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 what the hell am i doing here (nexia)

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MessageSujet: what the hell am i doing here (nexia)   what the hell am i doing here (nexia) EmptyVen 28 Juil - 10:57

Ça peut pas continuer comme ça, Trixia. Ça fait trois fois que tu viens, en deux semaines. Et sans payer. Elle se revoit, assise à ce bureau qu'elle connaît par cœur, le regard inquisiteur alors qu'elle dévisage le familier visage du praticien. Elle arque un sourcil, tâche de dissimuler l'angoisse qui monte doucement dans son ventre. « Mais.. Vous ne pouvez pas me jeter ? Ce serait de la non-assistance à personne en danger, n'est-ce pas ? » J'ai besoin de vous, doc. Me lâchez pas.
Mais doc est lassé de cette gamine attardée qui débarque toujours à l'improviste sans saluer la secrétaire, de ce même numéro du malade imaginaire qu'elle rejoue inlassablement depuis des années, des trois cancers qui se déclarent avant qu'elle réalise que, oups, c'étaient des courbatures, mais aujourd'hui c'est pire docteur, elle s'est trouvé une tumeur. Elle est habile pour s'auto-diagnostiquer, Trixia. Beaucoup moins pour lui payer ses consultations purement thérapeutiques.

Elle avance sur les trottoirs de la ville, le ciel bleu de Savannah fait un bras d'honneur à son humeur maussade, et elle entend encore les mots du médecin qui refusent de lui foutre la paix, comme autant de parasites insistants. Je ne te " lâche " pas, Trixia. Simplement, on va tenter quelque chose de différent. Différent, ce n'est pas le mot qu'elle aurait choisi. " Incongru, inutile, insultant " auraient été plus appropriés. Il y a une thérapie de groupe qui se tient à l'hôpital. C'est un de mes confrères qui s'en occupe, très compétent, tu verras. Ça te fera du bien. Et là, cynique brune laisse échapper un franc éclat de rire, mais docteur lui ne s'émeut pas. « C'est une plaisanterie ? J'vais pas y aller à votre truc d'alcooliques anonymes, c'est hors-de-question. J'suis pas dingue moi, j'ai la santé fragile, c'est un suivi qu'il me faut, pas un speed dating pour tarés ! »

Elle arrive devant la porte du bâtiment et prend une longue inspiration. Dévisage son reflet dans la vitre avant de ré-ajuster les lunettes de soleil qui lui bouffent le visage. Pose la main sur le battant et entre, enfin. T'y vas, demande reine Trixia ? J'y vais, répond Trixia migraineuse qui anticipe un AVC. Après tout, ce psychiatre, c'est un médecin. Il saura comprendre ce que l'autre incompétent a été infoutu d'entendre ; il lui faut un scanner et rapidement, question de vie ou de mort. Sans remercier l'employée qui lui indique la direction de la foire aux monstres, elle déambule dans les familiers couloirs de l'hôpital. Elle n'a jamais séjourné ici, mais en faire un c'est les avoir tous faits et elle respire à fond l'odeur de désinfectant qui flotte dans l'air. Elle est un peu en avance, Trixia, parce qu'elle espère pouvoir parler en tête à tête avec le psy avant que les tordus ne débarquent et si possible être repartie avant que commence leur gênante réunion. Elle avise la salle, entre sans s'annoncer et commence à débiter sans un regard pour la personne dans la salle, centrée sur son petit nombril alors qu'elle referme derrière elle pour se mettre à l'abri des oreilles des murs. « Docteur, je ne vais pas pouvoir rester, je tenais à vous dire que.. ». Elle s'interromps, faisant finalement face au médecin. Qui n'était manifestement pas le médecin. Elle dévisage l'autre derrière ses lunettes, sans gêne, alors qu'elle plisse le nez, courroucée. « Qu'est-ce que ?.. ». Là, en face d'elle, le héros de Wallmart, le superman roux des caisses, où, plus sobrement, un de ses minables collègues. « J'ai dû me tromper. » Elle ouvre à nouveau la porte qu'elle n'avait pas lâché, mais l'étiquette collée de l'autre côté lui confirme qu'elle se trouve au bon endroit. Elle lâche un soupir avant de couler un regard agacé vers Nemo. « Quoi que. Tu es manifestement le genre de tarés que l'on doit croiser à des réunions de tordus. ». Roux et bizarre. Le profil colle. Elle soupire à nouveau. « Tu-sais-où-es-ton-médecin ? ». Elle demande en détachant les syllabes, le prenant manifestement pour un débile profond. Ce qu'il avait de fortes chances d'être. Après tout, on était là à un meeting de malades et elle était face à un rouquemoute qui venait au boulot déguisé en zombie. Précisément le genre de spécimens qu'elle voulait éviter de croiser.


Dernière édition par Trixia Moore le Jeu 31 Aoû - 21:55, édité 1 fois
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Nemo Hornigold

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MessageSujet: Re: what the hell am i doing here (nexia)   what the hell am i doing here (nexia) EmptyDim 30 Juil - 12:50

Le paternel s’est encore trompé dans les horaires. Mais il n’a pas oublié. A croire qu’Atticus lui envoie des messages toutes les trente secondes pour qu’il se souvienne d’aller chercher Nemo chez lui et de le traîner de force jusqu’à l’hôpital. Il aimerait tellement être orphelin, parfois. Nemo lui a pas dit qu’il était en avance, manquerait plus qu’il demande à voir son appartement ou qu’il se sente obligé d’endosser son rôle parental avec un petit discours affreusement cliché. Les dix premières minutes du trajet en voiture se déroulent dans le silence le plus total, deux gueules de morts-vivants qui se demandent ce qu’ils foutent encore sur Terre. Tel père, tel fils, ils se ressemblent atrocement dans leur état dépressif. Pourtant, il voit bien que son père lui jette des coups d’œil en coin, il voit bien qu’il cherche des mots, mais il ne fait rien pour l’aider à parler. Pourquoi le ferait-il ? Pour entendre les mêmes conneries culpabilisantes à souhait qu’on lui ressert à chaque conversation ? Il sait bien que son père y pense aussi, au suicide, quand il fait le légume dans son fauteuil. « Nemo, je. » Y’a la main du rouquin qui atteint machinalement les boutons de la radio, pousse le son au maximum sur du Britney Spears avant de se renfoncer dans son siège et de regarder obstinément par la fenêtre. Il n’a rien à soigner, Nemo, il est bien comme ça, vide et bêtement méchant, à se rouler dans l’égoïsme et l’humour morbide. Il l’a expliqué des millions de fois, que la thérapie servait à rien, à part à se défouler en insultant d’autres malades mentaux. Il se dit qu’au bout d’un moment, on finira par le virer de là. Il ne veut pas aller mieux, Nemo. Il aime bien être un désaxé, il n’a pas envie d’être un mec normal avec de l’espoir. Espoir. C’est dégueulasse comme mot.

Il sort de la voiture sans un salut, entre dans l’hôpital et se dirige directement dans la salle où a lieu la thérapie en lançant des regards dédaigneux aux patients qui traînent dans les couloirs. Il a près d’une demi-heure d’avance sur la séance, et il pense à aller cracher dans le café ou ce genre de choses, ne se sentant pas spécialement plus créatif aujourd’hui. Il a à peine le temps de s’emparer de la cafetière que la porte s’ouvre derrière lui. Il soupire, en se demandant qui est l’abruti qui s’est perdu ou qui s’est ramené aussi en avance. Pas le docteur Frankenstein, en tout cas. Nemo s’amuse à lui causer un burnout, ces derniers temps, si bien qu’il ne rapplique qu’à l’heure pile. Il se retourne, ne met pas un quart de seconde à reconnaître la connasse qu’il y a en face de lui. Génial. Il y met tout son cœur pour lui offrir sa plus belle expression blasée. Sa collègue de travail. Autant dire qu’il n’aime aucun de ses collègues de travail – bon, ok, il n’aime personne, donc c’est pas très édifiant. Elle lui parle comme à un demeuré et il se met à loucher tout en tirant la langue avant de répondre d’une voix débile : « Désolé, nous sommes un peu cons, tu peux répéter ? » Il arrête sa grimace pour la toiser de bas en haut, toute la condescendance du monde contenue en un regard. « Ça m’étonne qu’on t’ait pas envoyée plus tôt. » La meuf trop maniaque avec sa lotion désinfectante du boulot, ah, putain, il aurait pu s’en passer de celle-là. Brusquement, il est pris d’une quinte de toux incontrôlable, le style hyper mal jouée et pas vraiment convaincante. Ça tombe bien, c’est juste pour faire chier. « Je crois bien que je suis malade, tu pourras me remplacer au boulot, demain ? »
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MessageSujet: Re: what the hell am i doing here (nexia)   what the hell am i doing here (nexia) EmptyLun 31 Juil - 23:04

Elle avait souhaité ne croiser aucun des participants de ce carnaval des horreurs, Trixia. Elle ne les connait pas mais ne les aime pas. Ce qui répond parfaitement à sa logique hostile, son réflexe du désamour d'autrui. Certains jours, pour certaines faces qui lui reviennent, elle peut faire quelque effort, laisser une chance à celui d'en face de prouver qu'il mérite quelques miettes d'estime, peut-être mieux. Ce n'est pas un bon jour.  Et le visage qui lui fait face est très loin de remuer les bons sentiments enfouis sous la nature aigrie. Le nom ne lui revient pas, probablement parce qu'elle ne l'a jamais entendu. Elle n'a pas fait l'effort des présentations auprès de ses collègues et même si elle bosse au Walmart depuis un moment elle persévère dans l'ignorance superbe de ceux qui l'entourent pendant de trop longues heures moroses. Et si il y avait une liste des compagnons de galère caissière qu'elle souhaitait éviter de connaître, il était certain que le roux en occupait la première place.  
Obligée d'échanger ses premiers mots avec celui dont la face décore tout Walmart depuis quelques temps. Elle prend sur elle Trixia, lui annonce qu'elle cherche le docteur. Celui qui s'occupe des esprits malades, comme lui quoi. « Désolé, nous sommes un peu cons, tu peux répéter ? » Elle observe son visage déformé en une grimace. La brune le toise, sans rire. « Ça, j'en doute pas. » Elle conclu, sincèrement atterée. Rouquin est plus grand qu'elle, ce qui ne l'empêche pas de voler à des kilomètres au dessus de lui, pédante. « Ça m’étonne qu’on t’ait pas envoyée plus tôt. » Elle grince des dents. Pour qui il se prend, le nabot ? « De quoi tu parles ? Personne m'envoie. J'suis pas là pour rejoindre ta troupe de cinglés, j'suis pas des vôtres » persifle la vipère. Elle s'avance dans la salle, avisant des chaises déjà installées en cercle, le vrai cliché. Mais s'immobilise immédiatement lorsque l'autre se met à cracher ses poumons. C'est du chiqué, c'est forcé, ce qui ne l'empêche pas d'afficher un air dégoûté. « Je crois bien que je suis malade, tu pourras me remplacer au boulot, demain ? » Plantée là où elle est, elle croise les bras et lui offre l'étendu de son mépris dans un regard. « A quoi tu joues, ducon ? » Elle regrette intensément de s'être traînée jusqu'ici pour tomber sur ce type. Mais elle reste, parce que logiquement non loin du fou devrait se trouver le médecin. Avec humeur, elle tire une des chaises et s'assoit, prêter à l'attendre. Elle avise finalement la cafetière que le roux tient à la main. « Sois un hôte correct. Si tu peux pas me dire quand ton psy va débarquer, sers-moi au moins une tasse pour patienter ». Ça s'impose. Tenant compte du caractère carrément pénible de son premier patient, elle se doute que le soignant ne va pas précipiter son apparition. Elle le lâche finalement du regard pour aller analyser le reste de la pièce. « T'es là pour partager avec tes copains tordus ta passion de travesti, c'est ça ? » Elle dit. Elle croit que c'est la première fois qu'elle le voit sans sang sur la face, crocs dans la bouche et autre genre de conneries. Elle veut tâter le terrain pour cerner où elle est tombée. Immersion chez les bas du plafond de Savannah.


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MessageSujet: Re: what the hell am i doing here (nexia)   what the hell am i doing here (nexia) EmptyLun 28 Aoû - 21:50

Elle a de la chance, la meuf. Nemo n’est pas un colérique, et les insultes ont le don de le faire marrer plus que de l’énerver. Il accueille les ducon et autres joyeusetés avec un sourire en coin, voire un ricanement s’il est vraiment de bonne composition ce jour-là. Elle a donc de la chance, la meuf, parce que le contenu de la cafetière n’atterrit pas directement sur son visage, la brûlant au millième degré et la défigurant à vie. Pourtant, Nemo se dit qu’elle serait peut-être plus canon une fois défigurée, laissant un rictus et une lueur mauvaise dans son regard révéler sa pensée dégueulasse. N’importe quel autre patient un peu plus borderline lui aurait fait payer son attitude de princesse des pétasses par une bonne dose de violence. Mais Nemo est le contraire d’un violent qui réagit brutalement aux coups du sort ou aux provocations. Nemo, il est sournois et salaud et il préfère prendre son temps pour se venger cent fois pire plus tard, d’une façon qui lui octroie le statut de reine des pétasses, et même cette conne en face de lui peut pas rivaliser. C’est pourquoi il attrape un des gobelets en carton et y verse aimablement du café pour sa collègue. Déloge une petite araignée en plastique de sa poche, un de ces accessoires d’Halloween minables qui ne font jamais beaucoup d’effet. La fourre dans sa bouche. Comme s’il mâchait un chewing-gum, il se retourne vers elle avec la tasse pour la lui tendre et, dès qu’elle tend la main en retour, crache la bestiole de pacotille droit dans le liquide chaud, son plus beau sourire chevalin plaqué sur la gueule. « Cadeau de la maison. Bienvenue chez les fous. » Bah, ça lui apprendra à ne jamais boire du café dans un hôpital, c’est du vrai jus de chaussettes, et on ne sait jamais quel cinglé y a eu accès. Nemo se compte dans les cinglés, et trouve son geste totalement altruiste et plein de bonté. Si si.

Il s’assied sur la chaise la plus éloignée d’elle en soupirant, déjà ennuyé par sa présence et son humeur de petit plaisantin s’étant évaporée en un éclair. Il regarde le plafond d’un air vide avant de reposer ses yeux sur elle. Personne ne l’a envoyée, a-t-elle dit. Elle n’est pas là pour la thérapie, apparemment. Evidemment qu’elle l’est, il le sait, parce qu’elle est caissière et qu’ils ont déjà une stagiaire bien roulée, y’a donc aucune autre raison pour qu’elle se pointe là. « La première chose qu’on te dit ici, c’est de surmonter le déni. Va falloir accepter que t’es une tarée, puis tu te sentiras mieux après. P’t’être même que tu seras moins une pute qui pète plus haut que son cul. » Clin d’œil mal placé, les mains qui s’accrochent à ses manches pour les relever et lui montrer ce qu’elle n’a jamais vu sous l’uniforme débile du Walmart. Jolies stries sur la peau, presque parfaitement parallèles. « J’suis là parce que j’aime bien me taillader les veines, j’trouve ça marrant. » Il joue au con, parce qu’elle le prend pour un con, et que ça l’amuse d’entrer dans le jeu de qui sera le plus condescendant des deux. Nemo et le sarcasme, c’est une grande histoire d’amour, au point où il ne sait plus vraiment si c’est du sarcasme ou non, quand il dit qu’il aime tenter de crever. Peut-être bien qu’il aime vraiment ça, et c’est pour ça qu’il se rate tellement. « Alors ? Impressionnée par mes cicatrices ultra viriles ? » L’ironie dans la voix, le cynisme dans l’expression, il en a rien à foutre de ce qu’elle pense, il essaye juste de faire passer le temps plus vite en l’emmerdant avec ses conneries.
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MessageSujet: Re: what the hell am i doing here (nexia)   what the hell am i doing here (nexia) EmptyJeu 31 Aoû - 21:57

Il ne lui plaît pas. Son petit sourire narquois ne lui plaît pas, même sans l'éclat de ses canines de vampire fétiches. Ce qui ne lui plaît pas, tout compte fait, c'est qu'il soit là, sous son nez, à y traîner sa silhouette dégingandée, ses tâches de rousseur en pointillés. Elle aime pas qu'il réponde à ses insultes par d'autres et elle ne l'aurait pas plus aimé si il avais scellé ses lèvres baissé la tête. En réalité, c'était perdu d'avance. Le ciel était trop bleu, les médecins trop cons, le café de ce matin trop froid ou c'était simplement elle qui était trop. Trop fatiguée, aigrie et indisposée à faire semblant d'être polie. Y'en a des filles qui vivent en permanence au pays de Candy, mais au pays de Trix y'a pas de place pour les sourires et les mots gentils. Quoi qu'elle hésite encore à lui dire merci quand elle le voit prendre un gobelet pour y verser du café. Cette créature rousse aurait donc une quelconque utilité ? Elle tend la main, glisse ses doigts autour du carton et manque de tout lâcher quand elle voit un truc noir tomber. « PUTAIN » ça lui échappe, la surprise lui a fait renverser un peu du liquide convoité qui goutte lamentablement sur le sol. « Putain mais c'est quoi ton souci. » elle aboie, tâchant de chasser de sa mémoire la vision de Satan crachant dans son verre. Son cœur bat un peu trop vite quand elle risque un regard dans la marée noire, elle y trouve une araignée qui se noie. Elle plisse le nez. Fausse, grossière et bien plus dégueulasse que toutes les autres parce qu'elle sort de la bouche de ce démon et diable sait où elle a traîné. « Gros porc. » elle grince, avant de se lever pour le poser sur la table plus loin. Avec un peu de chance grâce à cette pièce à conviction ils l'enfermeront et elle n'aura plus jamais à lire sur son visage ce petit air satisfait.

Elle prend soin en se rasseyant de reculer encore sa chaise, comme pour instaurer une distance de sécurité. Elle n'est pas certaine de supporter qu'il crache autre chose que des insultes dans sa direction en réalité, elle en a encore un peu la nausée « La première chose qu’on te dit ici, c’est de surmonter le déni. Va falloir accepter que t’es une tarée, puis tu te sentiras mieux après. P’t’être même que tu seras moins une pute qui pète plus haut que son cul. » elle sourit l'air de dire je t'emmerde. Pute qui pète plus haut que son cul, c'est un qualificatif auquel elle est plutôt habituée, elle peut même plus faire l'effort de s'indigner. « Oh pardon, monsieur le psy c'est donc vous ? Ou je suis sensée m'intéresser au jugement d'un type qui fréquente les alcooliques anonymes pour cinglés ? » omettant qu'elle se trouve précisément assise dans ce confidentiel cercle de la honte. Et peut-être qu'il a raison, le rouquin. Peut-être qu'elle est tarée, pas mieux que lui pas mieux qu'eux, qu'elle se fondra merveilleusement dans ce décor de résidu d'asile. Mais ce n'est pas quelque chose qu'elle est prête à accepter. En fait il est à peu près certain qu'elle n'acceptera rien de ce qui pourra franchir le seuil de sa sale bouche.
Elle sait pas trop pourquoi elle lui demande ce qu'il fait là, pour tuer le temps ou pour le tuer lui peut-être en ravivant ses traumas. « J’suis là parce que j’aime bien me taillader les veines, j’trouve ça marrant. » Elle ne s'attend pas à ce qu'il réponde sérieusement, impossible pourtant de croire qu'il ment. Impossible parce qu'à partir du moment où il a remonté ses manches elle n'a pas pu détacher son regard des marques qui courent sur ses bras. « C'est.. Horrible. T'es vraiment ravagé. Au moins ça se voit direct, personne peut se tromper. » Elle ne s'était pas trompée. Elle sait pas si ça lui fait de la peine. Probablement pas. « Si les autres sont tous comme toi c'est ton docteur qui doit avoir envie de se tailler les veines. » elle glisse ça comme une confidence, détachant finalement ses yeux des cicatrices pour les planter dans ceux de Nemo. Peut-être qu'on est pas sensé dire ça. Peut-être qu'on ne doit pas se moquer des types qui jouent du bout de leur cutter à couper le fil de la vie. Ça lui passe au dessus. Le suicide, c'est un concept lointain. Impossible à saisir quand on passe son temps à redouter la fin. Son stock d'empathie est très limité et elle a pas envie de lui en distribuer. « Attend.. Le type du Walmart, le braqueur que t'as plaqué.. Tu voulais crever, en fait ? Tu voulais qu'il te bute ? » elle éclate de rire. Pour de vrai. Elle repense aux affiches collées partout en boutique, aux portraits couleur de sa gueule de déterré. « C'est vraiment de la merde ta vie. » et c'est bien pour ça qu'elle rit. Le running gag du type qui veut crever qu'est même pas capable d'y arriver. Difficile de trouver pire raté.
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MessageSujet: Re: what the hell am i doing here (nexia)   what the hell am i doing here (nexia) EmptyDim 3 Sep - 21:15

Le sourire revient, toujours cette satisfaction malsaine, trop de mépris et un sale air de morveux qui, quoiqu’on lui dise, persévérera toujours dans la connerie. Il aime bien qu’elle réponde, qu’elle crache son venin aussi, ça fait passer le temps. Et puis il repense à sa tronche après le coup de l’araignée et ça le fait ricaner quand il la regarde à nouveau. Il est très fier de lui, oui. Elle ne croit pas si bien dire quand elle lance que le psy doit avoir envie de se tuer, lui aussi, avec lui dans l’assemblée. C’est un peu le seul objectif de Nemo quand il vient à la thérapie, le pousser au burnout pour qu’il n’y ait plus personne pour s’occuper de ce groupe à la con. Qu’il soit plus obligé d’y aller. Qu’il puisse dire à Atticus et à son père pas la peine de m’emmener, y’a plus. Il a bien essayé de se faire éjecter, en étant le pire connard avec les autres patients, et il capte pas trop pourquoi il est encore autorisé à venir parce que, clairement, il fait foirer la psychanalyse de tous les autres. Mais faut croire que son psy personnel sait être convaincant, peut-être qu’il donne son corps pour qu’ils le gardent. Il se demande toujours pourquoi son père paye encore ce type, parce qu’à part lui faire acheter des poissons destinés à crever dans la semaine et le jeter comme une des dix plaies d’Egypte sur de pauvres malades mentaux, il sait pas trop à quoi il sert, concrètement. Ouais, c’est la faute du psy, tout ça.

Elle est un peu moins conne qu’elle en a l’air, la meuf, parce qu’elle comprend, au bout de quelques interminables secondes, que s’il a sauvé le Walmart d’un braqueur, c’était pour se faire buter, pas pour devenir un héros. Il se rappelle encore trop bien des remerciements et acclamations qui avaient fusé, du patron du magasin qui avait tenu à lui serrer la main en personne le lendemain et qui lui avait offert de devenir employé du mois sans qu’il ait à faire son chantage habituel pour être placardé déguisé en monstre partout. Ça avait beaucoup moins de saveur, du coup. Surtout qu’être un héros, c’est pas son truc, à Nemo, et être un héros encore en vie encore moins. Ce sont deux yeux blasés qui se posent sur elle, alors qu’elle rit trop fort. Et après elle dit qu’elle n’est pas tarée, c’est vraiment du déni. Il attend qu’elle arrête, absolument pas perturbé, parce que c’est exactement comme ça que lui réagit à sa propre vie. Ça la ferait presque remonter dans son estime. Si elle était pas elle. « Ouais, de la merde top qualité. La preuve c’est que t’es là et que j’sens que tu vas devoir rester en plus. » Il étouffe un bâillement désabusé en se renfonçant dans sa chaise et en remettant ses manches correctement, pour pas oublier de les remettre plus tard quand on viendra les rechercher. Si lui n’en a rien à foutre de ses cicatrices, c’est pas le cas de son père, et il tient pas à le pousser au suicide quand même. Après tout, la dépression, c’est une tare familiale, c’est un comble qu’il soit le seul à faire l’effort de tenter de mourir. « T’as déjà eu la varicelle ? », il demande, à court de sujet de discussion. Puisqu’elle est là pour rester, autant lui trouver un surnom direct, ça sera déjà ça de fait. Nemo s’amuse à affubler chaque cinglé qui débarque à la thérapie, par cruauté gratuite et pour bien faire savoir qu’il sera pas un pote bienveillant. « Chickenpox, ça t’ira bien. » Il a bien pensé à lui refiler le nom du malade imaginaire de Molière, mais c’est plus le genre d’Atticus que le sien, ça.
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MessageSujet: Re: what the hell am i doing here (nexia)   what the hell am i doing here (nexia) EmptyJeu 28 Sep - 0:12

Au final, ça ressemble à rien. Deux petits chiens. Deux roquets qui aboient qui mordent pas. Ils grognent un peu, testent les limites. Peut-être qu'il n'y en a pas. Il a l'air tout déglingué Nemo. Pas seulement à cause des cicatrices qui nervurent ses bras. A cause des yeux morts. A cause du sourire qui remonte sa bouche même, surtout quand c'est pas drôle. Ça perturbe Trix l'imperturbable. Elle est plus habituée aux pleurs aux plaintes aux coups. Elle cherche à appuyer sur les plaies pourtant à le voir on dirait que ça lui plaît. Il peut pas faire comme tout le monde ? Lui demander d'arrêter au lieu d'en vouloir encore ? Elle continue quand même Trixia, parce qu'être odieuse elle sait faire que ça et ça lui va.
C'est pas comme si elle manquait de ressources, de toute façon. Y'a de quoi railler Nemo. Elle trouve toujours de quoi brailler des insultes. Quand elle réalise la vaste arnaque cachée sous le masque du héros roux, elle se prive pas. Ça fait ses semaines qu'on la confronte à des affiches fières qui vantent sa bravoure. Maintenant, elle sait que c'était pas du courage. Juste de la peur de vivre. Dire qu'il y a sa face de monstre sur tous les murs. Quelle blague. Et elle rit. Elle rit même encore quand elle lui balance sans ciller que c'est vraiment un raté. Elle se tord un moment, il aura au moins eu cette utilité là, c'est pas souvent qu'elle rigole pour de vrai Trixia. Même si c'est mesquin, ça compte.
« Ouais, de la merde top qualité. La preuve c’est que t’es là et que j’sens que tu vas devoir rester en plus. » Elle répond rien. Peut-être par gratitude pour l'hilarité qu'il a su causer. Ou parce qu'il a raison et que ça risque pas d'améliorer la qualité de sa vie à elle. Elle a pas du tout besoin d'un Nemo. Pas plus que d'une thérapie de psychos. « T’as déjà eu la varicelle ? » Elle le regarde avec dédain. Vraiment, vraiment pas besoin. Surtout si la passion des patients ici est de se compter les germes et les maladies. « Chickenpox, ça t’ira bien. » Elle hésite un instant, pas certaine de comprendre. Quand elle saisit c'est le réflexe de l'indignation. « Pas de familiarités, merci. Contente toi de Trix, démon. » Ses yeux roulent comme billes. Il est pas le seul à pouvoir jouer le jeu des surnoms. Elle est de toute les parties Trixia, tant qu'elle peut gagner. Surtout si il y a un adversaire à écraser. Elle sent que celui-là risque de lui donner un peu de peine. Ça lui fera une occasion de plus de répandre sa haine.
Y'a un toussotement. Elle se demande qui vient interrompre cette rencontre passionnée, qui se dresse contre l'amour naissant. Un sourire lui barre le visage quand elle voit la blouse. Sauvée. Elle lui laisse pas le temps de serrer Nemo dans ses bras comme c'est sans doute d'usage, se levant de sa chaise tel un ressort. « Enfin ! Vous avez mis le temps. » Quelques pas elle met la distance entre elle et le taré, rejoignant le messie. « Vous devriez pas laisser vos malades en liberté. » elle lui glisse, assez fort pour que l'autre entende et sans plaisanter. « J'peux vous parler en privé ? » est-ce qu'elle rêve ou bien a-t-il vraiment l'air soulagé ? Toujours est-il qu'il acquiesce et se dirige vers la porte. Elle le suit et disparaît sans se retourner. Ils auront l'occasion de se re-croiser. Pour un bonheur partagé.
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