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 «No woman gets an orgasm from shining the kitchen floor.»

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MessageSujet: «No woman gets an orgasm from shining the kitchen floor.»   «No woman gets an orgasm from  shining the kitchen floor.» EmptyDim 24 Juil - 16:42

«No woman gets an orgasm from
shining the kitchen floor.»
Iulia & Owen
“I want to live the rest of my life, however long or short, with as much sweetness as I can decently manage, loving all the people I love, and doing as much as I can of the work I still have to do.  I am going to write fire until it comes out of my ears, my eyes, my noseholes--everywhere.
Until it's every breath I breathe. I'm going to go out like a fucking meteor!  ” 



La cafetière gronde, le percolateur pousse sa chansonnette du matin. Iulia, en peignoir et pantoufles aux pieds sort sur le perron de sa maison à roulettes et traverse le jardin, accueillie par son chien trop contente de pouvoir être la première à lui dire bonjour. Accroupie, la gypsy vient gratter la tête de sa belle Artémis qui vient lui embrasser les joues à grands coups de langue, sa queue fouettant l'air avec force. Quand elle se relève, la pitbull se met à courir un peu dans tous les sens et va chercher un jouet qu'elle saisit dans sa gueule pour venir le poser aux pieds de sa maman. Elle le lui lance à l'autre bout du jardin clôturé et va chercher le journal, roulé et glissé dans la fente de sa boite aux lettres.
De retour dans sa cuisine, le quotidien posé sur la table, elle se sert son café et s'installe afin de commencer sa lecture et son étude minutieuse des petites annonces, petit rituel qu'elle s'est instauré depuis qu'elle est sortie de prison. Elle en a passé des coups de téléphone, rarement on l'a rappelée. Quand ça avait pu être le cas, dès que ces potentiels employeurs voyaient le nom de l'ex-détenue, ils faisaient le lien avec cette sale histoire et se dérobaient, refusant d'embaucher quelqu'un qui avait tué son mari. Qui sait ce dont elle est capable ? Si seulement ils l'avaient vue. Elle, grande, mais campée sur ces jambes fines d'antilope, de vraies allumettes. Son ossature si épaisse qu'un coup de vent pourrait l'emporter. Une silhouette de bouffeuse de soja, quoi. Elle n'a rien de dangereux, il suffit de la voir et de lui parler en face à face pour comprendre ça. De toutes manières, son nom est à double tranchants. Assassin et roumain. Les pleutres et les racistes s'en donnent à cœur joie.
En parcourant les lignes du journal d'aujourd'hui, une annonce retient son attention. Quelqu'un recherche une personne pour faire le ménage et quelques courses pour lui. D'un coup de crayon, elle entoure l'adresse et le numéro de téléphone, puis attrape le sien. Elle vérifie l'heure, histoire de ne pas appeler trop tôt, puis se lance.

Biip. Biip. Biip.

Il décroche. Une voix grave répond et elle répète ce qu'elle prononce à chaque fois qu'elle appelle pour une annonce. La discussion est plutôt brève. Pour l'instant, tout semble s'engranger comme il faut et ils conviennent même d'un rendez-vous, chez lui, pour un essai.
L'appel se clôt, elle pose son portable sur la table et joint ses mains devant sa bouche, un grand sourire étirant ses lèvres.
Elle se lève, elle n'a même pas fini son café qu'elle saute déjà sous la douche et commence à s'habiller.
Elle a hâte de raconter cela à Madalina.

***

Même pas besoin de prendre le bus. Monsieur Mcgraw habite le même coin de la ville que Iulia, Tybee Island, elle s'y rend donc à pieds. Elle en profite donc pour apprécier le paysage, sentir les parfums des rosiers qui longent les rues et les rayons du soleil se poser doucement sur son visage. Elle s'est habillée pour l'occasion, vêtements de travail, mais rien qui manque de ''swagg'' comme dirait 'Lina. Un simple jean,  des baskets, un vieux chemisier sombre et à motifs. Les cheveux attachés sur le dessus de la tête, pour qu'ils ne gênent pas et une petite touche discrète de maquillage. A son épaule, un sac dans lequel se trouve une chemise où est glissé son CV  incriminant son passé tâché, un tablier, des gants au-cas-où. Elle avait déjà eu l'occasion de travailler en tant que femme de ménage, peu de temps, certes, mais elle l'avait déjà fait. D'autant qu'elle nettoyait la pizzeria après le service. Elle n'est donc pas stressée à l'idée de ''mal faire'', ce qui l'angoisse, c'est plutôt ce qui est écrit là, sur cette feuille qui pèse plus lourd qu'une enclume, mais pourtant si vide. Pas de diplôme, peu d'expérience professionnelle et un énorme vide de dix ans. Bien sûr qu'elle n'allait pas inscrire «  Dix ans d'incarcération pour meurtre » sur son curriculum. C'était insensé.
Mais le vide parle de lui même, il incite à poser des questions, ça l'angoisse.
Bientôt, elle arrive à l'adresse inscrite sur l'annonce, elle regarde sa montre. En avance de dix minutes. Tant pis… Elle frappe à la porte, s'attendant à voir un homme âgé, puisque d'ordinaire les personnes cherchant quelqu'un pour faire leurs courses et l'entretien de la maison familiale sont des gens qui ne sont plus suffisamment en forme pour s'en occuper ou qui ont perdu leur énergie d'antan. De n'avoir qu'entendu sa voix au téléphone ne l'aidait pas franchement non plus à estimer son âge, le père Popescu était vieux, mais cette sale race avec une voix grave encore bien puissante, bien qu'éraillée par l'alcool et les clopes. Mais au téléphone, il était impossible d'estimer son âge. Alors imaginez donc quelqu'un de son âge, mais avec un mode de vie sain ? Impossible de savoir, donc.
C'est pour ces raisons qu'elle ne s'attend pas à voir un homme si jeune lui ouvrir la porte. Soit, il est en fauteuil roulant, mais ce n'est pas pour cette raison qu'elle a parut surprise. Mais elle se ressaisit bien vite, tendant la main vers lui.

« - Bonjour, je suis Iulia ! Vous devez être Monsieur Mcgraw ? Je suis désolée, je suis un peu en avance ! »

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MessageSujet: Re: «No woman gets an orgasm from shining the kitchen floor.»   «No woman gets an orgasm from  shining the kitchen floor.» EmptyLun 25 Juil - 9:23

Avec la rentrée qui arrive, mon fils Malikai va finalement retourner à l’école. C’est toute une étape pour lui, il entre en première année, il a quand même six ans, mais avec sa mère, j’ignore s’il a déjà mis les pieds dans une école. Et s’il l’a déjà fait, j’ai de gros doutes sur la fréquence de ses présences à l’école. À ce que l’on m’a dit, Malikai devait souvent se débrouiller tout seul surtout quand sa mère était… disons le… complètement dans un autre monde avec sa consommation de drogues abusives.

Pour en revenir à la rentrée, j’ai également réalisé que je ne pouvais pas tout faire dans la maison. Je me débrouillais habituellement, c’était plutôt ma voisine qui venait me dépanner de temps en temps, mais elle n’est plus toute jeune et comme j’ai de l’argent, je me suis décidé à mettre une annonce pour engager une aide-ménagère. J’en avais déjà eu une au début après avoir perdu l’usage de mes jambes, mais avec le temps, j’avais pris mes distances sentant surtout que mon orgueil a pris le dessus et j’ai voulu en faire plus par moi-même malgré mon handicap.

Je fus surpris d’avoir un appel si rapidement, et après une brève discussion, j’avais donné rendez-vous à cette jeune femme pour un essai après tout, je devais tout de même la rencontrer un peu.


C’était donc aujourd’hui que je devais rencontrer cette jeune femme chez moi. J’étais curieux de voir de quoi elle avait l’air. Je n’avais pas vraiment l’impression qu’elle était très vieille avec la voix qu’elle avait. Pour ma part, j’avais une voix grave ce qui n’indiquait pas grand-chose à mon interlocutrice car la voix d’un homme ne changeait plus vraiment après avoir mué. Malikai était parti avec ma mère exceptionnellement car elle voulait lui acheter quelques vêtements en prévision de la rentrée. C’était parfait car je pourrais discuter tranquillement avec ma future nouvelle employée.

Je fus assez surpris d’entendre frapper déjà à la porte, mais je ne peux m’empêcher de sourire. J’aimais les gens ponctuels et ça commençait bien pour elle. Elle sembla assez surprise de me voir, peut-être s’attendait-elle à un vieillard ? Elle me tendit bientôt la main, je m’étais un peu avancé et j’avais serré sa main. Elle était plutôt jolie. J’étais content qu’elle ne soit pas une dame âgée.

« - Bonjour, oui c’est moi. Je m’appelle Owen. J’aime bien les gens qui sont à l’heure! »

Je m’étais reculé un peu pour libérer l’entrée en lui faisant signe d’entrer. Une fois qu’elle fut entrée, je m’étais chargé de fermer derrière elle.

« - Vous me semblez avoir été surprise en me voyant ? Vous vous attendiez à quelque chose ?»

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MessageSujet: Re: «No woman gets an orgasm from shining the kitchen floor.»   «No woman gets an orgasm from  shining the kitchen floor.» EmptyMer 27 Juil - 17:54

«No woman gets an orgasm from shining the kitchen floor.»
Iulia & Owen
“I want to live the rest of my life, however long or short, with as much sweetness as I can decently manage, loving all the people I love, and doing as much as I can of the work I still have to do.  I am going to write fire until it comes out of my ears, my eyes, my noseholes--everywhere.
Until it's every breath I breathe. I'm going to go out like a fucking meteor!  ” 



Le sac toujours sur l'épaule, elle est nerveuse, sa main enserre un peu plus la lanière, mais elle sourit. Dans la rue, un camion passe, sur les aspérités de la route sa remorque rebondit et le bruit des plaques de métal qui s'entrechoquent retentit dans le quartier. Malgré le boucan, elle entre en le remerciant, invitée par celui qui serait sûrement son employeur. Elle ne s'attendait vraiment pas à voir un homme en fauteuil roulant, mais après tout, ça semble logique. Être handicapé ne l'empêche sûrement pas de faire les mêmes choses que ceux qui ne le sont pas, mais ça doit être tout de même bien plus compliqué. Un des détenus en prison était également en fauteuil roulant et, si au prime abord ses co-détenus le traitaient comme un sous-humain, il faisait bien en sorte de leur faire comprendre qu'être planté sur deux roues ne l'empêchait pas d'être un connard fini et de pouvoir se venger à la hauteur de ceux qui tenaient fièrement sur leurs deux jambes. Même si ce type est un mauvais exemple, il a au moins eu l'occasion d'apprendre à Iulia à ne pas juger sur cet handicap. Ils sont pareils, ils se déplacent juste en roulant, au final.
Et vue la tronche du lieu de vie de Monsieur Mcgraw, il n'avait pas l'air de survivre avec des aides. Il devait forcément travailler. Ou alors il avait dû hériter d'une chouette fortune. Elle lance un regard circulaire, observant l'entrée de l'habitat, puis reporte à nouveau son attention sur le blond, un sourire aux lèvres.

« - Euh. Oh, non non, je vous imaginais sans doute un peu plus vieux, haha. Pardonnez-moi si j'ai été impolie, ce n'était pas voulu. »

Le fait qu'il soit jeune, qu'il ait même à peu près son âge, ça ne la gênait pas, non. Mais ça pourrait la mettre un peu mal à l'aise. Bosser chez les gens, faire leur ménage, leurs lessives et leurs courses, c'est un peu rentrer dans leur intimité, quand même. Et si en nettoyant dans sa chambre elle tombait sur du lubrifiant ou des menottes avec de la fourrure ? Elle chasse ces pensées de sa tête d'un battement de paupières et sourit à nouveau. Ce métier, c'est vraiment l'apogée du voyeurisme. Et puis, c'est quoi ces pensées ? Ok, le type est genre smoking hot, mais c'est potentiellement son patron, c'est hors de question de penser à des choses pareilles.
Après, si vraiment ça arrive, ce sera l'occasion de rire un peu en rentrant du travail et en racontant ça à Madalina.

« Du coup… Par quoi on commence ? Vous me faites visiter ou vous voulez qu'on discute un peu avant de commencer ? Elle marque une pause et commence à fouiller son sac, Oh, j'ai amené mon CV, d'ailleurs, je sais pas si ça vous intéresse de l'avoir... »

Nerveuse, elle l'est. Plus encore maintenant qu'elle tend son CV vers Mcgraw, elle ne tremble pas pour autant, mais elle est loin d'être à son aise. Elle craint les questions et s'il lui demande de raconter son histoire, un peu ? Parler de sa fille, il n'y a pas de problème, mais… le reste ?
Elle croise les doigts mentalement pour qu'il ne soit pas trop curieux.
Parler de la prison, des raisons de son incarcération, c'est tirer un trait sur son job. Qui voudrait d'un assassin au sein de sa maison, là où on est censés se sentir en sécurité.
C'est lui qui a les cartes en main, après tout, c'est lui le boss, à lui de voir s'il pose des questions ou s'il se fiche de savoir qui est en face de lui et qu'il lui montrera où se trouvent les produits d'entretien, lui expliquera comment ça se passera, établira les horaires, tout ça.

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MessageSujet: Re: «No woman gets an orgasm from shining the kitchen floor.»   «No woman gets an orgasm from  shining the kitchen floor.» EmptySam 30 Juil - 6:53

Je la sens de plus en plus nerveuse alors que sa main enserre un peu plus la lanière du sac qu’elle tient sur son épaule. Elle m’avait tout de même remercié et avait regardé un peu autour d’elle. Il fallait bien dire que je ne vivais pas dans une petite maison. J’avais une grande villa de plein pied. C’était assez vaste en superficie. Il y avait un grand salon, une salle à manger, la cuisine, une salle d’eau, trois chambres et deux salles de bains. J’avais également un bureau qui pourrait servir comme quatrième chambre au besoin. En dehors de ça, il y avait un garage où ma moto était garée et une grande cour arrière.

Je m’Étais payé tout ça. Depuis le temps que j’étais pilote, j’avais fait un bon salaire. Disons aussi que le fait d’être le fils de mon père aidait beaucoup ; j’étais l’héritier de sa compagnie aérienne et dès qu’il prendrait sa retraite, je serais à la tête de la compagnie. J’avais disons beaucoup de moyen et je pouvais assurément me payer une aide-ménagère. Elle devait se demander un tas de truc à propos de moi du coup. Je n’étais pas le profil type à demander de l’aide-ménagère, mais bon habituellement ça devait surtout être des personnes âgées.

« - Non ça va, je me serais imaginer plus vieux aussi à votre place ^^. NE vous en faites pas avec ça ! »

J’avais eu un petit rire du coup, je n’étais pas gêné du tout par mon état bien que les premiers temps, j’étais assez révolté. Je tenais surtout à être considéré comme une personne normale et j’essayais de tout faire. Avec le temps, j’ai pris de la masse musculaire dans les bras et je suis rendu un vrai pro dans mes transferts. Je n’ai plus trop de problèmes quand vient le temps de m’installer aux commandes de mon avion. Elle m’avait tendu son C.V. que je regardai brièvement. Elle avait fait un peu de tout apparemment, mais il y avait un grand vide de ce qui me semblait être 10 ans. Je me demandais bien ce qu’elle avait pu y faire tout ce temps-là.

« On peut faire le tour et je peux vous montrer où se trouve les trucs de nettoyage. Avec une grande maison ce n’est plus tellement évident de tout tenir propre. Et puis mon fils rentre en première année à l’école primaire, il m’aide parfois… mais bon. »

J’avais marqué une pause pour finalement commencer un peu la visite avançant avec mon fauteuil vers la cuisine en passant devant le salon et la salle à manger. J’y déposai son CV pour ensuite ouvrir une porte qui menait à la salle d’eau ; elle était composée d’un lavabo, d’un bol de toilette et de la zone buanderie de la maison, laveuse-sécheuse frontales et un endroit pour repasser et plier le linge. Évidemment un peu trop haut pour moi. Il n’y avait que la cuisine qui était partiellement adapté à ma condition. Tout était idéalement à ma hauteur et ce qui ne l’était pas, était rangé là à l’année et sortie uniquement en cas de besoin par ma mère.

« Voilà, ici c’Est la salle de lavage, c’Est ici que se trouve tous les produits nettoyants, les balais, serpillières et aspirateur également dans l’armoire du fond. Ce n’est pas un boulot où vous aurez à venir tous les jours disons deux fois par semaine ça vous conviendrait ? Quel genre de boulot vous cherchez exactement ? »

JE m'étais arrêté devant la pièce et j'avais regardé la jeune femme. JE portais aujourd'hui un short m'allant aux genoux et un débardeur. Comme j'avais congé aujourd'hui, je n'avais pas à être habillé propre. Habituellement lorsque je quittais la maison, j'avais toujours des jeans ou des pantalons propres. JE n'aimais pas trop que les gens voient mes jambes. Comme je ne marchais plus, ces dernières étaient moins développés, du moins pas aussi musclées que mes bras.

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MessageSujet: Re: «No woman gets an orgasm from shining the kitchen floor.»   «No woman gets an orgasm from  shining the kitchen floor.» EmptyMar 2 Aoû - 23:38

«No woman gets an orgasm from shining the kitchen floor.»
Iulia & Owen
“I want to live the rest of my life, however long or short, with as much sweetness as I can decently manage, loving all the people I love, and doing as much as I can of the work I still have to do.  I am going to write fire until it comes out of my ears, my eyes, my noseholes--everywhere.
Until it's every breath I breathe. I'm going to go out like a fucking meteor!  ” 



A voir l'intérieur de la maison, la décoration et surtout la taille du machin, Iulia ne se pose même plus de question. Si ce type embauche une femme de ménage, c'est parce qu'il a carrément les moyens de se payer ce luxe, sans se soucier de savoir s'il pourrait lui reverser son salaire à la fin du mois. Bizarrement, cette option ne lui avait même pas traversé l'esprit, mais ça paraissait déjà plus probable que cette histoire de vieux. N'est-il pas vrai que de nombreux couples professionnellement actifs n'hésitent pas à faire appel à des gens comme Iulia, afin de ne pas avoir à travailler une fois encore en rentrant à la maison après une journée harassante de travail. D'ordinaire, elle était embauchée par des petits vieux qui ne regardaient pas trop son CV, mais lorsque les bruits se mettaient à courir qu'elle avait été en prison, elle voyait relativement vite la porte se refermer sur son nez. Alors le fait que ce soit cet Owen Mcgraw, dans la tranche des trente ans, possiblement salarié, voir même plus que ça vu la gueule de sa baraque, qui l'embauche, c'est sûr qu'il va lire le CV et poser des questions. Sûr ? Pas forcément, ce n'est que pour faire les courses et le ménage, hein. Mais tout de même. Puis, ce n'est pas précisé sur ce foutu bout de papier que ces dix années d'inactivité sont dues à un séjour prolongé derrière les barreaux. Elle aurait très bien pu être mère au foyer depuis toujours. Hein ? Ça pourrait passer, vous pensez ? Tant qu'il va pas rechercher sur le net pour vérifier le parcours de la maman trentenaire.
CV qu'il est d'ailleurs en train de lire, mais il ne fait aucun commentaire, passant directement à autre chose. Mentalement, elle pousse un loooong soupire de soulagement, mais ne laisse rien paraître sur son visage. Lui, il enchaîne.

« On peut faire le tour et je peux vous montrer où se trouve les trucs de nettoyage. Avec une grande maison ce n’est plus tellement évident de tout tenir propre. Et puis mon fils rentre en première année à l’école primaire, il m’aide parfois… mais bon. » 

Elle hausse les sourcils et le regarde en souriant.

« - J'imagine…. Vous avez un fils ? Il doit tellement faire tout votre bonheur, j'imagine. Et vous devez être fier de lui s'il commence tout juste l'école primaire ! »

Gaga des enfants ? A peine. Elle en élevé un paquet, de gamins, ses frères et sœurs, sa fille. Elle les connaît bien ces chenapans et sait les gérer, puisqu'il paraît évident que les Popescu étaient loin d'être des anges, même en étant tout petits. Pourtant, Iulia réussissaient à les réprimander comme il le fallait. Même s'ils n'écoutaient pas très longtemps, ils écoutaient quand même un minimum. Sans doute parce que l'aînée s'occupait d'eux et les aimait plus que leurs parents.
Puis Mr le futur patron lui fait visiter la maison. Ils se dirigent d'abord vers la buanderie et il lui explique, en lui montrant où se trouve et où est rangé le matériel dont elle aurait besoin.

« Voilà, ici c’est la salle de lavage, c’est ici que se trouve tous les produits nettoyants, les balais, serpillières et aspirateur également dans l’armoire du fond. Ce n’est pas un boulot où vous aurez à venir tous les jours disons deux fois par semaine ça vous conviendrait ? Quel genre de boulot vous cherchez exactement ? » « Je peux ? » demande-t-elle en désignant l'intérieur de la pièce, car il n'y a de plus efficace que d'aller soi-même jeter un œil. Elle observe, ouvre les placards pour imprimer où se trouve tel ou tel produit ou outil. Tout en explorant, elle bouge ses lèvres, dans un murmure inaudible pour établir dans son esprit l'inventaire approximatif du contenu des placards. Puis, en revenant vers lui, elle sourit et répond à ses dernières questions :

« - Deux fois par semaines, ça devrait le faire, en effet ! Et je cherche un travail qui embauche, je ne suis pas très difficile, tant que ça me permet de ramener à manger à la maison pour ma fille et moi. J'imagine que vous êtes comme moi, à vouloir ce qu'il y a de mieux pour vos enfants, non ? Je suis prête à me plier en quatre pour qu'elle ait une belle vie. »  

Par politesse, elle n'avait pas fixé d'une façon indécente son employeur pour le détailler d'un coup d’œil inspecteur. Mais, de se retrouver à nouveau face à lui, elle ne put s'empêcher de voir l'état de ses jambes, terriblement maigres comparées au reste de son corps qui paraît plus… entraîné, entretenu. Mais d'un côté, cela semblait tellement logique. Comment muscler des jambes qui pourraient ne plus fonctionner correctement ? Ça fait bizarre. Autant elle avait connu un handicapé en prison, mais il portait toujours les uniformes pénitentiaires, du coup on ne voyait pas ses membres, même si on en  devinait à peu près la silhouette. Elle n'avait pas l'habitude de voir la peau des gens souligner la forme des os en dessous. Mais, encore une fois, elle ne le fixe pas. Elle se contente de lui sourire. Pas de faux pas, pas d'erreur autorisée, il lui faut ce job.
Elle sourit, mais se mord vaguement l'intérieur de la joue. Mal à l'aise, elle ne sait pas franchement sur quel pied danser, doit-elle le pousser à lui montrer le reste de la maison -parce que, purée, elle est gigantesque cette baraque – ou alors enchaîner direct sur la question importante : est-elle embauchée ? Ou encore… :

« - Vous avez peut-être des questions supplémentaires à me poser, peut-être ? »

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MessageSujet: Re: «No woman gets an orgasm from shining the kitchen floor.»   «No woman gets an orgasm from  shining the kitchen floor.» EmptyDim 7 Aoû - 5:06

On pouvait définitivement dire que j’étais une personne bien nantie, car j’avais les moyens d’obtenir tout ce dont j’avais besoin et tout ce dont j’avais envie.  Mon fils ne manquerait jamais de rien avec moi… la seule chose que je ne pouvais pas vraiment lui donner, c’Était l’amour d’une mère, mais bon, peut-être qu’éventuellement j’allais trouver une femme qui m’accepterait tel que je suis et qui accepterait par la même occasion mon fils.  En anglais, je dirais que c’est un « package deal » l’un ne va pas sans l’autre.  LA femme doit nous prendre tous les deux ou passer au suivant.

Enfin bref, je lui fais faire le tour du proprio et comme je prends le temps de dire que mon fils va bientôt rentrer à l’école, je peux observer un petit sourire se dessiner sur ses lèvres.  Elle doit sans doute avoir des enfants.  J’hoche la tête lorsqu’elle me demande si mon fils fait mon bonheur.  Elle n’a pas idée de l’histoire entre Malikai et moi.  Peut-être que je lui compterai un jour ou l’autre. Pour le moment, comme je ne la connais pas vraiment, je ne vais pas lui dire les détails; elle n’a pas tout de suite à savoir que ça ne fait pas si longtemps que je sais que je suis père et encore moins que la mère du petit était une junkie et que les services sociaux sont venus déposer le petit car la junkie était morte…  Je chasse un peu cette pensée de ma tête car aprèes tout, je dois tout de même répondre à la jeune femme.

« C’est toute une fierté d’être parent à la base.  Ils grandissent tellement vite et l’entrée au primaire, c’est une toute nouvelle étape dans leur vie et dans la nôtre.  Ce n’Est pas facile tous les jours d’être parent, mais je suis heureux avec lui. Et vous, vous n’avez qu’une fille? »

J’attendais sa réponse et en profitai donc pour lire tranquillement son C.V.  il ne semblait pas être très complet, je remarquai rapidement un vide de dix ans environ.  Je me demandais bien ce qu’elle en avait fait de ces années. Pour ma part, le fait d’être le fils de mon père, un héritier d’une grosse compagnie, ne m’avait jamais empêché de travailler. Bien au contraire, je n’Étais pas le genre d’homme qui restait assis à rien faire.  Je devais me tenir occupé et je devais surtout gagner ma croute de par moi-même.  C’était une fierté de gagner mon argent.

« Bien sûr! » avais-je répondu lorsqu’elle me demanda la permission d’aller jeter un œil par elle-même dans les placards de la pièce.  J’avais pas mal de produits ménagers, du moins, j’avais l’essentiel pour moi, mais si jamais elle désirait en acheter davantage pour tout faire dans la maison, je n’y voyais aucun inconvénient.  D’autant plus que j’avais les moyens de payer pour de bons produits.  Elle fut rapidement d’accord sur le type d’emploi que je lui offrais ce qui me fit sourire. Je vivais avec mon fils et elle, elle vivait avec sa fille.  

« - Je suis bien d’accord avec vous.  On est prêt à tout pour nos enfants et on souhaite ce qu’il y a de mieux pour eux.  Pour ma part, j’ai été choyé par la vie malgré mon handicap, mais je trouve que c’est important de travailler pour gagner notre argent et inculqué ça à nos enfants en retour.  À la taille de la maison, pensez-vous que c’est assez de deux jours pour faire le ménage et les courses ? Je pourrais aller jusqu’à une troisième journée… »  

Je voulais aussi un peu voir ce qu’elle en pensait, certains sauteraient sur l’occasion d’en faire plus, ou pourrait aussi exagérer en disant que quatre jours ce serait l’idéal. Je crus la voir m’observer.  Ce n’était sans doute pas tous les jours qu’elle devait voir un homme comme moi en fauteuil roulant.  Je n’étais sans doute pas à mon meilleur non plus. Habituellement, lorsque je partais pour le bureau, j’avais des pantalons alors on ne voyait pas vraiment l’état de mes jambes, mais j’étais comme tout le monde, je pouvais avoir chaud.

Puis, je la sentis vaguement nerveuse, sans doute voulait-elle savoir si je l’embauchais ? J’étais tout de même curieux de connaître ce qu’elle avait fait dans ce trou de dix ans…

« J’ai bien envie de vous donner une chance et de vous engager, je ne veux pas vous faire peur, mais vous comprendrez sans doute que dans mon état, je dois quand même savoir si je peux compter sur la personne.  Je vois que vous êtes vraiment intéressée et motiver à prendre le poste… Je suis tout de même curieux de savoir ce que vous avez fait dans ce petit trou de dix ans… »
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MessageSujet: Re: «No woman gets an orgasm from shining the kitchen floor.»   «No woman gets an orgasm from  shining the kitchen floor.» EmptyMar 16 Aoû - 16:56

«No woman gets an orgasm from shining the kitchen floor.»
Iulia & Owen
“I want to live the rest of my life, however long or short, with as much sweetness as I can decently manage, loving all the people I love, and doing as much as I can of the work I still have to do.  I am going to write fire until it comes out of my ears, my eyes, my noseholes--everywhere.
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Le contraste entre les deux êtres est flagrant. Du moins, il le serait d'autant plus si la brune posait son mobile-home à côté de chez Owen. Des vêtements de seconde main, des cheveux entretenus avec des produits pas chers, un maquillage léger mais de mauvaise qualité, des mains abîmées par les années de dur labeur. Sa maison, un vulgaire mobile-home de 75m², avec des meubles trouvés sur le bord des routes ou par des contacts qui se débarrassaient de leur vieux mobilier. Quasiment rien de neuf. Même la télé a l'air centenaire et ne fonctionne que lorsqu'elle veut bien. Parfois, quand Madalina n'est pas là et que l'ex-détenue erre dans sa maison, elle a l'impression de se trouver dans un endroit abandonné. Propre, mais abandonné. Comme si les lieux avaient été débarrassés, il y a longtemps, dans la précipitation. Owen, lui, avait des vêtements qui, bien que confortables, ne semblaient pas sortir de la friperie au coin de la rue. Même s'il a le cul vissé dans un fauteuil roulant, ça se lit sur son visage qu'il ne se néglige pas – pas que Iulia soit négligée, hein – mais ça se voit rien qu'à son teint qu'il a accès à des produits d'une qualité bien meilleure que ceux que la belle peut se procurer. Concernant sa maison, il n'y a pas photo. C'est quasiment sûr que son salon fait la taille de cette foutue baraque à roulettes posée au fond du terrain qu'occupent les deux miss Popescu. Même la déco' ressemble plus à ce qu'on peut voir dans les magazines. C'est neuf, ou alors bien entretenu, même s'il doit avoir du mobilier ancien, le bois est en si bon état qu'on le dirait neuf.  La villa ressemble à ce genre de maison sur lesquelles Madalina et Iulia fantasment en regardant sur internet ou à la télé. Il y a un tel fossé entre Mc Graw et Popescu que c'en est presque ridicule. Deux mondes complètement différents. Et en plus, il a un enfant. Iulia aurait tellement rêvé d'offrir ce genre de choses à sa fille plutôt qu'une vie précaire comme ce qu'elle a à lui présenter pour le moment. Espérons simplement que cela puisse changer à l'avenir. Elle prie pour ça. Tous les soirs.

Lorsqu'elle soulève le fait qu'il a un enfant et à quel point il doit en être fier, il lui répond :
« C’est toute une fierté d’être parent à la base.  Ils grandissent tellement vite et l’entrée au primaire, c’est une toute nouvelle étape dans leur vie et dans la nôtre.  Ce n’Est pas facile tous les jours d’être parent, mais je suis heureux avec lui. Et vous, vous n’avez qu’une fille? » 
Elle ne peut qu'acquiescer. Ils grandissent trop vite. Bien qu'elle ait élevé ses frères et sœurs et qu'elle les ait accompagnés pour leurs premiers jours à l'école, elle n'avait pu le faire pour son propre enfant, car coincée derrière ces affreux barreaux aux moments les plus cruciaux de la vie d'un môme. Ils grandissent trop vite et c'est une blessure trop profonde dans le cœur de Iulia que de se dire qu'elle a loupé tous ces événements pour sa fille. Mais comme lui, elle est heureuse. Heureuse de l'avoir elle. Elles sont seules, mais à deux, c'est déjà bien plus rassurant.

« - Oui, je n'ai qu'une fille. Mais un bon paquet de frères et sœurs que j'ai élevé comme mes enfants. Quand je les vois accomplir des choses, je suis fière comme une maman. » Elle sourit, riant légèrement. Oui, elle est fière de ses cadets, de ce qu'ils ont pu accomplir. A ses yeux, il n'y a pas de petite victoire. Constantin est tatoueur, il a un métier qu'il adore et qui le rend heureux, un métier artistique et lorsqu'elle en aura les moyens, elle ira prendre rendez-vous avec lui pour encrer dans sa peau l'amour qu'elle porte pour sa petite grande famille. Elle est fière d'Anca aussi. Fière qu'elle ait elle aussi réussi à se battre contre ses démons et à se relever, plus forte encore. C'est une fière et digne Popescu. Un roc, elle aussi. Elle a un immense respect pour elle, qui, malgré tout ce qu'elle a pu traverser et continue de traverser, continue de se battre pour avoir un diplôme et parvenir au métier qui l'enchante. Elle est fière de Mihail aussi. Mimi. Parce que même si c'est le portrait craché, physiquement, de Seven son aîné, il en est son total contraire. Il se tient loin de tout ce qui fait la piètre renommée de la famille et lui aussi se bat pour être instruit. Elle est de tout cœur derrière lui. Après, viennent Ioan et Seven qui ont un peu trop été bénis par l'héritage Popescu. Trop plongés dans l'illégalité et les choses borderline. Mais elle est fière d'eux aussi, mais surtout de Ioan, qui reste proche de sa famille, qui s'accroche, qui se bat comme il peut avec la force qu'il a. Elle espère et prie pour lui pour qu'il réussisse à se remettre d'aplomb et prendre exemple sur Anca et Mihail pour s'en sortir légalement. Pas comme Seven. Seven qui a disparu des radars et qui fuit la famille pour s'enfoncer dans une spirale… qui l'en rapproche plus qu'il ne l'aimerait. Fuyez le naturel et il revient au triple galop pour que vous vous le preniez dans la gueule.

Mais revenons-en à nos moutons. Owen a présenté sa maison à Iulia et ils se trouvent dans la buanderie. Il lui a montré les divers endroits où elle pourrait trouver ce dont elle aura besoin et elle a pris la liberté de fouiner un peu – avec l'accord de Monsieur McGraw -  pour s'acclimater avec l'emplacement du nécessaire de nettoyage. Puis, ils ont renchaîné sur le travail et sur ce que ça peut apporter à une famille. Du moins, surtout l'argent ramené à la maison.

« - Je suis bien d’accord avec vous.  On est prêt à tout pour nos enfants et on souhaite ce qu’il y a de mieux pour eux.  Pour ma part, j’ai été choyé par la vie malgré mon handicap, mais je trouve que c’est important de travailler pour gagner notre argent et inculqué ça à nos enfants en retour.  À la taille de la maison, pensez-vous que c’est assez de deux jours pour faire le ménage et les courses ? Je pourrais aller jusqu’à une troisième journée… »  

Elle hoche la tête. Forcément. Il y a des gens qui ont été gâtés par la vie. Parfois, c'est tellement injuste. Ils sont tous deux aux antipodes de ce que la vie peut offrir. Yin et Yang. Le bien contre le mal. La faute à qui ? A personne. C'est bien ça le pire. Personne à accuser, juste des situations à envier. Mais il a raison et Madalina a très bien imprimé cette leçon là. C'est important de travailler pour gagner de l'argent. Iulia le sait, Mada' le sait. Toutes deux travaillent dur pour ramener quelques pièces qui arrondiront la fin du mois. Même si 'Lina est mineure. Même si elle ne travaille pas légalement, elle se plie en deux pour alléger la tâche de sa mère et elle l'en remercie infiniment, lui rappelant quand même que ce n'est pas son job et qu'elle devrait se reposer pour être efficace à l'école plutôt que faire ce que sa mère aurait dû faire ces dix dernières années : travailler.

« - On peut partir sur la base de deux jours et si c'est vraiment trop compliqué de boucler tout, on pourrait rallonger ça sur trois jours ? Ça me semble plutôt bien comme ça, qu'en dites-vous ? »

« J’ai bien envie de vous donner une chance et de vous engager, je ne veux pas vous faire peur, mais vous comprendrez sans doute que dans mon état, je dois quand même savoir si je peux compter sur la personne.  Je vois que vous êtes vraiment intéressée et motiver à prendre le poste… Je suis tout de même curieux de savoir ce que vous avez fait dans ce petit trou de dix ans… »

Un temps. Une pause. Puis un autre temps. Ne pas lui faire peur ? Elle penche la tête sur le côté, intriguée. Mais elle le laisse continuer. Bien sûr, c'est évident, qu'il doive embaucher quelqu'un en qui il puisse avoir confiance. C'est normal de vouloir se sentir en sécurité chez soi, surtout quand on  a perdu l'usage des membres qui permettent la fuite. Puis… La question fatidique tombe. Qu'avez-vous fait pendant ces putains de dix années, hein ? Elle grimace un peu. Mentira, mentira pas ? A quoi bon ? Une simple recherche internet la trahirait. Année 2005, Iulia Popescu, 20 ans, tue son mari de six balles dans la poitrine, devant sa fille de quatre ans. Année 2015, Iulia Popescu, assassin de son mari est libérée après 10 ans d'incarcération grâce à l'aide de l'association NNEDV( National Network to End Domestic Violence ) après que leurs avocats aient réussi à obtenir sa libération suite à de longues batailles juridiques pour prouver qu'elle était battue et donc qu'il s'agissait de légitime défense.
Elle n'en peut plus, elle en a marre de devoir se justifier, de répéter toujours le même refrain, à force même si elle a apprit à assumer la vérité - parce qu'elle éclatera toujours tôt ou tard – elle est fatiguée de devoir toujours en parler. Elle aimerait oublier cette partie de sa vie, mais tout et tout le monde lui présente ces souvenirs douloureux sous le nez sur un plateau d'argent.

« - Erm. Elle se racle brièvement la gorge, une grimace barrant toujours son visage. J'ai… passé ces dix années en prison. Elle pose sa phrase. Elle laisse quelques secondes passer, lui laissant le temps d'avaler la pilule. La décision finale lui reviendra de toutes manières, mais elle se pose un sursis. Elle ouvre un grand Mais.... Vous avez dû voir ça à la télé ou dans les journaux. Mon histoire n'est pas passée inaperçue et j'ai fait la première page des quotidiens pendant assez longtemps : J'ai… tué mon mari. Un homme brutal qui a du me briser tous les os du corps à un moment donné de notre relation et qui menaçait de s'en prendre à notre enfant. Elle s'arrête. Elle n'en dira pas plus, pas d'elle-même en tout cas. Je comprendrais, du coup, si vous changez d'avis. »

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