cinq heure douze et cinq cent soixante kilomètres. c’est le temps et la distance qui l’éloignent d’elle. de riley. au début, il n’a pas réalisé. il a pas tout de suite ressenti le manque de sa présence. il a fait sa journée de boulot, il a terminé les petits trucs à faire avant de fermer pour qu’il puisse, lui aussi, prendre ses congés. il était occupé, alors tout allait bien. c’est quand il est rentré qu’il a compris. il s’est senti triste, et il sait que c’est excessif comme réaction, car riley elle est toujours présente dans sa vie. elle est simplement plus là physiquement. y a pas eu d’embrassade quand il est rentré, pas de câlin. y a pas eu cette chaleur humaine, cette attention qu’elle lui offre au quotidien. et quand bien même les moyens de communication modernes existent, ce n’est pas pareil. mais riley elle semblait quand même heureuse d’avoir retrouvé les siens quand il l’a eue au téléphone. alors il s’est préparé de son côté, il a pris la route, prêt à regagner Charlotte et il est toujours heureux de retrouver cette ville, parce que c’est quand même la ville qui l’a vu grandir. quand il arrive chez lui, la première chose qu’il fait c’est de serrer sa mère dans ses bras. c’est pas comme si elle allait lui laisser le choix de toute façon. et puis elle ne l’a pas revu depuis cette histoire d’ouragan car il a su la contenir, l’empêcher de venir pour ne pas qu’il se sente comme un enfant en convalescence. peut-être aussi pour pas donner une raison supplémentaire à son père de lui faire des reproches. avec lui y a pas de câlin, ni d’embrassade, à peine une poignée de main. même ce geste là il est pas naturel, parce que y a pas vraiment de chaleur entre eux. mais ace il dit rien, il se contient vachement pour pas venir gâcher la fête. plus tard dans la soirée, c’est sa sœur qui les a rejoint et toute la tribu a fini par être au complet. il doit bien reconnaître que ça fait quand même du bien de retrouver son chez soi, de profiter de sa famille, des petites attentions d’une mère. et malgré cette ambiance conviviale, il peut pas s’empêcher de penser à riley. c’est plus fort que lui, en fait. quand sa mère l’interroge sur son air visiblement ailleurs, il a pas envie de cacher ce qui vient le perturber. il n’a pas l’habitude de se confier là-dessus, et encore moins à sa mère. mais il aime parler de riley, surtout quand elle lui manque. ça lui fait plaisir à sa mère d’en savoir plus sur sa vie privée, de se rendre compte que son fiston avance dans la vie, parce qu’elle désire rien d’autre que de le voir se poser, se marier, fonder une famille. jusqu’à présent ace ne lui a jamais vraiment montré qu’il empruntait ce chemin. il a jamais parlé d’une de ses copines, ou en tout cas pas comme il le fait avec riley. c’est plus simple aussi, parce que sa mère elle la connaît déjà, du moins un peu, du fait qu’elle fut avant tout sa colocataire avant d’être sa copine. il explique que la situation est un peu délicate car il ne peut ni être présent pour son anniversaire et pour Noël. sa mère c’est la femme parfaite et en plus elle a un éclair de génie parce qu’elle lui propose la solution suivante : fêter le réveillon avec eux le 24 au soir et prendre la route pour être le 25 avec elle. il ne trouve pas cette idée stupide, même si sa mère rajoute la condition sine qua none qu’il doit revenir pour le réveillon du 31 avec riley. pour qu’ils la rencontre. il rit jaune, parce qu’elle est maligne sa mère. mais ace il s’y oppose pas, tout simplement parce qu’il sera heureux de revenir, de passer plus qu’une simple soirée avec sa famille. accessoirement de faire découvrir cette partie de sa vie à riley aussi. toutefois il oublie pas qu’il a la solution à leur problème et qu’il a juste à la prévenir, lui dire qu’il sera là demain, pour elle. et puis il se dit qu’il peut aussi garder le silence, lui faire la surprise. il connaît son frère, il peut lui demander si c’est possible, si ça ne dérange pas leur famille s’il débarque comme ça. qu’il s’impose. au contraire, on lui dit que c’est un très bonne idée et que lui fera plaisir. et ace il ne demande que ça. et aussi pouvoir la serrer dans ses bras pour lui souhaiter joyeux anniversaire. une fois que tous les détails sont réglés, il décide d’enfin se détendre et de profiter de son réveillon...
c’est au milieu de la nuit qu’il prend la route pour Chattanooga. il est pas vraiment réveillé mais tellement impatient à l’idée de voir sa réaction à sa présence chez elle. ça lui fait quand même étrange de se dire qu’il va débarquer là-bas. il est stressé aussi, à l’idée de voir ses parents. de se présenter en tant que copain, d’affronter les questions sur lui, sur eux aussi. en toute logique ils voudront apprendre à le connaître mieux, le juger et savoir s’il est assez bien pour elle. et ace il en doute, parce qu’il l’a déjà fait pleurer et qu’il s’en veut encore, riley elle ne mérite pas ça. ses pensées défilent et finalement il se rend pas compte que les kilomètres s’enchainent. à dix heures il est en bas de sa maison, il laisse sa voiture n’importe où, appelle son frère pour qu’il vienne l’accueillir. il a rarement été aussi nerveux, alors qu’il a aussi rarement été aussi impatient. et cette confusion des sentiments le déstabilise d’autant plus. la première épreuve c’est de saluer les parents, mais ils n’ont pas le temps de s’attarder tout simplement parce qu’il a la charge d’aller la réveiller, la star de la journée, et qu’il ne faut pas qu’elle se lève avant parce que sinon tout est raté. ils auront le temps de discuter plus tard, il lui lance son père. et ace il a un sourire timide, pas vraiment rassuré à l’idée de se retrouver potentiellement entre quatre yeux avec lui. on l’envoie donc à l’étage, direction la chambre au fond à droite. il a dû mal à réaliser qu’il est là, dans un autre Etat pour simplement avoir le plaisir de passer cette journée spéciale avec elle. mais riley pourrait quasiment lui faire faire n’importe quoi. elle a tellement d’emprise sur lui, que ça en devient flippant. il pousse la porte doucement, il se glisse à l’intérieur de la pièce sur la pointe des pieds. elle dort. et c’est fou mais il est déjà content, juste de pouvoir l’observer endormie dans son lit. dans son ancienne chambre d’enfant. il s’approche du lit, s’assoit et elle ne bouge toujours pas. sa main vient caresser doucement ses cheveux, et puis elle descend dans son dos. « amore ? » qu’il lance doucement. en fait, il pourrait tout aussi bien la regarder dormir, parce qu’elle a l’air tellement paisible et sereine. il dépose un baiser sur son épaule, et il sent l’odeur de sa peau, son odeur à elle qui le rend dingue. et il se rend pleinement compte combien elle lui a manqué. deux jours ont suffi pour qu’il ressente un manque. il sent qu’elle s’agite, probablement qu’elle est en train de se réveiller à cause de ses papouilles. et quand il voit qu’elle ouvre les yeux il lui lance avec un immense sourire « joyeux Noël, ah oui et aussi joyeux anniversaire. » c’est mieux qu’un bonjour et beaucoup moins niais qu’un tu m’as terriblement manqué.

il tente d’imaginer sa réaction à son réveil. peut-être qu’elle ne va pas en croire ses yeux, ou qu’elle va sauter à son cou, ou encore pleurer de joie, parce que riley peut aussi se montrer excessive. en tout cas, il veut la tirer de son sommeil en douceur, alors il se dit que les papouilles sont la meilleure de solution. elle commence à bouger, signe qu’elle émerge peu à peu. puis finalement elle ouvre un œil, et il lui souhaite un joyeux Noël ainsi qu’un bon anniversaire. à peine sa phrase achevée qu’elle se hisse hors des draps en criant qu’il est là et s’agrippe autour de son cou. il peut pas s’empêcher de rire, un peu comme quand elle rit telle une gamine, juste parce qu’elle a exactement la réaction qu’il espérait. riley elle met tellement d’enthousiasme qu’il se laisse tomber sur son lit, avec elle toujours accrochée à son cou. elle plaque ses mains contre ses joues pour l’embrasser un peu trop rapidement à son goût. ça fait longtemps qu’il n’a pas pu y goûter et très franchement il aurait eu envie de plus. elle lui lâche un je t’aime, et son cœur loupe un battement car il n’est pas encore habitué à ce qu’elle lui dise. sans doute même qu’il ne s’habituera jamais à cette sensation de chaleur qui envahit tout son corps quand elle prononce ses trois petits mots. il répond pas, parce qu’il existe certainement pas de meilleure déclaration d’amour que sa présence ici, chez elle, dans sa chambre de gamine, aux murs tout rose et à la déco habitée par ses souvenirs d’enfance. elle crie une nouvelle fois qu’il est là, comme si elle avait envie que le monde entier soit au courant. « oui, je suis là. » qu’il répond en riant. elle se détache pour prendre ses lunettes posées sur sa table de chevet, d’un geste tellement furtif qu’il n’a pas le temps de se redresser. et elle revient se caler dans ses bras, ils veulent pas se lâcher. lui autant qu’elle, il veut pas laisser respirer, parce qu’il montera jamais ses sentiments comme riley, mais ça veut pas pour autant dire qu’il ne les partage pas. et ce besoin d’elle, il le ressent aussi. elle déclare que c’est le meilleur anniversaire Noël de sa vie et il arque un sourcil. il espère bien la surprendre encore, parce qu’il a prévu autre chose. entre autre des cadeaux qu’elle n’a pas eu l’occasion de déballer. « attend amore, c’est que le début. » qu’il lance pour la taquiner, mais sincèrement ça lui fait plaisir que sa simple présence illumine sa journée. quand elle dit qu’en bas ils ne peuvent pas rivaliser avec lui, que le meilleur cadeau qui soit c’est lui en somme, il se sent fier. puis elle reprend sans s’interrompre, lui pose un tas de questions. ça doit bien durer deux, trois minutes avant qu’elle déclare devoir se calmer, se taire parce que lui aussi doit parler. s’expliquer. « à mon tour ? c’était absolument pas prévu... et puis j’en ai discuté avec ma mère, et elle a eu cette idée, que je vienne ici le 25. ensuite j’ai demandé à ton frère si c’était possible, et voilà... » il essaie de faire synthétique, d’aller à l’essentiel. en l’occurrence le résultat c’est qu’il est là, auprès d’elle pour leur premier Noël tous les deux mais aussi pour son vingt-septième anniversaire. « mes parents peuvent pas te détester, ils veulent d’ailleurs te rencontrer, enfin surtout ma mère. » il lève les yeux au ciel faussement agacé qu’elle puisse croire qu’ils vont la détester alors qu’il est heureux ace, ça se sent. il est bien, parce que riley est dans sa vie, qu’ils ont trouvé un certain équilibre qui le porte au quotidien. et puis aussi parce que c’est effectivement sa mère qui souhaite la rencontrer, depuis le temps qu’il en entend parler. « j’ai pas beaucoup dormi, mais ça vaut clairement le coup. » il fait en replaçant une mèche de cheveux rebelle derrière son oreille. il la regarde un moment, parce oui, ça vaut toutes les nuits blanches du monde de voir riley des étoiles plein dans les yeux. et elle est jolie riley quand elle radieuse, quand elle sourit comme ça, avec ses cheveux en bataille et ses petits yeux encore un peu endormis. il aimerait tout le temps pouvoir lui faire ce genre de surprise, lui montrer à quel point elle compte pour lui. qu’il fait des efforts pour que ça marche entre eux, parce qu’il en a vraiment envie, il l’a dans la peau riley et il n’a pas envie de tout gâcher. « tu m’as manqué aussi. » et c’est à son tour de l’embrasser. ensuite il se souvient qu’elle lui a demandé s’il avait besoin de quelque chose, à boire ou à manger. malgré ses cinq heures de route avec seulement une petite pause au milieu, il n’a besoin de rien. « et j’ai besoin de rien, j’ai absolument tout ce qu’il me faut. par contre, ta famille en bas... » il sait pas trop comment articuler sa phrase. il n’a pas peur, enfin si un peu. il veut pas lui dire comme ça, il veut faire bonne impression tout simplement. déjà qu’il débarque comme un cheveu sur la soupe. « j’sais que je m’impose un peu, et je voudrais pas faire mauvaise impression, des conseils ? »

ace remarque la moue légèrement gênée qu’affiche riley quand il annonce que sa mère désire la rencontrer. bien placé pour savoir que c’est intimidant d’être dans cette situation, il n’insistera pas si jamais riley lui dit qu’elle ne veut pas. toutefois, elle déclare qu’elle lui doit bien ça, comme si elle avait une dette envers elle à cause de sa présence ici aujourd’hui. il est soulagé qu’elle accepte, il a hâte de la présenter officiellement car il sait que sa mère va l’adorer. il aura mis beaucoup de temps à s’en rendre compte, mais elle représente quand même assez bien son idéal féminin. c’est ce mélange de douceur et de passion qui le fait chavirer. et il sait que ça va lui plaire ; autant à sa mère qu’à son père. surtout ace il est fier, d’elle, d’eux. fier qu’elle soit sienne, alors il a envie de le montrer. bien qu’il soit enthousiaste à cette idée, lui, n’est pas très à l’aise présentement parce qu’il sait qu’une partie de la famille de riley les attend en bas. ace veut juste faire bonne impression, et il a une pression supplémentaire. il passe après cet ex violent qui a semé le chaos dans leur vie. un drame comme celui-ci touche toute une famille, pour preuve c’est ensemble qu’ils ont réussi à lui faire prendre ses distances, à l’éloigner de cette relation toxique. donc oui, d’une certaine manière il s’impose. il veut juste montrer qu’il tient à riley, qu’il n’a rien à voir avec l’autre type et qu’il ne lui fera jamais de mal. il est même pas fichu de lui faire la tête bien longtemps alors.... quand il confie ses craintes, elle rit légèrement sans doute parce qu’elle doit trouver ça con qu’il se pose autant de questions. elle répond que rien que sa présence suffit à lui faire marquer des points car ils peuvent se rendre compte qu’elle est heureuse. c’est à son tour de rire faiblement, c’est vrai que riley manque parfois d’un peu de discrétion. elle ajoute qu’ils ont l’habitude des gens qui s’imposent. il est légèrement rassuré. la famille c’est une valeur à laquelle il tient, c’est aussi pour ça qu’il se met un peu la pression. il voit ensuite qu’elle pince ses lèvres, elle se retient manifestement de dire quelque chose, alors qu’elle fait passer ses dos sur ses bras. elle crache finalement le morceau et lui annonce que son père est juriste spécialisé et que sa mère est psy. il a un moment d’arrêt parce qu’il n’en savait rien et ça l’étonne. riley, il pensait bien la connaître et visiblement il est passé à côté d’une information capitale. information qu’elle a délibérément retenue et il a dû mal à en comprendre les raisons. « ah oui, tu ne m’avais jamais dit ça. » il répond en étant encore un peu dans ses pensées. il s’en veut aussi de pas avoir eu la curiosité de demander lui-même, parce que ça lui semble être la base. elle ajoute qu’il ne doit pas s’enfuir, et là, il capte le réel sens de ses propos. son père est juriste, ce qui signifie qu’il s’y connaît en droit et que riley ne veut pas entendre parler de la justice et tout le tralala. il faut ajouter à ça que sa mère est capable de l’analyser... et puis il est vachement impressionné aussi, parce que ce sont des métiers prenants. il a un rictus qui voudrait ressembler à un sourire, mais il n’y arrive pas. ce n’est pas tant leurs métiers qui le gêne, mais plutôt que riley ait délibérément pris la décision de ne pas lui en parler. elle explique qu’il n’a qu’à parler de tout et de rien, et il refixe son attention sur elle. « hein ? oui, sport et cinéma , d'accord. » il acquiesce et il lui lance un sourire, il réussit un peu mieux. il ne peut pas s’empêcher de rire franchement quand elle lui parle de cet article de presse. il veut vraiment le voir, depuis le temps qu’elle en parle. « et je pourrais voir les photos de toi petite aussi ? » il imagine déjà sa tête de petite fille sage, avec ses lunettes et son petit air timide. et rien qu’à cette idée il est tiraillé par l’envie de la taquiner ou d’être en extase devant les clichés de cette fille qui le rend totalement mielleux. elle reprend la parole pour préciser qu’il n’a pas à se contenir s’il a envie de lui faire des câlins, et il se dit que de côté là, c’est plutôt riley qui va pas se priver. parce qu’elle est comme ça tout simplement. il a aussi hâte de rencontrer sa nièce, de jouer avec elle, parce qu’il adore les enfants ace. puis finalement elle lui donne le choix, rester là encore un moment ou descendre pour ouvrir ses derniers cadeaux et manger du gâteau. déjà il faudrait qu’il puisse se dégager de son étreinte, parce qu’elle est toujours avachie sur lui. « moi je veux bien descendre, mais faudrait déjà que je puisse m’en aller. » il répond alors qu’il sait très bien qu’il peut se dégager comme il le souhaite. c’est juste qu’il est bien comme ça aussi, et que y a pas d’urgence à partir tout de suite. ça lui fait plaisir de renouer en tête à tête avec elle. « après j’avoue que je suis très bien comme ça. » et il s’approche une nouvelle fois de son visage pour l’embrasser. « je te laisse le choix, c’est ta journée. moi je fais tout comme tu veux. » à son anniversaire, il avait eu toutes les cartes en main. il veut lui rendre la pareille. « j’ajoute simplement que j’ai laissé tes autres cadeaux en bas, avec mes affaires. alors... à toi de voir. »

ace s’attarde pas sur la révélation que vient de lui faire riley. déjà car ce n’est pas le moment de faire la tête, et ensuite parce qu’il espère pouvoir en reparler plus tard. et puis surtout, riley sait capter son attention en parlant de cet article à propos d’elle, il imagine déjà sa tête, ça le fait sourire. du coup, il a envie de voir les photos de son enfance, de voir à quoi elle pouvait bien ressembler. riley répond qu’il aura même le commentaire de sa mère. il est ravi, parce que les anecdotes qui vont avec les photos seront les bienvenues. il aurait d’ailleurs presque hâte de retrouver sa famille, juste pour regarder les photos et l’embêter en la charriant sur sa coupe de cheveux ou ses vêtements. mais il préfère lui laisser le choix, c’est son anniversaire, et puis surtout c’est chez ses parents. il n’aime pas s’imposer et même si riley lui dit que c’est bon, il préfère qu’elle prenne les choses en main, lui dise où aller. il peut pas s’empêcher de la faire un peu languir en lui précisant cependant que tous ses cadeaux sont restés en bas. sa réaction ne se fait pas attendre, et elle lui reproche de ne pas avoir monté ses affaires ici, parce que visiblement ça va être sa nouvelle chambre pendant les quelques jours de son séjour chez les Miller. il est plutôt surpris, même si finalement c’est assez logique qu’il dorme là, avec elle. ça lui fait aussi plaisir de savoir qu’ils vont s’endormir tous les deux. mine de rien, il s’est vraiment habitué à l’avoir à ses côtés, il a dû mal à se défaire de ces habitudes, ne serait-ce que pour quelques jours. en plus, riley sous-entend qu’ils ne vont pas vraiment dormir, ça le fait marrer, parce qu’il est pas vraiment chaud pour faire des folies dans la chambre de son enfance, avec ses parents qui dorment en bas... « oui, pour dormir. » il lui lance avec un air résolu. en fait il est presque sûr qu’il finira par craquer, parce que rien que là, il se sent en manque. en même temps il est pas aidé, elle est quand même à califourchon sur lui, en pyjama. un pyjama qui ne cache pas grand chose parce que le vêtement est détourné de sa fonction première. en effet, il reconnaît son maillot de basket bien trop grand pour son petit gabarit. finalement, elle lui donne sa réponse et dit qu’elle veut au moins en profiter pour deux minutes, avant de se dégager pour passer à côté de lui. elle en profite pour faire glisser sa main sous son pull, il a un léger frisson parce que sa main est froide et qu’il a toujours été frileux. elle reprend la parole pour lui raconter comment elle a découvert que le Père Noël n’existait pas. il écoute attentivement son histoire, parce qu’il trouve ça bizarre qu’elle vienne lui confier comme ça. c’est vrai qu’étant donné que riley est née le 25 décembre, elle s’est rendue compte assez logiquement que ce n’était toute cette histoire de papa Noël était une farce. et vu la mine déçue qu’elle affiche, il a presque envie de la prendre dans ses bras pour réconforter de ce traumatisme d’enfance. « ah oui, bah figure toi que moi j’ai appris qu’il n’existait pas en tombant par hasard sur tous les cadeaux rangés dans l’armoire de mes parents. franchement je m’en souviens encore j’avais six ans, je crois que j’ai pas déroché un mot pendant plusieurs jours. » il a rien dit trop vexé de s’être fait avoir. déjà à cet âge là, il avait un peu trop de fierté. quand il termine de parler, elle se redresse pour le regarder avant de venir l’embrasser, beaucoup moins sagement que tout à l’heure. il se laisse totalement faire, et puis elle rompt le baiser avant de revenir sur lui, à califourchon. et c’est bizarre parce qu’il n’a plus du froid, il commence même à avoir drôlement chaud. instinctivement, ses mains passent sous son t-shirt, juste au dessus de ses fesses comme pour s’assurer qu’elle ne va pas bouger. elle reprend la parole et déclare qu’elle doit mettre un pantalon pour descendre. il trouve ça dommage, parce qu’il a plus vraiment l’habitude de la voir s’habiller normalement. elle peut se balader à moitié vêtue chez eux, ça ne le gêne pas. au contraire. moins elle en porte, plus il est content. du coup il regrette un peu de lui avoir laissé le choix. elle lui demande de la porter pour descendre, il rit. c’est une princesse qu’elle dit. il lève les yeux au ciel juste pour la contrarier. « ah bon ? ça non plus j’étais pas au courant. » il répond pour la taquiner. il tourne la tête pour voir s’il n’y a pas une horloge ou un réveil, juste histoire de vérifier l’heure. « ça ne fait pas encore deux minutes au fait. » ila vérité c'est qu'il n'en sait rien. il veut juste gagner du temps et en profite pour faire pression sur ses hanches pour qu’elle s’approche un peu plus de lui et qu’il puisse venir l’embrasser. il en profite aussi pour faire passer ses mains dans son dos. il fait durer le baiser un moment, juste parce qu’il en a envie depuis le début, et qu’il n’a jamais été très bon pour se retenir, en particulier quand ça concerne riley. il quitte ses lèvres, il reprend un moment son souffle, et il tente de se calmer un peu aussi. il pose une main sur son lit et il se redresse avec riley dans ses bras, il s’assoit et ensuite il se lève pour la porter, comme elle lui a demandé. il l’attrape en dessous des fesses pour pas qu’elle tombe. « c’est bon, ça te va comme ça, ou tu préfères passer sur mes épaules ? » et oui, c’est sa princesse riley.

riley c'est un poids plume, un petit gabarit, et c'est une des choses qu'il apprécie vraiment. juste pour le plaisir d'avoir un réel ascendant physique sur elle. il en use rarement d'ailleurs, ace est davantage doux avec riley. de temps en temps, il aime néanmoins lui rappeler qu'il peut, s'il le veut, prendre le contrôle des choses en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. et quand bien même c'est à sa demande qu'il la porte, ace lui fait sentir sur c'est lui aux commandes. il ne lui laisse pas d'autres choix que de s'agripper autour de son cou, mais il veut tout de même savoir si elle est satisfaite ou si elle préfère monter sur son dos. elle répond que la "presque" adulte qu'elle est devenue aujourd'hui préfère cette position et ça le fait rire. riley n'a rien de la femme mature au sens propre du terme. ce n'est en rien une critique, c'est même là une de ses grandes qualités : avoir la tête sur les épaules tout en gardant une âme d'enfant. il ne la changerait pour rien au monde. satisfait, il omet délibérément de lui rappeler qu'elle doit mettre un pantalon, tout simplement parce que c'est bien plus drôle comme ça. même si effectivement il la rejoint sur le fait que sa tenue n'est pas appropriée. il affiche une moue boudeuse, il est sûr que si les rôles avaient été inversés elle l'aurait carrément empêché de mettre un t-shirt sur son dos pour se couvrir. il lève les yeux au ciel quand elle évoque ses fameux chaussons. il les déteste, elle les adore. c'est probablement une des choses sur lesquelles ils ne tomberont jamais d'accord. « justement, a vingt-sept ans il serait peut-être temps d’arrêter... » il dit ça pour la taquiner, évidemment. avec ou sans chaussons c'est pareil, riley elle reste la femme qui fait battre plus que de raison son petit cœur. elle dépose brièvement un baiser sur ses lèvres avant de faire pression pour qu'il la lâche et même si l'envie de la garder dans ses bras est plus forte, il se plie à sa volonté et la laisser regagner le sol. il la regarde enfiler un bas de pyjama qu'il ne reconnaît pas ainsi qu'une paire de chaussons. elle le nargue, elle vient préciser que ceux-ci ne les suivront pas à Savannah. « heureusement. » il aime ce côté excentrique chez elle, son originalité qui rend sa personnalité singulière. cependant, il préfère la taquiner et la voir bouder c'est pourquoi il ne lui avouera sans doute jamais. elle l'enlace et lui demande s'il est prêt pour la suite. non, il ne l'est pas. mais il ne le sera jamais vraiment. alors il se contente d'hocher la tête. elle attrape sa main droite pour y glisser la sienne et l'entraîner vers la sortie. ils descendent l'escalier pour retrouver sa famille, et ace il en profite au passage pour récupérer ses affaires. il stresse davantage de devoir donner son cadeau devant tout le monde. c'est personnel, intime. et pour ce flippé des sentiments c'est se mettre totalement à nu. devant des gens qu'il connaît mal. ils prennent place dans la grande pièce à vivre et ace prend le temps de saluer toutes les personnes présentes. c'est la première fois qu'il rencontre son frère le plus âgé ainsi que sa femme et sa fille. il s'assoit à côté de riley et il attend. elle veut d'abord ouvrir ses cadeaux et ensuite manger le gâteau, ça le fait sourire, que son impatience prenne le dessus sur tout et qu'elle l'impose à toute sa famille. ils se plient tous à sa volonté et évidemment les regards se tournent vers lui, comme si elle attendait uniquement son cadeau à lui. « je commence alors ? » il cherche dans ses affaires pour trouver son premier cadeau. si toute sa famille se complaît volontiers à réaliser tous ses caprices, ace ne la laissera pas gagner si facilement. « c'est le premier, pour les autres tu vas devoir patienter un peu. » il lance le plus innocemment du monde. il lui tend un paquet, il admet que ce cadeau a été choisi avec l’aide de sa mère bien qu'il ait eu l'idée seul. il avait envie de lui offrir une jolie robe. un robe noire, très habillée, avec un décolleté plongeant dans le dos. il connaît sa passion pour les fringues, en particulier les robes et les jupes. il ajoute avant de lui laisser ouvrir le paquet « c'est... comment dire... ce dont tu vas avoir besoin pour la suite. » oui, parce qu'effectivement sa venue ici n'était absolument pas prévue et ace devait normalement mettre à exécution son plan à leur retour à Savannah mais, c'est un homme plein de ressources qui sait s'adapter. alors il a prévu les choses en conséquences. « j'en profite d'ailleurs pour demander officiellement la permission de te kidnapper ce soir » il s'adresse tant à son père, qu'à sa mère. il espère ne pas totalement contrecarrer leur programme. il a juste envie de la surprendre, de la faire s'interroger aussi. il sait qu'elle va bouder de ne pas tout savoir tout de suite, qu’elle va même probablement user de son charme pour lui tirer les verres du nez. « oh et encore joyeux anniversaire amore » il glisse alors qu'elle commence à déchirer le paquet cadeau.

ace aime bien prendre son temps. dans la vie de tous les jours, malgré son tempérament hyperactif, il sait se poser. il est patient, c'est une qualité qu'il possède depuis toujours sans doute à cause de la pratique de son sport. il a appris qu'il était impossible d'obtenir tout, tout de suite. quand il a commencé à réfléchir à ce qui pourrait faire plaisir à riley pour son anniversaire, il n'a pas su par quel bout commencer. vêtements, chaussures, loisirs créatifs, cuisine, parfum, bijoux... mais il voulait avant tout la surprendre, et bien lui faire comprendre qu'il ne la prend pas pour acquise, et surtout qu'elle est importante à ses yeux. précieuse même. il s’est dit qu’un plan en plusieurs étapes seraient donc une bonne idée. il a demandé conseil à quelques personnes qui lui ont données plusieurs pistes. finalement, il a construit son propre plan et il est assez fier de lui. pour le moment, riley a en sa possession la photo d'eux et, désormais, la robe. il la regarde déchiqueter le papier cadeau avec appréhension. en fringue, il ne s'y connaît pas tellement. il a eu besoin des conseils éclairés de sa mère parce que cette femme a du style et de la classe. du coin de l'œil il la regarde l'observer sous tous les angles. elle déclare qu'elle est magnifique et ça enlève un sacré poids de sa poitrine. il affiche un large sourire, soulagé de ne pas être totalement à côté de la plaque. puis, arrivent les autres cadeaux et riley est fortement gâtée par tous les membres de sa famille. quand c'est terminé, elle remercie tout le monde et revient se poser dans le canapé, à ses côtés laissant aller sa tête contre son épaule. elle en profite pour poser sa main sur sa cuisse et il vient poser la sienne dessus pour lui assurer que tout va bien. et effectivement, il se sent bien là, il n'est pas mal à l'aise du tout. elle profite que sa mère quitte la pièce pour lui poser une tonne de questions sur son cadeau. il rit, elle est mignonne quand elle essaie d'en savoir plus. et puis, il est satisfait aussi, parce qu'il a réussi son coup, elle se questionne beaucoup et c'est ce qu'il recherchait. « tu es bien trop curieuse mademoiselle Miller » il lance alors que sa mère revient avec un énorme gâteau qui, soit dit en passant, a l'air tout à fait délicieux. comme toute sa famille, ace ne se prive pas pour chanter la chanson, ça l'amuse toujours d'en faire des caisses là-dessus. c'est son côté gamin qui ressort. le gâteau est déposé devant elle, et riley lui demande de souffler les bougies en même temps qu'elle. il est légèrement surpris. « oui, évidemment » il attend qu'elle soit prête pour l'aider à souffler ses bougies. une fois que c'est fait, sa mère découpe le gâteau et leur tend une part. il la remercie et il commence à déguster. « OK, je comprends d'où tu tiens tes talents culinaires » il fait la bouche à moitié remplie. quand ils ont terminé, ils restent un moment à discuter avec sa famille. ace n'a jamais été timide, loin de là, alors s'intégrer à une conversation est assez facile pour lui. il glisse à sa mère qu'il aimerait avoir l'occasion de voir les photos de riley petite, à son père ils parlent d'un match de basket et avec ses frères ils partagent des anecdotes de son enfance. c'est un moment agréable, et il ne voit pas le temps qui passe. « tu me feras visiter la ville quand même ? » il vient lui glisser à l'oreille, peut-être pas aujourd'hui, car il ne sait pas quel est le rituel de leur journée de noël/anniversaire. « ou je ne sais pas si vous avez des traditions particulières... » il veut bien se prêter au jeu, passer du temps avec sa famille, apprendre à les connaître. de toute façon, il espère les revoir bientôt, parce qu'il compte bien passer plusieurs noël, plusieurs anniversaires et diverses autres fêtes de famille en leur compagnie. et il espère que riley se sentira aussi bien chez lui qu'il l'est ici même si sa famille n'est pas vraiment aussi parfaite que la sienne. « mais avant j'aimerai bien prendre une douche parce que j'ai quand même roulé une bonne partie de la nuit et... ça me fera du bien » il a préféré lui dire ça en aparté, car même s'il n'est pas timide il ne veut pas s'imposer, donner l'impression d'avoir envie de quitter la pièce alors que ce n'est pas le cas. c'est juste qu'il aimerait bien se doucher, mettre une chemise propre et pourquoi pas se reposer une petite demi-heure. il finit par déposer un baiser sur sa joue en tout innocence. il a vraiment pas l'impression d'avoir quitté Charlotte il y a quelques heures et d'être là chez elle, au milieu de son petit cocon familial.

c’est la première fois qu’il se rend dans le Tennessee, alors évidemment il est curieux. il a envie de découvrir la ville qui a vu grandir riley et sa fratrie. il la questionne donc pour savoir quel est le programme puisqu’ils sont, en effet, libres jusqu’à ce soir. ce séjour chez les Miller est l’occasion pour ace de découvrir leurs traditions familiales. lui, par exemple, il sait que chaque année il fait un bonhomme de neige avec sa sœur devant la maison de leurs parents. c’est carrément ridicule, parce que maintenant ils sont grands, mais ils ne dérogent jamais à cette coutume. riley lui demande s’il aime patiner, ace grimace faiblement parce qu’il comprend qu’il n’aura pas d’autres choix que de l’accompagner à la patinoire. il a jamais vraiment aimé ça, parce qu’il s’ennuie au bout d’un moment à tourner en rond. par contre, il pense que riley sera surprise par son niveau de patin, parce qu’étonnamment, il s’en sort plutôt bien. il ne fait donc aucun commentaire et il la laissera juger par elle-même plus tard. en revanche, il prendrait bien une douche, parce qu’il se sent mal dans ses habits après avoir conduit une partie de la nuit dedans. riley semble compatir et lui indique de récupérer ses affaires afin qu’il puisse les déposer dans sa chambre. il la suit alors qu’elle se lève du canapé pour rejoindre de nouveau les escaliers. lui, il soupire déjà un coup parce qu’il se dit que la première étape est passée, que maintenant il se sentira carrément moins stressé devant sa famille. au final, il se rend compte que ce n’était pas si terrible que ça. et comme tout avec riley, ça lui a semblé d’un naturel déconcertant. quand ils arrivent au premier étage, elle annonce qu’ils possèdent une baignoire et non une douche. il sourit, il sait que c’est ce qui manque à leur appartement pour qu’elle soit totalement comblée et qu’elle fait souvent part de sa déception de ne pas en avoir une chez eux. il lui répond toujours que la douche c’est mieux pour l’environnement. accessoirement c’est aussi beaucoup plus rapide de prendre une douche qu’un bain et ça lui convient donc à la perfection. « ah bah oui peut-être que j’essaierai une prochaine fois. » parce qu’effectivement, ace est naïf. il pense prendre une douche dans la baignoire, ressortir dix minutes plus tard et se poser ensuite un moment avec riley si elle veut. il attend qu’elle lui indique la bonne porte, ce qu’elle fait, elle entre avec lui dans la pièce et verrouille la porte. elle le questionne avec une once de malice dans la voix. « parce que tu veux me regarder prendre mon bain ? » il rétorque amusé par l’audace de riley. il faut toujours qu’elle repousse les limites, qu’elle le mette dans des situations pas possibles. il peut pas se laisser aller avec elle, pas quand ses parents et une partie de sa famille se trouvent en bas. c’est indécent. elle s’approche de la baignoire, se penche en avant pour faire couler l’eau. son regard s’attarde un instant de trop sur ses fesses, et il sait très bien qu’elle s’est mise dans cette position exprès. riley, il commence à la connaître, elle use de ses charmes très habilement et malheureusement, lui, il tombe dans le piège à chaque fois. elle indique qu’ils peuvent aussi mettre de la musique, et là encore il sait que les paroles sont loin d’être innocentes. il préfère ne pas répondre et attendre de voir ce qu’elle va faire ensuite. elle s’approche, et commence à vouloir lui enlever son t-shirt. il hésite un instant à la laisser continuer. il y consent finalement, il lève les bras un peu à la manière d’un enfant pour se dévêtir. elle ajoute ensuite que c’est son anniversaire et qu’elle ne devrait pas s’abaisser à faire ça. il a envie de répondre ; de la taquiner, de lui clouer le bec. il comprend très bien ce qu’elle est en train de faire. riley elle chauffe. elle le chauffe. son regard change, le ton de sa voix se veut plus mielleux pour lui demander de l’embrasser, que ça soit au moins le minimum qu’il puisse faire. « oh riley... » il lance alors qu’il sait pertinemment qu’il est incapable de dire non. de lui refuser un baiser. ça serait tout bonnement criminel, aussi bien pour lui que pour elle. il hésite deux secondes à peine avant de venir l’embrasser, de poser d’abord simplement ses lèvres sur les siennes. il aimerait avoir la force de s’en tenir là, mais ce n’est pas un surhomme. alors quand sa copine le presse pour l’embrasser après deux jours sans aucun contact physique avec elle, il a bien dû mal à gérer ses ardeurs. ses mains elles glissent seules dans son dos, sous son t-shirt à elle, le faisant légèrement remonter alors que son corps vient davantage se coller au sien et que sa langue se fraie un chemin pour s’entremêler avec celle de riley. il prolonge le baiser pendant de longues secondes, se permettant de faire redescendre ses mains au niveau de ses fesses, pour finalement se détacher et la relâcher sans doute un peu précipitamment. il jette un coup d’œil derrière elle, la baignoire a continué de se remplir. « tu devrais t’en occuper, ça risque de déborder. » il lance en essayant d’être le plus cool possible. la vérité est pourtant autre, il est pas bien, il est même plutôt frustré. prendre en bain avec elle, il ne dirait pas non. prendre un bain chez ses parents, il est davantage réticent. « et promet-moi d’être sage. » il ajoute finalement.

quand ils sont tous les deux enfermés dans une pièce, c'est difficile de résister à la tentation de se toucher, de s'embrasser. lui, il aimerait avoir ce courage et cette force. il se laisse bien vite submerger par son envie d'elle. riley lui inspire bien trop souvent des pensées inappropriées, et ce n'est pas qu'il n'a pas le droit d'y penser, c'est juste que parfois le timing n’est pas idéal. tel que présentement, dans cette salle de bains, dans leur maison familiale. elle lui fait du rentre dedans et il n'a aucun moyen, et surtout aucune volonté pour esquiver. il rompt leur baiser pour qu'elle puisse s'occuper du bain. elle est comme sonnée quand il arrête de l'embrasser, quand ses mains quittent son corps. de son côté, ace tente de reprendre ses esprits et d'agir avec le minimum de lucidité qu'il lui reste. il voudrait qu'elle promette d'être sage, d'être la gentille fille qu'il pensait qu'elle était avant. depuis, il a bien compris que riley était tout sauf innocente. si ce n'était pas sa plus grande faiblesse, c’est sans doute ce qu’il apprécierait le plus chez elle. elle rit, et répond du tac au tac qu'elle n'est pas capable de promettre ça. elle a terminé de s'occuper du bain et revient vers lui, elle fait passer sa main sur son torse jusqu'à arriver à la boucle de sa ceinture qu'elle défait tout en reprenant la parole. elle insiste sur le fait qu'elle ne peut pas mentir, car elle ne sait pas le faire. elle indique ainsi qu'elle compte ne pas être sage et il sait déjà qu'il a perdu. la seule chose qu'il peut faire désormais c'est tenter de reprendre un minimum de contrôle sur la situation. elle ajoute une fois de plus qu'il lui a manqué et indéniablement cette phrase le fera toujours sourire. il a l'air niais, mais il est tellement heureux aussi. parce que cette fille c'est quelque chose. un truc unique, un truc un peu fou. elle se hisse sur la pointe des pieds, mais il doit quand même se baisser pour qu’elle puisse finir par atteindre ses lèvres. un tout petit baiser, d'une incroyable mignonnerie et puis ensuite des paroles qui ordonnent de lui enlever son pyjama. voilà comment résumer la personnalité de riley en deux actions. il étouffe un rire avant de s'exécuter sans même prendre le temps de réfléchir. il commence par faire glisser son bas de pyjama tout simplement parce qu'il ne voulait même pas qu'elle en porte à la base. il la tire délicatement par le bras pour qu'elle puisse dégager ses pieds du vêtement. et tout en lui retirant son t-shirt il ajoute « c'est quand que tu vas arrêter de piquer mes fringues ? » il s'en fiche en fait, il lui demande simplement ça pour la taquiner, et aussi parce qu'il a besoin de distraire légèrement son esprit du corps de riley de plus en plus dévêtu. il termine par enlever son pantalon et son caleçon par la même occasion. et le voilà qui se glisse dans le bain, grillant totalement la priorité à sa chérie. ce manque de galanterie s'expliquant tout simplement par le fait qu’il veut pouvoir choisir leur position dans la baignoire. il lui tend cependant la main pour l'aider à le rejoindre et elle prend place dans l'eau dos à lui. effectivement, il reconnaît que c'est assez relaxant de se retrouver là, avec la mousse qui chatouille sa peau et riley entre ses jambes. c'est un décor romantique, il ne manque plus que les bougies pour que tout soit parfait. il en oublierait presque que toute sa famille est en train de discuter au rez-de-chaussée. il vient poser ses mains au niveau de sa nuque et il commence à la masser doucement. c'est une tentative pour l'apaiser un peu, la rendre un peu plus de bébé chaton que lionne sauvage. « c'est vrai que c'est plutôt agréable » il reconnaît avec bonne foi alors que ses mains sont toujours occupées à presser sa peau, se baladant sur ses épaules pendant un moment et descendant ensuite dans son dos. une fois de plus, il perd la notion du temps, il sait pas trop si ce sont des minutes ou des secondes qui passent mais il s’arrête. il ne sait pas trop si cette tentative d'apaisement a fonctionné sur elle mais en tout cas pour lui absolument pas. déjà parce qu'il a toujours trouvé que les massages c'est plus sensuel qu'autre chose et ensuite parce qu'il arrive pas à oublier que sa copine est nue à côté de lui. et en plus, riley elle possède toujours ce même super pouvoir de lui faire perdre tout bon sens. c'est donc sans doute à cause de ça qu'il vient l'enlacer autour de la taille et que ses lèvres se posent dans son cou. d'un côté puis de l'autre, il l'embrasse sans se retenir parce qu'elle lui a aussi beaucoup manqué, c'est pas pour rien qu'il vient de parcourir près de cinq cent kilomètres. il est incapable de lui résister malgré le temps qui passe, malgré leur histoire qui évolue, il est toujours autant attiré par elle. c’est deux aimants qui s’attirent ace et riley. tout est décuplé quand ils sont proche physiquement, qu'il l'a sent frémir au contact de chacun de ses baisers. ses lèvres quittent sa nuque, il se rapproche d'elle et vient lui susurrer au creux de l'oreille « peut-être que tu devrais mettre un peu de musique non ? » c’est un aveu d’échec, à 100%.

depuis toujours ace est un compétiteur. il a été élevé pour ça, gagner. c’est de là que vient sa fameuse fierté. avec riley, il perd plus souvent qu’il ne gagne, et pourtant, il ne se laisse pas faire, il essaie toujours de résister, de recadrer l’électron libre qu’elle est. ensuite il abdique parce que si elle gagne, il gagne aussi. prendre un bain avec elle c’est loin d’être une torture. il a pris place dans l’eau tiède et elle râle parce qu’il s’est placé dans la baignoire avant elle. il lui tend donc la main pour l’inciter à le rejoindre. d’instinct, il vient placer ses mains pour lui faire un massage, riley elle aime bien les petites marques d’attention comme celles-ci. il n’a pas oublié que c’est son anniversaire alors il veut lui faire plaisir, la contenter plus que les autres jours. le corps de riley se détend, elle se relâche, même sa respiration est plus lente. il se sent bien avec elle, et il le lui dit. elle ne répond pas, sans doute trop occupée à profiter du massage. il a l’impression qu’ils ont retrouvé leur petite bulle, leur cocon familier où ils peuvent se laisser aller sans se soucier de rien. comme si plus rien n’existait autour d’eux. ses lèvres décident de se poser dans son cou, et il sait très bien pourquoi cette zone en particulier. riley remarque amusée qu’il voulait pourtant qu’elle soit sage. « à partir du moment ou tu dis clairement que tu ne le seras pas, à quoi bon ? » il demande de façon purement rhétorique. il constate néanmoins qu’elle ne demande pas qu’il s’arrête, alors il continue pendant encore quelques instants. finalement il s’arrête et riley vient se plaquer contre lui alors qu’il l’enlace toujours par la taille. y a une partie de lui qui se demande quand même s’ils finiront pas se laver ou non, car de toute évidence ils sont bien là, à flotter dans l’eau. il s’approche de son oreille et lui demande de mettre un peu de musique. ce n’est pas tant pour consolider l’ambiance romantique de la pièce, mais c’est surtout pour couvrir un peu le bruit qu’ils pourraient faire. parce que même si pour le moment ils ne font rien de bien grave, ne serait-ce que les entendre parler tous les deux dans la salle de bains serait très gênant. l’idée de se retrouver en sortant de là face son père ou à un de ses frères ne quitte pas ses pensées, alors il préfère avant tout assurer ses arrières. difficilement, riley se relève pour atteindre la télécommande de l’enceinte et enclencher la musique assez faiblement. ce n’est sans doute pas ce fond musical qui pourra les sauver si jamais quelqu’un passait dans le couloir, mais ace va tenter de se persuader du contraire surtout parce que riley revient à la charge en attrapant sa main et en la guidant en direction de sa bouche pour y glisser son pouce. il sent la chaleur de sa langue sur sa doigt, et forcément ça réchauffe tout son corps. c’est le but de la manœuvre, faire davantage monter la température. il ferme les yeux aussi, alors qu’instinctivement il tente de se coller encore plus à elle, de ne pas laisser de l’espace entre leurs deux corps. quand son pouce quitte sa bouche, riley entreprend de se tourner, pour se retrouver à califourchon sur lui. évidemment, l’eau du bain déborde et le sol est complètement trempé. riley elle rit, et déclare que ce n’est pas grave. et quand riley elle aussi dangereusement proche de lui, il pourrait croire n’importe quoi, alors il lui fait confiance. ses mains remontent le long de son torse et vient encercler sa nuque, elle s’agrippe à lui comme à un roc avant de déclarer qu’elle n’est pas sage. il sourit, parce que c’est purement et simplement de la provocation, juste pour lui montrer qu’elle ne répond pas à sa demande et qu’elle en est fière. parce que riley elle arrive à faire game over rien qu’en le regardant droit dans les yeux et en lui parlant avec une voix doucereuse. « je crois que c’est pas très grave. » il arrive à articuler avant que riley ne vienne l’embrasser avec envie tout en se redressant afin d’arriver à la même hauteur. ses mains à lui s’entremêlent dans sa chevelure qu’elle n’a pas pris la peine d’attacher avant d’entrer dans l’eau. et forcément au fur et à mesure leurs baisers deviennent de plus en plus fougueux, et malgré l’espace restreint ils bougent, et l’eau continue à se déverser sur le sol. la respiration haletante, ils doivent se lâcher un moment pour reprendre leur souffle. « j’espère juste que l’eau va pas passer sous la porte. » il fait avec un sourire. ace c’est un peu un enfant, alors y a un côté excitant à se jouer des conventions, de potentiellement se faire griller. et maintenant qu’ils sont lancés, il a l’air de ne plus vraiment penser aux conséquences. ils sont bouillants, tous les deux. il a autant envie d’elle, qu’elle de lui. autant dire qu’ils ne vont certainement pas s’arrêter en si bon chemin. il reprend la direction de ses lèvres pour venir y déposer un baiser, et puis elles s’égarent sur son buste, sa poitrine et remontent ensuite en direction de sa bouche. et il sent qu’il y a une certaine urgence entre eux, et dans le même temps, il a pas envie de se sentir pressé. il quitte ses lèvres une nouvelle fois pour l’attraper en dessous des fesses la soulever très très légèrement et la faire bouger de l’autre côté de la baignoire afin de se retrouver au-dessus d’elle. il plante son regard dans le sien, sans bouger pendant quelques secondes, c’est sa vengeance à lui, parce qu’il sait que riley n’aime pas l’inactivité. il esquisse un sourire avant de retrouver une nouvelle fois ses lèvres. et s’amuser avec sa langue. puis leurs corps se rapprochent davantage et finissent par ne faire qu’un. c’était évident que ça allait finir comme ça. maintenant il espère simplement que riley saura faire preuve d’un peu de discrétion...

passionnelle. c’est ainsi qu’on peut décrire leur relation. c’est comme un feu qu’ils doivent sans cesse raviver, ils sont incapables de le laisser s’éteindre. il n’en a pas envie, ce qu’il veut c’est elle. encore et toujours, sentir sa peau contre la sienne, ses baisers sur sa bouche, ses mains qui encerclent sa nuque et ses ongles qui finalement viennent se planter dans son dos. puis l’appel de la chair se fait plus intense, jusqu’à l’union de leurs deux corps. c’est instantané, riley elle gémit faiblement essayant de contenir ses ardeurs. en effet, ils ne sont pas seuls et ne peuvent pas se permettre de se laisser totalement aller. alors certes l’interdit est excitant, mais il peut aussi être contraignant. elle déclare en haletant qu’elle n’avait pas prévu ça, devoir se contenir. il sourit, pour lui c’était impossible de ne pas prendre en compte ce paramètre, pour la simple et bonne raison qu’il adore l’entendre. ses différentes intonations, leurs intensités, riley elle ne cache rien et ça ne lui déplait pas. toutefois, il n’a pas la solution au problème, et il ne se voit pas arrêter là, pas maintenant alors qu’il est encore consumé par son désir pour elle. il ralentit le rythme peut-être pour tenter de l’aider un peu à masquer ses émotions mais ça ne dure pas bien longtemps et il s’intensifie au fur et à mesure de leur étreinte, parce qu’ils continuent d’allumer la braise, de se caresser et de s’embrasser et qu’il devient de plus en plus dingue. riley elle se redresse, elle veut repasser à califourchon sur lui et il n’y oppose aucune résistance. elle lâche un soupire visiblement plus sonore qu’elle ne l’aurait voulu et elle vient à s’excuser. il ne comprend pas pourquoi, ça aurait pu l’amuser d’ailleurs mais y a un truc qui lui déplait aussi. il n’aime pas que riley s’excuse d’être qui elle est. il la prend avec ses qualités et ses défauts. elle est suffisante, il aimerait tellement qu’elle puisse le comprendre et l’intégrer. c’est vrai qu’il aimerait tout particulièrement dans cette situation qu’elle soit plus discrète que d’habitude, mais si elle ne peut pas, tant pis. après tout, s’ils se font griller, ils assumeront les conséquences ensemble, comme deux adultes même si sur bien des aspects ils ressemblent davantage à des adolescents. « non... mais continue. » il répond d’un air malicieux alors qu’elle impose son rythme à elle, qu’elle prend le contrôle et que ça lui fait tourner la tête de la voir ainsi. ils échangent à nouveau un baiser passionné, puis ses lèvres à elle glissent dans son cou où elle ne se prive pas pour mordiller sa peau. il espère simplement qu’elle ne va pas s’attarder trop longtemps car clairement il n’assumerait pas un suçon. pas devant sa belle-famille. ses mains elles sont plaquées contre son torse, et dans cette position il voit bien qu’elle lutte pour garder un certain contrôle, pour ne pas totalement se laisser aller et il trouve ça terriblement frustrant, aussi bien pour lui que pour elle. la seule solution qu’il trouve c’est de revenir sur ses lèvres, pour qu’elles soient occupées à quelques chose d’autre jusqu’au moment inévitable où leurs corps se séparent. ace est haletant, sa respiration est saccadée et il vient une dernière fois l’embrasser comme pour conclure définitivement leur étreinte. il est sonné, un peu à l’ouest après ce shoot d’adrénaline. « s’il te plait ne t’excuse plus jamais... je t’aime aussi pour ce manque de discrétion. » c’est plus fort que lui, il a besoin de revenir là-dessus. alors qu’il la tient fermement contre lui, qu’elle est toujours à califourchon sur lui dans le bain et il l’incite à se retourner pour retrouver leur position initiale bien plus confortable où elle peut se caler contre son torse, dos à lui. « alors évidemment ça serait plus pratique si tu savais te contenir, mais au final amore, ça rend les choses encore plus excitantes. » il lui glisse alors qu’il s’amuse à passer la main dans ses cheveux. il laisse passer un moment, juste pour se remettre totalement de ses émotions, pour retrouver un certain calme. il a le cœur qui bat à cent à l’heure et il se sent aussi parfaitement comblé. dans un état d’extase où tout son corps est encore sensible au moindre contact avec elle. il pourrait rester des heures entières dans ce bain avec elle, à simplement l’enlacer parce qu’il se sent bien, mais la réalité le rattrape aussi. parce que le monde extérieur continue de tourner. « j’ai pas envie de bouger. » il commence à dire, tout en venant déposer un baiser sur sa joue. « mais... faudrait pas trop abuser non ? » ils peuvent pas squatter indéfiniment cette salle de bains sans que personne s’en aperçoive. il attrape le flacon de gel douche posé à côté, de lui, il verse le produit dans sa main et entreprend de frotter son dos. oui, ace est multifonction, il peut aussi se charger de lui faire prendre son bain. et c’est même quelque chose de plutôt amusant.

ils ont repris leur place initiale, elle est calée contre lui, et il s’amuse à lui caresser les cheveux. il s’en rend même pas compte, c’est d’un geste machinal que ses mains agissent. riley aussi se sent bien, elle hoche la tête pour approuver ses dires. ils restent un moment comme ça, histoire de faire redescendre la pression, de se calmer un peu. puis ace décide finalement qu’il est temps de se laver, parce que c’était tout de même le but premier. il frotte d’abord son petit dos, et sa main glisse ensuite vers son buste. il trouve ça mignon de la toucher de cette façon, de prendre soin d’elle. ace il a terriblement besoin qu’on ait besoin de lui. c’est sa personnalité, il aime se rendre utile, se sentir fort. et riley derrière ses airs de femme forte, il sait qu’il devra toujours la protéger parce qu’elle restera fragile, de par son histoire, de par son passé. dans des gestes aussi insignifiants que ceux-là, il a l’impression de remplir son rôle à la perfection, de se sentir utile et attentionné. riley déclare à son tour vouloir le savonner et il esquisse un sourire. elle lui ordonne de se retourner, il a un instant de réflexion, parce que d’une part, il n’est pas aussi souple que riley et d’autre part, sa grande taille n’est pas un avantage dans un endroit aussi restreint. heureusement qu’elle l’aide et il ne sait pas trop comment mais il arrive à tenir la position demandée. pour lui, c’était une première dans un bain, et bien qu’il ait passé un agréable moment, il préfère quand même la douche parce que c’est beaucoup plus simple de s’y mouvoir. il se laisse faire très docilement, et c’est assez plaisant de sentir les mains de riley passer sur son corps. c’est presque comme un massage. elle les fait ensuite passer dans son dos, sur ses épaules, et enfin sur son torse. elle en profite pour venir se caler contre lui, l’étreindre. c’est avec des gestes comme ça qu’elle fait fondre son cœur. riley il la trouve tellement touchante, toujours pleine d’amour, elle ne rechigne jamais à lui montrer son affection. il se sent aimé, et par conséquent il se sent important. elle lui donne le sourire au quotidien, la force d’avancer dans les moments où les choses vont moins bien. c’est pour toutes ses raisons qu’il est tombé amoureux d’elle. ensuite, elle annonce qu’ils doivent se rincer et il a limite l’impression d’être un gamin à qui on dit quoi faire à quel moment. il rit, ça vient peut-être du fait qu’elle est institutrice et qu’elle a l’habitude de se faire obéir au doigt et à l’œil. pour se rincer efficacement, il considère qu’il faut se lever et riley lui ordonne de se retourner, ce qu’il fait plus habilement une fois sur ses deux pieds. il en profite au passage pour enlever le bouchon de la baignoire et laisser à l’eau une chance de s’évacuer. il ne fait pas trop attention aux yeux de riley remplit de malice et il ne se méfie pas un seul instant, pourtant en une demi-seconde elle lui fout le jet d’eau en plein dans la face et elle commence à rire. évidemment il est surpris, et ça doit se lire sur son visage, surtout qu’il n’a rien pu faire. elle a été bien trop rapide. mais il rit aussi tout en se passant la main sur le visage, parce que c’est une blague qu’il aurait pu faire. elle confesse en avoir eu envie et ace n’arrive pas à faire semblant de lui en vouloir. il attend qu’une seule chose pouvoir se venger. il faut juste qu’il trouve le bon moyen et le bon moment. « ah oui, tu veux jouer à ça. très bien. » il se contente de dire alors qu’il lui prend le pommeau de douche des mains. « toi aussi tu dois te rincer. » il lance pour la rassurer. il n’est pas assez bête pour simplement lui balancer le jet d’eau dans la figure, non, ace il veut jouer davantage sur un effet de surprise. très tranquillement il la rince, alors que l’eau de la baignoire a fini se s’écouler. quand il juge que c’est bon, il coupe l’eau et jette un coup d’œil sur le sol avant de reposer son regard sur riley. « c’est trempé, fais attention en sortant. » il déclare avec un sourire. le sol ressemble presque à une piscine mais lui ça l’amuse. encore une fois il sait qu’il s’est crée un souvenir unique avec elle, que c’est un moment qu’ils ne seront pas près d’oublier. et ça vaut de prendre tous les risques du monde. il sort de la baignoire en premier et il attrape le peignoir rose de riley accroché à la porte de la salle de bains. alors qu’elle est toujours dans la baignoire, il lui met sur ses épaules pour qu’elle l’enfile. pendant ce temps, il cherche une serviette pour se sécher et il finit par en trouver une qu’il noue brièvement autour de sa taille. riley a enfilé son peignoir et il lui tend la main pour l’aider à sortir sauf que quand elle tend la sienne il décide d’aller l’attraper au niveau des jambes et il l’installe sur son épaule tel un sac de tomme de terre. « ça, c’est juste pour me venger. » en soit, ce n’est pas grand chose, il veut juste la secouer un peu et l’embêter. « j’espère que t’es bien comme ça amore. on va faire un tour ? » il lance la question juste pour le plaisir de la faire flipper, mais il déverrouille la porte de sa main libre et il scrute les alentours pour vérifier que la voie est libre. il entend sa famille qui discute encore manifestement en bas alors il sort de la salle de bains et d’un pas précipité il regagne la chambre de riley située au fond du couloir. ses pieds sont encore humides, on peut le suivre à la trace, mais ça fera partie des preuves à gommer quand ils iront ranger la scène du crime. et finalement il la dépose sur son lit, d’une façon peu délicate juste pour le plaisir de l’entendre râler un coup. « t’as appréciée la balade ? on recommence quand tu veux. » il lui lance avec un sourire.

ace est plutôt certain que niveau discrétion, pour tous les deux, c’est pas gagné. quand il l’attrape par les jambes, riley pousse un léger cri qui ne peut pas vraiment passer inaperçu malgré la porte verrouillée. pour la taquiner il lui demande si elle est bien installée, elle répond qu’elle a une vue admirable, il lève les yeux au ciel bien qu’elle ne puisse pas le voir. cette fille le rend complètement dingue. elle ne le prend pas au sérieux quand il déclare qu’ils vont aller faire un tour, mais lui, il va prendre ce risque. c’est elle qui l’a lancé, alors elle doit assumer. il ouvre la porte alors que riley s’indigne dans son dos, lui demandant s’il est sérieux et pour toute réponse, il sort de la pièce non sans avoir regardé avant si la voie était libre. arrivés dans sa chambre, elle pousse la porte de sa chambre et il la dépose avec peu de considération sur son lit. elle grogne quelque chose qu’il ne comprend pas, et il reste planté là à la regarder se lever les yeux pétillants de malice. elle commence une phrase tout en se relevant pour se mettre debout sur le lit. selon elle, ils prennent beaucoup de risques, effectivement, il est d’accord. « et à qui la faute ? » il réplique en arquant un sourcil. réticent au début, il doit bien reconnaître s’est pris au jeu. il aime jouer, elle aussi. ce sont des enfants parfois, alors forcément ils ne pensent pas toujours à toutes les conséquences. enfin, si, mais ace préfère largement les oublier dans un coin de sa tête pour simplement profiter du moment présent. riley s’avance au bout du lit, elle se rapproche de lui et passe ses bras autour de sa nuque. il pouffe quand elle dit qu’il est dingue d’avoir conduit ici toute la nuit pour elle, surtout qu’il n’apprécie pas particulièrement conduire. il trouve les gens trop stressés au volant, toujours pressés pour rien. c’est pourquoi il préfère largement faire tous ses déplacements à pieds ou en vélo quand il le peut. « encore une fois, à qui la faute ? » il répond amusé après qu’elle ait terminé de l’embrasser brièvement. le dénominateur commun c’est elle. il serait capable de faire beaucoup de choses simplement pour avoir le plaisir de la rendre heureuse. elle reprend la parole et affirme qu’il va lui faire passer le meilleur anniversaire de sa vie. là, il se contente de sourire, de sourire vraiment parce que oui, c’est le but. il ne sait pas encore s’il va réussir, après tout la journée n’est pas terminée. en revanche, c’est bien parti pour. elle frotte son nez contre le sien, et ajoute qu’ils devraient finir de se préparer pour éviter d’éveiller les soupçons. il opine du chef pour montrer son accord. il s’apprête à bouger quand elle s’approche de son oreille pour venir y glisser que c’est la première fois qu’elle le faisait dans une baignoire. il sourit une nouvelle fois. « moi aussi. » il répond en chuchotant. elle finit par descendre de son lit, ouvre son peignoir et le laisse glisser sur le sol. évidemment qu’il la suit du regard, qu’il mate, parce qu’il aime la regarder habillée ou non. elle enfile ses sous-vêtements alors qu’elle lui demande si elle doit mettre la robe qu’il vient de lui offrir. « oui la robe c’est pour ce soir, pour le moment tu es libre de t’habiller comme tu veux. » à son tour, il s’approche de son petit sac de voyage pour y chercher ses affaires. il enfile son caleçon ainsi que son pantalon et ses chaussettes. riley reprend la parole et lui demande s’il veut sortir aujourd’hui. il a eu un coup de barre tout à l’heure, mais après le bain il se sent particulièrement en forme. « est-ce que j’ai l’air fatigué ? » il demande alors qu’elle s’avance vers lui pour l’enlacer en petite tenue. elle était censée s’habiller, et elle ne le fait pas, et il a l’impression qu’elle fait exprès de jouer avec ses nerfs. « je veux découvrir la ville. » il ajoute en la prenant dans ses bras. finalement elle conclut en disant qu’elle peut le laisser se reposer. il a dû mal à y croire, et elle-même ne s’en croit pas totalement capable. il rit légèrement. « on prend pas le risque alors. » il l’embrasse une dernière fois avant de rompre leur étreinte pour enfiler un pull. il est prêt, alors qu’elle traîne toujours en sous-vêtements. « bon, je te laisse t’habiller amore, trop de tentation. » il fait en quittant la pièce. il retourne dans la salle de bains et jauge l’étendue des dégâts. le sol est mouillé, leurs affaires traînent dans tous les coins et la musique continue de jouer. d’abord, il se fraie un chemin en essayant de garder ses pieds secs pour éteindre la musique avant de ramasser ses affaires et le pyjama de riley. il retourne dans la chambre où il espère la trouver habillée. il jette son pyjama sur le lit et range ses affaires dans son sac. « il faudra passer un coup de serpillère et c’est bon, ni vu ni connu. » il aurait pu le faire s’il avait su où se trouve tout le matériel pour le faire. en attendant, il a limité la casse. « il serait peut-être temps de réapparaitre en bas tu crois pas ? » oui, il aimerait aussi rester dans leur bulle, parce qu’il s’y sent bien. mais il n’oublie pas non plus que c’est Noël, une fête familiale et ils se doivent aussi de passer du temps avec tout le monde. « oh et avant que j’oublie... joyeux Noël. » troisième cadeau, mais celui-ci pour Noël et non pour son anniversaire et ça fait toute la différence. il attrape le paquet et lui tend. ce n’est rien d’exceptionnel, ni d’extravaguant. c’est un livre dont elle lui a parlé plusieurs fois et ça lui donne simplement l’occasion de lui offrir. c'est juste qu'il aime bien lui donner ses cadeau au compte goutte, juste parce qu'elle ne s'y attend pas.

y a pas à dire, la journée a filé à une vitesse folle. après avoir terminé de ranger la salle de bains, ils ont retrouvé toute la petite famille au salon et il a demandé à voir les albums de famille. c’est sans doute une déformation professionnelle, mais il adore les vieux clichés de famille parce qu’ils dégagent quelque chose de spécial. la mère de riley s’est montrée très enthousiaste et lui a tout montré. il en a pris plein les yeux. il peut désormais affirmer avec certitude qu’elle est toujours aussi mignonne vingt ans plus tard. sauf qu’elle fait peut-être aujourd’hui moins première de la classe. il a le plaisir de lire l’article concernant sa victoire au championnat régional d’orthographe, d’admirer sa petite bouille avec ses lunettes et son sourire timide. il se moque gentiment d’elle, juste parce que c’est drôle de la voir gênée de la sorte. ensuite les photos de danse, riley qui fait des pointes, riley qui danse avec ses frères. c’est marrant de pouvoir mettre des images sur une partie de sa vie qu’il connaissait déjà. il a l’impression de mieux la connaître. ils passent à table, et effectivement les lasagnes de sa mère sont un régal. il complimente la cuisinière de la maison comme un gendre idéal le ferait. l’après-midi se poursuit avec une visite de son quartier, ils arpentent les rues et elle explique pourquoi elle aime ou déteste tel ou tel endroit. ça lui fait plaisir de passer du temps avec elle de cette façon-là. il a presque l’impression d’être parti en vacances avec elle, et d’ailleurs c’est une chose qu’il aimerait vraiment faire. pourquoi pas cet été ? l’année dernière il n’a presque pas pris de vacances, cette année il pourrait faire un effort et se libérer. depuis le temps qu’il veut retourner en Italie, c’est sans doute l’occasion. quand ils rentrent, ace lui demande d’aller se préparer pour ce soir. il connaît les femmes, il sait qu’elles ont toujours besoin de temps avant de sortir. il comprendra jamais vraiment pourquoi, mais il fait avec. elle exige qu’il attende en bas, et il accepte sans rien avoir à redire. il récupère simplement ses affaires pour se changer lui aussi. il enfile un joli pantalon de costume, sa chemise blanche ainsi qu’une veste. deux, trois pschitt du parfum qu’elle lui a offert à son anniversaire et le tour est joué. il décide de l’attendre sagement en bas des escaliers. après de longues minutes, elle apparaît parfaitement coiffée et maquillée, dans la jolie robe noire qu’il lui a offerte et juchée sur une paire de chaussures qu’il est quasi certain de ne jamais avoir vue. il a le souffle coupé, littéralement, parce qu’elle est rayonnante. elle lui lance qu’il est beau, alors qu’en soit il n’a rien fait d’exceptionnel. il a envie de lui retourner le compliment, mais riley n’est pas simplement belle. elle est beaucoup plus que ça, tellement plus qu’il ne sait même pas si le mot existe pour la décrire. « et toi, wahou ! » il se contente donc de dire. il en oublierait presque le petit scénario qu’il a préparé pour cette soirée. il compte en effet la surprendre encore. « par contre, je pense que tu as oublié quelque chose. » il la rejoint sur les marches de l’escalier, l’attrape par les épaules pour la faire remonter. il la guide en haut des marches, en direction de sa chambre. « je pense que tu as deviné qu’on sortait dîner mais on ne dormira pas ici non plus. » il annonce parce qu’au bout d’un moment trop de suspense tue le suspense. il la kidnappe pour toute une soirée, et toute une nuit. « je t’avoue que c’était pas forcément ce qui était prévu à la base... il a fallu s’adapter. » ce qu’il entend par là c’est juste qu’il avait prévu quelque chose dans le même genre à Savannah, sauf qu’ils peuvent rentrer chez eux à l’issue de la soirée et se retrouver en tête à tête. or, à Chattanooga ce n’est pas possible. alors avant de quitter Charlotte il a fait des recherches histoire de trouver un endroit sympa où ils puissent dîner et dormir. encore une fois c’est à la fois un cadeau pour elle et pour lui, parce que c’est très égoïstement qu’il souhaite ne pas la partager davantage. « prépare tes affaires. » il ordonne avec un immense sourire, un sourire de gamin totalement fier de lui et excité à l’idée de passer la soirée avec elle. et il espère que ça lui fait plaisir. ace il aime pas faire des cadeaux, il a toujours peur de se planter, mais étrangement préparer toutes ses surprises pour riley l’a amusé comme un gosse. il s’est creusé la tête, il a fait de réels efforts. il essaie de se montrer à sa hauteur, et aussi de se rattraper pour les derniers mois qui n’ont pas forcément été évident pour eux. entre sa blessure à l’épaule, l’arrivée de mada et leur dispute avant son départ. il veut aussi les reconnecter, les ramener dans leur bulle. quand elle a terminé de préparer ses affaires, il l’entraîne par la main jusqu’à sa voiture et il la conduit jusqu’au lieu où ils vont passer leur soirée et leur nuit. il a pas fait les choses à moitié, on vient garer sa vieille polo et prendre leurs petits bagages pour les monter dans leur chambre et ensuite ils sont installés à leur table. « au début j’avais pensé à te bander les yeux, mais ça faisait peut-être un peu trop non ? » il lui lance en riant alors qu’on leur amène la carte.