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 empty tomb. (mia)

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MessageSujet: empty tomb. (mia)   empty tomb. (mia) EmptyJeu 18 Mai - 11:32

la nuit s'étale, la nuit s'installe. gardienne des rêves et des conneries de post adolescents pas encore couchés. dans l'herbe, raisonne le tambour d'une course contre le temps. dans les arbres, siffle la brise légère du vent. dans le cimetière, demeure seule la lumière blafarde d'une torche qu'il faut à tout prix éviter. et toi, tu continus de courir comme si ta propre vie en dépendait. dans les éclats rieurs et alcooliques de tes compagnons de soirée, tu te noies en priant pour que cette aventure ne s'arrête pas là. l'adrénaline te porte et anesthésie toutes autres pensées, toutes autres envies que celle de rester. les ailles te poussent et soudainement tout devient possible. l'inébranlable jeunesse qui domine l'obscurité et joue les fuyardes entre les tombes et la nuit qui la poursuit. tu voudrais que cet instant ne s'arrête jamais. éternité bercée entre des histoires de fantômes et quelques feu-follets. mais, c'était sans compter sur cette main finie par te stopper dans ta course folle. du grand vide tapis d'herbe, tu atterris sous le couvert d'un buisson opportun. tes acolytes sont là eux aussi, préoccupés à observer le gardien des morts qui s'est mis en tête de vous pourchasser depuis plus d'une grosse demie heure. en sourdine, tu ris, persuadée que malgré tous ses efforts, il finira par abandonner. il est vieux, ventripotent, délaissé de toutes convictions. vous êtes cinq, six, le monde à vos pieds et aucune raison de vous arrêter. ou peut-être bien celle de soulager une envie qui se fait de plus en plus virulente. si l'alcool s'est chargée de noyer tes esprits, elle a aussi comblée ta vessie. à force, tu es lassée de te dandiner sur place pour palier à l'envie. tu es lassée d'attendre après l'autre fou pour qu'il vous laisse en paix. c'est le moment où jamais. dans cette pause providentielle, tu guettes autour de toi le moyen de t'éclipser furtivement jusqu'à trouver, tu le crois, l'endroit idéal. faut vraiment que j'aille pisser j'en peux plus… attendez moi ! que tu lâches à la volée, profitant d'un relâchement d'attention du gardien pour t'éloigner suffisamment. dans l'obscurité tu discernes à peine le terrain accidenté sur lequel tu évolues mais, force de volonté, tu parviens tout de même à destination. tu te dépêches d'apaiser tes attentes derrière le secret d'un arbre, sourire aux lèvres et soupire satisfait. tu te sens prête à repartir à l'aventure. alors, à la hâte, tu te redresses pour finir de boutonner ton jean en marchant, sans regarder où tes pieds te mènes. comme l'accomplissement de toute une vie, tu marches fièrement en te marrant jusqu'à ce que le sol se dérobe sous toi. tu chutes salement quelques mètres plus bas, juste assez pour voir la ligne d'horizon passer au-dessus de ta tête. ton rire s'éteint presque aussi tôt, remplacer par des râles de suppliques douloureuses et la panique qui éclot. tu mets quelques secondes à comprendre ce qui t'arrive et que la perspective de réchapper de ce piège ne t'appartient pas. comme alice dans son terrier de lapin, tu as filé tout droit dans les abysses d'une tombe fraichement creusée. alors, rapidement tu te redresses pour tenter de t'accrocher aux parois terreuses qui t'entourent mais, même les quelques racines qui dépassent ne suffisent pas à constituer une échelle pour t'en sortir. Y'A QUELQU'UN ?! hurlement désespéré que tu finis par lâcher au bout de quelques minutes d'acharnement. tu attends, un instant. pas de réponse. il n'y a que le silence de la nuit pour te répondre. garce qui porte au loin les échos rieurs de tes amis d'un soir qui ont probablement déjà pris la tangente. merde… tu râles, plus pour toi-même et les fourmis qui commencent déjà à ramper sur toi, plus que pour n'importe qui d'autre. il n'y a personne. à l'évidence seulement des morts qui croupissent depuis trop longtemps déjà et les nombreuses bestioles qui grouillent ça et là. EH OH ?! deuxième tentative qui connait le même destin. le silence en seule réponse. aucun visage familier, ou non, ne vient percer la voûte étoilée qui s'offre au-dessus de toi. rien, pas même le crissement de l'herbe qui voudrait annoncer un ange gardien. il n'y a que toi et tes lamentations répétitives. que toi et ta ronde interminable au fond du trou. que toi et la peur grandissante qui te possède. PUTAIN ! voilà… t'as vu comment t'es conne ? abrutie va, et maintenant tu vas crever dans cette saloperie de trou comme un rat… digression personnelle que tu entâmes pour t'occuper l'esprit, meubler le calme nocturne qui ne te rassure pas. tu as besoin de ça pour t'apaiser, combler l'absence et l'inévitable évidence que ta soirée, ta nuit, s'arrêtent ici. au fond d'un trou, au milieu des morts. dans l'humidité, le froid et l'oubli.  

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MessageSujet: Re: empty tomb. (mia)   empty tomb. (mia) EmptyVen 19 Mai - 22:55

La capuche de son hoodie jaune remontée sur la tête et les rollers vissés aux pieds, elle roule tranquillement dans les rues de Tybee Island, direction City Market. Elle revient d'une bonne soirée passée chez Minerva avec ses acolytes de l’Égide. Ce n'est pas tout près de chez elle et elle aurait pu crécher là-bas, mais la nuit est encore jeune et la température douce, alors elle a fourré son PC dans son sac à dos et enfilé ses rollers pour une virée nocturne comme elle les aime. Elle faisait ça beaucoup plus rarement, à Chicago. La météo est plus clémente ici et, si c'est quelque chose qui la gêne pendant les chaudes journées où Savannah porte trop bien son nom, elle sait l'apprécier à la nuit tombée. Elle a toujours été un oiseau de nuit, de toute façon. Au lieu de filer vite chez elle, elle préfère faire des détours et explorer un peu le coin. La ville est encore nouvelle pour elle et elle la préfère infiniment la nuit, quand les voitures dorment au garage et les bipèdes dans leurs lits. En remontant une rue au hasard, elle réalise qu'elle approche d'un cimetière. Elle distingue quelques hautes statues et la silhouette des pierres tombales et un frisson lui parcourt l'échine malgré la tiédeur ambiante. C'est stupide, elle ne croit pas aux fantômes. Mais à vrai dire, c'est un frisson de plaisir aussi. Personne ne serait vraiment étonné de voir Mia traîner près d'un cimetière en pleine nuit, c'est tout à fait son genre. Elle se la joue souvent morbide, sa fête préférée est Halloween et elle choisit toujours la caisse d'un grand creep que tout le monde évite au Walmart. Elle ne croit pas aux fantômes et, si on le lui demandait, elle dirait qu'elle aime les cimetières pour leur histoire, parce que ce sont des endroits beaux et paisibles, parce que les morts sont moins casse-pieds que les vivants, et ce ne serait pas entièrement faux. Mais il y a quand même un soupçon d'appréhension qui lui chatouille le ventre lorsqu'elle longe le parc aux morts et qu'elle aperçoit la statue un peu sinistre d'une petite fille perdue entre deux chênes mousseux. Et elle se sourit à elle-même, un peu pour se rassurer, un peu par autodérision.

C'est là qu'elle entend des cris. Pas du genre cris de fantôme, non, mais ça n'empêche son pouls d'accélérer méchamment, elle sursaute et elle perd un peu l'équilibre. Elle évite la chute de justesse et tend l'oreille. La voix est féminine et bizarrement étouffée, elle vient évidemment de l'intérieur du cimetière, parce que ce ne serait pas drôle autrement. Mia fait demi-tour pour retrouver une allée bordée de vieux arbres et  s'y engage avec hésitation. Les gravillons crissent sous ses roues, ce n'est pas franchement le terrain idéal pour patiner, mais quelque chose lui dit que ce n'est pas le moment de changer de chaussures. Alors elle roule lorsque l'allée de terre tassée est suffisamment lisse et marche sur les freins de ses rollers lorsqu'elle n'a pas d'autre choix. Elle entend à nouveau la voix et se dit qu'elle a de la chance, qui que ce soit, parce qu'il est assez rare pour Mia de rouler sans musique à fond sur les oreilles. Elle n'entend plus crier et, au bout d'un moment, elle hésite à appeler à son tour. Et elle entend parler. Pas crier, juste parler, comme on se parle à soi-même. Si c'est un fantôme un peu taré, tant pis, ce sera une histoire sympa à raconter. À défaut de mieux, elle éclaire le sol avec la lampe torche de son téléphone. Tout à coup, le rayon de lumière blanche disparaît dans un trou rectangulaire aux contours trop réguliers pour être autre chose qu'une tombe. Elle ne croit ni aux fantôme, ni aux zombies, ni aux vampires, allez, allez, approche-toi Mia. C'est stupide, mais n'empêche qu'elle flippe. Elle gardera bien ça pour elle, promis.

Elle s'agenouille au bord de la tombe et éclaire le fond du trou. Elle fait un bond en arrière lorsque le flash tombe directement sur le visage d'une fille levé vers elle et elle se retrouve sur ses fesses. « Putain, » elle chuchote pour elle-même. Elle ne s'attendait à rien de plus humain ni de plus vivant qu'elle, mais la surprise est la même. Elle se penche à nouveau au bord de la tombe, gardant bien la lumière hors des yeux de la fille cette fois. « Hey. Hum, désolée si je t'ai éblouie. » Ce n'est pas son genre de s'excuser, en plus, mais la fille est au fond d'une tombe et Mia a pitié, c'est potentiellement ce qu'on appelle une mauvaise soirée. « J'ai cru que t'étais morte, » elle fait en déconnant, et puis elle lui tend la main pour essayer d'attraper la sienne. « Rien de cassé ? Tu peux grimper ? » Mais elle est petite Mia, et pas très forte, elle n'est pas sûre d'y arriver comme ça.
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MessageSujet: Re: empty tomb. (mia)   empty tomb. (mia) EmptyDim 4 Juin - 21:11

et le temps passe. longues secondes qui s’éternisent pour devenir des minutes. peut-être pas des heures mais, le temps te semble si long dans le fond de ce trou. ni bruits, ni lumière si ce n’est la faible lueur fissurée que ton téléphone renvoie contre les parois terreuses de la tombe. il n’y a même pas de réseau qui passe par là. aucune chance d’appeler à l’aide autrement qu’en hurlant à la lune en espérant que quelqu’un finisse par t’entendre. suppliques auxquelles tu as renoncé en te souvenant de la course entamée pour échapper au gardien de nuit. dans ton malheur, tu l’imagines déjà se marrer au-dessus de toi en voyant où tu as échoué. telle est prise celle qui croyait prendre. et, ça, c’est hors de question. alors, l’évidence est telle que tu dois te contenter d’attendre. attendre inlassablement que le temps passe sur toi et qu’un nouveau jour se lève pour peut-être pouvoir sortir d’ici. comme un fauve en cage, tu te maintiens à tourner en rond dans ton trou, repassant mentalement les faibles possibilités qui s’offrent tout de même à toi. mais, rien. trop petite, pas assez forte pour t’accrocher suffisamment longtemps pour entamer la remontée, tu es coincée. irrévocablement, coincée. certitude indiscutable qui fait naître les pires angoisses au creux de ton ventre. comme celle de croiser la pâle lueur translucide d’un spectre mort, si ce n’est pas le sombre halo d’un quelconque mythe destiné à faire trembler les plus prudes des adolescentes. si d’ordinaire ce n’est pas la rationalité qui te manque, ce soir elle te fait défaut. tes yeux s’imaginent voir des ombres qui n’apparaissent pas. ta tête s’imagine dessiner des silhouettes irréelles. tes oreilles s’imaginent entendre des bruits qui n’existent pas. pourtant, il n’y a rien au-dessus de toi. seulement le vide immense du ciel étoilé, seulement le bruissement incessant du vent dans les arbres. seulement la morsure inattendue d’une lumière qui vient imprégner ta rétine sans que tu t’y attendes. Putain, à peine est elle apparu qu’elle disparait. comme aspirée par une force obscure qui s’amuse entre les illusions et la réalité. peut-être n’est-ce que la manifestation foireuse de ton subconscient qui s’amuse de ta patience. peut-être est-ce vraiment quelqu’un. dans le doute. hey reviens ! que tu lances instinctivement pour être sûre que ce ne soit que ton esprit qui déraille ou bel et bien quelqu’un qui t’a entendu malgré tout. par chance, la silhouette revient s’interposer entre la nuit et toi. Hey. Hum, désolée si je t'ai éblouie. tu ris nerveusement pour l’excuser, trop soulagée de savoir qu’une faible chance de sortir d’ici s’offre à toi. elle a l’air autant surprise que toi vu d’ici. peut-être autant que tu l’aurais été en te retrouvant nez à nez avec une tombe loin d’être vide et qui plus est, occupée par un être humain encore vivant. J'ai cru que t'étais morte, machinalement, tu en ris encore, incapable de pleurer sur ton sort rien qu’à imaginer l’absurdité de ta situation. si c’est devenu normal pour toi de toujours te retrouver dans des circonstances dérangeantes, à sa place, t’aurais probablement mis une bonne vingtaine de minutes pour calmer tes rires avant de vouloir prétendre à aider. par chance, elle est probablement moins moqueuse que toi. c’est rien, j’ai fini par le penser aussi… un souffle rieur qui t’échappe alors que tu vois s’approcher sa main qu’elle te tend si gentiment. elle n’a pas l’air plus grande que toi, même vu d’en bas. mais, c’est probablement la seule chance qui t’es permise. Rien de cassé ? Tu peux grimper ? immédiatement, tu analyses la situation en jetant un dernier coup d’oeil au fond du trou au cas où tu y aurais perdu quelque chose en tombant. rien heureusement. alors, tu relèves la tête pour finalement te décider à attraper la main qu’elle te tend. non, je crois que c’est bon, c’est juste que ça glisse. en fait, tu n’as même pas eu le temps de penser à toi. une quelconque écorchure sur les genoux, un bleu sur un bras. à force d’habitude, c’est plus tard que tu penses à t’en préoccuper. mais, sur l’instant non. ta seule obcession réside dans le fait de réussir à passer les approximatifs deux mètres cinquante qui te séparent du dessus de la terre. un exercice beaucoup difficile maintenant qu’elle est là. tu t’accroches à son bras en te hissant sur la pointe des pieds jusqu’à pouvoir sentir l’herbe du bout de ton autre main. quelques étirements plus tard et un peu de gymnastique, tu parviens enfin à t’approprier la paroi glissante pour t’extirper de là et t’échouer dans l’herbe. pfiouu merci ! j’ai bien cru que j’allais y passer la nuit. que tu souffles définitivement soulagée en roulant sur le côté pour reprendre ton souffle et calmer l’ardeur de l’adrénaline qui s’était emparée de toi. heureusement que t’es passé par là, je sais pas ce que j’aurais fait sinon. une nouvelle fois, tu te marres rien qu’à imaginer ton supposé calvaire qu’aurait pu être une nuit passée là. puis, tu te redresses pour jeter un coup d’oeil narquois au fond de ce trou, trop fière d’avoir pu en réchapper. je sais même pas comment te remercier ? que tu finis par admettre en frottant tes mains terreuses pour ensuite reporter ton attention sur ta sauveuse de ce soir. tu te sens tellement redevable qu’elle se soit arrêtée dans sa balade nocturne pour prendre le temps de s’intéresser un tant soit peu à ton cas désespéré. tu lui dois ta nuit si ce n’est pas encore la vie.
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MessageSujet: Re: empty tomb. (mia)   empty tomb. (mia) EmptyVen 21 Juil - 22:59

Elle n'y croit pas franchement Mia, quand elle se couche dans l'herbe pour tendre son bras le plus bas possible dans la tombe. Elle se dit qu'elle n'aura jamais la force de hisser la fille, quasiment à bout de bras, comme ça, et qu'elle n'y arrivera pas plus qu'elle. C'est que le seul sport qu'elle pratique, c'est le roller derby, et le reste du temps elle est plutôt du genre larve. Quand la fille semble tirer un grand coup sur son bras pour s'élancer vers le haut et attraper le bord, elle se dit même qu'elle va lui déboîter l'épaule ou l'entraîner vers le fond avec elle. Elles auraient l'air fin, coincées toutes les deux au fond d'une tombe, et par sa faute en plus. Elle imagine le pire, pessimiste dans l'âme, mais la blonde parvient à agripper le bord du trou et Mia en profite pour lui attraper plus fermement les bras et l'aider à se hisser, avant que sa prise précaire ne se détache du reste de la surface herbeuse. Mia se sent presque forte tout à coup, elle se dit qu'elle se vantera auprès des débiles de l’Égide et Minerva demain. Ça ne lui plaît pas d'admettre qu'elle a joué la bonne samaritaine, mais le cadre — un cimetière désert à la nuit tombée —, ça compense et ça pimente un peu l'histoire. Passés le choc de trouver un être humain (vivant, Dieu merci) au fond d'une tombe et la peur de ne pas réussir à la sortir de là, elle ressent un grand soulagement quand elle se laisse retomber dans l'herbe à côté de l'autre fille.

« Heureusement que t’es passée par là, je sais pas ce que j’aurais fait sinon. Je sais même pas comment te remercier ? » Un petit rire nerveux échappe à Mia, pas habituée à ce que des inconnus la remercient et pas vraiment à l'aise avec ça. «  Hm. Vingt dollars. » Elle lui tend sa paume ouverte en la regardant droit dans les yeux, mais elle ne tient pas longtemps avant de rire et de hausser les épaules. «  Pardon, c'est ce que je fais aux cons qui disent ça en s'attendant à ce qu'on leur dise oh ça me fait plaisir. En l'occurrence c'est plutôt vrai et j'allais pas te laisser agoniser au fond du trou. » Littéralement. Bon, elle ne voit rien dans le noir mais elle est à peu près certaine que son hoodie jaune a changé de couleur au contact de l'herbe humide et de la terre fraîchement retournée, c'est la seule chose qu'elle regrette parce qu'il appartient à Ivory. Elle le brosse du revers de la main, comme si ça pouvait changer quoi que ce soit, et puis elle reporte son regard sur la fille. «  Dis-moi plutôt, qu'est-ce que tu fais ici ? Enfin comment t'es tombée là-dedans ? » C'est que ça ne court pas les rues les fans de cimetière comme elle, et elle se demande même si quelqu'un ne l'a pas jetée là-dedans, pour des raisons plus ou moins malveillantes — ça pourrait aussi être une très, très mauvaise blague, sans doute. « Tu faisais la chasse aux vampires ? » elle ajoute avec un sourire sarcastique. Elle pense à toutes les fois, depuis ses années de collège, où on l'a prise pour une wannabe vampire ou, pire, une groupie de Twilight, simplement parce qu'elle s'habillait en noir et faisait la gueule — autant de fois où elle a effectivement eu envie de mordre des gens un bon coup dans la carotide pour les faire taire. Elle tripote le lacet d'un de ses rollers en espérant qu'elle n'est pas vraiment tombée sur une folle ou qu'elle ne vient pas de se mêler à une histoire sordide.
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