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 un goût de déjà-vu dans le chewing-gum (benjamin)

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MessageSujet: un goût de déjà-vu dans le chewing-gum (benjamin)   un goût de déjà-vu dans le chewing-gum (benjamin) EmptyLun 21 Aoû - 4:25

Le soleil te brûle la nuque, t’avais oublié l’effet que ça fait, si tu ne fais pas attention tu vas finir réduite en cendres. T’as pas beaucoup dormi, encore le décalage horaire dans la gueule, difficile de t’installer au milieu des cartons aussi. Les livraisons ont commencé avant ton arrivée hier soir et ont continué ce matin. Ouais, tu t’attendais pas à ce que ce soit du gâteau de monter son entreprise, de toute façon artisan c’est toujours un peu la merde, mais t’aimerais bien dormir. Evidemment tu râles intérieurement mais tout ceci te met en joie. T’es de retour dans cette saleté de ville qui t’a vue grandir, t’es indépendante, t’as ton truc à toi. T’es une adulte, plus une gamine qu’a peur toute seule dans une maison trop grande. Déjà, pour l’affaire de la maison c’est réglé, t’as nul par où loger, nulle part c’est pas trop grand c’est toujours l’avantage. Te faudra attendre quelques profits avant de songer à louer quoi que ce soit, en attendant, un matelas gonflable dans le bureau c’est bien et puis tu comptes aller frapper à la porte d’un vieil ami dans pas longtemps. Déjà t’as eu une chance monstre de trouver le local à ce prix pour la forge. Tes parents t’ont coupé les aides financières mais ont été fort gracieux, ils t’ont donné ton college fund pour que t’en fasses quelque chose – si t’arriverais à rien faire ils pourraient plus parler de toi aux galas ça leur trouerait le cul. Donc t’en as fait une forge. Pas encore fonctionnelle bien sûr mais ça ne saurait tarder. Pour survivre en attendant t’as ramené avec toi quelques créations d’Angleterre que tu pourras vendre. Ouais, le premier mot d’ordre en arrivant c’est business. Grâce à Lena avant même d’arriver tu t’es dégoté un partenariat du tonnerre avec le geek store local. Rien de meilleur public pour les répliques que les nerds. Les fans d’histoire tu les préfères mais y en a vachement moins et puis les étudiants en histoire c’est fauché alors ça rapporte moins. Pour inaugurer la relation en tout cas tu viens leur amener une belle pièce forgée de tes mains – sinon ça n’a pas d’intérêt. Alors bien sûr ils te l’ont payée mais moitié prix, geste commercial, premier contact, tout ça.

T’as fait le trajet sans trop de problème dans ton pot de yaourt à moteur, vitre baissée et cigarette au bec. Tu te souviens encore bien des rues, les trois ans ne t’ont pas grillé le cerveau, c’est bon signe quelque part. Sauf que t’as dû te garer à perpète y avait plus de place – et surtout plus de place gratuite – à proximité. Ces rats. Chaque année y a de plus en plus de rues qui sont payantes, comme si vous ne payiez pas assez de taxes. Fuck democrats. Débardeur, lunettes de soleil type aviateur à reflets orangés, le grand étui contenant l’épée en bandoulière, t’as l’impression d’avoir repris ton statut de connasse un peu classe qui marchait vachement moins bien sous la pluie. Sauf que ouais, t’as les cheveux attachés et ce détail tu l’avais loupé. Vraiment, t’as l’impression de sentir ton épiderme se décoller là où le soleil l’agresse ça t’étonnerait pas d’avoir un beau coup de soleil en préparation. Si tu te balades avec les cheveux détachés demain on saura pourquoi. Bref. T’en perds pas ta superbe et c’est avec entrain que tu pousses la porte de la boutique de boutonneux. Derrière le comptoir tu t’attends à trouver Lena ou bien sa copine Carmen que tu as eu l’occasion de voir sur Skype pour raisons professionnelles.

Sauf que c’est Ben. Putain de merde qu’est-ce qu’il fout là lui ? Pardon, je voulais dire, ah, ce bon vieux Ben, quel joyeux luron ! En vrai je dirais pas qu’il t’a manqué, parce que… Non. Mais Ben c’est presque un ami, c’est une connaissance amicale, et c’est assez extraordinaire pour le noter. Au lycée lui et Lena avaient vraiment très envie que tu sois leur amie, pour une raison qui jusqu’à ce jour t’échappe et des fois tu les accommodais. Ils avaient un an de plus que toi alors tu ne les as pas croisés la dernière année – année que, comme par coïncidence, Seven avait choisi pour quitter le lycée et traîner devant les grilles plutôt que d’aller en cours – alors tu t’es un peu emmerdée. Sauf que tu ne leur en as pas voulu toi, t’es pas ridicule. Quatre ans que tu ne l’as pas vu tout de même, que les choses ont changé… Voyons, toi t’es devenue blonde et lui il est devenu… bah je suis même pas sûre qu’il soit devenu plus vieux il a pas changé du tout c’en est presque gênant. Il n’empêche qu’il était censé être loin lui non ? En coinçant tes lunettes de soleil au sommet de ton crâne tu le regardes avec incrédulité et c’est presque un sourire qui étire tes lèvres. Presque. Faut pas abuser non plus. « Ben ? Qu’est-ce que tu fous là ? T’étais pas censé être au MIT toi ? » Urgh, les maths, y aurait quasiment un frisson de dégoût qui te secoue l’échine, c’est viscéral. Quelle idée d’aimer les chiffres, y a rien de pire dans la vie. Ebola ? Le sida ? L’Etat Islamique – de toute façon les maths c’est un truc d’arabes –? La guerre nucléaire avec la Corée du Nord ? Tu préfères encore ça. Bref. Chacun ses choix de vie je suppose – à moins qu’il ne préfère dire qu’il est né comme ça, tu respectes. « T’es revenu parce que t’as lâché l’affaire avec Graziella à t’as jeté ton dévolu sur Lena ? Je m’en voudrais de t’apprendre un truc qui ferait pas plaisir ou de briser tes rêves mais… » Tu te rapproches un peu en te débarrassant de l’étui que tu poses sur le comptoir. Ta voix se fait moins forte, plus dans le ton de la confession. « T’as une bite en trop mon pote. » La commissure de tes lèvres continue, millimètre par millimètre, à parcourir le chemin vers le haut – ce qui doit leur demander autant d’effort que de gravir l’Everest – et il faudrait que tu fasses gaffe parce que ça va réellement commencer à ressembler à un vrai sourire ces affaires-là. Tu tapotes affectueusement l’étui noir encore brûlant de la luminosité extérieure. « Bon, je mets ça où ? »
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MessageSujet: Re: un goût de déjà-vu dans le chewing-gum (benjamin)   un goût de déjà-vu dans le chewing-gum (benjamin) EmptyMer 23 Aoû - 23:39

Gueule de bois ou le fléau du XXIè siècle. Fallait bien le dire aujourd'hui t'étais au bout de ta vie. La bouche pâteuse, mal au foie et la promesse de ne jamais plus ô grand jamais boire de vodka, t'avais pas fière allure. Déjà que t'étais pas très bronzé, là t'avais carrément le teint livide. Et non y avait pas d'auditions pour jouer un zombie dans the walking dead ou un casting pour la suite de twilight - bien que tu l'attendais avec impatience. T'avais toujours été team Edward et fier de l'être. C'était la faute à Lena ça qui t'avait bassiné tout le lycée avec les pour et les contre chez Edward et Jacob. Tu commenceras pas non plus le sujet hsm, t'étais également incollable. because you know we're all in this together. Bref, pour en revenir à la gueule de bois, le fautif c'était theo qui l'avait traîné dans un bar geek si si si et qui l'avait forcé à choisir un cocktail. Comme un couillon il avait choisi l'un des plus forts, le hawkeye, quoi d’autres ? Et theo avait dit qu'une soirée dans un bar sans shooter était pas une vraie soirée, vous en aviez pris. Comme on sait que tu tiens pas l'alcool... Sauf que theo travaillait pas et il était tranquillement en train de faire une grasse mat. Et toi t'avais du mal à garder les yeux ouverts derrière le comptoir du geek store. Cette journée allait être trop longue. Elle était déjà trop longue. Comme t’étais en mode « me parlez pas, j’suis pas d’humeur » t’avais revêtu ton sweat du MIT, trop doux. Certes, il était pas du tout adapté à la saison – heureusement qu’il y avait la clim au geek store – mais c’était genre la matérialisation de ton bouclier, parfait pour l’autodéfense. T’as quasiment tout fait avec ce sweat : réviser, faire la fête, emballer des filles, manger – bien sûr -, dormi, courir et t’en passes. Tu te sens tellement bien dedans que c’est comme si tu gagnes une barre d’énergie quand tu le portes. T’es pourtant pas matérialiste mais ton sweat tu le vendrais pour rien au monde et tu fais bien attention qu’il ne soit pas troué, abîmé ou autre. Et personne n’avait le droit de porter à part toi, pas même Lena, pas même Graziella, c’est pour dire… Et ton sweat avait été ta principale compagnie de la journée. T’avais même pas pu manger ton déjeuner, t’avais donc offert ton sandwich à Carmen, tu voulais pas le jeter. Cette gueule de bois t’avais coupé tout appétit et à la place tu t’étais octroyé une sieste pendant ta pause. Le sweat bien serré autour de la tête couvrant la moitié du visage. Mais une heure de sieste ne semblait clairement pas suffire. J’te jure, plus jamais tu bois, tu t’en fais la promesse.

Te voilà donc, début d’aprem attendant désespérant le soir que tu termines le taf et que tu fasses la larve dans le canapé avec Francine devant les jeux du soir. Oui, vous êtes dans une période « cultivons notre culture générale ». Tu commences à connaître tous les fleuves d’Amérique latin et c’est pas rien. Tu profites de toute occasion pour profiter du temps qu’il te reste avec ta grand-mère, créer de nouveaux souvenirs que tu garderas toujours avec toi. Alors les soirées jeux sont sacrées. Tu serais prête à les rendre infinies ces soirées si ça permettait à Francine d’avoir plus de temps… Pas le temps de penser à tout cela plus longtemps car la sonnette retentit, la porte s’ouvre laissant apparaître, mais tu rêves, Siam ? Elle a effectué quelques changements notoires mais c’est bien elle. Il te semblait qu’aux dernières nouvelles, elle était partie à l’étranger. Mais peut-être que t’avais rêvé. Qu’est-ce que t’y connaissais toi à l’étranger ? A part ta chère America, t’avais seulement mis les pieds au Canada alors franchement… t’étais pas un grand voyageur ou peut-être que c’est parce que t’as pas eu encore l’occasion ou la motivation ou bien les deux. « Ben ? Qu’est-ce que tu fous là ? T’étais pas censé être au MIT toi ? » Si c’est bien elle. Elle a pas perdu de son franc parlé. Tout fier t’indiques ton sweat. « Je peux t’assurer que je l’ai pas volé. » Faudrait le faire quand même de voler un sweat du MIT. Tu connais personne qui trouverait un intérêt de le faire… « T’es revenu parce que t’as lâché l’affaire avec Graziella à t’as jeté ton dévolu sur Lena ? Je m’en voudrais de t’apprendre un truc qui ferait pas plaisir ou de briser tes rêves mais… T’as une bite en trop mon pote. » Sur ton visage, on peut lire à quel point t’es choqué. Mais ça va pas ? Toi et Lena mais jamais de la vie. Ça serait comme embrasser ta sœur, beurk ! Ouais t’as même pas la force d’imaginer plus déjà tellement lui rouler une pelle, c’est trop. Vous vous êtes déjà smackés, une grossière erreur. Plus jamais même sous la torture. Tu l’adores Lena mais pas de cette façon. Et c’est la même chose de son côté. Y a pas plus platonique que votre relation. Tu l’avais tellement vu dénudée que ça te faisait ni chaud ni froid. Et t’en as des potes jaloux de cette proximité mais ils ont aucune chance non plus. Justement comme Siam vient de le rappeler, elle aime les femmes, ta patronne en plus de ça. Bref ça n’arrivera jamais, même pas dans une autre vie. « Bon, je mets ça où ? » Ca quoi ? Qu’est-ce qu’elle emmène ? « C’est quoi ? J’étais pas au courant qu’on devait recevoir un truc. » Ou peut-être que t’as pas bien écouté, ce qui est fort possible aussi. Bon à la forme tu devrais avoir une petite idée de ce que c’est mais des fois, faut pas trop t’en demander, surtout pas aujourd’hui. « Ou alors c’est un cadeau ? Ayant peur que je craque pour Lena, tu t’es dit que tu devais me reconquérir. J’apprécie ton geste, gamine. » Qu’est-ce que t’as, tu te sens poussé des ailes ? Tu parles jamais comme ça d’habitude. C’est peut-être du à l’euphorie de voir Siam. « Et pour répondre à ta question je bosse ici, enfin… Lena me retient captif, sauve-moi stp. Tu sais comment elle est là, elle fait mal et je peux rien dire. » T’es pas vraiment bon comédien mais tu mets du cœur à l’ouvrage alors ça reste mignon.

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MessageSujet: Re: un goût de déjà-vu dans le chewing-gum (benjamin)   un goût de déjà-vu dans le chewing-gum (benjamin) EmptyVen 25 Aoû - 3:05

Tu te demandes s’il n’a pas pris un centimètre ou deux de tour de muscle mais t’es pas certaine, c’est peut-être une illusion. En tout cas il a l’air cadavérique le matheux, c’en est presque inquiétant. Comme si un piano lui était tombé sur la tête, tu te demandes s’il est à la recherche du toon qui a fait ça. Engoncé dans son sweat tu te demandes comment il fait pour ne pas mourir étouffé. Alors oui, bien sûr, y a la clim, mais faut tout de même sacrément être con pour rester en pull par cette température. Ou… Sacrément ronflé de la veille. Nooooooon, il se serait pris une cuite la veille le ptit rat de l’algèbre ? Mais quel gangster putain, les choses ont changé depuis ton départ, ça se trouve il est le nouveau roi de la ville, Don de trafics de drogues. Il lui manque les grosses lunettes de tous les films pour protéger ses rétines de la lumière assassine du soleil du beau Sud. On dirait presque un adulte, c’est impressionnant, n’est-ce pas ? La simple image de Barton écumant les bars te donne des envie d’alcoolisme, tu vois très bien quel potentiel pathétique les scènes peuvent avoir. Affligeant sans doute, et t’es persuadée qu’il sort avec plein de losers qui ne tiennent pas l’alcool. Tes yeux parcourent la boutique à la recherche de gus de ce genre mais il n’y a que vous deux, personne à insulter. Personne à part lui. Sauf que pour commencer tu veux savoir ce qu’il fout là, s’il y avait anguille sous roche avec cette histoire d’Ivy League. « Je peux t’assurer que je l’ai pas volé. » Comme si il allait voler quoi que ce soit, le petit ange parfait, il aurait jamais les couilles ou surtout il aurait trop de conscience, il irait se rendre au commissariat immédiatement. Ceci dit ça n’explique pas ce qu’il fait ici s’il est censé étudier au nord du pays. Les cours n’ont pas encore repris peut-être. Tu n’es pas au fait des emplois du temps universitaires et tu as beau adorer mettre ton nez dans les affaires des autres si ça peut les faire chier, tu n’es en l’occurrence pas le moins du monde intéressée par cette information. Donc tu passes sans problème à la suite, le chambrer un peu sur les filles. C’est facile ouais, t’as jamais dit que t’étais à un niveau de génie, de toute façon tu ne fais que t’échauffer. L’allusion à son amour pour Lena ça a l’air de lui faire un peu le même effet que de le mettre devant une photo de sa grand-mère en plein coït. Tant mieux, c’est plus drôle quand il fait des tronches de ce style.

Mais t’es là pour le business toi, t’es une femme sérieuse maintenant, t’es autoentrepreneur, c’est très important tout ça. « C’est quoi ? J’étais pas au courant qu’on devait recevoir un truc. » Quel mauvais esprit de communication dans l’équipe de ce magasin… De toute façon tu n’avais donné aucune date à laquelle tu leur apporterais l’épée puisque ce n’est pas réellement une livraison officielle. Disons que Carmen savait juste que ça viendrait, rien de plus. « Ou alors c’est un cadeau ? Ayant peur que je craque pour Lena, tu t’es dit que tu devais me reconquérir. J’apprécie ton geste, gamine. » Mon dieu mais il a des dents le canari ! L’incrédulité, Ben ne pourra pas la manquer sur ta tronche. Jamais il ne t’a parlé comme ça. Tu ne sais pas si c’est rafraichissant ou inquiétant, en tout cas il s’est passé un truc depuis que tu es partie c’est sûr, le monde va se mettre à marcher sur la tête. Ceci dit, ça ne t’arrêtera pas, tu t’adaptes à l’ennemi, il ne te faut que quelques secondes pour reprendre ta composition. « Tu sais très bien que si j’essayais de reconquérir quelqu’un ici ce ne serait pas toi. » Ah oui, Lena… Au lycée vous aviez eu une relation. Ce fut mémorable mais très bref. Notamment parce que tu en es ressortie grandie d’une information inébranlable : que toi c’est vraiment les bites ton truc contrairement à la demoiselle. Enfin, ce n’est un sujet douloureux pour personne. Moins douloureux en tout cas que de te faire appeler gamine par Ben. Ce qui pique l’ego. « Et pour répondre à ta question je bosse ici, enfin… Lena me retient captif, sauve-moi stp. Tu sais comment elle est là, elle fait mal et je peux rien dire. » Un homme battu, quelle tristesse. Tu n’as guère de compassion, comme quoi quelque part tu es un peu sexiste. Donc la calculette – le seul qui n’a pas gagné ce surnom à cause de son acné – se fait de l’argent de poche en vendant des bandes dessinées à d’autres calculettes – lesquelles ont bien les boutons. Intéressant. Enfin non, pas tant que ça, mais disons que ce n’est pas une information totalement inutile. Sans la moindre once d’humour tu le regardes droit dans les yeux. « Elle est pas gratuite mon aide, MIT. » Jamais elle n’a été gratuite. Faut te rendre service ou t’avoir fait des faveurs pour que tu bouges le petit doigt, c’est toujours comme ça que tu as fonctionné. « Bref, c’est pas pour toi ça rêve pas trop, c’est pour inaugurer mon partenariat avec la boutique, je l’avais promise à Carmen, elle me l’a déjà payée. » Religieusement tu ouvres la fermeture éclair de l’étui, à croire qu’elle contient un fusil à pompe. Sauf que tu fais dans les armes un peu plus tranchantes toi. T’es fière comme tout en dévoilant ton œuvre. L’épée de Godric Gryffondor dans toute sa splendeur. Lame d’argent, pommeau doré serti de rubellite, gravée – partie du travail que tu as sous-traitée – de l’image du grand mage, du travail de maître. « Elle te plaît ? Je l’ai forgée y a un mois. » Il a pas intérêt à ne pas aimer, sinon elle va lui finir en travers de la gorge cette épée. Tu l’arraches à son écrin et la soupèses avant de la prendre en main et faire quelques mouvements pas trop amples histoire de ne rien cogner. « Elle est à peu près équilibrée mais c’est une réplique alors c’est pas ce qu’il y a de mieux, donc vous battez pas avec, elle est pas faite pour. » Tu fais glisser la lame contre un des doigts de ta main droite et une fine estafilade rubis y apparaît, sans aucune profondeur. Depuis que tu t’es cramé la main tu t’amuses souvent à faire ça puisque tu as tendance à ne rien sentir. Ça fait toujours son petit effet. « Tu feras gaffe Ben, elle est aiguisée. » Avec un chiffon tu essuies rapidement toute trace d’hémoglobine sur la tranche de l’arme et tu la tends au brun de l’autre côté du comptoir. Allez, ça lui fera peut-être plaisir de se sentir comme dans un film. Même si ça manque de basilic dans le coin.
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MessageSujet: Re: un goût de déjà-vu dans le chewing-gum (benjamin)   un goût de déjà-vu dans le chewing-gum (benjamin) EmptyDim 1 Oct - 0:20

« Elle est pas gratuite mon aide, MIT. » Bah tiens ! Le contraire venant d’elle t’aurait étonné. C’est quand même fou ces gens qui veulent toujours des contreparties. Toi tu fais partie des gens trop gentils, tu donnes sans attendre en retour. Sûrement pour ça que trop de personnes t’ont pris pour un con au cours de ta petite existence. « Bref, c’est pas pour toi ça rêve pas trop, c’est pour inaugurer mon partenariat avec la boutique, je l’avais promise à Carmen, elle me l’a déjà payée. » Ah bah voilà, morte, enterrée l’illusion d’avoir un cadeau ou une petite attention. Pff, triste, déçu, peut-être même choqué. T’peux même plus compter sur les potes ou celles qui s’en rapprochent. « Tu brises une nouvelle fois mon cœur. C’est que t’aimes en fait, me faire souffrir, vilaine créature. » En même temps c’est logique, regardez Siam. Elle se nourrit des larmes et du sang, ça coule de sens. Au lycée, tu l’as toujours soupçonné de s’adonner à des rites sataniques. Elle a jamais totalement démenti… Enfin, comme elle se fout royal de tes sentiments (sympa la meuf), elle s’occupe déjà de te montrer l’objet de la vente. C’est… non ? Sérieux ? Putain t’hallucines devant tant de beauté. « Elle te plaît ? Je l’ai forgée y a un mois. » Mais non. C’est vraiment elle qui a fait ça ? Avec ses petites mains ? Elle commence à la manier et tu dois bien accepter que c’est son travail. Bordel, tu serais absolument incapable de faire ce genre de truc alors oui ça t’impressionnes de sa part. C’est pas que t’es mieux qu’elle, pas du tout mais enfin faut avouer que c’est pas commun surtout pour un petit bout de femme comme elle. « Elle est à peu près équilibrée mais c’est une réplique alors c’est pas ce qu’il y a de mieux, donc vous battez pas avec, elle est pas faite pour. » Pff pas drôle. Pourtant le combat d’épées c’est ta spécialité… sur xbox. Demandez à Boo, elle pourra vous le confirmer. « Tu feras gaffe Ben, elle est aiguisée. » L’épée est à ta portée et pourtant t’es comme un con. T’es comme un con parce que t’oses pas la prendre. Mine de rien, la menace de Siam t’effraies un peu. T’as pas envie de te faire mal et t’es un peu maladroit comme garçon. Ça vaut pas le coup de perdre une main pour une réplique. Ça serait la vraie, on pourrait en reparler… Mais d’un autre côté, faudrait être taré pour pas saisir l’occasion de brandir cette épée. Montre que tu peux le faire, Ben ! Tu retiens ton souffle et tu la saisies. Une, deux, trois secondes, pas d’accidents, ça devrait le faire. T’en tremblerais limite mais c’est peut-être une once d’ego face à Siam mais tu te retiens. « C’est lourd quand même. » C’est sûr que t’es le spécialiste en épée. On se rappelle de tes exploits sur ordi, quand t’appuies sur un bouton de ta manette, l’épée est vraiment légère… « Mais c’est un très beau travail, Siam ! Bravo ! » T’es tout à fait sincère. « Tiens je te la rends, tu m’connais, vaut mieux que je tente la chance. Maladroit comme je suis, je vais me faire mal. » Pas débile le Ben, pas très courageux non plus… Et puis, faut se rappeler qu'il a pas vraiment les yeux en face des trous. Ca augmente grandement la probabilité de s'amputer. Enfin Siam te reprend l’épée et tu détends davantage. « Ca m’étonne que Carmen t’ai demandé une épée aiguisée. C’est dangereux quand même pour les clients. » Et pour toi ouais, t’as pas envie de finir empalé. « Mais sûrement que ça se vend mieux comme ça. » Tu souris. C’est pas comme si tu savais combien ça se vendait ce genre d’articles. T’en avais acheté des choses insolites mais une épée ne rentrait pas dans ta liste. T’imagines bien la gueule de Francine si tu lui avais ramené ça à l’appartement, elle aurait pas compris. « D’ailleurs combien vaut une petite merveille de ce type ? » T’es curieux et c’est pas d’aujourd’hui.
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MessageSujet: Re: un goût de déjà-vu dans le chewing-gum (benjamin)   un goût de déjà-vu dans le chewing-gum (benjamin) EmptyDim 22 Oct - 19:53

« Tu brises une nouvelle fois mon cœur. C’est que t’aimes en fait, me faire souffrir, vilaine créature. » Non, tu n’aimes pas faire souffrir les gens, tu n’es pas cruelle, c’est juste que tu te fous totalement de leur faire du mal. Enfin, ce n’est pas totalement vrai. Il y a des gens que tu apprécies honnêtement blesser. Immédiatement une liste défile dans ta tête, mais j’ai le regret d’avouer qu’elle est bien plus courte que ne le penseraient les gens. Ton problème ? Ton indifférence est bien supérieure à la plupart des émotions, y compris la haine. Autant une malédiction qu’une bénédiction. Il n’en reste pas moins que le petit brun là ne figure absolument pas sur ta liste et que tu ne prends pas le moindre plaisir à lui faire du mal. Lui donner honte, en revanche, peut-être. On ne peut jamais être totalement innocent n’est-ce pas ? De toute façon si c’était si grave il aurait fui depuis le lycée déjà. (Ndlr : peut-être le pauvre Ben a-t-il effectivement essayé de fuir mais a été retenu auprès de siam par la panthère qui lui sert de meilleure amie, sans plus d’information sur cette période trouble, nous préférons ne pas faire de suppositions.) Au final partir à MIT c’était sans doute une forme de fuite mais clairement pas pour te fuir toi, ce serait un effort bien trop grand pour pas grand-chose. Bref. Tu continueras à lui briser le cœur, il s’en remettra et toi tu dormiras sur tes deux oreilles, passons à autre chose.

Il a l’air d’un gosse chez Toys R Us Benjamin, avec ce sourire qui lui déchire tout le visage mais qui est gâché par le fait qu’il est en même temps mi bouche-bée, pour un résultat d’accouplement d’expressions faciales assez pittoresque. De quoi te faire sourire presque mais cela gâcherait ton effet dramatique alors tu te retiens pour avoir l’air sérieux. Avec autant de précaution que s’il se saisissait d’un oisillon blessé, il finit par empoigner l’épée, tranchant son hésitation. « C’est lourd quand même. » Quelle virilité. Il faut dire que tu as fini par avoir l’habitude de manipuler des objets lourds, dans tes bras se cachent des muscles solides. Enfin tu souris. Oui, pour te moquer de lui tu as le droit de te dérider. « Mais c’est un très beau travail, Siam ! Bravo ! » Pas particulièrement orgueilleuse – enfin, si, un peu, mais ça dépend – mais comme toute personne, fière du travail accompli, tu accueilles avec plaisir ses compliments. « Tiens je te la rends, tu m’connais, vaut mieux pas que je tente la chance. Maladroit comme je suis, je vais me faire mal. » Est-ce qu’on a besoin de ses doigts pour faire des maths ? Pas certain que ce soit vital, même les charpentiers travaillent souvent avec des doigts en moins alors au final il ne risque pas tant que ça. Mais il est vrai que l’amputation est un processus douloureux et salissant, sans parler du fait que ça ruine totalement une journée. Alors tu lui reprends l’arme. « Tu devrais vraiment faire quelque chose, apprendre à te servir de ton corps, je suis sûre que ça te ferait beaucoup de bien. » Sans doute. Peut-être qu’il se sent bien comme ça.

« Ça m’étonne que Carmen t’ait demandé une épée aiguisée. C’est dangereux quand même pour les clients. » En même temps les gens ne sont pas censés toucher à tout bout de champ cette lame, ce n’est pas le but. « Mais sûrement que ça se vend mieux comme ça. » Les gens qui ont des répliques de bonne qualité aiment effectivement les garder prêtes à l’emploi même s’ils ne savent pas s’en servir et ne le feront jamais. C’est juste une règle. On ne garde pas chez soi une épée émoussée. Tu hausses les épaules. « Je sais pas c’est plus une tradition qu’autre chose. » Rien de bien palpitant quoi. « D’ailleurs combien vaut une petite merveille de ce type ? » Une petite merveille rien que ça ? Cher. Cher, parce que tu ne ferais pas ce métier s’il ne te permettait pas de bouffer et surtout que ça prend du temps à faire ces choses-là. « Je l’ai pas faite en argent comme dans les bouquins parce que ça aurait été hors de prix alors c’est dans les mille cinq cents dollars. Disons que ça dépend d’à qui on la vend. »
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