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MessageSujet: (event) let's fill this empty void, norash.   (event) let's fill this empty void, norash. EmptyVen 31 Mar - 8:17

t’es partie sans te retourner. claqué la porte, dévalé les escaliers. t’as laissé le téléphone écrasé en milles morceaux au sol derrière toi, résultat d’une colère sans pareille, d’une injustice profonde que tu comptes bien régler. tu t’en fous, de ce qu’il dit. de ce qu’il veut. il sait pas, nash. il sait rien. et tu le connais assez pour savoir que c’est pas vraiment ce qu’il souhaite. que si c’était la fin, il te voudrait avec lui. pas vrai ? et tu veux pas y penser. tu t’interdis d’y penser. c’est pas la fin. nash, il se fait des films. nash il a pas le droit de s’en aller, on a pas le droit de te l’arracher. jamais. jamais jamais. c’est gravé dans le marbre, dans la roche et dans les étoiles. quand y a nora y a nash pas loin devant, comme un guide qui illuminerait le passage. sans nash, t’as rien à faire ici. sans nash, t’as rien à faire tout court. tu saurais pas quoi faire. par quoi commencer. sans nash y a pas vraiment de nora, et l’idée te terrifie plus que jamais. alors non, c’est pas la fin, comme un mantra que tu répètes en boucle en espérant y croire un jour. mais y a ce virus, qu’ils disent. ces symptômes, que tout le monde semble se découvrir, cette peur ambiante de finir à la morgue pour une raison encore non-identifiée. les preuves s’accumulent contre toi et tu t’en fous, de ça aussi. la science c’est de la merde. les preuves t’en as pas besoin, tu crois ce qui t’arranges. ce qui te permet de rester debout, et de pas tout abandonner maintenant. parce que tu le crois pas, nash. pas entièrement. il sait qu’il a pas le droit de t’abandonner. il sait qu’il a intérêt à se battre jusqu’au bout s’il veut pas que tu viennes le chercher jusqu’en enfer. alors tu viens le chercher, là. et tu vas le ramener chez vous, avec les siens. là où il appartient. tu t’en fous si tout est désert. tu t’en fous si tybee est enfermé si des barrières et des militaires gardent bien droitement la forteresse dans laquelle est piégé ton grand frère. tu vas le récupérer et tu le soigneras toi-même s’il le faut. parce que c’est comme ça, entre caldwell. vous vous laissez pas tomber, jamais. et vous irez jusqu’au bout, s’il le faut. alors tu bouscules la foule pour t’y faire un passage, à coups d’épaules et de regards noirs. t’as pas peur. tu fonces dans le tas, devant la masse agglutinée autour des barrières comme pour se préparer à voir surgir des zombies. et des zombies, y en a. celui que tu cherchais, qui semble sortir à la lumière du jour soudainement, le teint pâle, chancelant. pas mort. vivant. et un peu mal en point, mais rien d’aussi grave qu’il le laissait prétendre. et y a ton coeur qui se soulève, soulagé et balançant de colère de l’autre côté de la barrière, trop malmené ces dernières heures. il t’a fait croire qu’il était mort, l’abruti. et tu le détestes. tu le détestes tellement que y a les larmes de rage qui se sont arrêtés de couler dès que tu l’as vu passer la porte du bâtiment. il est vivant. y a le palpitant furieux qui tambourine, perdu. il est vivant. c’est pas aujourd’hui que la gamine sera séparée de sa lumière et t’en trouves même pas les mots, nora, t’en reste pantoise, t’en arrête presque de te battre avec le militaire, trop occupé à chercher le moindre signe. le signe que ce soit bien lui. qu’il aille bien, vraiment. le signe que t’ai pas perdu ton frère malgré tout ce qui semblait te prouver le contraire. il est vivant. alors dans une énième tentative de te repousser avec le reste des gens, tu forces le barrage pour partir à sa rencontre, attrapant ses bras de tes mains tremblantes pour le secouer légèrement. comme pour te persuader qu’il est bien là. il est vivant. mais y a pas de sourire sur ton visage, y a que l’air fermé de d’habitude, la colère que t’es incapable de réprimer, pour tout ce qu’il t’a fait subir, ces dernières heures. la peur et l’abandon. le désespoir et le vide. le noir, le noir, le noir. l’inconnu et l’invisible, tout se mélangeant dans un bliss intersidéral. alors tu vois rien. tu sens rien. y a juste la claque qui part par réflexe, de le voir là, debout, presque aussi normal que d’habitude, alors que t’as bien cru aux adieux manqués. y a que la claque qui part à toute vitesse et d’une violence sans précédent, vidée de tout ce que t’as dû traverser seule, quand tu hurles les derniers restes de peur et de regrets. ça t’amuse d’me faire croire que t’es mort ? tu t’époumones, et tu te fiches qu’on t’entende, de déballer vos histoires sur la voie publique. t’es vide. t’es tremblante. t’es chancelante. t’as le tournis soudain, de toutes ces émotions qui te traversent, qui te transpercent, de tout ce que t’aurais dû laisser s’en aller sans jamais avoir pu, de tout ce que t’aurais aimé dire sans l’avoir fait, de tous les actes manqués, de tout ce que vous serez jamais. alors y a le visage détruit, là, devant lui, la gamine qui redevient l’enfant qu’elle était y a des années, avant que tout ne dérape. y a les larmes que t’essuies d’un geste rageur, quand t’es plus capable d’affronter son regard, quand tu te blottis violemment entre ses bras, parce que y a rien d’autre à faire. y a pas de mot pour décrire, pas de gestes pour mentir. plus jamais ça. marmonné entre les sanglots que tu continues tant bien que mal de cacher, parce que t’es moche quand tu pleures. ou j’te tue de mes propres mains, t’es prévenu. et oui tu s’ras capable, vous le savez tous les deux. mais tu dis rien du plus. tu profites de ces maigres secondes où le monde s’efface, où le temps d’un instant, y a plus que nash et nora, retrouvés. mirage miraculé.
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Nash Caldwell

Nash Caldwell
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MessageSujet: Re: (event) let's fill this empty void, norash.   (event) let's fill this empty void, norash. EmptyDim 2 Avr - 16:01

des secondes qui s’étalent, s’éternisent, se cristallisent. c’est la fin. pas celle que tu attendais mais, celle que tu espérais. cette fin providentielle qui t’apporte l’avenir, qui te promet demain. pas celle qui regarde tout s’effondrer pour disparaître dans le néant, dans l’oubli. c’est la fin. ouragans dévastateur qui n’avait apporté avec lui qu’angoisse et stupeur. il s’évapore dans cette rumeur qui s’éteint. tu es libre, nash. dispensé de cette mort que ce matin t’avait promise. cadeau empoisonné que tu n’es plus obligé de supporter, encore moins d’accepter. c’est fini. l’apocalypse doucement s’efface et la réalité revient. cruelle coïncidence qui voulait qu’aujourd’hui tu fasses parti de ces cons qui y croyaient. mais, tes illusions symptomatiques, tu ne les as pas rêvées. la fièvre bouillonne toujours sous la surface de ton encéphale bousculé. la nausée malmène encore et toujours ton ventre creusé. la fatigue s’annonce toujours au-dessus de toi. dominante, écrasante. une grippe sans doute. sans doute. parce qu’ils l’ont dit, tu ne mourras pas. pas aujourd’hui. demain peut-être bien. dans dix ans, surement. mais, pas aujourd’hui. aujourd’hui, c’est terminé. t’es sauvé. lâchement rendu à ton existence comme si rien de tout ça n’avait jamais existé. comme si le traumatisme latent n’avait aucune raison de perdurer. c’est froid, insensible et stérile. une rengaine digressive mainte fois entendue, mainte fois répétée. pour tout ceux qui sont passés avant toi. pour tout ceux qui se presseront après toi. manque de tact et sourires forcés. c’est tout. check up rapide et ordonnance futile. vous pouvez y aller. c'est tout. une main froide rejoint ton dos pour t'inviter à t'éloigner. t'inviter à dégager. c'est fini. c'est passé. tu n'as plus qu'à reprendre ta vie où tu l'avais laissée. ce matin, les lèvres accrochés à ton irish coffee déjà trop froid, l'oreille attentive à ce message terrifiant qui passait en boucle. ce matin, pareil aux neuf mille cents vingt-cinq autres déjà révolus avant qu'il ne se dessine comme le dernier. c'est tout. la porte s'ouvre et l'instant d'après, tu reviens à la vie dans le claquement de celle-ci. retour brutal qui laisse éclore une angoisse usée. une crainte désabusée. soudainement, tu ne te sens pas prêt. comme si l'interlude persistante de ces dernières heures semblait être la seule chose à laquelle te raccrocher. comme si en dehors de tout ça, plus rien ne t'attendait. tu demeures là, interdit, raccroché aussi férocement que tu peux à ce bout de papier que tu tiens entre les mains. tu ne sais même pas où aller, par où commencer. désorienté, t'oses à peine relever les yeux pour commencer à marcher. ça ne peut pas passer aussi facilement. c'est encore là, vibrant dans ta caboche. ce sentiment déstabilisant qu'à tout moment le black-out pourrait s'imposer à toi. comme une ombre sournoise qui s'accroche à ton dos en attendant le moment idéal pour t'emporter de l'autre côté. baiser fatal auquel tu ne voudrais jamais avoir à goûter. restez pas là il te pousse. une fois. deux fois. trois fois. troublé, tu réagis à peine, activant mollement tes jambes pour rejoindre le point invisible qu’il a désigné du bout de son doigt. ce point imprécis à l’horizon, derrière le barrage encore présent malgré la fin de cette épidémie mensongère. c’est sans doute ce qu’il y a de mieux à faire. partir d’ici pour rentrer. te mettre à l’abris et t’enfermer. oublier ce cauchemar et tout recommencer. pourtant, tu n’y arriveras pas. tes jambes te portent à peine alors que ta tête te torture avec la même inlassable force. tu ne sais même plus où tu es, quelle heure il est, quel jour tu es. confusion dramatique qui te porte en tanguant sur le chemin dérisoire du recommencement. un instant, tu penses à ranger ce maudit papier qui te brûle les doigts pour extirper du fond de ta poche ton portable lorsque tes bras s’arrêtent, stoppés par des mains que tu ne reconnais que trop bien. elles te secouent et tu relèves les yeux. nora. lumière dans l’ombre que les larmes ont éteinte. mirage sibyllin qui se confond entre réalité et attente inespérée. elle est silencieuse. trop silencieuse. mue derrière cette expression indéchiffrable qui tord son visage. et, tu n’y crois pas. debout, pantelant, tu restes là à la regarder comme si dans cette proximité elle était encore trop loin de toi. peut-être que c’est ça. peut-être qu’il n’y a que ça. vision brouillée entre désir et inaccessible. entre existence et mort. un fin rêvée pour celle qui est vraiment arrivée. peut-être que c’est ça. peut-être qu’elle n’est pas là, que toi non plus tu ne l’es pas. simplement mort à regarder passer la vie comme elle aurait été si elle ne s’était pas arrêtée. peut-être que rien de tout ça n’est vrai. ce que tu pensais jusqu’à ce que cette main lourde s’abatte sur ta joue sans aucune réserve. atterrissage violent qui te ramène définitivement à la vie. putain qu’est-ce que ça fait mal ! t’en recules, assommé, bouche bée. d’une main tremblante tu viens frôler la surface de ta peau qui irradie encore de ce contact brûlant. morsure vive qui t’arrache une grimace scandalisée. t’es vivant. cette fois, tu le sais. cette fois, t’en es convaincu. parce qu’il n’y a que la vie pour être aussi douloureuse à supporter. ça t’amuse d’me faire croire que t’es mort ? elle hurle, anéantissant le silence pesant qui demeurait entre vous. voix stridente qui ricoche contre le vide immense de ta tête déboussolée. un cri désespéré qui soulève l’empathie si durement enfouie. t’es incapable de répondre, désorienté entre les restants tenaces de ta léthargie, la douleur mordante de cette gifle qui ne s’estompe pas et la souffrance étonnamment visible de ta soeur. nora qui fond. nora qui éclate en un million de petits morceaux qu’elle a trop longtemps cherché à garder précieusement bien rassemblés. nora qui souffre pour toi, contre toi. entre tes bras que tu refermes autour d’elle plus mollement que tu l’aurais voulu.  plus jamais ça. non, plus jamais. les yeux fermés, déterminé, tu le jures intérieurement. ça n’arrivera plus jamais ou tu ne seras déjà plus là pour le voir. c’est juré. comme soulagé d’un poids immense qui pesait trop lourd sur tes épaules, tu soupires en enfouissant le nez dans l’auburn terni de ses cheveux comme pour t’en imprégner. pour retrouver ce parfum de misère et cendres froides dont tu ne pourras jamais te lasser. retrouver cette triste cruauté de la vie qui soudainement semble être la seule capable de te rassurer. retrouver nora comme si c'était la première fois. comme tu ne l'avais plus vu depuis longtemps déjà. ou j'te tue de mes propres mains, t'es prévenu. elle t'a manqué. terriblement manqué. à ce point manqué que vos retrouvailles dansent sur la corde sensible de tes émotions trop épuisées par les allers-retours perpétuels de l'ascenseur émotionnel qui ne t'a pas laissé une seul moment de répit pour cette journée. nerveusement, tu déglutis pour ravaler l'étau qui enserre ta gorge et retrouver un minimum de constance. j'laisserais jamais ça arriver, ça te ferait trop plaisir. murmure faiblement rieur que tu laisses s'échapper en relevant la tête pour la regarder de nouveau. petite fille perdue dans l'espace de tes bras. à des années lumières de cette gamine forte et déterminée que tu as laissée ce matin. t'aimes pas la voir comme ça. effondrée et malmenée par ces émotions que vous arrivez plus facilement à réfréner qu'à extérioriser. mais, c'est cruellement apaisant d'avoir entra-perçu la peur sur son visage. de pouvoir  encore deviner cette même peur qui l'a ramenée jusqu'à toi. cette peur qu'elle a éprouvée seulement pour toi. tu crois qu'un jour t'arriveras à m'écouter ? exit les murmures, cette fois tu retrouves ton assurance. le ton ferme et détaché, presque sévère et refermé. de tes mains tu relèves son visage vers le tien pour qu'elle ne puisse pas fuir cet instant. pourquoi t'es là ? tu te fais accusateur. surtout soucieux. même si en définitif elle n'a plus rien à craindre de cette potentielle apocalypse zombie qui a soulevé vos vies, elle a bravé l'interdit pour se retrouver là. dans le fond, t'es soulagé, apaisé mais, toujours aussi contrarié. qu'aurait-elle fait si elle ne t'avait pas retrouvé ?
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MessageSujet: Re: (event) let's fill this empty void, norash.   (event) let's fill this empty void, norash. EmptyDim 16 Avr - 19:51

ça se passe si vite. la claque que tu vois pas partir et l’étreinte que t’arrives même pas à contrôler. les nerfs lâchent aussi vite que tu retrouves un peu d’espoir, assez pour te dire que tout n’est pas perdu. que vous y avez échappé de peu mais que vous êtes toujours là, debout, chancelants, mais vivants. que cette merde a bien failli vous avoir mais qu’il en faut plus pour tomber, pour vous séparer. vous êtes des caldwell bordel de merde, vous vous laissez pas faire. vous vous battez, vous débattez, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un. c’est toujours vous contre le reste du monde. et aujourd’hui c’est pas le monde qui gagne. c’est ce grand frère que tu voyais comme un héros quand t’étais gamine. c’est ce frère qui aussi loin de toi essaye-t-il d’aller, finit toujours par revenir. c’est ce frère dont les bras se referment mollement autour de toi qui finissent de te persuader qu’il est bien là. et qu’il partira plus. ouais. tu mériterai une bonne raclée. c’est à moitié étouffé dans sa veste sur laquelle tu renifles depuis quelques minutes mais c’est sans doute mieux comme ça. peut-être bien que si t’avais eu la force de le lui faire payer maintenant, tu te serais pas gênée. pour la peur qu’il t’a faite. le mal qu’il a provoqué. le manque que t’as senti en te disant qu’il durerait toute la vie. alors non t’as pas envie de l’écouter. t’en as jamais envie, mais là encore plus, quand ce qu’il dit n’a aucun sens. quand il te persuade de le laisser tomber alors que nash, c’est tout ce que t’as toujours eu. lui et rien d’autre. j’t’écouterai quand t’arrêteras de dire des conneries. que tu grognes en te défaisant tant bien que mal de son emprise, l’air rebel reprenant le dessus. et comme ça, juste comme ça, tu te sens plus fragile, enfin presque. vexée par le ton dur qu’il emploie avec toi, la distance qu’il impose, comme ça, à nouveau. comme si rien n’avait changé, que vous aviez passé toute la journée à vous hurler dessus. il te repousse, aussi simplement que ça, et tu montres pas que ça t’atteint. tu le montres jamais, parce qu’il comprendrait pas, personne pourrait. le ton sévère de la figure du père gronde à nouveau et toi, tu ripostes sans attendre. pour rien. haussement d’épaules, regard fuyant. tu veux pas lui faire face, encore moins lui avouer la raison qui t’as conduite jusqu’ici. c’est déjà idiot de sa part de te le demander. pourquoi t’es là ? allons, nash, tu dois bien savoir. y a qu’une seule raison qui t’aurait forcée à sortir à l’extérieur pour parcourir desert town. une raison valable pour risquer la contamination, marcher sur les trottoirs en jetant un coup d’oeil constant derrière l’épaule, la main fermement accrochée à la bandoulière du sac. qu’une raison qui te ferait traverser ciel et mer, parcourir les montagnes, réaliser l’impossible s’il le fallait. nora a besoin de son grand-frère et n’est toujours pas prête à l’avouer. alors tu laisses quelques secondes gênantes s’écouler, le temps pour toi de réfléchir à toute allure à une excuse à peu près valable, à un truc qui te ressemblerait vraiment. pour pas paraître encore pire que tu n’en as sans doute l’air maintenant. pas de pitié, pas de pardon. y a plus de pépitos à la maison. pas depuis que nash a subtilisé le dernier paquet qu’il t’avait promis pour en écraser les miettes dans son lit. le manque de pépitos, ça pourrait te faire traverser les enfers s’il le fallait. tout le monde le sait, nash y compris. y a pas de raison qu’il croit que t’étais là pour lui, pas vrai ? que t’en as perdu tes moyens. et même ton téléphone, malade d’inquiétude. y a pas de raison qu’il pense qu’il compte. et c’est tant mieux comme ça. nash, s’il savait, s’il savait vraiment, il s’en remettrait pas. il passerait le restant de sa vie à te narguer avec, rabâcher à longueur de journée à quel point tu peux être faible, que tout ça c’est rien que pour les filles. et toi t’es pas une fille. pas une fille à leurs yeux en tout cas, ce serait la pire des insultes. t’es comme eux, mowgli parmi les loups, petit dom parmi les hommes. t’es nora, moitié glace moitié flamme, prête à te battre avec les mêmes armes qu’eux. alors tu le diras pas. ce sera tû comme tout le reste, enfermé dans une boîte dont tu jetteras la clé. tu le laisseras simplement s’en douter sans jamais lui faire le plaisir d’avouer. le dire te coûterait trop cher, reviendrait à capituler. et tu sais pas faire ça, t’es incapable de baisser les armes, la garde toujours en place, sur la défensive, prête à renvoyer coup sur coup. mais même lucide et vaillante, y en a toujours un qui lit à travers toi. qu’un qui te comprenne vraiment, qu’un dont l’écho résonne aussi clairement à l’intérieur de ton corps que le tien ne résonne à l’intérieur du sien. t’as pas intérêt à le dire à qui que ce soit. t’essayes de paraître menaçante mais c’est un peu loupé, entre les larmes que tu finis de sécher, les yeux rouges impossibles à cacher, les mains encore tremblantes. mais nash il peut pas le dire, jamais. ce sera un secret qui mourra avec vous, parce que tu sais très bien ce qu’il t’attend, s’il en parle. surtout à vos frères. ils se remettront jamais de la confidence, satisfaits d’avoir enfin la preuve qu’ils cherchaient depuis des années. nora est un bébé. non. nash il peut pas le dire, où il te le fera payer, toute ta vie durant. nash il peut pas le dire, ou toi aussi tu raconteras tout. tout. tout ce que tu sais, tout en sachant que ce n’est pas grand chose. et c’est vrai, ça. tu sais pratiquement rien, trop occupée à te demander ce qu’il pourrait se passer pour demander ce qu’il s’était réellement passé. qu’est-ce qu’il s’est passé ? ton suspicieux, les habitudes qui reprennent leurs marques. tybee c’est pas trop votre endroit de prédilection. c’est loin. c’est bondé, touristique. presque joli, si vous y faites bien attention. tout ce que vous détestez, en somme. et pourtant il s’est retrouvé enfermé là-dedans, si loin de chez vous. à croire que le monde tourne à l’envers.
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Nash Caldwell

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MessageSujet: Re: (event) let's fill this empty void, norash.   (event) let's fill this empty void, norash. EmptyMer 26 Avr - 17:06

la tempête est passée, la brume s’est levée. la peur demeure quelque part en spectatrice fidèle, se délectant de cette comédie cruelle et, pourtant. c’est terminé. il n’y a plus rien à craindre, seulement à espérer. espérer que ce cauchemar s’en aille aussi vite qu’il est arrivé. espéré qu’il ne laisse aucune trace visible que la surface sensible de tes angoisses et surtout pas les siennes. nora, que tu serres dans tes bras aussi fort que ta force amoindrie te le permet. contact chaud et familier qui t’a tellement manqué aujourd’hui, plus que jamais. un seul être vous manque et tout est dépeuplé. il y avait kim aussi, mystère humain qui restera gravé dans le souvenir inaltérable de cette journée. présence providentielle pour apaiser la solitude, soulager les peurs. mais, nora c’est nora. moitié inséparable à laquelle tu ne peux pas te soustraire. nora c’est un tout. le double qui malmène et torture mais, surtout celui qu’on aime. celui pour lequel tu te serais battu jusqu’au bout. celui auquel tu n’as pas cessé de penser un seul instant. nora, la seule qui fait regretter d’exister à ses côtés autant de vouloir l’abandonner. ouais. tu mériterai une bonne raclée. ton sourire ne s’éteint pas. même si t’estimes ne pas l’avoir mérité, c’est peut-être le seul moyen qu’elle a trouvé pour exprimer sa peur. une inquiétude qui se mêle à la colère, comme ça fonctionne toujours chez les caldwell. celle-là même qui te gifle en arrivant pour te dire à quel point elle est soulagée de te retrouver. ça fait mal de brutalité mais, c’est plus vivant que jamais. c’est la même froideur agressive que tu emploies pour lui reprocher d’être venue. dans le fond t’es soulagé, heureux. comme un gamin trop longtemps perdu, qu’on a enfin fini par retrouver. mais, il y a la même peur que la sienne qui met sur la défensive. cette crainte insupportable de savoir au lieu de t’écouter elle préfère tout faire pour te contrarier. il s’est peut-être passé des heures entre cet instant et votre dernière conversation. des heures critiques où l’épidémie aurait pu être confirmée au lieu d’être démentie. et elle ? elle n’a pas trouvé mieux que de courir les rues pour se pointer jusqu’ici. elle a refusé de t’écouter. elle a agit qu’en ne pensant qu’à elle et sa propre volonté. peut-être celle de te retrouver oui mais, pour une fois où tu ne le lui demandais pas, il a fallu qu’elle le fasse. connerie de fierté qu’elle aurait mieux fait de ravaler. tant pis si tu passes pour le premier des salopards à le lui reprocher. j’t’écouterai quand t’arrêteras de dire des conneries. elle t’échappes, contrariée voire, vexée mais, t’en démords pas. la ferme. que tu ajoutes un peu plus fermement. tu sens coupable de la savoir là. coupable d’avoir voulu la prévenir juste pour qu’elle sache, que jamais elle ne te reproche de l’avoir abandonné sans adieux. à l’image même de tous ceux qui vous ont délaissé, rejeté, oublié. tu voulais pas être un connard de plus parmi tant d’autre. pas toi qui a toujours été là pour eux, pour elle. toi, qui à toujours cru en eux malgré le manque de réciprocité. alors oui, tu te sens coupable d’en avoir trop dit. coupable d’avoir fait ça pour lui dire que tu l’aimais malgré tout ce que t’as toujours laissé penser. coupable de lui avoir remis entre les mains toutes tes responsabilités. coupable de lui avoir insufflé cette peur pour finalement la voir débarquer. non, dans le fond tu lui en veux pas d’être venue, d’être là alors que tu pensais avoir tout perdu. tu lui en veux seulement d’avoir oublié d’être responsable, d’être aussi con et butée que tu l’as toujours été. pour rien. tu sers les dents pour te mordre la langue, encaissant difficilement cette réponse. pour rien. il faudrait être pire que con pour penser qu’elle est venue là uniquement pour profiter de la plage en ce jour aussi critique. et, même si tu l’es, il y a quand même une limite. t’espérais seulement qu’elle le dirait. qu’elle l’avouerait aussi facilement qu’elle est capable de te repousser pour t’envoyer chier. des aveux simples et sincères que tu n’as jamais entendu, pas même dans les pires instants comme aujourd’hui. toi, t’as pourtant fait l’effort. t’as ravalé ta fierté pour qu’elle le sache. t’as oublié de te sentir gêné de parler sentiments avec ta propre soeur. t’as préféré tout lui dire pour que jamais elle puisse en douter. mais, soudainement tu regrettes. t’aurais voulu qu’elle ne le sache pas, qu’elle reste dans le même doute infini dans lequel elle te laisse. que dans le pire des cas, celui où tu n’en serais pas revenu, elle ai passé sa vie à ce le demander. alors, tu secoues la tête dépité, conservant le silence parce que tu trouves aucune répartie assez cruelle à lui servir pour lui faire autant mal qu’elle le fait. y a plus de pépitos à la maison. elle aurait mieux fait de garder le silence au lieu de remuer le couteau dans plaie. instinctivement tu te recules pour la toiser avec une pointe de dégoût non dissimulé. ce qu’elle peut être affreuse quand elle s’y met. j’aurais été trop con de penser que c’était pour moi hein ? rhétorique amer que tu lances en rigolant ironiquement pour la rejoindre dans son insolence. des pépitos. t’en as la nausée qui revient rien qu’à cette idée. nora la goinfre. ventre sur pattes qui n’a jamais cessé d’être affamé. gouffre sans fond où tout la bouffe a toujours disparue. elle est pas humaine avec son bide toujours aussi plat malgré ce qu’elle peut engloutir quand elle le peu. alors ouais, tu pourrais le croire. les pépitos, l’amour assumé de nora. le péché mignon pour lequel elle achèverait tout le monde si on venait à le lui refuser. ça reste crédible et finalement pire que de ne pas savoir. et, ce même si ça reste trop facile. parce que même en sachant qu’elle a pas trouvé de pépitos à la maison, que ça rime avec le pire des scénarios catastrophe pour elle, t’as quand même l’intime certitude qu’elle aurait pas pris autant de risques seulement pour se goinfrer. surtout, qu’elle se serait jamais mise à pleurer. elle a juste décidé qu’elle ne lâcherait pas le morceau. juste décidé que c’était probablement plus drôle de t’emmerder en gardant bien sagement la vérité planquée. t’as pas intérêt à le dire à qui que ce soit. tu hausses les épaules simplement, l’air blasé. même si tu avais pu te faire un malin plaisir à balancer sa faiblesse, t’es mal placé pour parler et son portable peut surement encore en témoigner. tu crois franchement que quelqu’un en aurait quelque chose à foutre de savoir que tu chiales dès que tu flippes un peu trop ou parce que tu crèves la dalle ? t’as ce rire moqueur en levant les yeux au ciel alors que tu mimes avec insistance des guillemets pour appuyer la fin de ta phrase, avant d’ajouter. même moi j’ai déjà oublié. tu balayes l’évidence d’un revers de la main, la mine totalement désintéressée. pourtant, c’est faux. tu ne l’oublieras pas. ça restera gravé profondément dans ta tête, comme tout le reste de cette journée. peut-être même qu’un jour, tu finiras par le lui rappeler pour lui forcer à avouer. un soir au fond du lit, quand elle se laisse trop facilement dompter par sa fatigue. quand nora se fait un peu plus douce contre un peu de chaleur et un paquet de pépitos. pas maintenant. t’es pas suffisamment en position de force pour insister. t’es juste fatigué physiquement, épuisée moralement. ça ne mènerait à rien. t’as pas de continuer sur la voie des questions dont les réponses font mal. sur la voie de sa maudite fierté que parfois, t’aimerais bien lui faire bouffer. qu’est-ce qu’il s’est passé ? de nouveau tu hausses les épaules, reportant ton attention sur le bout de tes baskets avec lequel tu grattes le sol. t’as pas vraiment envie d’y penser, encore moins d’en parler. t’as encore l’intime conviction que tout n’est pas fini, la peur au ventre que dans quelques heures le cauchemar recommence. la fièvre te bouffe la tête, la nausée te secoue l’estomac. c’est encore là, plus présent que jamais. ce qui c’est passé, c’est le même scénario que pour toute la ville et t’as bien cru que tu finirais par y passer. traumatisme prenant qui ne te lâchera pas de si tôt et tu le sais. le seul point positif, c’est cette rencontre que tu as fait. kim, sans qui tout aurait été différent. rien… je suis encore là, c’est tout ce qui compte non ? tu réponds sans décoller tes yeux du sol, une pointe de tristesse dans la voix. c’est le tout qui te rend triste. qui te rend mal. t’es perdu, incertain. comme perdu entre cauchemar et réalité. oui, t’es vivant, t’es sauvé mais, il n’y a probablement rien de pire que de voir sa vie défiler devant les yeux jusqu’à pouvoir lire joke sur le générique de fin. c’est ce sentiment d’échec qui est le plus navrant, finalement. dans un recoin de ta tête, t’en arriverais presque à regretter que ça n’ait pas été vrai, que tu ne te sois pas éteint comme on te la juré toute la journée. pour pouvoir prétendre que tu n’as pas été assez con pour y croire pour rien. pour ne pas avoir à subir les reproches de ta soeur qui t’en veux pour un mensonge dont tu n’as jamais voulu. pour avoir la fierté de dire que la bêtise humaine ne t’a pas frôlée. mais non. t’es ni plus ni moins qu’un mouton de plus qui s’est jeté la tête la première dans le ravin, comme tous les autres. et, tu as honte. tellement honte que t’aurais voulu que jour n’ai jamais existé. t’aurais voulu ne pas ressentir cette saloperie de culpabilité qui ronge à nouveau rien qu’à imaginer ce qui se serait passé si ça avait été vrai. nora… je voulais pas t’inquiéter mais je pouvais pas… tu soupires un coup, hésite un deuxième puis relève les yeux un troisième. partir sans rien dire. soupire lourd pour balayer l’évidence. intérieurement se débat pour ravaler cette boule qui se forme dans sa gorge. surplus d’émotions qui ne demande qu’à passer le barrage de ta détermination. m’en veux pas. tu la supplies du bout des yeux, retenant ton souffle pour ne pas craquer devant elle. pas là, maintenant. t’es fatigué, épuisé. l’envie de fondre en larmes pour laisser ce cauchemar s’évaporer et prétendre que rien de tout ça n’est vraiment arrivé. l’envie de savoir qu’un jour, elle arrivera à te pardonner.
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MessageSujet: Re: (event) let's fill this empty void, norash.   (event) let's fill this empty void, norash. EmptyLun 1 Mai - 8:00

la ferme. ça a le mérite d’être sec, de te faire taire le temps de quelques minutes, où le cerveau file à vive allure. trop s’est passé, en quelques heures à peine. ascenseur émotionnel dont t’es pas prêt de redescendre. comme si t’avais grimpé sur la pire montagne russe du monde, aller simple vers l’enfer. l’arrivée tonitruante, l’estomac retourné, les nerfs à bout de force, chamboulée comme jamais. et tellement d’informations à ingurgiter que s’en est presque trop difficile, écoeurant à souhait, de tout retenir. tu serais prête à tout régurgiter sur le pavé, de toutes ces émotions qui t’ont traversé sans que tu ne saches y faire face. y a plus rien qui tient debout, tout est chancelant. nora qui tient à peine sur ses deux pieds, éreintée de tout ce qu’elle a traversé ces dernières heures. alors tu l’écoutes, sans même broncher. tu la fermes et tu ne parles plus, laissant simplement le silence pesant, mais léger à la fois s’installer. te remplir de questions insoupçonnées, tout en te redonnant un semblant d’espoir. de sérénité. tout ira bien, maintenant que nash est là. il n’y a plus à s’inquiéter. plus à pleurer. y a plus qu’à se reposer, plus qu’à se laisser porter, encore et encore, par le pilier de toujours. pas besoin de rétorquer, non plus. par où commencer ? y a trop de choses à dire, trop encore à savoir. trop à taire, aussi, enterrées par l’ego malmené face au ton sec employé. y a comme un air de reproches, dans l’air, que tu détestes. parce que t’as fait comme t’as pu. parce que t’as tout donné, tout laissé pour venir le retrouver, pour tenter de passer le barrage militaire en vain. alors tu bloques un instant sur sa rhétorique. là pour lui ? il devrait le savoir. il devrait savoir, que tu t’en fous, qu’il croit ou non, ton histoire de pépitos. c’est toujours le premier truc qui te passe par la tête, quand tu dois sortir une excuse. les pépitos, ils occupent une grande partie de ton esprit à longueur de journée et ça tomberait presque sous le sens, finalement, que tu ne sois là que parce que le supermarché était sur ce chemin. s’il n’était pas aussi loin de chez vous. si tu n’avais pas déjà parcouru toute la ville à pieds, l’angoisse nouant les nerfs. la vérité c’est que les pépitos te font même pas envie maintenant, tu pourrais rien avaler, tant t’es retournée. alors tu te contentes d’un haussement d’épaules, alors que tu vois l’esquisse d’un faible sourire naître. un truc assez rare, pour un caldwell. non, tout le monde s’en fout de toute façon. non, évidemment que tu te risquerais pas à croire un tel truc. ça fait déjà longtemps que t’as compris que personne s’intéressait à tes états d’âmes. que nora caldwell passait inaperçue, qu’elle n’a que ses regards noirs pour repousser, pour prouver vainement qu’elle n’a besoin de personne. tu t’attendais pas à ce que quelqu’un s’y attarde, certainement pas nash. tu mets un terme à cette moquerie que t’essuies d’un ton sec et grognon. tu veux pas en discuter, pas maintenant. nash peut rire autant qu’il veut, peut-être bien qu’il réussira à rire pour deux. alors oui, il est encore là. et c’est tout ce qui compte, comme il le souligne. hochement de tête incertain, déjà envolé avec le vent emmêlant vos crinières brunes. c’est tout ce qui devrait compter, oui. et pourtant, t’arrives pas à te faire à l’idée, qu’il y a une heure à peine, quand tu l’as laissé, il faisait partie des morts, et qu’il ait l’air d’aller maintenant parfaitement bien. rien ? t’es passé de statut de zombie à celui de vivant en un rien de temps et il s’est rien passé ? regard suspicieux, parce que t’as bien du mal à y croire, toi. c’est simplement pas possible, ça clignotte dans ton cerveau, réveille toutes les alarmes possibles et inimaginables. y a quelque chose qui se trame, juste sous tes yeux, sans que tu ne parviennes à en comprendre toutes les pièces. y a un mensonge qui se déroule, une vérité bien cachée qu’on préfère enfouir plutôt que de révéler au grand jour. et tu sais pas de quoi il s’agit, mais tu connais assez bien ton frère pour reconnaître la pointe de culpabilité dans sa voix, son regard fuyant soudainement fixé sur le sol. le double se reflétant trop souvent sur la propre personne. mais t’es trop faible pour batailler. trop faible pour taper du pied, croiser les bras et exiger des explications. tu laisses couler sans trop chercher, le sens s’éloigner sans trop savoir comment le retenir, rien qu’un peu plus longtemps. alors plutôt que la colère, plutôt que l’incompréhension, plutôt que la rage au coeur et les coups au corps, tu préfères le silence. mutisme dans lequel tu t’enterres, le temps d’accuser le coup douloureux. ces mots comme des poignards qu’on enfoncerait bien lentement dans ta cage thoracique, rien que pour le plaisir de te voir souffrir. ces douces lames qui te perfores une à une, loin de te laisser indemne. tant pis. t’en montres rien, nora, t’en montres jamais rien. t’as déjà trop montré aujourd’hui, déjà trop pleuré, déjà trop saigné. y a que tes yeux qui retrouvent les siens avec ce qu’il te reste de courage, les bras ballants, vidés de toute énergie, le long du corps presque inerte. tu sais ce que ça fait que d’imaginer vivre sans toi ? y a le ton calme, presque serein, qui perce l’air lourd. tu connais la réponse, toi. ça fait terriblement mal. ça laisse atrocement vide, dénué de toute émotion. ça creuse un écart, entre toi et le reste du monde, plus important encore qu'il ne l'était avant. ça créé des montagnes et des barrages insurmontables, un deuil dont on ne se remettra jamais. la vérité qui claque dans l’air, sans une once de colère pourtant. y a que tes yeux qui retrouvent les siens, vitreux, que son visage crispé que t’observes, comme si tu t’attendais à le voir craquer à son tour. mais ça, tu peux pas le retenir. ça, t’as besoin de le laisser sortir, de le faire réaliser, et de le secouer, peut-être autant que toi. montrer que nora sans nash, ça fonctionne à l’envers, ça n’a pas de sens. que l’un ne peut exister sans l’autre, êtres indissociables. de savoir que tu seras plus là ? jamais ? t’es pas certaine de lui en vouloir encore. mais pas certaine non plus de ne pas lui en vouloir. y a cet entre-deux étrange dans lequel tu te laisses happer sans destination de retour. y a tes mots qui se font plus violents que l’intonation, plus violents que les actes mêmes, qui aspirent ce qu’il te reste de volonté. alors tu te contentes de rester là, stoïque, reniflant de temps à autres pour sécher ce qu’il te reste de larmes. tu te contentes de laisser ton regard divaguer, d’observer son visage pâle, fatigué, sans jamais détourner le regard. comme si là se trouvait ta seule vérité. tu comptais vraiment t’en aller ? et mourir. ça te paraît tellement étrange, comme sensation. comme définition. s’éteindre et s’envoler vers un autre monde. quitter son corps, pour n’être plus qu’abstrait. et t’as jamais compris, toi. t’as dû mal à te faire à l’idée. la mort, t’as jamais vraiment connu. tu sais pas ce que ça fait, de perdre quelqu’un. de le voir arraché. tu sais juste ce que ça fait de ressentir l’abandon, ou bien de repousser tout le monde autour de toi. l’un ou l’autre, nora, t’es pas certaine d’accepter une vie sans ton grand frère.
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Nash Caldwell

Nash Caldwell
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MessageSujet: Re: (event) let's fill this empty void, norash.   (event) let's fill this empty void, norash. EmptyMar 2 Mai - 23:43

trop d’émotions. trop de transparence sur les états-d’âme. entre contradictions et aveux. il y a ce que vous admettez respectivement et ce que vous confessez implicitement. illusions et désillusions qui se superposent et s’opposent. tout ça pourquoi ? pour votre fierté. celle-là même que vous conservez toujours quoi qu’il arrive. étendard toujours bien haut levé malgré tout. malgré les défaites. malgré les peines. malgré les pertes. malgré l’épuisement. malgré tout. c’est cette même fierté qui fait éclore tes rires. ceux qui ne veulent pas avouer que tu te soucis de sa peine qu’importe de quoi elle découle. c’est pour cacher cette empathie naissante qui soulève la culpabilité. ce ressentiment absurde que tu t’interdis d’éprouver. surtout quand il s’agit de nora. parce qu’un caldwell ne se doit pas d’éprouver. ni tristesse, ni sympathie. seulement de la haine et des regrets. rien d’autre qui pourrait témoigner d’une pseudo sensibilité. pourtant, t’as pas envie d’en rire. t’as pas envie de faire semblant. t’as pas envie de te cacher lâchement derrière cette impassibilité qui t’épuise. mais, tu le fais. pour elle. pour ne pas montrer un peu plus de faiblesse. pour demeurer celui que tu es toujours comme si cette journée n’était passé sur toi en démolissant cette carapace que tu as mis tant d’années à bâtir autour de toi. pour rester inchangé de celui qu’elle a vu partir ce matin. connard insensible et cruel même s’il n’en est rien. c’est tellement plus facile de prétendre plutôt que d’admettre. tellement plus facile de reprendre ce rôle si longtemps joué qu’il en est devenu d’une triste normalité. et tant pis si ça fait mal. tant pis si elle n’attendait pas ça. intérieurement, tu sais qu’elle te comprend. parce que nora est pareille que toi. non, tout le monde s’en fout de toute façon. sur l’écho glacial de ses mots, ton rire s’éteint. c’est mieux comme ça. c’est mieux qu’elle y croit. c’est mieux qu’elle ne sache pas. qu’elle ne sache pas que c’est faux. qu’elle ne sache pas que ça te mal de la voir comme ça. que ça t’atteint. que ça te ça te désole. que ça te crispe aussi, de savoir que c’est uniquement ta faute malgré tout ce qu’elle peut affirmer. non, toi tu t’en fous pas. tu t’en fous jamais. tu laisses rien passer, rien s’exprimer. pourtant, c’est là. boule de remords que tu refoules au plus loin. t’en diras jamais rien, parce qu’il n’y a rien à en dire. parce qu’elle refuserait d’en parler. parce qu’elle est autant discrète que toi sur la question. parce que ça serait tellement faible de laisser entrevoir que ça te touche. parce que ce serait surtout trop con d’être là pour elle comme elle ne l’a jamais été pour toi. nora aussi elle se fout de tout. ni compassion, ni attention. il n’y a que l’égoïsme à offrir à l’autre. cette fausse idée de désintérêt écoeurant. ça n’a toujours été que ça et finalement, c’est peut-être mieux ainsi. rien ? t’es passé de statut de zombie à celui de vivant en un rien de temps et il s’est rien passé ? le regard fuyant, tu devines quand même l’inquisition du sien. non, il ne s’est rien passé de plus que ce qu’elle sait déjà. rien, non plus, qui mérite que vous reveniez dessus. non. que dalle. que tu réponds du tac au tac pour la dissuader d’insister. t’as pas envie de developper. pas envie non plus de revenir sur ces longues minutes d’incertitude qui t’ont torturées, creusées, épuisées. cet interlude hors du tout où tout semblait s’achever sans que tu ne puisses rien y changer. ça n’appartient qu’à toi. qu’à vous. promesse tacite d’un secret qu’il vous faudra bien sagement conserver. un souvenir qui restera gravé dans cet espace-temps révolu et qui ne devra jamais en dépasser les frontières. elle a seulement besoin de savoir que t’es désolé. que tout ça, t’en as pas voulu. seulement besoin de savoir que si tu avais pu, tu l’aurais évité. même si elle en croit probablement pas un seul mot. non, elle reste là, murée derrière son silence aussi rassurant que déplaisant. t’aimes pas quand elle dit rien nora. quand tu sais pas ce qu’elle pense. si elle est d’accord ou pas d’accord. si elle comprend où tu veux en venir ou si au contraire elle ne cerne pas. si elle intègre ou pas. t’aimes pas quand elle te laisse dans le doute, à te regarder sans rien laisser passer, sans rien laisser deviner à défaut de pouvoir mettre des mots pour l’exprimer. tu préfèrerais voir la colère passer dans ses yeux, le dégoût tordre sa bouche, la nervosité faire battre son coeur contre ses tempes. tu préfèrerais cent fois qu’elle te jonche avec mépris plutôt qu’avec rien. ce regard placide et cette absence de réaction qui t’accules un peu plus sous le poids de la culpabilité. tu sais ce que ça fait que d’imaginer vivre sans toi ? c’est calme. trop calme pour nora. il n’y a plus de filtre. les mots sortent sans retenue aucune. un naturel déconcertant qui laisse deviner ce qu’elle a tant farouchement cherché à cacher en te retrouvant. et, ça fait mal. une évidence qui vient percuter de plein fouet la corde sensible déjà trop affaiblie. sans toi. ça non tu ne sais pas mais, sans elle, oui. tu l’as imaginé toute la journée. vision cauchemardesque d’un au-delà où il n’y aurait plus rien. rien du tout. et ça, t’aurais pu encore t’y faire avec le temps. mais, sans nora. pas question. rien n’aurait de sens sans elle. rien n’aurait de raison sans elle. tout serait vide et morne. insipide et sans saveur. nora, elle a le goût de la rage et des reproches mais, c’est tout ce dont tu as besoin. tout ce que tu aimes. l’existence sans elle, ça serait trop simple. trop ennuyeux. sans elle, tu n’aurais pas de raison de te lever tous les matins pour avancer. sans elle, tu n’aurais pas de raison de te te battre pour continuer. sans elle, tu n’aurais pas de raison de tout essayer pour vouloir changer. sans elle, tu n’aurais pas de raison d’exister. alors non, t’imagines mal ce que ça ferait de vivre sans toi mais, tu devines sans peine la douleur qui se cache derrière cette sinistre éventualité. une perspective insupportable qui malmène un peu plus ce semblant de constance que tu vois s’épuiser petit à petit sans trouver la force de le conserver intact. de savoir que tu seras plus là ? jamais ? tu secoues la tête, à bout de ces questions qui te vrillent l’esprit. qui te vrillent les tripes. ces questions qui soulèvent la possibilité que, peut-être, elle pourrait vraiment en souffrir autant que toi. que finalement, elle n’est pas aussi insensible que ce que tu crois. non j’en sais rien… un soupire lâché sans grande conviction pour t’aider à ravaler cette boule dans ta gorge qui t’étouffe. elle grossie un peu plus à chaque instant, ignorant tes vaines tentatives de ne rien céder. mais, c’est trop dur. c’est trop dur de tenir encore le coup face à elle. c’est trop dur d’essayer de préserver le peu de dignité qu’il te reste. c’est trop dur d’encaisser ces mots-couteaux qui lacèrent doucement mais surement le peu qu’il reste de toi. c’est punitif sans doute. des reproches indirects qui pointent le doigt sur cette énième promesse que tu n’aurais pas pu tenir. mais, tu ne l’as pas oublié. elle est là qui demeure en suspend dans ta tête. épée de damocles qui n’attend que l’erreur impardonnable pour se rappeler à toi. tu sais que tu as presque faillis. presque. parce que t’es encore là. vivant et prêt à la tenir pendant encore longtemps. tu comptais vraiment t’en aller ? il y a cette grimace que tu retiens mal à ses mots. ton souffle qui se casse, comme sous le coup d’un coup de poing direct en plein dans le mille. ton palpitant qui fait un raté et cette tension qui te fait chanceler. c’est instinctif, la colère s’éveille. traitresse gardée trop fragilement au calme pour ne plus venir grogner. tu refuses qu’elle en doute. crever là maintenant, comme ça ? rhétorique sèche qui t’échappe malgré tout. t’y arrives plus. non. ta tête se balance, comme pour appuyer tes mots. appuyer cette sincérité dont elle semble tant douter rien qu’à te regarder. qui aurait envie de ça, t’en connais toi ? tes yeux se plantent avec implacabilité dans les siens. tu te refermes. un peu. qui aurait envie de laisser l’inachevé derrière soi ? beaucoup. trop. même sans mourir, ils sont trop nombreux les lâches qui ont abandonnés. parents foireux, amis pas vraiment mieux. ils sont tant. tant à l’avoir fait si facilement que même une vie entière ne suffirait pas pour leur pardonner. mais, toi. non. tu ne le ferais pas. pas comme ça. parce que t’en as pas envie. parce que t’en as pas la force. parce que seulement pour elle et tes frères, tu te raccroches au peu qu’il t’est possible de trouver. parce que ta présence, ton existence, n’attendent pas que toi. elles n’ont de but que la leur. c’est pour eux que tu ne lâches pas. c’est pour eux que tu n’abandonnes pas. tu crois que j’me suis marré toute la journée à imaginer ce que ça ferait ? tu crois que ça m’éclate de me dire que si ça arrivait vraiment, il vous reste rien ? ou presque peu importe… tu hausses le ton sans t’en rendre compte, tes mains brassant l’air pour lui éviter toutes tentatives de répliquer jusqu’à ce qu’elles se posent sur ses épaules pour la secouer. t’as besoin de tout sortir. de tout lui dire. juste pour qu’elle comprenne. juste pour échapper à cette transe abjecte qui te torture intérieurement. cette force incontrôlable qui te force à ravaler ta fierté pour tout laisser s’échapper comme si ça ne te coûtait rien. comme si c’était aussi simple que ça. putain nora, j’ai pas passé une seule seconde de cette saloperie de journée à repasser le fil de ma vie en me demandant ce que j’aurais pu faire de mieux pour moi. non juste eux. eux qui ont toujours su rythmer ton existence à coup d’emmerdes plus que de triomphes. eux qui jouent sans cesse sur le fil usé de ta patience. eux pour qui t’as été capable de sacrifier jusqu’à ta pseudo mort pour tout regretter. pas regretter leur existence. pas regretter ces supposés sacrifices que tu leurs reproches à longueur de temps. pas regretter celui que t’aurais pu être sans eux. pas regretter tout ce que tu aurais pu faire sans eux. non, regretter de ne pas en avoir assez fait pour eux. regretter d’avoir tout gâché avec eux. regretter de ne peut-être pas les avoir assez aimé. regretter de n’avoir jamais été le frère qu’ils auraient mérité d’avoir. juste ce chien galeux qui même en étant plus là aurait encore l’impression de pourrir leur existences. et, ses reproches implicites finissent par avoir raison de toi. tu craques. la soupape explose et le raz de marée te submerge. vague incontrôlable d’émotions toutes plus écoeurantes les une que les autres. la peine se mêle à la colère. la peur se mêle aux regrets. la fatigue se mêle au soulagement. tout se mélange, tout se brouille. maelström de sentiments que t’arrives plus à refouler. même pour ça t’arrives plus vraiment à éprouver de honte. dans le fond, tu ressens plus rien. t’as déjà trop éprouvé pour la journée. alors, tu t’en fous. tu t’en fous de passer pour un minable. tu t’en fous de laisser s’exposer au grand jour cette faiblesse que tu t’es obstiné à garder profondément enfouie jusqu’ici. tu t’en fous qu’elle te prenne de haut parce que tu as osé pleurer pour une fois. tu t’en fous de tout. la seule chose que t’as encore la force de craindre, c’est la pitié. misérable pitié dont tu veux pas voir apparaître l’esquisse dans ses yeux. saloperie de pitié que tu ne devrais jamais avoir à inspirer. je partais en me disant que j’avais tout foiré, la boule au bide que tu me le pardonnes jamais. t’entends ?! tentative engluée par tes sanglots de reprendre le fil de tes pensées. mais, tu ne penses plus à rien. tu ne vois plus rien. tu ne comprends plus rien. t’es juste soufflé par la fêlure de ta constance qui s’échappe par flots monstrueux de tes yeux pour rouler jusque par terre. avec ta fierté. avec ta dignité. avec tout ce que tu étais mais, que tu n’es plus. un amas de déchets que tu n’as aucun mal à piétiné pour réduire à néant la distance qui vous séparait. t’as besoin de te raccrocher à elle. t’as besoin de lui prendre de force cette compassion qu’elle ne te donnera jamais d’elle-même. t’as besoin de te rassurer. te dire que c’est fini. que t’es bien là, elle avec toi. t’as besoin de la serrer dans tes bras pour que, peut-être, elle le fasse aussi. t’as besoin que pour une fois, tu redeviennes ce gosse maladroit et pas sûr que jamais personne n’a consolé. t’as besoin de laisser de côté les faux-semblants qui font de toi l’infaillible, l’intouchable, l’invulnérable. t’as besoin de te laisser aller. d’apparaître purement et simplement sous les traits de ce gosse que t’as toujours dissimulé. t’as besoin qu’elle soit plus forte que toi, pour une fois. t’as besoin d’elle en soutient, en rempart, en renfort. t’as besoin d’elle pour soigner cette plaie intérieur qu’elle est la seule à pouvoir atteindre. t’as besoin de ta nora. je voulais pas ça nora. je veux pas que tu me prennes pour un lâche. je veux pas crever et te laisser. je veux pas que tu crois que le ferait quand même si j’avais le choix… non, tu veux pas tout ça. tu veux pas de toutes ces hypothèses que tu laisses mourir dans le creux de son cou, entre pleures qui brouillent tes mots et évidences qui rendent aphone par leur cruauté. non, tu ne veux pas de tout ça mais, surtout tu ne veux pas perdre ta nora.
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MessageSujet: Re: (event) let's fill this empty void, norash.   (event) let's fill this empty void, norash. EmptyDim 7 Mai - 5:18

et là, comme ça, y a le naturel qui revient au galop. fille à son papa. la méchanceté au creux des yeux, prête à piquer comme on l’a piquée. tu vises pour faire mal, tu parles pour faire souffrir, peut-être pour détruire. c’est plus fort que toi. ce putain d’instinct de caldwell qui voudrait qu’il ne vous reste plus rien. le ton calme qui ne prédit rien, les lames que t’enfonce bien soigneusement, sans prendre garde à tout ce que tu pourrais bousculer. provoquer. la petite mort. c’est même pas intentionnel. t’as déjà eu ta part de malheur pour toute une vie, et t’es bien certaine que ton frère aussi. ton frère sur lequel tu te reposes jour et nuit. ton frère sans qui tu ne serais rien, peut-être même pas ici. s’il n’avait pas été là pour mettre la bouffe sur la table, pour nourrir vos trois gueules affamées, où vous en seriez, aujourd’hui ? tu l’sais que tu lui dois beaucoup, à nash. tout. peut-être même ta propre vie. t’as peut-être que la peau sur les os mais t’as jamais manqué de rien, jamais vraiment. nash, il a fait de son fardeau le devoir de s’occuper de vous. de jamais vous laisser tomber. et tout ce temps, vous l’avez vécu les yeux fermés, sans se rendre compte qu’il faisait sans doute plus que n’importe lequel d’entre vous. mais là, ça semble te revenir en plein visage. cette sensation terrible de le sentir glisser entre tes doigts, sans que tu ne puisses le retenir, et il ne te faut que quelques minutes pour imaginer ta vie sans lui, sans que tu ne le puisses vraiment, sans que les sanglots te barrent la vue, et la gorge, sans que les spasmes ne secouent ton corps à l’idée de vivre sans lui. alors y a peut-être un peu de rancoeur dans tes mots. un peu de douleur, sans doute un peu de colère, si on cherche bien. mais t’es incapable de le laisser partir sans lui dire. incapable de le laisser s’enfuir sans qu’il sache que ça te tue à petit feu, de t’imaginer sans lui. de penser au trou béant qu’il laisserait parmi vous trois, sans tête de mule pour toujours tout gâcher. sans malice souvent insupportable prête aux pires blagues pour décrocher un sourire sur vos petites têtes sournoises. nash, il s’est toujours coupé en quatre pour vous et si t’as cru un instant de le voir s’en aller, c’était même pas par peur de plus avoir de toit sur la tête, pas savoir où dormir, merde, même pas par crainte d’un jour plus avoir de quoi bouffer des pépitos. c’était pour rien de tout ça. c’était pour quelque chose de bien plus important, bien plus intense aussi. un truc que t’arriverais jamais à mettre sur des mots, des trucs dont il aura jamais connaissance, parce que ça pourrait bien te tuer. mais quand tu penses à ta vie sans nash, quand t’arrives à surmonter cette pensée rien que pour savoir à quoi l’existence ressemblerait, y a rien qui vaille la peine d’être vécu à tes yeux. plus de pilier. plus d’épaule sur laquelle se reposer. plus de grand dadet de qui se moquer - y aurait peut-être george mais il est loin d’être aussi drôle quand il boude - et plus non plus de grand frère à emmerder avec tes répliques à la con, tes coups de gueule inopinés et tes bousculades en plein milieu de la nuit quand t’as trop froid pour dormir toute seule sur ton matelas gonflable. mais nash tu l’aimes tellement que la pensée t’es juste inconcevable, que ça te troue l’estomac. tu l’aimes plus que t’as jamais aimé n’importe qui, plus que t’aimeras sans doute un jour quelqu’un d’autre. y a rien ni personne qui puisse remplacer ton grand frère et c’est bien pour ça que tu le détestes aussi tout autant - de se rendre si indispensable quand t’as toujours crié à qui bon voulait l’entendre que t’as jamais eu besoin de personne. c’est bien pour ça que tu le détestes tout autant de faire si mal, de te retourner l’estomac à t’en donner la gerbe à l’idée qu’un jour il ne soit plus là pour t’aider à surmonter votre existence misérable. alors nash, il saura jamais tout ça, parce que t’es juste capable de faire mal, avec tes mots couteaux et tes regards tranchants. t’es juste capable de bousculer avec tes paroles scandaleuses, rien que pour provoquer une réaction, rien que pour essayer de le faire comprendre. rien que pour te prouver que t’es pas toute seule à penser comme ça, que tu t’accroches sans doute un peu trop à lui, mais que t’as besoin de savoir que c’est réciproque. besoin de savoir que t’aimes pas dans le vide, que tout ça, c’est pour quelque chose. alors quand tu le vois chanceler, t’es incapable de répondre quoi que ce soit. écoeurée d’avoir à en arriver là, vidée de toutes émotions et pourtant, toujours capable de creuser un peu plus loin, d’y déterrer tout ce que t’avais enterré si profondément toutes ces années. tu te contentes de rester les bras ballants au milieu de la route barrée, le coeur affaibli, mais furibond à la fois, à regarder sa décomposition comme si tu t’attendais au retournement de situation de l’année. y a l’éclat brillant et dégueulasse qui se réjouit un tant soit peu de le voir tomber au fond du trou, dans toute la cruauté qui te caractérise, parce que tu sais qu’il sera bientôt aussi bas que toi. parce que tu seras plus toute seule. et là, juste à ce moment-là, tu pourras le rattraper, comme tu le fais alors qu’il tombe dans tes bras, épuisé, malmené. et ça te troue le coeur, ça te rend malade de le voir comme ça, mais tu réunis ce qu’il te reste de force pour encercler sa nuque et ses épaules et les serrer de toutes tes misérables forces contre toi. ça t’affaiblit comme jamais, d'entre apercevoir ce que serait ta vie s’il n’était pas là. toutes les responsabilités qui t’incomberaient. tu sens le poids du monde te tomber sur les épaules au même moment que lui et tu serres un peu plus fort, parce que c’est comme ça. quoi qu’il arrive, tu laisseras jamais tomber. c’est bon. que tu murmures, le nez planqué dans ses cheveux, alors que tu te retiens de toutes tes forces de ne pas te mettre à pleurer une énième fois. et juste comme ça, tu laisses couler. t’es plus capable de lui en vouloir, y a qu’à le regarder pour voir qu’il est dans le même état que toi. à bout de forces. dénué de toute énergie. t’as rien foiré. t’es incapable de parler normalement, le ton baissé au plus bas, étouffé contre son crâne, comme si t’avais peur que quelqu’un t’entende alors que y a personne à la ronde. comme si t’avais peur des moqueries, des bouh, regarde la, elle pleure encore. mais là tu t’en fous. c’est plus à propos de toi, plus vraiment. pendant une brève seconde où il s’est effacé de l’image, t’as pu voir ce que ça donnerait d’être à sa place et t’en as détesté chaque seconde. me refais plus jamais ça, me fais pas croire que tu vas... mourir. et que je resterai sans toi, toujours. t’es incapable de le dire. ça reste coincé, là, au fond, ça s’étrangle avec la respiration houleuse. t’as beau tout lâcher, la pression, le flux de mots qui ne s’arrête plus, les confessions inhabituelles que tu regretteras sûrement demain, et toute cette putain de rancoeur que t’es pas foutue de laisser partir. parce que j’viendrais te chercher, j’viendrais jusqu’en enfer s’il le faut. t’as le rire jaune, un peu ironique, un peu gêné, alors que t’essayes de reprendre ce ton dur qui te sied si bien, rien que pour retrouver un peu de prestance. rien que pour pas laisser ta dignité s’écouler au fin fond des égouts sous vous, et redevenir un peu la nora que vous connaissez tous les deux. alors que t’enfonces un peu plus ton visage dans ses cheveux, pour pas montrer ton visage. la vérité c’est que tu supporteras pas de vivre ça à nouveau, tu supporteras encore moins ces adieux que vous avez eu au téléphone plus tôt dans la journée. et ce sms, qui te hante, qui te brise le coeur de part en part. et cette réponse, que t’es incapable de lui donner mais que tu cries pourtant de tout ton être, en espérant qu’il puisse réussir à l’entendre. tu retourneras ciel et terre s’il le faut, tu déplaceras les montagnes, tout pour pas être séparée de ton double maléfique. le seul de qui tu puisses véritablement pas te passer. j’peux pas te laisser partir, c’est toi ma famille. pourquoi tu veux pas le comprendre, nash ? que les adieux, ça sert à rien. que tu les acceptes pas, tu les accepteras jamais. c'est nash ta famille, ta seule famille. lui et les deux petites têtes que t’aimerais bien voir un peu plus souvent. et voilà, c’est tout ce qu’il te reste. et ça a plus d’importance que n’importe quoi d’autre, que tout ce que t’as pu dire avant, en le pensant ou non. alors y a le coeur battant qui ne s’arrête plus de s’affoler, résonnant à l’intérieur de la cage thoracique. qui ne sait plus s’il doit s’inquiéter, ou si les hostilités sont finies, au moins pour ce soir. au milieu de cette étreinte qui ne s’en finit plus, t’es pas capable de lâcher. et tu continues de serrer de tes petits poings, avec cette impression d’avoir trouvé la pièce manquante à ton puzzle et d’être complète à nouveau.
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Nash Caldwell

Nash Caldwell
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MessageSujet: Re: (event) let's fill this empty void, norash.   (event) let's fill this empty void, norash. EmptyDim 21 Mai - 12:33

sanglots interminables et brisures de vie. c’est tout ce que tu es. tout ce qu’il te reste. là, accroché par la simple force de tes bras épuisés, c’est la seule chose qu’il te reste. dans cet ouragan de peine qui t’emporte petit à petit, il y a tout qui disparaît. le cauchemar de cette journée. l’incertitude de la fin. et puis, tout. il n’y a plus que l’espoir du pardon qui te tient encore debout. l’attente fragile d’un semblant de compassion qu’elle voudrait bien t’offrir. un geste à défaut de mots. n’importe quoi qui voudrait dire qu’elle t’excuse. qu’elle te comprend. qu’elle te croit. qu’elle entrevoit que tout ça, tu l’as redouté autant qu’elle, si ce n’est plus. qu’elle prenne la mesure de cette peur immonde qui t’a secoué toute la journée. celle-là même qui t’a poussé à te raccrocher à la perspective de ces derniers instants, uniquement pour eux quand pour toi, tu les savais déjà révolus. parce qu’ils sont le sens de ta vie. ils sont le noyau brut autour duquel tu gravites, sans lequel tu n’aurais d’autre finalité que celle de errer sans même savoir où aller. ils sont la seule chose qui maintient encore là quand tout le reste n’a plus rien à attendre de toi. ils sont ce tout immensément précieux que malgré tout ce que tu prétends tu ne saurais voir disparaître. que tu ne saurais abandonner. et, à cet instant, tu te fiches de savoir si tu es aussi précieux qu’ils peuvent l’être pour toi. tu te fiches de l’entendre, de le voir. tu te fiches qu’elle l’admette enfin ou non. toi, tu l’as avoué. sous ce flot immonde de larmes, tu l’as dis. dans le creux fragile de ses bras qui se referment autour de toi, tu l’as reconnu. aveux tristes qui soulagent ta conscience. quoi qu’il advienne de vous, de toi, tu sais maintenant qu’elle sait tout surtout que tu l’aimes. c’est bon. souffle chaud qui annonce la fin de cette tempête affreuse. ça se veut rassurant sous l’étau incertain de ses bras. ça se veut salvateur dans la confession fugace de vos émotions torturées. c’est bon. peut-être parce qu’elle a enfin compris, nora. peut-être parce que cette fois elle sait qu’elle n’a plus à douter. peut-être parce que cette fois, elle te croit enfin. peut-être parce que cette fois tu fais assez pitié pour que ça frôle de près le vrai. ou, peut-être qu’elle en a assez. assez de se débattre, assez d’attendre, assez de t’entendre. peut-être que c’est bon parce que tout se termine là. plus d’excuses, plus de peur, seulement les derniers pans de ce qu’il reste de vous pour encore tenir debout. c’est bon mais, tes larmes ne sèchent pas. elles se font plus timides, plus discrètes dans le secret de cette étreinte mais, elles ne s’achèvent pas. comme s’il restait encore quelque chose à attendre pour les consoler. la perspective certaine qu’elle te pardonne et que tout ça c’est bel et bien terminé. t’as rien foiré. comme ça. un murmure étouffé que tu saisis quand même.  t’as rien foiré. tu as juste pas toujours été celui que tu aurais dû être. tu as juste pas toujours été capable de leur offrir tout ce que tu aurais voulu. tu as juste pas toujours été en mesure de les aimer comme il aurait fallu. mais, t’as rien foiré. pas assez pour qu’elle t’en veuille indéfiniment. pas assez pour qu’elle ne puisse pas te le pardonner. parce que c’est tout comme. dans la timidité de ses mots, tu perçois enfin ce que tu voulais entendre. ce dont tu voulais être certain. nora elle ne t’en veux pas. elle est seulement autant apeurée que toi. elle est seulement autant épuisée que toi. me refais plus jamais ça, me fais pas croire que tu vas… ta gorge se noue à l’instar de la sienne qui ne laisse pas s’échapper le fin fond de sa pensée. fatalité terrifiante qui vous aurait arraché l’un à l’autre et que tu regrettes tant d’avoir pu évoquer. elle ne le dit pas mais, tu le comprends. tu le ressens. finalité tragique qui te pousse à secouer la tête pour la refuser. si tu es incapable de le promettre pour demain, tu le jure pour aujourd’hui. parce qu’un jour, tout s’arrêtera. un jour tu disparaîtras comme tous les autres. un jour, ni sa fore, ni sa volonté ne suffiront à te rattraper. un jour, tu t’en iras, malgré elle, malgré toi. mais, pas aujourd’hui. aujourd’hui, tu es encore là pour faire que ce jour n’arrive pas encore. aujourd’hui, tu es encore là pour dire que tu aimerais que ça arrive le plus tard possible. aujourd’hui tu es encore là pour serrer ta soeur dans les bras et frôler de près ce que tu n’avais jamais espéré. parce que j’viendrais te chercher, j’viendrais jusqu’en enfer s’il le faut. toujours le nez enfoui dans son cou, tu pouffes par réflexe. l’envie d’en rire te manque et, pourtant. peu à peu tu retrouves ta nora, bien planqué derrière sa dureté inaltérable et son humour fâcheux. l’éteinte se resserre et tu t’engouffres un peu plus dans cette mélancolie écoeurante qui vous enveloppe. même si les sanglots s’arrêtent petit à petit, la peine ne te lâche pas. fourbe qui te coince sous un monceau de culpabilité quand tu pries jusqu’au plus profond de toi pour que ça s’arrête. tu n’es pas fait pour ça et elle non plus. ça vous perdra un jour ou l’autre. j’peux pas te laisser partir, c’est toi ma famille. dernière vague insoutenable qui vois les rescapées de tes larmes rouler sur tes joues. tu renifles lourdement contre sa veste pour ravaler cet océan de peine en même temps que tes bras se referment un peu plus. tu te fiches de l’étouffer. tu te fiches de l’écraser. tu te fiches de lui faire mal si pour une fois c’est pour lui prouver à quel point tu tiens à elle. pour une fois au lieu de la blesser lâchement comme tu l’as toujours fait. pour une fois où il n’y a que ce lien indéfectible qui demeure quand tout le reste n’a plus d’importance. je voulais pas ça. je peux pas vous perdre. que tu parviens enfin à répondre en luttant pour oublier toutes les autres possibilités. ensemble ou rien. c’est eux et toi. tes frères en piliers quand nora t’insuffles la force de te relever. et, même si vous ne vous l’êtes jamais dit. même si vous ne vous l’êtes jamais vraiment promis. c’est toujours là. serment inaudible d’un tout indéfectible. vous serez toujours ensemble quoi qu’il advienne de vous. oublier les autres, est impossible. interdit. et ce, même si dans le fond tu estimes ne pas avoir mérité d’être aussi important. ni pour elle, ni pour personne. puis, je te crois pas, t’en serais pas capable. nouveau courage qui s’éveille pour pallier à cette tristesse infime qui t’étouffe. si nora redevient celle qu’elle a toujours été, tu le dois aussi. pour la forme. par fierté de ne pas rester indéfiniment mué derrière tes sanglots. les larmes enfin sèches, tu renoues volontiers avec l’ironie. y’a pas de pépito qui t’attendent là-bas… un rire épuisé qui t’échappe enfin pour laisser s’écouler le souvenir douloureux de ces retrouvailles. c’est fini. ton rire aussi s’achève, abandonné de toute conviction mais, ton sourire reste, inaltérable contre la tendresse glaciale de ta soeur. c’est mieux que tout ce que tu aurais souhaité. assez pour  te rassurer et te donner la force de te relever. un coup d’oeil autour de vous, tu vois la vie reprendre ses droits. tu vois d’autres, comme vous, se retrouver après avoir tout perdu. tu vois le temps se passer et la mort s’écarter. tu vois aussi éclore ce besoin pressant de rentrer. pour retrouver ce que vous avez toujours connu. pour renouer avec ce que tu pensais ne jamais revoir. cette famille brisée et pourtant, aujourd’hui, peut-être plus soudée que jamais. tu as besoin de retrouver tes frères aussi, maintenant que nora est là saine et sauve. tu as besoin de t’en aller d’ici, laisser derrière toi ce cauchemar pour pouvoir tout recommencer. je suis fatigué nora. je veux rentrer. un énième soupire qui se meure contre son cou comme si tu voulais le garder seulement pour vous. tu veux partir oui mais, tu es incapable de la relâcher. tu es incapables de trouver la force de t’en détacher. comme si à l’instant même où ça arriverait, tu la perdrais à nouveau, à tout jamais. comme si cette peur morbide était toujours là à te guetter. alors, tu fermes les yeux un moment comme si ça pouvait suffire à effacer tout ça. comme si ça pouvait suffire à t'insuffler le courage qu'il te manque. comme si ça pouvait suffire à combler la distance entre ici et là-bas. chez vous. comme si ça pouvait suffire à tout remettre en ordre. comme si ça pouvait suffire à soigner tous les maux. parce tout ne s'arrête pas là. vous avez encore tout à recommencer, tout à continuer. vous avez encore tant à vous avouer, à vous pardonner, à vous disputer. comme avant, comme si rien de tout ça n'avait existé. mais, au fond de toi tu le sais. rien ne sera plus jamais comme avant.
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