève instantanément les deux mains en l’air comme si c’était l’accomplissement de toute ma vie. MERCI ! que je lâche dans un soupir, vraiment soulagé. Tellement heureux d’avoir gagné sur ce coup, (si on peut appeler ça gagner) que j’en oublie de vomir à l’entente du “love” stupide qu’il s’obstine à glisser à la fin de toutes ses phrases. Je retire mon t-shirt, prêt à enfin aller m’écrouler sur mon lit (et aussi avec une pensée pour Nur, je dois bien l’avouer.) Sauf que voilà, Tyfy doit prendre ça pour un signe. Tu peux te joindre à nous, si tu veux. Je bloque une seconde et fait une grimace, puis je m’enfonce deux doigts dans la bouche pour mimer le fait de vomir. Je jete un regard noir à Nur, qui cautionne bien sûr, comme tout ce que dit son psychopathe de nouveau copain, et je fonce en face, c’est à dire la porte de la chambre. Sans un regard de plus je disparais dedans et claque la porte derrière moi. |
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free pants ▹ posts envoyés : 1488 ▹ points : 14 ▹ pseudo : anne (a maze lie ; birds) ▹ crédits : ava by amor fati ; signa by old money ▹ avatar : nicole zimmermann ▹ signe particulier : des grands yeux noisette, la peau dorée et constellée de grains de beauté. puis les cernes qui se creusent à cause de ses heures qu'elle occupe trop
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| Sujet: Re: nuit blanche (2B) Mer 16 Aoû - 18:24 | |
| Ça tombe bien, on est dimanche. C’était sûr qu’il rebondirait là-dessus, et j’retiens un rire en me mordant les lèvres. Mais l’élan taquin s’arrête-là quand diva insupportable numéro 2 pénètre les lieux. L’air se fige. Nous aussi peut-être ? Bo nous dévisage avec tout le dégoût dont il est capable, et ça m’fait toujours quelque chose, même dans cet état. C’pas vrai. J’aurais pas dû rentrer. Il a toujours les mots qui font mal. Toujours. Et même si Arthur couvre tout ça par habitude, parce que Bo est facilement mal à l’aise et que c’est probablement vrai, les bons vieux rejets et jugements de Monsieur Carter sont toujours aussi percutants. Parce que ça s’traduit toujours de la même façon dans ma tête : “encore ces deux intrus dans ma maison”. J’parie qu’il crève d’envie qu’on dégage Tyfy et moi. Et après il s’étonne que j’prenne mes distances. Du coup, j’tangue à nouveau vers mon brun, sérieusement soulée par leurs humeurs de merde. J’laisse mon dos choir contre son torse encore tout chaud pour que ça rayonne à nouveau jusqu’à moi. On va dans ta chambre, love ? J’acquiesse à son souffle qui m’fait frémir en riant doucement. C’est juste ce soir et tout le bordel ingurgité qui m’rend si sensible à ce qu’il respire, pas vrai ? Faut évidemment que le roi Teague retire son t-shirt pile à ce moment-là. Nope. Ça m’fait rien. Rien du tout. J’incite pas du tout Tyfy à s’accaparer ma taille et qu’il me serre un peu plus fort contre lui. Il est toujours mignon avec moi Tyfy. Tu peux te joindre à nous, si tu veux. Ah par contre là non. C’est pas mignon du tout. Ça fait chuter ma température, tout comme mon coeur qui s’décroche sur le parquet. Il pourrait y faire un trou et tomber sur le canap’ de ces cons du dessous que ça reviendrait au même. Putain mais il a quoi dans la tête ?! Arthur est bien capable de dire oui, et moi et moi… je saurais pas gérer. Point barre. C’est non. Et mon visage suit mes pensées bousculées par des images un peu trop troubles. Heureusement qu’Arthur est de trop mauvais poil, baigne dans son sel pour accepter cette idée totalement saugrenue. Mes yeux suivent son dos dont mes mains se souviennent trop. Alors j’cherche les yeux sombres de mon Égyptien pour contrecarrer. Non mais ça va pas d’proposer ça ?! J’partage pas ! Genre. J’ai rien contre en réalité. Rien du tout. Et tu devrais pas non plus ! J’me détache de sa peau bouillante et file vers ma chambre sans me retourner, feignant la bouderie. Pourtant, j’fais tomber mon débardeur dans l’couloir. T’as intérêt à te faire pardonner. Et j’finis mon échappée un peu plus vite. Tyfy m’rattrape peut-être trop vite, mais j’lui saute dessus encore plus vite, en tout cas assez vite pour -nous aussi- claquer la porte quand il s’y échoue en m’rattrapant de justesse. Et j’étouffe déjà mon rire enivré dans son cou parce que j’ai quand même failli m’louper et échouer à m’enrouler au Prince de ma nuit.
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: nuit blanche (2B) Ven 18 Aoû - 17:23 | |
| Ça joue et ça joue rudement. Avec Nur contre un comptoir avant que l'intrus ne débarque, complètement choqué par votre comportement. Tu roules des yeux tellement fort, qu'on en voit presque ton cerveau. Il est lourd, Arthur. Et comme si c'était pas assez, l'autre puceau frisé devait se ramener, halluciné tout autant devant vous deux. Arthur qui se cherche un allié, sauf que Bo ne fait que passer, dégage déjà en bas, et ça roule encore dans tes orbites quand Arthur jure que vous lui avez fait vivre un traumatisme. Pauvre chou, il a encore rien vu. Sauf que Nur, elle, a subit assez de tourment pour ce soir. Et si l’ecstasy fait encore effet dans son corps, tu t'en occuperas. Art te tend une perche, retirant son t-shirt alors que tu proposes à Nur d'aller dans sa chambre. Tu ne peux te retenir de ta blague pourrie, lorsque tes yeux coulent sur son torse minuscule. La tapette s'enfonce des doigts dans la gorge, te montre jusqu'où il peut aller sans vomir. Nur n'apprécie pas la proposition non plus. Elle ne te partages pas. Ou elle ne le partage pas. Dommage, ils rataient tout les deux quelque chose. T'haussais les épaules, alors qu'Artie s'enfuis, que t'avais pas trop le temps de le suivre. Parce que Nur se détachait, son débardeur qui retrouvais le sol, son petit soutif de dentelle qui sait mal cacher tout ça. Ton regard de chasseur qui la dévore. Oh, tu te feras pardonner, tu ramperas au sol jusqu'à t'écorcher le genoux, si elle te le demande.
Par que tu la rejoins en avalant les quelques pas qui vous séparent, que t'attrape sa taille d'une main, d'autre qui se coule entre ses cuisses, lorsque tu la pousses dans sa chambre, claquant la porte derrière vous, dans des rires et des soupirs trop fort. Parce que tu crois pas qu'elle est en état de baiser, mais que t'as envie de la faire crier quand même, rien que pour faire chier Arthur. Parce qu'elle est à toi, à toi tout seul lorsque tu la renverses dans son lit, lorsque tes lèvres dégringolent déjà jusqu'à son ventre. Bonne nuit. Bonne nuit la coloc. Ou pas. Parce que y'a trop de bruit qui sortent de la chambre de Nur. Que vous n'êtes pas désolés, vous ne fournissez pas non plus les bouchons pour les oreilles, ils ne le méritent pas. |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: nuit blanche (2B) Lun 21 Aoû - 0:10 | |
| The night is the hardest time to be alive and 4am knows all my secrets ☾ Y a le silence, ou presque. Des bruits de respiration. Et pas que la tienne. T'es bizarrement conscient de la proximité de Rhoan. De son épaule à quelques centimètres de la tienne, de ses inspirations tranquilles, de ses expirations emplies de résidus de nicotine. Ça te détend, ça te rassure de savoir que t'es pas seul. Pourtant t'as l'impression que vous l'êtes, seuls, dans votre bulle hors de l'espace et du temps, entre la fumée de cigarette et les premiers rayons du soleil. Invincibles. Intouchables. Heureux ? Peut-être. L'aube est immobile, tranquille, et la Terre entière vous appartient. C'est pas très loin de ce que tu définirais comme le bonheur. Le monde retient son souffle et toi tu respires enfin comme il faut. Puis y a Bo qui débarque. Votre bulle retrouve le temps, et l'espace, et les problèmes de la nuit, et la fatigue et les soucis et les démons du passé. « Hé ben, vous êtes bien matin... » Il s'interrompt, semble trouver tout seul sa réponse. Tu te contentes de hausser un sourcil et de repasser la cigarette des lèvres de Rhoan aux tiennes. « Moi j'vais m'coucher. Bonne nuit Felix. » Tu lèves la main pour le saluer, trop fatigué pour chercher une réplique sensée, puis de toute façon y a ta clope qui t'empêche de parler. « Bonne nuit Mohamed Ali. » Ça t'arrache un petit rire, et tu le laisses passer sans chercher à le retenir. Tu captes trop tard que t'aurais peut-être dû le prévenir de ce qui l'attend en haut. Tant pis. Ton dernier neurone a cramé y a déjà un moment et tes capacités cognitives ont rendu l'âme avec. Il est grand, il saura gérer le choc. Au pire t'es là pour ramasser les morceaux, comme d'habitude. Peu importe la fatigue le manque de sommeil tu peux pas te voiler la face. S'il a besoin de toi, tu seras là. Quoi qu'il arrive. À peine Bo parti, Rhoan te pique la cigarette de sa main valide. Tu l'assassines du regard, prêt à l'engueuler parce qu'il a menti, qu'il est parfaitement capable de fumer sa clope tout seul, qu'il est même pas foutu de te demander avant de se servir, quand il pose sa tête sur ton épaule. C'est tellement inattendu que t'en restes bouche bée. C'est une marque de faiblesse une preuve de confiance. Deux choses qui figurent certainement sur sa liste de choses à jamais faire devant Felix. T'observes son profil, ses yeux bleu azur cachés derrière ses paupières, et tu te sens fondre. Une vague d'affection te submerge et tu manques de passer une main sur son crâne rasé. Heureusement sa question te stoppe net dans ton élan. « Tu penses qu'on va devoir nettoyer du sang en remontant ? » T'es sur le point de répliquer que t'espères sincèrement pas quand la porte d'entrée claque de nouveau, faisant sursauter Rhoan. Il se redresse et tu te retrouves à regretter le poids de sa tête sur ton épaule. La forme de Bo s'affaisse à côté de lui. « Juste une fois, j'aimerais pouvoir rentrer dans ce maudit appart' et aller y dormir dans le calme et le silence. Juste, une fois. » T'as une réplique cinglante sur le bout de la langue, une envie démangeante de lui dire que c'est égoïste que c'est pas le seul à pas pouvoir dormir à avoir mal au cœur aux tripes à la tête. Mais il rejette sa tête en arrière et t'as pas le cœur à l'enfoncer encore plus. « J't'achèterai la même marque de boules quiès que moi pour ton anniversaire. Ça marche bien. » Toujours compter sur Rhoan pour trouver les bons mots. Tu te retiens de justesse de lever les yeux au ciel, mais t'ajoutes rien. Tu dirais quoi, de toute façon ? Que t'es désolé ? Mais désolé de quoi au juste ? T'en as marre de t'excuser pour les autres pour des choses que tu peux ni contrôler ni changer. Alors tu dis rien. « Et l'autre, il est toujours vivant aussi ou faut qu'on te planque jusqu'à ce que la police arrête de te chercher ? » Rhoan baisse les yeux inspecte ses mains bandées se perd dans des pensées tortueuses qui assombrissent son regard clair. « Il est toujours vivant, mais pas pour longtemps. » Il a l'air affreusement calme et ça te glace le cœur de te dire qu'il est peut-être sérieux. Sûrement, même. T'hésites à lui sortir une phrase toute faite du genre la violence ne résout rien mais tu te ravises. T'es pas certain que là tout de suite il soit d'humeur à recevoir un conseil de la part de Gandhi. « Je t'aiderai à enterrer le corps, va. Mais évite de finir en taule steuplait, y a des gens qui ont besoin de toi. » Des gens? Moi. Moi j'ai besoin de toi.
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: nuit blanche (2B) Mer 23 Aoû - 10:10 | |
| — Tiens, Bo, justement ! Pas de sexe dans les parties communes, on est d’accord ? Bon sang. J'ai furieusement envie de vomir subitement. Je me contente d'un dernier regard lourd de sens à l'égard de Nur, puis je hausse les épaules pour toute réponse, n'ayant même plus l'envie de dire un mot, avant de disparaitre. Démerde toi sur ce coup-là Arthur. Et je m'éclipse, repars aussi vite que je suis venu pour rejoindre les deux autres en bas, sans même réaliser que je dérange. Que j'arrive pile poil au mauvais moment, gâchant tout. Mais je suis bien trop fatigué (égoïste) pour m'en rendre compte. Je m'affale à côté de Rhoan, contre le mur et râle ouvertement, comme toujours. — J't'achèterai la même marque de boules quiès que moi pour ton anniversaire. Ça marche bien. Je hausse les sourcils et esquisse une grimace de dégoût. — Pense à m'crever les yeux aussi au passage. Et le cœur, tant qu'à faire. Ça m'évitera peut-être d'avoir aussi mal si ce foutu organe est mort. Mais je change rapidement de sujet, n'ayant pas du tout envie de m'éterniser là-dessus. Ma question reste sans réponse pendant quelques secondes, suffisamment pour que ça m'intrigue et que je m'efforce de relever le regard vers lui. Il a l'air perdu dans un sacré tourbillon. Je le comprendrais jamais ce type-là, y a trop de données qui m'échappe (c'est un peu l'histoire de ma vie ça en fait). — Il est toujours vivant, mais pas pour longtemps. — Je t'aiderai à enterrer le corps, va. Mais évite de finir en taule steuplait, y a des gens qui ont besoin de toi. Je me redresse un peu et tique légèrement, les yeux un peu arrondis. — Ok super, cette conversation n'est pas glauque du tout. Et pendant une seconde, je surprends le regard de Félix sur Rhoan, me laissant perplexe. Et même si je suis incapable de le décrypter, je me sens subitement de trop. Tellement que ça en devient gênant. Je me relève, un peu maladroit. — Bon tant pis, j'suis vraiment trop fatigué moi j'remonte. Et je m'efface sans un bruit, retournant dans l'appartement avec une idée derrière la tête. Quand je rentre dans le salon (non sans appréhension), la pièce est vide. Ouf. Je file dans notre chambre, craignant un peu trop d'entendre des choses indésirables émaner de la chambre de Tyfy ou de Nur. J'veux pas savoir. Quand je rentre, Arthur est là, avachit sur son lit (sans t-shirt, pour changer), avec sa tête des mauvais jours. Mais je m'en fiche, je n'ai pas le temps pour ça. Je referme la porte derrière moi et reste appuyé dessus, le toisant de loin. J'hésite. Parce que ce que je m'apprête à faire risque de me coûter sacrément cher. Je sais qu'Arthur ne tient pas sa langue et que l'info que je vais lui donner va remonter jusqu'à Nur (et sûrement qu'il ajoutera des détails que je n'ai pas donné et qui n'ont jamais existé mais c'est bien le but au fond). Mais je sais aussi qu'il va me pourrir la vie ensuite. Est-ce que je suis prêt à sacrifier ma tranquillité pour une vengeance stupide ? — J'ai passé la nuit avec une fille. Hé bien il semblerait que oui. Merde. Je regrette déjà. Je me détache de la porte et brandis mes mains en l'air, comme pour couper court à la conversation, tout en allant me jeter sur mon lit. — Y a rien à dire et j'veux pas en parler. Fallait y penser avant de lâcher une bombe pareil, crétin.
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: nuit blanche (2B) Mer 4 Oct - 17:33 | |
| Pas pour longtemps. Ça résonne dans sa tête et tend ses poings, quand il pense à ses mains sur lui à ses coups qui pleuvent à ses mots qui cognent plus fort que lui. Il a envie de tuer, il voit rouge même après être soigné mais au fond il le sait –il pourrait jamais le voir crever. Même de ses mains, même si c’est sa priorité. Et quand Felix lui propose son aide –car évidement il lui propose toujours sa putain d’aide, comme s’il ne pouvait pas s’en empêcher- il soupire, il ne relève pas. Il veut lui crier encore une fois j’veux pas j’veux pas j’ai pas besoin de toi. Mais il voit déjà flou il a encore mal partout il peut pas. Alors il ne répond pas. Bo part d’un coup il le remarque à peine, lâche juste un « Comme tu veux » blasé, c’est sa seconde peau. Les yeux clos qui lui font mal, qui brûlent, il ne reste que Felix et lui dans la nuit. Et même s’il n’a pas envie de remonter là haut pour admirer le spectacle de tragédie grecque de ses colocs, il doit l’admettre, il est épuisé. Même quand il parle, il a l’air d’un gosse. « J’veux dormir… » Et ça le fait enrager que Felix intercepte sa faiblesse, il hait se montrer comme ça surtout maintenant –surtout avec lui. C’est avec difficulté qu’il se lève et s’appuie sur la rambarde de l’escalier, et même si la tête lui tourne il faut qu’il remonte qu’il s’écroule qu’il s’endorme. « Bonne nuit. »
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: nuit blanche (2B) Sam 14 Oct - 17:49 | |
| The night is the hardest time to be alive and 4am knows all my secrets ☾ Bo vous laisse de nouveau, et juste comme ça vous retrouvez votre univers peuplé d'étoiles, de fumée de cigarette, de rayons de soleil, de la présence humaine et rassurante de l'autre. Enfin pour Rhoan tu sais pas, tu sais jamais. Tu sauras jamais lire dans les pensées, mais t'essayes d'apprendre à lire sur les visages. C'est dur avec des gens comme Rhoan, des gens qui camouflent qui dissimulent qui nient, des gens qui refusent ton aide. Et c'est son droit, de pas vouloir être aidé, mais putain, toi ça te fait crever. Il a les yeux fermés et l'air d'être au bout du rouleau. T'as conscience que tu le vois dans un été de faiblesse qu'il n'avouera jamais, t'as conscience que demain ce sera de nouveau un mur de glace face à ta sollicitude dont il veut pas. Mais t'as aussi conscience qu'il a jamais été aussi authentique qu'en cet instant. Rhoan à fleur de peau à fleur de cœur. « J’veux dormir… » Ca par contre c'est bel et bien un aveu de faiblesse et tu le dévisages, sous le choc. « Moi aussi », tu finis par avouer, la gorge serrée. Ca tire sur ton myocarde ça fait jouer tes cordes sensibles ca te fait chavirer plus que de raison pour cette âme éraflée que t'essayes toujours de cerner mais que t'arrives jamais à comprendre. Tu joues un jeu dangereux Felix, et t'es pas sûr de gagner la partie. « Bonne nuit. » Il se lève et il vacille et t'as même pas le temps de réfléchir que t'es déjà debout à le soutenir. « Attends. Je monte avec toi. Et j'ai pas la patience pour les protestations, donc chut. »
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| Sujet: Re: nuit blanche (2B) | |
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