Cette année, je passais la période de Noël avec ma femme et mon fils, à la montagne et franchement, je ne saurais pas en être plus heureux. Bien sûr, cela n’avait pas été vraiment facile; premièrement, il avait fallu trouver un endroit où loger pendant ce temps mais ensuite, et ce fut cela le plus difficile me concernant, il avait fallu que je négocie avec mon ex-femme pour avoir Micah le jour de Noël. Bien souvent, elle me l’avait refusé, et jamais je n’avais insisté, mais là, parce que je voulais que nous soyons en famille, parce que je voulais que nous repartions tous sur de bonnes bases avec Arya, je lui avais tenu tête, si bien qu’elle avait été obligée de céder. Je ne disais pas qu’elle l’avait fait de gaïeté de coeur mais au final, j’avais quand même réussi à tenir mon point. Finalement, tout cela avait exigé une certaine préparation, mais depuis quelques jours, soit depuis que nous étions arrivés, je ne me souciais plus de tout ce qui s’était passé avant et je profitais pleinement du moment présent avec les personnes les plus importantes dans ma vie. Jusqu’à maintenant, nous avions alterné le ski, le chocolat chaud après une journée à l’extérieur, les randonnées non loin de l’appartement et autres activités que nous pouvions trouver. Généralement, nous ne nous prenions pas la tête sur les choses à faire, puisque nous étions en vacances, nous pouvions faire ce que nous voulions. Cependant, aujourd’hui, c’était le jour de Noël, une journée spéciale, cette journée où nous allions nous donner des cadeaux et passer du temps en famille. Et cela se fit sentir dès le matin, où l’ambiance semblait plus qu’à la fête. De mon côté, il me fallut bien sûr retenir Micah qui, même à onze ans, était excité comme un gamin à l’idée d’ouvrir ses cadeaux. Pourquoi ? Parce que je considérais que de ne pas attendre Arya était un manque de politesse, surtout que mon fils n’avait pas cinq ans, il était assez vieux pour faire preuve d’un peu de patience. Mais bien sûr, quand Arya franchit le pas de la porte, alors je ne sus le contenir plus longtemps. Par contre, avant que je ne puisse faire quoi que ce soit, mon épouse me devança, lâchant son présent pour Micah sans se présenter, à savoir un chiot qui n’avait pas tardé à se précipiter en notre direction. Pour tout dire, je n’en fus pas vraiment surpris; Arya m’avait déjà parlé de faire ce présent à mon fils, et franchement, je n’avais pas su m’y opposer. Je me doutais bien que ce serait du boulot de plus à la maison, mais en même temps, nous voulions une famille, agrandir la maison, alors au pire, ça ne ferait qu’une bonne pratique à mon avis. Et puis, sitôt que je vis l’air à la fois surpris et ravi de mon garçon, j’avais compris que râler serait probablement la pire chose à faire dans le cas présent. À la place, je me contentai de simplement considérer Micah qui n’avait clairement pas tardé à se pencher sur l’animal pour commencer à le caresser et le prendre dans ses bras. Ce fut au même moment que mon épouse fit son entrée, recevant de l’attention que de ma part dans un premier temps, puisque l’autre homme Phillips était trop subjugué par son cadeau. Il me fallut d’ailleurs lui soulever le fait en affirmant:  « Micah, qu’est-ce qu’on dit à Arya ? C’était son idée. » pour lui arracher un « merci » qui fut quand même enthousiaste. Puis, je ne me fis ensuite pas prier pour aller à la rencontre de ma femme, afin de l’embrasser tendrement et lui dire, d’un air amusé:  « Tu sais que soudainement, tu viens de rendre mes cadeaux super nuls ? » Je ne lui reprochais pas, vraiment pas, mais je doutais fort que je pourrais surpasser ce qu’elle venait de faire pour le coup. Et le petit sourire un peu espiègle que je lui servis venaient le lui signifier, même s’il voulait aussi dire que je la remerciais au fond d’être allée au bout de son idée, sachant très bien que Micah lui serait reconnaissant pendant bien longtemps.

J’oubliai le possible avis de mon fils sur les cadeaux que j’avais prévu de lui offrir à l’instant où Arya en vint à m’avouer que voir Micah sourire devant son présent, au moment où il avait réalisé que c’était son idée, lui avait fait du bien. De ce fait, je ne cherchai pas à m’en plaindre ou quoi que ce soit, me contentant de lui sourire doucement et l’embrasser avec tendresse sur le front, comme pour lui faire savoir que j’étais rassuré que cela la rende heureuse. Bien sûr j’avais compris pourquoi elle avait dit cela, et pour moi, c’était encore mieux, parce que c’était un signe de progrès, et franchement, c’était tant mieux. Enfin, il fallait dire que nous étions en vacances, que l’ambiance était toujours à la fête, mais j’avais bon espoir que ce que nous étions en train de créer pendant ce temps à la montagne allait se poursuivre une fois que nous serions de retour à la maison, dans notre quotidien. Évidemment, je me doutais bien que ce ne serait pas exactement pareil, mais si jamais nous pouvions vers quelques pas vers une amélioration concrète, pour sûr, je n’allais pas m’en plaindre. Après, ce n’était que ce que je pensais moi, et je crus bon, pour le moment, de le garder silencieux, parce que je ne me voyais pas vraiment miner l’ambiance avec des propos trop sérieux. Et puis, au final, mon épouse ne m’en aurait pas laissé le temps, puisque bien rapidement, elle en vint à m’intriguer en parlant d’un cadeau pour moi aussi. Enfin, compte tenu que la tradition voulait qu’on s’offre des cadeaux, je n’en étais pas surpris. C’était le fait qu’elle en semblait si fière qui avait capté mon attention, à un tel point que je fronçai les sourcils et je lui demandai, bien inutilement, mais quand même:  « Ah bon ? » Sans rien dire de plus, je la laissai chercher un petit paquet, puis je l’écoutai tenir ses propos auxquels je choisis de ne pas répliquer encore une fois. Je savais bien que pour elle, Noël, ce n’était pas la même chose, et elle me savait déjà reconnaissant de participer à cette fête que j’avais la chance de célébrer avec mon épouse et mon fils cette année, ce qui n’arrivait, malheureusement, pas très souvent, compte tenu que bien souvent, il était avec sa mère. Enfin, il était vrai que j’aurais pu lui dire qu’elle était très douée pour les cadeaux, compte tenu de la joie qu’elle avait provoqué chez Micah avec ce petit animal, à un tel point que celui-ci ne nous écoutait plus du tout, trop occupé à jouer avec son nouvel ami, mais je ne le fis pas, soudainement plus que curieux de voir quel était ce fameux cadeau. La forme de la boîte ne me disait pas grand-chose, son poids non plus, alors je n’avais aucune idée de ce que cela pouvait être. Par conséquent, sitôt que, d’une certaine façon, j’eus son approbation pour ouvrir le présent, je lui dis:  « Merci. », à la fois pour son cadeau et pour son voeu de Noël, puis je déballai le paquet. La boîte ne me dit pas grand-chose, puisqu’elle n’avait aucune écriture, aucune couleur précise, m’obligeant alors à délaisser le papier d’emballage pour ouvrir la fameuse boîte. J’en sortis un petit bâton, que je regardai plus attentivement. Mon regard, au bout d’un moment, se porta sur un petit écran, qui affichait un simple mot; enceinte. Commençant à mettre les pièces du puzzle en ordre dans ma tête, je sentis ma main commencer à trembler d’émotion, et comme si je craignais de me tromper, de ne pas avoir su deviné de quoi il s’agissait, je tournai la tête vers ma femme, et je lui demandai, d’une voix remplie d’émotion:  « On… On va avoir un bébé ? », attendant ensuite sa réponse, les yeux déjà brillants d’espoir et de bonheur.

Même si Arya me confirma ce que j’avais déjà deviné en regardant le fameux cadeau qui s’avérait à être un test de grossesse déjà fait au préalable, pendant quelques secondes, j’eus quand même l’impression que tout ceci n’était pas réel. Toutefois, ce n’était pas parce que c’était un choc ou quelque chose à quoi je ne m’attendais pas. En effet, cela faisait maintenant quelque temps qu’Arya et moi avions parlé d’avoir un enfant, elle et moi, et depuis ce temps, elle ne prenait plus la pilule, augmentant alors inévitablement nos chances de concevoir un bébé. Cependant, conscient que cela pouvait prendre du temps, jamais je n’aurais cru que cela marcherait aussi rapidement et qu’ici et maintenant, j’apprendrais que je serais père à nouveau. Le choc, par conséquent, était surtout dû au fait que c’était comme si pendant un instant, c’était trop beau pour être vrai. De mon air un peu idiot, mais ravi, il me fallut encore une fois considérer le doux regard de mon épouse, sentir ses mains dans mon cou pour me rendre compte que ce n’était pas un rêve, que ce n’était pas trop beau, que c’était simplement la réalité, une magnifique réalité. Quand toutes les pièces du puzzle se mirent en ordre dans ma tête, ce fut plus fort que moi, je craquai; tout d’abord, un large sourire se dessina sur mes lèvres, puis je poussai un cri de joie avant de passer mes bras autour de la taille de ma chère et tendre épouse pour la soulever de terre et la serrer contre moi tandis que je la faisais tournoyer légèrement de bonheur. Puis, une fois que je l’eus reposée au sol, je relevai mes mains pour les porter à son visage, afin de finalement aller sceller mes lèvres aux siennes pour échanger un baiser rempli de joie. Inutile de mentionner que pour le coup, mon baiser ne fut pas des plus adroits et des plus tendres, mais une chose était certaine, c’était qu’il trahissait l’euphorie que je pouvais ressentir à ce moment précis. Puis, je finis de m’extasier comme un gamin en lui disant, d’une voix remplie d’émotion:  « C’est le plus beau cadeau que tu pouvais me faire… » Sur ces mots, je collai mon front contre le sien, la serrant de nouveau dans mes bras, ne pouvant m’empêcher de rire de bonheur, comme si je ne savais pas faire autrement. La vérité était qu’effectivement, je ne savais pas faire autrement, parce que j’avais le sentiment qu’aucune parole ni aucun geste ne serait assez fort pour exprimer la joie que je ressentais à cet instant précis.

 « Et ça fait combien de temps que tu le sais ? » fut la question qui s’échappa inévitablement de ma bouche au moment où Arya m’avoua qu’elle avait gardé le fait qu’elle était enceinte pour elle jusqu’à ce fameux jour, histoire de m’offrir cette merveilleuse nouvelle pour Noël. Je ne l’avais pas posée de façon agressive ou quoique ce soit. Au contraire, un sourire flottait toujours sur mes lèvres, et mon ton de voix était candide, heureux, naïf. Je voulais simplement me renseigner de combien de temps elle avait joué les cachottières, et aussi, indirectement, estimer le temps que je devrais attendre pour voir cet enfant, notre enfant, apparaître dans notre petite famille. Parce que je me doutais bien qu’à Noël prochain, ce bébé serait déjà parmi nous depuis un petit moment, compte tenu qu’une grossesse, ça ne durait pas une année entière. Je ne m’y connaissais pas des masses, ne sachant que ce que j’avais pu apprendre pendant la grossesse qui avait donné naissance à Micah, mais ça au moins, je le savais. Mais qu’importe le temps qui s’était écoulé entre le moment où Arya avait appris qu’elle était enceinte et maintenant, il n’en demeurait pas moins que j’étais plus qu’heureux, sur un véritable nuage, tellement que je n’avais pas envie que ce moment prenne fin. Comme pour le prouver, ce fut un rire des plus naturels qui s’échappa de ma bouche aux premiers propos de mon épouse, ce à quoi je répondis sans hésiter:  « Tu es la meilleure… » Puis, touché par ses dires, les yeux brillants d’étoiles, ce fut sans me faire prier que je lui rendis son baiser en la serrant un peu plus contre moi. J’étais bien décidé à faire durer ce baiser aussi longtemps que possible, mais je fus soudainement interrompu dans ma lancée par Micah qui revint dans la pièce, venant nous demander, surexcité, si nous pouvions aller jouer avec le chien dehors. À contre-coeur, même si jamais je ne pourrais être déçu de voir mon fils tant heureux de son cadeau, je me décalai légèrement de mon épouse, ne me décidant toutefois pas à détacher mes mains de sa taille, jusqu’à ce qu’elle choisisse de s’installer dans le canapé pour porter attention au petit husky à son tour. Désireux d’être avec ma petite famille, je m’assied là où je trouvai une place, regardant, amusé, mon fils hocher la tête vivement à l’adresse d’Arya pour lui assurer que son cadeau lui plaisait beaucoup, même si ça, je l’avais compris depuis un moment maintenant, compte tenu qu’il n’avait même pas pris la peine de demander ses autres présents. Je n’en étais pas vexé, au contraire, je ne m’en faisais pas du tout, me disant que nous avions tout notre temps. À la place, je laissai Micah réfléchir un peu au nom qu’il pourrait donner à son chiot, puis voyant qu’il ne savait pas trop et que plus encore, il grimaçait, comme s’il craignait de choisir trop vite et le regretter par la suite, je décidai de m’interposer et suggérer:  « Allons dehors, peut-être que tu lui trouveras un nom en jouant dans la neige ? » Je trouvai dans un premier temps ma suggestion un peu idiote, mais au final, elle ne l’était pas tant, pas du point de vue de Micah en tout cas, qui ne tarda pas à acquiescer. Le tout étant scellé, je lançai à l’adresse de mon fils:  « Allez, va t’habiller ! » Celui-ci ne tarda pas à se rendre à sa chambre pour aller y attraper le nécessaire, me laissant de nouveau seul avec Arya, suffisamment longtemps pour que je puisse me tourner vers elle, puis l’embrasser sur la joue avant de lui dire, sur un air taquin:  « Vous aussi, je ne voudrais pas que vous preniez froid. », sachant parfaitement que j’allais passer pour un peu ridicule à parler comme ça, à la mère et au bébé en même temps, mais je m’en moquais complètement, parce que j’avais l’impression que rien ni personne ne pourrait venir entacher mon bonheur à cet instant précis.

Si cela était physiquement possible, mon visage s’illumina encore plus au moment où mon épouse m’annonça que cet enfant qu’elle portait allait voir le jour pendant l’été. Évidemment, j’étais conscient que ce n’était pas pour tout de suite, qu’il nous faudrait patienter encore un moment, bien qu’Arya avait attendu plusieurs jours pour me l’annoncer - et je ne lui en voulais pas, comme je lui avais dit, c’était là un magnifique cadeau qu’elle m’avait fait - mais à la simple idée qu’il me faudrait annoncer à mes collègues qu’il me faudrait certainement ajuster autrement mes vacances d’été pour être présent lors de l’arrivée de notre bébé me donnait l’impression d’être sur un nuage dont je n’avais pas envie de redescendre. Et de ce nuage, je n’en redescendis pas, même si Micah revint à notre rencontre pour nous demander d’aller jouer dans la neige. Après tout, comment pouvais-je me plaindre du fait de passer du temps dehors, à la montagne, avec ma petite famille, en mon sens, ce n’était juste pas possible. Et ça, je le fis savoir, d’une certaine façon, à ma femme, lorsque je lui conseillai de s’habiller chaudement. À sa réponse, j’eus un léger rire amusé, mais je ne parvins pas à lui répondre, d’autant plus qu’elle vint renchérir le même dire à l’adresse du chiot, cette fois-ci. Mais en vérité, si effectivement, elle était malade par la suite, pour sûr, j’allais prendre soin d’elle, la question ne se posait même pas, mais je préférais de loin la voir en santé et par la même occasion, voir notre enfant en santé. Puis, au final, je n’eus pas le temps de faire part de ma pensée à Arya que celle-ci se leva pour se rendre à la cuisine. Nullement embêté, je choisis d’en profiter pour moi-même aller enfiler mon manteau, mon écharpe, ma tuque et mes gants, parce qu’il serait idiot d’insister pour que tout le monde s’habille chaudement alors que je ne le faisais pas moi-même. Tandis que je m’affairais à être prêt à temps, j’entendis, au loin, un échange entre ma femme et mon fils, mais celui-ci, contrairement à ceux qui avaient pu se passer ces derniers temps, avait quelque chose de joyeux, amusant, ce qui eut sitôt pour effet de me rassurer. Ne passant pas de commentaire donc, j’accompagnai Arya et Micah - sans oublier notre nouvel animal de compagnie - à l’extérieur. Rapidement, mon fils et son nouvel ami commencèrent à jouer entre eux, dans la neige, me laissant de nouveau seul en compagnie d’Arya qui ne tarda pas à reprendre la parole. M’approchant doucement d’elle, je pris pour la première fois depuis de longues minutes un air plus sérieux, puis je dis:  « C’est fort possible, oui. Tout ce que j’espère, c’est que ça va se continuer et que ça ira mieux entre vouJs. » Évidemment j’avais parlé de la situation avec mon fils il y a quelque temps de cela, mais il n’était pas facile pour lui d’accepter tout cela. Mais au moins, il avait pris conscience que ce n’était pas Arya qui se devait d’écoper de ce qui s’était passé entre sa mère et moi, et il m’avait promis de s’efforcer, parce qu’Arya l’aimait, et elle ne voulait pas être en froid avec lui. Maintenant, il avait une bonne raison de ne pas l’être, c’était plus qu’évident, mais je ne voulais pas que ce soit la seule raison non plus. Bien sûr, si nécessaire, j’aurais de nouveau une conversation avec lui à ce sujet, d’autant plus que bientôt, il lui faudra accepter une nouvelle réalité, soit celle qu’il allait avoir un frère ou une soeur. Et pour être franc, je n’avais aucune idée de comment il allait réagir par rapport à cela, puisque jamais nous n’en avions parlé précédemment. Par conséquent, après m’être assuré d’avoir choisi adéquatement mes mots, je décidai de demander à mon épouse:  « Par contre si ça ne te gêne pas j’aimerais attendre un peu avant de lui annoncer, pour le bébé. Au moins que nous soyons rentrés à la maison. » Ainsi, en mon sens, je diminuais le risque de provoquer une dispute alors que nous étions en vacances et de cette façon, cela nous permettrait d’en profiter au maximum et ce, jusqu’au bout, puis discuter de tout cela à tête reposée, une fois que nous serions de retour dans nos affaires et notre petite réalité, même si cette dernière allait malgré tout complètement changer.

Je dus m’admettre plutôt soulagé de savoir qu’Arya partageait mon avis concernant Micah et le fait que nous allions attendre pour lui annoncer la nouvelle. Bien que je pensais que c’était le mieux pour tout le monde, je n’aurais pas voulu la voir vexée ou quelque chose du genre. Maintenant, j’avais la certitude que cela lui convenait, je savais que Micah ne serait pas contrarié de quelconque façon au cours de nos vacances, pas par rapport à cette nouvelle en tout cas et franchement, c’était parfait. Parce qu’après tout, je ne savais pas comment il aurait réagi, considérant que bien que j’avais sous-entendu vite fait qu’Arya et moi voulions avoir un enfant à l’adresse de mon fils, jamais nous en avions discuté clairement et par conséquent, je ne savais pas ce qu’il en pensait à proprement parlé. Plus encore, je ne m’attendait pas à quoi que ce soit de positif dans un premier temps, vu comment il était sur la défensive avec Arya avant que nous en parlions, lui et moi. En gros, rien de tout cela n’était des plus simples, et cela me faisait un peu peur. De ce fait, je ne fus pas trop fâché d’entendre Arya dévier un peu le sujet et parler de la potentielle réaction de son paternel. À sa mention, je fis un large sourire amusé, sachant très bien que compte tenu du fait que c’était, en quelques sortes, grâce à lui que nous allions être parents d’ici quelques mois. En effet, si j’avais bien compris, c’était lui qui avait dit à ma femme qu’il souhaitait devenir grand-père, et c’était ainsi qu’elle avait abordé le sujet avec moi, ce qui nous avait mené, au final, à ce moment que je ne saurais jamais oublier, c’était sûr et certain. Par conséquent, ce fut sans aucun complexe que je lui répondis:  « Quand tu veux. » au moment où Arya en vint à me demander si je voulais devenir le gendre préféré de son paternel, surtout impatient à présent de voir sa réaction pour le coup. Peut-être devrais-je insister à être là quand mon épouse voulait lui dire ? Enfin, insister était un fort mot, mais il était sûr et certain que je voulais être présent pour tout, absolument tout, quitte à être trop envahissant par moments, je m’en moquais. Et comme pour le prouver, au moment où mon épouse en vint à me parler de sa première échographie, elle n’eut même pas besoin de m’inviter pour que je prenne pour acquis que j’y serais. Pour lui montrer, sitôt que j’eus passé mes bras autour de sa taille et posé délicatement mon menton sur son épaule, je lui répondis:  « Je ne manquerai pas ça pour rien au monde, ma chérie. » Puis, sur ces mots, je l’embrassai tendrement sur la joue, puis je reportai mon attention sur Micah qui, lui, ne nous calculait plus encore une fois, trop occupé à jouer avec son chiot.