01 ; dès l'enfance, minnie était le genre de gamine a avoir beaucoup d'amis. pas les amis sur lesquels on peut compter; les amis avec qui on traîne, les amis qu'on appelle ''amis'' pour faire moins seul. parce que minnie avait déjà cette peur viscérale de la solitude, qui grignotait son ventre à n'importe quelle occasion. pour la faire passer, elle s'habillait d'hypocrisie. 02 ; parce qu'il a toujours eu dan avec elle. y'a jamais eu de vrai vide, de vraie isolation destructrice. petite, minnie s'accrochait solidement à la présence de son grand frère. les seules fois où il n'était pas là pour assurer les frêles épaules de la jeune fille la plongeaient dans un pénible sentiment d'inquiétude. s'en est suivit le réflexe de se bâtir une compagnie constante. 03 ; elle avait tout pour rentrer dans le schéma typique de l'adolescente détestable. l'ego indestructible et les yeux rivés sur l'écran de son téléphone, minnie a rapidement adopté l'attitude d'une peste – la suite du chemin logique qui s'était dressé devant elle. quelques histoires amoureuses lui ont piqué le cœur et l'ont remise à sa place, avant qu'elle ne devienne qu'une garce. 04 ; michelle n'a jamais eu mauvais fond. c'est sa manie de tout vouloir sur tout qui agit en premier; à part pour des cas particuliers, elle n'a pas réellement souhaité de mal à qui que ce soit. 05 ; elle a longtemps cru que seul son physique importait. elle y a attaché une importance primordiale pendant des années, tout en refusant de s'ouvrir à qui que ce soit par crainte de décevoir. elle se défait de cette idée peu à peu, du mieux qu'elle le peut. 06 ; on lui reproche la mauvaise volonté. et c'est plutôt correct, parce que minnie fait jamais vraiment d'efforts pour se surpasser. elle se prélasse sur ses acquis et s'amusera à feindre la surprise quand les battement du myocarde seront un peu plus aiguës. y'a souvent la paresse dans ses yeux, simulée proprement parce que michelle veut pas sortir du confort qui la berce. alors quand ça explosera, quand il n'y aura plus qu'elle et les mots-couteaux dans son dos, peut-être qu'elle clignera ses paupières. 07 ; l'amour c'était toujours sucré. hypocrite quand ça l'arrangeait, minnie ne s'est pourtant jamais trop jouée de l'amour – elle savait que ça aurait pu lui coûter un organe. elle aimait bien aimer, a su s'amuser. maintenant ça a moins de goût, parce que c'est plus actuel de bâtir un mur autour de son battant. minnie prétend être de la même race que ces gens là, alors qu'elle frissonne bien trop facilement. 08 ; c'est une femme forte minnie. elle se laissera jamais marcher dessus parce qu'elle est la première à rugir. elle se laisse pas faire et tend à brûler de l'intérieur. si son désintérêt constant enflamme les veines de certains, ses colères savent se manifester au bon moment, accompagnées d'une fierté qu'elle n'a jamais su taire. 09 ; souvent excessive dans ses ressentit, minnie vit bruyamment, s'exprime sans s'imposer de filtre et ne s'est jamais entravée d'un tact. elle s'est calmée sur les années, mais n'a jamais trop diminué sa volonté à exister aux yeux de tous. 10 ; il y a l'affection qu'elle porte pour son frère, et celle qu'elle porte à son groupe d'amis. affection mitigée, affecton changeante. affection choisie, parfois. minnie elle sait qu'elle pourrait faire éclater leur semblant d'harmonie juste avec quelques mots. elle essaie de se contenir mais ça lui échappe souvent, et y'a de plus en plus d'éclairs ces derniers temps. et puis, il y a ash, et minnie elle supporte à peine la façon dont ses organes s'écrasent quand il vient à son esprit.