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Sujet: velvet and powder (billy) Dim 9 Sep - 20:13
“velvet & powder” &Il s'en veut, pendant une longue semaine, d'avoir réagir comme ça. D'avoir été aussi froid, aussi dur avec lui, avec pour simple excuse le fait de ne pas bien savoir ce qu'il attend de lui, de Billy Sheridan. Mauvaise excuse. Nolan Nerini est le genre de personne à intérioriser, beaucoup, à imaginer mille et uns scénario, imaginer ce qui aurait pu se passer s'il avait dit cela, ceci, ou encore cette phrase décisive. Il voudrait que tous les souffleurs du monde se réunissent dans un périmètre de quelques kilomètres autour de son domicile, pour toujours l'aider à dire les bonnes choses, ne pas simplement subir. Ou alors était-ce le baiser, qui l'a mis dans cet état ? Sans doute. Quoiqu'il en soit, Nolan a laissé partir Billy sans un mot, avec à peine un au revoir, et beaucoup de rancoeur envers lui même au coin du coeur. Alors, il a simplement laissé le temps passer, à ressasser, à y repenser, jusqu'à ce qu'il n'ose lui renvoyer un sms. Une déclaration d'indépendance, de paix, il sait pas vraiment en tous les cas il a pris de ses nouvellles. Gentiment, sans forcer, comme un ami (pas un amant, il l'a bien spécifié) qui veut simplement aider. Il a lu la suite, a conversé un peu. Il aurait sans doute du dire non, refuser la balade romantique au clair de lune, avec le son des balles en arrière plan. Il a jamais tiré, se retrouver autour de bonhommes transpirant la sueur à un stand de tir, très peu pour lui. Et pourtant, il a accepté, pour faire bonne figure, pour se rattraper, de quoi, il sait pas trop. Il y a trop d'incertitude autour d'eux, alors, simplement, il a dit oui. Pour le revoir sans ambiguïté. Sans ambiguïté, mission impossible. Pourtant il prend sa vespa et rejoint le stand, au milieu de la forêt. C'est une cabane, en y arrivant, de loin, on entend bien les bruits de coup de feu, ça le rend nerveux. Lorsqu'il s'arrête, il aperçoit Billy près de la cabane, qui l'attend sagement. Il enlève son casque, le garde à la main. Il s'avance vers lui, le coeur battant, en entendant encore les coups de feu. Il a l'impression de s'être fait traquenardé pour être parfaitement mal à l'aise. Il lui sourit pourtant, lui tend la main. "Hey, ça va ?" Et alors qu'ils entrent, il ne peut pas s'empêcher de demander : " Tu viens souvent ici ?"
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Billy Sheridan
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y'a toute une manière de se positionner, de courber le dos, de placer le pied, de bien se pencher. c'est tout un art, son père, qu'il disait fièrement en tenant le lapin suspendu par les pieds. c'est tout un art, parce que c'est pas donné à tous le monde de faire un trou aussi propre dans la panse - ou dans le crâne si c'est un cerf. il était presque touchant avec ses dents manquantes, à sourire fièrement au septième de la famille, à lui montrer l'animal mort, parfois le faire parler en faisant mouvoir sa tête et en lui donnant une fois aussi idiote que fatigante. ça le faisait pas rire au début - puis il a percuté, billy, que ça lui faisait plaisir de lui montrer ça, puis il a percuté, billy, que son père voulait seulement donner un ressort plus comique à une mort pas prévue. y'a pas que les bêtes qui claquent sous un coup de folie - y'a des gens comme eux aussi. y'avait que un cas pareil, une voisine à l'autre bout de la rue dans son village, qui s'est retrouvée du jour au lendemain, le crâne éclaté contre le plafond. faut croire qu'à force d'avoir été traîné dans la forêt, il y a un peu goûté, à la poudre et à la cendre qui se plonge sous ses vêtements une fois le coup lancé dans le vent. pas qu'il y prenne un plaisir certain - juste que ça défoule, que dans son océan paisible, y'a toujours l'orage qui gronde, qui fait même typhon à l'intérieur, de quoi le détruire à mesure. billy attend, là, le dos collé contre la cabane, billy attend parce que nolan l'a si bien dit, il sait rien foutre de mieux, il est si bon qu'il pourrait en faire une profession, ou au moins l'enseigner aux plus impulsifs du coin. au moment où il balance son mégot au sol, puis l'écrase du bout de ses pompes, y'a l'autre qui se ramène - qui cette fois-ci aura pas le goût d'une énième tasse de café, mais d'adrénaline, il l'espère du moins. main tendue qu'il serre rapidement, il hoche la tête, sourire qui colle à sa bouche.
à l'intérieur y'a le gérant qu'a toujours une tronche d'enfer - qui en démord pas, trop fier de son stand qui en amène toujours plus, trop fier d'accueillir les forces de l'ordre et leur permettre de bien surveiller savannah. - assez pour avoir une carte, ouais. sans se faire prier, billy la pose sur le comptoir, il regarde pour la forme - bien sûr qu'il connaît sheridan. s'il y est pas tous les mois, il y passé au moins tous les deux ou trois, selon l'envie, selon la pulsion, ça se contrôle pas toujours. derrière lui y'a toute l'artillerie, ils échangent des banalités - pas de quoi s'y attarder. - deux neuf millimètres. - tu connais les règles ou j'dois te r'faire le topo ? - nan ça ira. rires partagés, il laisse les armes chargées sous leurs gardes - c'est qu'il prend toutes les responsabilités, si subitement nolan s'amuse à le pointer sur son crâne. y'avait que cette solution, et y'a toujours que cette solution - en supprimer un pour permettre à l'autre de vivre. il rejoint l'extérieur, là où y'a les différentes pistes - y'a des cibles, éloignées, d'autres moins, puis y'a une feuille prête à subir son châtiment.
- ça m'surprend presque qu'ton père ait jamais eu l'idée d'te mettre une arme dans les mains. comme quoi. haussement d'épaules, coup d'oeil malicieux - il inspire profondément, billy, regarde autour. y'a pas masse, y'a pas foule, mais assez pour qu'ils soient pas seuls dans ce ring à balles réelles.
- tire pas c'te tête, ça va bien s'passer. tu risques rien. lui en revanche si - un retournement de situation, n'empêche qu'il s'arrête pas de sourire, qu'il a encore, encore un fois, réussit à le faire venir.
Nolan Nerini
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Sujet: Re: velvet and powder (billy) Mar 11 Sep - 14:56
“velvet & powder” &Il ne sait pas très bien pourquoi il lui fait l'insigne honneur d'être là, à son stand de tir aujourd'hui. Pour se rattraper sans doute, se rattraper d'avoir été une ordure la dernière fois qu'ils se sont vus. Aussi, surtout, pour voir s'il va bien. Pour être certain qu'il n'a pas eu un problème de plus, que ses plaies sont refermées. En réalité il a toujours quelques bleus sur la surface du corps, mais rien de grave ou d'étrange. Seulement des résidus de leur dernière entrevue. Il le suit à l'intérieur, main dans les poches, franchement peu convaincu de ce qui va suivre. Il se marre : " Une carte carrément, eh beh." Quelle grande classe... Il sait bien que, venant d'une famille de Redneck, il sait manipuler une arme, sait tirer sur des stands non homologués sur des canettes, de très loin. Il n'aime pas franchement ce côté de l'Amérique. Il regarde les statistiques des tueries de masse, l'Amérique est largement devant tous les autres pays du monde avec une légalisation pour le port d'arme. Et l'Amérique ne fait rien pour changer. Il a beau respecter les lois et les droits en premier lieu, il ne sera jamais convaincu par le droit à des personnes dégénérées de porter des armes. Il entre, regarde le décor autour de lui. Ouai, il s'y connait, demande directement une arme précise. Il récupère une arme à son tour, et ils passent aux casiers, déposer leurs sacs, le casque de Nolan, et récupérer des lunettes et des casques anti bruit. Ils s'équipent, et il répond lentement : " Ouai, bah ... t'sais il est italien, il est pas habitué à avoir une arme dans la main en dehors du taffe." Ce qui est tout à fait vrai. Et il ajoute : " Et j'ai jamais spécialement eu envie ... " Il comprend pas cette envie de tirer sur des trucs pour le plaisir. Ca le dépasse un peu. Et pourtant le voila, tout équipe, casque autour du cou, prêt à écouter les consignes de sécurité. " Je t'écoute."
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Billy Sheridan
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Sujet: Re: velvet and powder (billy) Mar 11 Sep - 21:00
il est pas sûr que nolan ait jamais été contre les armes dans la poche, dans les mains ou sur le mur. il est pas sûr que nolan ait jamais été totalement pour non plus - faut croire qu'il s'est jamais concerté. lui c'est pas que c'était évident, juste que ça coulait de source, que ça se filait de générations en générations, qu'à force ça titille un peu le bras qui raide dans l'air, mime un canon pour lancer sa balle à blanc. y'a un un peu tout qui y passe, c'est une charge émotionnelle tellement dense qu'elle arrache tout sur son passage. les feuilles, le bois, le métal, les os, la chair - même les autres galaxies, ça il en est convaincu billy. il a l'inspiration profonde, le coeur paisible aussi qui devrait malgré tout se sentir décontenancé par un surplus d'adrénaline - à force ça en devient banal, à force ça en devient plus exceptionnel, ça fait bien quatre ans qu'il y traîne, ça fait bien quatre ans que ça étonne plus personne de voir sa gueule dans le coin. il écoute avec intérêt - pour pas changer. il fait un peu pianoter ses doigts sur le canon avant de tout bonnement hocher la tête. il inspire profondément, lunettes sur le pif pour le protéger d'un quelconque retour de flamme, quelconque résidu qui pourrait lui déglinguer la rétine. il charge, se met en place. - t'écartes un peu les jambes, faut qu'ce soit à peu près pareil qu'tes épaules. épaules bien droites, tu tends bien tes bras. y'a une main avec laquelle tu vas tirer, l'autre va faire équilibre. t'fermes un oeil pour aligner ces deux p'tits trucs, ça s'appelle des réticules. c'est eux qui t'font la ligne de visée. il sourit un peu, il reste quand même sérieux - y se dit que des fois il ferait pas un si mauvais prof, en attendant il a ni les diplômes, ni franchement la patience, puis ça devient toujours plus facile avec nolan, bon élève qu'il est. puis tu tires. il se remet en position, mime ses propres ordres. il laisse le temps à nolan de se protéger les oreilles - faudrait pas lui crever les tympans. puis ça part, le coup de feu se taille, y'a un trou qui se perce dans la cible. il en fait une deuxième - pour la beauté du geste, de l'instant. ils peuvent former une ligne droite reliée par l'esprit. il retire le casque, le laisse pendre à son cou.
- franch'ment j'étais pas hyper convaincu au début moi non plus. mais j'pas eu trop l'choix. y devait bien avoir dix ans quand il a eu entre les doigts son premier instrument de mort, qu'il a lâché en couinant. vois ça comme un catalyseur. ou un exorcisme qui fait cracher les démons sans trop de difficultés. il sourit, recule d'un pas - dans le fond il s'attend à rien de sa part, même pas de plaisir quelconque. y'a dans sa tentative un profit certain - d'au moins passer à autre chose comme à l'accoutumée, tourner la page déjà bien collée aux autres. puis faire comme si, c'est bien aussi - à défaut d'être un amant maudit.
Nolan Nerini
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Sujet: Re: velvet and powder (billy) Mer 12 Sep - 14:44
“velvet & powder” &Il l"écoute attentivement, comme l'instructeur pour lequel il se fait passer. Il a certainement loupé sa vocation, sans doute qu'il est fait pour ça, expliquer des choses aux gens, se poser en professeur, en invocateur de savoir. Ca fait pouffer Nolan, de l'imaginer devant une classe, avec des lunettes sur le nez, avec des cheveux coupés plus courts. Avec une dégaine de prof. Il reste tout de même concentré, c'est une arme qu'il a entre les mains, pas n'importe quoi. Il le regarde faire, s'exécuter, écarter les jambes pour les faire s'aligner avec ses épaules, les épaules droites, le casque autour des oreilles, les paroles qui fendent l'air. Il visualise bien tout. Il le regarde faire, met son casque, et le coup part. En plein dans le mille, parfait. Ca fait son petit effet sur la midinette que devient soudainement Nolan, qui le regarde en souriant. " J'suis impressionné." Et c'est vrai. Nolan connait tout le code civil par coeur et un certain nombre de jurisprudence, mais il ne sait pas tirer à l'arme à feu. Soudainement, il n'a plus trop envie, préférant le regarder faire pour l'éternité sans doute. Il l'écoute. Un catalyseur hm. Il sourit et il répond, en le regardant : " Une catharsis hm ?" Puis, il s'avance près de la reabarde, et, se répétant chaque geste qu'il a exécuté, il s'applique. Jambes écartées, dans l'alignement des épaules, un oeil fermé au début, pour viser correctement, puis les deux ouverts. Une main pour faire contrepoids, et une autre, pour tirer. Grande inspiration, il va tirer le premier coup de feu de sa vie. Il s'exécute. Y'a un son lourd, d'abord, et ensuite son corps qui part un peu en arrière, il reste stable sur ses appuis. Le bruit, le bruit lui fracasse le crane. Il est secoué, retourné, il regarde la cible... Il visait la tête, il y a un impact de balle sur l'épaule. Il se retourne vers Billy, bras ballants : " Pas ouf."
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Billy Sheridan
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Sujet: Re: velvet and powder (billy) Mer 12 Sep - 15:16
il s'attend pas spécialement à ce que nolan ait les épaules pour tenir le coup, qu'il ait les épaules qui flanchent pas, qu'il arrive à viser bien droit, juste à appuyer sur la détente pour faire souffler l'air dans le canon. c'est pas vraiment un test, juste une confirmation pour lui de savoir, de piger jusqu'à où il peut aller - s'il fait que l'écouter, ou s'il veut dépasser le stade passif pour enfin réagir. il remet son casque sur les oreilles, il regarde attentivement, garde la remarque piquante pour lui-même, il rebondira plus tard il le sait. y'a rien qui semble trop se jeter à ses yeux, rien qui plante. il se place bien, nolan, il est même au mieux qu'il puisse l'être, il se cale justement, épaules figées qui cherchent à mimer celles des plus belles statues à jamais enfermées dans un musée. puis ça part. ç'aurait pu s'échouer dans le vide, venir se nicher dans un trou de lapin - à la place c'est l'épaule dessinée qui prend cher sur le bout de papier. il retire l'accessoire nécessaire, croise ses bras sur son torse, sourire qui fait frémir ses lippes. - c'pas mal du tout. en général pour un premier coup t'as tendance à viser vraiment à côté, voire dans la cible du voisin. donc, t'es pas une catastrophe, pas trop. clin d'oeil à l'appui, trop tenté de le pousser dans ses retranchements à nouveau, il regarde un peu autour - c'est toujours silencieux et paradoxalement trop animé. y'a parfois même des couples qui viennent se tenir les mains pour apprendre, ensemble, à défier la mort. c'est qu'il pourrait trouver ça presque romantique, billy, filer à l'autre le goût des explosions. - mais ouais t'peux voir ça comme une genre de catharsis. même si j't'avoue qu'à mon sens, ça s'rapproche plus de l'orgasme que d'ça. haussement d'épaules. il a entendu ce mot que tardivement, billy, au détour de bouquins enfilés, encore entassés sur sa table de chevet. c'était pas dans son lycée qu'on allait lui parler d'aristote, ni même lui développer ses principes liés au théâtre, aux arts, à ce qui fait ou ne fait pas. il s'en marre vaguement en y repensant, il fait craquer ses omoplates dans un geste circulaire. il l'invite à remettre son casque, il se remet en position, il retire à nouveau, une fois, deux fois, trois fois - y'en a une qui a même pas touché la matière, qui s'est évanouie plus loin. il tire une grimace légère, dépité de son niveau pas bien glorieux, il retire finalement - et quand nolan dégage le sien, il lui laisse la place.
- r'marque, t'en aurais p'tête b'soin, d'une catharsis. il se permet de convenablement remettre ses épaules, alignement toujours parfait - faut pas se louper sous peine de tout se déboîter, de partir en arrière ou au moins de se foirer assez pour en avoir le rouge aux joues. il s'éloigne un peu, prêt à remettre sa protection - au prochain coup y'aura avec du bol, un trou au coeur.
Nolan Nerini
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Sujet: Re: velvet and powder (billy) Ven 14 Sep - 23:45
“velvet & powder” &Doucement, les choses se détendent entre eux. Ils ont l'incroyable et étrange capacité de toujours pouvoir revenir au point de départ. Ils ne s'éloignent jamais vraiment, ils sont loin des yeux, prêts du coeur. Ils ont les cœurs liés, ils le savent certainement, quelque part, et maladroitement, en soignant leurs blessures et leurs corps brisés, ils se mettent en tête de se retrouver, de se guider, pas à pas. En réalité c'est Billy qui guide Nolan. Il l'a toujours fait, depuis qu'ils se connaissent, Nolan a toujours été derrière, à la traîne, à essayer de comprendre, quelque part, le sens de son existence. Un véritable carnage jusqu'ici, mais qui se serait soldé par un échec total sans la présence de Billy, un véritable pilier. Alors ce "T'es pas une catastrophe. Pas trop." Ca a un sens allégorique profond, quelque part. T'es pas une catastrophe, grâce à toi certainement, alors Nolan sourit un peu, le regarde. Il a envie de dire que, si c'est une sombre épave, mais il se taira. Et il explique, que tirer ouai, c'est un catharsis, que c'est comme un orgasme. Un orgamse.
Retour violent à cette nuit de 2009, où Billy a passé sa main entre ses jambes, l'a touché, l'a embrassé, l'a embrasé, et l'a presque fait jouir.
Et retour au stand de tir, où Billy s'est remis à tirer, violemment, Nolan remet son casque tente de se ressaisir. Mais les souvenirs, d'un mot, ils resurgissent. Ils vous prennent aux tripes. Et y'a que les coups de feu pour vous faire ressortir, pour vous faire survivre. Il le regarde faire, en croisant un peu les bras, en essayant de comprendre ce qu'il vise alors que c'est sous ses yeux. Il lui laisse la place, en parlant, un peu ailleurs. Il fronce les sourcils. "Pourquoi ?" Ni agressif, ni méchant, une vraie question. Pourquoi pense-t-il qu'il en aurait besoin ?Parce que sa vie est une blague ? Peut-être ? Il tire de nouveau, une fois. Vise l'épaule. Deux fois. Pas d'impact. Trois fois. La mâchoire. Quatre fois, le crâne.
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Billy Sheridan
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Sujet: Re: velvet and powder (billy) Sam 15 Sep - 15:12
bang bang, le bras qui se tire. bang bang, les coups qui s'étirent. bang bang, raté, raté. bang bang, bien visé, dans le crâne qui en réalité, aurait pu franchement bien exploser. à la question il a pas répondu tout de suite billy, parce que l'autre lui a pas laissé le temps de ricocher, de se prendre pour une pierre plate et faire des échos sur le lac. il reste un peu con sur quelques secondes - définitivement c'est pas un cas désespéré, pas totalement bon à jeter de côté. l'oeillade est discrète, un peu pétillante, elle témoigne d'une genre de fierté qu'il a jamais su cacher - faut croire qu'il sait impressionner son monde malgré tout, nolan, d'une façon ou d'une autre, qu'il peut sortir de sa zone de confort. de son costard. de son cabinet. de ses pompes bien cirées. bout de la langue chopé entre les dents, il hoche la tête, refait descendre son casque sur son cou alors que sur une petite table à côté, il s'occupe à recharger l'arme au bout de ses capacités. il laisse planer un rire sec. - pourquoi pas ? tout l'monde en a b'soin. d'une partie de jambes en l'air, d'un relâchement des émotions négatives qui purgent tout le reste - qui foutent enfin la paix au corps-épongé, éreinté d'avoir trop bouffé de sentiments contradictoires. il plisse le bout de son nez, concentré sur son taff il laisse quelques secondes s'écrouler. c'est s'défaire du moche, refaire un peu d'neuf. ça peut assez t'foutre en l'air pour que t'oublies ton nom. à moins qu'ça ait été vraiment à chier. il se marre en coin de lèvres, laisse la cartouche vide sur le bois alors qu'il reprend doucement ses marques sur le manche. doigts bien calés, bien posés, prêts à tirer à nouveau, il enlève pas encore la sécurité. y'a ses yeux qui s'attardent sur la cible qui commence à être amochée, il hoche la tête, encore impressionné de la dextérité - et s'il l'a pas fait exprès, c'est qu'au moins la chance a pu le guider dans son terrible assassinat de la silhouette noire.
- t'es clairement pas mauvais. il le redit, il sait pas si ça va être enregistré. il laisse l'arme finalement posée, se cale derrière nolan, passe le bout de ses doigts sur sa taille avec fermeté, remet un peu mieux en place son corps pas totalement habitué. puis il passe aux épaules, puis il lui fait bloquer ses deux bras qu'il a tendu dans les airs pour qu'il se loupe pas. pas cette fois. - tire. ça atterrira en pleine tête. ce sera une mise à mort - la deuxième, la plus véritable, la plus concrète. il remet sa protection sur ses oreilles, il regarde au-dessus de l'épaule de nolan - en attente que son miroir de papier se reprenne une énième battue.
Nolan Nerini
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“velvet & powder” &Tout le monde en a besoin. Mais de quoi ? D'une catharsis ? D'un orgasme ? Il est plus très sûr de suivre. Un orgasme, c'est si étrange d'en parler avec lui, comme un tabou qu'il se plait à briser, de toutes ses forces. Comme si ce n'était pas important, juste quelque chose, un effet du corps comme un autre. Billy a toujours eu cette aisance du corps, toujours à l'aise partout, avec tout le monde. Il lui envie cela. Cette manière, de parler d'orgasme facilement, sans doute de sexualité avec ses amis. Nolan, il en est incapable. Le sexe, c'est pas quelque chose qu'il se plait vraiment à aborder, bien au contraire. "ça peut assez t'foutre en l'air pour que t'oublies ton nom. à moins qu'ça ait été vraiment à chier" De nouveau, il sait plus de quoi il parle. Catharsis ou sexe, amour ou orgasme, violence ou réalité... Il sait pas, il est perdu, mais il écoute avec attention, comme s'il allait être interrogé plus tard. Il le trouve étrange, il le trouve beau quand il parle comme ça. Billy est unique. Billy mérite toute l'attention du monde parce qu'il est incroyable. Nolan lui donne toute l'attention dont il est capable. Il le regarde, du coin de l'oeil, il l'écoute. Parce qu'il est bien capable que de ça. Et alors qu'il baisse son arme, il se demande pourquoi Billy prend le temps. Pourquoi Billy attend. Billy qui est capable du plus fort, du plus intrigant, qui met ses mains sur ses hanches et qui le guide pour se tourner un peu. Ses doigts ... Ses doigts qui remontent jusqu'à ses épaules. Il le jure, il a le coeur qui bat à la chamade, qui crève entre ses oreilles, il a le corps qui se tend, qui se tord, sous la douceur de ses doigts. Me touche pas, qu'il a envie de crier. Ou embrasse moi. Un entre deux. Il se contrôle ne dit rien, tend ses bras, sous le regard et l'assistance d'un Sheridan. Tire. Il suffirait qu'il se retourne, qu'il point son flingue sur lui, ce serait fini, ce coeur qui bat, ces jambes qui flanchent, ces yeux qui menacent de fondre en larme, ces larmes qui menacent de venir le noyer, et puis ce souffle qui accroche dès que ses mains le touchent, des que ses mains le... Il cesse de réfléchir, il tire. Il vise bien, il tire bien, ça atterrit bien, bien droit dans le cerveau. Il sourit. Il se retourne. Il sait bien que Billy est toujours là, à un centimètre de lui, que ça pourrait porter à confusion. Ils sont trop proches l'un de l'autre, ça lui fout le coeur en vrac. Il sait ni quoi lui dire, ni comment, ni pourquoi. Il sourit, et il demande : " Pourquoi tu m'attends encore ? Pourquoi tu fais des efforts ? "
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Sujet: Re: velvet and powder (billy) Mar 18 Sep - 14:09
y'a une image qui se bouscule, qui bascule d'un côté de l'autre, frotte contre les parois de son crâne. y'a l'image claire, nette et concise de sa tête éclatée, des morceaux de cervelle éparpillés contre l'herbe encore un peu humide de la légère pluie de la veille. y'a l'idée que son corps se mette à tomber, chute rapidement, sans slow-motion pour lui donner un surplus dramatique. y'a lui, au sol, qui respire plus - parce que sa mort aura été sans souffrance physique, parce que sa mort aura été utile pour au moins un être sur le terrain qu'a bien visé, qu'a bien fait. disparaître façon passion qui tourne mal, y'aura que les rapaces pour bouffer sa carcasse jusqu'au petit matin. sourcils qui se froncent, inspiration profonde pour récupérer sa sensation de vie, il a une légère grimace sur la face billy - y'aurait de quoi faire un beau retournement de situation, après tout il l'a dit, faudra me buter si tu veux tout arrêter. langue pincée du bout des dents, il s'attend pas à ce qu'il se foute face à lui, il s'attend pas à ce qu'il ouvre sa bouche, à ce qu'il creuse encore à la pelle, à la pioche ou de ses mains nues, pour déceler ce qui fait ce qu'il est. piger, comprendre - mais il est pas doué pour les grandes tirades explicatives, il a jamais été bon pour la réflexion philosophique ni pour mettre des mots tangibles sur des situations qui lui échappent. - t'as fini d'te poser des questions ? c'est un truc à t'rendre fou. il sourit, pas vraiment de toutes ses dents, juste du rictus habituel qui laisse traîner de la malice - un poil de décadence aussi. il racle le fond de sa gorge, s'étire légèrement le dos pour le défaire de ses noeuds crispés. - personne t'a appris à vivre les choses plus que d'les penser ? il sait pas ce qu'il cherche en balançant la roche dans la flotte - pas qu'elle revienne à la surface, il s'attend pas à de réponse, ça reste purement rhétorique. il lève les yeux vers le ciel, se perd quelques secondes sur les nuages gris. il espère vainement que ça aura servit à quelque chose - il louche finalement sur l'arme toujours bien tenue entre ses doigts fins, pas des doigts de bosseur, plus ceux d'un musicos classique ou d'un beau-parleur plus que d'un chercheur d'emmerdes.
- j'espère qu'ça aura un peu été utile, tout ça. coup de menton dans le vide, il englobe tout le terrain de tir, il ricane. sinon, désolé d't'avoir fait perdre d'ton temps. il a encore de la réserve pour lui soutirer quelques minutes, quelques heures, quelques jours, quelques mois. il regrette jamais.
Nolan Nerini
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Sujet: Re: velvet and powder (billy) Mar 18 Sep - 14:51
“velvet & powder” &Au fond du terrain, près de la cible, ou dessus, ce pourrait être le visage de Billy. Putain c'que ça ferait du bien, de plus l'avoir dans sa ligne de mire, de plus l'avoir dans son périmètre de sécurité, de juste vivre, sans se préoccuper de penser à lui, tout le temps. Ce serait plus facile, sans aucun doute. Jusqu'à ce que son absence devienne insoutenable, comme ces cinq dernières années. Peut-être que c'est ça qui l'a poussé à renvoyer ce message, ce, j'suis en ville, appelle moi, ce putain viens on s'revoit, ce j'crève d'envie de t'avoir en face de moi, avoué à demi mot. Peut-être que c'est l'impression étrange qu'il peut pas fonctionner sans lui, et qu'il a essayé, pendant cinq ans, mais putain quel échec. L'alcool, des fiançailles ratées, presque aucune estime de soi. Ouai, y'a pas à dire, heureusement qu'il est là Billy.
Heureusement qu'il persiste, heureusement qu'il résiste.
Il sourit. C'est vrai qu'il parle pas mal, que les questions il les pose plus qu'autre chose, qu'il a besoin de comprendre, qu'il ferait mieux de se taire. Mais c'est ainsi qu'il fonctionne. Vivre plutôt que penser, agir plutôt que réfléchir. C'est comme ça qu'on fonce à toute allure, la nuit, bourré. Près du gouffre. " Non, personne, peut-être toi mais sinon non." Ouai, une génération entière gâchée. Il s'écarte un peu, le regarde droit dans les yeux. Il hoche la tête. "Tu m'fais jamais perdre mon temps." Bien sûr que ça a été utile, qu'il faut toujours essayer des choses nouvelles, sans jamais avoir peur de se planter. Il se retrouve là, comme un con, à se dire qu'il devrait y aller. Il le regarde, sans savoir s'il doit partir, dans un petit moment d'incompréhension, de flottement. Il regarde sa montre, ça fait un petit moment qu'ils tirent. Alors il dit doucement : " J'vais devoir y aller, mais on peut s'revoir quand tu veux." Avec un sourire. Ca donne comme des airs de rendez-vous amoureux, mais il s'en fout, il veut le revoir. Il veut lui parler, il veut l'observer, le garder près de lui.
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Billy Sheridan
⊹ life can hurt
▹ posts envoyés : 224 ▹ points : 61 ▹ pseudo : roi peste. ▹ crédits : balaclava. ▹ avatar : charlie heaton.▹ signe particulier : l'est pâle comme un mort et y se traîne des cernes de quinze km. s'ajoute à ça finalement pas grand-chose, seulement un trait noir tatoué sur majeur du côté de la main droite.
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Sujet: Re: velvet and powder (billy) Mar 18 Sep - 21:55
nolan, il est peut-être pas fait pour cette vie. peut-être pas taillé pour faire dans le vrai, dans l'instant. c'est pas qu'il a le geste qui coince, mais ça rouille quelque part, ça empêche la main de s'échouer sur l'épaule, ça empêche le bras de se tendre, le visage de changer de mine. y'a des airs de statue de glaise qui parfois se laisse tenter par un élan d'émotion inattendue - mais il se gère nolan, il sait comment faire taire les veines qui gonflent sous sa peau. sans doute qu'il l'envie un peu - ou sans doute pas. il aimerait pas passer des nuits entière billy à se demander pourquoi, à se demander comment, à se demander ce qui tourne pas rond - de quoi le monde est fait, même s'il pense avoir la réponse, dans la matière dont sont faits les cauchemars et les rêves. il aurait pas eu le courage, il aurait saturé - à sa manière il est brave l'avocat, il est grandiose avec sa cape invisible sur le dos, à parfois merder ses affaires parce qu'il pouvait pas faire mieux, parce qu'il est pas non plus surhumain. il écoute, il se marre. il aurait aimer fourrer ses doigts dans sa nuque, la tenir un peu, lui garantir que ça vaut mieux de parfois la boucler - d'arrêter de tergiverser, de juste faire, sans trop penser aux conséquences. il inspire profondément billy puis se marre, il s'attarde sur sa montre qu'a bonne gueule - elle fait propre, elle fait sérieux, faudrait qu'il songe à en prendre une un jour, même si elle sera pétée deux jours après. - y t'reste plus qu'à méditer sur ça alors. y se recule un peu billy, parce qu'il en a pas fini, que sa carte elle est méritée et que faire seulement qu'une trentaine de minutes, c'est pas suffisant. il a trop à déglinguer, trop à bousiller, faut qu'il reste plus rien de la feuille de papier, que des lambeaux. il fait encore quelques pas, jette un oeil vers le cabanon. oublie pas d'lui laisser l'arme. c'est cool que tu sois v'nu. silence. - si t'as encore du temps à perdre, tu sais où m'trouver. en quelques minutes il se retrouve seul, il y restera encore plus d'une heure, jusqu'à se crever les tympans.