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| une vie sans exception (billy) | |
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⊹ life can hurt ▹ posts envoyés : 125 ▹ points : 62 ▹ pseudo : solosands ▹ crédits : vert alligator ▹ avatar : joe keery ▹ signe particulier : toujours en costume, mais souvent en bras de chemise. Toujours un brushing parfait, accordant trop d'importance à ses cheveux.
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| Sujet: une vie sans exception (billy) Jeu 23 Aoû - 12:23 | |
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ma vie sans exception→ Il est rentré à Savannah il y a maintenant trois mois. Le temps de trouver un appart, de trouver des locaux, tout ça à prix cassés, quelques vacances se sont imposées. Il est parti en Italie. Puis il est revenu, le temps des retrouvailles, qu'il esquivait, s'est imposé. Il ne voudrait pas le croiser dans un supermarché, et avoir l'air très con. Il veut faire les choses bien, être certain de ne pas être à côté de la plaque. Alors il envoie un premier sms, assez nul, même s'il l'a relu environ treize fois, qu'il a eu la furieuse envie de demander son avis à Juliet. Mais ce serait trop compliqué à expliquer, pas le moment. Salut :) j'suis de retour à Savannah, tu voudrais qu'on se voit un de ces quatre ? En réalité comment s'adresse-t-on à un ancien compagnon de thérapie, avec qui on a des antécédents compliqués, et qu'on ose à peine croiser, de peur de retomber dans de vieux travers ? D'ailleurs pourquoi s'adresser à lui en fait ? Il n'en sait rien. Il veut juste... Essayer, voir, peut-être être certain qu'il ne se passera rien, pour mettre Billy dans une boite, et définitivement l'oublier. Au lieu de cela, il reçoit un sms, dans la demi heure, qui l'invite à la soirée de lancement de son deuxième album. Soirée de lancement qui, quelle surprise, a lieu le soir même. Bon, bien, très bien. Il pourrait essayer donner une excuse, il a déjà quelque chose de prévu, il ne peut pas décommander. Ou alors, il peut tout simplement y aller. Il peut prendre son courage à deux mains, essayer de rencontrer des gens à Savannah, se faire des amis. Quand on a 25 ans et qu'on travaille toute la journée à mettre son cabinet à flot, les amis, c'est bien la dernière de ses préoccupations. Il n'a pas le temps de repasser chez lui et de prendre un petit cadeau, il est déjà trop tard dans la soirée. Alors, comme un con, il prend sa vie en main, attrape sa veste, sa sacoche, et descend rapidement chez l'épicier. Y'a Elmer qui est là, il est trop préoccupé pour prendre de ses nouvelles, il attrape simplement une bouteille d'un vin, franchement pas ouf, et monte dans sa vespa, avant de foncer à toute allure à travers Savannah. Il ne se rend compte de l'heure tardive que lorsqu'il arrive, et que, au milieu de la soirée pleine à craquer, des gens sont déjà complètement éméchés. Il n'est pas particulièrement agoraphobe, mais autant de gens, dans un endroit si petit, il n'est pas certain d'être très à l'aise. Il se faufile, arrive jusqu'au bar. Il croise un type, qu'il croit faire partie du groupe, pour l'avoir déjà vu sur des posters. Il le salue, mais se fait totalement ignorer. Il remarque quelques regards étonnés par sa tenue : costume cravate, travailleur de l'extrême. Avocat quoi. Il se sent soudainement très mal à l'aise au milieu de tous ces gens en jean tee shirt. Il déglutit un peu, cherche Billy du regard, ne le trouve pas tout de suite. Il passe de la cuisine au salon. Il est là, sur le canapé, à gratter des accords à la guitare, à faire son lover à côté d'une nana assise, qui boit ses notes, avec un sourire totalement niais. Son coeur s'emballe. Il est pas à sa place, il faudrait qu'il s'en aille. Mais il regarde un instant Billy, jusqu'à ce que leur regards se croisent .
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⊹ life can hurt ▹ posts envoyés : 224 ▹ points : 61 ▹ pseudo : roi peste. ▹ crédits : balaclava. ▹ avatar : charlie heaton. ▹ signe particulier : l'est pâle comme un mort et y se traîne des cernes de quinze km. s'ajoute à ça finalement pas grand-chose, seulement un trait noir tatoué sur majeur du côté de la main droite.
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| Sujet: Re: une vie sans exception (billy) Jeu 23 Aoû - 13:56 | |
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| une vie sans exception nolan et billy | https://www.youtube.com/watch?v=JDG2m5hN1voy'a l'ivresse en caresse et la fumée qui se déploie à foison, qui fait brume dans l'habitation alors que pour lui les couleurs ont jamais été aussi vives. il a l'hilarité qui pointe toujours au bout de ses lèvres, qui fait frémir sa langue dans un mouvement parfois irrégulier - il sait pas depuis quand ça a commencé, il sait juste qu'il frappe dans des mains, qu'il partage quelques discussions, qu'il se la joue un peu billy. faut dire qu'il est heureux, qu'il est heureux comme le dernier des mômes envoyé dans une chocolaterie, qu'un second album ça se fête dignement, avec de la musique en fond, des basses qui font tout trembler, du peuple à plus savoir où se cacher. ça ramène, ça fluctue, ça fait divagations en pleine mer de corps qui s'agglutinent aux rochers-murs. dans le fond du canapé, il fait péter quelques chansons, en murmure d'autres et qui veut bien l'écouter se pose à ses côtés, autant nanas que types, il arrive à les faire s'étouffer dans leurs verres autant qu'à les faire taire. il a la pensée qui plombe ses os crâniens, un espoir vain de voir apparaître de ces silhouettes passées qui font cracher les poumons - pire qu'un fumeur qu'en est à vingt clopes la minute. il laisse tomber sa tête en arrière, tapote du pied, à chercher l'inspiration comme on cherche la pluie en plein désert. il inspire profondément, s'y remet progressivement alors que son sourire lui fait de plus en plus mal aux joues. il laisse toute la place à sa voix pour balancer du darling nikki, mimiques surjouées comprises. - come ooooon nikki, i woke up the next morning, nikki wasn't there. i looked all over and aaaaall i found was a phone number on the stairs, it said thank you for a funky time -- celle qu'écoute elle se joint à ce qu'il raconte, elle s'amuse, elle se déploie alors qu'il s'en bouffe la lèvre inférieure, puis s'arrête quand ça percute dans sa tête. rictus toujours présent qui veut définitivement pas jouer les absents, il s'en doute billy qu'à force de jouer les bienheureux ça finira par déchirer sa peau sans prévenir. il laisse sa guitare à la connaisseuse, balance les bras levés. - putaaaaaaaaaaaain. c'est qu'il l'aurait pas forcément percuté dans la rue, c'est qu'il aurait pas pigé que le gaillard sapé en pingouin c'est l'écho d'antan. c'est que nolan, il a changé tout en restant fidèle à sa dégaine originelle - dépitée, la tignasse relâchée, y'a au moins ça qui s'est pas vu martelé par la vie chienne tenue en laisse. merde - nolan, c'est quoi ça.il se marre, il l'attrape dans ses bras, le coeur qui pisse le sang encore chaud de tendresse. il serre, serre assez pour relâcher toute la pression de ses nerfs pelotonnés. il inspire profondément, rajoute une tape entre ses omoplates - faudrait pas sortir les violons, se recule finalement. ça le frappe en pleine gueule - dieu qu'il est grand, ça lui fait tirer une drôle de gueule. il avait oublié. tout bonnement oublié - et les distributeurs d'oubli sont louables, permettent aux crevasses de se faire boucher à coup de crasses. - nan très sérieusement, c'est quoi ça. t'as pris vingt ans d'un coup, j'attends que tu m'dises que t'as un labrador et une maison sur la plage et on s'ra bon. il lâche pas son épaule, autour ça bouge, ça tourne. il est pas sûr de bien imprimer à quel point ça le tire vers le haut - à quel point il est dépassé, à quel point il aurait préféré le maintenant autrement. |
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| Sujet: Re: une vie sans exception (billy) Jeu 23 Aoû - 23:30 | |
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ma vie sans exception → Sueurs froide le long de la nuque, flashback. Billy, ça donne comme un souvenir, pas comme quelqu'un qu'il a en face de lui, pas comme un musicien de renom, qui peut serrer n'importe quelle meuf un peu trop bonne pour lui, Nolan. Nolan qui pendant longtemps, n'a rêvé de serrer qu'une meuf : Billy. Billy qui finit par se lever, grand sourire à l'appuis, grande jambes pour le soulever face à cette foule de jean tee-shirt, qui pourraient faire avoir une crise de panique à Nolan. Il ose à peine sourire, sait pas se détendre dans ce genre de situation, reste rigide. Il réalise qu'il a encore sa bouteille de pinard tout pourri à la main, et comprend rapidement que les gens ici tournent plus à la bière, à la vodka, au rhum et aux femmes qu'au pinard, soi-disant de France. Il a le souffle court, parce que Sheridan met des années à le rejoindre. Il enjambe des corps à terre, des bombes qui explosent et font virevolter des membres dans tous les coins. Faux, il n'y a que quelques sacs, des bières vides, et des gens qui dansent. Mais pour Billy, c'est un champ de bataille.
No man's land.
Il sourit, le commandant en chef, l'amiral, le chef de l'armée de terre. Il sourit et le prend par les épaules, en lâchant un juron. Et évidemment, il se fout de la gueule de son costume, et Nolan sait, évidemment, plus où se mettre. Il veut disparaître, avec sa licence du barreau qui sert qu'à mettre des types derrières les barreaux, il veut se retrouver à poils devant lui, comme avant. Et il enfonce le clou, en parlant de labrador et une maison. Faux, il a un chat, une coloc, qui est aussi son ex fiancée, et une vespa. Loin du rêve américain. Il se permet un sourire, puis, il lâche, en lui tendant la bouteille : "Ahah, non pas du tout. Tiens c'est du vin." Il trouve sa bouteille nulle, il se trouve nul, il panique totalement. Il enlève sa veste, dans la foulée, il enlève sa cravate, défait un bouton de son col, et remonte les manches de sa chemise, tout en disant : " Non non, ouai, j'viens de finir mes études, autant dire que j'suis endetté jusqu'au cou, mais ouai, j'ai pas eu l'temps de repasser chez moi, j'sors du boulot, j'suis désolé, j'aurais du savoir qu'on devait pas venir en costume." Il remonte ses manches, presque trop haut, il sait pas, il a la nausée, y'a trop de monde, trop de Billy.
Dernière édition par Nolan Nerini le Ven 24 Aoû - 1:09, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: une vie sans exception (billy) Ven 24 Aoû - 0:22 | |
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| une vie sans exception nolan et billy | https://www.youtube.com/watch?v=JDG2m5hN1voy'a de quoi être pâle, y'a de quoi changer de couleur, de passer de l'été à l'hiver, d'être secoué par le vent des années qui viennent toquer. à chaque fois y'a de quoi percuter, de quoi piger comment ça s'est creusé, comment ça s'est affiné ou au contraire comment ça s'est affirmé - l'a toujours été fin, nolan, l'a toujours été taillé en corde raide, prête à s'emmêler dans son propre noeud. l'a toujours été de ceux qui se donnent un genre, qui croient pas aux lendemains puis qui un beau matin, se mettent à les subir. il continue de regarder, de jauger, tout est lisse, tout est propre et se fait balayer d'un coup de main, d'une gifle légère qui lui donne un tout autre air - à peine plus débraillé, à moitié sérieux, à peine relâché, ça le pousse à se dire que définitivement c'est que les fringues qui font l'effet d'un masque de glaise. inspiration profonde, il capte tout juste les autres regards, se plonge dans l'autre, l'estomac qui se serre à sec bien qu'imbibé de bières - il sourit, le laisse éternellement se faire, devenu systématique, mathématique, logique. il la regarde la bouteille billy, il fait à peine attention à l'inscription, il est pas un grand initié aux tables des adultes, il est pas le bienvenu dans les restaurants qui déballent deux cartes pour répertorier toute la cave. il hoche la tête, il écoute - il ressent le souci dans la connexion, de quoi mettre nolan dans la confusion, le laisser comme un con. il pose le vin sur une table basse, il repose sa main sur l'épaule, la laisse descendre à mesure, l'avant-bras sur lequel il s'arrête, exerce une pression. - j'm'en branle de comment t'es sapé, ça s'appelle briser la glace. ou essayer. haussement d'épaules, y'a les études qui reviennent titiller son esprit, celles qui l'ont fait bouger à atlanta, l'ont emmené plus loin, plus proche, l'ont laissé sans grandes nouvelles, préférant les banalités de la nouvelle année ou d'un joyeux noël parfois zappé. ça fait voyage dans le temps - comme si c'était hier, putain, et qu'hier était incandescent. viens.il lui laisse même pas le choix. il sait pas vraiment se faire entendre billy, en revanche il sait montrer, il sait faire, il sait manier le bout des doigts, la courbure des mains comme un marionnettiste derrière son paravent qui fait danser les ombres. à choisir entre la salle principale et le balcon, il préfère pour le coup se la jouer sous les lumières nocturnes que sous les gloussement étouffés des bienheureux qui dès l'heure ensoleillée râleront d'avoir trop enchaîné les verres. il sort, l'embarque, histoire d'entendre, histoire d'écouter, pas se faire couper par les notes parfois trop fortes - ça s'estompe à peine. le vent tape sur ses joues - ses organes eux frappent contre sa chair, si bien qu'il se demande si y'a pas des griffes qui y poussent. il cherche dans sa poche son paquet, en sort une de clope, l'allume, se la fourre entre les lèvres - tire. - au final j'ai jamais su c'que tu f'sais exactement. r'marque si t'as pas perdu tes ch'veux c'est que qu'ça devait pas être si terrible. il laisse planer un silence, rictus de canaille qui vient narguer le monde qui tourne pas rond. quoique, mec, si c'est une perruque t'as dû la payer un bras. il tire à nouveau, lui tend par politesse - par insouciance, par échange lointain qui ramène sur le bout de terre humide qu'accueillait leurs culs dans des jeans déjà usés. - balance, maint'nant qu't'es là. |
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| Sujet: Re: une vie sans exception (billy) Ven 24 Aoû - 1:08 | |
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ma vie sans exception → Ouai, c'est beaucoup d'émotions pour une simple soirée. Cette foule étrange, qui le juge certainement moins qu'il ne s'en convainc, ce ton faussement moralisateur de Billy (pour rien au monde il ne ferait la moral à quelqu'un, encore moins à un ami comme Nolan), et puis cet air chaud, et puis l'alcool. Il fait chaud ouai, y'a trop de sueur autour d'eux, un peu d'air collant pour les ramener à la réalité, et Billy qui dédramatise, avec cette phrase. Qu'il brisait la glace à coup de glaçons, ouai ça l'a refroidi Nolan... La main, il la sent glisser jusqu'à son avant bras découvert.
Un no man's land. Juste eux, au milieu de dizaines d'individus, mais toujours juste eux.
Il se fait entrainer ailleurs, il le suit, bêtement, en enjambant les cadavre, les baïonnettes, le sang qui rempli les gobelets et les tripes qui gisent au sol. Il a le coeur qui bat à toute allure. Du bout des doigts, il montre le chemin. Élégant, comme un danseur, par un chanteur. Ils arrivent sur le balcon, deux places, à peine déserté, à peine pour eux, rien que pour eux. Rien qu'eux, ils ont trop l'habitude d'être en tête à tête, ils en crèvent d'envie, de retourner au bon vieux temps. Billy prend une clope, se l'allume en marmonnant quelques mots, expliquant qu'il ne sait pas ce qu'il fait dans la vie. Ca n'a rien d'intéressant Sheridan, parlons plutôt de toi, de tes clopes que tu tends aux inconnus (ou vieux amis, c'est tout pareil). Et il se marre en entendant la remarque sur ses cheveux. Il refuse la clope d'un geste de la main, sort son propre paquet. "C'est mes vrais cheveux." Il s'appuie contre la rembarre, dos à la fenêtre, dos à la fête. Et du coin de l'oeil, tout revit, il n'y a plus l'odeur de l'alcool, juste le visage de Billy. L'alcool qui pourrait le rendre dingue, l'envie très puissante de craquer, de prendre une bière dans un coin, de la vider d'une traite, et de sentir l'ivresse tourner dans sa tête. Au lieu de cela, il se fait planer en se shootant au regard de Billy Sheridan. Il a toujours eu un regard très noir, des yeux très sombres, très étirés, peu ouverts. Des joues creusées, comme pour donner de la profondeur. Il se shoot ouai, parce qu'il plane en le voyant... Parce qu'il plane en l'écoutant... Il plane juste à être à ses côtés. Bordel c'que ça lui a manqué. Du temps de Juliet, il se forçait à ne pas penser à lui, ne pas lui envoyer un sms, lui dire qu'il rentrait à Savannah, qu'ils pouvaient se voir. Il s'est contraint à l'exil, à l'oubli. Il cède, comme il pourrait céder à l'alcool. Deux addictions dans la vie : Sheridan, et l'alcool. Et il répond, en remettant les pieds sur terre : "C'est vrai que t'as jamais demandé." Il regarde la ville, devant lui. Tire une taffe. " J'ai fait du droit pendant sept ans. J'suis avocat, j'ouvre mon cabinet ici. A cause d'une affaire que j'ai eu dans l'coin, en Avril, je l'ai perdue, et j'veux partir en appel." Scully qui purge pour injustice, Scully qui mérite mieux, et qui obtiendra justice. " Et puis j'aime bien le coin." Il s'applique de toutes ses forces à ne pas le regarder.
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| Sujet: Re: une vie sans exception (billy) Ven 24 Aoû - 1:54 | |
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| une vie sans exception nolan et billy | https://www.youtube.com/watch?v=JDG2m5hN1vot'étais qui avant, t'es qui maintenant, ce que t'es devenu, pourquoi t'es parti, pourquoi t'es ici, et quoi de neuf, et comment le soleil est ailleurs, si l'herbe est plus verte à quelques kilomètres. ça se chasse, ça se croise, ça se tire dans les pattes des sourires de guerres interminables qui veulent plus rien dire - l'un comme l'autre ont plantés le drapeau blanc, y crèchent parfois. c'est terminé. t'es qui toi, maintenant, actuellement, ce que tu veux, ce que t'as désiré, ce que t'as souhaité, en ce jour, en cette nuit, qui est dorénavant qui. ça se confond dans les usages, même si au-dessus ça fait mauvais présage - il jure billy à chaque fois que l'idée est mauvaise, pourtant elle lui semble bonne, limpide, logique, presque fatalement inratable. il tire, tire encore, tapote dans le vent pour y laisser dégouliner la cendre jusqu'à ce qu'elle se fonde dans le bitume - il s'attarde sur les étoiles mortes, qui explosent une à une, il écoute d'une oreille attentive qui se perd parfois dans les paroles chantées à l'arrière. il tombe sur le cul au sens le plus imagé - il papillonne des cils, sent qu'il a envie de rigoler d'une tendresse propre. avocat qui gueule le palais de justice un objection digne des moments les plus épiques - il visualise l'espace de quelques secondes la grande scène, la passion, l'instinct de protection. il laisse s'étirer les secondes, il en joue comme d'un élastique qui claque contre le poignet, manque plus qu'il pète pour tout cristalliser. - ah ouais... ça en fait des trucs. il assimile, accumule les informations. études terminées, désir d'être un justicier qui veut défier les lois, ouvrir sa propre affaire et qui sait, un jour potentiellement devenir le plus demandé en georgie. son bras libre pendouille dans le vide, fait des mouvements de pendule - d'un tic et de tac. tu m'étonnes que t'as des dettes au cul. il secoue la tête, voudrait lui proposer de tout arranger - le fait est que d'un claquement de doigts, il pourrait seulement faire la promesse billy, d'un jour plus agréable. alors il en place pas une de plus, il tourne la tête, croise les prunelles. - c'est cool. même si franch'ment nolan, j'ai beaucoup d'mal à totalement t'voir devant un jury. j'attends ta plus belle plaidoirie pour m'convaincre. rire guttural qui revient posséder sa gorge, il fait craqueler ses omoplates endormies - ses jambes qui au fur et à mesure, galèrent à le faire tenir debout, faute de boire de l'eau. il inspire profondément, dégage la fumée par son nez, voudrait se découvrir un nouveau talent. il songe à sa guitare, se dit que c'est suffisant - entend dans ses souvenirs les airs de banjo du grand-père qui n'ont jamais cessé de l'éblouir. il tapote un peu du pied, sale habitude des concerts parfois enchaînés, de la batterie qui claque éternellement dans ses tympans - il tente de se jeter dans le vide, sans savoir quand l’atterrissage arrivera, s'il sera sa renaissance ou sa perte, sa face sans égratignures ou son cerveau éclaté. - donc c'est la bonne ? tu restes ?et t'es qui, toi, maintenant, et t'es où, toi, maintenant. |
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| Sujet: Re: une vie sans exception (billy) Ven 24 Aoû - 18:42 | |
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ma vie sans exception → Et doucement, le vent se lève un peu, menace d'éteindre leurs cigarettes et leurs coeurs. C'est pas sa faute, son coeur s'emballe dès qu'il est à ses côtés. Il se sent apaisé, bien, et seul au monde, avec lui. Il en est certain, il pourrait certainement vivre sur terre, seul après l'apocalypse, s'il ne restait que Billy. Peut-être même que leur vie serait beaucoup plus simple. Parce que, s'ils ne connaissent rien de leurs vies respectives, au fond ils se connaissent eux, c'est le plus important. Leurs réactions, leurs rires, leurs regards et ce qu'il signifie. Ce n'est pas un hasard si Billy l'a immédiatement emmené à l'écart, à l'extérieur. Il avait senti que Nolan n'allait pas bien, qu'il ne se sentait pas à l'aise parmi tous ces gens. Mais là, en chemise, manche remontées, à côté de son amis, il n'a plus aucune raison de stresser. Et le small talk continue, sans faire de dégats, juste parce qu'il est nécessaire. Qu'est-ce que tu fais maintenant toi, Nolan, qui a toujours été plutôt malheureux ? Il fait comme il peut, il se démène pour trouver un sens à sa vie. Il aidera les gens, il défendra qui il doit défendre. Il sourit quand Billy lui parle de plaidoirie. Il souffle : "Je manque encore un peu d'expérience." Il le regarde et ajoute, d'un ton calme, apaisé :" Les lois je les connais, maintenant les plaidoiries, c'est quelque chose de beaucoup plus instinctif et qui demande du temps. Je pense pas que je pourrais t'impressionner dans ce domaine, du moins pas encore. " Il lui sourit, puis regarde devant lui en tirant sur sa clope. Il donnerait tout pour un verre là, mais il se retient, sûr de lui. Puis un léger silence, brisé par ses omoplates qui craquent, par son corps toujours un peu maigre, toujours plus petit que lui. Billy n'a jamais brillé par sa taille, mais plutôt par son rire cristallin, par sa force de caractère impressionnante, que Nolan lui a longtemps enviée. Puis vient cette question. Qui éteint, de nouveau, tout autour d'eux. Il le regarde, avec un léger sourire. " Pour la première fois, Sheridan et Nerini vont être réunis dans la même ville !" Il sourit ... Puis il se souvient. Et son sourire se fige un peu, coule sur son visage. Non, ils ont déjà habité ensemble. " 'Fin, pour la deuxième fois." Ca compte ?
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| Sujet: Re: une vie sans exception (billy) Ven 24 Aoû - 20:08 | |
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| une vie sans exception nolan et billy | https://www.youtube.com/watch?v=JDG2m5hN1voreprendre les bases, exposer une tactique, doucement se remettre à bâtir ce qui pourrait être pas trop mauvais - pas une baraque, ni un building, seulement un abri pour éviter que la pluie rende malade. y'a tout qui se tasse, s'amoindrit, même les douleurs anciennes, qui bien que ravivées, finissent par s'éteindre peu à peu - un feu qui dans un coup de pied perd de sa grandeur. il sent qu'il s'estompe billy, il sent qui se laisse peu à peu porter par des mots, des échanges bateaux - ça lui plaît, ça lui va, ça fait partie de son quotidien, sans eux il est rien, sans eux il serait qu'une carcasse prête à bondir sur des passions abandonnées. pas qu'il y croit pas, seulement qu'il se dit qu'elles sont tellement éparses qu'elles pourraient le détruire - alors il se contente du simple, du qui fait battre son coeur chancelant, qui permet aux artères de se déboucher, de continuer à faire leur boulot sans se bousiller. il laisse encore son bras dans le vide, l'autre le rejoint lorsqu'il sent la fin de la cigarette - il se sent comme un paresseux sur sa branche, qui au moindre coup de vent pourrait se retrouver à terre. il continue de sourire un peu, sans essayer de fouiller dans les souvenirs pas enfouis, mais qui poussent dans l'arbre de douleur personnel - qui font naître quelques pommes pourries, d'autres des plus belles dans lesquelles il veut bien croquer sans concessions. puis peu à peu remonte la marée, puis peu à peu vient s'échouer à leurs pieds le rappel incessant de leurs premières pauses clopes. - c'tait pas vraiment une ville. c'tait plus une cinquième dimension. il a du mal à se dire billy que c'était vrai, que ça existait, que ça existe toujours et qu'encore des tas de mômes sont jetés dans les bras des agneaux affamés, possédés par le démon plus que par dieu lui-même. il entame sa dernière ligne droite sur la cigarette, puis d'une pichenette la fait s'envoler à l'autre bout - elle disparaît dans une dernière étincelle. et si tu parles de l'autre, ouais, c'pas si faux. ce laps de temps trop court, celui qu'a été quelques mois, quelques fortes chaleurs durant le mois de juillet, des rares averses en août. il laisse son sourire peu à peu se ternir, ne devenir qu'un rictus doux - il se fatigue à rester debout, alors billy choisit le sol sur cette terrasse, en tailleurs, d'un mouvement de tête l'invite à faire pareil. jamais deux sans trois. là c'est la troisième. ce s'ra p'tête définitif avec du bol. il ricane par légèreté, il ricane par besoin aussi - dans l'espoir vain que ça se produise, que ça se termine pas, que ça devienne au moins tangible, qu'il ait plus à se dessiner des chimères faute de nouvelles. - tu m'impressionnes déjà pas mal. pour avoir t'nu le coup, savoir les lois, c'genre de choses que j'comprends pas. tu s'ras tranquille, ça paie bien avocat, mais j't'apprends rien. il aurait rien pu faire de mieux lui, billy, il aurait pas pu être médecin, prétendre se lancer dans la philosophie ou tester par curiosité les arts plastiques. billy il a jamais été fait pour trop réfléchir, trop intellectualiser, lire des bouquins jusqu'à ce que l'aiguille fasse son tour. t'es posé. y'a pas d'quoi avoir trop peur pour l'avenir. puis si y'a besoin j'glisserais ta carte de visite ici ou là, sans problèmes. il laisse son dos se coller à la paroi, il ferme les yeux, profite des airs nocturnes. - j'suis content pour toi. |
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| Sujet: Re: une vie sans exception (billy) Sam 25 Aoû - 0:57 | |
| ma vie sans exception→ Il se souvient précisément de leur première clope tous les deux...
Le Christ's friends center. Un merveilleux endroit, une clinique déclarée, créée pour aider à guérir d'une maladie très simple, l'attraction pour le même sexe. L'homosexualité quoi. Un merveilleux endroit, perdu dans la nature, où de toute façon, même avec du réseau, votre portable ne passerait pas. L'enfer sur terre pour Nolan, qui en a gardé tant de séquelles qu'il ne se souvient plus exactement de ce qu'il était avant le centre. Il se souvient d'une grande gueule et d'une envie de tout achever. Maintenant plus de grande gueule, maintenant plus d'envie précise. Il se souvient du centre, des chansons qu'on leur chantait, des groupes de paroles, de la culpabilité ambiance. De la honte, de l'envie de se faire du mal, pour aller mieux, pour être normal. Comme si se blesser allait le rendre heureux. Peut-être, il en sait rien, il a jamais vraiment essayé, pas le courage. Même pas le courage de s'auto-mutiler, bien. Il se souvient surtout de Billy, là-bas. Qui lui, n'a pas changé. N'a pas laissé un meilleur lui derrière. Sa force de caractère, son je m'en foutisme, sa bravoure, sa droiture et son honnêteté morale. Il n'a jamais cru à ce qu'ils disaient Billy, il était au dessus de ça dès le début, il ne s'est pas laissé atteindre. Et la seule manière qu'ils avaient, de ne pas plonger à deux, c'était ces pauses cigarettes. Interdites, en contrebandes, achetées par un ami à lui, planquées dans la forêt, contre un peu d'argent à déterrer. Il a fumé avec lui, il a sourit, ils ont beaucoup parlé. Ils étaient bien là, sur leurs murets, planqués de la vue de tous, à se sentir bien.
Première pause clope, dernière pause clope, le voila qui suit le mouvement, comme d'habitude, et qui s'assoit, face à lui, de l'autre côté du balcon, clope à la main, à le regarder parler. Une cinquième dimension, c'est bien vrai. C'était un trou de verre, un cauchemar sur terre. C'était le pire endroit, mais c'était le premier avec lui. Et puis, il parle de l'été, à demi mot. Ca fait sourire Nolan, qui regarde à côté. Il se souvient aussi, il n'y pensait pas. C'était deux mois (juillet étouffant, août avec quelques orages, Billy qui voulait à tout prix en profiter, faire des ballades éternelles sous la pluie. Définitif sans doute, mais il ne dit rien de plus. Puis, il le regarde quand il évoque son admiration. Il sourit, il se sent touché, flatté. Il l'a mérité sa licence du barreau, il en a tellement chié. Il regarde ailleurs, un peu gêné. " C'est gentil." Il tire sur sa clope, qui touche à sa fin. Il l'écrase par terre. Et il jette un coup de menton dans sa direction, en ramenant un de ses genoux vers lui. " Mais niveau réussité, on fait pas mieux qu'toi." Il lève un peu les bras, pour désigner l'appartement, pour désigner la fête, pour désigner le succès, tout simplement. "Deuxième album. Bravo, félicitation, y'a d'quoi être fier." Il est sincère.
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⊹ life can hurt ▹ posts envoyés : 224 ▹ points : 61 ▹ pseudo : roi peste. ▹ crédits : balaclava. ▹ avatar : charlie heaton. ▹ signe particulier : l'est pâle comme un mort et y se traîne des cernes de quinze km. s'ajoute à ça finalement pas grand-chose, seulement un trait noir tatoué sur majeur du côté de la main droite.
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| Sujet: Re: une vie sans exception (billy) Sam 25 Aoû - 14:42 | |
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| une vie sans exception nolan et billy | https://www.youtube.com/watch?v=JDG2m5hN1votout est gentil, tout brille des ampoules pétées de la ville, tout s'illumine avec la fadeur du coin. il étire un peu ses bras, pousse un soupir, sent que peu à peu ses abus de verres enchaînés s'estompent vaguement - il fait même plus gaffe à ceux qui se marrent, qui se chopent dans les couloirs, s'échangent des numéros ou tout bonnement s'entament un pétard. il lève son regard vers le ciel, en bon type qui cherche des liens à faire entre toutes - faire des dessins improvisés, sans capter la grande ou la petite ourse. il sourit, presque naïf de l'instant, il pourrait s'endormir billy, subitement, emporté par une aise qu'il a plus eu dans les pattes depuis un temps - trop fatigué par les angoisses de pas réussir à surmonter la venue de l'album, peur qu'il passe pas. puis il l'a eu le oui, puis ils l'ont eu ce ce cd qui aura valut des mois à taffer comme des dingues sans pioncer. pincement de langue, il laisse planer un petit rire humble, s'attarde sur nolan assis juste en face - les jambes aussi longues que des allumettes, prêtes à craquer, se consumer. - ouais, j'ai pas d'dettes comme toi mais on en a chié. y'a pas non plus masse de mondes, mais si on arrive à remplir les p'tites salles, c'est déjà top. hochement de tête pour s'approuver, convaincu et surtout heureux de ce qu'il raconte, il demande pas plus billy. il cherche pas forcément la lune maintenant, il s'y est fait, à se dire qu'ils sortiront peut-être pas de l'état - il s'est dit qu'un jour, par miracle ils feront du monde une scène sur laquelle ils pourront tout faire. en attendant il sourit - parce que lui, il se voyait fatalement déjà bosser à la ferme des parents, foutre du plomb dans la gueule d'un cerf et le balancer à l'arrière de la camionnette. merci. tête qui se penche sur le côté, pour relâcher un peu son épaule crispée - y'a ses pupilles qui crachent une lueur sincère. - et ton père ? il l'vit comment de revoir son fils prodige ? sourcils qui se haussent, y'a rien de méchant derrière - seulement de la curiosité toujours bien placée. faut dire qu'il sait comment ça fonctionne chez les nerini, que la gueule du père il l'a jamais percutée mais qu'il peut sans problèmes se la dessiner - des traits durs, compliqués, des rides ici ou là, des bras croisés. il s'est toujours dit qu'y'aurait jamais rien à voir entre les deux - que chez l'un ça respire la liberté bafouée, et l'autre dégueule une taule qui pue le renfermé. dans l'inconscience, il en veut à ce type - d'avoir osé sacrifier son fils. |
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| Sujet: Re: une vie sans exception (billy) Dim 26 Aoû - 0:00 | |
| ma vie sans exception→ Leur première clope, c'était après un groupe de parole, peut-être le trois ou quatrième. Le moral qui commence à descendre, l'envie de se rebeller qui est contenue, et la résignation qui apparaît, doucement. Billy qui est sorti ce jour là, et il avait un petit rectangle dans la poche. Evidemment, il a reconnu la forme d'un paquet de cigarettes, formellement interdites dans l'enceinte de l'établissement. Nolan a sauté sur l'occasion de fumer un peu, et il l'a suivi, alors qu'il prenait le chemin derrière le terrain de foot, emmenant à un endroit totalement coupé du monde, un muret, devant la route, même pas pavée, qui emmène vers la forêt. Il a vu Billy s'y poser, alors, sans demander pardon ni permission Un sentier de terre, sur lequel ne passent que des tracteurs, au petit matin. Il n'a rien dit, il a tendu sa main, l'air de signifier, passe moi cette clope là. Et Billy, avec un sourire, n'a même pas eu le dédain de dire tu m'dénonceras pas hein ? C'était l'évidence, il n'allait pas le dénoncer. Leur amitié a commencé ainsi. Doucement, avec une clope.
La boucle est bouclée ? Peut-être. Ils sont là, à se raconter leurs problèmes de fric, leurs problèmes d'adulte. Avant, leur problème, c'était, boys who kiss boys. De quoi ne pas en dormir la nuit, surtout en thérapie de conversation. C'était leur centre du monde, c'était leur unique préoccupation, c'était à s'en rendre dingue. Maintenant il a des vrais ennuis, comme par exemple, comment sortir Samih de la merde dans laquelle il s'est enfoncé, comment vivre en colocation avec son ex-fiancée, comment lancer son cabinet. Pas, oh mon dieu, j'ai embrassé un garçon, ma vie s'effondre. Parfois, il est encore dans ce schéma, parfois, il retombe dans de vieux travers, à penser de toutes ses forces qu'avoir envie d'un homme est contre nature. Et quand il regarde Billy, tout entre en collision. Ce qu'on lui a appris, que c'est mal. Ce qu'il sait, que c'est bien. Ce qu'il veut, les lèvres de Billy. Alors, pour contrer le mal, au lieu d'acheter un attrape-rêve, il regarde ailleurs, et écoute, en se rallumant une autre clope en silence. Il entend parler des petites salles qu'il remplit, puis, de son père. Il fronce les sourcils, son coeur s'emballe. Il lui jette un regard méfiant. " Pourquoi tu parles de mon père ? " Sa voix est plus froide qu'il n'y parait, qu'il ne voudrait. Il passe son bras sur son genou, remonté. Il regarde dehors. Ils n'ont toujours pas été dérangé. Il se rend bien compte de la véhémence de sa phrase, alors il répond, plus doucement : " On parle pas. 'Fin j'suis passé les voir en rentrant, j'lui ai dit bonjour et c'est tout, il m'a pas félicité. A partir de là, j'avais plus grand chose à ..." Dire ? Faire ? Expliquer. Il sait pas.
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| Sujet: Re: une vie sans exception (billy) Dim 26 Aoû - 0:41 | |
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| une vie sans exception nolan et billy | https://www.youtube.com/watch?v=JDG2m5hN1vopensées vicieuses, pernicieuses, pensées qu'il préfère taire plutôt que de les concrétiser - traiter nerini père d'enfoiré, reprocher à la mère d'avoir été faible et l'avoir abandonné. les mettre dans le même panier, les prendre, les jeter dans le vide - lui faire comprendre qu'il partage sa rage, tout en brandissant l'arme. la sienne reste dans le fourreau, s'est mise à rouiller - il a jamais eu le courage billy, de s'y jeter, de dire ce qu'il pensait sérieusement à ce sujet, il voulait pas être irrespectueux, se mêler de ce qui le regardait pas. il osera pas maintenant - il écoute juste, se prend une légère remise en place sous le timbre soudain cassant de nolan. il perd un peu de son sourire, devient sceptique, touche la corde sensible qui fait tomber tout le linge bien accroché - il devient alors sale, piétiné par les insectes, les pompes passantes aveugles et la boue. - 'kay, il a pas donné les directives pour ta vie. pas c'coup-là, tant mieux. j'voulais juste savoir. t'mine pas. il reprend les bonnes habitudes, dédramatise. c'est pas toujours la solution - c'est sa solution à lui pourtant. prendre du recul, tellement que l'autre bout de la terre tombe subitement dans son dos. tellement que tout uppercut n'a pas grand effet lorsqu'il arrive à s'en détacher - il aurait voulu lui apprendre, juste se poser sur le bord du pieu, lui faire des dessins pourquoi pas, des mathématiques, prouver par a et b que tout peut au moins se tasser avec une mise en place d'un dispositif de sécurité. il l'a pas fait - il le regrette encore aujourd'hui. il fait volte-face, s'attarde pas. il se rapproche billy, progressivement, se penche, le regarde attentivement. y'a de la masse de cheveux plus conséquente, ça a poussé à vitesse grand v - là il voit enfin tout ce qu'il a loupé. - et tes lunettes, elles sont passées où ? il se marre sans franchement le cacher, y'a pas besoin avec nolan- de toute façon il a jamais su se retenir, même lors des plus graves évènements, il était sujet aux rires les plus tragiques. putain t'as vraiment changé. ça m'frappe. il surjoue un peu, en pose sa main sur son coeur en laissant un petit rire sec qui s'éteint aussi rapidement qu'il est venu. sa main, sans réfléchir, vient se poser sur le genou de l'autre - il le serre un peu, exerce pression, fait présence plutôt que de s'avouer fantôme passager, qui est venu lors d'une mauvaise passe, lors de quelques nocturnes en été. - j'espère qu'ça ira, cette fois. mais t'as l'air d'avoir les bagages pour, j'en doute pas trop. mieux que les autres, mieux qu'avant, mieux que l'enfance, que l'adolescence, que l'entrée dans l'âge adulte. il a sans doute plus rien à prouver nolan, seulement à s'imposer - poser sa signature en tant qu'être humain. mais non, franchement, elles sont passées où tes lunettes, elles étaient bien sur le haut d'ton crâne, j'vois plus leur place attitrée. |
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| Sujet: Re: une vie sans exception (billy) Dim 26 Aoû - 11:07 | |
| ma vie sans exception→ Rien n'est jamais de son ressort lorsqu'il s'agit de son père. Ils n'ont jamais été aimés, ils ne se sont jamais aimés. De cela, évidemment, ne vient rien de bon. Juste, un peu de haine, mêlé à de l'indifférence, d'un côté comme de l'autre. Ses parents ne l'ont jamais aidé pour ses études, ils ont toujours regardé de loin, ou de haut, ou d'en bas, il en sait rien. Ils ne lui ont jamais accordé d'attention, ou peut-être trop, il n'en sait rien. Et maintenant qu'il est adulte il n'est pas certain de pouvoir surpasser ce genre de problème. L'amour c'est comme le français, si on ne l'apprend pas en étant très jeune, on est en difficulté après. Toujours. Nolan sera toujours en difficulté concernant l'amour, et regardez : il a toujours esquivé la seule personne qu'il a vraiment aimé, et ses fiançailles ont été rompues, bien malgré lui. Alors il regarde Billy, en se disant que peut-être, lui a un remède à tout ça. Il répond doucement : " Il a plus son mot à dire, j'vais rembourser mon prêt étudiant tout seul." Renfrogné, à ne pas vouloir s'en vouloir de ses choix, ou de ses erreurs, il en sait rien. Et Billy a la présence d'esprit de changer immédiatement de sujet. Nolan le regarde, sourit un instant à sa question. Un vrai sourire, parce qu'ils se connaissent, ils s'avent qu'il y a des sujets à ne pas aborder. Il répond doucement "J'les ai que pour lire et devant les écrans, comme un papi." C'est vrai, un peu papi dans sa vie, créature d'habitude, qui pourtant est près à tout changer, pour une affaire qui le motiverait. Il en est certain. Il le voit s'approcher un peu, se trainer de l'autre bout du petit balcon qui accueille pour un soir leur univers. Comme une cabane qu'ils pourraient se construire, n'importe où. Un contact, une main sur son genoux, une phrase, de réconfort, et un sourire éclatant. C'est ça Billy, c'est l'étrange impression que tout va toujours bien dans sa vie, qu'il vous réconfortera toujours, et que vous avez toutes les cartes en main pour aller mieux. Tout va bien. Il lui a répété un nombre incalculable de fois Billy, en thérapie, pendant des crises d'angoisse ou de panique. Tout va bien. Ce sont des mots qui ont touché le cœur de Nolan plus d'une fois, il veut croire qu'ils sont vrais. Que Billy s'inquiète vraiment pour lui. Il lui sourit, touché sans doute. Et Nolan répond encore, en se marrant : " Mais quoi, c'pas un club de lecture ce soir, si ?" Il lève un doigt d'honneur, pour le faire chier, et bizarrement, il éclate de rire, sans trop savoir pourquoi. Passer du rire aux pleurs, voila leur quotidien.
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| Sujet: Re: une vie sans exception (billy) Dim 26 Aoû - 13:48 | |
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| une vie sans exception nolan et billy | https://www.youtube.com/watch?v=JDG2m5hN1vochemise blanche, pantalon noir, manches remontées qui laissent voir ses avant-bras. à le voir comme ça il veut bien tout gober, à la fois confiant dans son apparence et totalement largué lorsqu'il croise ses expressions faciales - mais il veut, il ose se dire qu'il avalera ce qu'il lui raconte. qu'il arrivera à rembourser ce prêt, que la terre est plate, que la fin du monde est pour demain, que tout fruit rouge pourrait l'empoisonner - qu'il a une mission mystique à entamer. y'a le sourire qui jamais veut s'enlever. à force billy il doit en avoir mal, il doit sentir ses muscles trop travailler, avoir une mâchoire en titane, des joues en métal - c'est devenu une marque de fabrique, une manière sale comme une autre de se sortir des évènements foireux. il a pas la bonne idée de chialer, d'extérioriser jusqu'à plus savoir comment regarder le monde - il garde, garde en tas de cadavres qui commencent à prendre de plus en plus de place dans sa penderie. il garde sa main, se met même à y pianoter en revoyant un peu de lueur se dégager des pores de nolan - ça irradie pas, c'est juste rassurant. il inspire profondément, ses épaules qui bougent légèrement sous un vent léger qui vient s'engouffrer dans ses fringues. il se joint au rire, à l'éclat, y participe à coeur perdu - à corps abandonné, sans besoin de réfléchir aucun. - c'vrai, très très vrai. j'ai trop bu pour m'concentrer sur un bouquin d'toute manière. alors qu'il a l'air de mieux en mieux, alors qu'il arrive à tenir un discours cohérent, qu'il a pas encore des délires existentialistes, qu'il a pas sauté sur tout ce qui bougeait pour remercier toute la populace de s'être ramenée. il a pas l'alcool spécifique billy, un poil heureux, un poil malheureux, en demi-teinte qui l'inonde d'un gris pâle - l'est pas de ceux qui peuvent se permettre d'endosser sur leurs épaules, une couleur trop vive. il tourne un peu la tête - certains se sont déjà tirés, il peut les entendre en bas à se casser à moitié la gueule contre le trottoir. les ch'veux aussi. t'as pris une de ces masses - pour ça qu'j'ai cru que c'était une perruque. moqueur, jamais méchant pour autant - ça lui va bien, ça peut se lire dans ses iris assez facilement, il sait qu'il a pas besoin de toujours être trop clair dans ce qu'il raconte. - c'est quoi ton planning prochain'ment ? emploi du temps d'ministre ou tu pourras m'accorder un peu d'ton précieux temps ? y'a chaque seconde qui s'égoutte, qui compte, qui s'échoue au bord de ses ongles - qui entame des regrets, des peurs légères de le voir à nouveau prendre ses clics et ses clacs, sans forcément prévenir. à se revoir malgré tout - chaque chemin y mène malgré lui, y'a chez nerini comme une dose de fatalité, un constant retour au muret, à l'odeur de la fumée qui vient pourrir leurs poumons. un café, une bouffe, j'prends c'que t'as à m'proposer. même pas grand-chose, même une oeillade lointaine, même une salutation anodine, même une paume claquée dans le dos, même l'éclipse d'un sourire dans un carrefour. |
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| Sujet: Re: une vie sans exception (billy) Dim 26 Aoû - 18:33 | |
| ma vie sans exception→ Il se sent bien là, appuyé contre le balcon, sans aucune chance de basculer. Il se sent bien, avec la main de Billy contre son genou, qu'il imagine glisser doucement le long de sa cuisse, comme il y a huit ans. Des pensées qui, en réalité, ne le quittent jamais vraiment, toujours présente, dans un coin de sa tête, depuis de nombreuses années. Mais il a appris à vivre avec, à les oublier, les laisser en retrait derrière lui. Ne pas y prêter attention. C'est plus compliqué lorsque la main est réellement sur son genou, et qu'il peut le voir, en chaire et en os, lui sourire et lui parler. Il ne s'était pas rendu compte que sa présence réconfortante lui manquait à ce point. Soudain l'appel lui semble possible, et son cabinet, il va ouvrir, il va avoir plein de clients, il le sait. Mais dès qu'il quittera son aura chaleureuse, ses yeux étirés et son sourire un peu défoncé, il en est certain, il n'aura plus autant cette impression étrange de tout pouvoir réussir. Il entend ce commentaire sur ses cheveux, et ça le fait éclater de rire. Il fronce les sourcils, passe la main dedans et glisse : " Tu fais une fixette sur mes ch'veux c'est dingue !" Les siens sont pas mal non plus, ni court ni long, un peu entre deux. Toujours très fin. Il se rapproche un peu, se penche en avant en fronçant les sourcils. Il passe la main au bout de ses cheveux. " Les tiens sont toujours aussi fins." Une observation, rien de plus, il lui sourit, et il repart en arrière, appuyé contre la rambarde. Tire une fois sur sa nouvelle clope, qu'il baptise de nouveaux. Puis il répond doucement : " Continuer de retaper le cabinet avec mon associée, monter mon dossier pour l'appel, j'ai deux trois personnes à rencontrer, des recherches à faire, et mon client à aller voir en taule." Il reste pensif deux trois minutes. Il le regarde, avec son tee-shirt, son jean troué, ses grosses pompes de biker. " Un brunch. Un dimanche. Ca t'irait ?" Il lui sourit, de toutes ses dents, en tirant de nouveau sur sa clope. Il le test, tout simplement parce qu'il est prêt à parier que Billy, avec sa famille de redneck et son quotidien de rockeur, n'a jamais fait le moindre brunch de sa vie. Encore moins un dimanche.
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| Sujet: Re: une vie sans exception (billy) Dim 26 Aoû - 20:53 | |
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| une vie sans exception nolan et billy | https://www.youtube.com/watch?v=JDG2m5hN1vofaire une fixette, se prendre la tête, subitement s'arrêter, se stopper, se fixer sur un bout en particulier. ça pourrait être l'épaule, ça pourrait être le poignet, ça pourrait être le coude ou même le talon - mais non y'a les cheveux qui font l'effet d'une bonne rigolade, alors qu'il en pense tout ce qu'il y raconte. parce que c'est presque à défier la gravité - qu'il voudrait lui siffler qu'il est beau à en crever, qu'il le garde tout à l'intérieur comme une flamme posée au coeur. il s'y joint sans trop percuter que ça vaut même pas le coup d'y rebondir, il se fait même un peu toucher, un peu frôlé - apprendre à s'apprivoiser, comment l'animal jadis sauvage est enfin maintenant, portant sur son dos le veston de l'homme le plus bestial existant, celui rongé par sa société déjà périmée. y'a toute une liste de course à faire, c'est que nolan devient inaccessible, difficile d'atteinte, comme une main tendue dans le vide qu'essaie d'avoir la falaise déjà trop loin, mais il tente en désespoir de cause. il s'attend pas à grand-chose, pas au grand jeu ni au tapis rouge, il demande une seconde, deux, trois, quatre, dix au mieux. il se prend la question, il sent toute la tension s'évaporer, son espoir d'y retourner qui remonte peu à peu, gonfle son être d'une sensation doucereuse. il s'étire, fait claquer chacun des os dans ses bras déjà rachitiques - il hoche la tête sans plus attendre. - excuse m'sieur l'avocat. mine faussement dépitée, il colle un coup sur son genou, se recule à nouveau, rompt le contact avant de se redresser avec une certaine difficulté - faut dire que c'est seulement à ce moment qu'il se souvient d'avoir un poil abusé, qu'il a les jambes un peu cotonneuses, qui ressentent même plus les trous dans son jean délavé. un brunch le dimanche. à t'entendre ça fait presque tableau d'petite famille t'sais. j'vois déjà l'truc. c'est quoi c'mot d'ailleurs, brunch. il fait bouger ses doigts dans l'air, de manière à mimer un cadre fermé, comme une caméra qui fixe indéniablement l'immensité face à lui. mais ouais, vendu pour l'jour de notre seigneur. il tourne un peu la tête, le regarde de haut - rictus au rendez-vous qui perd de sa malice, qui devient douceur, un étirement de ses lèvres au pinceau. il se penche quand même, chope la cigarette pas terminée, inspire profondément, puis souffle au visage de nolan la fumée. sourcils qui se haussent dans une mine amusée, il reste un instant dans cette position. hésitant. regardant. sa main libre se tend dans l'air, demande la sienne - pour l'aider à revenir sur ses deux jambes, l'invite à la bipédie. - attrape, tu vas plus vouloir bouger sinon, j'te connais. |
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| Sujet: Re: une vie sans exception (billy) Lun 27 Aoû - 13:44 | |
| ma vie sans exception→ A vrai dire, il n'aime pas particulièrement les brunch. Cet entre-deux, ni petit déjeuner ni repas, tous ce qu'on y mange ce n'est pas ça qui lui déplaît. C'est plutôt cette manière pour la middle-class américaine de se faire passer pour des anglais de bonne famille qui a le don de l'énerver. C'était exactement ce que faisaient ses parents, pour se donner bonne conscience. Mais un ancien militaire italien et une banquière n'avaient certainement pas la classe ni les moyens de se faire un brunch à volonté tous les midi. Alors parfois, le dimanche, ils le traînaient dans cet endroit étrange de Savannah, où se retrouvent tous les bourges à en devenir, qui n'avaient, en réalité, rien d'autre en commun que leur médiocrité. Pas des gens qui réussissent dans la vie, pas des gens particulièrement tristes, des façades, des masques par ci par là. S'il l'invite au brunch, ce n'est pas parce qu'il aime les brunch, mais bien parce qu'il sait que jamais au cours de sa courte existence Billy n'a mis les pieds dans ce genre d'endroit. Qu'il veut voir jusqu'à quel point il pourra le suivre. Renier un peu ses convictions. Renier un peu ce qu'il connait, mais pour lui. Quelle étrange manière de procéder, il sait pas vraiment si c'est une bonne idée en fin de compte. Mais finalement, malgré un air moqueur, malgré cette manière de dire qu'il l'emmerde profondément avec son brunch, il accepte, bon joueur. Ca fait sourire Nolan, qui le regarde se relever et tituber un peu, avoir des envies d'alcool et les refouler, comme les envies de l'embrasser. C'est tout pareil. Puis une main qui se tend en l'air. Il sait pas pourquoi, ça le ramène des années en arrière, cette main qui n'a pas fait que se tendre vers lui. Il l'attrape, en glissant sa clope entre ses lèvres, et il se redresse. Il fronce les sourcils. " Ouai, j'suis toujours plus grand, tout va bien." Il regarde vers le séjour, le voit se désemplir un peu. Il finit rapidement sa clope, l'écrase dans un cendrier, à l'intérieur, et glisse : " J'devrais y aller, j'vais t'laisser avec tes fans." Il lui sourit. Il n'y a certainement aucun fan dans la salle, juste des collègues, des amis. Lui, ni un collègue, pas vraiment un ami. Il en sait rien. Qu'est-ce qu'ils sont, rien. Il récupère sa veste, sur une étagère, sa cravate en même temps, puis il va à la porte, en slalomant un peu. Billy le raccompagne, lui ouvre la porte, puis il passe la porte. Il le regarde. Il sait pas ce qu'il doit faire. Une poignée de main ? Un sourire ? " A dimanche du coup ?"
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| Sujet: Re: une vie sans exception (billy) Lun 27 Aoû - 15:13 | |
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| une vie sans exception nolan et billy | https://www.youtube.com/watch?v=JDG2m5hN1votoujours le plus grand, toujours le plus haut, toujours celui qui se coltine des longs os - à plus savoir où en mettre la tête. toujours celui qui, sans trop s'occuper d'en bas, peut aisément venir se coucher, pieuter dans un creux de lune en attendant le lendemain - elle le renversera avant qu'il ait eu le temps de voir les premiers rayons du soleil. l'a jamais été à sa taille nolan, faut dire que billy, ça s'est arrêté rapidement, trop rapidement - le plus ridicule de la famille. trop petit, trop maigre, trop pâlot aussi - un poil mort avant l'heure, légèrement prédestiné à au moins mettre les pieds devant assez jeune. y'aurait eu de quoi lui foutre des complexes, d'au moins le pousser à s'installer sur une table, attendre qu'on lui décoche le pif, qu'on lui remette correctement les paupières - et que l'addition soit salée. y'aurait eu. y'a rien que pourtant - il a seulement considéré que sa chienne de vie était trop courte pour chialer sur son sort, chialer tout court, se laisser bouffer par les autres. il se laisse embarquer, passe entre les invités en accordant un peu d'attention à lui, puis à elle, puis à eux, à ceux qui se sont déplacés, se donnent la peine de lui accorder un temps d'importance - assez conséquent pour se dire qu'ils ont réussi là ils pensaient pas forcément cartonner. y'a dans catharsis une ultime fierté, un appel au bonheur soudain, divin, à l'éternel nirvana. lèvre inférieure qui se pince, y'a la porte qui s'ouvre devant sa mine un peu plus fade - il pourrait le retenir, lui dire que y'a plus que la nuit qui les attend. mais nolan il a de quoi faire, de quoi se tirer, un cabinet à faire marcher, y'a plus d'adolescent qui compte, seulement un adulte qui doit enfiler ses pompes, se brosser les dents et ramener dans son compte en banque de quoi vivre. il le regarde dans le paysage du couloir, du brun partout, des murs blancs délavés, accueillant au niveau du plafond un peu de jaune - des restes de cigarettes, marquage du temps et des anciens colocataires sur plusieurs années. - on part sur ça, ouais.la main bouge pas, cherche pas cette fois-ci à entrer en collision avec l'autre, il s'épaule à peine à l'encadrement. il regarde. il sait pas ce qu'il attend billy. mais il sourit, il sourit encore un peu, glisse un clin d'oeil rapide - devenu signature à force d'en user, d'en abuser pour des tas de raisons. il laisse quelques secondes se tailler, referme derrière lui. il décide d'embrasser la nuit, faute de pouvoir faire mieux. |
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