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| (intrigue) walking disaster (moibra) | |
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Barbie Cœur de Pétasse ▹ posts envoyés : 696 ▹ points : 24 ▹ pseudo : bangkok. ▹ crédits : neon cathedral ; vocivus ; afanen. ▹ avatar : Sahara Ray. ▹ signe particulier : Les tatouages qui marquent sa peau, l'air superficiel pour mieux berner ses proies.
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| Sujet: (intrigue) walking disaster (moibra) Sam 19 Mai - 0:02 | |
| Souffle court, ses jambes tremblent alors qu’elle court sans s’arrêter, regards jetés en arrière pour s’assurer qu’on la suit plus. Pourtant c’est le cas, hommes cagoulés et armés qui hurlent et soudain plus rien, rien d’autre que le sang qui recouvre les murs, le sang qui l’éclabousse mais qui est jamais le sien. Son corps qui se crispe et le souffle qui vient plus jusque ses poumons. Barbra perd pieds, suffoque. Et enfin elle se réveille. Elle se redresse brutalement, main portée au cœur alors qu’elle peine à reprendre son souffle. Elle ferme les yeux, essaye de retrouver le contrôle de sa respiration. C’est long, ça lui demande de la patience mais enfin, elle y arrive. Il y a encore son rêve, souvenirs qui n’en sont pas réellement, mélange de ce qu’elle tente vainement d’oublier et de la peur qui la ronge plus souvent qu’elle ne veut l’admettre. Elle sait qu’elle dormira plus, la gamine, effrayée de rêver encore, apeurée par l’idée même de s’endormir. Elle soupire, et c’est seulement quand elle ouvre à nouveau les yeux qu’elle réalise qu’elle est pas chez elle. Non pas que ce soit réellement surprenant. Les souvenirs de la veille sont encore assez flous alors elle examine la chambre à la recherche d’un indice quelconque sur le nom de l’homme avec qui elle a passé la nuit. Rien ne l’aide réellement, alors elle décide de partir explorer – fouiller, plutôt, sans la moindre gêne. Barbra enfile quand même un tee-shirt trop grand pour elle, probablement pas le sien mais plutôt celui de son aventure. Peu importe, de toute façon, il l’a déjà vu nue alors elle a pas tellement de raison de se cacher. Enfin, elle sort de la chambre, se retrouve dans un salon qu’elle ne connaît pas. La lumière lui fait plisser les yeux mais elle finit par s’y habituer, suffisamment en tout cas pour trouver un salon vide. Elle hausse les épaules, peu gênée à l’idée de se retrouver seule dans un appartement qui n’est pas le sien. Elle fait quelques pas, examine chaque meuble quand son regard est attiré par une photo. La gamine s’en approche, espère ne pas reconnaître ces visages pourtant familiers.
Ismaël. Moira. Merde. Merde merde merde.
Évidemment, il fallait qu’elle recommence, qu’elle insiste en empirant davantage encore la situation. De toute façon, c’est ce qu’elle fait de mieux, foirer encore et encore, jusqu’à tout détruire sur son passage. Il doit rien rester, pas même des miettes qu’elle pourrait recoller, parce que Barbra sait pas agir quand tout va bien, qu’elle préfère vivre dans le chaos qu’elle créé et entretient. Quelqu’un se racle la gorge derrière elle alors qu’elle mesure l’ampleur des dégâts qu’elle a encore causé et ça la fait sursauter. Elle se retourne, sur ses gardes, avant de totalement se figer. Moira. Evidemment. Ça n’aurait rien de drôle si elle ne l’avait pas croisé avant de partir. Elle reste silencieuse quelques secondes, remet en doute sérieusement ses choix de vie avant de réaliser qu’elle devrait peut-être dire quelque chose. « Salut. » Quelle éloquence, bravo. Elle sait pas comment agir, jette un coup d’œil à la porte pas très loin. Peut-être que si elle court assez vite, elle peut esquiver Moira, ouvrir la porte et fuir, loin de préférence. « J’savais pas que tu serais là. » Et non, bien sûr qu’elle se tire pas, il faut plutôt qu’elle insiste, continue à parler pour dire des trucs totalement cons. On frappe à la porte et le soulagement peut se lire sur ses traits – elle sait pas qui est derrière cette porte, mais elle considère cette personne comme le messie venu la sortir de cette situation. « T’attends quelqu’un ? Enfin, j’veux dire.. J’ferais mieux d’y aller. » Pourtant elle bouge pas, son regard fixé sur elle alors que ses mains jouent nerveusement avec le tee-shirt.. D’Ismael. Parce qu’évidemment, elle est à moitié nue devant la sœur d’Ismael, avec rien d’autre sur le dos que son tee-shirt. Fantastique. |
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accident à chaque feu tricolore ▹ posts envoyés : 588 ▹ points : 8 ▹ pseudo : zoé ▹ crédits : elodie la queen (ava) & anesidora ▹ avatar : Anna Speckhart ▹ signe particulier : achromate, elle voit le monde en noir et blanc - rescapée de la vague de kidnapping, elle a le bras en écharpe et un reste de PTS qui ressort
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| Sujet: Re: (intrigue) walking disaster (moibra) Sam 19 Mai - 23:46 | |
| Nuits sans sommeil, nuits sans rêves, nuits trop longues, fatigantes, éreintantes. Nuits qu’elle déteste, l’impression d’être enfermée dans une cage, à passer la moitié des heures à batailler avec la couette, comme une catcheuse ratée. C’est seulement lorsque l’aube pointe le bout de son nez que Moira réussi à trouver la paix. Un instant. Echapper à ses cauchemars éveillés qui la font hurler depuis quelques temps maintenant. C’est pas elle pourtant la traumatisée du groupe. Ca n’a jamais été elle. Mais la voilà, gueule toujours amochée même avec le temps qui passe, les points de suture qui s’effacent petit à petit, bandages autour du torse, des côtes, et puis le plâtre pour son bras. Elle a l’impression d’être enfermée dans un corps qui ne lui correspond pas en tête à tête avec une femme qui n’est pas elle. Qui ne sera jamais elle. Si seulement. Le cœur qui bat trop fort quand la sonnerie de portable résonne, l’heure de se lever pour aller travailler. Pas de repos pour les vivants, et Jeff en a clairement rien à foutre qu’elle ai passé trop longtemps enchainée dans un sous sol. Non. Aucun prétexte n’est assez bon pour Jeff. Alors elle se relève comme elle peu, ouvre le tiroir de sa commode pour en sortir un sachet, poudre blanche qu’elle étale sur le bois avant d’utiliser ce qui lui tombe sous la main pour tracer la ligne, feuille roulée elle inspire, grimace, s’étire. Foutu rituel qui ne fait que s’ancrer un peu plus semaines après semaines, parce que sans la cocaïne dans l’organisme surement qu’elle ne tiendrait même pas jusqu’au boulot. Merci VTT pour le rythme de travail inhumain. Mais au fond elle préfère ça que de rester enfermée dans sa chambre, à se morfondre sans sortir. Imiter les vivants, prétendre qu’elle n’est pas cassée. Il lui faut longtemps pour se préparer, assez pour entendre les autres quitter un à un l’appartement, sms d’Ismaël qui la prévient qu’il a laissé la fille qu’il a ramené hier dormir et lui demande de ne pas jouer les méchantes. Ca la fait froncer les sourcils. Ismaël qui ramène une fille, comme ça, d’un coup. Au fond elle ne peut pas lui en vouloir, surement que ça lui fait même un peu plaisir, voir son frère avancer, remonter doucement la pente, se remettre à fréquenter. Et puis de toute façon elle n’est jamais méchante. Il devrait le savoir depuis le temps. Quand elle finit de se préparer, y a du bruit dans le salon, pas beaucoup mais juste assez pour lui laisser comprendre que la belle s’est réveillée. Alors elle se redresse, rajuste les quelques mèches rebelles derrière son oreille avant d’afficher sur son visage son sourire de petite sœur un peu trop curieuse. Celui qui hurle au monde entier : prépare toi à subir l’interrogatoire parce que je veux tout savoir.
Le truc c’est que ça marche pas vraiment comme ça. Non. Pas vraiment. Que la fameuse belle au bois dormant se trouve dans le salon avec juste un t-shirt sur les épaules, et que Moira la reconnait immédiatement. Pas compliqué en même temps, faut dire qu’elle marque les esprits la Barbra. Raclement de gorge, Moira qui croise les bras, pour signaler sa présence. Le sourire qui disparait un peu trop vite quand la jeune femme lui fait face, les souvenirs de la soirée à la plage pour fêter leur sortie à tous de l’hôpital. C’était Ismaël qu’était repartie avec. Et pas Moira. Pour une fois. Ca avait laissé dans sa bouche un gout amer. Surtout après la soirée. Et voilà qu’ils remettent ça. Comme une sorte de pincement dans le ventre, elle soupire doucement pour rester stoïque. Salut. « Salut » ton un peu trop froid, l’envie de sortir les crocs pour lui demander de partir, que ça se fait pas de narguer comme ça. J’savais pas que tu serais là. « C’est chez moi. Normal que je sois là. » pas vraiment vrai, pas vraiment faux, mais elle n’arrive pas à se retenir d’être un peu trop sèche. La fatigue, le rush, l’impatience ; Ca fait mauvais mélange avec elle. Cocktail explosif qui lui fait perdre son sourire trop rapidement. Soudain quelqu’un frappe à la porte, moment de silence, c’est Barbra qui le rompt, mal à l’aise dans son t-shirt – non le t-shirt d’Ismael – . T’attends quelqu’un ? Enfin, j’veux dire.. J’ferais mieux d’y aller. Y a l’envie de lui dire : oui, va-t-en, qui lui brûle un peu trop les lèvres mais Moira finit par soupirer. « Non mais c’est bon va t’habiller je pars dans 10mn faut que je ferme derrière toi » parce qu’elle ne sait pas rester mauvaise, parce qu’elle ne sait pas faire ça. Et elle tourne le dos à Barbra pour aller ouvrir la porte, l’esprit un peu trop occupé elle prend pas le temps de vérifier. Grave erreur. En face d’elle il y a trois hommes. Trois hommes qui ont tout sauf l’air commode. Trois hommes aux gueules à faire flipper. Pur réflex Moira referme la porte aussi vite qu’elle peut. Pas assez malheureusement parce qu’ils la repoussent avant d’entrer dans l’appartement. « Hey ! Dégagez ! » qu’elle proteste, mais y a tout son corps qui se met à trembler, parce qu’elle superpose d’autres têtes à celles des trois intrus, parce que dans sa tête elle se rejoue encore et encore les jours à se faire fracasser. « Barbra ! Va-t-en ! » qu’elle hurle avant de continuer à reculer, mais c’est déjà trop tard, un des gars rattrape la jeune femme pendant que les deux autres poussent Moira dans le salon. Où il est ? Dis nous où il est ? Où est Hael ! un fort accent irlandais qui s’échappe des lèvres de celui qui se met à parler, Moira qui secoue la tête, incapable d’assimiler ce qui se passe. « Hael ? On connait aucun Hael. Vous faites erreur » son regard qui dérive sur Barbra, l’incompréhension qui se lit aussi sur le visage de la jeune femme. Vous avez pas intérêt à mentir ! On sait qu’il est venu ici ! et le premier coup qui part, dans le ventre, qui lui coupe le souffle. Encore une fois.
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Barbie Cœur de Pétasse ▹ posts envoyés : 696 ▹ points : 24 ▹ pseudo : bangkok. ▹ crédits : neon cathedral ; vocivus ; afanen. ▹ avatar : Sahara Ray. ▹ signe particulier : Les tatouages qui marquent sa peau, l'air superficiel pour mieux berner ses proies.
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| Sujet: Re: (intrigue) walking disaster (moibra) Mar 22 Mai - 23:24 | |
| Barbra est pas tellement du genre à rester sans voix. Elle est plutôt de celles qui parlent trop fort, même quand elles ont rien à dire. De celles qui aiment bien parler juste pour attirer l’attention, pour qu’on se concentre sur elles. Elle connaît l’importance et le pouvoir des mots et sait les utiliser à bon escient, pour obtenir ce qu’elle veut. Mais là, rien ne vient. Rien à part des banalités stupides qui lui donnent envie de s’enterrer six pieds sous terre. Elle sait pas si c’est à cause du malaise de la situation, à cause de sa tête qui part dans tous les sens ces derniers temps, ou à cause de Moira. Moira qui est pas loin d’elle, Moira qui la regarde et qui la trouble. Elle a pas l’habitude, Barbie, d’être troublée. En général c’est plutôt elle qui perturbe les autres, elle qui gangrène les esprits pour s’y faire une place même quand on le désire pas réellement. Mais là c’est différent, elle pouvait pas nier qu’il y avait quelque chose qu’elle arrivait pas à identifier, quelque chose qui était là, palpable, qui lui faisait perdre ses moyens. Et ça arrive pas, à part avec certains hommes – et encore, ils sont peu, trop habituée qu’elle est à se servir d’eux et à les avoir quand elle veut. Barbra, elle préfère taire ce qu’elle contrôle pas, réprimer ce qui pourrait lui faire perdre pied. Alors c’est ce qu’elle fait, bousille au passage toutes ses chances en côtoyant Ismael, parce qu’il vaut bien tout gâcher et salir, parce que c’est ce qu’elle sait faire de mieux. L’échange est court et froid et Barbra peut la comprendre, même si elle tente d’avoir l’air indifférente. Finalement, c’est la porte qui vient la sauver, mettre un terme aux paroles maladroites et à la tension qui les sépare. Elle hoche la tête, part à nouveau vers la chambre. Elle a tout juste le temps d’enfiler un pantalon qu’elle entend du fracas et aussitôt, elle retourne vers le salon. C’est trop tard quand elle entend l’avertissement de Moira, parce qu’il y a déjà un bras ferme qui l’empoigne et la tire le salon où elle retrouve Moira et deux autres types qui réveillent en elle souvenirs et frayeurs. Son corps se crispe, elle essaye de se débattre sans grande conviction. Et elle comprend pas, le prénom Hael ne lui dit rien, pourtant elle cherche – au cas où il s’agirait d’un type qu’elle aurait arnaqué mais rien ne vient. Elle fronce les sourcils, échange un regard avec Moira qui ne comprend visiblement pas non plus de quoi il s’agit. C’est cette dernière qui les prévient, c’est elle aussi qui a le droit au premier coup. Un cri échappe à la blonde qui se débat de plus belle. « Mais lâchez-là ! Vous êtes des gros malades ! » La poigne du type se fait douloureuse sur son bras, marque qu’il laissera à coup sûr. « Si tu veux qu’on arrête, dis-nous où est Hael. » Elle secoue la tête, pour lui faire comprendre qu’elle comprend pas et aussi parce qu’elle espère que tout ça n’est rien d’autre qu’un cauchemar. Ça peut pas leur arriver, pas encore, pas après ce qu’elles ont déjà vécu toutes les deux. « Mais on le connaît même pas, ce mec ! » Et cette fois, elle a le droit à une gifle, gifle si forte qu’elle lui fait se mordre la lèvre. Le sang se répand alors qu’elle serre les poings. Dans un autre contexte, elle lui aurait probablement cracher son sang au visage – mais elle peut pas, les souvenirs des coups encaissés lors de l’enlèvement qui la fige, la peur de subir encore qui occulte toute action téméraire. « Si vous vous souvenez pas, on va d’voir vous rafraichir la mémoire. » Ses yeux s’écarquillent face aux menaces à peine voilée, regard paniqué qu’elle dirige vers Moira. « Non, non, non, non c’est pas la peine ! Si.. Si on connaissait ce type, on l’aurait déjà dit ! » L’homme qui l’empoignait finit par remonter sa main le long de son bras avant de la saisir par le cou. Son corps se raidit, vestige cette fois d’une de ses disputes avec Seven, mains qui font écho à celles qu’il avait pressé contre son cou. « Vous mentez ! On nous a dit qu’il était ici ! » Elle secoue la tête rapidement, essaye d’être convaincante alors que la peur l’empêche de penser clairement. « Putain mais non, pourquoi on mentirait ? Dis-lui Moira, dis-lui qu’on ment pas ! » Comme si l’entendre de sa bouche une énième fois suffirait à les convaincre – ils étaient persuadés d’avoir raison, et Barbra craignait que cela ne les pousse à faire preuve d’encore plus de violence. |
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accident à chaque feu tricolore ▹ posts envoyés : 588 ▹ points : 8 ▹ pseudo : zoé ▹ crédits : elodie la queen (ava) & anesidora ▹ avatar : Anna Speckhart ▹ signe particulier : achromate, elle voit le monde en noir et blanc - rescapée de la vague de kidnapping, elle a le bras en écharpe et un reste de PTS qui ressort
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| Sujet: Re: (intrigue) walking disaster (moibra) Mar 29 Mai - 22:55 | |
| C’est un malentendu. Un terrible malentendu. Ou un cauchemar voilà. Un cauchemar qui a commencé avec l’arrivée de Barbra dans son champ de vision, vêtue avec le t-shirt d’Ismaël pour seule couverture. Cauchemar qui a dérapé et qui a maintenant un gout de fer, un gout de peur, un gout d’aigreur. Mais lâchez-là ! Vous êtes des gros malades ! alors que la douleur grandit dans tout son corps, second coup contre son visage cette fois ci, le poing qui se fracasse contre sa tempe. Lachez là qu’elle voudrait pourtant murmurer dans un écho, parce qu’elle comprend que c’est reparti pour une nouvelle valse et qu’encore une fois ça tombe sur toutes les deux. La blague. Le reste se déroule dans un brouillard assez confus, les questions sont posées, Barbra qui proteste, Barbra qui se fait frapper, Barbra qui se fait étrangler. Vous mentez ! On nous a dit qu’il était ici ! Qui ça ? Qui putain ? Ca vrille dans son crâne dans son cerveau, ça vrille tout court parce qu’elle n’a pas de réponse, parce qu’elle n’arrive même pas à proférer un mensonge pour les éloigner, leur dire qu’il est parti quelque part vers Historic District ou bien Tybee Island. Elle est dans une sorte de phase stagnante, les oreilles qui sifflent alors que son bras lui fait mal. Si mal. Tellement mal. Putain mais non, pourquoi on mentirait ? Dis-lui Moira, dis-lui qu’on ment pas ! Dis lui Moira mais lui dire quoi ? Elle se raccroche aux mots de Barbra, se raccroche à sa voix pour essayer de ne pas dériver, les techniques qu’elle a apprit en même temps qu’Ismael quand elle l’a accompagné trop de fois en thérapie, après l’avoir retrouvé avec une corde autour du coup dans la réserve. Dis lui Moira et la main qui se serre autour du coup trop fin de Barbra, ça lui permet de trouver un peu de force dans ce qui lui reste d’énergie, juste de quoi regarder droit dans les yeux son assaillant, mettre tout ce qu’elle peut de volonté dans sa voix. « On connait pas ce gars d’accord ? » ça semble pas lui plaire, les lèvres qui deviennent une fine ligne sur son visage amoché par des coups qu’il a déjà du recevoir durant ces dernières heures. « Irlandais ? C’est ça ? Vu votre accent ? » elle tente une autre approche. « Y a personne d’Irlande ici d’accord. On vient même pas d’Amérique. On a rien à voir avec vos histoires » l’accent israëlien qui prend le dessus, elle force un peu la chose pour montrer qu’elle est sincère. Mais ça ne marche pas. Surement qu’elle a fait qu’aggraver les choses en reconnaissant leur accent. Irlandais. Elle peut les dénoncer maintenant. Elles peuvent les dénoncer. Putain. Les années d’entrainement pour savoir que celui en face d’elle va de nouveau frapper, quand il la plaque contre le mur, en parallèle avec son ami, Moira se retrouve à son tour prise à la gorge. Et il sert. Fort. Si fort. Elle a les yeux qui papillonne pendant qu’elle essaye de se débattre, tape de sa main valide sur le bras pour lui demander de la relâcher. Pardon qu’elle voudrait murmurer quand elle finit par croiser le regard de Barbra. Pardon de pas pouvoir te protéger. Pas cette fois ni avant. Pardon d’être incapable, trop cassée. Pardon. Et de nouveau ils commencent à s’acharner, les coups qui pleuvent et les deux incapables d’en placer une, juste une odeur de violence dans l’air, et la satisfaction qu’au moins c’est juste elles deux. Qu’au moins y a pas Ismaël pour subir tout ça, alors que sa conscience la quitte petit à petit, cerveau en pilote automatique pour la protéger.
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Barbie Cœur de Pétasse ▹ posts envoyés : 696 ▹ points : 24 ▹ pseudo : bangkok. ▹ crédits : neon cathedral ; vocivus ; afanen. ▹ avatar : Sahara Ray. ▹ signe particulier : Les tatouages qui marquent sa peau, l'air superficiel pour mieux berner ses proies.
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| Sujet: Re: (intrigue) walking disaster (moibra) Lun 4 Juin - 0:02 | |
| Elle demande pas grand-chose, Barbra. Rien qu’un peu de répit. Quelques jours sans que rien n’arrive, quelques jours pour réparer sa carcasse abimée et pour rassembler les morceaux d’elle éparpillés. Elle a déjà assez encaissé pour toute une vie alors elle mérite bien ça. Pourtant, même ça c’est trop demandé, foutue vie qui a forcément une dent contre elle. C’est la seule explication qu’elle a trouvé, de toute façon. La seule raison qui expliquerait le déferlement de coups qu’elle se doit d’encaisser, pour expliquer cet enchaînement de coups durs. Il y a cette impression de trop qui veut pas la quitter, l’impression que ce sera le coup de trop et qu’elle pourra plus se relever. Pourtant il le faut, parce qu’elle est pas seule dans cette galère la gamine, son regard qui fixe Moira alors que des doigts marquent sa peau. Les paroles de Moira qui suffisent pas, les supplications de Barbie qui donnent rien alors que leurs corps à peine guéris encaissent les coups. Les gémissements de douleur qui pleuvent de ses lèvres alors que leurs assaillants hurlent encore, comme si ça allait changer quoi que ce soit, comme si elles pouvaient avouer quelque chose alors qu’elles comprennent même pas. Les coups cessent, et Barbra sait plus si ça a duré deux minutes ou deux heures, elle sait seulement qu’elle a un goût métallique en bouche, que sa tête cogne encore encore encore, que ses jambes la tiennent plus et qu’elle s’effondre au sol sans la pression d’autres mains pour la maintenir. « Si on apprend que vous avez menti, on reviendra et ça s’ra encore pire. » Barbra qui secoue la tête sans savoir pourquoi ; comme pour affirmer qu’elles ont pas menti, ou pour supplier de pas revenir, de pas leur faire endurer ça encore. Les bruits de pas s’éloignent mais elle bouge pas, peine a comprendre que la voie est libre à nouveau, crainte de les voir débarquer et frapper encore – son corps pourrait plus encaisser. Puis le souvenir de la présence de Moira, Moira à côté d’elle, Moira vers qui elle se traîne malgré la douleur qui ralentit ses mouvements, douleur qui semble s’étendre dans chaque muscle tant elle a l’air omniprésente. Elle devrait plutôt chercher son portable, appeler les secours mais elle peut pas, désir viscéral de s’assurer que Moira va bien, parce qu’elle aussi mérite pas ça, parce qu’elle aussi a trop encaissé et devrait pas subir autant. Sa main se pose sur sa joue, parce qu’elle doit vérifier qu’elle est bien là, peau sous ses doigts qui témoigne et qui confirme qu’elle rêve pas. « C’est bon Moira, ils sont partis, ça va aller, d'accord?» Mots prononcés difficilement à cause de la douleur et de sa gorge qui se serre, larmes qui montent et menacent de se frayer un passage sur ses joues. « Ça va aller, ça va aller. » qu’elle répète, comme si elle cherchait à se convaincre. Sa main tremble alors qu’elle attire un peu plus Moira à elle, gestes qu’elle contrôle plus, besoin de plus se sentir seule mélangé au besoin de la sentir vivante sous ses doigts. Elle sait qu’elle doit appeler les secours mais elle y arrive pas, se dit que quelqu’un d’autre le fera – quelqu’un a forcément entendu le désordre causé par les irlandais. Et sans comprendre pourquoi, elle s’effondre, perles salées qui inondent ses joues, cœur qui se serre un peu trop sous l’accumulation de ces dernières semaines, de cette matinée, impression de suffoquer et de plus réussir à respirer convenablement. « J’suis désolée, tu.. je.. ça doit être ma faute et je.. je sais pas, tu.. » Discours incohérent, culpabilité parce que c’est toujours sa faute, que c’est toujours Barbra qui sème le chaos et l’impression que cette fois, Moira était là aussi pour subir les conséquences de ce qu’elle a causé d’une façon ou d’une autre. Pourtant, elle sait pas ce qu’elle a fait et tout revient la heurter, les semaines passées enfermée, le crâne de Caleb qui explose, la solitude et ces nuits passées inconscientes pour oublier, et ça, nouveau traumatisme qui s’ajoute à une liste déjà trop grande. C’est encore une fois trop à gérer et à endurer, l’incapacité à se calmer alors qu’elle peine à respirer à force d’avoir eu la tête plongée sous l’eau trop souvent. |
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| Sujet: Re: (intrigue) walking disaster (moibra) Mer 11 Juil - 13:28 | |
| Si on apprend que vous avez menti, on reviendra et ça s’ra encore pire. Elle n’entend que ça Moira, juste ces quelques mots, les pas qui s’en vont, avant d’accepter de tout lâcher. C’est chaque muscle de son corps qui se détend, qui l’abandonne, alors qu’elle flanche, points lumineux qui dansent devant ses yeux. C’est finit. Parallèle dégueulasse avec cette fois à la frontière, quand elle avait entendu Meora le lui murmurer, balle dans le ventre, l’impression qu’elle allait crever. C’est bon Moira, ils sont partis, ça va aller, d'accord? C’est pas Meora cette fois, pas Meora qui la tire vers le haut. Elle a du mal à faire l’addition, se raccroche juste aux doigts, aux bras, à elle. Souffle qu’elle retient depuis trop longtemps qu’elle relâche enfin. Ca va aller. Et peut être que c’est vrai. Ça va aller, ça va aller, l’oxygène qui circule de nouveau, chasse le noir dans ses pupilles, elle bat des cils un instant pour comprendre. Y a Barbra le visage dégueulassé par des poings étrangers, y a Barbra trop belle même avec le sang qui coagule sous son nez, même avec les traces bleuâtres qui s’étendent un peu trop rapidement sur sa peau. Puis y a Barbra qui tombe, Barbra qui chute sans que Moira puisse la retenir. Barbra au sol et des larmes le long des joues. J’suis désolée, tu.. je.. ça doit être ma faute et je.. je sais pas, tu.. Il ne faut pas longtemps à Moira pour la rejoindre au sol, la conscience qui revient petit à petit alors que tout son corps crie de douleur, malmené encore une fois, trop longtemps, il en a assez, elle aussi. « ta faute ? » ça fait mal de parler, la gorge encore comprimée, pourtant elle continue, essaye de regarder Barbra dans les yeux, main libre qui vient se poser à son tour sur sa joue comme pour la forcer à se concentrer. [color=#ff9966] « t’es irlandaise peut être ? » un brin de moquerie dans la voix, y a que comme ça qu’elle sait affronter le danger Moira, reprendre contrôle de la vie, effacer la peur. Plus jamais peur. Inspirer, expirer, chasser les cauchemars dans un coin de sa tête, là où ils ne peuvent plus l’atteindre. « Hey barbra regarde moi, c’est pas ta faute tout ça » un rire qui la traverse, légèrement névrosé, lassitude qui se lit sur ses traits alors qu’elle se rapproche un peu plus de la blonde, laisse sa main glisser jusque dans son dos, essayer de la rassurer. « C’est juste pas de chance. A croire qu’on a fait un truc au karma » Et surement que c’est vrai, vu toutes les merdes qu’elle a pu faire chaque jour depuis qu’elle est née. Rien qu’à VTT sa balance de bonnes actions doit être proche du solde négatif. Mais qu’importe. Elle continue d’avancer Moira, bien trop décidée, bien trop tête brulée, il en faut plus pour l’arrêter. Pour ça qu’elle prend tout sur ses épaules, là, maintenant. Pour ça qu’elle tend la main à Barbra et l’aide à se relever pour la tirer vers la salle de bain, lentement, pour ne pas brusquer leurs corps abimés. Surement qu’elles devraient appeler à l’aide, appeler la police, mais c’est pas ça le plus important. Pas encore. « T’as mal où ? » qu’elle marmonne, occupée à fouiller l’étagère de sa main libre, l’autre encore coincée dans le plâtre, l’impression d’être diminuée. Ca la frustre, ça la ronge, mais elle continue, sort un à un les cotons, désinfectant, refoule le reste de douleur, y a juste sa bouche qui se tord un peu trop brusquement. « J’ai un pote policier. On l’appellera quand tout sera calmé. Il saura quoi faire. T’en fais pas Barbra. » Et peut être qu’au fond c’est vrai. Peut être que cette fois ça ira. Vraiment.
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Barbie Cœur de Pétasse ▹ posts envoyés : 696 ▹ points : 24 ▹ pseudo : bangkok. ▹ crédits : neon cathedral ; vocivus ; afanen. ▹ avatar : Sahara Ray. ▹ signe particulier : Les tatouages qui marquent sa peau, l'air superficiel pour mieux berner ses proies.
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| Sujet: Re: (intrigue) walking disaster (moibra) Jeu 12 Juil - 23:55 | |
| Elle sait pas pourquoi elle s’en veut autant Barbra, peut-être parce qu’elle aurait jamais du ici, peut-être parce qu’elle était pas censée revoir Ismaël, peut-être parce qu’au fond c’était pas lui qu’elle voulait revoir mais plutôt Moira, peut-être parce qu’elle voit cette agression comme une conséquence de toutes ses manipulations. Et ça aurait rien d’étonnant à ce qu’on cherche à se venger, au fond, parce qu’elle prend toujours ce qu’elle veut Barbra, sans jamais penser qu’un jour il faudra qu’elle réponde de tout ce qu’elle a fait. Elle pensait avoir déjà assez payé avec l’enlèvement sauf que peut-être que la balance de ses mauvaises actions est plus lourde que ce qu’elle pensait, monstre d’égoïsme qui a jamais rien cherché d’autre que son propre intérêt. Et au début la gamine comprend pas que Moira plaisante alors elle secoue la tête rapidement ; elle est pas irlandaise mais sa bande est en guerre ouverte avec une bande d’irlandais pourtant, Barbra refuse de croire que ça peut être mêlé. Si les coups bas sont nombreux entre eux, ça va jamais jusque-là, c’est jamais (ou presque) aussi violent. Ses pensées l’éloignent encore de la réalité, elle voit les lèvres de Moira bouger mais elle n’en saisit pas le sens, son étouffé qui semble l’atteindre à travers différentes épaisseurs. Finalement, c’est une main contre son dos qui lui permet de s’ancrer à nouveau à ce qui est réel, à différencier réalité et pensées. Elle sourirait presque, Barbra, alors que ça a rien de drôle, mais faut croire que le désespoir et la douleur peut provoquer des réactions étranges chez n’importe qui. « C’est peut-être vraiment ça. Le karma. Peut-être que ça existe vraiment finalement. » Parce qu’elle sait pas comment expliquer cette accumulation de merde qui s’abat sur elle, sur elles. C’est forcément ça, saloperie de karma qui s’acharne alors qu’elles sont déjà au plus bas. Elle se laisse faire quand Moira prend sa main et la relève pour l’entraîner vers la salle de bain, sèche ses larmes du revers de sa main libre. Et quand sa main serre la sienne, elle a l’étrange impression que finalement, tout va vraiment s’arranger, sentiment de sécurité qui envahit son être. C’est ridicule, parce qu’elle a – presque- jamais été aussi vulnérable qu’à ce moment-là, mais pourtant elle le ressent, a envie de croire Moira qui semble savoir ce qu’elle fait. Peut-être que finalement, les coups portés ont été plus puissants que ce qu’elle pensait et l’ont poussé à avoir toutes ces pensées incohérentes. La gamine pointe du doigt ses côtes et son cou, peau délicate où les poings ont déjà laissé leurs empreintes. Barbra sait déjà que les marques vont être là un moment, qu’elle devra supporter les regards sur elle – pas les regards qu’elle aime, ceux plein d’envie, de désir et de jalousie, mais plutôt ceux qui regorgent de pitié à l’en faire vomir. « Tu penses qu’il pourra les retrouver ? » qu’elle demande, réellement inquiète. Faut dire que la ville regorgeait déjà d’irlandais complètement tarés alors trouver ceux-là n’allait pas être mince affaire. Elle soupire, s’appuie contre le meuble derrière elle alors qu’elle laisse Moira faire, qu’elle la laisse soulager ses blessures en attendant de se faire réellement soigner. « Faut qu’on arrête de se retrouver au même endroit, ça porte la poisse. » Elle a besoin de parler pour pas hurler et surtout pour plus pleurer, besoin d’une distraction pour ne pas craquer. Parce que si Moire fait de son mieux pour panser ses blessures, elle pourra jamais s’occuper de celles qu’on voit pas, de son cœur qui bat à peine, d’elle-même un peu plus fissurée chaque jour. « Enfin c’était pas vraiment prévu, moi j’étais avec.. » Ismaël. Elle se tait avant de s’enfoncer mais de toute façon, Moira sait déjà ce qu’elle a fait, ce qu’elle fait et elle s’en veut de ramener ça sur le tapis maintenant – mais faut croire que son inconscient veut toujours tout gâcher, même quand elle souffre, même quand ça fera qu’empirer son cas. « C’est bon comme ça, merci. » Barbra voudrait couper court pour effacer ses paroles mais elle peut pas, elle partira pas tant qu’elle sera pas sûre que Moira va bien – et de toute façon, elle est pas tellement en état. « Je.. Laisse-moi t’aider ? » Parce que si Barbra a l’habitude d’être poison et pas antidote, elle réalise que même si Moira porte tout sur ses épaules depuis le départ des agresseurs, elle a besoin qu’on s’occupe d’elle, un minimum en tout cas, et pour une fois elle voudrait arrêter d’être à l’origine de ses maux pour essayer de les apaiser. |
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accident à chaque feu tricolore ▹ posts envoyés : 588 ▹ points : 8 ▹ pseudo : zoé ▹ crédits : elodie la queen (ava) & anesidora ▹ avatar : Anna Speckhart ▹ signe particulier : achromate, elle voit le monde en noir et blanc - rescapée de la vague de kidnapping, elle a le bras en écharpe et un reste de PTS qui ressort
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| Sujet: Re: (intrigue) walking disaster (moibra) Lun 23 Juil - 23:32 | |
| C’est peut-être vraiment ça. Le karma. Peut-être que ça existe vraiment finalement. Elle dit rien Moira, parce que surement que si elle ouvrait la bouche ça serait pour confirmer les dires de la blonde, pour appuyer sa théorie alambiqué. Foutu Karma, retour du bâton pour toutes ces merdes qu’elle a fait à longueur de journée. Ca lui apprendra, à blesser les autres, même ceux qu’elle aime, l’idée tenace qui se cache quelque part, au fond, que tout ça c’est mérité, pour les heures à faire pleurer les autres. Pardon. Elle saigne pour ça, trop de fois, pours les péchés commis que même la prière du vendredi n’effacera pas. Pourtant elle ne dit rien Moira. Rien du tout. Pas même un hochement de tête pour montrer qu’elle est d’accord, se contente juste d’avancer jusqu’à la salle de bain. Une fois là-dedans elle commence à s’occuper des plaies de Barbra, c’est plus des hématomes qui vont voir le jour que des blessures à refermer, alors que la blonde lui indique les endroits douloureux elle met ses propres peines de côté pour se concentrer, essaye de la rassurer. Tu penses qu’il pourra les retrouver ? Son pote policier, Asher. Peut être, qui sait, elle hausse les épaules avant de soupirer « Je promets rien Barbra, mais je l’appelle dès qu’on est remise un peu de nos émotions. Il est pas con, surement qu’il pourra aider » elle espère. Puis connaissant Asher il doit être au courant de ce qui se passe dans les rues de Savannah en ce moment, troupe d’irlandais qui ont échappé à leur laisse, les dents prêtes à se planter dans la chaire des passants. Faut qu’on arrête de se retrouver au même endroit, ça porte la poisse. un rire incontrôlé qui lui échappe, entre les nerfs qui lâchent et la lassitude qui l’envahit. « Ouais ça doit être l’univers qui peut pas supporter qu’on soit dans la même pièce » qu’elle murmure, un brin de fierté, d’orgueil dans la voix alors qu’elle finit de nettoyer les plaies de Barbra. Enfin c’était pas vraiment prévu, moi j’étais avec.. avec Ismaël. C’est acide, amer, ça se coince dans la gorge alors qu’elle n’ose pas lever la tête pour regarder la blonde. Ca lui fait drôle à Moira, que ce soit son frère pour une fois. Ca lui fait drôle et peut être qu’elle aime pas trop ça. Mais elle ne dit rien, ne relance pas le sujet, pas encore du moins. Elles sont pas là pour ça, trop abimées, cassées, pour s’engueuler à cause d’un mec. C’est bon comme ça, merci. qu’elle finit par bredouiller, peut être pour cacher son malaise à elle aussi, c’est palpable, dans l’air, mais Moira est trop fatiguée pour pouvoir le sentir. Je.. Laisse-moi t’aider ? « C’est bon » qu’elle murmure tout bas en secouant la tête. C’est plus fort qu’elle, l’habitude de porter le monde du bout de ses bras, son frère, ses amis, puis elle aussi. « T’en fais pas c’est rien » alors qu’elle commence à se rafistoler elle-même, le coton de désinfectant qui passe sur sa lèvre amochée, la piqure qui lui arrache une grimace. Puis le silence qui retombe. Silence. Et juste Barbra qui respire, Moira qui respire. Toutes les deux. Juste elles deux. Première fois que ça arrive, elle s’en rend compte maintenant. Les yeux qui se posent sur le visage abimé de la jeune fille, trop jeune, encore une gamine, cinq ans qui les séparent et là, maintenant elle arrive à les voir. Pourtant ça ne l’arrête pas. Ca ne l’arrêtera jamais. « Si tu lui fait du mal » à Ismaël qu’elle commence maladroitement. « Si tu lui fais du mal. Je te jure que ce que les irlandais nous ont fait ça sera rien en comparaison » la main qui vient se poser sur la joue de Barbra, pour la forcer doucement à la regarder, yeux dans les yeux, ça brûle dans son ventre. Désagréable, douloureux. « il est pas comme nous. Il le sera jamais. » les doigts qui retombent sur sa cuisse, elle secoue la tête. Ca a toujours été Ismaël en premier, et ça le sera toujours, jusqu’à ce qu’elle crève.
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Barbie Cœur de Pétasse ▹ posts envoyés : 696 ▹ points : 24 ▹ pseudo : bangkok. ▹ crédits : neon cathedral ; vocivus ; afanen. ▹ avatar : Sahara Ray. ▹ signe particulier : Les tatouages qui marquent sa peau, l'air superficiel pour mieux berner ses proies.
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| Sujet: Re: (intrigue) walking disaster (moibra) Lun 6 Aoû - 23:12 | |
| Barbra sait pas tellement si l’idée d’appeler un flic lui convient. Elle a jamais compté sur eux pour régler ses soucis - ils ont jamais été là pour arrêter son beau-père quand elle était jeune. Personne était là, il y avait qu’elle et son cœur brisé, qu’elle et l’innocence arrachée sous les yeux d’une mère qui a rien fait non plus. Ça s’est pas amélioré en grandissant, tout comme sa relation avec les forces de l’ordre. Elle a plutôt appris à les éviter, voir à les manipuler quand elle se faisait pincer et qu’elle voyait pas d’autre moyen de s’en tirer. Pourtant, c’est bien eux qui l’ont trouvé alors qu’elle moisissait dans un sous-sol, alors qu’elle attendait la mort en même temps que d’autres, en même temps que Moira. Moire qui reste toujours aussi forte malgré les nouveaux coups encaissés, Moira qui la rassure et qui l’aide à ne pas perdre pied. Alors elle hoche la tête – si Moira veut appeler un flic, elle la laissera faire, parce qu’elle sait probablement mieux qu’elle ce qu’elle fait. Et c’est peut-être cette force qui la pousse à essayer de reprendre le dessus, à essayer de plaisanter pour les divertir de ce qui vient d’arriver sauf que ça foire, comme ça foire toujours avec elle. Parce que même quand elle le veut pas, elle finit par blesser les autres, à croire que c’est inné chez elle, l’âme poison qui contamine tout ce qu’elle touche. Et suffit de voir Moira pour comprendre qu’elle a merdé, parce que même si elle dit rien, sa posture dit tout, et probablement que Barbra a encore tout gâché. Elle veut quand même l’aider mais encore une fois ça échoue, peut-être parce que Moira a pas besoin qu’un poison comme elle la touche, empire les choses. Alors ses bras retombent le long de son corps et elle regarde, impuissante, incapable de savoir quoi faire ou quoi dire pour arranger cette situation.
Et c’est Moira qui brise le silence, Moira et ses mots qui tranchent plus que n’importe quelle lame, Moira et ses doigts qui laissent une trace brûlante sur sa joue. Elle soutient son regard, mots qu’elle assimile alors qu’elle laisse rien paraître. Elle sait qu’au fond, elle a raison, qu’Ismaël mérite mieux que le peu qu’elle daigne lui offrir quand l’envie lui prend. Pour autant, Barbra s’arrêtera pas, parce qu’elle arrête jamais avant d’avoir tout gâché, avant de laisser derrière elle rien d’autre que des flammes. Elle pourrait arrêter, se contenter de plus le voir tant qu’elle lui a pas encore brisé le cœur mais elle le fera pas, parce qu’elle est de ces vipères qui étouffent leurs proies jusqu’au dernier souffle. « T’as raison. Il est meilleur que nous. » La gamine le reconnaît volontiers – suffit de voir comment il la traite. Il se sert pas d’elle, semble même la respecter et pourtant, elle continue à l’utiliser comme elle le désire. « C’est pas sérieux, c’est juste.. comme ça. Et il le sait. » Parce qu’elle a jamais rien promis, Barbra, elle donne le minimum et ça n’a pas l’air de le gêner plus que ça. « J’compte pas lui faire de mal. » J’compte pas lui faire de mal mais j’vais lui en faire quand même, qu’elle aurait du ajouter. Mais pas besoin de tout dire, parce que Moira sait, parce que Moira est peut-être un peu trop comme elle au fond. Cette fois, c’est elle qui lève sa main, doigts qui frôlent ses lèvres abimées. « J’pense pas que du désinfectant suffira, va falloir qu’on aille à l’hôpital. » qu’elle dit, souffle qui heurte la brune alors qu’elle détaille encore chacune de ses blessures tout en prenant sur elle pour ne pas afficher ouvertement la douleur qu’elle ressent. Non pas que l’idée de retourner à l’hôpital l’enchante – mais c’est un sujet de conversation qui lui semble moins risqué.
Dernière édition par Barbra Marshall le Jeu 23 Aoû - 23:32, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: (intrigue) walking disaster (moibra) Sam 18 Aoû - 0:41 | |
| T’as raison. Il est meilleur que nous. Oui tellement, tellement, tellement meilleur qu’elles, meilleur que toute la planète réunie. Ismaël c’est celui qui est trop bon pour tout, pour ce monde, celui qu’elle voudrait protéger même de la pluie. Pourtant elle peut pas Moira. Elle a essayé. Mais elle ne peut pas. Il est grand maintenant. Trop grand. Elle a pas vu le temps passer et le voilà déjà à enchainer les mauvais choix. Parce que oui Barbra est un mauvais choix. Pas la peine d’être devin pour le voir, pour le sentir, elles se repèrent entre elles, celles de la même espèce, de celles qui brisent les cœur, les corps, en une étreinte bordée de promesses qu’elles ne tiendront jamais. C’est pas sérieux, c’est juste.. comme ça. Et il le sait. Elle se raidit Moira, le regard qui lance des éclaire, celui d’une mère qui défendra son enfant jusque dans la tombe. Il est peut être là le problème au fond, qu’Ismael n’a jamais été son fils, qu’il est son frère, son grand frère, et que ça aurait du être dans l’autre. Et pourtant les voilà. « Bien. » la voix froide, fatiguée, incapable de mettre un peu de chaleur. Parce qu’elle a cette pierre à la place du cœur Moira, ce vide trop froid qui ne fait que grandir quand elle est contrariée, égoïste, trou noir, y a pas grand monde pour réussir à voir son vrai visage, mais peut être que Barbra s’en doute déjà. J’compte pas lui faire de mal. « Et pourtant tu lui en fais déjà » les mots en suspens, parce qu’elle n’a pas besoin de souligner ce que la blonde essaye d’ignorer. Les regards, les gestes, les paroles. Y a eu les rires au coin du feu, la main posée sur le bras, douce pression, la façon de sourire à l’autre en secouant la tête. Il est pas idiot Ismaël. Il sait bien. Pourtant surement qu’il continue de tomber dans le panneau, à cause d’une sœur assimilable à une supernova. « Putain » ça lui fout le ventre en vrac, entre l’envie de franchir une ligne là, de faire tout ce qu’elle vient d’interdire à Barbra ou juste la chasser le plus rapidement possible, couper le lien, lui dire de plus jamais revenir. A la place elle ne dit rien. Elle attend juste, silencieuse, malheureuse. J’pense pas que du désinfectant suffira, va falloir qu’on aille à l’hôpital. Y a son cœur qui fait un arrêt, Moira qui fronce les sourcils, secoue la tête. « non. Pas l’hôpital » elle refuse de subir de nouveau toute une foule de question, les examens, qu’on lui parle de sa condition et des risques qu’elle court à chaque fois. Non. Hors de question. « J’y vais pas je peux pas Barbra. Je suis trop fatiguée » fatiguée des médecins, des perfusions, des policiers aussi qui vont et qui viennent, incapable de trouver la bonne solution. « Je. » elle soupire un instant, secoue la tête, l’envie de chialer qui revient. « Je vais t’appeler un taxi pour que toi tu y aille. T’en fais pas pour moi tu sais ? Je suis plus résistante que j’en ai l’air » pâle sourire sur le visage, au fond c’est la vérité, elle est déjà trop cassé, elle a déjà trop donné, y a plus rien pour l’étonner. « Va te doucher je te ramène tes affaires » alors qu’elle ferme la porte de la salle de bain derrière elle, va dans la chambre d’Ismaël pour récupérer les vêtements étalés au sol de la blonde, y a comme un gout de jalousie dans la bouche alors qu’elle referme un peu trop fort la porte avant de les déposes dans la salle de bain. Pas un regard, rien, les yeux rivés sur son portable alors qu’elle commande un taxi, en profite pour envoyer un message à Rollo, peut être que c’est mesquin au fond, utiliser l’un pour oublier l’autre, une tête blonde pour soigner le reste, combler un instant le vide, la détresse. Elle ne compte pas les minutes qui passent Moira, attend sagement dans le salon, au milieu de la tempête qu’est passée. Elle n’arrive pas encore à réaliser. Surement qu’elle mettra un moment, le temps que le choc la laisse souffler. Barbra finit par sortir de la salle de bain, y a Moira qui plaque un sourire fatigué sur le visage, joli masque pour faire semblant, c’est rare qu’elle ai envie d’hurler pourtant ça gronde dans son ventre. Peur. Panique. Fatigue. Colère. Mélange toxique qui la ronge. « Ton taxi est en bas, j’ai déjà payé t’en fais pas » c’est un peu mesquin, mauvais, elle sait que la blonde n’a pas forcément les sous, que Moira peut prétendre à lui payer un taxi, un café, une putain de robe si elle voulait. Ridicule. « Juste… » la manche qu’elle tire doucement pour que Barbra la regarde, y a aucune cohérence, aucune logique, rien du tout depuis le début alors qu’elle la prend maladroitement dans ses bras. « Tiens moi au courant » qu’elle murmure tout bas à ses oreilles, avant de la laisser filer, la certitude collé aux tripes que de toute façon c’est pas la dernière fois qu’elle la voit.
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Barbie Cœur de Pétasse ▹ posts envoyés : 696 ▹ points : 24 ▹ pseudo : bangkok. ▹ crédits : neon cathedral ; vocivus ; afanen. ▹ avatar : Sahara Ray. ▹ signe particulier : Les tatouages qui marquent sa peau, l'air superficiel pour mieux berner ses proies.
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| Sujet: Re: (intrigue) walking disaster (moibra) Ven 24 Aoû - 0:16 | |
| Elle a pas tellement envie de retourner à l’hôpital, Barbra. Elle a l’impression d’y avoir passé déjà un peu trop de temps ces dernières semaines, et devoir répondre aux trop nombreuses questions l’agace déjà. Mais elle sait qu’elle a pas le choix, qu’une fois l’adrénaline retombée, les douleurs se feront plus pressantes, plus agressives. Et même si elle aimerait bien les ignorer, pouvoir prétendre que tout va pour le mieux, elle sait que ça fonctionnera pas, que ça ferait que repousser encore sa guérison. Alors pour une fois, c’est la raison qu’elle écoute, la raison à laquelle elle obéit. Il y a Moira qui refuse et ça l’étonne pas, parce qu’elle aussi est passée par là. « T’es sûre que ça ira ? » Elle demande ça mais c’est sans conviction, gamine qui voit bien qu’elle a déjà pris sa décision. Elle s’inquiète quand même, parce qu’elle est un peu trop pâle, et peut-être que finalement, elle préfère la voir avec les joues plus colorées, qu’elle aime bien la regarder quand ce sont ses yeux qui rient, qu’elle rayonne d’un semblant de vie. Elle a l’impression qu’il reste plus rien que des miettes d’espoir, des miettes ridicules face à l’immensité de la douleur qu’elle peut bien éprouver – ou peut-être qu’elle confond avec son propre ressenti. Elle va trop vite, Moira, lui laisse pas le temps de réagir que déjà, elle se retrouve dans la salle de bain. Soupire las qui quitte ses lèvres alors qu’elle agit machinalement, comme si son corps avait pris le relais pour laisser le temps à sa tête de souffler un peu. C’est en retirant le tee-shirt d’Ismaël qu’elle comprend l’étendue de ses blessures, l’impression que chaque membre de son corps la tiraille. Elle serre les dents, Barbra, trouve refuge sous le jet brûlant de la douche, réconfort léger pour une carcasse trop abimée. Elle entend même pas Moira déposer ses affaires, tête trop pleine d’images violentes, de coups et de cris. Cette fois, elle tarde pas sous la douche, se contente de rincer les traces de sang comme elle le peut avant de sortir et d’enfiler ses vêtements. Et c’est Moira aussi qu’elle comprend pas, Moira qui sourit mais qui a les mots qui piquent, les mots qui font l’effet d’une douche froide. Elle se referme aussitôt, Barbra, les coups physiques qu’elle supporte bien mieux que ceux portés à son égo. « Fallait pas. J’te rembourserai. » qu’elle dit sèchement, l’argent qu’elle a pas mais qu’elle trouvera, comme pour lui dire j’ai pas besoin de toi, t’es pas mieux que moi, gamine vexée qui prend les choses trop à cœur, même quand ça concerne rien d’autre qu’une course en taxi. Pourtant ça la dérange pas, quand ce sont des types qui sortent leurs billets pour l'impressionner, quand elle en profite jusqu'à ce qu'il reste plus rien - mais c'est pas pareil, avec Moira. Elle s’apprêtait à partir comme ça, l’agacement qui fait disparaître l’inquiétude, sauf que Moira chamboule encore tout, manche qu’elle tire et elle est trop près, encore une fois, bras qui l’entourent alors que son corps se raidit. Probablement qu’elle s’attendait à ce qu’elle lâche une saleté, une remarque vicieuse qui lui rappellerait à quel point elle est mieux qu’elle, mais c’est pas ça qui vient, et c’est pire encore. C’est pire, parce qu’elle a l’air de vraiment se faire du soucis pour elle, de vouloir s’assurer qu’elle guérisse bien. C’est pire parce qu’elle sait pas comment gérer ça, parce qu’elle aurait préféré qu’elle soit cruelle avec elle. Alors elle dit rien. Les mots qui viennent pas, l’étreinte qui prend fin alors qu’elle tourne les talons. Elle atteint la porte quand elle s’arrête, lui jette un dernier coup d’œil. « Prends soin de toi, ok ? » La réponse qu’elle attend pas alors qu’elle semble prendre la fuite, parce qu’elle veut pas avoir l’air de se soucier d’elle, de s’inquiéter alors qu’elle s’en fout, évidemment – mensonge auquel elle croit même plus. Elle fuit parce que c’est facile, parce qu’en plus de son corps brisé, c’est elle aussi qui est un peu trop troublée. SUJET TERMINÉ |
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| Sujet: Re: (intrigue) walking disaster (moibra) | |
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