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 je t’emmerde tellement que mon majeur a chopé une tendinite (dailish)

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Daire Méalóid

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MessageSujet: je t’emmerde tellement que mon majeur a chopé une tendinite (dailish)   je t’emmerde tellement que mon majeur a chopé une tendinite (dailish) EmptyLun 9 Oct - 19:30


Une fumée épaisse s’amassait dans la pièce, et dans cet aqua d’une taille non négligeable, la quiétude d’un cœur apaisé l’espace d’un instant. Elle n’était plus la colère, et ça lui faisait du bien, parfois, souvent, de ne plus avoir les mains qui tremblent de rage, le ventre qui se tord dans la fureur et les pensées qui s’entrechoquent dans l’indignation. Elle avait besoin de souffler, Daire. D’être un pantin désarticulé, dénué de sens, d’être une coquille vide oubliée par le temps et non plus l’esclave de ses sentiments, de cette colère enracinée dans son hémoglobine qu’elle n’avait jamais appris à dompter. Peut-être bien qu’elle était l’indomptable, d’ailleurs, qu’une enfant sauvage qui aurait oublié quelques étapes dans son existence. Mais ça lu rongeait le sang jusqu’à la dissoudre – et c’en était épuisant, éreintant, d’être autant saccagée de l’intérieur d’une manière aussi brutale. Daire donnait tant d’énergie à avoir la rage contre le monde, que lorsqu’elle trouvait le repos incertain dans l’herbe médicinale – elle se sentait vide de sens.

Et si finalement elle n’était que ça, la rouquine, qu’une tempête prête à décimer le monde en tout temps, incapable de se laisser bercer par le silence, seulement bonne à se laisser emporter par tous les maux de cette fichue planète.

Mais malgré les joints qu’elle devait s’enfiler pour apaiser la flamme de la destruction, Daire était encore emplie de tourments, et ses nuits se peuplaient de fantômes et d’insomnies. Elle n’était qu’une instabilité nuisible, qu’une créature de ténèbres et d’amertume. Son cerveau ne cessait de s’agiter, perpétuellement, à lui en cingler les tempes d’un mal de tête souvent ravageur. C’était au cœur de la nuit qu’elle était la plus vulnérable, Daire. Quand le cannabis apaisait son cœur trop agité, anesthésiant ses pensées trop revêches. Quand le bleu de son regard se teintait d’une voile sombre en s’abandonnant à la tristesse et la solitude. Quand les traits de son visage s’affaissaient dans la lassitude, que ses muscles brûlaient d’épuisement – que tout corps se relâchait dans le contrecoup d’une tempête dévastatrice. Les cauchemars de son enfance avaient laissé place à l’absence de sommeil depuis longtemps, et Daire ne parvenait plus à fermer les yeux et s’oublier l’espace de quelques heures dans un semblant de sérénité. Ça n’avait fait qu’empirer ces derniers mois, depuis son retour d’Irlande, depuis qu’elle entendait ce coup de feu chaque fois qu’elle fermait les yeux, que son cœur s’affolait de s’éteindre une nouvelle fois. Elle frôlait souvent la crise de panique, la pauvre égarée, mais elle avait cette force qui contrebalançait en ancrant son être trop profondément sur terre – peut-être trop fière, ou pas assez aguerrie pour se laisser sombrer. Parce qu’il ne fallait pas qu’elle tombe, pas devant les autres. Elle était sans cesse le combat entre la raison et l’inconscience, putain de vestige d’une surdouance oubliée.

Au plafond du salon, qu’elle avait préféré à son semblant de chambre de fortune, sous le nuage grisâtre de la plénitude, se dessinaient des milliers de petits êtres de lumière. Le planétarium d’où partait le faisceau du ciel étoilé siégeait sur la table basse au milieu d’un tas d’herbe séchée, de feuilles de roulage éparpillées et de tabac renversé. Elle l’avait déniché dans un vide-grenier, peut-être même qu’elle l’avait volé, elle ne savait plus vraiment. Il n’empêchait qu’elle y trouvait un certain apaisement, dans cet amas de poussière qu’elle n’apercevait pas souvent à l'extérieur en raison de la pollution de la ville – sauf aux heures les plus tardives, lorsque le monde dormait profondément et qu’elle errait dans les rues, âme solitaire après des heures de débauche et d’oubli.

Elle resta longtemps ainsi, avachie dans le canapé abîmé, le regard plongé tantôt dans des recueils de poésies, tantôt vers ce ciel improvisé, alors que les volutes de fumées disparaissait au fil de la nuit. La rouquine parvint finalement à s’assoupir, alors que l’aube s’était pourtant déjà bien élevée dans le ciel – mais cette quiétude implosa bien trop rapidement pour qu’elle ait le temps de trouver un sommeil profond et réparateur. Une porte claqua, et une bourrasque brune déferla dans le salon, tout feu tout flamme.

Daire, comme à son habitude, se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment.

Une flopée d’injures et de grognements traversèrent la pièce en ricochant contre les murs. La rouquine se redressa sur le canapé, les membres ankylosés par une fumette trop prononcée et une position prostrée dans un semblant de sommeil – surprenant Ailish, visiblement énervée pour une raison qu’elle ignorait encore mais dont elle était certaine d’en connaître très prochainement le sens, et qui ne s’attendait certainement pas à la trouver là.

« P’tin Lish, il est même pas huit heures, arrête de gueuler » Dit-elle la tempête – tu te fous vraiment de la gueule des gens, Daire. Le regard que lui retourna la concernée aurait pu la descendre sur place s’il avait été une balle de plomb, mais la balle était déjà dans son cœur, et le regard qu’une simple futilité dans son monde tumultueux. Si on reconnaissait les grands éclats de rage terrifiants à la rouquine, Ailish n’était pas en reste – et lorsque ce n’était pas l’une que l’on entendait à en trembler les murs du loft, c’était la deuxième qui en profitait pour marquer son territoire. Deux beautés sombres comme le fer, de celles que forge et polit l’enfer. « Qu’est-ce qu’y a ? » qu’elle lâcha, d’un ton détaché, quoiqu’un peu amusée d’être spectatrice d’une tempête autre que la sienne, pour une fois, alors que la brume pâteuse de son esprit se dissipait aux lueurs de cette nouvelle journée, sous le signe des grands éclats.

Quelque part au fond d’elle, ses nerfs commencèrent à se tendre, anticipant la menace, comme pour se protéger d’une attaque imminente. Parce qu’elle le voyait, Daire, ça bourdonnait dans le regard d’Ailish comme un tonnerre prêt à s’abattre – et elle allait en être le réceptacle.

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MessageSujet: Re: je t’emmerde tellement que mon majeur a chopé une tendinite (dailish)   je t’emmerde tellement que mon majeur a chopé une tendinite (dailish) EmptySam 14 Oct - 16:27


One of the reasons people cling to their hates so stubbornly is because they sense, once hate is gone, they will be forced to deal with pain ☾ T'as une soudaine envie de frapper le corps masculin allongé à tes côtés quand il serre tes courbes caresse ton dos te murmure des mots doux à l'oreille. T'es pas faite pour ça Ailish. T'es pas faite pour les délicatesses pour les compliments pour les promesses d'amour. Ca vaut plus à rien à tes yeux. Y a que ton frère, y a que JJ que tu crois, et encore. Parfois t'as des doutes. Est-ce qu'on peut vraiment aimer quelqu'un comme toi ? Une gamine dans un corps de femme, un volcan en éruption perpétuelle, une allumette qui peut s'enflammer ou casser en un claquement de doigts ? Une fille tellement perdue qu'elle se laisse guider seulement par son trop-plein d'émotions ? Tu le repousses, tu t'appuies sur tes mots, faute de mieux. « Vas-y lâche-moi. Dégage. J'veux plus te voir. » Le mec commence à protester, mais tu lui en laisses pas le temps. « J'veux rien entendre. Tu ramasses tes fringues et ton égo blessé et tu dégages. Allez ouste. » Tu t'extirpes de ses bras et de tes draps, t'enfiles un t-shirt et une culotte et tu sors en claquant la porte. Ca évitera qu'il se rendorme comme le déchet qu'il est, et tant pis pour les Kids qui dormaient encore.

Tu débarques dans le salon comme une tornade, une rage sourde grondant dans ton ventre dans ton regard qui se pose sur une épave humaine à la tignasse rousse, avachie contre le canapé, encore perdue dans les fumées de sa soirée solitaire. Ta colère monte d'un cran. Tu sais pas exprimer la peur la tristesse la douleur la honte le mal-être profond qui s'est enraciné dans chacun de tes tissus. Tu sais juste les transformer en rage brûlante qui te tord les boyaux et t'empoisonne les tripes, et tu la sens approcher du point d'ébullition quand l'autre fille ouvre la bouche pour s'adresser à toi. « Je crois pas que ça te concerne vraiment, en fait. Retourne fumer ton pétard. » C'est le moment que choisit ton one-night-stand pour sortir de ta chambre et te fusiller du regard. « T'es vraiment la pire des salopes. » Tu penches la tête légèrement sur le côté, intriguée, et un sourire mielleux s'affiche sur tes traits. « Tu dois être la huit millième personne à me dire ça, félicitations ! Allez maintenant dégage. » Tu lui montres la porte du doigt, le visage de nouveau orageux, les prémices de la tempête qui couve dans ton bas-ventre s'affichant pleinement dans tes yeux sombres. Il jette un regard à Daire et sort enfin de l'appartement, claquant la porte derrière lui. Tu fais un doigt dans sa direction générale et file dans la cuisine te chercher une clope. « Un commentaire et c'est mon poing dans ta gueule, compris ? » T'es pas d'humeur à recevoir une leçon de morale d'une rouquine défoncée qui a, par un miracle encore incompris par ta personne, réussi à te voler tout ton petit royaume.
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MessageSujet: Re: je t’emmerde tellement que mon majeur a chopé une tendinite (dailish)   je t’emmerde tellement que mon majeur a chopé une tendinite (dailish) EmptyLun 23 Oct - 1:04


S’ils le pouvaient, les murs auraient tremblés sous les éclats, les grands cris et les portes qui claquent. Mais l’appartement miteux des Kids abritaient bien des tempêtes, il n’avait jamais failli sous le bourdonnement des caractères exécrables de chacun. Il n’était jamais tombé sous la colère de Daire, tout comme il n’avait pas fait le moindre écart face à la dernière explosion entre JJ et Samih, alors il tiendrait bon dans cet énième affrontement entre ces deux caractères enflammés. « Je crois pas que ça te concerne vraiment, en fait. Retourne fumer ton pétard. » Un haussement d’épaule désinvolte en écho, mais la remarque avait émietté sa trace dans les dernières brumes de son esprit, là où veillait la rage bouillonnante, incessante, consumant chaque molécule dans un trépas d’impatience. Tout comme sa conscience s’éveillait, son exaspération perpétuelle sortait de son hibernation de quelques heures. Cela dit, la rouquine n’eut guère le temps de répliquer, ses mots emprisonnés dans l’apparition fulgurante d’une âme égarée, tout feu tout flamme, la rancune naissante dans le regard, les fringues mal enfilés et le visage pas totalement réveillé. Un soupir réprimé au fond de sa gorge face à la dernière conquête de l’irlandaise, Daire se redressa complètement dans le canapé pour ne pas louper un instant de la scène endiablée. De la manière dont il l’insulta, de la façon dont elle lui répondit sans détour. La rouquine était peut-être bien quelque peu d’accord avec lui, mais dans le fond il avait bien fait de s’abstenir d’en ajouter plus face à la tempête brune au bord de l’implosion, ou Daire l’aurait elle-même jeté dehors d’un coup de pied bien placé. Lish n’était peut-être pas la meilleure personne sur terre, encore moins dans son existence, mais son aînée n’en restait pas moins aux aguets. Qu’il lui ait touché un cheveu, et il se serait pris deux cataclysmes irlandais en pleine face.
Personne ne lui aurait souhaité.

Le jeune homme n’insista guère, se résignant à disparaître sous un regard orageux et un autre emmêlé entre des restes de divagations dues à la fumette, l’amusement, et la méfiance. Lorsqu’il hésita à l’entrée et dévisagea Daire, la moue presque suppliante, comme cherchant du soutien ou l’excuse du comportement de la grande enfant brune, des prunelles céruléennes l’achevèrent dans un foudroiement simple. « T’as besoin d’aide pour ouvrir la porte ? » Il quitta l’appartement dans la précipitation, toute dignité oubliée sur le seuil – voire même abandonnée dans le plumard de sa conquête de la nuit.  

La rouquine se leva en étirant ses muscles endoloris, cascade rousse de cheveux en bataille retombant sur ses épaules, et se dirigea vers la cuisine sur les traces de l’autre donzelle non sans avoir au préalable attrapé une cigarette dans son paquet. Accueillie d’une remarque assassine, mais préventive, dont elle n’aurait pas douté d’Ailish, elle alluma sa propre clope avant de lui tendre son briquet. Relâchement de fumée, regard blasé. « T’veux vraiment jouer à ça ? » Vas-y, essaie. Sans lui laisser le temps de répondre, elle la contourna négligemment pour allumer la cafetière. Quitte à se prendre une tempête autre que la sienne dans la figure, autant le faire au summum de ses capacités et pleinement éveillée. En attendant, elle se tourna pour lui faire de nouveau face et s’accouda contre les meubles. Une autre latte tirée, et la défiance vibrant dans un regard bleuâtre. Tu veux voir qui tape la plus fort, Lish ? Tu veux vraiment te péter les jointures sur cette gueule cassée ? Un rictus glissa sur ses lèvres, l’ombre narquoise sur les taches de rousseur. « Si j’avais su que tu serais méga tendue, j’t’aurais gardé la fin du oinj » Ça lui aurait évité de réveiller l’ensemble des piaules, par ailleurs.

La brûlure des remarques incessantes lui démangeait la peau, elle avait ce besoin constant d’accabler la plus jeune des Kids d’une morale sans fondement – comme si elle pouvait se permettre de se comporter comme sa mère. Quelque part, parce qu’elle se considérait effectivement comme telle, mais à l’égard de tous les autres également. « T’sais qu’au lieu de les virer comme des merdes, tu pourrais te contenter d’aller chez eux et d’te casser quand t’as fini ton affaire. » Au lieu de faire une scène de ménage au petit matin, tout le monde s’en passerait bien – mais ça, Daire s’abstint bien de l’ajouter, bien qu’elle n’en pensait pas moins.

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MessageSujet: Re: je t’emmerde tellement que mon majeur a chopé une tendinite (dailish)   je t’emmerde tellement que mon majeur a chopé une tendinite (dailish) EmptyMar 24 Oct - 0:50


One of the reasons people cling to their hates so stubbornly is because they sense, once hate is gone, they will be forced to deal with pain ☾ Tu veux pas lui faire le plaisir de lui montrer qu'elle t'a bluffée. Non, sérieux, te défendre devant ton plan cul alors que clairement c'est encore un coup foireux, qu'elle est encore dans les brumes de sa soirée et qu'elle cautionne pas, mais alors pas du tout ta """vie de débauche""" comme tu le dis avec des guillemets exagérés et à grand renfort de roulement d'yeux, ça te bluffe. Elle aurait pu saisir l'occasion au vol de t'humilier, de te faire rager, de te renvoyer tes éternels échecs dans la face. Elle aurait pu se moquer, dire "je t'avais bien dit". Mais elle a rien fait de tout ça. Alors tu fais ce que tu sais faire de mieux : t'ignores, tu fais comme si c'était jamais arrivée. Un majeur levé vers le bois de la porte fermée et les talons tournés vers la cuisine, les mains à la recherche du briquet et les doigts qui s'agrippent au bâton de nicotine, tu veux juste te détendre respirer oublier. Ne plus penser à lui à ça à tu sais pas trop quoi.

Mais bien sûr, faut qu'elle te regarde de son air condescendant, de son air de dire "tes menaces me font pas peur", "tes démons sont pas pires que les miens". Et tu détournes les yeux tandis que tu tires une taffe, parce que c'est vrai. Vous êtes tous des écorchés de la vie ici, tu devrais pas penser que t'as le monopole de la souffrance de la solitude de l'incompréhension. Pourtant tu le penses, petite princesse des landes, tu penses que les gens te sont redevables, qu'ils doivent s'incliner à tes pieds. Tu l'avoues pas mais t'as soif d'amour. Tu sais pas ce que c'est pourtant, l'amour, dans ton petit cœur de petite fille dans ce petit corps de petite femme. Petite petite petite. C'est tout ce que t'es. Insignifiante. Et tu réclames de l'amour comme on réclame des pièces dans la rue, mais c'est pas comme ça qu'il faut faire, c'est pas comme ça que tu vas y arriver. Personne t'a jamais appris, alors tu fais avec, tu fais comme tu peux. Tu sais pas, au fond, si t'as vraiment besoin de cet amour, de son amour, son amour à elle, à la rouquine qui t'a piqué ton frère mais qui représente la grande sœur que t'as toujours rêvé d'avoir. Tu sais pas si t'as besoin de ça alors que l'autre il t'offre son cœur sur un plateau en argent. Tu sais pas ce que t'as à rechercher ce que t'auras jamais et à refuser la solution de facilité, qui n'en serait sûrement pas une vu la vitesse à laquelle bat ton cœur.

T'as la rage au ventre les veines qui bouillonnent, t'es énervée contre le monde entier et contre toi en premier. Mais tu peux pas te frapper, tu peux pas fondre en larmes hurler comme un animal blessé. Tu peux pas parce que y a Daire, alors toute ta colère, tu la tournes vers elle, vers lui, vers tous ceux qui te font chier ce matin, vers le reste du monde qui a rien demandé, mais faut évacuer. Et ça s'embrase et ça s'enflamme, ça crépite ça brûle ça flambe ça jaillit de tes entrailles, le feu entretenu par ses remarques acerbes et acides qui t'atteignent en plein cœur. Tu sens rien, anesthésiée par les flammes qui te consument de l'intérieur. La douleur viendra après, ça sera pire, mais tant pis. La dernière remarque de la rouquine vient achever les derniers remparts de ta retenue. Elle se permet de te faire la morale, de juger ton mode de vie, de se comporter comme ta mère, alors que ta mère tu l'as laissée en Irlande, tu l'as laissée seule au milieu d'une horde de gens qui lui voulaient pas du bien, tu l'as abandonnée et ça te fait un mal de chien, et toutes ces remarques que t'encaisses sans arrêt ça te fait sans cesse penser à elle et t'en peux plus t'en as marre t'es au bord du gouffre. « Putain mais ferme ta gueule sérieux. Tu te prends pour qui à juger ma vie comme ça ? T'es pas ma mère que je sache, alors écrase. » T'as même plus envie de fumer, t'es trop énervée. Ta clope finit écrasée dans le cendrier, les tremblements rageurs de ta voix couverts par le bruit de la cafetière.
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MessageSujet: Re: je t’emmerde tellement que mon majeur a chopé une tendinite (dailish)   je t’emmerde tellement que mon majeur a chopé une tendinite (dailish) EmptyDim 5 Nov - 13:34

« Putain mais ferme ta gueule sérieux. » Il y avait des tas de raison pour lesquelles son exaspération pouvait s’échauffer, des tas et même beaucoup trop. Un presque rien pouvait se diluer en une montagne de tout. La réduire au silence en était une parmi tant d’autres, à l’exception près qu’elle était bien moins insignifiante que tout le reste. Il avait toujours été vain de faire taire la tempête rousse, et la forme ne s’y prêtait absolument pas : autant mettre de l’essence dans un bûcher. Elle se contenta de serrer les poings, pourtant, de faire comme si c’était une idiotie, une parole qui n’avait jamais existé. En l’ignorant, elle temporisait sa colère grondante mais elle attisait celle d’une autre. « Tu te prends pour qui à juger ma vie comme ça ? T'es pas ma mère que je sache, alors écrase. » Dans le fond, ce n’était pas ce qu’elle cherchait à faire, Daire, de juger la vie des autres, mais c’était de cette manière que fonctionnait son cerveau, parce qu’elle ne connaissait ni la gentillesse ni la douceur, que la franchise était le camarade idéal de son cerveau hors-normes. Que c’était soit se taire, soit trop parler, s’enfermer dans son monde ou exploser celui des autres. Elle n’avait jamais été dans le silence mais toujours dans l’excès, à s’arracher contre elle-même et contre les autres. Comme si c’était plus facile de vivre dans le chaos, qu’une fois le monde détruit elle n’aurait plus rien d’autre qu’elle-même à ravager, et qu’alors elle n’aurait plus le choix que de se faire face. « Sauf que ta mère, elle est pas là » La vérité trop simple, mais qui pouvait abattre. « Et personne te dit jamais rien. » Alors laisse Daire être cette personne. Laisse-la être celle qui te mettra en garde contre la vie, contre les idiots. Laisse-la être celle qui te mettra des barrières seulement pour suivre un meilleur chemin, celle qui soutiendra tes choix quand les autres ne le feront pas. « Alors si j’ai une remarque à faire, j’te la fais. Si t’en as rien à foutre, c’pas mon problème. » Sauf que si, c’était son problème. C’était son problème à partir du moment où Daire s’était sentie responsable de chacun des membres de cette famille recomposée un peu trop bancale, de chacun des gringalets de cette bande de bras cassés dont peu lui importait ce qu’ils étaient ou les choix qu’ils faisaient. Elle agissait en ce qu’elle n’avait jamais eu pour elle, une frangine, une daronne – cette personne exaspérante mais qui sera toujours là pour assurer les arrières. Sauf qu’elle faisait tout de travers, Daire, comme prendre une balle. Toujours dans l’abondance de paroles mal placées, toujours dans le débordement. À se faire comprendre de la mauvaise façon, par les coups en tout genre.

Daire fumait tranquillement alors que ses veines bouillonnaient, comme en écho à ce même trop-plein qui transpirait des moindres pores de la grande enfant qui lui faisait face. Elle recracha sa fumée sans quitter du regard celle qui écrasa dans le cendrier sa clope à peine entamée d’un geste rageur. La fébrilité au bout des doigts, le venin dans les paroles – elle flamboyait, Ailish, dans toute sa nervosité, dans toute sa hargne. Elle avait parfois, souvent, l’impression d’observer une version miniature d’elle-même, évoluant dans ce même chemin d’autodestruction mais d’une manière totalement différente. Elle connaissait bien les coups de poings, l’irlandaise, mais surtout les coups charnels. Et quelque part, c’était bien ça qui dérangeait son aînée indésirable. « Tu t’balades comme une princesse dans son monde du ‘j’m’en fous de tout’ » Elle avait toujours eu cette part en elle, Ailish, depuis qu’elle avait rejoint leurs rangs avec son frère. Ce besoin d’attention qui ne trahissait que trop bien l’enfant qui avait grandi trop vite, en manque d’amour, en manque de stabilité. Elle le savait si bien la rouquine, pour l’avoir vécu elle-même. Sauf qu’elle avait fait le choix de se perdre dans sa colère, et de faire semblant de se battre. Mais Ailish, elle était toujours là, toujours dans leur champ de vision, toujours dans les bras d’un.e inconnu.e. Un toujours qui s’était accentué depuis qu’elle était partie à Belfast, le sentiment que la belle libertine avait repris son territoire dans son absence. Sauf que ce n’était pas un territoire à conquérir, c’était leur espace, à tous, sans frontières.

Dans un haussement des yeux vers le ciel, elle lui tourna momentanément le dos pour attraper deux tasses et les remplir du café fumant que son cerveau quémandait impatiemment depuis de longues minutes. Une dans les mains, l’autre posée non loin d’Ailish. Sans cesser de la guetter, à se demander si elle ne risquait pas la gueule brûlée au troisième degré s’il lui venait l’idée agaçante de lui jeter le contenu de la tasse dessus. Ce n’était pas un geste de paix, mais bien plus un tu vas en avoir besoin aussi.  Ajouter de la caféine dans ce corps en fusion n’était clairement pas une bonne idée, mais Daire avait le sentiment qu’elle en avait pourtant besoin, que ça lui permettrait d’effacer les derniers vestiges de sa nuit agitée et d’éloigner l’empreinte de sa dernière conquête. Pour se préparer à la suite du combat, aussi. Parce qu’elle n’encaissait que trop bien, la rouquine, et qu’elle renvoyait la balle sans jamais reculer. « T’agis comme si t’étais invincible sauf qu’un jour tu tomberas sur la mauvaise personne de trop et que t’auras pas assez d’force pour t’défendre. » La vérité, c’était qu’elle avait peur pour elle. Peur qu’un jour, à se retrouver entre trop de bras différents, la situation ne dérape. Peur qu’un jour, elle ne soit récupérée en mille morceaux, la dignité peut-être bafouée de manière indigeste. Peur qu’un jour, il ne soit trop tard. Alors elle l’accablait de ces vérités qu’elle détestait entendre, à poser les mots sur ce que personne n’osait lui dire – peut-être bien à la juger, aussi. Et peu importait qu’elle la déteste d’autant plus, elle s’en fichait, Daire, elle ne cesserait jamais de veiller sur elle quand bien même elle n'en donnait pas l'impression, à lui cracher trop souvent dessus. Parce qu’elle fonctionnait toujours de cette manière, à pourrir les autres mieux qu’elle-même.

Elle était un cancer de la société, peut-être bien de la vie des autres aussi.
À commencer par Ailish.

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MessageSujet: Re: je t’emmerde tellement que mon majeur a chopé une tendinite (dailish)   je t’emmerde tellement que mon majeur a chopé une tendinite (dailish) EmptyMer 8 Nov - 18:47


One of the reasons people cling to their hates so stubbornly is because they sense, once hate is gone, they will be forced to deal with pain ☾ T'as l'impression de te prendre un putain de coup de poing dans le ventre, ça te coupe le souffle ça te prend aux tripes ça te donne la nausée. Ouais ta mère elle est pas là, tu le sais et t'en souffres. Parfois t'arrives à te persuader que t'es orpheline. Parfois t'arrives à te persuader que la seule famille qui te reste c'est les Kids. Mais parfois tu te souviens. Tu te souviens de ton père, de sa sévérité de ses rires de ses histoires racontées devant la cheminée. Tu te souviens de ta mère, de sa douceur de son sourire de ses baisers sur le haut de ton crâne. De son amour entier et total, miroir du tien. De l'abandon réciproque que vous avez subi.

Y a des souvenirs que tu voudrais enfouir, pas parce qu'ils sont mauvais mais parce qu'ils sont douloureux de bonheur, et ceux qui concernent ta famille ton enfance tout ton passé avant d'arriver sur le sol américain ils en font partie.

Et Daire qui remue le couteau dans la plaie, qui sait très bien ce qu'elle fait, ça te fait enrager, ça te fait ruer dans les brancards lutter contre les liens qui te retiennent. T'as le sang qui bouillonne les dents qui grincent. « Mais si tu sais qu'j'en ai rien à foutre, pourquoi tu t'obstines putain ? Arrête de m'regarder la vie, merde, j'ai pas besoin d'toi. » C'est faux c'est faux c'est faux. T'écrases ta clope de toute ta violence contenue pendant que la rousse continue à te cracher sa fumée dans la gueule, sans complexes. Tu fronces les sourcils, agacée. « Tu t’balades comme une princesse dans son monde du ‘j’m’en fous de tout’. » Tu lâches un rire moqueur. C'est pas faux, t'es la reine de ton petit royaume et tu t'en portes pas plus mal. Tu vois pas en quoi ça la dérange que tu vives ta vie comme si tout t'était dû.

Elle se retourne pour servir le café et te tend une tasse pleine à ras bord de liquide brûlant, que t'acceptes en la fusillant du regard. Pas de merci pour elle. « T’agis comme si t’étais invincible sauf qu’un jour tu tomberas sur la mauvaise personne de trop et que t’auras pas assez d’force pour t’défendre. » Ah. C'est donc ça, le problème de fond, la raison de son comportement. Elle te protège, à sa manière. Elle tient à moi. Cette réalisation te frappe de plein fouet et calme illico la colère qui vibrait dans tes veines. T'es partagée entre ton ego qui se sent flatté, ton âme d'enfant qui se sent rassurée et aimée, ton honneur qui te dit de continuer à te battre pour ta liberté. De pas accepter son aide. De continuer à te démerder tant que tu peux. Perplexe, tu bois une gorgée, grimaçant quand le café brûlant te crame la gorge. T'examines tes doigts enroulés autour de la tasse, la tête légèrement penchée sur le côté, en profonde réflexion.
Tu te décides enfin à murmurer : « Parce que ça t'importe vraiment que j'me fasse mal ? Que j'me fasse briser le cœur ? » Tu relèves les yeux vers elle, le regard durci noirci. « Tu te prends pour une grande sœur protectrice, mais t'es au courant qu'j'ai déjà un grand frère ? T'sais, Max, celui qu'tu prends plaisir à m'voler de plus en plus. J'ai pas besoin d'toi. » Tu martèles cette phrase, pour elle mais aussi pour toi, pour te persuader te convaincre que t'es capable de t'en sortir seule, que t'es pas faible.
T'es pas faible.

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Daire Méalóid

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MessageSujet: Re: je t’emmerde tellement que mon majeur a chopé une tendinite (dailish)   je t’emmerde tellement que mon majeur a chopé une tendinite (dailish) EmptySam 25 Nov - 13:56

Les mots qui amochaient, qui entaillaient, qui abîmaient, de cette contusion qui persistait sans ne jamais s’estomper. De cette balafre sur le cœur, de cette maladie dans l’âme, de ce poison dont les veines, dans l’estomac, dans les poumons. Ce heurt qui n’en finissait pas, de cet esprit estropié, sans ses fondements, sans ses repères. Il n’y avait que des débris sur lesquels pleurer, que des décombres sur lesquelles prier. Famille dans les ruines, dans les oublis, abandonnée dans une contrée trop lointaine. Dans le fond, la banalité de la remarque de Daire était fondée d’une violence qu’aucun des Kids ne pourrait jamais accepter. La famille, c’était leur sujet tabou à tous, c’était l’interdit qu’on ne se permettait pas de bafouer. C’était le blasphème dans le sang de chacun, l’outrage marqué dans la chair et dans les rêves. Sans peut-être s’en rendre compte, ou parce que la rouquine avait seulement l’observation fougueuse, Ailish avait tressailli à la mention de sa mère, parce que le corps ne se permettait plus de s’accorder avec sa volonté fulminante, que les pensées se faisaient maîtresses du pantin. Comme un fantôme l’étreignant dans les catacombes, comme une mort planant dans un passé douloureux. Daire le savait, ce qu’il en était pour le foyer de l’irlandaise, pour ses parents, pour son sang. Elle en avait eu connaissance auprès de Max, il lui en avait beaucoup parlé, parce qu’au détriment de sa sœur, elle s’était beaucoup rapprochée de lui. Parce qu’il était un piler pour les deux jeunes femmes à bien des égards, et qu’à défaut d’en apprendre plus sur la vie de la plus jeune elle en savait des moindres sur celle de l’aîné. Elle l’avait assassinée d’une poignée de mots entrechoqués dans la brutalité de l’impétuosité, pourtant la grande enfant brune n’y avait rien répondu. Elle l’avait lynché d’un couteau dans l’âme, mais Ailish n’avait rien répondu, rien fait. Pas l’once d’un venin exacerbé, d’une main profanée dans la chair de son visage. Elle en resta interdite, Daire, quelque peu décontenancée mais sans l’avouer, alors qu’à la place de la Kids, elle aurait déjà déferlé de toute sa haine sur le malencontreux qui aurait osé évoquer sa mère à lui pourfendre la carnation de ses dents s’il l’aurait fallu. Alors elle provoquait un peu plus, à s’enliser toujours plus loin dans les tourments, au plus profond des silences sous la carcasse, à éveiller les démons, à se jouer de sentiments. Elle prélevait des doutes dans son exploration, elle creusait sous l’enveloppe de flamme pour racler les interdits, pour grignoter la patience, démanger la toxine de la haine. « Mais si tu sais qu'j'en ai rien à foutre, pourquoi tu t'obstines putain ? Arrête de m'regarder la vie, merde, j'ai pas besoin d'toi. » Elle s’obstinait parce qu’elle ne savait faire que ça, Daire. Elle ne savait pas comment s’y prendre avec la plus jeune d’entre eux, c’était la seule manière qu’elle avait pour préserver la place qu’elle occupait dans son monde enfumé. Qu’en ravageant le chaos de la môme, elle pourrait lui rendre l’existence plus paisible, qu’en soulevant les calomnies et les injures, elle pourrait absoudre Ailish des chimères de son passé. Qu’à être le réceptacle de sa rage, elle n’en deviendrait que meilleure. Quelque part, entre l’exaspération et la compréhension, elle n’en pouvait plus, Daire. Elle ne supportait plus de la voir se comporter comme si le monde était à ses pieds, comme si eux ils l’étaient, comme si rien d’autre ne pourrait lui arriver, qu’elle avait déjà trop vécu trop souffert et que plus rien ne pourrait désintégrer la carapace. « Ça m’regarde à partir du moment où tout c’que tu fais pourrait tous nous impacter » Elle avait les excuses faciles, Daire, les mensonges qui se bataillaient au bord des lèvres, les non-dits qui lui brûlaient la langue avec trop de nonchalance, trop de colère, trop de choses qui n’allaient pas ensemble et qui pourtant se mélangeaient dans le chaos de son être. Dans le fond, c’était seulement sa loyauté à elle qu’elle pouvait percuter avec son comportement, son sens des responsabilités pour les gamins égarés qu’ils étaient tous dans leur royaume de poussières. Elle était la seule à amener sa colère et sa morale dans la vie de tous les Kids, à les déplaire dans toutes ses conneries, jusqu’au jour où ce poids l’écrasera de trop, qu’elle ne pourra plus, qu’il l’avalera et qu’elle ne sera rien de plus qu’une décombre supplémentaire.

Dans un foudroiement du regard, elle accepta la tasse de café fumante, et Daire se contenta de prendre l’absence de désordre dans ce simple geste comme un remerciement. Pas de brûlure au troisième degré ensevelie sous du café brûlant, alors elle enchaîna les reproches. Les vérités bannies que personne ne lui avouerait jamais, les mises en garde qu’elle n’acceptait pas, qu’elle n’entendait plus. Une fois encore, son corps transgressa le silence, reflétant l’hésitation, noyé dans les songes, à se perdre dans la chaleur de la tasse sans trop savoir comment le prendre, comment l’assimiler. L’accepterait-elle un jour, tout du moins ? Des mots supplémentaires sur le tas de gravats, qui percutaient les débris de ses pensées, qui touchaient une nouvelle fois les faiblesses dissimulées, enfermées, châtiées sous le masque de l’indifférence. « Parce que ça t'importe vraiment que j'me fasse mal ? Que j'me fasse briser le cœur ? » Prunelles noisettes assombries par le voile de l’orage, contre l’océan sombre de celle qui ne s’en impressionnait jamais. Oui. « J’m’en fous qu’on te brise le cœur, c’est la vie » Tu mens salement, Daire. Tu fais trop de mal. Ça lui importait bien plus qu’elle-même ne l’avouerait jamais, et encore plus qu’Ailish n’oserait jamais émettre cette hypothèse. « Tu te prends pour une grande sœur protectrice, mais t'es au courant qu'j'ai déjà un grand frère ? T'sais, Max, celui qu'tu prends plaisir à m'voler de plus en plus. J'ai pas besoin d'toi. » Un rire éclata dans la pièce comme un éclat d’obus trouvant l’adversaire, percutant les murs sales de manière indigeste. « Tu cherches à convaincre qui ? Toi ? » Elle ne trompait personne, Lish, à lui marteler les tempes de paroles qu’elle scandait comme une directive pour donner un sens à sa vie, comme à chercher à les graver dans la pierre dans le ciel, dans sa cœur dans sa tête. « J’te vole pas ton frère p’tain ! Arrête de te comporter comme une gamine capricieuse » Tu lui as jamais demandé de choisir entre vous deux, d’être ton contre-poids dans son chill, de devenir ton meilleur porte, d’être le seul dans cette baraque à ne pas te prendre la tête, qui se fiche de tes manières, de tes pensées, de ce que tu dis, de ton incapacité à te comporter convenablement en société. « Il fréquente qui il veut, il a pas besoin de ta permission. C’ton frère pas ton chien »  Elle était mauvaise, Daire, de ces personnes qui asphyxiaient les autres de vérités criardes, sans vraiment se penser meilleure qu’elle mais à s’affirmer sur son piédestal du plus fort, du plus violent, du plus détestable. « Tu sais, c’est c’que tu fais très bien toi aussi, fréquenter pleins d’gens. Il t’a donné sa permission, lui ? » Elle l’immolait dans son feu qu’ils n’éteignaient plus, à lui cracher des évidences comme on balançait des miettes aux pigeons, de cette véracité qui rongeait le sens parce qu’elle ne sera jamais éphémère. « T'es pas capable de te gérer toute seule. » Jamais satisfaite de ce que t’as, de Max, des autres, de moi, de ta vie. Abattre les contenances de manière obscène, dissoudre la mascarade, cesser de faire semblant que rien ne pourra jamais la faire ployer.

Tu trompes personne, Lish.

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