| | | when a good man goes to war ¤ jeremiah |  |
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petit soldat en plastique ▹ posts envoyés : 164
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 | | Sujet: when a good man goes to war ¤ jeremiah Dim 26 Nov - 12:11 | |
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 Bogart, Jeremiah Friendship dies and true love lies (...) when a good man goes to war  creditimage|tumblr, alaska. ✧ PRÉNOM(S) Jeremiah, strict et formel, comme le prophète à c'qu'il parait, surtout comme le grand-père pour garder les traditions familiales. Une gueule qui n'va pas avec le prénom, teint trop pâle, cheveux trop blonds, yeux azurs, il pourrait prophétiser auprès de personne avec cette tronche de cachet d'aspirine. Alors il a vite raccourci, Jem pour les intimes, Jem parce que c'est plus facile, c'est que trois lettres, Jem parce que ça se souffle doucement quand on veut être tendre ou que ça se crie quand on montre les dents. Deuxième prénom, Désiré, racines françaises, tout ça.
✧ NOM Bogart, comme Humphrey, il s'en est infusé des vieux films quand il était plus jeune, juste pour fanfaronner sur le fait qu'il porte le même nom qu'le mec à l'écran.
✧ ÂGE Vingt-neuf ans, l'impression d'en avoir dix ou quinze de plus. La guerre, ça change un gamin, il est parti pendant quasiment dix ans, après tout. Vingt-neuf piges, des anniversaires il n'en fête plus aucun, pas l'coeur à déballer des cadeaux, à être congratulé pour avoir survécu une année de plus.
✧ LIEU DE NAISSANCE Savannah, born and raised.
✧ NATIONALITÉ Américaine, les santiags dans le sable et l'accent à couper au couteau, le brin de paille au coin de la bouche, il est ce genre de mec.
✧ ORIGINE Françaises du côté de sa mère, sinon, purement américaines. De toute façon, c'est pas bien important, il a plus de racines, elles sont toutes là où elles doivent être : six pieds sous terre.
✧ ÉTUDES, EMPLOI Militaire, de 2007 à 2017 à peu près, même si son accident a déjà plus d'un an. Dix putain d'années, jamais connu autre chose. Pas suffisamment bon pour faire autre chose, en réalité. Il n'a jamais été très scolaire, Jem, jamais assez pour se voir derrière un bureau. Pas assez d'action, trop de paperasse. La boue et le sang, c'est son passé, son présent, toute sa vie. Il peut plus rien faire maintenant, avec une jambe en moins, alors il passe son temps à tourner en rond, vivant péniblement de la maigre rente versée par l'état. God bless America...
✧ STATUT CIVIL Célibataire. Il a eu quelqu'un, y a longtemps, avant de partir et de vivre pour l'armée, il a eu quelqu'un et ça s'est mal passé, elle a pas accepté de l'voir se barrer pour accomplir son devoir. Depuis qu'il est rentré, il passe sa vie loin des autres, à ne pas parler, à ne pas bouger, à prier tout bas pour qu'on l'oublie. Pas moyen de rencontrer quelqu'un, comme ça.
✧ CARACTÈRE Jem c'est le calme avant la tempête, le vent dans les branches et le ciel qui s'obscurcit, l'arrogance d'une jeunesse volée sans qu'il ait pu en profiter, la culpabilité du survivant qui n'aurait pas dû en réchapper. Jem c'est la discrétion, jamais un mot plus haut que l'autre jusqu'à ce que ça pète, jusqu'à ce que le sang batte trop vite et que la violence ressurgisse, jusqu'à ce que les médocs ne fassent plus effet et qu'il se croie de nouveau sur le champ de bataille, entre les corps, à lutter pour sa vie. Jem c'est la solitude, celle du mec qui a trop vécu avec d'autres personnes, dix putain d'années, qui n'a pas encore eu le temps de se réapproprier totalement sa routine, Jem c'est l'échappée, toujours, la distance de sécurité à maintenir pour ne pas bousiller, s'faire bousiller. C'est la douleur à fleur de peau, la nostalgie palpable, le souvenir des potes qui sont plus là pour l'voir plonger, pour contempler l'épave qu'il est devenu. C'est la force de caractère terrible, celle qui lui permet de se lever tous les matins, de remettre sa prothèse, de faire comme si c'était pas si grave, comme si c'était pas si terrible. D'exister même s'il n'y a plus rien, même si sa vie est un puits sans fond. C'est l'altruisme qui déborde de lui, l'envie de bien faire mais la mise en oeuvre toujours terriblement problématique, difficile. Le mec qui fait du mal sans s'en rendre compte. Le mec qui veut se rattraper, qui veut aider, qui essaie de toutes ses forces d'intervenir pour empêcher les autres de couler. Qui n'arrive même pas à se sauver lui-même.
✧ GROUPE Mistral. | Votre pire souvenir (ou par défaut votre meilleur souvenir) ? ✧ Y en a plein, y en a trop, mais y a celui qui pique davantage, celui qui marque le début de sa vie de paria, sa vie de rien du tout, celui qui a foutu en l'air tout ce qu'il avait. L'éclat d'obus dans le genou gauche, le verdict du médecin, l'amputation et le matin d'après, quand il avait encore l'impression que sa jambe était là, qu'il avait demandé si quelqu'un pouvait lui gratter l'orteil qui le démangeait, qu'on lui avait répondu qu'y avait plus d'orteil, plus un seul. Les larmes qui avaient suivi, pas possible d'y croire, pas possible d'avaler, de digérer. Les cachets pour pas avoir mal, ceux pour pas avoir peur, pour arrêter de faire des cauchemars. Tous aussi inefficaces les uns que les autres. Et la rééducation, apprendre à marcher avec un truc en plastique à la place de la guibole, les dizaines d'heures passées à aligner les pas comme un enfant en bas-âge, le sourire de sa petite soeur quand il avait enfin réussi à avancer sans une canne. J'vais bien, j'irai bien, un jour peut-être. J'irai bien quand j'aurai accepté l'évidence.
Quelles sont les personnes en qui vous avez le plus confiance ? ✧ Les mecs de son peloton, grosso modo. Il a gardé contact avec quelques uns, pas tous, juste ceux qui sont rentrés. Il a pas envie d's'attacher aux gens qui sont encore en première ligne, qui risquent de se faire zigouiller, ça serait trop difficile après, quand on voit les séquelles déjà pré-existantes. Donc, y a eux, puis y a d'autres, pas beaucoup de personnes mais suffisamment pour se sentir entouré, pour ne pas avoir l'impression d'être seul au monde. Ils se comptent sur les doigts d'une main, de toute façon. Les jumeaux, six ans de moins mais une maturité à en faire pâlir des vieux de cinquante piges, surtout sa soeur, la lumière de sa vie. Deux, trois amis. C'est tout, ça suffit.
Avez-vous perdu un être cher au cours de votre vie ? ✧ Il en a perdu trop, des amis, ses parents. Des camarades de l'armée, plus proches de lui que des membres de sa propre famille. Perdre des gens, ça ne lui fait plus rien, c'est familier, brutal mais pas insurmontable. Il ne pleure plus quand il apprend que quelqu'un qu'il connait a passé l'arme à gauche, pleurer c'est bon pour les gens heureux, ceux qui ne sont pas accoutumés au deuil. La mort est sa compagne depuis beaucoup trop d'années pour qu'elle ne puisse encore le blesser. |
✧ 01 Il avait dix piges quand ses vieux sont morts. Pas assez grand pour vraiment pouvoir se dépatouiller tout seul, mais assez pour se barrer de tous les foyers dans lesquels on l'envoyait, jamais suffisamment proches de l'idée erronée qu'il pouvait s'faire de la famille idéale, celle qui va prier tous les dimanches matins et qui récite le bénédicité, vous voyez le genre. Ouais, on le confiait à des cas sociaux, il avait l'sentiment qu'il méritait mieux, même s'il se comportait comme un petit connard. C'que ça implique, c'est qu'il a grandi loin de ses cadets, toujours placé à droite à gauche, de maisons pour jeunes en difficulté à de vrais camps de redressement. Ce qui ne l'a pas empêché de devenir quelqu'un de droit et d'intègre, bizarrement. ✧ 02 C'est la rue qui l'a élevé, à défaut d'un père et d'une mère. Le fait de voir des petits mecs tomber dans la drogue à même pas dix piges, de comprendre qu'on peut s'accomplir en volant leurs courses aux petites mamies. De s'apercevoir qu'les meufs gagnent mieux leur vie en se vendant au plus offrant qu'en allant à la fac. C'est sale, la rue, ça pue, ça a le goût de toutes les clopes qu'il a fumées sur un bout de trottoir et de tous les crachats avec lesquels il a repeint le bitume. Mais c'est un peu chez lui, quelque part, une maison qui n'en est pas vraiment une, là où les rebuts de l'humanité s'entassent docilement, où il a l'impression d'avoir carrément sa place. ✧ 03 Il a vu qu'une paire de nibards dans sa vie, à part ceux de sa mère quand il était encore trop petit pour s'en souvenir. Elle se faisait appeler Billie et elle trainait avec des mecs, avec des voyous, une bande rivale à la sienne, il s'rappelle même plus de leur nom. Elle l'avait coincé une fois, lors d'une baston, s'était foutue à califourchon sur lui pour pas qu'il puisse bouger, ses phalanges enserrant ses poignets comme des menottes. Il l'avait vue et il avait su, parce qu'elle était sûrement la plus belle chose au monde après la Nintendo 64 des connards qui l'hébergaient à l'époque, ce couple de beaufs qui l'interdisaient de la toucher. Billie, il pouvait la toucher, du moins il le pourrait, quand elle l'aurait libéré. Pupilles évadées dans leurs voisines, son coeur s'était mis à pulser à contretemps quand elle avait posé un regard accusateur sur lui, moue boudeuse sur les lèvres, "putain c'est quoi ton problème" qu'elle avait lâché nerveusement. Il avait murmuré embrasse-moi, elle avait lu sur sa bouche, avait obéi. C'avait été une expérience étrangement mature, du haut de leurs quatorze ans, quelque chose de frais et de pur, aucune vulgarité, que de l'innocence. Aujourd'hui encore, Jem prétend n'avoir jamais aimé une autre fille comme Billie. Ils sont restés quatre ans ensemble, jusqu'à ce que Jem se barre. Irak, Syrie, Afghanistan. Y avait fallu que quelques mois pour que Billie se retrouve en cloque d'un blaireau moins con que lui, qu'avait pigé qu'une fille comme elle, ça s'garde. ✧ 04 Et on en revient toujours au même truc, y a un problème, un grain de sable dans la machine : Jem a toujours voulu être soldat. C'est dans son sang, ça s'contrôle pas, il ne se souvient pas d'une époque où il n'a pas eu envie de servir son pays, de prendre des balles pour l'Amérique. C'est une affreuse et stupide ambition, si on en croit ses frangins. Vous pourrez dire ce que vous voudrez, il ne regrette pas de s'être engagé, même si ça signifie une jambe en moins et une vie ruinée. ✧ 05 Pour les curieux qui se demanderaient : il est amputé au-dessus du genou gauche. Donc ouais, difficile de maintenir l'illusion et plus difficile encore de réussir à marcher correctement. Aujourd'hui encore et après des mois de rééducation intensive, il est obligé d'utiliser une canne pour ne pas perdre l'équilibre, s'casser la gueule devant tout le monde et être encore plus ridicule qu'il ne l'est déjà quand on le voit avancer comme un grand-père. Les médecins ont dit que ça passerait avec le temps mais pour le moment, y a aucune amélioration à l'horizon. ✧ 06 Son existence se résume à se lever, manger, chier, se laver, regarder la téloche et se coucher. Pas ultra trépidant, c'est pour ça qu'il a rajouté d'autres trucs par-dessus le train-train quotidien, comme nourrir tous les chats du quartier ou assister à des réunions de vétérans, souvent aussi démembrés que lui. D'ailleurs ça l'fait un peu chier, au passage, vu que c'est souvent des fachos en manque de fanatisme ou des illuminés qui ont laissé un bout de cerveau sur le champ de bataille. Y a pas trop de mecs lucides comme lui, des gars qui ont juste perdu un membre mais pas leur cerveau. C'est pour ça qu'il essaye de ne pas passer tout son temps là-bas, de ne pas se noyer dans l'apitoiement. De toute façon, ça ne lui ressemble pas. ✧ 07 Et puis c'est un peu l'hôpital qui se fout de la charité. Lui aussi a une fêlure, un pète au casque, le truc qui s'voit pas au premier abord mais qui saute aux yeux quand on passe un peu de temps avec lui. Y a des relents de violence qui s'insinuent dans sa chair, des mouvements de colère qui l'agitent sans signe préalable. Y a des coups donnés, à des objets, à des gens, des insultes proférées, regrettées immédiatement. Un mélange de cette distance glaciale qu'il entretient avec le monde entier et de l'instinct guerrier qui le submerge parfois. C'est pour cela, aussi, qu'il préfère le mutisme à l'extravagance, la discrétion au paraître. Pour ne pas donner le coup de trop. ✧ 08 Il lit beaucoup, pour compenser le fait de ne pas être allé à l'école. De tout, auteurs américains ou européens, il s'est même intéressé à la littérature russe, à une époque. Il place malgré tout Shakespeare devant tous les autres, pour plein de raisons totalement subjectives. ✧ 09 Il a l'impression qu'il a trahi son pays. C'est très bête, dit comme ça, c'est idiot, injustifié, ça n'a aucun sens, mais c'est ce qu'il ressent, depuis qu'il a perdu sa guibole, l'impression tenace, douloureuse, d'être un poids mort aux yeux de l'oncle Sam, de ne pas avoir vraiment réussi à défendre sa patrie face à la menace terroriste. Il n'est pas raciste, Jem, pas endoctriné par la pensée blanche traditionaliste qu'il trouve purement dégueulasse, mais il est patriote, très patriote, et ça l'bouffe de ne pas avoir participé jusqu'au bout à l'éradication des ennemis de l'état. Ouais, comprenez qu'il aurait préféré crever plutôt que d'revenir blessé, incapable de reprendre les armes pour la belle Amérique. ✧ 10 Son surnom était Nightingale. Encore aujourd'hui, d'anciens soldats revenus du front l'appellent toujours comme ça. C'est quelque chose qui lui fout les nerfs en pelote, mais il ne dit rien. C'est juste que ça a le don de lui rappeler tout ce qui a déconné, tout ce qui s'est barré, la vie, les amis, sous les bombes, les mitraillettes, le foutu bruit des balles qui ne part pas de son oreille, qui semble encore fendre l'air dans un sifflement distinctif. Des souvenirs qui le flinguent autant qu'ils ont flingué sa jambe. PRÉNOM, PSEUDO Agnès/Unserious, vous commencez à me connaître 
AGE 29 ans comme mon perso, yakoi :nora:
PAYS France. | AUTRE COMPTE le plus beau des flics suicidaires et la ruineuse de coeurs (Asher et Veronica, choquée qu'vous ayez pas trouvé tous seuls)
AVATAR Jamie Bell. | MOT DE LA FIN choucroute. |
- Code:
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<pp>JAMIE BELL</pp>  jem bogart - Citation :
- DC : Asher Bloomberg et Veronica Ferguson
Dernière édition par Jem Bogart le Mer 29 Nov - 21:11, édité 14 fois |
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| | Sujet: Re: when a good man goes to war ¤ jeremiah Dim 26 Nov - 12:11 | |
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 night will fall and drown in sun creditimage|tumblr. " Rentre pas trop tard, putain d'morveux, on t'attend pour grailler." La porte qui se ferme brusquement, " cause toujours" murmuré entre tes crocs, tes pieds qui claquent dans la boue, le vent contre ta peau, t'aimes ça la liberté, l'illusion d'avoir une once de choix, un panel de possibilités, même si t'arrives généralement pas à te décider. Flap, flap, flap, les pas qui s'enchaînent, la pluie qui éclabousse déjà tes chaussures, les tâche de marron, de noir sur le tissu délavé de tes fringues trop rapées. Une goutte, deux, trois, ça s'pose sur le vernis de tes godasses comme de l'aquarelle sur une toile. Billie, faut voir Billie, faut lui dire qu'tu pars et qu'tu reviendras pas avant longtemps, faut cracher le morceau avant qu'il ne soit trop tard. T'as jamais été très bon pour parler franchement, pour parler tout court, pour faire des aveux et pour se dire au revoir. C'est pas ton truc, les adieux sur le quai de la gare, les larmes de crocodile, pas ton truc de dire que tu tiens à quelqu'un. Tu préfères quand les gens font le premier pas, le disent d'abord, question d'orgueil, question de connerie. Tu regardes les maisons qui défilent, attends que le crépi caca d'oie de celle de Billie te saute aux yeux, et quand il le fait enfin, tu t'arrêtes d'un coup, le coeur qui joue de la cornemuse, qui siffle trop fort, les poumons qui manquent soudain d'air. " Beeeeee", le prénom qui s'est changé au fil du temps en une seule consonne que tu beugles dans sa rue, tu t'attends presque à voir les voisins débarquer sur le pas de la porte, à se demander quel genre de cassos peut bien brailler le nom d'une fille sous la pluie battante. C'est toi ce cassos, évidemment, toi et ton nez pété, et la gueule de vaurien, toi et ta chemise à fleurs dégueulasse achetée par ta mère adoptive, ton pantalon un peu trop grand que tu resserres comme un miséreux avec un lien en tissu. " BEEEE PUTAIN D'MERDE", ça frise le ridicule, t'as mis tes mains en porte-voix comme si ça pouvait changer quelque chose. Elle t'ignore peut-être, elle aurait raison. Si elle t'ignore pas, c'est qu'c'est une connasse qui mérite de se faire briser le coeur. Et manque de pot, elle ouvre sa fenêtre. Et manque de pot, elle te sourit. " J'peux monter ?" T'attends pas la réponse, t'escalades le treillis mural, tu porteras parfaitement le treillis vestimentaire. Vous faites l'amour. Tu la quittes. Elle pleure. Tu pensais que ça serait facile ? T'es vraiment qu'un putain d'attardé. Bang, bang. Vue subjective en grand angle et 4D, plus rien à voir avec les jeux que t'avais pu tester chez des amis, Call of Duty et autres joyeusetés. Plus aucune similitude avec le fait d'être étalé sur un canapé ou sur une chaise derrière un écran, y a tout qui te saute à la gueule, les étincelles des coups de feu et les giclures de sang, l'odeur aussi, rouille, cuivre, mort, tout ça mélangé. T'as été embauché pour devenir le sauveur de la nation et tu passes ton temps à faire du slalom entre les corps, t'as plutôt l'impression que c'est un concours hippique ou une connerie du genre. On te dit d'y aller : t'y vas. Y a pas de questions à poser, pas d'ordres à remettre en question. T'y vas, tu prends même pas la peine d'essuyer la sueur qui dégouline de ton front, t'y vas, t'as même pas une seconde pour réfléchir à quel jour on est, si l'anniversaire des jumeaux est bientôt ou pas. T'y vas. On t'a souvent reproché de ne pas assez réfléchir, t'avais jamais cru que ça allait t'être bénéfique un jour. Si tu réfléchis, t'es mort. Et quand t'es sur le champ de bataille et que les tirs fusent de partout, on n'a plus vraiment le temps de savoir qui sont les amis et qui sont les ennemis. T'essaies d'pas buter des collègues. T'y arrives. Y en a d'autres qui visent moins bien, se sont retrouvés sur la touche, des fois t'aimerais avoir leur chance, une seconde de répit au milieu du chaos. T'as jamais aimé ça, la violence, ni dans la rue ni à la maison. T'es souvent tombé sur des gens dangereux, faut dire, des alcooliques notoires qui confondent avoir des gosses et avoir des esclaves. Tu t'es souvent enfui, aussi, t'es jamais revenu deux fois au même endroit. C'est drôle de penser à ça maintenant, la mitrailleuse à la main, drôle de regretter de n'avoir jamais eu de vrai foyer. Les petits ont eu plus de chance, tu crois, ils sont toujours restés avec les mêmes, des gens bien, suffisamment pour comprendre qu'il faut pas tabasser les gosses qu'on leur confie. T'aurais pu les rejoindre, demander à faire partie de cette famille, mais t'en avais pas eu envie. Une famille, ça demande trop de temps, trop d'amour, trop de sentiments. T'as jamais été du genre à t'épancher, à aimer les grandes réunions, les tablées de quarante personnes. T'as toujours été nomade, plus prêt à prendre un sac à dos et te barrer bien loin qu'à rester à Savannah et épouser une nana qui te pondrait quelques jolis gamins. Comment elle va, Billie ? T'as l'impression que ça fait trois siècles que t'as pas entendu parler d'elle. Sean disait qu'elle avait épousé un mec qui venait de la ville, d'une autre ville. Un mec qui bosse derrière un bureau et porte des costumes, et qui doit avoir vachement plus de mots à son vocabulaire que ceux que toi, tu connais, bite, couille, tocard, enculé. Un mec correct qui saura lui donner une putain d'vie de rêve. Un mec qui risque pas de crever à chaque seconde sous les bombes. Je me lève
et je prends
des pilules pour dormir. " Comment allez-vous en ce moment ?" Tes yeux qui s'posent sur le psy, tu comprends pas vraiment c'qu'il te raconte, pourquoi il te demande comment tu vas alors que c'est une évidence. Tes yeux se posent machinalement sur ta guibole manquante, le pantalon pas assez rempli autour de la rotule de fer qu'on devine même sans savoir qu'elle est là. " Comment vous croyez qu'ça va ?" Comme un pantin désarticulé qu'on a recousu tant bien que mal, un homme qui devrait être bien au chaud sous la terre à l'heure qu'il est mais qu'on a décidé de retaper, sans lui demander son avis. Une épave qui attend sagement le moment où son corps le lâchera, plus de prothèse, plus d'acharnement, plus aucun bruit. C'est pas ce que le psy attend, tu le sais. Des gars comme toi, il en voit des ramées, des dizaines par jour. Tous sortis de la guerre, tous bousillés. T'es pas une exception, un flocon de neige, t'es une putain d'anomalie dans le système mais vous êtes des milliers d'autres à infecter l'appareil. " Vous prenez vos cachets ?" La question conne, une fois de plus, tu rigolerais bien mais ça fait longtemps qu't'as plus d'humour, qu't'as même plus de cynisme. T'en as jamais eu, t'as jamais compris les gens qui plaisantaient sur les maladies, la mort, les membres en moins, ceux qui se targuent de rire de tout mais pas avec tout le monde, comme des putain de porte-étendards d'une fausse liberté d'expression qui n'est en réalité qu'une acidité et une noirceur d'âme à peine dissimulées. " Tous les jours ouais", tu peux pas les oublier, ils sont sur ta table de chevet. T'as l'impression qu'ils ne marchent pas mais tu dis rien. L'seul truc efficace, c'est les anti-douleurs, t'as toujours des migraines à répétition et la cuisse qui t'fait souffrir, pas un seul médecin a réussi à trouver le remède miracle. Les trucs pour pas déprimer, en revanche, c'est de la merde. Tu le sais parce que le monde est désespérément noir. Tu le sais parce que chaque fois que tu fermes tes yeux, t'espères ne jamais les rouvrir. " J'vais y aller doc. J'ai pas envie d'faire la séance complète aujourd'hui." Pas envie de t'enliser dans les souvenirs, d'y laisser un peu plus de ta personne. T'as décidé que t'arrêterais les frais, que tu t'laisserais glisser jusqu'à la mort, et y a personne qui peut t'en empêcher. Le psy te regarde partir, il dit rien. Déprimé, déprimant. Et toi tu vas retrouver ta solitude, t'as toujours été mieux comme ça.
Dernière édition par Jem Bogart le Mer 29 Nov - 20:22, édité 8 fois |
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Invité ☽ ☾
| | Sujet: Re: when a good man goes to war ¤ jeremiah Dim 26 Nov - 12:15 | |
| On ne t'arrête plus. :jedediah: Ça fait des plombes que j'avais pas vu Jamie Bell sur un fow rp, c'est trop cool de retrouver sa bouille.  Rebienvenue.  |
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Invité ☽ ☾
| | Sujet: Re: when a good man goes to war ¤ jeremiah Dim 26 Nov - 12:50 | |
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Invité ☽ ☾
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petit soldat en plastique ▹ posts envoyés : 164
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| | Sujet: Re: when a good man goes to war ¤ jeremiah Dim 26 Nov - 13:07 | |
| @tereza popescu thanks babe  et ouais j'ai aucune volonté c'est terrible  @toad baxter tu es d'excellents conseils :nora: (parce que vraiment je vois personne d'autre que lui pour le représenter, mes autres chouchous sont trop vieux  ) on s'retrouve à l'église  @zyki kida merciii  et oui, on l'voit pas assez, je voulais remédier à ce manque  |
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Ricolaaaaaaaaa ▹ posts envoyés : 1051
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| | Sujet: Re: when a good man goes to war ¤ jeremiah Dim 26 Nov - 14:39 | |
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Invité ☽ ☾
| | Sujet: Re: when a good man goes to war ¤ jeremiah Dim 26 Nov - 15:07 | |
| BORDEL DE MERDE JAMIE  tu nous gâtes :jedediah: j'ai tellement hâte d'en savoir plus  |
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halina 4ver, je ne t'oublierai jamais ▹ posts envoyés : 2387
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| | Sujet: Re: when a good man goes to war ¤ jeremiah Dim 26 Nov - 18:31 | |
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Invité ☽ ☾
| | Sujet: Re: when a good man goes to war ¤ jeremiah Dim 26 Nov - 18:40 | |
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petit soldat en plastique ▹ posts envoyés : 164
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| | Sujet: Re: when a good man goes to war ¤ jeremiah Dim 26 Nov - 19:48 | |
| @atticus hornigold merci  j'espère que le reste de la fiche te plaira tout autant @peadar brannigan merci monsieur moustache  @jax roses je ne romps pas avec la tradition des personnages complètement bousillés mercii  @ioan popescu moooh trop chou, merci et ma boîte à MP est complètement ouverte, viens viens mon enfant |
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petit poney ▹ posts envoyés : 2027
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| | Sujet: Re: when a good man goes to war ¤ jeremiah Dim 26 Nov - 19:51 | |
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petit soldat en plastique ▹ posts envoyés : 164
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▹ avatar : louis garrel
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| | Sujet: Re: when a good man goes to war ¤ jeremiah Dim 26 Nov - 20:04 | |
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Barbie Cœur de Pétasse ▹ posts envoyés : 696
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▹ signe particulier : Les tatouages qui marquent sa peau, l'air superficiel pour mieux berner ses proies.
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Invité ☽ ☾
| | Sujet: Re: when a good man goes to war ¤ jeremiah Dim 26 Nov - 21:00 | |
| ohhh jamie  quel bon choix! j'ai hâte de voir ce que ce nouveau perso va donner  |
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⊹ life can hurt ▹ posts envoyés : 722
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▹ pseudo : anne (a maze lie ; birds)
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| | Sujet: Re: when a good man goes to war ¤ jeremiah Dim 26 Nov - 22:05 | |
| ooh un de tes persos toujours aussi cool et intéressant idfk et ta plume et bref rebienvenue chez toi  |
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SURVEILLE TON DAIRIÈRE ! ▹ posts envoyés : 4448
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▹ signe particulier : elle est atypique, daire. des tâches de rousseur prononcées, l'accent bourdonnant de l'irlande du nord, la peau encrée et la clope au bord des lèvres. une balle dans la poitrine, et une nouvelle cicatrice sur son bas-ventre.
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| | Sujet: Re: when a good man goes to war ¤ jeremiah Dim 26 Nov - 22:14 | |
| han jamie, c’est tellement cool de le voir là   et ce début de fiche  rebienvenue à la maison  |
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sans panash ▹ posts envoyés : 2848
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| | Sujet: Re: when a good man goes to war ¤ jeremiah Dim 26 Nov - 23:02 | |
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Invité ☽ ☾
| | Sujet: Re: when a good man goes to war ¤ jeremiah Dim 26 Nov - 23:26 | |
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donne coeur, pas cher, déjà utilisé ▹ posts envoyés : 1889
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▹ signe particulier : un accent de liverpool, un tatouage "bad" au creux du coude, et une chevalière à l'index gauche. oh, et totalement casher. en théorie.
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Ricolaaaaaaaaa ▹ posts envoyés : 1051
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| | Sujet: Re: when a good man goes to war ¤ jeremiah Jeu 30 Nov - 10:11 | |
| JE MAINTIENS  |
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donne coeur, pas cher, déjà utilisé ▹ posts envoyés : 1889
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▹ signe particulier : un accent de liverpool, un tatouage "bad" au creux du coude, et une chevalière à l'index gauche. oh, et totalement casher. en théorie.
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| | Sujet: Re: when a good man goes to war ¤ jeremiah Jeu 30 Nov - 11:27 | |
| T'es trop chou  |
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et le château de sable, il est dans l'eau maintenant ▹ posts envoyés : 2287
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| | Sujet: Re: when a good man goes to war ¤ jeremiah Jeu 30 Nov - 18:04 | |
| Déso  Et tu m'as grillée sur mon inspiration, je me suis noyée corps et âme dans The Punisher Merci en tout cas |
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| | Sujet: Re: when a good man goes to war ¤ jeremiah | |
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| | | | | | when a good man goes to war ¤ jeremiah | |
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rebienvenue, courage pour ta fiche 
