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 c'est dans mon cœur que j'aimerais te porter (mirez)

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MessageSujet: c'est dans mon cœur que j'aimerais te porter (mirez)   c'est dans mon cœur que j'aimerais te porter (mirez) EmptyLun 3 Avr - 0:53

T’as la musique dans les oreilles, le téléphone qui sort de la poche arrière de ta salopette short, t’as les lèvres qui chantonnent et la tête qui s’agite, t’as les regards qui se tournent vers toi et tu t’en fous, t’as ton petit monde et c’est tout. L’appartement de Iulia est pas loin de chez toi, et t’avoues que ça t’arrange, t’aimes bien y aller aussi souvent que tu le sens. Tu grimpes les marches deux à deux, tu connais le chemin par cœur, plus besoin de sonner, t’as tes propres clés. Au début, t’avoues, ça te faisait bizarre d’y aller. Iulia, c’est cette sœur que tu connaissais pas. T’avais six ans quand elle est allée en prison, petite fille aux yeux trop grands, petite poupée perdue dans les nuages. T’avais seize ans quand elle est revenue, gamine toute brisée, pas tout à fait une adulte mais plus une enfant, la rêveuse qui avait retrouvé le sol. Vous avez réussi quand même, réussi à vous apprivoiser, réussi à vous aimer. C’est ta sœur, mais c’est ta mère aussi, toujours là pour toi, elle pose pas de questions, elle t’enserre juste dans ses bras. T’es contente qu’elle soit là, contente qu’elle ait gardé Mihail près d’elle, parce qu’il reste près de toi comme ça. Ça t’a fait bizarre, de plus avoir ton jumeau à portée de main, de plus te dire que tu pouvais sortir de ta chambre et te glisser dans la sienne.
Mais c’est mieux.
C’est tellement mieux.

Tu préfères savoir Mihail loin de Lucian, loin de votre bâtard de père, loin du monstre qu’il lui a gravé des bleus sur la peau. Tu sais que tu aurais pu venir avec lui, mais tu peux pas te résoudre à abandonner ta mère et ta sœur, elles ont besoin de toi, t’as besoin de les voir. Et puis, tu viens et tu vas quand tu veux de chez Iulia, presque ta deuxième maison là-bas, ton havre de paix, surtout quand tu peux le voir. T’aurais pas supporté de vivre loin de Mihail. Il est la raison pour laquelle t’as toujours continué, t’as toujours avancé, un pas après l’autre, comme une rengaine dans ta tête. T’as besoin de lui comme t’as besoin de respirer. Il t’est vital. C’est ta moitié, c’est celui qui te comprend mieux que personne, celui à qui t’as jamais rien caché. Enfin non. Tu sais que tu mens quand tu dis ça, tu sais que tu lui mens et ça te bouffe, et tu t’en veux, et tu voudrais pas en être là. Mais tu peux pas lui dire, t’oses même pas à y penser, tu te vois pas forcer les mots hors de ta bouche. Ça te rend folle rien que d’y songer, t’en vomis rien que de l’imaginer. Jamais tu lui diras, jamais tu pourras. Tu préfères même pas y penser. L’autre connard t’a déjà pris tout ça, il te prendra rien d’autre. Cette journée, c’est pour vous, pour vous retrouver, rien que tous les deux. T’as besoin de lui, t’as besoin de le voir que lui, t’as besoin de passer un moment loin du reste, loin de tout.

Tes clés claquent, la porte se plaque. Tes yeux bougent d’eux-mêmes, tu vois ton frère avant même d’être totalement entrée. T’as un sourire aux lèvres que t’as même pas réalisé, t’as le cœur qui fait boum boum, t’as ton monde qui se remet à tourner, le soleil qui se remet à briller. Il est couché sur le canapé, et t’hésites pas trois secondes alors que tu te laisses tomber sur lui, un rire dans la gorge. Tu l’entoures de tes bras, plante ton regard dans le sien, le menton posé sur son torse. « Tu m’as manquée. » C’est pas un reproche, c’est pas de la tristesse, c’est un fait, il est gravé dans chacune de tes cellules, dans chacune de tes expressions. T’es lui, il est toi, trop longtemps passé sans lui, et t’as plus la foi. Tu sais que c’est difficile pour Mihail, de te voir partir sans savoir quand tu vas revenir, de te savoir baladeuse et parfois trop rêveuse. Tu t’en veux de lui ressentir ça, mais tu sais que t’as pas le choix, t’es comme ça, tu peux pas changer. T’as même pas essayé, tu veux pas te mentir à toi-même, c’est tout ce qu’il te reste, ta seule part de vérité. « Je viens te voler pour quelques heures. » Tu lui laisses pas le temps de te dire oui ou non, il a pas le choix de tout façon. Tu te redresses sur tes talons, attrape ses mains pour le tirer vers toi. Tu sais pas où est ta soeur, tu portes ta voix pour tout l’appart. « Coucou Iulia, au revoir Iulia, je kidnappe Mimi pour un moment ! » Ta main s’est glissée dans la sienne, vos doigts entrelacés, sa peau contre la tienne et t’as l’impression que ta respiration est déjà plus aisée. Tu récupères tes clés, claque la porte à nouveau, dévale les escaliers, tes écouteurs glissés dans ton tshirt. Tu ressembles à une gamine, Tereza, salopette short et t-shirt rose, boucles défaites, les yeux trop brillants. Tu ressembles à une gamine, et tu t’en fous, parce que peut-être qu’au fond t’en es toujours une, peut-être que t’es pas cette enfant qui a grandi trop vite, peut-être que tu peux toujours profiter de la vie et penser à rien d’autre. « Je veux qu’on aille à la plage. J’ai des tickets de bus ! » Tu sonnes capricieuse, boudeuse, mais t’as juste l’air heureuse. Tu te laisses pas ainsi aller avec tout le monde, c’est Mihail, c’est toujours Mihail. Avec lui, rien que pour lui, tu sais que tu peux faire comme tu veux. T’as pas à te soucier des normes, des gens, des règles que t’as jamais acceptées. T’as juste à vivre, petite Rez, alors souris et avance.

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Dernière édition par Tereza Popescu le Ven 7 Avr - 19:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: c'est dans mon cœur que j'aimerais te porter (mirez)   c'est dans mon cœur que j'aimerais te porter (mirez) EmptyLun 3 Avr - 20:31

c'est dans mon cœur que j'aimerais te porter
tereza & mihail
Nous séparer ? Ils ont jamais été cap d'y arriver !

Inspire, expire gamin. Mihail et le repos, une vague notion qu’il ne maîtrise que trop mal. À toujours courir, à toujours bosser et essayer de venir en aide à chacun il va finir par se ruiner la santé a à peine 19 ans. Depuis qu’il vit chez Iulia de manière presque définitive, on va dire qu’il aime se dire qu’il est capable de retourner chez les Popescu à tout moment même s’il préfère de très loin l’idée de donner le peu d’argent qu’il a pour venir en aider à sa sœur et sa nièce plutôt qu’à leur infâme de père. Bref, depuis qu’il vit avec sa sœur ainée, il commence à prendre goût au repos, au calme bien qu’il soit toujours difficile à faire se poser plus de cinq minutes. Là, il souffle, allongé dans le canapé de sa sœur, fixant le plafond blanc de l’appartement. Le silence, ce n’est pas le genre de son qui lui est familier. Mimi, il connait plus les cris, les pleurs, les insultes qui volent en roumain qu’en anglais. Mihail, il ne connait presque que la douleur, la peine et la tristesse, c’est un horizon nouveau pour lui de viser la prospérité. C’est nouveau pour tous les Popescu d’ailleurs. Ça lui fait tout drôle de ne plus avoir à partager un lit, de ne pas être réveillé en pleine nuit par une porte, de toujours avoir ses céréales et du lait le matin, un environnement propre et saint. Parfois, il ne sait pas trop comment réagir, ça se voit dans sa façon d’agir, ça se voit qu’il a tendance à culpabiliser plus que de raisons quand maladroitement il casse une assiette, il n’a pas non il n’a plus l’habitude de voir le regard inquiet de Iulia quand il rentre trop tard.

Cependant, il y a un manque, celui de Tereza, celui de son double, elle n’a pas voulu le rejoindre dans ce petit havre de paix. Pour la première fois séparé parce qu’il n’a pas su la convaincre, alors il avait voulu rester avec elle, mais comme souvent il s’est plié à sa volonté, elle voulait qu’il parte parce que c’était mieux pour lui de vivre chez Iulia que chez ses parents, parce que son père aurait fini par le briser comme il était parvenu à briser les autres, qu’à force de donner et de donner encore, Mihail se serait retrouvé sans rien. Alors il est parti, pour rassurer sa jumelle parce qu’il savait que c’était ce qu’il y avait de mieux à faire. Mais elle lui manque terriblement sa jumelle, ses pieds froids pendant la nuit, les tee shirt trop grand qu’il lui prêtait, ça lui manque de ne pas seulement avoir une porte à franchir pour la voir, pour juste passer du temps pour regarder ses croquis pour la faire râler et l’embarquer sur les toits de la ville avec sa guitare sur le dos.

La porte s’ouvre, claque quasi instantanément alors que Mimi reconnait déjà le pas léger de sa sœur jumelle dans l’appartement. Elle avait les clefs, il lui avait même fortement conseillé de venir dormir ici les soirs où chez les Popescu ça dérape trop, où l’alcool rend encore plus leur père infâme que de raison. C’était l’une des conditions pour qu’il accepte de partir, savoir qu’elle peut venir si jamais elle se trouve en danger. Il sait Mimi qu’il ne peut pas protéger Rez du monde, parfois il aimerait. Il ne se relève même pas, il sait qu’elle va venir et ça ne va pas tarder, elle se pose sur lui, minuscule, son menton contre son torse. Rez annonce qu’il lui a manqué. Mihail soupire. Elle aussi lui manque terriblement, ça le bouffe chaque jour un peu plus. Ils ont tout partagé, tout depuis le début de leur date de naissance à leur vie actuelle. Rez c’est sa moitié, son double et quand elle n’est pas là, il n’est pas entier. Rez, elle pourrait lui faire tellement de chose que parfois ça lui fait peur un peu, quand elle affirme le kidnapper pour une poignée d’heures, un nouveau soupire. Une poignée d’heures hein… pourtant ils veulent tous qu’il se repose sans jamais lui laisse l’occasion de souffler.  Elle se lève de sur lui, attrape ses mains dans les siennes et tente de l’obliger à se lever à son tour. Il y consent sans trop de difficulté puis l’instant d’après, c’est toujours ce petit bout de jeune femme qui veut l’entrainer dehors hurlant à qui veut bien l’entendre qu’elle embarque Mimi avec elle. L’instant d’après il tente tant bien que mal à enfiler une paire de chaussure alors que la tornade Popescu l’attire dehors avec elle. Le bus, des tickets, la plage. Il assimile les infos aussi vite que possible avant de lâcher un « et si j’étais pas là ? Tu aurais pris des tickets pour rien. » Mihail, la prévoyance. Il n’aime pas laisser sa vie au hasard, laisser le monde décider pour lui. Rez à la tête un peu plus en l’air un peu plus dans les étoiles. Ils sont le jour et la nuit et pourtant… « La prochaine fois préviens. Du moins essaye. » Il aimerait bien, mais c’est peine perdue, d’un côté il l’aime pour ça sa jumelle. « Alors la plage hein… pourquoi ? »



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MessageSujet: Re: c'est dans mon cœur que j'aimerais te porter (mirez)   c'est dans mon cœur que j'aimerais te porter (mirez) EmptyMer 12 Avr - 16:31

Tu penches la tête, hausse des épaules, alors qu’il te dit que tu aurais pris des tickets pour rien. « Je serai allée voir Nur, ou Jael, ou Noa, ou je sais pas, quelqu’un quoi. Je t’aime Mimi, mais ma vie tourne pas autour de toi. » Tu espères qu’il ne le prendra pas mal, parce que tu ne l’as pas dit pour le vexer. C’est juste, la vérité. Tu adores ton jumeau, tu l’aimes même, plus que tout, plus que le monde. Les moments que tu passes avec lui font partie des meilleurs de ta vie, et la plupart de tes souvenirs heureux contiennent son regard et son sourire. « Tu te vexes pas hm ? » Tu l’adores, mais il n’est pas la seule personne dans ta vie. T’as beau penser à lui en premier, tu ne penses pas qu’à lui. Peut-être que ce n’est pas logique pour lui, mais ça l’est pour toi. Tu le regardes intensément pour quelques secondes, et tu te secoues mentalement. Non, Mihail n’est pas comme ça, Mihail sait vivre, Mihail a des amis, Mihail n’a pas qu’elle dans sa vie. Et c’est mieux comme ça. Peut-être que certaines personnes préfèrent quand la personne aimée, leur jumeau, ou sais-tu encore, ne pense qu’à eux, mais ce n’est pas ton cas. Tu veux juste que chacun de vous vive correctement, vive réellement. Et si l’un de vous venait à mourir, ce serait mieux ainsi. Oui, c’est étrange de penser à la mort alors que tu es en salopette short, tes cheveux tressés, des tickets de bus dans la main, et que tu parles d’aller à la plage, mais tu penses toujours à tout et pas forcément de manière connectée.

Mihail râle, encore, mais tu continues de danser sur place, de l’entraîner dans tes mouvements alors que tu le tiens par la main. Il veut savoir pourquoi tu as choisi la plage et tu hausses tes épaules. « Pourquoi pas ? » Tu as le rire dans les yeux et au creux des lèvres, tu as la joie qui t’illumine. Embêter Mihail, c’est toujours aussi facile, toujours aussi naturel. Il est le premier être sur qui tes yeux se sont posés, votre connexion dépasse tout entendement. Avec lui, tout est normal, tout est simple, et rien ne te détend plus qu’être en sa présence. « J’en ai marre d’être enfermée. Il fait beau, je veux en profiter. Je veux sentir le sable sous mes yeux et l’eau contre mes jambes. » Tu as toujours adoré la mer, aussi loin que tu t’en souviens. Tu adores sentir l’air salé, repartir avec les cheveux emmêlés, laisser le soleil caresser ta peau, profiter, juste profiter. « Je veux juste passer un moment avec toi. Tu veux pas de moi ? » Ta moue est innocente, toujours aussi adorable, mais tu sais que tes yeux trahissent ton inquiétude pour ton jumeau. Les autres ne peuvent pas voir, mais lui peut te lire comme personne. Ta main caresse sa joue, pour te rassurer comme pour l’apaiser. Tu as vraiment peur qu’il se lasse de toi, qu’il se lasse de tes humeurs et de ton inconstance. Tu te moques des autres, tu te fiches de savoir ce qu’ils pensent de toi, si tu les agaces ou si tu les amuses, mais tu ne peux pas faire ça avec ton frère. Son avis importe plus que tout, et c’est bien le seul qui a cet effet sur toi. Tu ne veux pas le pousser à bout, car tu ne pourrais pas supporter qu’il ne te parle plus.

Le bus arrive et tu tires Mihail par la main. En ce moment, il ne sait faire que ça. Tu fais la moue alors que tu le guides dans le bus. Il n’y a plus beaucoup de place, et lorsque tu trouves un siège, tu le pousses dessus avant de t’assoir sur ses genoux. Tournée vers lui, tu glisses tes mains sur ses joues, sur les coins de sa bouche. Tu étires ses lèvres en un sourire, lui réponds par un des tiens. « Arrête de bouder Mimi, t’es plus beau quand tu souries. » Tes ongles grattent contre ses pommettes, mais tu peux pas empêcher la peur que tu ressens au fond de ton cœur. Il est beau Mihail, même les traits tirés, la fatigue au coin des yeux, une moue lasse collée au visage. Il est toujours beau Mihail, de toute manière, mais il t’inquiète. Il t’inquiète alors que tu le vois s’effacer, alors que tu le vois perdre ses couleurs. Tu ne pourrais pas vivre sans Mihail. « Tu peux me parler de ce qui ne va pas tu sais. »

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MessageSujet: Re: c'est dans mon cœur que j'aimerais te porter (mirez)   c'est dans mon cœur que j'aimerais te porter (mirez) EmptyJeu 18 Mai - 21:50

c'est dans mon cœur que j'aimerais te porter
tereza & mihail
Nous séparer ? Ils ont jamais été cap d'y arriver !

Mihail, l’éternel inquiet, souvent on remet ce rôle volontiers à Anca, c’est elle qui les protège tous, à sa manière, celle qui se ronge les ongles jusqu’au sang pour tous les Popescu. Mihail, c’est différent, il s’inquiète pour s’en sortir, pour peser le pour et le contre H24 pour savoir si ça ne va pas lui retomber sur la gueule parce qu’un jour, il sait très bien que ça pourrait, que tout pourrait s’arrêter pour venir assommer tous ses efforts juste pour un petit écart de conduite. Rez, c’est sa jumelle, sa bouée, une bouffée d’air frais. Il voudra toujours d’elle dans sa vie. Il ne se voit pas sans elle, c’est con, elle est vitale. Mimi, il est loin d’être doué avec les filles, Rez, c’est la seule avec qui il sait y faire, le truc c’est qu’ils sont presque pareils, c’est ça le piège, c’est ça son secret. Le pire, c’est qu’il ne voudrait jamais d’une petite amie comme Tereza, justement pour cette même raison : ils sont les mêmes.

Mihail, oui, il a toujours cet air inquiet sur le visage. Rez le pousse à s’assoir avant de s’installer sur ses genoux. Ils se ressemblent tellement qu’on peut deviner le lien qui les unis. Il y a seulement Rez qui semble toujours plus heureuse que lui, toujours plus en proie à sourire aux inconnus, à s’enthousiasmer pour un rien. C’est le pragmatique des jumeaux, elle est la rêveuse. Il a toujours aimé se dire qu’ils ont tous les deux leur rôle dans cette particularité. Rez lui fait remarquer son air habituellement boudeur, affirmant qu’il est plus beau quand il sourit. Peut-être qu’elle n’a pas tort. Jamais il ne s’est vraiment posé la question, parce qu’en général le petit côté badboy qu’il a sur le visage attire la gente féminine. Mimi, on aimerait le sauver, c’est le genre de bonne cause qu’on se donne une fois adolescente avant de comprendre que les gars comme lui sont usés jusqu’à la moelle. Les filles perdraient plus de chose qu’elles n’y gagneraient en essayant. Finalement, Tereza prend un air plus sérieux lui disant qu’il peut lui dire ce qui ne va pas. Un soupir lui échappe faisant bouger les mèches de cheveux des épaules de sa sœur. Il ne saurait même pas par où commencer tellement Mihail a l’impression que toute sa vie est une catastrophe. Il a l’impression de perdre pieds, de se perdre lui et de doucement perdre cette flamme qui l’animée. Il est flippé Mihail, la peur de tout perdre, de la perdre elle plus que les autres. Bien sûr que ça le terrorise de se dire que ça ne tient qu’à un fil et parfois il a peur de ce qui pourrait faire si on venait à lui faire du mal.

« C’est compliqué. » qu’il parvient à avouer. Il est dur à faire parler Mimi, pas fort en communication quand il s’agit de s’exprimer sur sa petite personne, c’est déjà beaucoup ce genre d’aveux. « Il y a beaucoup de choses en ce moment… à gérer et… C’est juste pas évident mais ça va. » C’est vrai qu’il va bien, il est juste… inquiet. L’éloignement c’est dur, mais il a un meilleur cadre de vie avec Iulia, c’est mieux pour travailler. Rez aurait dû le suivre. « Tu aurais dû venir avec moi. » Il en est persuadé, ce manque, il n’y a pas que lui qui le ressent, et il ne comprend pas les motivations qui l’ont poussé à rester chez leurs parents. Il y a rien de saint là-bas. « Tu sais, tu peux encore venir, Iulia refuserait pas. Puis… au final ça serait mieux. » Pour lui, pour elle, pour eux. C’est con, il croit qu’elle va lui échapper si jamais ils sont trop loin trop longtemps. « Tu comptes te baigner une fois à la plage ? » Il sait pas s’il serait capable de la suivre pour le coup. Sûrement. Il a bien volé sa première guitare pour un pari.



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MessageSujet: Re: c'est dans mon cœur que j'aimerais te porter (mirez)   c'est dans mon cœur que j'aimerais te porter (mirez) EmptyMer 2 Aoû - 23:44

C’est compliqué il te dit et tu ne sais pas si tu dois rire ou pleurer, tu ne sais pas si l’émotion qui se coince dans ta gorge est de la tristesse ou de la nervosité, tu ne sais pas si tu dois secouer la tête ou secouer ton jumeau. Tout est compliqué, tout est toujours compliqué, depuis votre enfance, depuis vos premiers jours, depuis votre naissance. Tout est compliqué quand tu es un Popescu, quand tu as les parents que vous avez, quand ta fratrie est aussi brisée, détruite, défoncée par la vie. Tu les tiens et tu avances, tu les tiens car jamais tu ne pourras les lâcher mais parfois tu te sens faiblir, parfois tu as envie abandonner. Tu ne peux pas, tu ne pourras jamais. Tu es leur support, leur pilier, sans toi ils s’effondrent alors tu es forte pour eux, pour eux tous, comme tu es forte pour Mihail, sans t'arrêter, sans respirer. Tu n'importes pas, pas alors que tu peux les aider, pas alors que tu peux les soulever. Tu ne penses pas à toi, tes songes ne sont remplis que d'eux, que de lui, ton frère, ton jumeau, ta moitié.

Tu sens sa souffrance, tu sens sa tristesse, et tu voudrais juste le suivre aveuglément, tu voudrais lui dire "oui" à tout, lui promettre que tu feras tout ce qu'il veut. Mais pour une fois, tu ne peux pas, tu ne peux pas ne penser qu'à lui, ne voir que lui. Pour une fois, tu dois choisir et tu ne le choisis pas lui. « Je ne pouvais pas laisser maman et Anca seules avec l'autre. Ioan n'est pratiquement jamais là... » Est-ce qu'il sait que ça te tue, est-ce qu'il sent que ça te tue ? Tu as l'impression de mourir à lui dire non, tu as l'impression de mourir alors que tu ne peux pas passer tes nuits dans ses bras. Tu dois être forte pour lui, pour vous deux, tu dois être forte et ne pas céder, tu dois être forte et ne pas oublier. « Je t'aime Mimi, je t'aime tellement. » Tu ne peux acquiescer, alors tu te loves contre lui, tu espères lui faire ressentir toutes les émotions qui te compressent le cœur, qui te font suffoquer un peu plus chaque jour. Tu aimes tellement que ça en devient douloureux, tu aimes tellement que tu as la sensation de te noyer dans la commotion que provoquent tes sentiments.

Le trajet cesse enfin, la plage t'apparaît finalement. Tu préfères marcher plutôt que rouler, tu te perds dans le gris des bâtiments, dans le noir du bitume, la musique qui résonne dans tes oreilles et tes pensées qui s'envolent au loin, dans un autre monde, dans une autre réalité. Ta main glisse dans celle de Mihail, tes doigts s'enroulent autour des siens, et tu l'entraînes dans la tempête qu'est ton sourire, dans l'orage qu'est ton rire. « Je n'ai pas mon sac de baignade, mais on peut profiter de la plage de mille et une façons ! » Tu ne le lâches pas, tu ne laisses pas fuir, tu veux qu'il arrête de penser aussi, tu veux qu'il s'ouvre, qu'il rit, qu'il se fasse porter par toutes ces sensations qui vous entourent. « Allons nous acheter nos glaces ! » Tu connais la vendeuse, la jolie Nina dont le sourire est aussi lumineux que le tiens, qui a fini par savoir qui tu étais après dix visites, vingt visites, tant que tu ne peux plus les compter. Elle te sert ta glace favorite, ce doux mélange de yaourt et de mangue, sans même que tu ne lui demandes ; et après quelques mots rapides, Mihail se retrouve aussi avec son parfum entre les mains. Tu le connais, évidemment ; tu la connais elle aussi et tu glisses les pièces dans sa main avant qu'elle ne refuse. Tu lui dis au revoir en riant, un à bientôt accompagné de ton sourire mutin. Tu l'aimes bien Nina, mais là tu ne veux que Mihail. « Aujourd'hui, c'est juste toi et moi Mimi, oublie tous les autres, oublie le reste du monde. Ne regarde que moi. » Tu es égoïste, tu es possessive, mais tu ne t'en soucies pas un instant. Tu veux ton jumeau pour toi et pour toi seul, tu veux que ses yeux restent rivés dans les tiens, tu veux qu'il ne pense à rien d'autre qu'à la bulle que vous vous êtes construits.

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