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 se brûler les ailes. (ryads)

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Mads Levy

Mads Levy
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MessageSujet: se brûler les ailes. (ryads)   se brûler les ailes. (ryads) EmptyVen 8 Sep - 20:35

Elle ne sait plus d'où elle tient ça, peut-être qu'il a échappé l'info au cours des dernières années, après être venu l'emmerder pour la millième fois. Mais elle sait qu'il vient dans ce bar, régulièrement il semblerait. Et ça ne l'étonne même pas. Ce bar pourri est bien à son image. Les gens qui y rentrent et en sortent depuis tout à l'heure lui refile la chaire de poule. Et elle se demande encore ce qu'elle fabrique ici elle aussi. Plantée sur le trottoir, incapable de se décider à rentrer là-dedans. Elle sait qu'il est dedans. Elle l'a vu. Elle l'a même pris en photo, cet idiot. Ce sale con. Ce taré. Une sale manie, une vieille habitude. Toujours son appareil sur elle, au cas ou. Toujours ce besoin viscéral d'épier les gens, de les immortaliser dans leur banal quotidien. Peut-être pour oublier le sien. Pour oublier toute la morosité des journées qui s'enchainent et qui se ressemblent tristement. Elle déglutit, soupire, passe une main dans sa crinière pour la ramener en arrière, avant de pester à mi-voix. Faut qu'elle se décide, elle ne va pas rester plantée là, comme une idiote, pendant des heures. Et s'il ressort, elle fait quoi, hein ? Mais si elle rentre, elle fait quoi aussi ? Elle n'a pas la réponse. Elle ne sait même pas ce qu'elle fout là. C'est pitoyable. Elle le déteste, ce dégénéré. Il lui flanque la trouille, plus que personne. Il l'emmerde, il la dégoûte, lui et ses idéaux à la con. Ce raté, ce minable. Cet espèce de nazi à deux balles. C'est vrai qu'elle n'en mène pas large devant lui, c'est vrai qu'elle a souvent prié pour ne pas le croiser, pour qu'il l'oublie et lui foute la paix. Mais maintenant qu'il le fait, ça ne lui convient pas. Gamine capricieuse, jamais contente de ce qu'on lui offre. Mais c'est de sa faute à lui aussi. Il est venu semer le trouble en lui volant une sorte de baiser. Un truc un peu enragé, alors qu'elle lui hurlait dessus. Ça n'avait pas duré longtemps, mais suffisamment pour lui faire fermer son clapet. Il lui avait coupé la chique avec ce contact inattendu. Et, finalement, il lui avait fait mal en la repoussant salement. Sa cheville qui s'était tordue et ses fesses qui avaient heurté violemment le bitume du trottoir ce soir-là. Et puis, il s'était barré. Depuis, silence radio. Depuis, y avait comme un vide bizarre dans ses journées. Comme un goût d'inachevé qui la perturbait et la frustrait. Alors, la voilà qui joue aux idiotes et qui se pointe là où elle ne devrait pas. Sans savoir ce qu'elle attend de tout ça. Elle finit par réunir le peu de courage dont elle dispose et elle s'élance. Pénètre dans le bar et regrette aussitôt. Y a bien plus d'hommes que de femmes ici et ça ne la rassure pas. Elle se crispe, redresse le menton et joue les princesses féroces. Elle le cherche du regard et le repère, plus loin, dos à elle. Il ne l'a pas vu. Elle pourrait encore faire demi-tour, oublier cette idée incongrue. Oublier les mauvaises décisions qui l'ont mené jusqu'ici. Mais elle s'entête et persiste. Elle fend la pièce, fonce vers lui, ignorant les autres regards qui la mettent terriblement mal à l'aise, même si elle ne laisse rien paraître. Elle range son appareil dans son sac, de peur que lui vienne la mauvaise idée de le détruire. Ce ne serait pas la première fois qu'il menacerait de le faire. Elle est même étonnée que ce ne soit pas encore arrivé, vu ce qu'il a déjà fait. Elle arrive comme une tornade, attrape une chaise libre et s'installe dessus comme une sauvage, l'allure scandaleuse, le regard insolent. — J'savais pas que t'étais du genre à fuir comme une fillette Ziegler. Elle regrette aussi d'avoir dit ça. Elle s'insulte en silence et croise les bras sur sa poitrine. Mais soudain, y a un tout autre malaise qui la traverse. Elle tourne la tête et réalise qu'il n'est pas seul. Elle n'avait pas fait gaffe en s'approchant, bien trop obnubilée par ses émotions. Son visage se décompose légèrement en voyant la tronche de ses acolytes. Sa mâchoire se crispe, ses muscles se tendent. Et, subitement, elle n'a plus qu'une envie : se tirer d'ici en vitesse. — Je... J'me casse, finalement j'arrive même pas à supporter ta tronche plus de six secondes. Sa voix claque, pourtant son regard vacille légèrement, la trahissant discrètement. Elle se redresse, mais dans la précipitation, elle coince la bride de son sac dans le dossier de la chaise et se met à tirer dessus avec hargne. — Merde, p'tain. Qu'elle grogne, une boule au ventre. Et dans sa tête, ça hurle : casse-toi putain, mais casse-toi !
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Ryan Ziegler

Ryan Ziegler
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MessageSujet: Re: se brûler les ailes. (ryads)   se brûler les ailes. (ryads) EmptyDim 10 Sep - 18:22

c'est la zone. le néant. le chaos persistant. quelques soupires las comme seule limite au silence. quelques mots désabusés comme seule frontière à l'ennui. quelques tentatives vite stoppées d'en rire comme seule limite à l'oubli. toi, ça te fait tout sauf marrer. t'as encore la bile aux lèvres rien que d'y penser. t'as encore la rage au ventre rien qu'à regarder l'absence critique de cette misérable richesse que pouvait constituer ta télé. c'est pas qu'elle eu coûté bien cher quand on se souvient que tu n'as eu qu'à la voler. c'est surtout qu'à elle seule, elle avait fini par combler ces longs après-midi d'ennui. qu'elle tourne en sourdine pour laisser défiler son ballet incessant d'images ou qu'elle ronronne à tue-tête pour ne divertir que les murs, elle était là, en plus de vous trois. sa présence palliait aux intarissables discours trop intellectuels de mouche et muait l'humour trop douteux de stinky. c'était le pied. à peine quelques jours qu'elle a déserté le salon, l'existence avortée sous l'injustice d'un coup de pied de biche trop froidement balancé mais, ça semble déjà faire une éternité. t'es condamné. smoak ? ou pas. ça vient percer le silence un peu trop timidement. t’es pas sûr que noyer votre peine dans une pinte ou deux puisse y changer quelque chose mais, tourner en rond dans cet appartement commence légèrement à te filer le cafard. stinky regarde mouche. mouche regarde stinky. la réponse tarde à quitter le mutisme de ces deux crétins pourtant, tu vois déjà dans leurs regards que dire non ne leur a pas frôlé le moindre neurone. si tenté qu'ils puissent en avoir au moins un à se partager à deux. ouais mais c’est toi qui paye zig ! bâtard. il se marre le con. ils se marrent tous. à peine le temps de comprendre que tu t’es tendu le piège tout seul, qu’ils ont déjà ramassé leurs affaires pour prendre la tangente. pas le temps de protester, pas le temps non plus de trouver une autre idée, c’est toi qui devra rincer. c’est toujours mieux que de moisir entre ces quatre murs en attendant une fin du monde qui n’arrivera jamais. dans un dernier soupire, tu attrapes tes affaires pour suivre la marche et filer tout droit vers l’horizon qui promet des litres de houblon. en débouchant sur la rue, y'a ce pied vengeur qui atterrit tout droit dans le fessier d'un de ces deux crevards. juste pour la forme. juste pour le rendre le trajet un peu plus décontracté. à défaut de l'unique bruit cinglant de votre marche mécanique, de la brise légère pour venir porter votre détermination, ce sont quelques rires trop gras qui s'échappent dans votre course effrénée. il y a aussi des coups gratuits qui tombent contre les épaules de chacun mais, surtout la soif pour guider aveuglement votre chemin. c'est l'affaire de quelques minutes qui s'étiolent sous vos pas avant que le bar ne se détache à l'horizon. c'est à celui qui passera la porte en premier. si intérieurement t'espères pouvoir te dégager de ta dette en étant pas le dernier, tu sais qu'il ne lâcheront pas l'affaire. de vous trois, t'es celui qui a le plus bossé cette semaine. de vous trois, t'es le seul à avoir les poches pleines. sur la ligne d’arrivée, les rires se meurent dans la rareté de vos souffles saccadés. stinky est peut-être le plus débile d’entre vous mais, c’est celui qui court le plus vite après la bière. peu de cerveau mais, au moins de l’endurance. sa fierté redorée, il s’essaye à une révérence en vous ouvrant la porte de l’éden. une arrivée qui ne manque pas d’essuyez quelques regards désapprobateurs des habituels du coin qui encaissent toujours aussi mal votre jeunesse pas encore fanée. sauf qu’ici, vous êtes autant chez vous qu’eux. même le patron semble de moins en moins capable de vous refuser quoi que ce soit, trois pintes vous attendent déjà sur le comptoir devant la jovialité mal dissimulée de son sourire. tu lâches un billet non sans douleur avant de suivre tes paires jusqu'à votre coin privilégié resté désert comme s'il vous attendait. c'est tout ce que t'espérait en pensant à venir t'échouer ici. retrouver l'atmosphère surannée et coupée du monde de ce vieux troquet défraichi. y'a des moments où tu voudrais fermer les yeux pour seulement écouter la rumeur fatiguée du lieu, pour seulement renifler les embruns boisés et alcoolisés du coin, pour seulement frôler du bout des doigts le cuir usé sur lequel, toujours, tu t'assoies. juste pour avoir l'impression de retrouver un peu l'hier d'atlanta. mais, comme chaque fois, l'égoïsme trop envahissant de tes comparses vient te tirer de ta rêverie intérieure à coup de blagues foireuses. comme chaque fois, pour y échapper tu te réfugies dans ton verre. comme chaque fois, tu finis par en cracher la moitié à côté en jurant faute d'être toujours aussi incapable de ne pas te marrer. J'savais pas que t'étais du genre à fuir comme une fillette Ziegler. coupé dans ton élan tu tournes la tête sans grande conviction. vaguement, t’as entendu cette voix trop féminine pour l’endroit. vaguement, t’as compris que ça s’adressait à toi. mads. ton sourire reste figé lorsque tu reconnais sa crinière sauvage et ses pupilles de jade. putain, c'est mads. il faut dix secondes pour que ça remonte jusqu'à ton cerveau. dix secondes pour retourner bousculer le dernier souvenir qui se superpose à ce visage. les cris. la rage. cette foireuse passion et ce baiser qui n'aurait jamais dû arriver. ta gorge se resserre et l'air vient à manquer. pas que ça soit de la lâcheté mais, t'aimerais mieux te volatiliser et laisser croire que ce n'est jamais arrivé. à y réfléchir, tu ne sais même pas pourquoi t'as fait ça. tu ne sais pas non plus pourquoi il a fallu que ça tombe sur elle. elle est trop compliquée à osciller sans arrêt entre le feu et la glace. elle est trop chiante à ne jamais rester sur la même constance. c'est pas le genre de meuf qui fait rêver si tu t'amusais à compter tous les défauts dont elle est bourrée. pourtant. c'est impossible à expliquer. y'a ce truc insolant dans son regard qui rend toujours trop curieux. y'a cette détermination trop farouche à vouloir t'éviter qui semble surtout demander de continuer à lui courir après. y'a cette sauvagerie trop présente qui semble ne demander qu'à se laisser dompter. ouais, elle est chiante mads mais, elle est surtout fascinante. une fascination soudainement dérangée par son regard qui dévie jusqu'à glisser sur la curiosité trop mal dissimulée des doubles qui t'accompagnent. une fraction de seconde suffit avant qu'elle n'amorce sa propre fuite, comme toi la dernière fois. Je... J'me casse, finalement j'arrive même pas à supporter ta tronche plus de six secondes. outch. ça pique, bien plus que tu ne le laisses paraître. un coup d'oeil pressé à la meute d'abrutis aux yeux ronds un peu trop soucieux de savoir qui elle est, quand tu as juste le temps d'entendre deux trois suppositions de leur part que t'aurais préféré éviter. tu piques un léger fard en gratifiant le premier d'un mauvais coup de coude entre les côtes pour l'obliger à la fermer lorsque tu sens l'unique responsable de toute cette agitation te filer entre les pattes. Merde, p'tain. oui mais, non. t'abandonnes l'attention portée sur tes voisins pour la regarder lamentablement échouer dans son évasion. intérieurement, tu te marres en te décidant à saisir un de ses bras pressé de s'en sortir pour la forcer à rester avant qu'il ne soit trop tard. c'est qui la fillette finalement ? innocemment demandé comme légitime réponse à sa propre provocation. t'es quand même pas venu m'chercher jusqu'ici, me cracher dessus pour ensuite t'barrer si facilement ? un sourire faussement assuré s'esquisse pour feindre un réel intérêt. forcément, ce serait plus raisonnable de la laisser partir. mais, forcément aussi, tu n'as l'a jamais été. t'es coincé. si tu échappes à ses humeurs, inévitablement tu signes l'interrogatoire du siècle tout spécialement commandé par tes acolytes. en revanche, si elle reste, c'est eux qui devront partir. tu n'as même pas à y réfléchir deux fois. ta poigne se resserre autour de son bras quand ta détermination se fait plus évidente au fond de ton regard. qu'est-ce que tu cherches mads ? exit les fausses politesses de sourires à peine crédibles. tu prends cet air un peu plus grave, plus sérieux, plus soucieux, prêt à saisir le réel sens de cette arrivée trop remarquée. mais, par-dessus ton épaule, les autres se font ombres tout aussi sérieuses, prêtes à gober la moindre information qu'elle pourrait donner. et ça, ça ne te plait pas. agacé, tu finis par relâcher son bras pour pouvoir les repousser avec la même force qui éveil leur intérêt débordant pour la question. cassez-vous, putain ! coup de gueule incertain qui fonctionne pourtant. ils s'éloignent non sans glisser dans ton dos des promesses de retrouvailles bourrées de questions. comme seule réponse à leur connerie, tu les gratifies d'un soupire navré avant de reporter ton attention sur la seule concernée. si c'est un peu plus soulageant de te retrouver seul avec elle, c'en est tout aussi déstabilisant. ou presque seul, parce que même si l'univers entier semble s'oublier quand elle est là, tu peux difficilement faire abstraction d'où vous êtes. merde. c'est encore plus navrant d'en arriver à ce point-là. nerveusement, tu tentes de retrouver une certaine constance en te laissant tomber le dos contre le dossier, la tête haute, les bras croisé, le regard planté dans le sien. j'ai pas fuit, tu voulais que j'te foute la paix, je l'ai fait. point barre. maintenant, c'est toi qui reviens, pourquoi ? que tu finis par lâcher en te faisant l'intime promesse d'obtenir une réponse avant de renoncer. avant de véritablement la laisser filer. non, t'as pas fuit. t'as juste été trop con et t'as regretté. t'as juste imaginé que ça pouvait ne rien représenter, que c'était derrière toi et qu'à aucun moment tu pourrais de nouveau y être confronté. t'as juste imaginé que ça n'aurait pas la moindre espèce d'importance à ses yeux comme à peu près tout ce que tu peux représenter. t'as juste imaginé qu'en guise d'adieux, ça serait peut-être pas aussi con d'y avoir pensé. non, dans le fond, tu n'as rien imaginé. peut-être que c'était sérieux, peut-être que ça ne l'était pas. tout ça, t'en sais rien. ça flotte quelque part dans tête, au milieu d'autres regrets que tu n'auras jamais la force de véritablement assumer autrement qu'en en riant. mais, c'est fini tout ça. ça te fait plus marrer. plus du tout. tu ne trouveras probablement jamais l'envie de l'admettre mais qu'elle soit là, aujourd'hui, c'était inespéré. trop pour la laisser se barrer sans même essayer.
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Mads Levy

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MessageSujet: Re: se brûler les ailes. (ryads)   se brûler les ailes. (ryads) EmptyLun 9 Oct - 13:55

Les regards trop insistants de sa meute la mette mal à l'aise. Elle ne sait pas vraiment dans quel guêpier elle vient de se fourrer, mais ça ne lui dit rien qui vaille. Et Ryan qui reste étrangement silencieux, se contentant de la dévisager avec un air indéchiffrable. Un vague sourire figé, crispé, et malgré tout l'air contrarié, et encore un tas de choses sur lesquelles elle ne saurait même pas mettre de mots. Alors elle tente d'abréger le carnage, elle tente de s'envoler, de se tirer, mais son sac à main joue les traitres et la retient sur place. Juste le temps pour Ryan de réagir enfin. Sa main qui capture son avant-bras et Mads qui sursaute. Mouvement de recul instinctif, elle tire sur son bras, tente de se libérer de cette emprise électrisante en protestant, mais la poigne du garçon est trop puissante. Elle s'agite dans le vide et elle se sent comme sa prisonnière. Ça l'énerve, ça la frustre. Elle le fusille du regard, elle voudrait beugler, lui demander ce qu'il fout, l'ordonner de la lâcher. Peut-être qu'elle flippe un peu, aussi. Jamais rassurée face à ses réactions, lui, cet animal imprévisible. Félin sauvage qu'elle ne parvient pas à cerner. Il a quelque chose d'angoissant ce type. Au moins autant qu'il peut être attrayant. Mais elle n'a pas le temps d'en placer une, à peine une seconde pour échapper un râle contestataire et déjà Ryan brise le silence. — C'est qui la fillette finalement ? Le con, le sale con. Elle enrage, ses yeux qui lui lancent des éclairs et l'envie de serrer sa gorge jusqu'à le faire taire. Elle continue de secouer son bras, aussi inutile cela soit. — Va chier ! C'est tout ce qu'elle trouve à rétorquer, parce qu'il a salement raison. Elle fuit elle aussi. Elle s'est surestimée quand elle a pensé qu'elle était de taille à l'affronter sur ce terrain-là. Mais la vérité c'est qu'elle n'en mène pas plus large que lui. — T'es quand même pas venu m'chercher jusqu'ici, me cracher dessus pour ensuite t'barrer si facilement ? Elle échappe un léger ricanement, mais bien trop nerveux pour paraître insolent. Sa gorge qui se noue et ses tripes qui font des claquettes dans son ventre. Elle tente de garder la face en se la jouant désinvolte et sûre d'elle, mais ça crève les yeux qu'elle n'est ni l'un, ni l'autre. — Le jour où j'perdrais mon temps à te chercher est pas prêt d'arriver, redescend Ryan. Et elle lui offre sa mine la plus méprisante et condescendante possible. Les lèvres légèrement retroussées, on dirait presque une princesse qui se fait approcher par un lépreux. Mais son visage retrouve bien vite une moue renfrognée, alors qu'elle affronte les regards inquisiteurs des autres garçons. Son cœur qui s'accélère nettement et ses mains qui deviennent moites. Ils n'ont finalement pas l'air bien méchant, mais malgré tout, elle ne peut pas s'empêcher de se sentir en danger. Y a ce foutu sentiment d'insécurité qui rôde et qui la prend en étau. S'ils sont aussi détraqués et cons que Ryan, elle ne donne pas cher de sa peau. Elle, la gamine basanée, face aux adeptes des croix gammées. — Qu'est-ce que tu cherches mads ? Si seulement elle savait bon sang. Sa mâchoire qui se crispe, les muscles de son visage qui se tendent, alors qu'aucune réponse ne vient. Ou du moins, aucune qui lui convient. Alors, elle continue de l'ignorer et fait mine d'être plus intéressée par ses potes que par lui-même. Et l'intérêt semble réciproque. Jusqu'à ce que le grand rasé perdre patience et chasse ses acolytes fermement, relâchant son bras au passage. Par instinct, elle recule, termine d'attraper son sac qu'elle empoigne de toutes ses forces, comme pour se raccrocher à quelque chose. Et elle pourrait en profiter pour filer. C'est l'occasion ou jamais. Mais elle reste plantée là, bêtement. A se masser le bras endoloris avec sa main libre, l'air distraite. Il finit par se retourner vers elle et s'affale dans le fond de sa chaise, avec une aisance exaspérante. Et il la toise, il a l'air serein. Ça la laisse jalouse, envieuse. Elle voudrait elle aussi être aussi tranquille face à lui. Mais elle bouillonne bien trop pour ça. Le cœur en effervescence et les nerfs mis à rude épreuve. Elle ne dit rien, stoïque, comme si elle attendait. Elle ne sait pas quoi exactement, mais elle attend. Et elle ne peut pas s'empêcher de se trouver pitoyable pour ça. — J'ai pas fuit, tu voulais que j'te foute la paix, je l'ai fait. point barre. maintenant, c'est toi qui reviens, pourquoi ? Et c'est plus fort qu'elle, elle se met à rire. Un truc sarcastique et irritant. Elle détourne son regard du sien, un sourire blasé sur les lèvres. Elle secoue la tête et hausse les sourcils avant de se mettre à fixer le sol, dans un mouvement de lassitude extrême. — Ben voyons. Qu'elle lâche dans un premier temps. Le truc, c'est qu'elle a du mal à rassembler ses esprits pour pouvoir former des phrases cohérentes. Elle voudrait pouvoir faire preuve d'une répartie à toutes épreuves, mais la vérité c'est qu'elle n'a jamais été douée pour manier les mots. Les insultes, elle gère. Mais se défendre de façon cohérente, elle n'a jamais appris. Elle est bien trop impulsive et impatiente pour ça. Les émotions négatives qui forment une boule de feu dans sa poitrine. Elle passe une main dans ses cheveux, affichant un port de tête royal, pour se redonner un semblant d'assurance. Pour se convaincre elle-même qu'elle a toujours la main. Après tout, c'est lui qui l'a embrassé. Pas elle. C'est lui qui devrait regarder ses pieds et prendre ses jambes à son cou, pas l'inverse. — Il t'aura fallut autant d'années pour comprendre que j'voulais que tu me foutes la paix ? J'savais que t'étais pas une lumière Ryan, mais à ce point, ça craint. L'attaque est la meilleure des défenses, du moins, elle en est convaincue. Elle finit par croiser ses bras contre sa poitrine, refusant toujours de s'asseoir. Prête à bondir, prête à partir. — Et j'suis pas revenue, on s'est juste retrouvés au même endroit, au même moment. C'est un truc qui arrive quand on côtoie la même ville. Elle ment allègrement et elle se demande s'il devinera. S'il saura lire à travers ses mots miteux pour y découvrir l'envers du décor. Celui dont elle a honte, celui qu'elle refuse même d'admettre en silence. — D'ailleurs, je compte pas m'éterniser. Pourtant, elle ne bouge pas. Comme si elle craignait que cette fois-ci, il ne la retienne pas dans sa fuite. Nerveuse, elle détourne la tête une seconde pour zieuter vers le fond du bar, là où ses crétins d'amis se sont installés pour les observer de loin, en toute impunité. Et elle se demande ce qu'ils disent, s'ils savent des choses. Ils n'avaient pas l'air de connaître son existence. Tant mieux. Ouais, tant mieux et pourtant, y a comme un truc qui se froisse dans sa poitrine. — Tu vas pas t'faire incendier pour avoir osé parler à une fille comme moi ? Une fille pas très blanche, en somme. Mais ça ne vaut rien sa question. Le truc c'est qu'elle a dit qu'elle allait se barrer et pourtant, elle relance la conversation. Même pas foutue de s'obéir à elle-même.
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MessageSujet: Re: se brûler les ailes. (ryads)   se brûler les ailes. (ryads) EmptyJeu 26 Oct - 21:39

elle aurait pas dû réapparaître. jamais. oubliée, délaissée dans un coin de ta tête comme toutes ces hontes qu'on n'assumera jamais. elle aurait dû devenir un souvenir parmi tant d'autres, usé par le temps, s'effaçant sous le poids des années. elle aurait dû disparaître de ton horizon comme elle a tant demandé à que tu disparaisses du sien. elle aurait dû redevenir qu'une étrangère sur le paysage de ta vie, une chimère dans les méandres des nuits. elle aurait dû s'éteindre avec les autres regrets sans jamais chercher à l'empêcher. non. elle aurait pas dû revenir s'écraser sur la route de tes péchés. jamais. c'était promis dans sa rancoeur. c'était juré dans tes erreurs. dans ce dérapage maudit, dans ses cries, et dans sa peur. dans la tienne aussi qui l'a repoussée, rejetée, abandonnée. fallait que ça s'arrête un jour, parce que dans le fond, ça n'a jamais vraiment commencé. y'a pas eu de début à cette histoire tordue, un intérêt malsain et des dissonances par million. c'est tout. trop peu pour oser regarder en arrière. tellement, pour qu'aujourd'hui tu sois incapable de prétendre que ça ne fait rien de la voir se superposer à nouveau au chaos de ta vie. assez pour qu'à cet instant la seule idée qui te frôle l'esprit soit de la retenir alors qu'il serait plus simple de la laisser partir. Va chier ! mérité. ou pas. parce que c'est elle qui s'est ramenée. c'est elle qui s'est imposée. t'as rien demandé, t'as rien provoqué. c'est elle qui est venue tout chambouler, c'est elle qui devrait se faire envoyer balader. Le jour où j'perdrais mon temps à te chercher est pas prêt d'arriver, redescend Ryan. touché. coulé. le plus insupportable entre ses mots et son visage déformé par le dégoût ? les deux. ça ricoche à l'intérieur de toi et écorche tout ce que ça peut. aucune pitié mais ça, tu le savais déjà. pas la peine de rétorquer quoi que ce soit à sa provocation, elle sait très bien ce que ça cause mais, ça épargne à tes paires un spectacle affligeant. celui de te voir te louper sur une répartie mal anticipée. ton sourire disparaît et tu reprends de front comme si de rien n'était. c'est rien, ça passera. ça fait toujours mal la première fois avec mads, puis un jour on finit par ne plus en souffrir tellement c'est récurent. c'est qu'une conne, elle vaut pas mieux. tes acolytes non plus. charognards pendus à vos bouches pour être les premiers à attraper vos aveux et s'en délecter en se marrant. ils sont de trop pour ce qui se passe ici et mads l'a bien compris. le plus agaçant c'est de la voir leur donner autant d'intérêt qu'elle en oublie presque de t'écouter, sauf quand elle a l'occasion de t'humilier. alors forcément, tu résistes plus au besoin pressant de les éjecter pour enfin avoir la paix. c'est l'autel d'un duel que toi-même spectateur t'aurais eu du mal à quitter mais, quand c'est toi le principal concerné, y'a soudainement un peu de pudeur qui se réveille. parce que tu sais qu'à tout moment ça pourrait déraper. tu sais que celle qui te fait face pourrait laisser s'échapper des souvenirs qu'ils prendraient trop de plaisir à utiliser pour te torturer. ils ont déjà assez de matière pour ça et en attendant de faire face à ce combat, c'est un autre que tu dois achever avec elle. celui de l'incompréhension, du manque de raison. un truc qui la fait bien rire alors que toi ça t'irrite. Ben voyons. oui. ça brûle sur la peau. ça pique sur la langue. ça rend fou. si vous aviez été seuls, t'aurais probablement déjà laissé la rage t'emporter pour voir disparaître sa condescendance et ses petits sourires parfaits. pour faire taire son insolence et sa répartie outrageante. mais, vous ne l'êtes pas et t'as pas envie de t'afficher. t'as pas envie de laisser supposer un instant à votre public que tout ce qui vient d'elle peut avoir de l'importance. ça n'aura jamais été aussi difficile de faire semblant. Il t'aura fallut autant d'années pour comprendre que j'voulais que tu me foutes la paix ? J'savais que t'étais pas une lumière Ryan, mais à ce point, ça craint. y'a cette langue nerveuse qui claque contre le palet parce qu'elle trouve rien à répondre qui ne lui donnerait pas raison. tu sais que t'es pas futé, sinon t'aurais jamais permis que tout ça n'arrive. tu ne l'aurais pas laissé prendre une telle place dans ta vie que t'en es réduit à ne pas réellement savoir de quoi il s'agit. tu ne lui aurais jamais accordé la moindre valeur, la moindre espèce d'importance. t'aurais pas fait le con pendant tant d'années alors qu'elle essayait juste d'empêcher tout ça d'arriver. finalement, t'aurais pas craqué et aujourd'hui, ni elle ni toi n'aurait eu besoin de se justifier. peut-être bien que c'est entièrement ta faute, surtout celle de ton manque cruel de discernement mais ça, tu ne l'avoueras pas. jamais. certes, t'as compris tout ça à retardement mais, tu l'as fait et t'as essayé. t'as essayé de vous en préserver, tu l'as écouté et t'as disparu. t'as relégué ça à l'ignorance, l'indifférence, t'as tenté d'oublier et quand enfin t'aurais pu y arriver, elle a tout déréglé. elle n'a plus le droit de te le reprocher. Et j'suis pas revenue, on s'est juste retrouvés au même endroit, au même moment. C'est un truc qui arrive quand on côtoie la même ville. t'arques un sourcil, septique. alors c'est ça ? t'as plus le droit qu'à la mauvaise foi et d'être pris pour le premier des cons ? t'en crois pas un mot. ce rade, c'est pas son genre.ce rade, y'a ton univers entier dedans. tes galères incrustées dans les murs, tes rires qui tintent encore contre le verre usé des pintes. ce rade, c'est un morceau de toi. toi qu'elle a tant cherché à éloigner d'elle. toi qu'elle méprise sans même plus le cacher. alors non, ça ne peut pas être une coïncidence ou alors, t'es encore plus loin de la vérité que tu ne le pensais. j'suis pas sûr que l'heureux hasard ait sa place en ce moment. c'est soufflé dans un haussement d'épaule négligé alors que ton regard s'essaye à sonder le sien pour entrevoir ce qu'elle essaye de cacher. parce qu'elle dit forcément pas tout, juste des conneries. des absurdités que tu te passerais bien d'entendre. D'ailleurs, je compte pas m'éterniser. justement. j'te retiens pas. c'est gloussé, trop précipitamment. trop pour être vrai. ou peut-être bien que si. ce truc indéfinissable au fond de toi qui veux pas lâcher. qui veut pas la voir filer. ce truc qui n'est pas convaincu et qui aimerait bien que le jeu du chassé croisé puisse enfin se terminer. parce que t'as beau dire le contraire mais, t'aimerais bien qu'elle reste. t'aimerais qu'elle lève le voile sur tes questions pour te laisser atteindre les réponses. t'aimerais qu'elle t'éclaire pour que tu saches enfin pourquoi. pourquoi elle ? pourquoi c'est si compliqué ? pourquoi t'es incapable de faire un choix entre la laisser partir ou la forcer à rester ? pourquoi c'est comme ça ? pourquoi tant froideur et en même temps ressentir la brûle de la curiosité ? pourquoi la peur ? pourquoi la haine ? putain, pourquoi moi? avec les autres, ça se passe jamais comme ça. c'est plus simple et ça dure pas depuis des années. les autres peuvent se barrer ça fera jamais autant de bordel quand viendra l'heure de les recroiser. les autres, t'as pas peur de leur dire ce que tu penses vraiment encore moins de leurs jugements. les autres, tu peux les repousser indéfiniment, les oublier complètement, sans qu'elles ne viennent à manquer. peut-être que si elle partait maintenant, dans quelques années ça aura disparu. peut-être que ça ne te laissera plus ce goût amer dans la bouche et l'angoisse aux tripes. mais, pour l'instant elle reste, comme toi. coincés entre l'indifférence mutuelle volontairement appuyée et l'incapacité à le supporter. va t'en, par pitié. Tu vas pas t'faire incendier pour avoir osé parler à une fille comme moi ? dans la torture intérieur de tes pensées, t'as oublié de vraiment la regarder. vraiment la voir. oublié de suivre son regard qui, pourtant, est plus bavard qu'elle parfois. il s'est accroché sur tes deux homologues planqués dans leur observation mal dissimulée. t'as rien à leur envier, pourtant tu refuses qu'elle leur accorde autant d'intérêt. ils ne méritent pas et sans vraiment vouloir l'assumer, mads est à toi. c'est ton calvaire. c'est ton cauchemar. c'est ton énigme irrésolue. c'est ton défi. c'est ta belle inaccessible. hors de question qu'ils te l'arrachent alors que t'as même pas réussi à t'imposer. osé. y'a un million de choses que tu pourrais oser pour être sûr que ça n'arrive jamais. quoi comme toi ? regain malsain d'intérêt qui joue faussement les imbéciles. bien sûr que t'as compris où elle voulait en venir. bien sûr que c'est la tournure idéale pour gratter du temps avant de la voir partir. tu te radoucis légèrement, relâchant ton attitude crispée pour venir t'accouder sur la table comme si c'était l'heure des confessions, te rapprocher et attirer de nouveau son attention. si quelqu'un doit se faire incendier ici c'est pas moi, j'suis encore libre de parler à qui je veux. c'est détaché, naturellement convaincu. parce que souvent t'aimes à croire que c'est toi le chef de ce trio. t'aimes à imaginer que y'a que toi d'assez censé pour tout équilibrer. plus d'expérience, un gramme de plus de maturité mais, ça serait mentir que de réellement l'affirmer. ce que l'un a pas, l'autre le complète et ainsi de suite. ça a toujours été de brute égalité et vous êtes trop farouches pour vous laisser guider. puis même eux cracheraient pas sur ton charme exotique, les connaissant ce qui les intéresse plus c'est de savoir s'il se passe quelque chose entre nous et si oui, comment me doubler sans se faire choper. y'a ce regard oblique qui se pointe sur eux, un fond d'amertume dans la voix. dans ta tête une tonne de menaces et dans tes poings l'instinct égoïste qui survient. pas de pitié chez les connards. hélas, quand il s'agit de chair à se mettre sous la dent, eux comme toi êtes capable d'un peu plus d'ouverture d'esprit. c'est cruellement tentant de pouvoir baiser l'étranger dans tous les sens du terme. à coups de reins ou à coups de poings. la quête de l'interdit. le pouvoir infini de la connerie. du coup… ils seront ravis d'apprendre que non. c'est un jeu dangereux dans lequel tu viens de te lancer mais, t'as l'espoir infini qu'au lieu de la pousser vers eux, qu'au lieu de te piéger en affirmant une quelconque propriété, ça ne fera que l'en dissuader sais avoir réellement besoin de le prononcer. si t'as jamais eu le droit à quoi que ce soit, eux n'ont le droit à rien. dans le fond, c'est qu'un test comme un autre qui reste sur la constante de vos désaveux. ces retrouvailles involontaires auront au moins fait deux heureux. que tu soupires, faussement satisfait alors que ton regard ne sait plus vraiment où se poser. t'as peur qu'en la regardant ça ne fasse que l'encourager, comme t'as peur qu'en ne la regardant pas ça puisse quand même arriver. et, peut-être bien que t'aurais dû t'arrêter là mais, t'es tellement perdu d'éprouver ça qu'hormis la repousser t'as rien trouvé de mieux pour te protéger. je t'en pris mads, fais pas ta timide, toi qui voulais un crétin à te mettre sous la dent, t'en as deux pour le prix d'un. ton bras se lève théâtralement pour la convier à les rejoindre mais, tes yeux lui hurlent non. si tu pouvais, si elle était pas à ce point sur la défensive, t'aurais osé lui prendre la main pour l'accompagner, alors qu'au fond ça n'aurait pas eu d'autre volonté que de l'en empêcher. elle voulait partir, ce qu'elle fera après toi, ça ne te concerne plus même si t'as déjà mal rien que de l'imaginer. c'est contradictoire mais, ce n'est que le reflet de votre histoire.

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Mads Levy

Mads Levy
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MessageSujet: Re: se brûler les ailes. (ryads)   se brûler les ailes. (ryads) EmptySam 4 Nov - 8:52

J'suis pas sûr que l'heureux hasard ait sa place en ce moment. Elle se marre, pour camoufler la gêne, pour étouffer son désarroi sur le fait qu'il ait découvert son sale petit secret. Elle roule des yeux et marmonne tout bas. — "Heureux", mon cul.. Mais elle n'insiste pas. Elle a trop peur de faire un faux pas, de se rater dans son mensonge et de se prendre les pieds dans le voile de son mensonge, de tomber par terre et de lever le rideau sur la vérité. Et elle est moche cette vérité, pathétique surtout. Mads qui l'a suivit, Mads qui ne peut finalement pas se passer de lui. Ça l'énerve, ça la prend aux tripes et ça lui donne envie de se foutre des claques. A elle et puis à lui aussi. Il fait chier. Il n'avait pas le droit de prendre ses aises dans sa vie, de l'emmerder au point de devenir un pilier de son quotidien. Elle lui en veut tellement qu'elle voudrait lacérer son visage avec ses ongles vernis, elle voudrait lui hurler dessus jusqu'à ce qu'il parte en morceaux. Et pire que tout, elle voudrait qu'il l'embrasse à nouveau. Et pour ça, elle ne lui pardonnera pas. — J'te retiens pas. Qu'il lâche, avec son air je-m’en-foutiste et son petit rire au bord des lèvres - foutues lèvres. Et ça la pique à vif, elle serre les dents, pince les lèvres. Il ne pouvait pas se taire cet idiot ? Parce que maintenant, elle a l'air encore plus stupide à ne pas partir. A insister, à relancer. Pourtant, elle le fait quand même. Parce qu'elle n'arrive pas à se résoudre à terminer les choses ici, comme ça, maintenant. Non, ça laisserait un goût trop amer, celui de la frustration. Alors elle se tient droite, plus que jamais, pour garder un peu de contenance, pour se donner un air assuré. Elle ne veut pas perdre la face, mais ce qu'elle ne sait pas, c'est qu'elle l'a perdue au moment même où elle a foutu les pieds dans ce taudis. Mais elle est bien trop fière et entêtée pour le reconnaître. Alors, elle improvise, elle fait durer la conversation en balançant la première idée qui lui passe par la tête. Et tant pis si ce n'est pas intéressant, tant pis si ça ne fait pas avancer les choses. Il fallait juste qu'elle parle, pour combler le vide, pour cacher un peu l'humiliation cuisante qui la fait trembler à l'intérieur. — Quoi comme toi ? Elle bloque une seconde avant de reposer son regard sur lui et de soupirer bruyamment, exaspérée. Une main sur sa hanche, le menton relevé, elle le toise. Qu'est-ce qu'il est chiant quand il fait ça. Avec son faux air ignorant, son petit sourire provoquant. Elle voudrait lui écraser son minois sur la table, pour qu'ils fusionnent. Elle finit par lever les yeux au ciel, soupirer une seconde fois et reporter son attention sur les deux autres garçons, sans se douter une seule seconde de l'impact que ça a sur Ryan. — Si quelqu'un doit se faire incendier ici c'est pas moi, j'suis encore libre de parler à qui je veux. Elle relâche sa position sévère et ses prunelles se reposent sur lui alors qu'elle se met à rire doucement. Un truc las, à la fois ironique et méprisant. Puis, elle agite ses mains devant elle et fait mine d'être impressionnée. — Ouhhh attention, cachez vos goûters, Ryan le rebelle est de sortie ! Puis, elle lâche un bref soupir moqueur, sa langue qui claque doucement sur son palais et sa main qui brasse l'air dans un mouvement nonchalant, comme pour décrédibiliser encore plus les mots du garçon. Et pourtant, elle est la première à prendre peur devant lui quand il vrille ou quand ils se retrouvent seuls. Mais là, devant tous ces témoins, ça lui donne de l'assurance et ça lui fait du bien pour une fois de ne pas s'écraser lamentablement par crainte de finir la bouche en sang dans le caniveau. — Puis même eux cracheraient pas sur ton charme exotique, les connaissant ce qui les intéresse plus c'est de savoir s'il se passe quelque chose entre nous et si oui, comment me doubler sans se faire choper. Et subitement, c'est tout son égo qui s'embrase. Le feu dans sa poitrine, nuée de papillons dans le ventre et si ses joues n'étaient pas si dorées, Ryan aurait eu tout le loisir de les voir virer au rouge. Même eux ne cracheraient pas sur ton charme exotique. Et bien que l'appellation charme exotique la séduise, ce n'est pas ça qu'elle retient le plus de cette phrase. Non, c'est le : même eux. Ce même eux qui induit que c'est déjà le cas pour lui. Et, putain, ça lui fait bien plus d'effet qu'elle ne veut bien l'avouer. Elle ne dit rien, détourne le regard, étrangement mal à l'aise tout à coup. Mais ça ne dure pas, Ryan rétablit l'ordre des choses rapidement. — Du coup… ils seront ravis d'apprendre que non. Son visage se durcit aussitôt. Elle le fusille du regard sans même s'en rendre compte, face à ce mensonge que pourtant elle se répète elle-même en boucle depuis des années pour se rassurer. Mais là, elle se sent comme bafouée, insultée. Et elle a du mal à le dissimuler. Les émotions trop vives, surtout quand elles sont négatives. Elle se sent mise à nue et c'est insupportable. Ses doigts qui se resserrent autour du bois de la chaise, tandis que Ryan garde son air détaché, désintéressé, son regard qui se pose ici et là, jamais au même endroit, à peine sur elle. Et ça lui donne l'impression d'être invisible, de ne pas compter. Et ça, elle a du mal à l'accepter. Elle finit par hausser les épaules, parce qu'elle ne sait plus quoi dire. Trop vexée pour user de sa fameuse répartie. Et c'est rare de parvenir à clouer le bec de miss Levy. Elle s'apprête à faire demi-tour et à partir d'ici, à fuir. Fuir Ryan, fuir sa honte, et laisser ici ses sentiments ridicules, ses états d'âmes et toutes ces conneries qui la ronge à cet instant. Humiliée. Mais Ryan ne peut pas s'empêcher d'en rajouter une couche, lui offrant alors une délicieuse porte de sortie : celle de la victoire. — Je t'en pris mads, fais pas ta timide, toi qui voulais un crétin à te mettre sous la dent, t'en as deux pour le prix d'un. Et même si l'idée d'aller parler à ces mecs la répugne, l'occasion est trop belle. Elle se redresse, retrouve toute sa contenance et vient fixer son regard sur Ryan. Léger sourire carnassier au bord des lèvres, elle envoie son sac-à-main sur son épaule et déclare. — Excellente idée, Ryan. Moi et mon charme exotique, on va aller leur annoncer la bonne nouvelle. Et sans un dernier regard, elle pivote et file jusqu'au fond de la salle pour rejoindre les deux autres. Mais plus elle s'approche, plus elle regrette sa décision. Le palpitant qui s'affole et ses jambes qui supplient de faire demi-tour et de se tirer d'ici en vitesse. Y a comme un panneau lumineux qui clignote dans sa tête et une alarme qui raisonne, histoire de bien lui faire comprendre que c'est la pire des idées. Mais elle s'entête, pour son honneur, pour avoir le dernier mot. Pour ne pas laisser Ryan gagner, pour ne pas rester sur le carreau. Elle attrape l'une des chaises de la table et s'installe avec assurance en face d'eux. Sourire crispé, regard aussi noir que charmeur, elle croise ses jambes et prend appui sur le rebord de la table, posant son menton au creux de ses paumes. — Ryan m'a dit que vous étiez célibataires, c'est vrai ? J'peux me joindre à vous pour le reste de la soirée du coup.. ? Elle a du mal à jouer les séductrices, parce que ce n'est pas son truc. Elle, elle allume de loin, sans en avoir l'air et elle montre les crocs quand on l'aborde. Mais juste pour faire chier Ryan, elle tente quand même. Et elle se dit, avec un peu de chance, que les deux garçons ne seront pas difficiles et joueront le jeu. Et à cet instant, elle donnerait tout pour pouvoir voir la tête que fait Ryan dans son dos.
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Ryan Ziegler

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MessageSujet: Re: se brûler les ailes. (ryads)   se brûler les ailes. (ryads) EmptyLun 13 Nov - 21:15

"Heureux", mon cul.. heureux c’est pas vous. heureux c’est foireux. c’est bien pour ça que ça n’a pas sa place entre vous aujourd’hui. et puis tous les autres jours aussi. c’est bien pour ça que tu l’as dit, c’est bien pour ça que ça raisonne encore dans ta tête quand tes yeux sondent les siens. pour rien. non, parce que y’a rien qui passe d’autre derrière la barrière de sa bouche moqueuse. y’a rien qui passe non plus au travers de ses yeux qui s’échappent en roulant. c’est tout son être qui voudrait fuir ailleurs, même ses mots le disent, sa volonté l’amorce. peut-être que ça serait l’idée la plus salutaire qu’elle pourrait avoir. la chose la plus raisonnable qu’elle pourrait faire. partir, loin d’ici, loin de toi. laisser tout ça en suspend comme ça l’était jusque là. jusqu’à maintenant. jusqu’à ce que ça revienne te percuter en pleine face. ouais, elle devrait partir mads. fuir avant de recommencer à se consumer contre toi. disparaître pendant que tu lui laisses encore le choix. parce que ça durera pas longtemps. comme un junki tenu trop longtemps à l’écart de sa dose qu’elle viendrait narguer, il faudra pas longtemps pour que ça revienne t’obséder. parce que c’est toujours là dans ta tête qui tourne. c’est toujours là sous la peau qui ronge. t’as pas encore trouvé comment l’empêcher. t’as pas encore trouvé comment t’en sauver. mais, t’en veux pas. j'te retiens pas. mais, si. si, c’est seulement que t’as pas le courage d’assumer le contraire. t’es pas capable d’affronter cette putain de vérité comme t’es encore moins capable de la refuser véritablement. c’est toi le con dans l’histoire. c’est toi qui t’obstines. c’est toi qui t’acharnes. c’est toi seul qui s’est fait cette saloperie de scénario. mads, elle en voulait rien et ça n'a pas changé. alors, t'attends que ça vienne d'elle. qu'elle te prouve une dernière fois que tout ça c'est rien. qu'elle emmène avec elle ce misérable espoir qui ne sert à rien et tout ce qui fait qu'à cet instant tu te dégoutes. ouais, t'attends la fin mais, rien ne vient. elle reste, mads. en équilibre entre départ et arrivée. comme si elle n'avait pas tout à fait terminé. comme si c'était pas suffisant. comme si c'était autre chose qu'elle attendait. et peut-être qu'elle fait semblant. peut-être qu'elle veut pas partir mais, qu'elle ment. qu'elle se ment à elle-même. peut-être que c'est juste toi qui rêve un peu trop. ouais, c'est forcément ça. Ouhhh attention, cachez vos goûters, Ryan le rebelle est de sortie ! qu'elle lâche. piquante, glaçante. ton nez se plisse devant sa gestuelle et sa répartie immature, alors que tu te renfrognes discrètement pour ne pas lui laisser entrevoir comme ça te vexe. elle est insupportable quand elle fait ça. quand elle te prend de haut, quand elle se rit de toi. quand au détour d'une phrase tu te sens soudainement tout sauf crédible. quand elle bouscule l'assurance et fait s'éveiller les doutes. quand elle aspire toute répartie pour ne plus laisser qu'une rage muette. quand dans le fond de son regard tu ne vois bientôt plus que l'idiot, l'abruti. quand tout d'un coup, elle te fait plier le genoux. tu la détestes dans ces moments-là parce qu'elle te rappelle exactement pourquoi t'es-là. pourquoi vous en êtes-là. pourquoi t'as pas été capable de lui lâcher la grappe comme elle te l'a tant de fois demandé. pourquoi t'as joué si longtemps au con avec elle. pourquoi c'est devenue une obsession. pourquoi tu l'as embrassé. pourquoi t'as fui. pourquoi là, maintenant, tu prétends vouloir qu'elle parte alors qu'au fond, pas du tout. et t'aurais dû prendre ça comme un avertissement. t'aurais dû sentir le piège pointer le bout de son nez. en revanche, t'aurais pas dû continuer sur ta lancée. devant tes mots, son visage se pare de mille et une expressions étrangement différentes. il y a d'abord une sorte d'intérêt, puis le malaise et finalement la fureur. c'est cette petite lueur assassine qui la rend si attirante. si fascinante. cette infime parcelle de son être qui s'embrase en silence. parce qu'elle ne dit plus rien mais, elle ressent. tu le vois. tu le sens. c'est la même tension qui t'électrise quand c'est elle qui trouve les bons mots. non. c'est à celui là qu'elle a changé. comme si elle attendait une autre réponse. assurément le contraire. un oui sur lequel t'aurais jamais parié faute de réciprocité. ou peut-être bien que si ? putain mads, éclaire moi. mais, c'est trop tard. le brouillard est-là qui pèse lourd sur vos réactions déséquilibrées. quand ce n'est pas toi qui peste, c'est elle. quand ce n'est pas elle c'est toi. désaccord perpétuel qui ne sait jamais où s'arrêter. pas dans tes derniers mots en tout cas. à peine le ton de ta voix décline pour amorcer la fin, que de nouveau son visage se métamorphose pour retrouver toute sa contenance. elle se relève, déterminée, en balançant la plus froide des conclusions. Excellente idée, Ryan. Moi et mon charme exotique, on va aller leur annoncer la bonne nouvelle. ha tiens… c'est ça, ouais… que tu soupires en brassant l'air d'une main, agacé. t'as encore l'arrogance d'en douter parce que t'espérais qu'elle dirait juste ça pour te provoquer avant de se dégonfler. dans ta tête tu l'imaginais déjà faire demi tour jusqu'à la porte avec sa trogne de diva bafouée superbement bien incrustée sur le visage. la moue boudeuse, le regard assassin. au lieu de ça, c'est tout droit jusqu'à eux qu'elle a tracé. comme ça, sans la moindre hésitation, sans un regard. comme si t'existait déjà plus à ses yeux. et putain ce que ça te blesse. merde. c'est ça qui t'enrage le plus. ce pincement dans le coeur. ce noeud dans le bide, cette boule dans la gorge. ta respiration qui s'emballe comme si t'étais au bord du vide, au bord du néant. un précipice de crainte, les abîmes de l'envie. parce qu'elle t'échappe. tu la sens te glisser entre les doigts pour aller se rassurer tout contre leurs sourires ridiculement chaleureux. ouais, c'est exactement ça, c'est ridicule. le plus stupide, c'est ton incapacité à supporter ce spectacle. ton incapacité à ne rien ressentir. ton incapacité à capituler. t'aimerais te marteler le coeur à coups de poing pour stopper la syncope et le faire repartir mais, même ça t'en es pas capable. non, ta seule angoisse c'est de la voir disparaître avec eux. alors, quand tu la vois s'installer aussi naturellement à leurs côtés, c'est instinctif. d'un geste rageur tu repousses la table pour te redresser et rallier la distance qu'elle a instaurée. c'est pas loin mais, ça te semble déjà être à des années lumières pour être assez supportable. vaguement, tu l'entends leur glisser quelques mots sans en comprendre le sens mais, à voir leurs trognes se décomposer d'intérêt, ça sent mauvais pour toi. faut que t'arrêtes ça. discrètement, sérieusement, l'indexe au bord des lèvres, tu fais signes à tes acolytes de ne pas la ramener avant de te pencher au-dessus d'elle comme pour la capturer dans l'espace de tes bras. et t'aimerais ça, que ça soit vrai. qu'il n'y ai besoin que de ça pour revendiquer une quelconque propriété. pour que peut-être, elle t'appartienne à jamais. arrête, t'es même pas crédible. un murmure souriant et trop doux pour tes habitudes, glissé à même son oreille, le nez dans sa crinière. tes doigts glissent le long de ses bras, miment une complicité, une intimité qu'ils n'ont pourtant jamais frôlée. pour se rassurer. pour faire illusion. peut-être aussi l'en dissuader. elle est trop frigide pour vous les gars, même un iceberg ça serait plus bandant. un mensonge amer qui te brûle les lèvres en sortant, malgré ton sourire forcé uniquement destiné à convaincre votre public. la caresse de tes doigts finit par se faire plus rude jusqu'à devenir étau tout autour de son bras pour la relever de force et l'entrainer avec toi. qu'elle le veuille ou non, elle n'a pas le choix. t'étouffes ici, comme si sa présence avait rendue l'air irrespirable, corrosif. comme si sa présence avait fait de l'infiniment grand, l'infiniment petit. ce rade n'est pas assez immense pour supporter l'entrechoque de votre histoire morte avant d'avoir commencée. alors, tu traces jusqu'à la sortie sans la moindre hésitation en resserrant ta poigne pour l'empêcher de se défiler. juste pour éloigner du reste du monde la tempête qui commence à gronder. c'est quoi ton problème putain ?! la porte claque à peine dans ton dos quand elle déferle. poison sournois qui enflamme le sang, dissous la patience, corrompt les mots. c'est d'abord une première vague maladroite qui l'accuse elle pour te défendre toi. parce qu'à tes yeux le problème c'est uniquement elle. ça l'a même toujours été. ta vie doit sacrément être bien merdique pour que tu trouves pas meilleure occupation qu'à venir remuer la merde. un rire un peu fou, un peu froid qui s'échappe pour venir balayer l'évidence. puis c'est une lame de fond qui s'offusque, la relâche et repousse. sur les babines, il y a le dégoût et derrière, les reproches. l'incompréhension qui s'embrouille, les incertitudes qui s'emmêlent. c'était plus simple avant que vous n'échangiez les rôles. c'était plus simple quand de tes caprices tu menais la danse sans lui laisser le choix. ça l'est moins maintenant qu'il s'agit de toi. rappelle-moi pourquoi tu voulais que j'lâche l'affaire avec toi ? souviens-toi pourquoi t'aurais jamais dû te trouver là. parce que tu flippais mads. l'éclat rieur se meurt pour redevenir figure sévère. oui, elle craignait mads et elle craint toujours. elle redoute la sauvagerie de ta vie, la noirceur de ton coeur. elle s'inquiète de comment tu pourrais la bousculer, la ruiner, l'abîmer, sans savoir que si tu l'avais vraiment voulu ça ferait déjà longtemps qu'elle en souffrirait. tu flippais parce que tout ça, eux, moi, c'est pas pour toi. parce que t'as rien à faire ici…dans ma vie. peut-être bien que c'est ça que t'aimes chez mads, l'opposé certain de vos univers qui ne se rejoindront jamais, parce que si ça arrivait, ça serait le big bang assuré. mais, c'est aussi ce que tu détestes. ce que tu exècres. c'est ce que tu cherches autant que tu évites. c'est ce que tu désires autant que tu redoutes. ce qui fait qu'elle te fascine autant qu'elle te dégoute. c'est ce qui fait qu'à cet instant, t'aimerais comprendre plus que tout pourquoi elle insiste après avoir si longtemps lutté pour te voir y renoncer. ALORS QUOI BORDEL ?! alors pourquoi t'es là ? pourquoi tu restes ?

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Mads Levy

Mads Levy
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MessageSujet: Re: se brûler les ailes. (ryads)   se brûler les ailes. (ryads) EmptySam 6 Jan - 8:41

C'est ça, ouais… Ultime provocation qui termine de la convaincre de se jeter dans la gueule du loup. Et dans un mouvement superbement insolent, elle se lève et se casse, sans un dernier regard, comme une ultime punition. Finalement, ils ne sont rien d'autre que deux gamins qui jouent aux grands. Et elle s'approche des acolytes, s'efforce de ne rien perdre de son assurance. Elle maitrise, elle gère, tout va bien. Elle se rassure tant bien que mal, enterre profondément ses craintes et ses maladresses pour devenir déesse féline. Et elle a à peine le temps de lâcher trois mots que déjà, elle entend du bruit dans son dos. Le bruit du bois qui râpe violemment le sol, témoin d'une chaise qu'on a brusquement repoussée en arrière pour se lever. Elle ne se retourne pas, elle continue son petit manège, mais elle espère. Elle espère que c'est lui. Pour différentes raisons. Parce que ça voudrait dire qu'elle compte malgré les apparences qu'il se donne. Peut-être même qu'il est jaloux. Mais aussi parce que ça viendrait mettre un point final à cette mise en scène ridicule à laquelle elle se livre. Et si ça pouvait durer le moins longtemps possible, ça l'arrangerait. Il ne pourrait pas plus la punir qu'en l'abandonnant ici, qu'en la laissant se démerder. Elle voit les regards des deux garçons qui vont et viennent quelques centièmes de secondes entre elle et un point dans son dos et l'espoir grandit. Il a intérêt à venir. Il a intérêt à faire un esclandre, à l'interrompre, n'importe quoi, ce qu'il veut, mais il ne peut décemment pas la laisser là dans ce pétrin. D'autant plus que c'est à cause de lui qu'elle est attablée là. A cause de ce foutu baiser, à cause du désintérêt qui en a suivit. Il a foutu la zizanie, faut qu'il assume maintenant. Faut qu'il assure. Mais à force de se perdre dans ses pensées, elle en oublie presque le reste. Alors quand il débarque dans son dos, elle ne peut pas s'empêcher de sursauter. Mais elle n'ose pas se retourner, craignant de se retrouver dans un face à un face qui imposerait une proximité dérangeante. Alors elle se fige, le cœur en suspend, complètement dépendante de ce qui va suivre. Et ça la rend folle. La rage qui bouillonne dans les veines. — Arrête, t'es même pas crédible. Elle ouvre grand la bouche, indignée, mais aucun son n'en sort. Parce que cet idiot s'est collé à elle. Ses lèvres si proches de son oreille qu'elle sent contre sa peau son souffle chaud. Et il est étrangement doux comparé à la rudesse de son attitude. Elle déglutit et ses yeux glissent sur ses mains abîmées qui s'invitent sur ses bras dénudés. A quoi il joue ? Qu'est-ce qu'il fout ? Elle n'y comprend plus rien. Perdue, prise au dépourvu, elle ne peut retenir le frisson qui la traverse. Et elle serre les dents, fâchée contre son propre corps de cette honteuse trahison. Elle espère qu'il n'a rien vu, rien sentit, ou en tout cas, rien comprit. Elle se tend aussitôt et laisse son regard traîner sur les deux visages en face d'elle, qui ont l'air aussi amusés que perplexes. Et elle les fusille du regard, comme pour les décourager d'en rire, ou de trouver quoi que ce soit de normal à cette situation. Elle voudrait leur hurler que tout ça, c'est rien que du foutage de gueule. Mais Ryan la devance. — Elle est trop frigide pour vous les gars, même un iceberg ça serait plus bandant. Ses yeux qui s'écarquillent ; stupéfaction. Et c'est trop pour elle, trop pour qu'elle reste encore si passive. Elle pivote et commence à beugler. — Non mais qu'est-ce qui t'prends ?! La voix cassée par l'indignation, par l'étonnement. Peut-être aussi un peu vexée. Est-ce qu'il le pense vraiment ? Est-ce que c'est pour ça que leur baiser s'est soldé de cette façon ? Elle doute et c'est insupportable. Elle refuse que Ryan puisse réveiller en elle de telles choses ridicules. Mais lui il s'en fout. Lui, il referme son emprise sur elle brusquement, et sans la ménager il la force à se lever. Elle couine, plus pour la forme que par véritable douleur. Elle attrape son sac de sa main libre et lui emboîte le pas sans avoir le choix, trottinant derrière lui parce qu'elle peine à suivre le rythme. Mais ça la fout en rogne. Alors elle proteste, son dos qu'elle frappe avec son sac, et son bras qu'elle agite frénétiquement pour le faire lâcher prise – en vain. — Tu me fais mal abrutis ! Lâche-moooi ! Voix stridente, agaçante. Mais malgré ses efforts, elle termine quand même dehors, balancée sur le trottoir comme une moins que rien, et encore une fois son estime en prend un coup. — C'est quoi ton problème putain ?! La surprise qui se lit sur son visage, la sale impression qu'il se fout de sa gueule continuellement ce soir. Elle continue de remuer son bras pour qu'il la lâche, mais il ne semble pas décidé. Et elle riposte aussitôt, ayant totalement perdu patience face à l'incohérence du comportement de Ryan. — C'est quoi TON problème ! Qu'elle hurle, fâchée. C'est lui qui déraille. C'est lui qui l'embrasse et qui se taille. C'est lui qui disparaît et qui fait celui qui s'en fout quand elle débarque. C'est lui qui la pousse vers ses potes et qui vient la chercher ensuite. C'est lui, c'est lui, c'est lui, putain, il est coupable, il est fautif et même pas foutu de le reconnaître. Crétin de rasé. — Ta vie doit sacrément être bien merdique pour que tu trouves pas meilleure occupation qu'à venir remuer la merde. Elle l'observe rire comme un fou pendant quelques secondes avant de finalement secouer la tête de gauche à droite, lentement, en riant elle aussi. Un rire bas et lent, un rire un peu moqueur, un peu usé. Elle ne secoue plus son bras, elle a abandonné ce combat-là. — C'est assez drôle comme reproche venant d'un mec qui me harcèle depuis des années. Sourire provocateur, moue désinvolte, elle le toise, sûre d'elle à nouveau. Parce que s'il veut s'aventurer sur ce terrain là, il est le grand perdant. Et puis c'est tout ce qu'elle trouve comme défense. Pour tenter de détourner la conversation, pour lui faire oublier la laide réalité. Oui, elle est venue jusqu'à lui, oui elle est pathétique. Mais il n'a pas besoin d'en être certain, ça n'a pas besoin d'être ébruité, vérifié, confirmé. Ça restera son sale petit secret honteux. Ou du moins, elle l'espère. Il la relâche enfin, en la repoussant un peu en arrière au passage, comme si être proche d'elle devenait insupportable. Et ça la perturbe. Le vide laissé là où il serrait sa main autour de son bras. Comme une douleur glacée. Elle voudrait s'avancer, lui dire de revenir, de reposer sa main, de serrer plus fort, de ne plus la lâcher. Parce qu'elle est perdue et qu'elle en a marre d'être balancée de droite à gauche comme une vulgaire balle de tennis. Et pourtant, elle est terrifiée par l'issue du match. Indécise, comme toujours. Se confortant dans son déni tout en réclamant la vérité. Finalement, elle est aussi incohérente que lui. Elle sait juste mieux le masquer à première vue. — Rappelle-moi pourquoi tu voulais que j'lâche l'affaire avec toi ? Elle ne répond rien et croise ses bras sur sa poitrine, boudeuse. Elle détourne le regard un instant et soupire, comme si tout ce qu'il disait l'ennuyait profondément. — Parce que tu flippais mads. Et c'est pénible, il est pénible, parce qu'il a foutrement raison. Mais ça ne l'aide pas à y voir plus clair dans tout ce merdier. Y a toujours ce « pourquoi » qui raisonne dans sa tête. Pourquoi il l'a embrassée, pourquoi il a fait ça, ça voulait dire quoi ? Et elle n'arrive pas à demander. Elle a perdu sa fierté, les épaules un peu voûtées et le regard qui taille la route. Elle s'emmure dans un silence fuyant, pas douée pour les faces à faces et les grandes vérités. — Tu flippais parce que tout ça, eux, moi, c'est pas pour toi. parce que t'as rien à faire ici… Elle ne s'y attendait pas, mais la véracité de ses propos lui mord le cœur. Douleur insoupçonnée qui la fait froncer les sourcils. Pourquoi ça fait mal, pourquoi ça la frustre ? Peut-être parce qu'il ne veut pas d'elle ici. Ou pire, peut-être parce qu'en effet, elle a rien à faire ici. Parce que leurs chemins ne sont pas fait pour se croiser. Qu'ils se rapprocheront peut-être, parfois, au détour d'un précipice, avant de s'éloigner à nouveau. Et peut-être qu'un jour, à force de jouer avec le danger, à force de s'approcher du vide, ils finiront par tomber dedans la tête la première. A deux, ou en solo. Et elle ne sait plus de quoi elle a le plus peur, de Ryan, ou de ça ? — ALORS QUOI BORDEL ?! Il crie et elle sursaute pour la deuxième fois ce soir. Brusquée, elle ouvre la bouche mais ne fait que bégayer. — Je.. ! Mais elle panique, ne trouve pas ses mots, ses pensées s'emmêlent, et elle ne voit plus comment se tirer de ce bourbier. Alors, pour le faire taire, pour gagner du temps, y a sa main qui s'élance dans les airs et elle lui retourne une violente gifle. Et là, c'est l'effroi. Elle vient poser ses deux mains sur sa bouche et recule aussitôt d'un pas, guidée par un semblant d'instinct de survie. — Merde, je... Elle voulait pas ? Si, bien sûr que si. Ça fait un bien fou de cogner sa tête de crétin. Depuis le temps qu'elle en rêvait. Mais maintenant que c'est fait, elle calcule tout ce que ça risque d'impliquer. Et elle comprend qu'elle a plutôt intérêt à trouver une échappatoire rapidement si elle ne veut pas qu'il lui en retourne une à son tour. Elle regarde à droite à gauche, tout le corps tendu. Partir en courant ? Il court probablement plus vite qu'elle et de toute façon, il sait où elle habite. L'affronter ? Certainement pas, Mads n'a jamais été du genre courageuse. Se contenter d'espérer qu'il ne fera rien, à part lui hurler dessus ? Un peu risqué. Alors, en désespoir de cause – c'est ce qu'elle aime croire en tout cas – elle plonge sur lui avant qu'il puisse réagir. Ses mains qui se posent sur ses joues et qui l'attirent jusqu'à elle de force, leurs lèvres qui se percutent, et l'explosion qui retentit dans sa poitrine. Ses yeux ouverts finissent par se fermer doucement, la pression de ses mains se radoucit et elle finit par les laisser glisser, ses bras qui s'enroulent derrière sa nuque et sa bouche qui se mouve férocement, comme pour lui faire passer l'envie de la traiter d'iceberg. L'étreinte qui se prolonge, qu'elle voudrait faire durer encore plus, qu'elle voudrait laisser déraper, mais très vite, y a la réalité qui la rattrape. Et putain, putain, elle panique à nouveau. Elle rouvre les yeux, comme choquée de le retrouver là, devant elle. Elle s'agite, décolle sa tête et ses mains se posent sur les épaules du garçon, donnant une impulsion dessus pour l'obliger à se détacher et à reculer. Dans un mouvement ridicule, elle vient s'essuyer la bouche, sans réfléchir, avant de le fusiller du regard et de lui lancer méchamment. — T'emballe pas, c'était juste pour pas que tu m'en retournes une aussi. Elle renifle, toussote, nerveuse de la tête aux pieds, ne sachant plus quoi faire, ni quoi dire. Tout son corps qu'est comme aspiré vers Ryan, comme la lumière et la matière dans un trou noir. C'est ça finalement Ryan. Un foutu trou noir. Il fascine, il bouffe tout ce qui l'approche, on le sait dangereux et nocif, et pourtant on a envie de plonger dedans, juste pour savoir ce qu'il y a de l'autre côté. Peut-être que y a rien. Peut-être que c'est pire. Mais c'est l'inconnu qui attire autant. Elle serre les dents et passe une main dans sa crinière pour la rejeter en arrière, cherchant à retrouver un peu de contenance après cette lamentable chute. — Tu crois que tu pourrais m'filer le numéro de ton pote là, le brun tout sec, il est mignon. C'est plus fort qu'elle. Faut qu'elle provoque, faut qu'elle cherche la merde, faut qu'elle l'enfonce pour oublier que c'est elle qui se noie sous ses pieds. Faut qu'elle détourne son attention aussi, parce qu'elle ne veut pas répondre à ses questions. Elle n'a pas les réponses. Ou en tout cas, elle ne veut pas les avoir.
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Ryan Ziegler

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MessageSujet: Re: se brûler les ailes. (ryads)   se brûler les ailes. (ryads) EmptyMer 28 Fév - 13:15

t'aurais pu partir. t'aurais pu la laisser là, comme la dernière fois. t'aurais pu t'enfuir pour échapper à tout ça, pour ne pas dire à toi-même. t'aurais pu disparaître encore, en évitant la prochaine. tout laisser se perdre, en suspend, accroché à cette myriade de regrets qui ne te laisseront jamais. t'aurais pu la laisser gagner encore une fois, abandonner, juste pour te protéger toi. t'aurais pu te dissiper derrière l'indifférence, t'évanouir dans l'oubli, te fondre dans l'amnésie. t'aurais pu renoncer, capituler, feindre d'en n'être même pas blessé. t'aurais pu en rire, plutôt que d'en pleurer, t'aurais pu laisser couler plutôt que de t'en vexer. t'aurais pu, comme t'aurais pu éviter que tout ça ne connaisse de commencement il y a quatre ans. peut-être même que t'aurais dû, effectivement, t'abstenir plutôt que de seulement essayer. plutôt que d'attendre si longtemps pour amèrement tenter de te persuader que ça n'aurait jamais dû arriver. qu'elle n'aurait jamais dû avoir la moindre espèce d'importance maintenant qu'elle en a. que tu n'aurais jamais dû la laisser se percuter contre ton existence maintenant qu'elle y est trop bien incrustée. ça n'aurait jamais dû se passer comme ça, pourtant c'est là. réflexe aveugle qui craint trop pour refuser d'agir, pour prétexter encore que ce n'est pas grave, que ça ne fait rien, que ça passera aussi vite que ça n'est arrivé. ça ne s'arrêtera jamais. ça fait quatre ans que tu l'attends et ça n'est jamais arrivé. combat perdu d'avance contre lequel tu continues de t'esquinter lamentablement parce que tu n'as pas encore trouvé comment l'esquiver. parce que même si tu trouvais, tu ne serais même pas sûr d'y arriver. Non mais qu'est-ce qui t'prends ?! t’oublies de l’écouter pour ne pas renoncer. t’oublies de faire encore attention à la réalité pour ne pas la laisser te rattraper. faut se tirer, faut s’échapper. abstraction faite sur les râles de sa colère qui te martèlent le corps quand la tienne l’arrache à son petit confort. tu ne lâcheras pas, tu ne céderas pas. il te prend que t’es blessé par toi-même. il te prend que si tu pouvais c’est toi que tu bousculerais pour que ça s’arrête. il te prend que t’es vulnérable, trop transparent sur ce que tu ressens. il te prend que c’est elle l’origine du mal. il te prend que pour l’éradiquer, c’est d’abord elle qu’il te faut bannir de cette réalité. Tu me fais mal abrutis ! Lâche-moooi ! c’est elle qui fait mal. c’est elle qui pique. c’est elle qui irrite. c’est elle qui agace. c’est elle qui dérange. comme la minuscule plaie ouverte sur le palet qui refuse de se soigner. l’insidieuse blessure qui brûle sans pour autant que l’on puisse renoncer à la lécher, juste pour vérifier qu’elle est bien toujours là. folie masochiste qui prend bien trop de plaisir à se faire du mal pour s’assurer de toujours ressentir. jumelle au sadisme qui ne s’empêche de la brutaliser pour vérifier qu’elle-même est encore capable d’éprouver à peine autre chose qu’une imperturbable indifférence. son assurance s’est envolée avec la brise extérieur ou bien sur l’écho de ta colère qui demande une énième fois de comprendre. C'est quoi TON problème ! effet boomerang qui joue les stupéfiés. comme si finalement, elle n’avait pas compris tout ce que pouvait soulever la question. plus que cet instant, plus que ce conflit, c'est toute l'histoire qu'elle interroge. les suppliques qui réclamaient la disparition, la bêtise qui revient s'acharner. c'est ce constat qui se marre amèrement en espérant pouvoir en nier l'absurdité. elle aussi ricane, moins sauvagement, comme si elle en était lassée. douceur éphémère avant l'acidité. C'est assez drôle comme reproche venant d'un mec qui me harcèle depuis des années. ça brûle sous la peau, ça tranche dans la membrane encéphalique. lame d'acier dont la froideur n'a d'égale que son rictus. la distance se creuse mais, le fiel parvient à frapper en plein au coeur. sa peur s'est de nouveau muée en cette audace revêche qui ébranlerait presque la tienne. elle ne peut pas être aussi certaine de ce qu'elle dit. elle ne peut pas deviner à quel point elle frôle le vrai. elle ne peut affirmer qu'elle ne s'est pas trompée. c'est pourtant ce qui a marqué au fer rouge le précédent rendez-vous. celui que tu désirais dernier, pour qu'aucun autre ne puis confirmer le secret de ta détermination, l'obscure raison de ta ténacité. pour échapper à sa moquerie, à son mépris. harceler. un mot si laid pour nommer l'obsession qu'il en obscurci la passion derrière le geste. impossible de se résoudre à la voir disparaitre. inimaginable de devoir y renoncer. impensable d'admettre l'échec. cette même incapacité qui fait désormais la moue, faussement étonné de l'entendre en parler. harcèle ? ça t'a pas tant dérangé que ça, t'étais bien contente d'me trouver au début, d'en profiter, pourquoi j'en aurais pas eu le droit, moi ? tu t'en amuses encore un bref instant pour tromper les apparences. pour savourer toi aussi de lui rappeler cette douce vérité. celle d'une époque où aucun déni n'avait encore entaché le triste tableau de ce flirt abruti. puis, s'en vient dans les mots l'autre réalité. celle de la fuite. celle du rejet. celle qui aurait voulu, en un instant, balayer l'indélébile trace de son existence entremêlée à ta sombre histoire. tu rappelles la peur en espérant la voir sourciller, se risquer une dernière fois à regarder en face ce qu'elle a provoqué. Plutôt que s'échapper encore et toujours. Plutôt que de t'ignorer du bout de ses yeux, dans l'absence de réponse. rien. rien qu'un silence de plomb qui ne s'aurait dire si tu effleures la vérité ou si tu t'en éloignes seulement encore plus. c'est ce même manque de répartie qui finalement pousse à achever le monologue par cette question rengaine qui fulmine de colère. Je.. ! elle sursaute et n'offre qu'un morceau inachevé de solution qui demeure en suspend, bien planquée derrière le mystère. c'est si peu. un trop peu qui use un peu plus la patience. un trop peu qui appellerait presque au renoncement ou bien à l'acharnement. peut-être que c'est ça qu'elle attend ? que tu finisses par lui arracher la vérité à même le fond de sa gorge, sans plus lui laisser le choix d'en réchapper. et, si dans la pensée l'idée avait commencée à germer, il a fallu d'une gifle pour l'avorter. cette main rude qui s'abat sans la moindre hésitation en ne laissant sur la peau qu'une brûlure pénible et dans la bouche le goût amer de la défaite. du vide dans le regard et dans la dignité. Merde, je… elle paraît aussi surprise que toi. planquée derrière sa frayeur qui se fait fuyante, toi, désarçonné, à peine capable d'oser frôler l'impact de cette claque pour en confirmer la férocité. mais t'es conne sérieux ! tu restes bouche bée, toutes émotions suspendues, incapable de comprendre le pourquoi de ce geste, encore moins d'y trouver une réponse tangible pour demeurer fier. c'est plus que toi qu'elle insulte. c'est le tout. c'est vous aussi, ou plutôt ce qu'il en reste. ce n'est qu'une brutale parade de plus pour taire le vrai et entretenir le déni. tu es vexé par l'impact et le mutisme qu'il induit. la colère cristallisée sous l'ardeur de cette éraflure. plus qu'une main s'abattant sur toi, c'est comme un mur se dressant contre toi. c'est une porte qui se referme sur la raison, qui réclame l'épilogue. une radicale conclusion pour peut-être entrevoir la guérison. le dénouement tragique de cette comédie dramatique. jusqu'à, l'intervalle ironique qui vient une fois encore tout bouleverser, couper le souffle et faire chavirer. ce n'est plus la morsure cruelle de ses doigts contre la chair qui repousse, c'est l'inconnue tendresse qui attire. ce n'est plus la froideur glaciale de l'ignorance qui vient te museler, c'est la chaleur inattendue d'un baiser. brutal et doux. foudroyant et ensorcelant. frustrant et passionnant. une étreinte qui ne trouve pas sa pareille dans le dernier souvenir qu'il te restait de cette éphémère proximité. celui-là même que tu laisses s'évaporer au profit de cet instant à la sincérité troublante. au naturel étonnant. comme s'il eu toujours été ainsi. doigts serpents qui se frayent un chemin tout autour de sa taille, dans l'espoir malheureux que cette trêve ne connaisse jamais d'issue. tu pourrais t'y damner jusqu'à ce que le souffle vienne à manquer. jusqu'à ce que vos lèvres finissent par imploser sous l'acharnement de ce contact passionné. jusqu'à ce qu'elle finisse abolir cette simple pensée. une fraction de seconde où l'impulsion de ses mains recommencent à te rejeter comme tant de fois. une fraction de seconde où la flamme redevient glace, la proximité redevient éloignement, où l'envie redevient dégoût. T'emballe pas, c'était juste pour pas que tu m'en retournes une aussi. tu souffles, agacé, frustré, non content d'avoir été privé. déçu de voir se dissiper toute espèce de volonté, de sincérité. fatigué d'avoir été encore dupé, trompé, utilisé. tu n'en aurais pas été capable, malgré tout le mal qu'elle a pu causer. malgré toutes ces fois où les instincts les plus bas, les plus bruts en ont rêvé, pour seulement soulager le désespéré profondément blessé. pour toutes ces fois où il n'aurait suffit que d'un geste pour dominer et imposer un semblant de respect. mais, ça n'aurait servi qu'à lui donner raison, qu'à invoquer le monstre qu'elle est persuadée d'avoir trouvé. celui que tu voudrais voir disparaitre dans le reflet de ses yeux pour entrevoir à la place l'infime espoir. m'emballer pour quoi ? c'est toujours aussi merdique que dans mon souvenir. tu dessines ce sourire froid, ce sourire qui feint d'avoir encore le courage de prétendre le contraire. c'est faux, putain. un mensonge de plus pour se préserver. pour toujours plus nier plutôt que d'avouer. pour toujours plus refuser l'évidence et un peu l'égratigner dans sa douce cruauté. un énième coup-bas, à l'image des siens. si faux. parce que c'est peut-être mieux que tout ce que tu avais imaginé, mieux que ce souvenir fané que tu n'as jamais été capable d'oublier malgré ta détermination à affirmer l'opposé. peut-être qu'il n'y a rien d'autre à attendre de vous, que cette utopie rêvée ne vous frôlera jamais mieux que dans le tumulte de dissonances. Tu crois que tu pourrais m'filer le numéro de ton pote là, le brun tout sec, il est mignon. et, à quoi bon regretter le mensonge quand la vérité se fait aussi assourdissante. le regard qui divague, flotte jusqu'au concerné pour enfoncer un peu plus le couteau dans la plaie. pour raccrocher brutalement avec la réalité. la rancoeur qui vient t'étouffer. ses mots te creusent à l'intérieur. ses mots qui rongent pareil à de l'acide pur lâchement jeté pour finir de liquéfier le peu qui tentait encore de subsister. tu arques un énième sourire, laisser s’échapper un dernier rire. celui qui accepte d’être perdant. celui qui capitule devant la fourberie toujours prête à mordre derrière ses dents. tu n’obtiendras rien de plus. elle non plus. un dernier élan de motivation éclôt dans ton esprit, intimant de se risquer de nouveau à l’approcher, juste une dernière fois. tes doigts se referment autour de son menton, hésitant un instant, le regard qui s’accroche au sien, à se brûler la rétine contre la sienne. ce n’est qu’un dernier jeu, une dernière provocation, pour soulager un peu ta déception. tes lèvres frôlent une dernière fois le poison des siennes sans s’y poser, acceptant d’y renoncer. va te faire foutre. ce n’est qu’un murmure du bout du souffle. dernière expiration fatiguée et lassée avant de relâcher son visage. théâtralement, ton bras ce lève, ton corps s’incline et du bout des doigts tu lui montres le bout de la rue. le bout du monde derrière lequel tu l’invites à disparaitre. on a plus rien à se dire. un dernier désaveux qui se veut point final. une dernière chance pour elle, d’échapper à ce qu’elle semble tellement redouter. la colère, la violence. la tempête. il y aurait encore tant à se dire, tant à admettre, tant accepter. tant qu’elle paraît ne pas vouloir accepter et que tu ne peux te résoudre à avouer le premier. tant de mystères que tu préfères laisser irrésolus. qu’importe si le pourquoi ne trouve jamais de voix, il s’est probablement perdu, dissolu, évaporé dans le noeud de l’attirance et de vos différences.

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Mads Levy

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MessageSujet: Re: se brûler les ailes. (ryads)   se brûler les ailes. (ryads) EmptyMer 11 Avr - 20:16

Harcèle ? ça t'a pas tant dérangé que ça, t'étais bien contente d'me trouver au début, d'en profiter, pourquoi j'en aurais pas eu le droit, moi ? Il l'énerve à toujours surenchérir, à ne pas vouloir la laisser gagner. A la déstabiliser à ce point en mettant toujours le doigt sur une vérité qu'elle s'obstine à ne pas regarder. Et ça la laisse muette de rage, la frustration qui étreint ses lèvres, elle ne dit plus rien. Elle se contente de le fusiller du regard pendant quelques secondes avant de regarder ailleurs, parce que ses yeux la brûle. Elle redresse le menton, tente de rester fière alors qu'il ébranle jusqu'à ses fondations. Refusant de la laisser s'enterrer dans son déni habituel, celui qui lui colle à la peau depuis toujours et qui est devenu plus que son ombre. Et puis tout s'accélère, les mots de Ryan qui deviennent trop sournois et qui atteignent trop bien leur cible, son cœur qui vole en éclat sous l'indignation. Elle proteste, le geste part sans qu'elle n'ait eu le temps d'y réfléchir. Ça claque dans l'air et le temps s'arrête. Mads qui voit déjà sa fin venir, pourtant rien ne vient. Ryan semble encore plus choqué qu'elle de ce qu'il vient de se passer. Elle bafouille, le stress la fait trembler et elle le dévisage en attendant la suite. Mais l'instant s'éternise, les secondes qui s'étirent alors que Ryan n'a toujours rien dit, à peine bougé. Ça bat la chamade dans sa poitrine, tous ses sens en alerte qui attendent la riposte. — Mais t'es conne sérieux ! Pour une fois, elle semble d'accord avec lui. Aucun doute là-dessus, il faut bien être stupide, ou tout du moins complètement folle pour s'en prendre à lui. Alors, refusant de lui laisser le temps de sceller son sort, elle profite de son inertie pour prendre les devants. Et encore une fois, elle ne laisse pas le temps à sa réflexion de faire son chemin. Elle se jette sur lui, poussée par une force invisible contre laquelle elle ne peut pas lutter. Détourner son attention n'est finalement qu'une vaste supercherie pour continuer à se mentir à elle-même. Pour ne pas reconnaitre l'envie qui la démange depuis trop longtemps déjà et contre laquelle elle résiste avec conviction depuis quatre ans maintenant. Mais elle oublie tout ça un instant, alors que les mains du garçon s'accrochent à sa taille et que ses lèvres répondent aux siennes, dans un écho parfait. Son parfum qui l'enivre et son corps qui n'aspire qu'à être plus proche du sien encore. Les pulsions qui se libèrent et qui tentent de prendre le contrôle, qui assaillent son cerveau pour le soumettre, lui faire rendre les armes, la forcer à faire tomber le masque qu'elle porte. Mais l'assaut échoue, le déni fait barrage et tue l'envahisseur, jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien. Jusqu'à ce que même son cœur baisse les bras, découragé, frustré. Il était pourtant à deux doigts d'exploser pour libérer toute l'adrénaline de ses émotions contenues trop longtemps. Mais le processus s'inverse et le masque s'accroche, solide. Elle le repousse alors, comme révulsée alors qu'il lui manque déjà. Sa peau qui hurle et qui supplie pour qu'ils se réunissent sur le champ, mais elle n'écoute pas et lutte vaillamment contre elle-même. Pas foutue de s'écouter, pas capable de se montrer sensible ; humaine. Juste la hargne et les crocs chargés de venin qu'elle continue de planter sur sa proie. Sans même voir que c'est elle qu'elle empoisonne véritablement. Nécrose des sentiments. Ryan soupire, ne cachant même plus son ras-le-bol, lassé des humeurs instables de la brune. Et ça lui fait peur, elle a comme la sensation d'avoir franchie la limite de trop, d'avoir atteint un point de non-retour. Elle le sent lui filer entre les doigts, elle n'arrive pas à le retenir, fumée légère qui s'échappe et se dissipe loin d'elle. Elle chavire. — M'emballer pour quoi ? c'est toujours aussi merdique que dans mon souvenir. Il sourit, carnassier. Elle se décompose, égo froissé. Elle voudrait s'indigner, rétorquer, lui dire qu'il n'a pas eu l'air de détester ce qu'elle vient de lui offrir, aussi court cela fut. Mais elle ne dit rien, piquée à vif, blessée. Pendant deux secondes, elle hésite même à recommencer, revenir à la charge, l'embrasser encore plus fort, encore plus longtemps, pour lui prouver qu'il a tort, qu'il ment. Que leurs lèvres s'associent parfaitement, qu'elles brûlent d'un même feu ardent, qu'elles se veulent désespérément. Mais cette idée la flingue et elle l'enterre profondément, refusant de l'entendre une seconde de plus. Et son palpitant dépéri, usé de se battre en vain contre sa raison qui n'écoute personne. Il est comme retenu prisonnier, réduit au silence pour l'éternité. Alors Mads s'enfonce encore plus, parce qu'elle ne sait plus quoi faire d'autre pour s'en sortir indemne et victorieuse. Sa tête qui la mène à sa perte et elle fonce droit dans le piège, terminant de perdre Ryan. Et ce dernier se marre, de ce genre de rires qui ne présagent rien de bon pour le futur. Un futur qui risque de ne jamais exister. Elle le pressent et ça lui glace le sang. Il repose son regard sur elle, résigné. Il ne veut plus jouer. Il s'approche et elle ne bouge pas, le cœur en suspend et le souffle court. Ses doigts qui emprisonnent son menton, elle le laisse faire, palpitations violentes qui raisonnent dans sa poitrine. Son estomac qui se noue alors que les lèvres du garçon frôlent les siennes. Elle vacille, voudrait qu'il termine de réduire l'espace minuscule qui les sépare encore, terrible torture. Elle agonise contre son souffle meurtrier qui refuse de céder à sa dernière volonté. — Va te faire foutre. Elle pince les lèvres et se redresse, la fierté qui prend le dessus, elle refuse de tomber en petits morceaux devant lui. Il la relâche et s'incline avec une ironie parfaite, marquant la fin de quelque chose. D'eux. Et ça la bousille plus qu'elle ne veut l'avouer. Il lui indique le bout de la rue, la chasse comme une malpropre. — On a plus rien à se dire. Il ne veut plus d'elle et ça semble terriblement vrai cette fois. Sûrement pour ça qu'elle n'encaisse pas. Elle se raccroche à la lanière de son sac-à-main et s'avance vers lui d'un pas décidé, droite comme un i, menton relevé. Elle se plante devant lui juste un instant, le temps d'avoir le dernier mot. — On a jamais rien eu à se dire. Dernier regard appuyé, chargé d'un orage si sombre qu'on pourrait croire à la nuit en plein jour et elle s'en va sans se faire prier. L'allure rapide, elle veut partir d'ici le plus vite possible, ne plus sentir sa présence dans son dos. Oublier sa faiblesse, l'oublier lui et tout le chaos qu'il sème à chacun de ses passages. Ses mains qui tremblent encore et son pauvre myocarde qui gémit dans le vide sans personne pour l'entendre ou le plaindre.

RP TERMINÉ.
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