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 GROUPE 5 (feu d'artifice dans historic district)

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Le Dictateur

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MessageSujet: GROUPE 5 (feu d'artifice dans historic district)   GROUPE 5 (feu d'artifice dans historic district) EmptyLun 27 Juin - 22:57



Feu d'artifice dans Historic District
samih & barbra.

Alors que le feu d'artifice illuminait le ciel, des nuages arrivent et l'assombrissent avant de se transformer en un violent orage. La foule se disperse et s'agite alors que la pluie se transforme en grêle, forçant tout le monde à trouver un abris au plus vite. Samih, il cour à l'aveuglette, il a perdu le reste de son groupe et avec tout ce remue ménage, il n'arrive même plus vraiment à se situer dans la ville. C'est là qu'il tombe nez à nez avec Barbra, seule, elle a perdu les siens aussi dans la cohue. Mais pire encore, y a cette entaille sur sa tempe, faite par un grêlon d'une taille conséquente. Elle est choquée, sonnée et se fait bousculer par la foule en furie, à tel point que, déséquilibrée, elle finit par terre. Samih, il hésite. Malgré leur différence, il ne peut pas se résoudre à l'abandonner là, elle risquerait par se faire piétiner. Alors il abandonne son projet de fuite pour la rejoindre.
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MessageSujet: Re: GROUPE 5 (feu d'artifice dans historic district)   GROUPE 5 (feu d'artifice dans historic district) EmptyMar 5 Juil - 9:56

Ca pétait dans l'air, des centaines de petites étoiles éclataient et puis crépitaient avant de disparaître, déchues. Il trouvait ça beau, Samih. Il trouvait ça même magnifique. Et dans ce ciel agité et tâché de nuage, c'était encore plus beau. Les pétards des feux d'artifices se mêlaient à ceux des coups de tonnerre. Au début, tout le monde trouvait ça génial avant de trouver ça flippant. Samih fut le seul à rester de marbre, son nez cassé et ses grands yeux de petit hobbit perverti par l'anneau, il continuait à fixer les dernières petites étoiles rouges et bleues. Et elles ont disparu. Tous les autres ont disparu aussi. Sans prendre la peine de lui tirer le bras pour l'emmener avec lui. Ou peut-être qu'il ne l'avait pas senti, ou peut-être qu'il n'avait pas voulu les suivre. Quand il était comme ça, entouré de tellement de gens, en général il essayait de faire abstraction. Parce qu'il avait toujours détesté les gens, tous les gens. Gamin, à l'école, il faisait des crises de panique tous les deux jours. Pas facile pour se faire des amis. Pourquoi n'en avait-il pas fait quand JJ, son petit voisin bagarreur, s'était pointé devant sa porte un beau matin ? On ne sait pas vraiment. Samih avait peut-être eu la certitude qu'il ne lui ferait pas de mal ce gosse. Vous savez, les crises d'angoisse, cette sensation délicieuse qu'on va crever à chaque instant, bah elle avait disparu quand JJ était arrivé dans sa vie. Et maintenant, c'était le contraire. C'était Samih qui faisait du mal. Peut-être que ça avait toujours été lui, l'élément dangereux de la bande. Peut-être que c'était lui qui faisait peur aux autres. Peut-être que c'était pour ça que tout le monde s'était tiré sans se préoccuper de lui, deux mètres plus sur la gauche, entrain de fumer le clope trempée par la pluie qui s'était soudainement mise à tomber. Quoi qu'il en soit, quand l'égyptien détacha son regard du ciel, il était seul au milieu de plein de gens. Il scanna les environs de son regard mais ne reconnu personne. Que des inconnus qui jouaient des coudes pour se tirer au plus vite, retrouver une voiture, une échoppe ou leur maison. Une grosse goutte de pluie (ou peut-être était-ce de la grêle) vint s'écraser sur sa cigarette et la suicida sur place. Sam écarta les doigts pour laisser tomber le filtre. Il se fit bousculer, d'un coup, d'un autre. Des cris. Du bruit. Son coeur était dans une étuve, il n'arrivait plus à respirer. Hey ! laissa-t-il échapper dans un souffle. Il continuait de regarder autour de lui, Max, Ailish, Eanna, Sin, JJ... L'un deux devaient bien être dans les parages. L'un d'eux viendrait le... L'un deux allait se rendre compte... Faut croire que non.

Véritable roc au milieu de ce cafouillage innommable, Samih se dit soudain qu'il aurait ses chances à Koh-Lanta s'il arrivait jusqu'aux poteaux. Et puis, il se souvint que toute sa clique l'avait abandonné là et se dit donc qu'on le dégagerait au premier conseil. Peut-être parce que sa gueule ne revenait à personne. Grave erreur, avec des yeux pareils, ils se verraient bien faire la planche pendant des jours jusqu'à ce que les poissons-carpes ne le prennent pour l'un des leurs et ainsi pouvoir ramener de la bouffe. Ramener de la bouffe, ouais, c'était peut-être sa seule chance d'aller jusqu'au bout. Et puis, toute cette histoire de Koh-Lanta devint dérisoire quand une femme l'agrippa par les deux épaules en hurlant, terrifiée : VOUS AVEZ VU MA FILLE ? MA FIIIILLE ELLE A CINQ ANS. VOUS L'AVEZ VU ? Samih ne comprenait qu'un mot sur deux, la voix stridente était ravagée par le tonnerre et la pluie battante ainsi que par les grêlons qui tombaient comme des obus sur la taule des voitures. Il se contenta de la dévisager de son regard fou de drogué et la femme paniquée le lâcha en l'insultant au passage. Sale pétasse. Commenta-t-il intérieurement, parce que son insulte, miracle ou vengeance divine, avait résonné si clairement que personne n'avait pu la louper. Samih se sentait toujours oppressé. Des gens, partout. Des cris. Du bruit. La pluie qui lui fouettait le visage. Enfin, il remonta sa capuche sur son crâne, ce qui était inutile car a) il était déjà mouillé et b) sa veste était en coton, pas le moins du monde imperméable. Mais ça lui procurerait l'illusion d'être invisible. Ca devait être cool, d'être invisible. Et puis, comme un solo de guitare qui part en vrille, sortir de cette foule devint une priorité vitale. Enfin il s'activait. Enfin il bougeait. Enfin il poussa par terre tout ceux qui se trouvait sur sa route. En coupant par la droite il arriverait dans une rue plus étroite, moins peuplée. Puis il n'aurait qu'à prendre à gauche et...

Elle lui tomba dessus, ou peut-être était-ce l'inverse. Foudroyé par sa beauté insolente et son air désemparé, Samih se figea sur place tandis que Barbra s'échouait sur le sol. Qu'est-ce que tu fais là ? demanda-t-il, stupidement. Un pic-nique connard. Qu'elle aurait sans doute répondu si la blonde n'était pas si chamboulée. Enfin un visage connu. Petit exploit dans la vie d'un associable. Barbra était dans le top 10 des personnes avec qui Sam ne voulait pas se retrouver si problème il y avait mais son visage familier était une sorte de bouée dans cette marée humaine. Maintenant qu'il s'y était accroché une seconde, il pouvait décamper. C'est ce qu'il allait faire. Ouais, maintenant. Il la contourna sans mal, mais voilà, à peine eut-il fait un pas qu'un type faillit marcher sur elle. Pourtant, fallait le vouloir pour ne pas la voir. Sam poussa le type en arrière avec violence. DEGAGE ! qu'il hurla. Et le type trempé, ne répondit même pas et aller s'échouer ailleurs. Mais barres-toi, y a trop de monde, y a... C'est l'apocalypse ! ON VA TOUS CREVER MEC ! Hurlait son fort intérieur. Tant pis. Barbra, ensanglantée et perdue était par terre. Elle allait finir par mourir. Apparemment cela serait un drame pour pas mal de libido si Barbra mourrait. Apparemment, ce n'était pas bien de laisser les gens comme ça. Et enfin... Sam avait décelé un cul de sac sur la droite. Allez, il se pencha en avant, souleva le petit corps sans vie, plus lourd qu'il ne l'aurait imaginé de Barbra, il la tenait par un bras et la fit avancer. De son autre bras il tentait de se frayer un chemin comme s'il évoluait dans la forêt amazonienne. Enfin, un peu de répit. Personne ne se risquait à se cul de sac, certains y faisaient trois pas mais repartait aussi sec. Dans un cul de sac, y a pas d'issues. Dans un cul de sac, on n'y reste pas. Sam assit Barbra contre une grosse poubelle. Et puis il fit trois pas en arrière comme si elle allait mordre. Où sont les autres ? comprenez la bande de connards qui suivaient le cul de Barbra d'habitude.
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MessageSujet: Re: GROUPE 5 (feu d'artifice dans historic district)   GROUPE 5 (feu d'artifice dans historic district) EmptyLun 11 Juil - 21:12

T’aimes bien cette fête, tu l’aimais bien parce que petite t’avais jamais eu l’occasion d’y assister. Non toi tu devais rester encastré chez toi, avec ta mère à entendre le bruit des feux d’artifices au loin sans pouvoir les entendre. Alors tu les imaginais, toute seule chez toi, au creux de ton imagination ce qu’était l’origine de ces bruits étranges. Du coup, tu te retrouves toujours subjuguée par la beauté du spectacle devant toi, maintenant que tu les vois, ces couleurs, ces formes. T’en oublies même les rires de Damian derrière qui expriment plus ta joie que toi. Et puis tu oublies même que tu les entends plus tien, ces cris. Ce n’est qu’à la fin que tu te retournes et que tu remarques qu’ils ne sont plus là. Tu cries pas, non tu cherches pas à comprendre. T’as pas le temps de comprendre pourquoi ils t’ont laissés là, toute façon. T’essayes d’abord de contrôler la crise qui survient, pas celle des grêlons qui vont bientôt pointer le bout de leur nez, ni celle de cahot. Non celle de la terreur qui s’installe en toi quand tu te sens abandonné. Tu quittes toujours tout le monde parce que tu refuses que l’on te quitte. Ta phobie à toi, celle que tu caches. Alors t’essayes de chercher quelqu’un des yeux, n’importe qui, le regard d’un homme qui se pose sur toi et qui acceptera d’être de ta compagnie, qui acceptera volontiers ou pas de combler le vide, le manque, la non-présence. Peu importe qui, tu t’en fou, mais quelqu’un. Mais le bon dieu n’est pas d’accord, comme si il t’avait pas déjà assez fait chier jusque-là, il envoie ses blocs de glace. Ouais. pas de la grêle, pas des grêlons, non des énormes blocs de glace. Tu entends les gens courir, et puis soudainement personne pour te regarder, te rassurer, te serrer dans ses bras. Tu es figée aux premières minutes, dans l’attente d’une accalmie. Tu te dis que tu serais vraiment nulle comme agent de FBI ou quoi parce que toi, tu restes comme un glaçon au milieu de tous ces glaçons.


Et puis on te percute, tu gueules, comme si la personne qui était en train de s’enfuir en panique avait le temps de regarder devant elle et de s’excuser. Tu fais quelque pas, tu retrouves peu à peu tes mouvements mais tu dois trouver Damian. Tu penses à Damian, tu dois la trouver. C’est une obsession qui s’installe. Tu réfléchis plus, tu te dis pas qu’elle a Seven, qu’elle a Joe, qu’elle a Jimmy . Tu projette ta position sur la sienne et tu dois être forte pour elle. Alors tu la cherches, t’essayes pas de t’enfuir, tu tournes en rond. Et puis BAM. Tu reçois un truc sur la tête, à proximité de ta tempe. Ça t’assume, tu sens plus tes jambes, tu perds le nord, le sud, le ciel, la terre. Tu t’effondres. Tu ne vois plus rien, tu sais pas si c’est parce que tu fermes les yeux ou si c’est parce que t’es devenu aveugle. T’as le gout du fer dans la bouche, tu sais que tu saignes. C’est comme quand tu te mors la lèvre mais en mille fois pire. T’es par terre et t’es perdue. Tu ouvres les yeux et tu vois floue, tu comprends plus rien. Pendant un moment tu sais plus où t’es, t’as oublié les feux d’artifices. Tu entends plus que cet acouphène et tu te demandes s’il y a une bombe. PUTAIN IL Y A UNE BOMBE ??? Tu comprends pas et puis tu sens quelqu’un te marchait sur le pied. PUTAIN t’arrives même plus à sortir une insulte de ta bouche. « Qu'est-ce que tu fais là ? » tu perçois une voix, une question t’essayes de diriger ton regard vers le bruit qui se démarque là-bas. Tu le reconnais pas, ce son de voix. Et puis tout ce passa trop vite pour que ton cerveau puisse le déchiffrer. T’as eu l’impression que la voix appartenait à Samih, t’as eu l’impression qu’il saute sur un mec qui était sur point de t’écraser, t’as eu l’impression qu’il te soulevait, qu’il t’amenait ailleurs, en sécurité.

Plus de manque, plus de terreur, plus de peur, plus de stress. Il était là, il te regardait, il était avec toi. Tu n’étais plus toute seule. T’avais plus qu’un putain de mal de tête. Et puis, accompagné de l’odeur nauséabonde des poubelles, tu revins un peu à toi, assez pour te rendre compte que les impressions n’étaient que vérité. C’était un sale Kid, qu’un sale kid mais là toute suite, c’était ton sauveur. Il s’éloigna de quelques mètres. Une distance de sécurité. T’avais pas envie qu’il s’éloigne. Tu l’aimais bien Samih, ou plutôt tu ne l’aimais pas pas. C’était pas le leader des kids que t’aimais pas mais tu le détestais par principe parce qu’il était le leader des kids et que les kids tu pouvais pas les blerrer. « Où sont les autres ? » Tu essayais de refouler la sensation qu’il était différent des autres, qu’il était pas irrécupérable. C’était peut-être ces yeux de biches qui te faisaient craquer après tout. T’avais pas envie de pleurer devant lui mais tu pouvais pas t’en empêcher, une larme s’échappa de tes yeux tandis que tu portas ta main à ton crane. « faut croire que j’suis pas assez importante pour qu’il reste avec moi ». t’aurais dû répondre autre chose, t’aurais pas dû ouvrir ton cœur comme ça. c’était trop dangereux. Trop dangereux. Un signal d’alarme criait en toi, putain, tu répliquas alors « tu peux te casser c’est bon ta fait t'as BA, t’as sauvé la blonde » Tu pouvais pas t'empêcher de laisser tomber le masque de la garce alors que tu voulais juste qu'il reste avec toi. Tu laissas échapper un cri de douleur, et tu aperçus le sang sur tes doigts. En vérité, il venait peut-être surement de te sauver la vie, ce connard.
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MessageSujet: Re: GROUPE 5 (feu d'artifice dans historic district)   GROUPE 5 (feu d'artifice dans historic district) EmptyJeu 14 Juil - 16:47

Elle semblait dans les vapes. Sans doute l'était-elle vraiment. Mais au bout d'un moment, la belle au bois dormant ouvrit un oeil, Dieu merci Samih n'avait pas eu à l'embrasser pour ça. Sinon, nul doute que la gosse serait dans le coma jusqu'au siècle prochain. Enfin, Barbra ouvrit les yeux... et se mit à pleurer. Luttant contre l'idée que sa tronche faisait pleurer les gens, Samih avala sa salive et regarda sur le côté. Il plaqua ses cheveux mouillés par la pluie en arrière. Et la, la blonde gémit : faut croire que j’suis pas assez importante pour qu’il reste avec moi Hein ? Il reporta son attention sur elle. Elle disait des conneries. Cette fille, c'était un putain de canon, genre vraiment. Elle n'était pas belle d'une certaine manière, elle n'avait pas un petit charme discret, un grain de beauté qui change tout, un léger strabisme cute ou des yeux verrons. Non, cette fille était juste canon. En plus de ça, elle était l'ex-première-dame des Yobbo, et en plus de ça elle était... Barbra. Enfin, c'était la little queen de la bande. Voilà, Sam aurait pu dire tout ça pour lui remonter le moral, parce qu'une fille qui pleure, c'est triste. Au lieu de ça, il haussa les épaules et déclara tout bonnement : Ah. genre, pas de bol chérie. Pourtant, c'était un bol de fou pour Sam, parce qu'il n'aurait pas vraiment aimé se retrouver en face de toute la clique, seul. Parce que mine de rien, lui aussi était seul, abandonné. Forever alone dans ce monde de brute. La solitude, sa vieille copine, le suivait partout. Même ici, entouré de tout ce monde paniqué. Même dans ce cul de sac, devant elle. Et là, boudeuse, elle lui demanda de partir, sur le champs. Enfin, lui proposa l'idée, sous entendant qu'il pouvait partir la conscience tranquille car il avait fait sa BA de la journée. Bah super alors. Sam la regarda un moment. Si cette nana était jolie, c'était aussi une garce, et en plus de ça, elle était une Bo, et en plus de ça, elle était méchante, et en plus de ça, elle avait foutu de la crème épilatoire dans le shampoing de Nana. Et si Sam se faisait la liste de toutes les raisons qui faisait qu'on n'aimait pas Barbra, c'était parce qu'elle avait l'air si vulnérable à cet instant, qu'il n'avait pas la moindre envie de la laisser seule dans ce monde de fou. Une fois que la liste eut bien 10 points, il enfonça les mains dans ses poches et déclara tranquille : Ok, salut. Après tout, un Bo aurait-il aidé Sam s'il était mal en point ? Non. Certainement pas. Sam, on ne l'aimait pas beaucoup vous savez. Le gars n'avait pas une aura de coolitude qui flottait autour de lui, et qui faisait rire quoi qu'il arrive. Non, Sam c'était juste le weirdos qu'on soupçonne de regarder sous la porte des chiottes des filles. Enfin bref, il fit volte-face, fit un pas, deux pas, trois pas. Il entendit un petit cri de souris qui se serait prise dans un piège le bout de la queue. L'égyptien se stoppa, ferma les yeux une seconde. Putaaain. Là il sortit de sa poche un paquet de mouchoir, allez comprendre pourquoi il en avait dans sa poche, et revint auprès de Barbra. En fait, il s'agenouilla même devant elle et lui tandis un mouchoir pour essuyer le sang qu'elle avait sur la tête et sur les mains. Une fois fait, il se laissa tomber à côté d'elle, assit contre cette poubelle malodorante. Si ça peut te consoler, mes potes aussi se sont tous barrés. Welcome dans monde des reclus de ce monde joli coeur. Tu vas voir, on s'y sent bien. Cela ne devait absolument pas la consoler. Cette fille avait dû se foutre de la gueule des Samih de se monde toute sa vie. Sans doute était-elle pom-pom girl au lycée. Sam se souvint rapidement avoir été amoureux de l'une d'entre elle, quand il avait quinze ans. Il lui avait écrit un poème qu'il avait mit dans son casier, sans signer de son nom. La fille en question l'avait lu à haute voix dans le réfectoire, tout le monde avait rit. Puis, le copain de cette fille avait demandé que "l'espèce de taré qui stalk sa copine" se dénonce au plus vite, car il allait lui faire comprendre sa douleur. Sam avait gardé le silence, une autre tête de con s'était fait tabassé pour ça. Bref, le Sam actuel, celui de 27 piges, de la barbe et quelques années d'expériences sexuelles en plus, chassa ces mauvais souvenirs de son esprit. On peut attendre que ça se calme, ensemble. Enfin, à côté. On n'est même pas obligé de parler. proposa-t-il en levant son regard vers le ciel agité.
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MessageSujet: Re: GROUPE 5 (feu d'artifice dans historic district)   GROUPE 5 (feu d'artifice dans historic district) EmptyLun 18 Juil - 18:45

Ah et il avait que ça à dire ce con ? Putain pas une once de compassion c’est bien le délire des kids ça, rien que pour leurs gueules et que leurs gueules. C’est pour ça que tu les aimais pas en fait, parce qu’ils vivaient dans leur monde sans se soucier des autres. Enfin c’était la représentation que t’avais d’eux. Samih, pourtant tu n’avais rien contre lui. C’était le leader, celui qu’ils suivaient, celui qui réunissait les foules. C’était leur jimmy à eux. T’avais rien contre lui, c’était les autres que tu pouvais pas voir. JJ pour toutes les conneries qu’il sortait à la minute, pour son histoire avec ton jimmy. Samih en réalité, semblait sortir du lot, être de ceux sans vraiment le mériter ; et puis même si quand il était avec trixia il te paraissait être un sale enfoirée, tu t’étais épris d’une compassion à son égard. Et puis il était pas moche. Et puis ça serait bien de te le faire juste pour voir la tête de trixia après. Parce qu’elle a beau faire la fière et tout, tu savais qu’elle l’aimait, et qu’elle souffrirait de ça. Tu l’aimes pas. Et lui il est pas désagréable. Enfin tu t’étais peut-être trompé. Tu ne le regardas pas se lever et partir comme un lâche, un kid. Tu voulais pas lui faire cet honneur. Tu voulais pas lui demander de rester, tu lui ferais pas cette honneur non. T’étais une dure, t’avais ta fierté, et t’étais certaine pas prête à la laisser tomber. Ton unique rempart face à ce monde de merde. Tu l’imagines pourtant, tu entends ses pas et tu sens sa présence s’éloignait. Et putain, t’as pas envie qui s’éloigne. T’as envie de l’insulter, de le supplier. Tu passes par toutes les étapes, avant qu’il se retourne et vienne t’essuyer le visage. Les mains. Le sang. Le tien. T’es abasourdi, t’en peux plus. Tu luttes pour pas sourire parce qu’il est revenu, qu’il est pas parti, qu’il est là. Tu luttes parce que tu t’en veux, que tu te flagelle de penser ça du leader des kids. Putain, jimmy te tuerai s’il savait. tu t’en fou, il t’a laissé crevé alors que samih lui panse tes blessures. Tu gémis, tu l’as sûrement déjà fait sans t’en rendre compte, l’adrénaline empêchant la douleur de s’exprimer. Mais maintenant qu’il est là, elle se barre et elle te laisse à nouveau face à ce monde de brute sans anesthésiant. Si ça peut te consoler, mes potes aussi se sont tous barrés. Tu souris, ouais tu souris parce que, ouais, ça te console. Deux âmes paumés, un kid, une bo et une ruelle. T’essayes de combattre le sentiment de bien que t’as quand il s’assit à côté de toi. tu combats l’envie de lui dire merci mais tu le fais pas. Ce serait n’importe qui, tu l’aurais fait, t’es pas une garce en vrai, t’es pas une ingrate c’est qu’un rôle que tu joues. Mais c’est un kid, tu peux pas dire ce mot-là à un sale kid et surement pas à leur leader. Tu te feras exiler par l’excellence sa majesté Jimmy. On peut attendre que ça se calme, ensemble. Enfin, à côté. On n'est même pas obligé de parler. T’aimes bien cette idée, tu l’aimes bien réellement. Mais ne vrai, tu te demandes si tu vas tenir. L’adrénaline est en pente, elle descend tellement qu’elle t’entraine avec elle. Tu te demandes si c’est ça qu’elle ressent Damian quand elle est en manque. Tu commences à avoir un putain de mal de crâne, pire que les lendemains d’soirée. T’as envie de vomir aussi, et puis tu sens plus le sol. T’as des vertiges. T’as envie qu’on te sauve, et là toute de suite, t’as envie qu’il te sauve. T’es une sale traite et tu l’assumes. C’est que là, assis à côté de toi, à attendre avec ses yeux de chinchilla, tu résistes pas à l’effet samih deux secondes, toi la grande prêtresse de la drague. Tu poses ta main, sur le sol, tu sens la sienne du bout des doigts. Dans un élan de vertige, tu poses ta tête contre le mur. Il te semblait que t’étais délicate mais t’as un élan de douleur qui te vient. T’veux dormir. «J’préfère qu’on parle » tu sais pas pourquoi tu dis ça, tu sais plus trop rien en réalité. c'est une marque de faiblesse, tu baisses les armes. « j’ai mal au crâne » On aurait dit que trixia était dans sa tête, une petite blonde qui gueulent trop souvent se déchainant dans ton crâne. Et tu sais pas si c’était volontaire, tu sais pas si c’était juste l’effet de ce truc qui te fait saignait mais ta tête vient se poser sur le bout d’épaule de samih. Si l’un des autres venait à vous surprendre, ce serait la guerre. Mais là dans cette ruelle, tu te sens juste bien, malgré ton mal de crâne. Pendant une seconde, tu te dis que, définitivement, cette trixia est une conne
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MessageSujet: Re: GROUPE 5 (feu d'artifice dans historic district)   GROUPE 5 (feu d'artifice dans historic district) EmptyDim 31 Juil - 12:34

Il ne savait pas trop, Samih, pourquoi il avait voulu être sympa avec elle. Peut-être parce que dans le fond il n'avait pas la moindre once de méchanceté. Peut-être que celui qui hait, celui qui tape, il dormait dans un coin de son crâne et il ne restait plus que cet égyptien maladroit à l'accent Cork, et que lui il n'avait jamais envie de se battre. Sam n'était pas doué pour les conflits, il les évitait ou bien tombait dedans comme un idiot et ne se contrôlait plus. L'un et l'autre était une bien mauvaise gestion des choses. Enfin, quoi qu'il en soit, il tenta de lui remonter le moral, elle lui lança un sourire. Qu'une blonde sexy lui sourit, ça devait être la deuxième fois de sa vie. Du coup ses joues se teintèrent légèrement de rouges, c'était pathologique chez lui dès qu'on lui adressait la parole, le gars n'était pas habitué. Dans sa sphère de confort, c'est à dire avec les Kids, il gérait plus ou moins, pour tous les gens "extérieurs" c'était plus compliqué. Enfin bref. Le voilà qui s'assoit à côté de la blonde après lui avoir proposé de quoi s'essuyer le front. L'un à côté de l'autre, sous cette pluie torrentielle et ce vent qui soufflait et sifflait. C'était une sorte de situation tragicomique. Samih en avait parfaitement conscience. Et même le bout de leurs doigts qui s'effleuraient semblait sortit d'une scène d'un soap opéra. Le contact, d'ailleurs, fit sursauté l'égyptien qui retira immédiatement sa main, comme s'il venait d'être piqué par une méduse. J’préfère qu’on parle. confia-t-elle un peu vaseuse. Ouais elle n'avait pas tord, Sam avait vu assez d'épisode d'urgence pour savoir qu'une commotion cérébrale pouvait-elle fatale. Mais la pauvre risquait d'être déçue, Sam avait autant de conversation qu'un poisson rouge. Du coup il se contenta de fixer le ciel, encore et toujours, sans prononcer la moindre phrase jusqu'à ce que la blonde ne commença à se plaindre d'un mal de tête. Toujours en gardant le silence, Sam enfonça sa main dans sa poche pour en ressortir une plaquette de médoc et la donna tout simplement à Barbra, qui le regarda d'un drôle d'air. C'est de ibuprofène. Rassura-t-il. Il savait bien que sa réputation le précédait, il avait beau vouloir faire bonne figure, on le voyait comme un drogué et ses crises de manque à répétitions de ces derniers temps n'avaient pas aidé à prouver le contraire. Quoi qu'il en soit il s'agissait bel et bien d'ibuprofène. Sam ne pouvait plus vraiment compter sur Zoé pour le fournir, et il ne pouvait trouver de vrais cachetons que sur ordonnance, en attendant il s'achetait donc de l'ibuprofène, des sirops pour la toux et tout ce merdier en vente libre, le tout mélangé et à hautes doses, ça peut être cool, vous le saurez. On se démerde comme on peut, avec de la weed, il tenait le coup, assez pour ne plus faire des crises de manque sur le palier de popescu, c’était son objectif. C’est à ce moment-là que la tête de la blonde vint se poser contre l’épaule carrée de Sam. Il sursauta comme un puceau et se raidit complètement -enfin non pas complètement, faut pas abuser. Il avala sa salive. Si JJ débarquait, il ne manquerait pas de lui arracher la tête. Déjà qu’il le prenait pour un traitre à cause de cette histoire avec Trixia alors évidemment… Et puis, Sam se rappela qu’il était sensé être le leader du groupe, qu’il n’en avait rien à foutre, qu’il était un bad ass et que… Pff… Il se décontracta légèrement en soupira toujours en regardant le ciel. C’était inutile de s’allumer une cigarette sous cette pluie, même s’il en avait envie. Et puis il avait froid putain. Elle avait froid elle aussi ? C’est là qu’il se souvint qu’il avait une veste en plus dans son sac, au cas où la soirée s’éternisait tard dans la nuit et qu’il faisait froid. Il attrapa donc son sac à dos et en sortit une veste, l’étala sur eux deux. Génial, ils avaient l’air de deux SDF maintenant. On pourra faire comme si de rien n’était demain, ne t’inquiète pas. ajouta soudainement Sam. Il se doutait bien que traîner avec un loser comme lui devait être pénible et honteux pour elle. Il avait donc proposé d’oublier ce moment par pure gentillesse, histoire qu’elle sauve son honneur. Sans trop savoir si c’était l’habitude de se faire remballer par toutes les femmes qui s’étaient approchées de lui ou pas, ou simplement parce qu’un rapprochement cordial entre Yobbo et Kids était tout simplement pas un truc qu’on racontait à ses copains le lendemain comme une sacrée histoire.
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MessageSujet: Re: GROUPE 5 (feu d'artifice dans historic district)   GROUPE 5 (feu d'artifice dans historic district) EmptyMer 3 Aoû - 18:28

Barbra n’était pas habitué à voir les hommes la fuirent, ils étaient gênés parfois mais d’une autre manière. Samih avait l’air de vouloir fuir, d’avoir peur d’elle. C’était une première que quelqu’un est réellement peur d’elle… il tenta de partir puis se ravisa. Leurs doigts s’effleurèrent et il éloigna sa main, comme si il venait de toucher une sangsue. Elle aurait pu le prendre mal. Elle aurait surement pris cela mal, dans une autre situation. Mais pour une raison inconnue, un pan de son caractère disparaissait en présence de l’égyptien. Barbra la barbie, qui a toujours peur de déplaire, accroché à son physique, à sa plastique comme un chien à son os favori, laissait place à barbara, la vraie, l’unique, l’authentique, la sympathique. Elle lui signifia son avis de parler, de discuter, de communiquer, mais le jeune homme avait l’air d’être sur saturne, voir même sur pluton. Cela lui fit sourire, d’un léger croissant à l’abri de son regard, perdu dans les étoiles. Elle n’avait pas l’habitude des gens calmes. Ce n’était pas jimmy, joe ou seven qui était du genre à regarder les étoiles en ayant l’impression de leur faire l’amour. Et puis, sans prévenir, il sorti une plaquette de médicament de sa poche et lui tendit. Au début, elle crut à du GHB, un mec aussi bizarre ne pouvait être qu’un violeur. Ou bien, il jouait au gentil pour lui faire une sale blague, une bonne leçon au yobbo. C'est de ibuprofène. Elle hésita, quelques instants, à juger si le gars devant elle était assez digne de foi pour qu’elle accepte l’offrande. De toute manière, le mal de tête qui pointait le bout de son nez, ne lui laissa pas le choix, elle saisit la pilule et l’avala d’une traite. Elle attendit, fixant le mur quelques secondes, à attendre que le cachet fasse effet. Et puis sa tête vint se posé sur l’épaule de l’égyptien. Elle sentit à peine le raidissement de son corps. Le silence empreignait leurs minutes à deux, sans que cela puisse les gêner. Pendant ces quelques minutes, trempées, épuisés, il n’y avait plus de kids, plus de yobbos, plus de rivalités, juste un mec et une fille dans une ruelle à s’aider. Il était prévoyant le samih en plus. Il pensa à appliquer une veste sur leur deux corps frêles. Elle émit un petit gémissement, les yeux clos, en train d’essayer d’oublier ces maux. Elle n’avait pas remarqué qu’elle avait froid, mais pourtant la chaleur de la veste lui fit du bien. On pourra faire comme si de rien n’était demain, ne t’inquiète pas. La rupture du silence fit sursauter légèrement barbra, qui pria pour qu’il ne l’ait pas remarqué. Faut pas non plus qu’il croit qu’elle était en train de somnoler sur son épaule non plus. Elle comprenait ce qu’il voulait dire, il était le leader des kids, ennemi juré numéro un de yobbos. Et elle était une yobbo, même si parfois, elle s’interrogeait sur cette deuxième famille et sur leur bien fait. Elle reposa la tête sur le mur et ne put s’empêcher de lui dire J’suis si horrible que ça ? une petite phrase qui trahissait le manque de confiance que barbra essayait de cacher… Les évènements entre Joe, trixia l’avait ébranlée, peinée et la barbie avait aujourd’hui, le cœur à l’image de sa tête, blessée. Elle savait que cette réflexion était destinée à leur bande respective. Elle n’avait pas envie de faire éloge de cette soirée de toute manière. Mais une petite voix, au fond de sa tête, résonnait et lui murmurait qu’il disait ça car il avait honte, honte d’être avec une garce, une pauvre blonde qui n’a que ses seins, son cul et sa belle gueule pour elle. Il avait aimé trixia, et au fond d’elle, elle ne pouvait pas le blâmer. Si elle la détestait autant cette trixia c’était parce qu’elle savait qu’en plus d’être foutrement bien foutu, elle avait autre chose pour elle. Samih aurait honte d’être avec elle, une simple barbie… Elle essaya de taire cette petite voix et tenta de se persuader que ce n’était que l’histoire d’une rivalité de bande. Elle présenta alors son petit doigt à l’égyptien. Ce qui se passe dans cette ruelle, reste dans cette ruelle… pinky swear ? un petit rire s'échappa de son geste. c’était enfantin, mais barbra avait envie que samih voit ce côté-là d’elle, celui à l’enfance sacrifiée. Il était peut-être le leader des kids, mais à ce moment-là, elle ne le détestait pas, à ce moment-là, elle avait l’impression qu’il comprenait que la vie ne les avaient pas épargnés, ni l’un, ni l’autre. Une promesse entre deux ennemis, que cette soirée ne sera jamais utilisé dans cette bataille que barbra trouvait, parfois, futile. Oui elle promettait que ce qui se passe ici resterait secret, un secret partagé à deux, mais elle ne promettait pas qu’elle oublierait que pendant quelques minutes, samih a fait preuve d’une gentillesse qu’elle n’avait pas l’habitude de voir.

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Samih Scully

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MessageSujet: Re: GROUPE 5 (feu d'artifice dans historic district)   GROUPE 5 (feu d'artifice dans historic district) EmptyVen 19 Aoû - 23:04

Elle considéra longuement le cachet que Sam lui tendait. Faut dire que quand un type comme Samih Scully, avec sa tronche, ses yeux globuleux entre ceux d’une mouche et d’un poisson, ses petites lèvres serrées et ses bras ballants, son air de s’excuser d’exister, et ses cernes d’addict, vous propose un cachet, vous serez mal avisé d’accepter. J’veux dire, quel traumatisme chelou avait subit cette pauvre Barbra pour accepter un cachet qu’un mec pareil lui tendait ? Quelle partie de son éducation avait été oubliée ? Sans doute pas mal de parties, en fait. Il n’y avait bien qu’une chose que tous les protagonistes de cette guerre des clans avaient en commun : une brisure, une faille, une fêlure, une enfance gâchée, avortée, envolée. Sinon, pourquoi en seraient-ils là ? A se faire la guerre, à vivre en meute, à s’inventer une famille, des principes et un but dans la vie pour ne pas sombrer ? Du coup, Sam se sentait plus proche d’une Barbra que d’une inconnue. Il se sentait même plus en commun avec Jimmy qu’avec un autre caissier immigré dans une supérette tenue par un indien quinqua. Voilà peut-être pourquoi, après un court moment de réflexion, elle s’empara du cachet et l’avala sans poser de question. Après quoi, ils furent juste deux clochards, blottis l’un contre l’autre pour se tenir chaud et se protéger de l’orage. Samih mit même la veste sur eux deux. Gamines aux allumettes, espérant une fin plus heureuse que celle du conte. Faut croire que la seule manière de se rabibocher avec un ennemi est d’être enfermé avec lui dans une même galère. Ils semblaient qu’une connexion s’était formée. Comme s’ils captaient la wifi l’un de l’autre et que cela les soulageait d’un poids. Vous savez, ce poids de la solitude qu’ils se trainaient au pied depuis que le reste de leur bande respective s’était fait la malle sans eux. Néanmoins, ils savaient pertinemment que demain ils ne seraient pas plus amis qu’hier. Que si une trêve tacite avait été signée pour le moment, l’orage passerait, la foule se disperserait et qu’ils sortiraient de ce cul de sac. Sam prendrait à droite, elle prendrait à gauche. D’ailleurs, histoire d’anticiper ce moment, Sam proposa qu’on oublie cette accalmie dès le moment passé. Le silence brisé fit sursauter Barbra qui retira sa tête de l’épaule de l’égyptien. Il avala sa salive, se surprit à regretter le moment où ils étaient simplement blottis l’un contre l’autre. D’habitude, il n’était pas un type tactile, vraiment pas en fait. Il évitait le contact humain un maximum. Il était un associable, vous savez. Enfin, elle dit : J’suis si horrible que ça ? Elle avait une voix d’enfant. Sam la dévisagea, cherchant à déceler la blague dans ses paroles. Ca avait l’air d’être de l’ironie tant c’était faux. Barbra était l’une des filles les plus canons qu’il avait vu dans sa vie. Le genre de fille tellement belle que s’en est presque ridicule. Il n’avait jamais pensé que cela pourrait être un handicap pour elle, (pourtant Dieu sait que ça devait en être un), parce que lui n’était ni beau ni même plaisant, il avait ce physique « particulier » qui peut avoir son charme mais qui généralement fait juste peur (les yeux, vous savez). Barbra était cette fille inaccessible que tous les mecs rêvent d’avoir et qui, une fois qu’ils l’ont, craignent de perdre. Horrible ? Comment pouvait-elle l’être ? Elle n’était horrible ni de cœur ni de corps. Au contraire, en fait. Quoi ? Non. Non pas du tout t’es… voilà le puceau qui refait surface. Le type maladroit, mal dans sa peau et bizarre. Sam n’était juste pas habitué à avoir l’attention d’une belle créature. Trixia avait été comme une exception qui confirme la règle, pendant de longues années. Qu’elle l’aime lui, ça avait toujours été une sorte de mystère pour lui. Il avait toujours pensé qu’ils étaient mal accordés, un genre de belle et la bête des temps modernes. Et puis, elle l’avait trahit, trompé, quitté et humilié et c’était comme si tout reprenait sa bonne place, dans l’ordre cosmique. C’est plutôt moi qui… le suit. avoua-t-il honteux. Après tout, quelle image avait-elle de lui ? Trixia avait dû vivement le critiquer en arrivant chez les Bos, ne serait-ce que pour prouver sa bonne foi. Elle avait peut-être inventé quelques anecdotes gênantes ou encore une malformation méconnue : une troisième couille ou des problèmes d’érection, juste histoire de faire rire la galerie. (il aurait aimé démentir toute ces suppositions, mais il n’oserait jamais). Samih n’avait ni le bagout de JJ, ni l’humour de Max, il était une sorte d’Alien. Mieux valait faire ami-ami avec n’importe qui d’autre que ce weirdo assommé par la morphine. Non ?  Nouveau silence, plus gênant encore que le précédent. Parfois, Sam aurait aimé savoir parlé, avoir des choses à dire. Pourtant il y en avait des choses qui se passait dans sa tête de drogué. Il n’arrivait juste pas à les dires, les mots se heurtaient à ses lèvres et il demeurait désespérément muet devant le commun des mortels. Et puis de toute façon de quoi pouvait-on bien parler avec une fille qu’on doit détester, sans vraiment détester. Dont on reproche un tas de conneries, mais rien de sérieux. Les filles des Bos, c’était encore un autre délire que les garçons. Les filles pouvaient changer de camps, (ça c’était déjà vu), les filles, elles accompagnaient les gars. Les vraies problèmes Sam les avait avec les mecs. Avec Jimmy, parce que c’était le chef de bande, le cerveau du truc, parce que tout était partit de lui et JJ, parce que y avait cette jalousie aussi. Avec Seven, on ne rappellera pas encore pourquoi. Avec Joe, aussi, mais ça non plus Sam n’avait pas envie d’y penser. Pourtant contre Dam, contre Barbie, que pouvait-il vraiment lui reprocher ? Mais pouvait-il vraiment juste simplement discuter ? Parler de la pluie et du beau temps ? Sale temps. commenta-t-il alors. Ok, j’me tire. commenta son for intérieur, parce que franchement, quelle réflexion de merde. Sam planta son regard dans le sol en se mordant l’intérieur des joues. Putain, vite, fallait qu’il enchaîne, sur un truc n’importe quoi. J’suis désolé que tes copains t’ont abandonné. Enfin, je veux dire, non pas que ça soit étonnant de leur part. Enfin, j’veux dire… Tu veux dire quoi ? T’essaies de faire quoi là, mon grand ? T’essaies de lui prouver que ses amis sont des bâtards ? Vas-y, tente ta chance, tu seras pas le premier sur le coup tu me diras. Mais c’est vrai qu’un mec de ton calibre, elle va craquer c’est sûr. Sam aurait bien voulu s’auto-convaincre que c’était une remarque justifiée en fait, parce que Jimmy était un sale con égoïste, Seven un drogué, et Joe n’avait que deux neurones qui se battaient en duel (donc pas étonnant qu’ils l’aient planté quoi !) mais après, il se dit qu’essayer de débattre d’un truc avec soi-même était une attitude de fou. Il n’avait pas envie d’être fou, autant ne pas commencer à faire la même chose qu’eux. Bref du coup, il enchaîna : Mais, bref, désolé pour toi. J’veux dire, j’pensais qu’ils te traitaient comme une reine. Enfin, c’est l’impression que ça donnait… avant. Avant quoi ? avant que ça ne capote avec Jimmy ? Avant l’arrivée de Trixia ? Bref, on verra. Il voyait bien que Barbra n’était pas bien autant exploiter ses failles pour grater des infos, non ?[/i]
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MessageSujet: Re: GROUPE 5 (feu d'artifice dans historic district)   GROUPE 5 (feu d'artifice dans historic district) EmptyMar 30 Aoû - 16:25

Barbra n’aurait jamais parié sur Samih. Le leader du clan adverse, le chef de l’ennemi. De loin, elle l’avait toujours trouvé un peu louche, un peu effacé, l’asociale de service. Tu te demandes d’ailleurs comment il fait pour être le chef. Mais au-delà de ses yeux de biche, qui donne l’impression qu’il a été piqué par un essaim d’abeilles bébé, barbra se sentait connectée. Pas comme avec Jimmy, ou Joe ou Damian. C’était différent, comme quand tu rencontres quelqu’un qui a vécu les mêmes choses que toi, qui comprends la vie comme toi tu l’as comprends. Elle ne le trouvait pas creepy. Elle ne le trouvait pas bizarre. Samih était une énigme pour elle, et barbra adorait les chasses aux trésors. Pourtant entre la blonde parfaite, aux maquillages toujours tiptop, aux minijupes, aux longues jambes qui rendraient Adriana Karembeu jalouse et l’égyptien immigré que tout le monde soupçonne constamment de terroriste d’où à la couleur de sa peau, les ressemblances ne sont pas frappantes. C’est que ces liens, d’union, de ressemblance, se cachent au fond de leur cœur et ne laisse pas apercevoir si facilement. deux trésors perdus dans une ruelles. Leurs cœurs étaient taraudés par la solitude, une différente solitude mais pas moins pesante et blessante. Samih était un asociale, de celui qu’on ignore de peur, qu’on isole de frayeur. Barbra était isolé dans les regards. Observés à longueur de journée, jalousés et enviés, elle était sûrement la femme la plus entourée au monde, au carnet d’adresse le plus développé et pourtant, son cœur se serrait à chaque moment de solitude. Car même entourée, elle était seule. Mais avec lui, c’était différent. Peut-être ces yeux de mouches avaient réussi à transmettre un message : we are the same. Quoi qu’il en soit, barbra se sentait moins seul depuis qu’il l’avait porté hors de chahut. Quoi ? Non. Non pas du tout t’es…. Elle perçut l’hésitation, l’appréhension. Il bégayait. Barbra était souvent confronté à ces hommes, empli de courage qu’ils avaient cherché pendant des moins pour l’approcher, tellement peureux, manquant d’une confiance en eux tellement explicite. Ils n’étaient pas son type. Elles les manipulaient mais ne les rendaient pas heureux. Elles n’aimaient pas ces types-là, elle avait pitié d’eux, peut-être juste qu’ils lui rappelaient trop son manque d’estime d’elle-même, niché au fond de son énorme confiance en elle. Samih était différent, pour la première fois depuis longtemps, ces traits d’hésitation plaisaient à la barbie. Prête pendant une seconde à jeter ses kens pour le bon vieux puceau. Elle perçoit le charme de l’égyptien, celui dont il n’a surement même pas confiance. Elle saisit désormais pourquoi il est le leader, ce qu’il fait qu’il est si charismatique. Et c’était probablement le fait qu’il n’en ai pas conscience qui faisait qu’il avait ce plus. Barbra jalousait déjà trixia, mais pendant ces quelques secondes, elle la jalousait d’autant plus d’avoir pu voir la perle logé dans ce corps métis. C’est plutôt moi qui… le suit. Elle dessina un sourire sur son visage. Cette petite phrase lui en appris plus sur samih que tous ce qu’elle avait entendu sur lui auparavant. C’était peut-être ça qui faisait qu’elle se sentait proche du jeune homme. Ils se trouvaient tous les deux horribles à leur manière. Elle décide d’aller dans la franchise, au diable la petite voix qui taraude son esprit, de fuir, de le manipuler. Elle décide d’agir d’une manière qu’elle faisait rarement, simplement. « Je trouve pas. T’as des yeux globuleux et j’ai une bouche pulpeuse. Au final, on a tous les deux quelque chose d’anormal sur le visage » Un rire s’échappa discrètement de sa bouche. Si on lui demandait, c’était surement les anti-douleurs qui agissaient. Son cœur se serra à l’idée qu’il se sente si mal à l’aise avec lui-même. Barbra avait souvent ressenti ce sentiment, dans sa jeunesse blessé, sa jeunesse meurtrie. Elle avait fini par croire les choses horribles que sa mère lui balançait quand elle avait trop bu. Elle avait fini par croire, au-delà de la confiance en elle qu’elle affichait, que ces atouts ce n’était que ces beaux cheveux, ces jolies yeux, ces joues et sa bouche de poisson rouge. Sale temps. Un autre rire vint interrompre leur discussion cosmique. Fallait croire que ces anti-douleurs étaient vraiment efficaces. Ou bien, elle avait été inconsciente d’écouter son instinct qui lui disait de faire confiance en cette pilule. Cela lui apprendra, Seven lui avait pourtant dit de ne jamais prendre des merdes qui ne venaient pas de lui. Il décide alors de séduire le sol de son regard. Après que Joe est décidé de se taper trixia à la place de barbra, voilà maintenant que l’autre décide de flirter avec le sol. Quoi les gros bonnets n’étaient plus à la mode, c’est ça ? Elle n’était pas habituée à ce qu’on ne la regarde pas. Elle était un peu vexée sur le coup. Bordel, regarde la. Elle ouvra sa bouche, tentant de chercher quelque chose à dire qui paraissait pas trop débile. Elle reprenait du poil de la bête et sa réputation était en jeu quand même mais il enchaina directement. J’suis désolé que tes copains t’ont abandonné. Enfin, je veux dire, non pas que ça soit étonnant de leur part. Enfin, j’veux dire… elle osa un sourcil. Il veut dire c’est pas que je casse du sucre sur les dos de tes potes parce que je suis de la bande ennemi, mais je le fais quand même. Elle l’imaginait plus vindicatif, un peu comme un JJ asociale, un JJ en douce. Mais il s’avérât qu’il était le contraire du lourd dingue de service et en plus, lui, il avait des cheveux. D’ailleurs, il la narguait ses cheveux, elle avait une cruelle envie de passer ses doigts dedans mais elle se retint. Fallait pas non plus qu’elle se fasse passer pour une psychopathe fétichiste des cheveux. En vérité, elle n’avait rien contre Samih, rien contre ailish ou max. Mais elle avait tant partagé la peine de Jimmy à l’égard de JJ qu’il avait fini par imprimer sur elle. Elle aurait pu devenir ami avec ce mec, celui qui restait planté à côté d’elle, mais Jimmy l’avait sauvé avant et elle avait fait vœu d’allégeance à vie. Mais, bref, désolé pour toi. J’veux dire, j’pensais qu’ils te traitaient comme une reine. Enfin, c’est l’impression que ça donnait… avant. Son amusement face à la tentative de ralliement fut vite fini. La mélancolie s’installa, cette bitch. Avant ? avant quoi hein ? Avant que l’autre pute de trixia se ramène. La mélancolie commença à cohabiter avec la colère à la pensée de la blonde. Il avait touché un point sensible, est-ce son but ? Te blesser, t’approvoiser, te faire baisser ta garde pour mieux te blesser après ? Oui, elle n’avait plus la même place qu’auparavant. Elle détourna le visage, pour les larmes qui pointaient le bout de son nez et qu’elle essuya d’un revers de monde, comme si il pouvait la prendre en flagrant délit, vu que de toute manière il draguait toujours le sol. « avant qu’elle se pointe » tu savais qu’il comprendrait, tu savais que tu risquais de le mettre en colère, qu’il se barre et qu’il te laisse toute seule. Tant pis, tu préférais être toute seule qu’avec un mec qui défendait l’honneur de cette meuf. De toute manière, elle l’avait trahi, abandonné, piétiné. Elle la jalousait mais en réalité, elle la trouvait bien conne de l’avoir laisser tomber. « Je n’ai pas besoin qu’on me traite comme une reine, je me débrouille très bien toute seule. J’ai besoin de personne » Barbara avait à nouveau revêtit le visage de barbie, un retour trop brutal à la réalité de la guerre de gang. Mais en vérité, ce n’était qu’un mensonge éhonté. Elle avait besoin de la bande, elle avait besoin de la reconaissance, elle avait besoin de se sentir belle grâce aux autres. « Je ne lui fais pas confiance. Parce qu’elle était … enfin une kid… mais aussi pour ce… » elle essaya de s’exprimer mais buta « J’ai eu beaucoup de mecs dans ma vie, mais je me cache pas et je leur fait jamais croire à plus. Quand des sentiments sont en jeu, je… bref. Je ne l’aime pas » Elle essaya de lui faire comprendre qu’elle n’appriéciait pas la manière dont elle l’avait traité lui, que derrière cette manipulatrice, se cachait une morale. Elle essaya de cacher également le petite diable sur son épaule qui lui disait de se rapprocher de lui, car Samih était le point faible de trixia. Et que trixia, tu voulais la démolir.








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MessageSujet: Re: GROUPE 5 (feu d'artifice dans historic district)   GROUPE 5 (feu d'artifice dans historic district) EmptyMar 6 Sep - 14:13

Je trouve pas. T’as des yeux globuleux et j’ai une bouche pulpeuse. Au final, on a tous les deux quelque chose d’anormal sur le visage Elle se voulait rassurante. Elle voulait lui enlever de la tête qu'il est un monstre, qu'il n'appartenait pas à la même espèce que les autres. Mais dit comme ça, c'était vraiment ridicule. D'ailleurs, elle se mit à rire instantanément et Sam la suivit avec quelques secondes de décalage. Le regard planté dans le goudron, mais un léger sourire aux lèvres, il pouffait de rire doucement. Ouais, au final, ils n'étaient peut-être pas si différents. Dommage que sa "chose anormale sur le visage" lui donne un air de sociopathe, tandis que celle de Barbra lui donnait juste l'air sexy. Cependant, Sam serait étonné lui-même de constater combien ces simples paroles lui réchauffèrent le coeur. Lui qui ne s'était jamais sentie assez bien pour rien ni personne. Fucking assisté, rejeté, et weirdo qu'il était. Entendre de la bouche de la référence absolue en beauté qu'elle ne vous trouve pas horrible avait un côté très réconfortant. Mission accomplie Barbie. Elle avait réussi à fissurer la glace qui entourait son être. Le temps d'un éclair, ils étaient complices. Ils riaient. Et puis, le silence revint comme la pluie qui fouettait leurs visages. Un silence que Sam voulu casser sans savoir comme faire. Parce qu'il ne savait jamais comment faire. Parce qu'il ne savait jamais quoi dire ni quoi faire. Condamné à ne pas se sentir à sa place. Il parla donc de la météo. Parce que c'est ce que les gens font quand ils ne savent pas quoi dire. Et ça fit rire Barbra. Du coup, il se remit à rire de son côté. Il ne riait pas souvent, alors deux fois de suite, c'était quasiment un exploit. Et avec le recul, parler du temps était peut-être la meilleure solution. Ils auraient pu enchaîner là-dessus, parler du fait qu'il y avait pas mal d'alerte orage en ce moment, parler du réchauffement climatique et des saisons qui se détraquaient. Tout un champ de possibilités de conversations s'ouvrait devant Sam, mais il n'y pensa que trop tard. Car il avait déjà embrayé sur autre chose. Il avait déjà parlé des Kids et des Yobbos, de l'abandon malencontreux qu'elle avait vécu. Finit de rire. Ca ne plaisait plus à Barbra. Sam et sa morale à la con étaient arrivés avec leurs gros sabots. Comment pouvait-il croire qu'il savait faire dire aux autres ce qu'il voulait entendre, lui qui était une nullité permanente en matière de communication. Au final, une frontière s'érigea entre eux dès que le sujet de conversation fut lancé. Sam regretta immédiatement ses propos devant l'air fermé de Barbra, et la larme qu'il jurerait l'avoir vu essuyer du bout de sa manche. avant qu’elle se pointe. précisa-t-elle. Elle, Trixia. Sam avala sa salive. Il avait jeté un coup d'oeil furtif à la blonde, mais son regard fut instantanément attiré par le sol à nouveau. Ouais. Avant qu'elle ne se pointe. Avant qu'elle ne lui brise le coeur au passage. Avant qu'elle envoie valser quatre années de la vie de Samih. Trixia avait piétiné le coeur et la dignité de Sam. Mais ce n'était pas les seuls dégâts qu'elle avait fait apparemment. Barbra était fragile sur ce sujet. Comme en compétition contre la blonde. Sans doute que l'ambiance n'était pas au beau fixe chez les Yobbos. Ouais. confirma Sam mal à l'aise. Il détestait avoir fait de la peine à Barbra. Il se jura de ne plus jamais tenter on-ne-sait-quel stratagème. De toute façon, il n'en ressortait pas vainqueur. Lui aussi se sentait sous une sous-merde, comme souvent que Trixia arrivait dans une conversation. Je n’ai pas besoin qu’on me traite comme une reine, je me débrouille très bien toute seule. J’ai besoin de personne. Ajouta la belle, parce qu'elle semblait vouloir prouver quelque chose ou on ne sait quoi. Sam s'adossa complètement contre le mur et regarda en l'air. Si elle le disait. C'était sans doute vrai. Peut-être qu'elle même ne savait pas à quel point c'était vrai. Elle n'avait besoin ni des Bos ni de personne. Surtout pas des Bos en fait. Sam aurait aimé pouvoir dire la même chose. Mais il ne savait que trop bien dans quel état il finirait sans ses Kids. Seul, malheureux et schizophrène. Je ne lui fais pas confiance. Parce qu’elle était … enfin une kid… mais aussi pour ce… Elle avait bien raison de ne pas lui faire confiance. Sam aimerait ne plus faire confiance à Trixia. Il aimerait chasser l'influence qu'elle aurait toujours sur lui. Cette saleté d'influence qui le pousserait à tuer père et mère (s'ils n'étaient pas déjà morts) simplement parce qu'elle lui dirait de le faire. Il aimerait aussi écraser dans la paume de sa main les sentiments qu'il avait encore pour elle, cet amour qui refusait de partir. Le temps soigne les blessures, qu'on dit, mais le temps avait déjà passé. Huit mois qu'elle s'était tirée et ça lui donnait encore envie de chialer et de crier quand il entendait son nom. Et toute cette situation lui donnait également envie de se venger. D'elle. D'eux. Barbra reprit sa tirade : J’ai eu beaucoup de mecs dans ma vie, mais je me cache pas et je leur fait jamais croire à plus. Quand des sentiments sont en jeu, je… bref. Je ne l’aime pas. Des sentiments, ouais. Mes sentiments. qu'il précisa. Comme pour signifier que Trixia n'en avait pas elle. Comme pour rappeler qu'il avait tellement souffert, appuyer ce point, faire comprendre que cette fille était pire que le cancer. Mais il prêchait une convertie. Barbra semblait la haïr et peut-être même qu'elle disait la vérité quand elle assurait qu'elle n'acceptait pas que Trix ait fait du mal à Sam. l'égyptien avait envie de la croire en tout cas. Voilà pourquoi, après un court silence à fixer le ciel orageux, il posa enfin son regard sur elle, sans détour. Merci. Dit-il simplement. Merci de le considérer et de ne pas le traiter comme un vulgaire mouchoir jetable. Comme Trixia l'avait fait. Merci de comprendre. Merci d'être là aussi. Y avait des tas de raisons pour lesquelles il voulait la remercier. Mais il n'en exprima aucune. Car son regard se perdait dans celui de Barbra. Et il remarqua par la même occasion qu'une larme n'avait pas été essuyée sur sa joue. Sans trop savoir pourquoi, ni comment il avait réunit le courage nécessaire pour le faire, il s'approcha d'elle, monta ses mains et entourage le joli visage de Barbra de ses grandes mains d'homme. De ses pouces il essuya les gouttes salées de sa joue, comme pour balayer ses paroles maladroites. Et afin que tout cela soit derrière eux, il ajouta clair et nette, avec une assurance qui ne lui ressemblait pas : Excuse-moi. ça ne ressemblait pas à une question, et pourtant il avait dit cela d'une voix douce. Et il resta ainsi à caresser la joue de Barbra du bout de son pouce, sans savoir quoi faire. Moi je sais ce que tu as envie de faire. Assura sa voix intérieure. Celle qui en effet savait tout, jusqu'à la plus honteuse pensée qui lui traverserait l'esprit. Et des pensées honteuses il en avait à ce moment précis. Je... ne voulais pas te... faire de la peine. Qu'il ajouta pour combler un vide qui accélérait sa respiration et lui faisait perdre son calme. Et pourtant, il était encore là, face à elle, tout près, les mains sur ses joues. Mais arrête de parler putain ! Oui, fallait qu'il arrête. Il capta le regard de Barbra un moment avant de baisser les yeux jusqu'à ses lèvres. Et caché par le rideau de pluie qui s'abattait sur eux, il l'embrassa. Merde. Merde. MERDE. Sam ouvrit les yeux. Recula son visage, sépara leurs lèvres. Il regarda un moment Barbra avec son regard de fou. Et puis lâcha son visage dans la hâte avec la grave impression d'avoir fauté. C'était sans doute vrai. Barbra allait lui casser la gueule. Mieux valait s'y préparer. Alors il se recroquevilla sur lui-même, entoura ses jambes de ses bras, reprit sa magnifique contemplation du goudron humide.
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MessageSujet: Re: GROUPE 5 (feu d'artifice dans historic district)   GROUPE 5 (feu d'artifice dans historic district) EmptyMer 14 Sep - 14:45

Le courant passait, étrangement, en défiant toute logique. Quelques minutes, au calme, dans une ruelle, à l’abri dans le brouhaha dehors. Barbra ne pensait plus à Joe, ni à Damian, ni à Jimmy ou à Seven. Plus de bande, plus de potes, elle était toute seule et elle était avec lui. Le chef des ennemis. Et pourtant le courant passait. Elle ne le connaissait, que des faux-semblants, des kms de loin. Elle commençait à voir les fissures derrière sa carapace. Elle se demandait si il voyait les siennes. Mais cette plénitude cessa lorsqu’il cassa le moment, l’oubli. Plus possible pour elle d’être une autre personne, cette petite phrase la fit retourner dans son rôle de Barbie, de yobbos. Forcée par la réalité, de repenser à Trixia, ta pire ennemi. Il ne souffla qu’un Ouais. Il ne pouvait dire que ça. Elle se rendit compte qu’elle ne faisait pas semblant, elle était à nue devant lui. Et en réagissant de la sorte, elle lui montrait ses faiblesses. Et pour une fois, cela ne la dérangea pas. Elle était confuse, elle ne comprennait pas ce sentiment nouveau en elle. Cette confiance en l’autre dont elle ne connaissait pourtant rien. Elle se défenda, comme si elle devait prouver quelque chose à Samih. Peut-être qu’elle avait envie de lui montrer qu’elle pensait par elle-même, qu’elle était un tout différencié des YOBBOS. Mes sentiments.
Il souffrait, elle en était consciente et c’était sa faute. Elle n’était pas du genre à avoir pitié, elle n’était pas de ce genre-là et pourtant, le voir mal la rendait mal. Peut-être que si il s’était rencontré un autre moment, à un autre endroit, ils auraient pu être amis. peut-être qu’ils auraient pu même très bien s’entendre. Mais il était un kid et elle était un yobbos, en dehors de cette putain de ruelle, ils ne pouvaient pas s’entendre. Elle avait soudainement envie que la folie ne cesse jamais, que les secours n’arrivent pas. Elle se surpris à avoir envie que cette ruelle soit toute sa vie à présent. Elle sentit soudainement le regard de l’égyptien sur elle. Elle avait cette aptitude à sentir le regard sur elle et elle sentait toujours tous les regards sur elle. Merci. Elle fut surprise, par ce simple mot, pure, sans artifice, sans stratagème. Ils avaient sûrement plus en commun qu’ils n’auraient pu l’imaginer. Elle dirigea à son tour son regard, dans les petits yeux globuleux de son coloc de ruelle. Elle lui offre un simple sourire. Une connexion, peut-être éphémère, peut-être illusoire mais elle l’aimait cette connexion à ce moment-là. Elle ne réfléchissait plus à long terme, plus qu’à court terme. Elle ne vit pas venir le geste suivant. Elle n’y était pas préparée. Elle ne remarqua pas qu’elle avait retenu son souffle tout le long. Il s’approcha et encadra son visage de ses mains, elle senti la sensation de son pouce sur ses joues. Elle n’était pas habituée à la tendresse, pas habitué à ses gestes. Elle n’avait connu que la passion et la fougue, cela avait donné le succès qu’on lui connaissait. Elle ne réagit pas, ne parla pas. Son corps entier était statique, stagnant. Elle était privée de son cerveau, endormi par la soudaine tendresse dont elle venait d’être témoin. Est-ce que c’était ça d’être avec un homme bon, doux et bien ? Est-ce que c’était ça ? Et si c’était ça, par quel trouble mentale, trixia était atteinte pour mettre fin à cela ? Excuse-moi.
Excuse-moi ? Mais de quoi ? Il ne comprenait pas que des comportements ainsi, elle y était confronté tous les jours. Ces mots, elle ne les entendait que rarement. Elle aimerait pouvoir lui dire qu’il ne devait pas, qu’elle ne lui en voulait pas, qu’elle lui pardonnait pas parce qu’il n’avait rien à pardonner. Elle n’osait pas dire un mot de peur de perturber le moment, la sensation. Elle n’était pas habitué à cette gentillesse. Je... ne voulais pas te... faire de la peine. C’était bien une des rares fois où un homme se souciait de lui avoir fait de la peine. C’est pas grave. Tout ce qu’elle pouvait dire, ce qu’elle pouvait prononcer. Ils étaient alors très prêt l’un de l’autre, leurs souffles se mélangeaient déjà. Elle ne pensait de nouveau plus à Jimmy, à sa réaction si il les voyait comme ça… Elle ne put détourner le regard, ses yeux étaient peut-être anormaux pour lui, mais pour elle, ils étaient telles les yeux de Kaa. Hypthotisant. Et elle perçut que ses regards s’attardaient maintenant sur son anomalie à elle. Ses lèvres. Elle savait ce qu’elle voulait dire. Vas-y. Elle se surprit à avoir envie qu’il cède. Elle se surprit à aimer le contact de ses lèvres sur les siennes. C’était comme être embrasser pour la première fois, elle était vierge des baisées doux et tendres. Et elle aimait ça. Elle aimait trop ça. Elle avait l’impression qu’il effleurait ses lèvres de peur de les casser, ses mains entouraient ses joues sans l’enfermer. Il ne la forçait pas à rester comme les autres le faisaient. Elle avait l’impression d’être quelqu’un d’autre à ce moment-là. Il recula, elle se surpris à regretter cette espace. Son cerveau était en vrac. Elle était en vrac. Comment pouvait-il embrasser une fille autant en vrac. Il continua à la regarder, et elle continua à soutenir son regard, privée de parole. Ne t’arrête pas, ne t’éloigne pas. Mais il ne sembla pas entendre la petite voix qui criait pourtant dans sa tête. Il s’éloigna, pris par peur, par honte, elle ne compris pas. Il se remis en position fétus comme un petit enfant de quatre ans qui venait de faire une bêtise et qui savait qu’il allait se faire engueuler. Le voilà à de nouveau flirter avec le goudron qui demandait rien à personne alors que mes lèvres elles quémandaient.
La Barbra que tout le monde connaissait, lui aurait rentré dedans. Elle aurait dû, si elle avait été une véritable BO’s elle lui aurait rentré dedans. Elle était perturbée. Elle était tellement habitué au mauvais garçon qu’elle était sans voix face à cet égyptien qui l’avait surpris depuis qu’il l’avait trouvé dans cette ruelle. Peut-être qu’elle avait besoin de se trouver un mec normal, sans un égo surdimensionné, un mec attentionné. Elle avait envie d’aller vers lui, et de le serrer dans ses bras. De lui dire désolé elle aussi pour ne pas savoir l’aider mais elle n’était pas comme ça. Ce n’était pas une fille attentionnée. Elle était dysfonctionnelle alors elle se mit à son tour en boule, et tenta de se rapprocher à son tour de Samih pour que leur côté se touche. Elle était effrayé qu’il se barre, qu’il ne veuille pas supporter le contact avec elle. L’avait-elle dégouté ? Elle se mit donc à l’imiter et à regarder le sol. Je comprends pas. Je vois pas ce que ce goudron a pour que tu le regardes autant. Dit-elle sur le ton de l’humour. Elle ne voulait pas lui dire qu’elle avait aimé ça… mais en vérité, elle avait aimé ça. Je vais commencer à être jalouse. Elle sourit, caché dans ses petites jambes. Elle n’était pas du genre à être sèrieuse. Ce n’était pas son état naturel. Je suis désolé. Elle avait l’impression de devoir lui dire. Elle avait envie de lui dire qu’elle était désolé d’avoir aimée ça, qu’elle était désolé qu’ils se soient rencontrés comme ça, qu’elle était désolé de ne pas être digne de lui de toute manière. Barbra s’était toujours dit qu’elle draguerait le leader des kids pour énervé Trixia, mais aujourd’hui, elle avait envie de garder ce moment-là que pour elle. Elle avait envie de lui ouvrir le cœur, au risque qui l’utilise contre elle, mais elle avait l’impression qu’il lui avait donné un cadeau avec ce baisée, qu’elle devait lui en offrir un à son tour. Je sais qu’en dehors de cette ruelle, le monde fera qu’on… je sais pas… fin… ça m’aurait plu de te connaitre dans une autre vie. Elle tenta de sortir sa tête de ses jambes. Affrontée à nouveau le monde, affrontée à nouveau le Samih qu’elle venait de découvrir.

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