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 with the lights out, it's less dangerous.

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Drazen Markovic

Drazen Markovic
Drazibus
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MessageSujet: with the lights out, it's less dangerous.   with the lights out, it's less dangerous. EmptyJeu 31 Mai - 21:31


drazen markovic
    i think i am
      a better ghost
        than i am
          a humain being 
anecdotes

01 ; Drazen n'a pas connu sa vieille, il a quelques souvenirs flous de son indifférence, des nuages de fumée embaumant le petit appartement à la moquette rongée par les brûlures de cigarettes, il a effacé son visage, comme de la craie sur le pavé emporté par la première pluie. Ses vieux se sont aimés d'une passion dévorante, il parait, mais il n'en a vu que les cendres. 02 ;  quand sa mère s'est évanouie dans le chaos, il a été posé chez son vieux, droit et sévère, endurci d'une vie de labeur et de pertes. Drazen s'est tenu tranquille, pas le temps d'être gamin, papa avait pas la patience pour ça. Il avait les murs nus, les tiroirs en ordre et l'armoire fermée à clé où dormaient ses armes, le blanc côtoyant le feu, dans un mystère qui fascinait le garçon. 03 ;  un soir, son père a ouvert l'armoire de bois à peinture craquelée, et il a laissé le cadenas sur le plancher, il a remplis ses poches, la doublure de son manteau, il a scotché à ses cuisses, inséré dans ses bas, glissé à sa taille, tout un arsenal. Il est jamais revenu, il était jamais revenu de la guerre, de toute façon. C'est la police qui a débarqué, au petit matin, leurs condoléances perdues dans un air de bon débarras.  04 ; ses grands parents ont hérité de la progéniture de leur fils déshérité. Ils ont tenté de lui rebrancher les circuits à coup de sermons pieux. Il a pas gueulé, il a pas manqué de respect, comme son père lui a appris. Il a mis le feu à la maison pendant que les autres dormaient, les flammes ont léché les murs, la fumée a brouillé la nuit, il a mis une croix sur son enfance, déjà trop mordu par la noirceur. Drazen a pris son ombre et depuis, il ne font qu'un, invisibles, pas de velours, langue de serpent, âme de glace. 05 ; La rue a été son école, les murmures du bitume sa monnaie d'échange. Il a trouvé des vieux potes de son père, de ces gars qui ont de la guerre au fond des yeux et que ne voient les choses qu'en noir et rouge. Ils ont pas vu, que le gamin, il avait les yeux d'un mort, mais Drazen n'oublie jamais un visage. 06 ;  en bas de la chaîne alimentaire, garçon de l'aube, toujours debout, toujours à l'affût, sachant que les maillons inutiles se font tirer dans les allées sans issues autour de minuit. on lui a trouvé une chambre dans un bordel, à ce gosse de quatorze ans, les règles d'un côté, une balle avec son nom de l'autre. Ça a suffit à sceller sa loyauté. Jamais celui qui flamboie, qui ramène les gros poissons, qui effectue le sale boulot, il préfère agir dans l'ombre, il est doué, pour se faire oublier. 07 ;  Drazen, l'ombre du groupe, était un candidat de choix pour envoyer à la nouvelle branche, pour jeter aux amériques. Aucune famille pour le retenir, dix ans de loyauté d'acier, un bon soldat de l'ombre, parfait pour pêcher des renseignements sans briser de gueules, parfait pour se faire proches des autorités sales, parfait pour être le bourreau du bar, contrôleur des bouteilles. 08 ;  Drazen trempe dans cet univers de roman noir depuis gamin, plus rien ne l'impressionne. Les morts, il a cessé de les compter, mais il peut conjurer leurs visages, incapable d'oublier. Les filles, belles d'une aube accordée par leur âge illégal, il en a vu par centaines, passer sur les draps, monnaie précieuse dans un monde où le sexe est pouvoir, remplacées le lendemain pour un autre spécimen. Drazen a des yeux qui regardent à travers de leurs âmes, décelant celles qui sont des cas à risque, des problèmes à en devenir. Jamais il n'écarquille ses yeux sur leur joli minois, jamais leur charme ne le fait ciller, jamais leurs larmes ne l'émeuvent. Celles qui lui confient leurs problèmes entre deux verres au bar, regrettent ensuite de lui avoir donné les munitions de leur descente aux enfers. 09 ;  Tout doit être à sa place. Drazen est maniaque de l'ordre. Chaque chose a une place. Il a déjà planté un couteau dans la main d'un type qui est passé derrière le bar pour se servir, tout permis. Depuis, on le laisse tranquille, ce mur invisible le séparant des clients, des filles-objets, des vices humains qui glissent sur ses écailles. Il aime l'ordre, tout autant qu'il aime la propreté. La sueur le répugne, celle des autres tout comme la sienne. Les filles au rouge qui dépasse des lèvres lui font horreur, le mascara qui coule lui lève le coeur. Il y a quelque chose de rassurant à une âme qui accorde de la valeur à la propreté. L'eau remets à neuf, une page blanche qu'il faudra effacer pour ne pas laisser de traces. 10 ; Le bar de Drazen a un tiroir invisible, encastré derrière les bouteilles. On y trouve tout un arsenal, une petite lignée de fioles, de cachets, de poudres. Ce ne sont pas des drogues illégales, que des substances utiles, parce qu'un verre truqué peut s'avéré plus efficace que bien des violences. Que ce soit pour se débarrasser de quelqu'un, pour calmer les nerfs d'une fille, pour remettre d’aplomb un soldat ébranlé. Chaque situation a son remède. Il se fait pharmacien sans licence, ses patients aveugles, rats de laboratoire. Il n'éprouve pas de remords à tuer, mais quelques goûtes qui font défaillir le coeur sont beaucoup moins salissantes que de saigner quelqu'un. 11 ; Cet équilibre précaire, il s'est effondré sous les trahisons. Envoyé au loin pour ramener un déserteur, toute la structure criminelle qui le contenait à implosée. Il n'a pas vu l'utilité de retourner au bercail, de ramasser les centres et les pots cassés. Le serbe s'est laissé absorber par la marée d'une petite ville où on l'avait envoyé. Il s'est fait assimiler par une autre organisation, les dogs, reprenant sa place derrière le bar, offrant le même genre de soutient invisible qui l'a rendu utile durant toutes ces années.
liaisons

ANCA POPESCU ; les amours inavoués
CAL O'DRISCOLL ; le client noyé
MALO RYJKOV ; le respect froid
MEADBH O'DRISCOLL ; le papillon de nuit
NASH CALDWELL ; la fraternité récente
NUR AL SHAIKHLY ; la princesse dorée
écritures


e n c o u r s

004 | thousand years, anca
005 | noyade, cal
006 | the pretender, meadbh
008 | all about the vibes, nur

a c h e v é s




i n a c h e v é s

001 | shaking in my own cage, niamh
002 | rather feel pain than nothing at all, novak
003 | wasted on each other, anca.
007 | damn belief, eanna



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