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Sujet: enchanted (billy) Jeu 20 Sep - 12:14
“eternally yours” &Au milieu de la soirée, dans un bar de Savannah, s'écoutent parler deux jeunes hommes. Nolan est là, il n'a pas avalé une goutte d'alcool, il se contente de boire les paroles de son cher et tendre acolyte, de ce Sheridan qui n'en loupe pas une, qui une fois quelques grammes de liqueur dans le sang, ne se sent plus parler et débite, débite, radote, vend des machines à laver au plus offre, les met même aux enchères sur la place publique. Un Sheridan qui se prend pour le shérif de la bienséance, qui sourit tout le temps, qui a le rouge aux joues, devant un Nerini qui reste à l'écoute, qui sirote à peine son sirop à la menthe. Ce n'est pas quelque chose qui passe inaperçu, un sirop à la menthe. Ca a la couleur de l'absinthe, l'amertume du passage de l'enfance à l'adolescence, et le manque d'alcool des femmes enceintes. Alors Nolan n'est ni un enfant qui se veut grand, ni un adolescent qui n'assume pas, encore moins en cloque, pourquoi Nolan prend-il un verre de menthe à l'eau ? Billy a eu la décence de ne pas poser la question, deux heures plus tôt, quand ils se sont retrouvés dans le bar et qu'il était encore tout à fait sobre et lucide. Ou alors n'a-t-il rien vu ? Impossible. Nolan avait préparé une excuse, qu'il a tout à fait oublier, et qu'il serait bien incapable de redonner, maintenant, si Billy lui posait la question fatidique : Pourquoi tu prends pas d'alcool ? Parce que c'est pas anodin, parce que les grands garçons de 26 ans, les avocats qui seront un jour à la tête du pays, ils boivent de la bière au bar, du vin à table, et de la vodka si ils sont en voyage d'affaire en Russie. Mais pas Nolan. Nolan il écoute, il sourit à chaque mot de Billy, il est enchanté. Sous le charme. Il lui a jeté un sort, ce con, et il peut plus s'en défaire, et si le seul moyen pour être libéré est d'embrasser le prince charmant, il jure qu'il ne répond plus de rien, qu'il se pliera à la demande des contes de fées sans tergiverser. Puis tombe une question, à son attention. C'est quoi la plus grosse connerie qu't'aies faite ? " J'suis sûr que j't'ai déjà raconté." c'est très certainement vrai, mais c'était peut-être il y a longtemps. En thérapie, ou bien cet été étrange. Il raconte donc l'histoire, de nouveau. " J'voulais faire chier mon père, quand j'étais petit. J'ai pris son épée de gradé, j'ai fait un trou et je l'ai enterré dans le jardin. Il a eu tellement de mal à remettre la main dessus que quand il l'a retrouvée, 2 ans plus tard, elle était toute rouillée. Et il m'a tellement détesté." Et je l'ai tellement détesté.
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Dernière édition par Nolan Nerini le Sam 22 Sep - 18:11, édité 1 fois
Billy Sheridan
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il porte son sourire comme un étendard, une déclaration de paix face au monde entier. il porte son sourire comme un tatouage fait là où y'avait plus de bouche. il le porte à foison, il le porte à en gerber, il le porte à outrance - de quoi déchirer quelques muscles ici ou là. il le fait parce qu'il a oublié la douleur que ça faisait, de faire bosser la mâchoire, de le faire pendant une heure, puis deux - il sait plus quelle heure il est. il a déjà quelques verres dans le nez, sans trop pousser - même pas des ailes dans son dos aux os trop marqués. il écoute sans trop se forcer, il prend chaque souvenir qui vient cogner, il se laisse porter par les mésaventures de nolan - des grandes, des petites, des qui datent, des plus récentes. sa vie elle a tout de ce qu'il a jamais eu - des murs blancs et dorés, des parents jetés, des études en plusieurs années, des bonnes notes à plus savoir quoi en faire, une réussite des enfers, des soirées à se murger jusqu'à se taper des trous noirs et découvrir le résultat le lendemain matin. inspiration profonde, la fin du verre qui approche, il a essayé de se faire un peu classieux billy, sans sortir le costard pour autant, il a enfilé la chemise noire aux manches remontées quand il a su le nom de là où ils allaient se poser. ça fait coin d'adultes qui parlent de sujets d'adultes avec d'autres adultes - il se sent plus petit que d'autres, billy, mais ils sont dans la moyenne. ils sont grands. ils savent se gérer - ou au moins faire semblant. puis vient sur le tapis la pire connerie, la pire erreur d'une vie - lui il sait qu'il en a fait des tas, tellement qu'il peut plus compter, la première aura été de se pointer entre les cuisses de sa mère, d'avoir grandit dans un bled oublié, détesté. il fait pianoter son doigt sur le verre, sourcils qui se froncent - il essaie vainement de remettre en place cette histoire, quelque part. il a oublié. - déjà un nerveux tout p'tit... c'est qu'à moitié surprenant. il se marre, l'imagine bien, haut comme trois pommes, à faire son trou dans le jardin bien taillé - avec quelques rosiers ici ou là. il l'imagine bien mettre l'épée du capitaine tout au fond, assez pour que même un chien énervé puisse la retrouver en trésor abandonné. il hoche la tête, jauge la table sans trop savoir pourquoi avant de rebondir sur la face de nolan. - faut jamais énerver les militaires, paraît qu'ils ont le revers facile. ça d'vait être de bonne guerre j'imagine, vu l'portrait que t'as toujours fait d'lui. il laisse son regard vagabonder, s'arrêter sur le liquide vert qui trône fièrement dans la main de l'autre. il veut bien se dire que c'est de l'absinthe, que c'est des plantes qui délient les langues - il sait que c'est faux, il est même plus sûr de bien avoir entendu.
- tu t'es bouffé un coup d'pied au cul exemplaire j'imagine ?
Nolan Nerini
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Sujet: Re: enchanted (billy) Sam 22 Sep - 18:23
“eternally yours” &Il avait huit ans. Y'avait cette épée qui trônait magistralement au milieu de son bureau, bureau interdit, bureau bibliothèque, que des livres en italien. Elle vous regardait de haut, cette épée, une épée de damoclès à n'en pas douter, massive, inquiétante, terrifiante. Il l'a regardée, et finalement, il s'est décidé, à huit ans, à l'enterrer, pour ne plus avoir à la supporter, pour ne pas écouter son père rechigner dessus, le regarder la nettoyer devant la télé. Vie d'ancien gradé certainement déchu. C'était insupportable, il s'en est sorti comme il a pu, c'était un véritable délice de voir son père ruminer, pendant deux ans, sur la perte de cette épée. Et lorsqu'il a eu 10 ans, lorsque tout le monde avait oublié cet objet y compris le coupable, elle a été retrouvée. Et il a été puni, dans toutes les langues du monde. L'italien c'est la langue de l'amour. Pour lui, c'est la langue de l'enfer. C'est la tristesse, la colère, les punitions. Il parle couramment l'italien, sans aucune fierté, il n'y a rien de beau à parler une langue que vous avez apprise en vous faisant hurler dessus. Son père ne lui manque pas, pas du tout. Il sirote lentement sa menthe, il regarde Billy dans les yeux, Billy qui persiste dans son sourire, dans ses manières, dans ses manies sans doute. "De bonne guerre hm." Il hoche la tête, il regarde ses mains, qui sont croisées sur la table, les doigts qui se frôlent entre eux. Ca lui donne envie, ça lui donne monstrueusement envie. Juste les toucher. Comme l'autre soir, entre eux. Juste, revenir là. Y'a rien de mal... Pas de mal... Aucun mal. " Oui, privé de télé pendant deux mois. Privé de vélo aussi, j'me suis ennuyé à en crever c'était horrible." Il regarde sa bière, qui lui fait autant envie que ses mains. Il sourit en coin, un sourire triste et résigné : " Je crois pas qu'il m'a vraiment aimé... Ou qu'il m'aimait. Je sais pas." Il fronce les sourcils, et il ajoute : " C'est possible de pas du tout aimer son gosse à ton avis ?"
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Billy Sheridan
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pas de télé, pas de sortie, pas d'amour de père, encore que ç'aurait pu être pire. encore qu'il aurait pu lui coller si fort sa main dans la gueule qu'il en aurait perdu quelques dents. encore qu'il aurait pu tellement lui hurler dessus que le gamin aurait rien pu faire que pisser dans sa culotte. encore qu'il a à moitié de la chance, que si l'amour était pas là, il a au moins été respecté de pas totalement le foutre en l'air - il se dit que quelque part, nerini père aura pas été totalement à enterrer vivant. il sait pas s'il doit rire ou juste se taire, billy. faut dire qu'il a pas été à sa place, que chez les sheridan les tartes ça partait plus vite qu'un coup de feu et qu'il fallait savoir se tenir droit - oh il étaient pas battus, seulement élevés à la dure, et quand fallait mettre un revers, c'était sans dentelles. il racle un peu le fond de sa gorge, reprend une gorgée de bière alors que ses sourcils se froncent encore - l'est un poil trop expressif billy, plus qu'il l'a jamais été, et c'est même pas une surprise, c'un fait avéré qui parfois fait rire. - j'pense ouais. j'pense qu'il t'a aimé aussi. pas comme il fallait, clairement pas d'la bonne manière mais les bons parents ça s'trouve pas toujours à la pelle. ou p'tête que si, mais que t'as pas eu d'bol. inspiration profonde, le sérieux ça fait redescendre son sourire, ça fait effet de gravité, non pas que ça lui fasse tirer la gueule - juste que ça joue sur ses humeurs, que ça le rend propice aux conversations franches et sans détours. il aurait très bien pu t'foutre à la porte, te j'ter dans les bras d'une tante, il aurait pu t'laisser te démerder seul quand t'avais quinze ans tellement tu jouais au con. il se la joue avocat du diable billy. il fait pas exprès. y'a juste son fil de pensée qui se bouscule tellement qu'il a plus le temps d'aller dans un sens ou dans l'autre, il reste dans le sien - puis il a jamais joué des cracks avec nolan, il veut pas tomber aussi bas, se mettre à chouiner pour plaire.
- t'es comme moi à c'niveau. t'as pas été assez à la hauteur de leurs attentes. puis c'est vrai que le septième il est vachement blanc, puis c'est vrai que le septième aussi il bouffe pas assez, puis c'est vrai que le septième aussi il gueule pas assez. puis c'est vrai que c'est à se demander s'il est pas le fond d'une capote tombée entre les cuisses de sa mère. - c'est con. mais ça arrive. dans le fond ça lui va très bien aussi, de savoir que nolan a pas été assez dans les rangs pour ressembler à d'autres soldats. ça lui va très bien de capter, qu'il est devenu un fantôme, capable d'en reconnaître un autre.
Nolan Nerini
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Sujet: Re: enchanted (billy) Dim 23 Sep - 13:42
“eternally yours” &L'italien, la langue des morts, une langue morte. Il parle encore, de temps en temps. Il va en Italie, parfois, l'été, ou à Noël, mais son père est une persona non gratta là-bas, il n'y retourne que quelques fois, sous couverture, pour retrouver un peu sa famille. Pourquoi est-il sur liste noire ? Un haut gradé de l'armée italienne ? Pourquoi N'a-t-il pas le droit de revenir comme ça, facilement ? Pourquoi est-il comme ça ? Pourquoi est-il si violent, si méchant, en permanence ? Il est des choses que Nolan ignore totalement sur son père, qu'il ne veut même pas découvrir. Il ne veut pas en avoir la moindre idée, son père restera une sorte d'entité mystérieuse, qui lui a seulement donné vie, rien de plus, qui n'a jamais assumé le moindre rôle bénéfique dans son éducation, qui l'a ruiné en le mettant en thérapie de conversion. Il n'y a que les parents profondément méchants qui font ça ... Non ? On ne peut pas être aimant et vouloir que son enfant finisse dans ce deuxième cercle de l'enfer. Le cercle de la luxure, comme si rouler des pelles à des mecs valait un aller simple en enfer. Oui, faut croire que oui. Et puis Billy explique, part dans de grands discours et il relativise. Oh bah oui il aurait pu retourner en italie, et il aurait pu crever dans la famille de sa mère. Il peut pas s'empêcher de glisser : " Oh bah, il m'a bien foutu en thérapie hm." Et il enfonce le clou, t'as pas été à la hauteur. Ca fait quand même très mal au coeur. Ca fait quand même vraiment mal au coeur. De se dire qu'il a déçu absolument tout le monde autour de lui. Il regarde son verre, il ose plus regarder Billy, qui sourit vraiment. Ca arrive ouai, ça arrive. Il a la tête qui tourne, il regarde en face de lui. Et puis il lance, mal à l'aise, désabusé : " On est vraiment des mal-aimé, ça fait peur. Toi c'est normal, t'as 9 autres gosses avec qui t'es en compétition. Moi j'suis seul, donc bon. Normalement j'aurais du avoir ma dose d'amour." Il marque un temps... Il boit un coup. La, il aurait besoin d'alcool. " Normalement."
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Billy Sheridan
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- seul dans la famille ou pas, ça aurait pas empêché qu'ils soient cons. l'est irrespectueux billy, presque mauvais, quand il déploie le tableau c'est toujours poisseux, c'est toujours dégueu, c'est pas forcément reluisant, c'est qu'ils passent pour des ordures les sheridan. faut dire que y'a un peu de rancoeur aussi, et que les faits il les raconte juste, laissant libre interprétation à qui écoute. alors il se fout bien de qui peut en garder une sale idée, qui peut se dire qu'ils auraient mieux faits de pas exister - il les remercie parfois, se ramène en arrière, se fout des souvenirs plein la tête, à se remémorer les nuits avec ed à piailler, les soirées avec john avant qu'il se taille, les jours parfois interminables avec sa mère qui le traînait partout, parce qu'il causait pas beaucoup. lèvre inférieure mordillée, il hausse mollement les épaules sur le constat déplorable. y se doute billy qu'il est pas fait pour être père, y se doute qu'il a pas l'instinct, lui il est né pour faire un passage bref, pour offrir ce qu'il a à offrir, laisser aucune descendance qui dira de lui le pire. - bah d'toute façon l'amour c'est sous beaucoup d'formes y m'semble. si t'as rien trouvé chez l'paternel, t'en trouvera d'autres. parce qu'il en a vu des tas lui, des beaux, des moches, des superbes et des qui tombent dans l'oubli. des qui se vivent en une seconde au travers d'un sourire, des qui s'éclatent entre les omoplates dans une frappe amicale, des qui se soufflent au bout du téléphone pour chialer un coup. il a arrêté de compter - parce qu'y'en a pas qu'un selon lui, ils se comptent même plus à force. il se redresse un peu, remet sa colonne à peu près droite - évite de s'écrouler complètement contre la table, faudrait pas qu'il fonde. - mais ta pire connerie hein... y retombe dessus, change de sujet sans trop le faire, se marre quand même parce que faudrait pas avoir l'alcool triste ou l'envie de se ramasser contre le trottoir en se plaignant que la vie a pas été gentille.
- et l'plus beau truc que t'as jamais fait ?
Nolan Nerini
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Sujet: Re: enchanted (billy) Lun 24 Sep - 22:20
“eternally yours” &Tous des cons, en voila une belle manière de finir une phrase, une info déterminante pour la suite. De toute façon, pour être élevé de cette manière, fini comme ça, il faut vraiment que tout ne tourne pas tout à fait rond dans sa tête, pour en finir ici, dans un bar avec un ami, un quasi inconnu, qu'il rêve d'embrasser, dont il est follement amoureux, qu'il est incapable d'oublier. Oublier. Oublier leurs aventures, ça ce serait bien un truc très con à faire. Ce serait triste, il s'en voudrait cruellement. Ne jamais oublier, toujours se souvenir, toujours espérer. Espérer qu'un jour, ce pauvre Nolan Nerini vaincra ses démons. On en est pas encore là. Ou bien si ? Il n'en sait rien, il le regarde parler. Et il a raison. L'amour vient sous différentes formes, l'amour même l'univers entier. Il s'en souvient toujours, à cause du 9/11. Les gens, condamnés, en sautant des tours, ont appelé leurs femmes, leurs enfants, pour leur dire qu'ils les aimaient, une dernière fois. La plus grande preuve d'amour. Il n'y a eu aucun appel de haine. S'il était condamné, en haut d'une tour sur le point de s'effondrer, il l'appellerait lui. Pour lui dire qu'il regrette, il regrette énormément de jamais lui avoir fait l'amour.
"Je vais mourir, là, j'vais sauter du 32ème étage, mais je t'aime, je t'aime énormément, je t'aime si fort que c'est pas grave de mourir parce que je t'aime et j'aurais jamais connu ce que c'est, une vie sans t'aimer, et j'aurais voulu te faire l'amour.
Il réfléchit à sa question. Il hausse les épaules, et franchement il voit pas. Alors il dit, doucement : "J'en sais rien." Rien de beau, ou rien d'incroyablement beau, rien qui mérite d'être raconté. De multiples actions du quotidien, une fiche prêtée à une copine, un sourire à un SDF, un calin à sa mère, mais rien de parfait, rien qui mérite d'être raconté dans les livres d'histoire, ou même dans les bars. Il lui sourit. "Et toi ?" Toi qui m'as sauvé, toi qui m'as protégé.
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Billy Sheridan
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c'est qu'une liste, il arrive facilement à s'en faire billy, de ce que nolan aurait pu faire de bien. il a pas buté son père - premier point - il sait faire semblant dans le pardon, il sauve les culs des pauvres jetés en taule et surtout, il semble pas si détaché du monde pour oublier de filer une pièce au clodo du coin. l'est pas méchant, l'est loin de l'être, il pourrait même s'il le voulait enfiler la tenue d'un saint s'il était pas ce qu'il - il aurait fait sale sur les vitraux, nolan, il aurait fait étrange parmi les pieux qui se foutent à genoux, qu'attendent la pluie divine d'un seigneur en trop plein de bonté. le sourire ploie, le sourire continue, le sourire diminue, le sourire varie et montre plusieurs teintes - il est quasi sur le cul billy, d'avoir aucune réponse à sa question. sourcils qui se froncent, il racle le fond de sa gorge, dégage les derniers doutes qui assaillent sa chair - faut croire que c'est encore trop sec, qu'il a pas assez bu ou que c'est tellement gorgé que ça fait cogner ses cordes vocales entre elles. - moi ? il fait ça comme pour gagner du temps, c'est pas logique, c'est même pas nécessaire. parce que bien sûr qu'il lui demande à lui, bien sûr qu'il en a rien à foutre de la bonne action qu'a pu faire la gonzesse de derrière qui se marre en tapant sa main contre le bois. inspiration profonde, épaules qui craquèlent légèrement - excitation laisse place à la fatigue. - à choisir j'dirais... un temps. il a même pas à faire le compte - parce qu'il fait pas que des trucs au top billy, c'est limite tellement peu fréquent que ça en devient rarissime. il mordille sa langue du bout des dents, il reprend. - j'sais pas. t'avoir fait t'nir un an là-bas p'tête bien. il chope le regard, c'est comme tirer dans un piaf en plein vol - mortel, insaisissable. il s'adoucit, il se laisse presque fondre contre la chaise, se met à tapoter vaguement du pied.
- y'a quelques restes. mais t'es pas sorti d'là-bas sur un brancard. c'est vrai qu'il aurait pu, nolan, abandonner la partie, se pendre avec le câble ou juste couper ce qu'il faut de peau pour que ça pisse à plus savoir quoi en faire. c'est vrai qu'il aurait pu, nolan, leur donner raison, leur offrir ce qu'ils veulent : une carcasse de plus sur l'autel des amours sales.
Nolan Nerini
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Sujet: Re: enchanted (billy) Mer 3 Oct - 23:57
“eternally yours” &Pour être tout à fait honnête, il pourrait le regarder parler, pendant des heures. Couper le son, se boucher les oreilles, et regarder ses lèvres bouger, regarder ses lèvres danser. Au clair de lune, au crépuscule divin. Divin... Il se souvient de lorsqu'il l'a rencontré. Il chantait, des trucs qu'ils détestent encore aujourd'hui. Des notes et des paroles qui leur écorche les lèvres. Ils en font des cauchemars. Alors Nolan, au fur et à mesure qu'il chantait, lorsque les jours passaient, il réussissait fermer le monde autour d'eux, pour ne plus écouter ce genre de paroles étranges, comme quoi le Seigneur les aimes, comme quoi le Seigneur les voudrait en enfer s'ils restaient comme ci, comme ça. Nolan a tout éteint autour d'eux, lorsqu'il chantait Billy, lorsqu'on lui laissait pas vraiment le choix, en réalité. Il est tombé amoureux de lui en le regardant chanter. Il retombe amoureux de lui en le regardant parler. Il rêve de ses lèvres, sur sa bouche, de laisser tomber ses concepts, ses conventions, ses généralités, de se laisser aller à la finalité des baisers. T'avoir fait tenir un an là-bas, c'est vrai, heureusement qu'il était là. Et lui, bêtement, il sourit. Ca lui fait du bien d'entendre ça, ça lui fait du bien de sentir qu'il est pas seul, surtout, qu'il fait partie des plus belles choses de sa vie. Mais lui, de son côté, il l'a fait passer 6 mois de plus. Un innocent, qui reste six mois en enfer. Il en est pas fier. Mais qu'est-ce qu'il peut dire. S'excuser, une dizaine d'années après ? Le prendre dans ses bras ? il sait pas. Ouai, y'a quelques restes. Il est dans ses pensées Nolan, il sait bien, il a pas fini sur un brancard, il aurait pu. En réalité quelque part si. Il sait pas si c'est le moment, s'il doit le faire ou non. Il en sait rien. Il lui jette un regard, et il désigne sa menthe à l'eau : " Si, j'ai fini sur un brancard." C'est pas un hasard, c'est pas un plaisir de boire du sirop, c'est pas une envie ni quelque chose d'anodin. Il le regarde, avec un petit sourire. Il fait peut-être une erreur... Il fait que des erreurs, une de plus, une de moins ... Il en sait rien. Il glisse doucement " J'ai fait plusieurs coma éthyliques pendant mes études."
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Billy Sheridan
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dans le centre y'avait un genre de couloir de la mort, où ils entraient mais sortaient jamais. du jour au lendemain y'avait de la place dans cette chambre, y'en avait un qui perdait un voisin, une autre qui perdait un pote. c'était jamais vraiment régulier. pour beaucoup c'était le vrai départ, c'était le moment de choper le sac, le mettre sur le dos, courir vers maman, mettre une frappe sur l'épaule à papa, jurer sur le seigneur que plus rien se produira, se mentir, s'assassiner, se choper une lame et se l'enfoncer dans le fond de la gorge. billy il a eu droit à tout ça, même la bonne grosse bouffe le soir-même, à s'en déchirer la panse, à fêter la fierté de la banalité, du soin bien réalisé - y'a deux choses qui se font pas chez les sheridan : être pédé - les gouines ça existe pas selon papa - et ramener une étrangère ou un étranger à la maison. c'est passible de prison. c'est passible de laid - pire qu'une tarte en pleine face qu'arrache quelques lambeaux de peau. alors il est content, content de se dire qu'il a pu être utile à quelqu'un - qu'il est pas totalement ici de passage, qu'il laissera quelques messages à même l'esprit, à même la peau dans le meilleur des cas. il sourit un peu, mais ça s'éteint rapidement - quand il balance nolan, qu'il a quand même été embarqué en ambulance, que y'a eu les gyrophares, la course sur l'autoroute pour se finir en drame contemporain. puis au final ça fait sens - putain de la menthe à l'eau, c'est si con, c'est si mauvais, c'est si évident. à force de trop taper dans le coma, y'a soit le non-retour, soit la reprise en mains, y'a le désir de couler ou d'essayer de respirer.
-... merde. si l'est pas futfut billy, l'est pas totalement désespéré non plus, l'a pas un q.i de moule qui se fait gober en plein automne. il hausse les sourcils, laisse planer un silence - ça la fout mal. ça la fout mal. ça la fout même très mal. il inspire profondément, fait pianoter ses doigts sur la table. on sort deux minutes ? 'envie d'cloper. faut se dégourdir les jambes, faut bouger, sinon ça va l'entasser, le rendre aussi flasque qu'un étang boueux. alors il se redresse, alors il enfile sa veste, vérifie que son paquet de clopes est bien dedans, il en sort une, se la met au bec. une fois dehors, il se l'allume, il croise un bras sur son torse - ça caille.
- ça a duré combien d'temps ? il savait pas, il savait rien. c'était pas marqué sur sa gueule faut dire, ça l'est toujours pas - il fait propret sur lui, nickel chrome qui brille presque tellement il a été poli. dans le fond, y doit juste agoniser - faut tenter le tout pour le tout, ou l'achever d'une balle en pleine tête.
Nolan Nerini
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Sujet: Re: enchanted (billy) Sam 6 Oct - 23:27
“eternally yours” &Merde, oui merde. C'est pas des choses qu'il porte vraiment sur le front, c'est pas des trucs dont il est fier et qu'il clame sur tous les toits. La dépendance, l'alcoolisme, l'envie perpétuelle de se bourrer la gueule, d'être jamais tout à fait rassasié. D'en vouloir un peu plus, juste un peu plus, ce serait tellement bien, il en crève d'envie, de boire un coup avec lui, d'être son pote d'alcool, d'aller boire des bières dans des bars. Mais des potes, il en a pas vraiment, pas ici, pas comme ça, et des bars, il en fréquente pas, parce que l'obsession serait trop grande, la tentation trop forte. Il fait un effort que pour le Sheridan. On ne fait des efforts que pour les Sheridan. Ils ont besoin d'amour autant qu'ils ont besoin de sourire, de rire aux blagues un peu nulles, de pas voir les signes, d'avoir les yeux dans les poches. Billy est pas très observateur, il l'a jamais été. Eh oui, Nolan n'aime pas le goût de la menthe, n'est pas enceinte, ce qui ne laisse qu'une option : Nolan en est à son 440ème jour de sobriété, et il compte pas reculer, pas maintenant, pas comme ça. Même si, certainement, y'a que Billy qui pourrait le faire revenir de 440 jours en arrière, au commencement. Alors ouai, silence. Il s'en veut un peu d'avoir dit ça, d'avoir balancé une bombe pareille, sans réfléchir, d'avoir parlé, d'avoir tout dit d'un coup... Il aurait du le ménager, faire passer la pilule autrement, ou simplement garder ce genre de secrets. Il ne sait pas avoir de secret pour Billy. Ou plutôt, il n'a pas envie d'en avoir. Il se lève, le suit dehors. Il le voit tirer sur sa clope. Il s'appuie contre le mur, à côté de lui, sans oser, lui même, se mettre à fumer. Il fume trop, il essaye de perdre une deuxième mauvaise habitude qui pourrait le tuer. Propre, niquel, brillant le Nolan. Et pourtant, qui a frôlé la mort plusieurs fois. Combien de temps ... Il fronce les sourcils, et il répond, doucement : " Au moment où j'ai commencé mes études, je buvais de temps en temps, en soirée. C'était un bon rythme. Après l'été qu'on a passé ensemble, c'est devenu beaucoup plus fréquent. Je buvais aussi quand j'étais seul, et en soirée je dépassais clairement mes limites." Ca semble loin. Il en parle détaché, comme d'une autre personne. C'était bien lui. " Je voulais finir arraché, je voulais finir complètement mort, limite je voulais me réveiller dans un hôpital." Et ça a dégénéré.
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Billy Sheridan
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▹ posts envoyés : 224 ▹ points : 61 ▹ pseudo : roi peste. ▹ crédits : balaclava. ▹ avatar : charlie heaton.▹ signe particulier : l'est pâle comme un mort et y se traîne des cernes de quinze km. s'ajoute à ça finalement pas grand-chose, seulement un trait noir tatoué sur majeur du côté de la main droite.
c'est lourd, c'est une roche qui s'écroule de son pic pour venir s'écraser sur la bagnole, c'est plus qu'une taule bonne à être encore écrasée pour être recyclée - ou laisse au fin fond de la casse, à abriter quelques rats. il tire, billy, il écoute aussi, billy, il sait pas où rebondir, où s'assoir, où se mettre d'ailleurs. alors il reste là, sans trop bouger, sans trop réagir, juste faire manoeuvre de sa main qui monte, qui descend, qui tapote sur la cigarette qui prend un temps déconcertant à cramer - il fuit pas des yeux pour autant, il fait face, se la joue soldat qu'affronte la mort sans trop chier dans son froc. il inspire profondément, hoche la tête, percute, imagine avec et sans trop de mal ce qu'il lui raconte - y'a le goût de l'alcool au fond de sa gorge qui remonte, c'est presque s'il se dégoûte pas de lui avoir foutu ses déboires sous le pif. il a été con. il s'en veut de pas avoir su, de pas avoir percuté - mauvais pour percevoir et lire chez autrui, à croire qu'il sait pas grand-chose de nolan, que ce qu'il veut bien voir. ça l'emmerde. après l'été, bien sûr que c'était logique, bien sûr qu'il a pas pu l'aider dans une grosse partie de sa vie - l'a fallut qu'il flingue un peu l'autre aussi. - j'suis désolé. grincement de dents, il tire encore, à se demander s'il veut pas se l'enfiler d'une traite puis enchaîner une autre sans regrets. il tapote du pied, tapote un rythme irrégulier qui lui vient à l'esprit - l'a pas un talent de batteur ni de musicien de génie, il est juste musicien, juste bon pour la chansonnette, pas trop mauvais pour bouger son cul. il percera pas les étoiles, billy, encore moins les galaxies, encore moins les jolis coeurs fermés. - j'savais pas. bien sûr qu'il savait pas, à quoi ça sert de le souligner. rien si ce n'est paraître plus stupide qu'il ne l'est - mordillement de lèvre inférieure, relâchée rapidement avant d'en faire un tartare. - c'est cool que tu sois sobre, et... littéral'ment bien portant du coup. il aimerait bien critiquer, lui dire que putain t'aurais dû appeler, rajouter que bordel t'es trop con tu sais que j'suis là. mais non, non, billy a pas été là, billy a pas été là durant les moments clefs, durant le propice à la fierté ou à la honte aussi - il est que le regret sous un drap blanc baptisé par le jésus en short. tu veux qu'on parte ? c'est d'jà payé, j'ai terminé mon verre, pas b'soin de s'éterniser. un temps. - ou j'sais pas. juste marcher. c'est sûr que ça arrête des guerres, que ça fait signer des traités de paix, que ça arrête le sang qui pisse des plaies, que ça résout tout sans pleurer, marcher.
Nolan Nerini
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Sujet: Re: enchanted (billy) Mar 9 Oct - 19:47
“eternally yours” &Est-ce que c'est sa faute ? Grande question, vaste sujet. Il a préféré ne jamais s'y pencher, à vrai dire il a beaucoup trop peur de la réponse. Peur de ce qu'il pourrait entendre, peur de ce qu'il pourrait découvrir. De comprendre, ça y est, je suis devenu alcoolique parce que tu me manquais, pour combler un vide intersidéral : celui de ma vie. Pour combler mon coeur, devenu complètement sec, complètement abimé et craquelé par tout l'amour que tu y as insuflé. Tu t'es retiré trop vite. Doucement, les choses se font plus claires. Oui, c'est à cause de lui, bien sûr, aucun doute là dessus. Il parle Billy, trébuche sur ses mots, ce qui est pas fréquent, ça lui ressemble pas. D'habitude il parle beaucoup, même pas pour ne rien dire, c'est dire. Il lui dit des mots d'amour, des mots de tous les jours, et ça lui fait quelque chose, à Nolan, qui soudainement, avec lui, finit par voir la vie en rose. Et dès qu'il n'est plus là, ça s'éteint, lentement, comme une addiction étrange... Il faut se remettre à apprécier la vie sans lui, et soudain, alors qu'il le regarde proposer d'aller marcher ailleurs, il s'aperçoit que ce sera beaucoup plus difficile que toutes les autres fois. On ne se débarrasse pas d'un Sheridan comme ça, ça vous colle au corps, aux lèvres, à la peau, pire, au cerveau, encore pire, au coeur. " Pour aller où ?" Sa voix est blanche, il tente de sourire un peu, mais franchement, il en a plus le courage. Il le regarde, reste appuyé contre le mur. Pour aller où ? Nous balader comme des amoureux ? " Pour aller où ? Nous balader comme des amoureux ?" Un amour fou, qui les lie sans doute. Ouai, pas à lui. Il le regarde, un peu blasé, un peu ailleurs. Il a de beaux yeux Billy quand même.
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Billy Sheridan
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c'est vrai que marcher, ça reste qu'un mouvement simple, un mouvement bateau, un mouvement naturel qui veut plus rien dire - c'est mettre un pied devant l'autre, plier les genoux, casser la cadence aussi. alors il tape dans le mille quand il lui rabâche en pleine gueule le où qui veut rien dire, le où qui tape dans l'estomac malgré tout, parce que où c'est ici, c'est là-bas aussi, c'est très loin, c'est très peu, c'est factuel, irréaliste. inspiration profonde, encore une taffe rapide, puis une seconde avant qu'il fasse tomber le mégot, qu'il l'écrase sous ses pompes sombres. haussement d'épaules, sourcils qui se froncent, l'est désarçonné billy. l'a eu l'impression de se prendre un 4x4 en plein dans les pattes, de rouvrir les yeux et de finalement avoir plus qu'un tronc sur lequel sa tête est encore, par miracle, accrochée. l'est largué - parce qu'il est fautif aussi, puis parce que boire ça rend tout plus rapide dans ses idées. à défaut d'être le type le plus intelligent de la ville, il est au moins pas trop au ralenti quand il a trop enfilé les verres. - comme des amoureux. wah, ça sonne comme une moquerie d'gamine de six balais là, t'sais qui pointe du doigt les deux pauvres couillons qui se sourient. c'est trop imagé. il s'en branle. ça le fatigue, ça le gave, il sent tout qui retombe, de ses épaules jusqu'à ses talons - il passe une main dans ses cheveux. non bien sûr que non. non bien sûr que non. comme des amoureux c'est se passer la bague au doigt, c'est se rouler des galoches à plus en avoir de salive, c'est s'envoyer des messages niais qui puent les bons sentiments, c'est se jurer fidélité, c'est se faire des plans sur d'autres planètes. y'a jamais eu de ça. y'aura jamais de ça - parce que ça leur irait pas, parce que billy ça lui plairait pas, parce que chez nolan y'a plus qu'une vulgaire marque qui s'intitule comme des amoureux. - y'a pas que d'ça. et tu l'sais, aussi. tu sais des tas d'choses. on dirait juste que tu veux pas écouter. ses doigts finissent dans sa propre nuque qu'il tente vainement de faire craquer. il fait quelques pas, s'arrête. l'a le coeur qui se démonte peu à peu, morceau par morceau - il se sent con, inutile, incapable. l'a tous les reproches qui s'accumulent en masse - il les balaie avec difficulté. l'a empiré son état, l'a pas été là - y se croyait bon sauveur, sa plus belle action elle a été de l'enfoncer plus encore, rejoindre les vers et les autres squelettes tristes. pour aller où j'sais pas, à deux mètres, trois, quatre, mille. un temps. - ou on reste ici, on s'regarde dans le blanc des yeux, puis attends - on pourrait attendre la fin du monde, ouais. ah, c'est que ça fait mal, en fait.
Nolan Nerini
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Sujet: Re: enchanted (billy) Sam 13 Oct - 19:05
“eternally yours” &Le problème c'est toujours ça avec Billy. Comment vivre quand il sera plus là. Comment passer à autre chose, comment retrouver une vie normale, sans lui, sans ses sourires, sa musique, et ses manières. Ses manières de red neck qu'il assume qu'à moitié, et puis la façon dont il marche, la façon dont il parle avec cet accent à couper au couteau, ses mains qui dansent sur les cordes de sa guitare ou sur le verre d'alcool, sa mâchoire dessinée, sans la moindre barbe, et puis aussi ses cheveux qu'il a parfois dans les yeux, yeux qu'il a noirs, à couper le souffle, regard à tomber en arrière, sur le béton armé. Il voudrait bien coller ses paupières ouai, les coller au béton armé, pour ne plus avoir à les fixer, à chaque fois qu'il est debout, face à lui, bien vivant, bien portant, très content d'être là, à pas comprendre ce qu'il se passe dans l'esprit du Nerini. C'est pourtant simple : il sait pas le quitter. Quand il le fait, ça finit mal. Ca fini en tristesse sur les bancs du lycée, ça finit en SMS désespérés, ça finit en été idyllique, et, bien sûr, la tête à l'envers, sur un brancard qui craque, au sein d'un hôpital vert. Vert d'eau... Nolan regarde ses pieds, bêtement, parce qu'il sait pas faire autrement. Et toujours ses remarques, la façon dont il parle, en employant des mots étranges, en les mâchants, en se donnant des airs de poètes. Y'a pas que d'ça, y'a pas que des amoureux. Il a raison. Y'a aussi des amis. Les meilleurs amis qui soient. Mais les meilleurs amis, ils s'embrassent pas dès qu'ils sont enfermés entre quatre murs, dès qu'ils ont plus peur que papa soit dans les environs. On pourrait attendre la fin du monde, il est toujours là à dramatiser, c'est incroyable. Ca fait sourire Nolan, qui hausse les sourcils, en regardant au ciel, bêtement. Il marche un peu, le contourne. Il passe les mains à l'arrière de son crâne... Il est perdu à vrai dire... Alors doucement il dit, parce qu'il s'est juré d'être honnête : " L'truc c'est que j'sais pas comment t'quitter. Crois moi, si j'savais, j'serais parti y'a longtemps, j'aurais pas essayé d'te revoir. " Il a la voix qui tremble. Il le regarde. Parce qu'il a pas envie de marcher, pendant mille ans ou trois minutes, ni d'attendre la fin du monde, il veut parler, dire la vérité. Et il continue. " C'est trop con, j'y étais presque, j'étais vraiment à ça, j'étais sobre, j'étais bien." Il a tout gâché. Billy, Nolan, il sait même plus, ils ont tout gâché. " Mais j'ai été assez débile pour croire que t'revoir me f'rais rien, que j'étais passé à autre chose. Que je pouvais te voir tranquillement, en toute amitié, franchement j'ai du mal, franchement la prochaine fois qu'on arrêtera de se voir, parce que oui, on finira par arrêter d'se voir, comme à chaque fois, bah là j'sais pas c'qui va m'arriver." Il a la voix qui tremble, il le regarde, bien en face, sans haine, sans méchanceté, en toute honnêteté.
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Billy Sheridan
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▹ posts envoyés : 224 ▹ points : 61 ▹ pseudo : roi peste. ▹ crédits : balaclava. ▹ avatar : charlie heaton.▹ signe particulier : l'est pâle comme un mort et y se traîne des cernes de quinze km. s'ajoute à ça finalement pas grand-chose, seulement un trait noir tatoué sur majeur du côté de la main droite.
et puis fait chier, et puis qu'ils aillent tous se faire foutre, et puis merde, et puis merde. et puis re-merde et re-re-merde encore. et puis bordel ça tangue dans sa tête façon navire qui se bouffe une tempête d'échelle quinze sur dix. et puis bordel, et puis y'a plus qu'un doigt d'honneur à faire à la face du monde, à dieu lui-même qui lui aura cassé les couilles jusqu'à presque le castrer. billy il l'a mauvaise, billy il devient un peu pâle aussi, il aurait préféré se poser dans un coin d'herbe, en arracher quelques unes pour attendre les cavaliers de l'apocalypse - regarder la mort en face, l'attendre avec nolan, ça sonnait comme un bon plan dans sa tête, ça sonnait presque beau aussi. sauf que ça marche pas comme ça, sauf que billy il est en décalage, sauf que billy il se croit dans les vérités alors qu'il plane complet - il hausse les sourcils, il se prend une tarte à la crème en pleine gueule qui cache quelques clous rouillés. ça pique. ça fait mal - ça fait du bien, sans trop qu'il pige pourquoi. putain de monologue qu'aurait tout à faire pour se retrouver sur une scène, devant un public qui reste sur son cul, qu'ouvre un peu la bouche aussi sous la surprise - parce que c'est beau, parce que c'est divin, parce que c'est vrai aussi. il a envie de rire billy, à la place il lève les yeux vers le ciel, il inspire profondément, évite de fermer les paupières sous peine de se casser la gueule parce que ça tourne en carrousel pété dans sa tête aux relents d'alcool bien cumulé. - tu trouves pas que c'est hyper tragique c'que tu dis ? nan j'veux dire, on arrêtera d'se voir, t'es sérieux ? bien sûr qu'il l'est, bien sûr qu'il a raison - bien sûr que c'est pas fait pour marcher, pour être banal, ça peut que être bancal, se poser en vieille planche qui menace de craquer, mais sur laquelle ils restent sans trop se douter qu'un jour ce sera plus que le vide qui fouette l'air. fait chier, pourquoi tu t'tires ? j'peux attendre, j'suis pro, mais ça tu l'sais déjà. t'es juste trop bon pour te tailler, putain j'ai la tête qui tourne. il reprend place sur le mur, il élève même pas le ton, billy. juste qu'il est trop vulgaire, que c'est la nature profonde qui revient - il entend encore les sale connasse de peter envers sa gonzesse, les fils de pute de son père pour le voisin qu'était mal garé.
- j'suis désolé nolan. franch'ment, j'suis désolé de foutre ta vie en l'air. il le pense, le pense profondément, le pense sérieusement, le pense parce qu'il aurait souhaité être mieux, souhaité faire mieux. ça se cristallise, ça claque comme un verre agressé par une voix trop aigüe. t'as été con pour un truc. moi j'ai été assez con d'croire que j'suis pas trop en carton comme pote. ou comme - j'sais pas trop quoi d'ailleurs. haussement d'épaules. soupir qui tonne, il passe une main sur son front, le frotte avec ses doigts. la douleur elle s'abat sur le bout de coeur déplié, ça s'enfonce dans ses côtes - l'est toujours calme, billy, incapable de se laisser emporter par un surplus de colère, incapable de devenir un monstre de rage.
- chacun sa croix. un coup à s'élever en martyr.
Nolan Nerini
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Sujet: Re: enchanted (billy) Dim 14 Oct - 16:31
“eternally yours” &Hyper tragique, super tragique, méga tragique, incroyablement tragique, tragiquissime, tragicomique, tragédie. Rag ... Il sait même plus ce qu'il dit, à quoi il pense, la réaction de Billy lui cloue le bec, il peut rien dire de plus. Oui c'est tragique, bien sûr que ça l'est, bien sûr que ça le rend triste. Il avait pas prévu ça, il avait pas prévu que ça se passe comme ça. Il voudrait simplement l'embrasser... Qu'est-ce qui l'en empêche, au fond ? Qu'est-ce qu'il l'empêche de tout envoyer balader, de glisser ses lèvres sur les siennes, avec envie, de le dessaper au milieu de la rue, de presser ses mains contre ses hanches. De l'embrasser ouai, encore, encore, de venir embrasser tout son corps aussi, de ne laisser rien au hasard, rien qui ne soit parcouru par ses baisers. Retour sur terre. Oui ils arrêteront de se voir, il mourra de chagrin Nolan, parce qu'il est pas capable de faire la part des choses/d'attendre, c'est la même. Bien sûr, Billy c'est un putain de chien de garde, il attendra toujours. Nolan a même oublié pourquoi il ne peut pas simplement céder. Il fait les cents pas Billy, parle, marche, parle beaucoup, franchement c'est fatiguant ce moulin à paroles. Il a toujours tellement de choses à dire c'est incroyable. Un pote pas en carton ? Mais Billy, t'es ni un pote, ni en carton, tu comprends rien, il comprend rien, Nolan est seul sur ce coup. De toute façon il est bourré Billy, il comprend rien à rien, vraiment rien, et toi, l'avocat, t'es seul à te débattre avec tes sentiments, tes envies, tes attentes, et ce qu'on t'as appris. Il sait pas quoi répondre à tout ça. Il sait plus quoi lui dire. Il le regarde. Chacun sa croix, ça veut dire quoi cette merde. Il en peut plus Nolan, il en a marre, il est énervé, contre lui, contre Billy. Il sait pas quoi dire pour arranger tout ça, il a même pas envie d'arranger quoique ce soit. Il siffle, amer : " Ouai, c'est ça, en d'autre terme, j'suis une victime." Il a pas tord, ça fait mal de l'admettre. Il croise les bras contre son torse, sans rien ajouter. Sinistre, triste, si triste. Doucement, il glisse tout de même : " On est pas des potes." Il tient, étrangement, à remettre les choses au clair. Et, sans prévenir, il se met à marcher, d'un côté de la rue, sans réfléchir. En voyant que l'autre ne le suit pas, il balance à la volée : " Bon tu viens? "
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Billy Sheridan
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c'est le bon bâtard, faut dire qu'il est pas mauvais pour ça billy. pour s'assoir, se coucher, lever la patte puis tourner sur son dos pour présenter son bide en l'attente d'une caresse. faut dire qu'il est expert en la matière, qu'il jappe plus qu'il n'aboie, mais que mordre ça fait partie des racines, des obligations - savoir sortir les crocs quand y'a un danger qui s'approche, du proprio ou de lui-même. parce qu'un bon bâtard ça doit aussi savoir se rendre utile, se la jouer grand clébard qui se sacrifie pour de belles causes - qu'a juste besoin d'amour en retour. il sait pas s'il regrette billy, de toute façon l'est pas en état de penser, de se mettre à regretter - il la boucle pas assez, pas cette fois-ci. il inspire profondément, continue de frotter son front de ses doigts, la pensée fusillée jusqu'au trognon - nolan il répond à peine, nolan c'est pas qu'il est sur la défensive, c'est qu'il lui a balancé son bouclier en pleine gueule. une claque aurait pu suffire à défaut qu'il l'ouvre - il était presque prêt à la prendre, même un pain dans le meilleur des mondes. paupières closes, il voudrait se figer, faire partie du décor - qu'on lui foute la paix, puis au pire être l'endroit où pissent les mecs complètement cuits à défaut de pouvoir attendre jusqu'à chez eux. il sourit, le dépit qui s'y imprime, la tristesse en bout de lippes. faudrait qu'il arrête lui aussi de se la jouer grand bonhomme avec ses verres qui peinent à le foutre à terre - pincement de lèvre inférieure.
n'est pas potes, n'est pas amants, n'est pas évidents, n'est rien du tout, n'est trop sans doute.
il voudrait se marrer, se claquer l'estomac à plus pouvoir respirer - à la place il fait que se redresser, les mains profondément enfoncées dans les poches de sa veste. c'est qu'il répond aux ordres en plus - il se sent con, à mi-minable, à l'approche de l'inutilité. y'a pas de victime aussi évidente que lui - ça remonte comme une flaque de flotte sous un pied nerveux, ça l'éclabousse. faudrait pas avoir l'alcool triste - ce serait encore plus dramatique. il regarde devant lui, la marche est lente, pas spécialement cadencée - pour ce que ça apporterait de se grouiller, ça mettrait même pas moins vite un terme à la soirée. parce qu'il pourrait se casser nolan, prendre la première bifurcation, puis billy il pourrait juste se diriger sur la route, se casser la gueule et attendre de se faire flinguer le crâne par une bagnole.
- pourquoi tu t'tires ? parce qu'à chaque fois c'est pour sa gueule la question, parce qu'à chaque fois c'est pourquoi tu restes. y'a pas de pourquoi tu pars, y'a pas de pourquoi tu prends la valise, tu la balance dans le train et t'attends à l'autre bout de la planète. y'a pas de pourquoi tu te taille, pourquoi tu te fais la malle, pourquoi t'as décidé que la jouer girouette c'était la bonne idée. pourquoi tu t'tires - pourquoi t'es jamais resté.
Nolan Nerini
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Sujet: Re: enchanted (billy) Mar 16 Oct - 22:06
“eternally yours” &Il marche parce que quitte à avoir l'air tragique, autant ne pas faire du stand by. Il préfère ne pas stagner, métaphoriquement comme au sens strict. Comme si toute sa vie il n'avait qu'attendu, un coup de pied au cul, pour redémarrer. Un instant, il croit qu'il va marcher seul, alors il se permet de jeter un regard en arrière, de quémander un peu de compagnie, encore. Qui sait combien de temps leur est imparti. Quelque part, Nolan ne croit pas au destin. Trop pragmatique, trop sûr de lui, de ses dons, de ses études, de son talent. Pourquoi tu t'tires, en v'la une bonne question. Il répond : " C'toi qui voulais marcher non ?" Main dans les poches, vague sourire en coin, envie de mourir en creux. Pourtant nous y sommes. Pourtant nous y voila, il finit par y jeter un coup d'oeil, à ce destin là, qui est censé les sauver, le jour du jugement dernier. A espérer que quelqu'un les aide, parce que bordel ils auraient bien besoin de Dieu, si il est là, quelque part, à juger leur péchés, pour les sortir de là. S'il est là, il peut leur filer un coup de main. S'il est pas là, à quoi bon se prendre la tête. " Tu crois en Dieu toi ?" Il fronce les sourcils et le regarde du coin de l'oeil. Il expose sa théorie, comme souvent à Billy, pas de filtre, pas de compréhension. " Parce que s'il était là, il nous aiderait non ? Et s'il est pas là, pourquoi j'me prends la tête."
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Billy Sheridan
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ça le propulse dans son lit d'adolescent, à le fait lever les yeux vers le plafond, vers le mur, l'envie de pisser qui se fait sentir, la rapide course dans le couloir. l'arrêt quand il sort des chiottes vers le crucifix posé, aussi fier qu'un coq un matin dès l'aube. ça le propulse nettement face au bon jésus dont les mains sont trouées, dont le visage hurle à la souffrance, dont les yeux fermés feignent la mort - dieu c'est pas sa tasse, ni de thé, ni de café, ni même de bière. dieu c'est comme une mauvaise vanne le matin de noël, c'est la plaie du dimanche où toute la famille s'enferme dans quatre murs froids, dieu c'est l'abandon, c'est la raison pour laquelle on l'a jeté dans ce centre à la con. dieu c'est la bonne raison à tout - aux guerres, aux maladies, aux assassinats. c'est parce qu'il le voulait - alors il le jauge de bas plus que de haut, alors il lève les yeux vers les étoiles et préfère se dire que par-delà les nuages il trouvera des bonhommes verts plus qu'un type en robe avec sa longue barbe blanche. - nan. il pourrait dire peut-être, il pourrait dire qu'il sait pas. mais billy il est du genre catégorique en matière de religion, il a pas envie de se donner corps et âme pour une entité qui de toute façon l'enverra en enfer, il a pas envie de se mettre à genoux, prier pour son âme. il veut le mensonge, il veut la vie, il veut les amours douteux, les soirées sans lunes, la gerbe goût whisky et la glande désespérée. il se marre sans franchement de raisons - faut croire que ça le rend nerveux. tu t'prends la tête parce qu'on t'a bourré l'crâne avec le seigneur, parce qu'tu l'as entendu à toutes les sauces. tu l'as lu, tu l'as vu, tu l'as chanté aussi. y'a les paroles qui se mettent à tourner dans son crâne, il racle le fond de sa gorge, préfère jauger le sol plus que de se confronter au regard de nolan - y'a des couteaux qui sortent, aiguisés, ils attendent qu'à le planter.
- tu dois rien à personne. ni à lui, ni à ton père, ni à moi. à personne. il le répète comme une évidence. il pourrait se tirer définitivement nolan, prendre ça comme acquis, vrai qu'il aurait tout à gagner de laisser derrière lui les semblants d'un passé à chier. inspiration profonde, y'a les vapeurs à l'intérieur qui filent le tournis, il arrive quand même à marcher billy - vrai, vrai, vrai, ils se doivent mutuellement rien. alors qu'est-ce qui le retient.
il pousse un soupir, fout sa main à plat sur le mur, s'arrête - faudrait pas qu'il tombe billy. seulement définitivement alors - parce que là ça ferait sens, là y'aurait une idée derrière le concept. là il pourrait se dire qu'y'aura plus besoin de courir après du vent.
Nolan Nerini
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Sujet: Re: enchanted (billy) Sam 20 Oct - 13:53
“eternally yours” &Il l'admire quelque part, Billy. A gérer sa vie, sa vie de rockstar, sans jamais dérailler. Ou sans en montrer des signes... Des signes de démences, de tristesse, de méchanceté. Billy, il est doué, plus doué que lui dans les choses de la vie. Même à boire il meilleur, même à boire il sait se contrôler, tituber un peu, mais rien dire d'incroyable, rester maître de lui. Et ça le fait sourire Nolan, d'être juste avec lui, de sentir ses défenses, qui doucement, tombent, les unes avec les autres. Si c'est pas la volonté, c'est Dieu. Si c'est pas Dieu, c'est l'univers. Si c'est pas l'univers, c'est Billy. Si c'est pas Billy, c'est Nolan. Toujours pareil, une sorte de cercle vicieux, le problème revient toujours à lui en réalité, il ne doit rien à personne, personne pour lui dire ce qu'il fait bien ou mal. Nolan est le problème, Nolan est le noeud d'incompréhension, les j'ai trop à perdre et rien à gagner. Les quantiques qu'ils ont chanté, alors qu'ils auraient voulu en pleurer. Il le voit s'arrêter, poser sa main, à plat, contre le mur, l'autre sur son front. Il recule un peu Nolan, le détaille. Il a une carrure étrange, avec les os qui ressortent de ci de là. Il les a déjà vus, dans le noir, n'a jamais osé les embrasser, et pourtant. Pourtant qu'est-ce qui l'en empêche ? Il est à un verre de tout ça, un quart de désinhibition. Un pas de lui, lui qui s'appuie sur le mur. Il le regarde, avec sa mâchoire qui, d'une gifle sans doute, serait brisée. Il a l'air si fragile, en verre presque. Déconnecte, lâche prise, laisse aller, doucement, laisse aller.
Nolan s'approche, un moment, se rapproche d'un pas. Doucement, il passe sa main contre sa mâchoire. Il la regarde, lorgne dessus. Encore un peu plus près, il glisse un baiser tout contre, juste pour se souvenir, de la douceur de sa peau contre sa bouche. Il laisse ses lèvres, sa langue percer sa barrière, doucement, dans un souffle chaud. Il sent ses illusions fondre, il sent le dégèle.
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Billy Sheridan
⊹ life can hurt
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il va peut-être crever là, il va peut-être gerber son âme et s'éteindre entre les fourmis qui pullulent entre les pavés, les pauvres brins d'herbes qui tentent de pousser et les ridicules bouts de verre qui pourront jamais être dégagés. l'a les idées tellement en bordel billy qu'il pourrait s'en foutre, qu'il s'en cogne royalement, assez pour être tenté de se payer une barre à en être traité d'hystéro - pousse un soupir, continue de se masser un peu le crâne, les paupières closes qui lui font ressentir le vide. il va se casser la gueule, il va se prendre une tarte dans la mâchoire qui laissera tomber quelques dents - nolan aura de quoi se marrer, de quoi lui dire qu'il est con, de quoi l'envoyer définitivement chier parce que y'a rien de plus pitoyable qu'un type bourré qui se ramasse. il pourrait en faire des caisses, mais il préfère se taire, attend qu'une fois à la lumière l'autre se soit tiré - ce serait pas la première fois, ce sera pas la dernière. ou peut-être que si. peut-être qu'il en aura marre, peut-être qu'il prendra la première route qui lui tend les bras, peut-être qu'il tirera une croix. il s'en sait capable sur l'instant. pousse un soupir aux vapeurs toxiques - il s'attend pas au reste, ni au geste qui se décuple, ni au baiser qui se dépose sur sa chair à vif, à découvert qui se prend un jet de sel.
ça fait mal, un peu. ça fait du bien, un peu. il sait pas, beaucoup.
il se maintient encore contre le mur, y'a ses doigts qui se referment, qui veulent serrer la pierre comme il pourrait serrer une couverture, très fort, sans remords. il laisse sa main libre glisser, remonter sur l'épaule de nolan - c'est pire qu'une vague, c'est une noyade consciente, c'est se foutre les pieds dans le béton, se jeter d'un pont, regarder la surface d'en bas. c'est presque beau, ça scintille, y'a les rayons des astres qui y rebondissent - il sait pas s'il doit sourire. il se laisse porter billy, con qu'il est. - j'me sens mal. ça veut tout dire, ça veut rien dire, il serre un peu ses doigts sur son épaule - y'a une vaine prière pour des dieux morts qui traverse son esprit, qu'il continue ou qu'il morde, qu'il fasse de quoi l'exécuter dans l'immédiat. à la place billy il se laisse adosser au mur, il l'embarque avec lui, les prunelles soufflées à la bougie. il glisse, s'assoit finalement, y'a sa main qui glisse, s'échoue sur la sienne - il serre les doigts de nolan en guise de dernière corde avant qu'il soit lâché. l'a encore le baiser qui épouse sa mâchoire, qui s'étend, s'étend jusqu'à ses extrémités, y'a sa tête qui bute contre les pierres, il passe son autre main dessus. comme une gifle tout juste faite, qui laisse du rouge après le passage éclair. y'a sa voix basse qui tonne.
- t'aurais préféré être une gonzesse, nolan ?
Nolan Nerini
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▹ posts envoyés : 125 ▹ points : 62 ▹ pseudo : solosands ▹ crédits : vert alligator ▹ avatar : joe keery▹ signe particulier : toujours en costume, mais souvent en bras de chemise. Toujours un brushing parfait, accordant trop d'importance à ses cheveux.
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Sujet: Re: enchanted (billy) Sam 20 Oct - 15:48
“eternally yours” & Il est là, à admirer sa machoire avec sa bouche, dans le noir, comme d'habitude. La rue n'est pas passante, elle le serait qu'il s'en ficherait. Il rêve de se laisser glisser jusqu'à sa bouche, de plonger dans ces eaux étranges, contre le mur, contre lui, avec lui. Il en sait rien, mais il l'embrasse, sans pudeur, comme un amant qui rêverait de reprendre possession d'un mari jaloux. C'est étrange, il y a cette voix qui perce le silence, alors que la main de Billy glisse contre son épaule. Il se sent pas bien, très bien, Nolan s'écarte un peu, est tout à fait près à lui pencher la tête s'il veut gerber par terre. C'est le baiser qui le fout dans cet état ? un coup de panique, un coup de pression. Il le regarde, petit à petit, se laisser glisser au sol. Il sait pas quoi faire, ni quoi dire. Il sourit un peu ... Il sent une pression sur sa main ... Comme un enfant qui voudrait attirer son attention. Mais il reste debout Nolan, à la regarder de haut, en souriant, sans savoir quoi faire de lui. Un peu perdu, un peu triste, un peu heureux aussi il sait plus bien (c'est tout l'effet que lui fait Billy). Il voudrait l'embrasser entre quatre murs, entre quatre membres, pour lui filer quatre mille sensations. Puis la question, étrange, qui glisse entre eux.
Ca lui fait bizarre d'entendre ça Nolan. Il a jamais mis de robes, a jamais voulu jouer avec des barbie quand il était petit. Il voulait pas non plus essayer les talons et le rouge à lèvre de sa mère. Ca lui fout des frissons. Il a voulu être une fille, au moment où il a rencontré Billy, à la thérapie. Il s'est dit, si j'avais été un garçon manqué, alors là j'aurais pu être aimé, de lui, très fort, pour toujours. Billy a tout envoyé valdingué quand, au milieu de la nuit, il l'a embrassé, a glissé sa main partout sur son corps. Et c'est revenu, toujours plus fort, après, cette envie d'être un mec, mais avec rien entre les jambes, pour être assez bien pour lui et pour le monde, pour combler le meilleur des deux mondes (sauf lui même, parce qu'il est mec, il se sent mec, y'a pas de questions à se poser). Il pourrait se lancer dans une longue explication. Il s'accroupit. " Tu m'aurais épousée ?"
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Billy Sheridan
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▹ posts envoyés : 224 ▹ points : 61 ▹ pseudo : roi peste. ▹ crédits : balaclava. ▹ avatar : charlie heaton.▹ signe particulier : l'est pâle comme un mort et y se traîne des cernes de quinze km. s'ajoute à ça finalement pas grand-chose, seulement un trait noir tatoué sur majeur du côté de la main droite.
si gonzesse y'avait, il l'aurait même pas capté, même pas rencontré, y'aurait pas eu les lois de l'univers avec eux - y'aurait eu qu'une continuité basique et chiante dans la linéarité d'une vie autant basique que chiante. il aurait été avocate, il aurait été au bras d'un mec blindé comme pas deux, il aurait peut-être déjà un gosse en route - ou pas du tout pour s'affirmer en tant que nana qui veut profiter de ses plus belles années avant de se consacrer à un chiard. il aurait le sourire, il aurait pas de doutes, il aurait le mieux pour grimper les échelons - il aurait pas envie nolan, de constamment geindre et être partagé entre deux pôles trop éloignés. il choisira pas, il veut pas. soupçon d'un soupir, reste d'une pensée fugace qu'il arrive même pas à récupérer du bout des doigts, y'a son bras qui mollement retombe le long de son corps - il se fait violence pour pas gerber sous le cumul de tout ce qu'il a écouté. l'est pas si fort finalement billy, il vaut autant qu'un fagot qui se bouffe une patte d'éléphant. y'a tout qui redescend quand y'a la question qui déboule, elle pourrait le rendre encore plus saoul - il a le sourire triste qui s'immisce sur sa tête, inspiration profonde, il lève les yeux vers le ciel. c'est pas qu'il hésite, c'est qu'il la trouve presque con. paupières closes qui durent quelques secondes à peine, il hoche finalement mollement du menton, repose son attention sur l'autre - l'est tout bas nolan d'un coup. - ouais. bien sûr. langue qu'il mordille, y'aurait rien eu de grandiose, y'aurait pas eu de couple à foutre sur un vieux 4x4 retapé par le père, y'aurait pas eu de cris, de vieilles chansons péraves, de la gueule de bois au petit matin et des souvenirs gênants. y'aurait rien eu de tout ça. y'aurait pas eu de retour dans sa ville natale, ni d'annonce à ses parents, y'aurait eu qu'un égoïsme en duo. il aurait volé la fille au père, il l'aurait dégagée du droit chemin, il aurait fait le con pour ses beaux yeux - il aurait eu tout de la caricature du pouilleux qui veut se faire la richarde. - ouais, ouais, ouais... énième soupir, main qui passe dans sa tignasse, il pourrait pioncer ici, billy. mais c'est pas le moment, c'est pas le bon plan aussi.
- rentre chez toi, j'vais m'démerder.
Nolan Nerini
⊹ life can hurt
▹ posts envoyés : 125 ▹ points : 62 ▹ pseudo : solosands ▹ crédits : vert alligator ▹ avatar : joe keery▹ signe particulier : toujours en costume, mais souvent en bras de chemise. Toujours un brushing parfait, accordant trop d'importance à ses cheveux.
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Sujet: Re: enchanted (billy) Mer 24 Oct - 0:20
“eternally yours” & Tu m'aurais épousée Billy Sheridan ? T'aurais pris ma main, toute fine, t'aurais foutu une alliance à l’annulaire gauche ? Ensuite tu m'aurais fait l'amour toute la nuit de noce (même si on aurait pas attendu jusque là), et puis, un mois plus tard, c'est la grande nouvelle : ta femme est enceinte. Et le temps file, défile, et les enfants grandissent, périssent, tout va à volo et s'éteint doucement, entre quatre yeux, quatre murs, quatre mains. C'aurait été beau, une vie comme ça, il en aurait crevé d'envie, devenir avocate, femme d'affaire, amoureuse avant tout.
Devenir avocat, homme d'affaire, amoureux avant tout. Il fronce les sourcils, le voit hésiter. Evidemment, y'a de quoi avoir peur, marier un Nerini, marié un homme blessé en son fort intérieur (et dire que toutes les blessures viennent de toi, Billy). Et finalement la réponse tombe. Evidemment. Ca fait sourire Nolan. Il se sent aimé. Il se sent admiré. Il se sent bien, face à lui, devant un squelette, de chaire et de sang. Il secoue la tête de droite à gauche. Il se redresse, glisse un attend moi à la volée, et il s'élance pour récupérer sa vespa, qui l'attend sagement dans une des rues adjacente, il monte, la ramène jusqu'à l'endroit où est assis Billy. Doucement, sans dire un mot, il glisse un bras sous son épaule, l'assoit sur la place arrière de la vespa, en l'aidant à passer sa jambe de l'autre côté, enjambant avec quelque difficultés le scooter. Délicatement, Nolan pose le casque sur son crane, referme la sangle et l'ajuste. Il n'en a qu'un, il conduira prudemment. Il lui jette un regard. " Tiens toi bien." Il prend une de ses mains, l'accroche autour de sa taille, avec un léger sourire. Et il serre, Billy.
Puis, il met les voiles. Il sait parfaitement où il habite, il s'en souvient. C'est pas très loin, à trois, peut-être quatre kilomètres. Y'a de belles couleurs, qui dansent autour d'eux. Les feux, les maisons éteintes, et quelques appartements illuminés (pourquoi être debout à minuit, un jeudi). Pourquoi lutter lorsque la nuit nous gagne... Il regarde le feu passer au vert, espère de toutes ses forces que derrière, Billy ne s'endort pas, qu'il profite du paysage, de l'air frais... Et puis il arrive devant chez lui. Il l'aide à descendre, enlève le casque qu'il remet dans la place arrière. Puis, il le soutient par l'épaule, le ramène jusqu'à l'entrée, demande un code, à peine oublié, appelle un ascenseur, attend un ascenseur, monde dans un ascenseur, et la porte de l'ascenseur se referme.