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| Life is like a washing machine (Mivory II) | |
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belle ▹ posts envoyés : 1789 ▹ points : 25 ▹ pseudo : Camille ▹ crédits : Hoodwink ; aes marion ♥ ▹ avatar : Reese Kink ▹ signe particulier : les deux bras tatoués, passe sa vie à battre le rythme d'une mélodie qui n'existe que dans sa tête et légère tendance à péter des câbles (très légère)
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| Sujet: Life is like a washing machine (Mivory II) Mer 24 Mai - 13:03 | |
| Ivory a beaucoup d’endroits préférés sur Terre. Il connait les chemins par cœur, risque sa vie en route pour y aller – en fait, il devrait peut-être reprendre des leçons de conduite, mais pas sûr que ça change grand-chose –, et il est toujours ravi d’y arriver en un seul morceau. Il y a la plage, toutes les plages, d’abord, classique, il sait que c’est cliché, mais les couchers de soleil… Personne ne peut dire non à un coucher de soleil, si ? Il y a le dinner rétro à la sortie de l’autoroute, parce que Marquise est glorieuse quand il la gare juste devant. Il y a la boutique de Minnie, le parfum écœurant des Lys, la verdure qui jaillit de partout et les recoins secrets de l’Egide. L’immeuble de Mia, l’appartement de Mia, plus exactement, fait partie de ces lieux merveilleux dans lesquels Ivory est toujours heureux de retourner. Comme les musées trop grands où on n’a jamais le temps de tout voir. C’est ça, chez Mia, c’est son odeur qui flotte dans l’air dans lequel il voudrait se rouler, c’est les champignons sur le rideau de douche, la garde-robe remplie de noir, les doc martens qui traînent par terre et les vinyles trop précieux pour qu’elle le laisse y toucher. A raison. Il en a cassé un, une fois. Il voulait jouer au frisbee. Ils n’y sont pas encore, mais il trépigne déjà, à tapoter des doigts sur le volant, alors qu’il secoue la tête, secoue l’afro, parce qu’elle lui dit qu’elle ne veut pas que ce soit gratuit. « T-t-t-t-t. Gratuit j’ai dit », il insiste, entre deux phrases. Elle sait déjà qu’elle ne gagnera pas à ce jeu-là, pas contre lui. Surtout quand il n’a pas besoin d’argent. Il a un stock, sous son siège, et ça prend trop de place pour qu’il accepte d’autres billets pour l’instant. Elle parle déjà de cadeau, et ça le fait sourire, encore plus quand elle lui agite un porte-clés fa-bu-leux sous le nez. Il plisse les yeux pour essayer de les garder sur la route, mais il n’a pas bien vu, et il veut savoir. Heureusement, ils finissent par atteindre son immeuble, et il se fout dans l’allée, un peu de travers, parce qu’il n’a jamais aimé tout ce qui est droit et net. Bon, en l’occurrence, c’était pas très malin, parce qu’il doit faire des manœuvres impossibles pour rentrer dans le garage une fois que Mia l’a ouvert, mais bon. Il prend soin de mettre le frein à main, et vérifie deux fois avant de sortir de la voiture. Il aime bien réparer Marquise, mais petit à petit. Et faudrait pas qu’il s’endette davantage, non plus, même s’il n’y pense pas trop.
Il sautille après Mia jusqu’à son appartement, sa boîte à outils dans une main, toujours tout sourire, parce que, visiblement, il a pris des cours chez Barbie hôtesse de l’air. Il a jamais de crampes, Ivory. Dès qu’ils sont à l’intérieur, il se jette sur le dos de Mia, enroule ses bras autour de son cou et lui fait un bisou sur le crâne. « Merci pour le cadeau, tu me le donnes ? » Il l’asticote jusqu’à ce qu’elle lui refile le porte-clés, qu’il admire avec de grands yeux d’enfants, puis accroche solennellement à ses clés de voiture. « C’est par-fait. » Il fait un petit tour des lieux pour sniffer, repère assez vite l’odeur un peu moisie qui lui fait froncer le nez. « Wah, tu rigolais pas pour tes fringues moisies. Si tu me prêtes ta chambre, j’peux te prêter des vêtements, tu sais. » Clin d’œil, encore, faisant comme s’il n’avait pas entendu le une chambre. De toute façon, il voit pas pourquoi Mia voudrait pas dormir avec lui. Il est très divertissant, quand il dort. On lui a déjà dit. Sans plus attendre, il investit la salle de bains de Mia pour mater sa machine à laver. Et jouer avec son maquillage, aussi, apparemment, parce qu’après avoir posé sa boîte à outils sur le carrelage, il se retrouve devant le miroir à se mettre du mascara, se tournant vers Mia en prenant la pose, un peu comme Madonna dans son clip Vogue. « Ça me va bien ? Je trouve que les Princes devraient toujours se mettre du mascara. » Il lui pique un élastique près de son lavabo, pour attacher sa folle chevelure en arrière, en tirant bien. Ça l’aide à se concentrer quand il doit réparer des trucs. Il débranche la machine à laver (il n’est pas stupide, tout de même), et commence à la démonter pièce par pièce, en les alignant soigneusement à côté de lui. |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: Life is like a washing machine (Mivory II) Sam 10 Juin - 16:50 | |
| Elle entre dans son appartement et plisse un peu le nez. Maintenant qu'elle a pris l'air en ville, ça lui semble pire que ce qu'elle pensait. Bienvenue Ivory au pays du moisi. Honteuse sur les bords, même si elle n'en montre rien, elle se fait la promesse de ne plus laisser s'aggraver ce genre de problème — qui aurait pu n'être rien du tout si elle n'était pas une telle feignasse, elle le sait. Elle tend le porte-clé à Ivory et le regarde l'accrocher à ses clés avec un sourire amusé. Elle est contente d'elle. Mia aime faire plaisir, offrir des petits cadeaux sans raison particulière quand elle tombe sur une broutille qui lui fait penser à quelqu'un, et c'est encore plus satisfaisant avec des gens comme Ivory. On dirait un gosse. Ou autre chose, mieux qu'un gosse, puisqu'elle n'aime pas les gosses, bien entendu.
Elle est un peu moins fière quand Ivory remarque l'odeur de moisi qui flotte dans l'appartement. « Merde, à ce point ? » Elle suit Ivory jusqu'à la salle de bain et embarque son panier à linge dans le salon pour examiner les dégâts. Elle pousse un soupire faussement exaspéré quand Ivory mentionne l'idée de partager sa chambre. « T'es mignon mais tes habits sont trop colorés pour moi Ivory, c'est un coup à devenir épileptique. » Elle dit n'importe quoi, bien sûr, et elle y survit très bien quand il s'agit de le regarder, lui, mais elle préfère éviter le sujet de la chambre. Elle n'a pas envie de refuser trop catégoriquement non plus, même si elle est certaine qu'Ivory est du genre à ronfler, piquer la couverture et se retrouver les pieds sur l'oreiller au petit matin. Une intuition.
Depuis le salon, elle entend Ivory qui farfouille sans doute dans sa boîte à outils pendant qu'elle défroisse ses vêtements avec une certaine appréhension. Elle fourre à la poubelle sans cérémonie ceux qui sont attaqués par les champignons, le reste pourra être sauvé après les prouesses d'Ivory. Elle le rejoint à la salle de bain et le trouve la main dans sa trousse de maquillage. C'était donc ça. Elle l'observe depuis le pas de la porte et sourit quand il se retourne vers elle avec des yeux de biche. « Tout te va bien. En plus ça accentue le côté oriental, Prince d'Agrabah. » Il est beau avec son mascara et ses cheveux attachés, ses taches de rousseur qui ressortent sous la lumière crue de l'applique au-dessus du miroir. Sur elle, elle n'a pas toujours aimé ça, sur lui, elle n'a jamais rien vu d'aussi joli.
« Euh. Ivory ? » elle tente en le voyant démonter sa machine à laver. « Tu as déjà vu ce qui clochait ou tu démontes tout par principe et tu improvises après ? » Sa question est légitime, Ivory a tendance à tout démonter sans raison. Ça n'empêche pas qu'il travaille bien et elle lui fait confiance, mais bon, il a des ratés lui aussi. « Enfin, au pire je rachèterai une machine. Je peux t'aider, ou t'apporter un truc à boire ? Beuah. » Elle fait une grosse grimace parce qu'elle a l'impression de jouer la ménagère parfaite et l'idée la fait vomir. Et en parlant de vomir... Elle s'éloigne pour ouvrir les fenêtres et dissiper un peu l'odeur de champignonnière urbaine. « Je vais faire un café. » Comme par réflexe, elle allume son PC en passant à côté de la table basse, puis elle s'affaire à la cafetière. Au bout de quelques secondes, elle entend une chanson qui ne fait certainement pas partie de son répertoire retentir dans l'appartement. Look at my horse, my horse is amazing... « Ivory, sérieux t'as pas le droit de choisir la musique dans cet appart ! » |
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belle ▹ posts envoyés : 1789 ▹ points : 25 ▹ pseudo : Camille ▹ crédits : Hoodwink ; aes marion ♥ ▹ avatar : Reese Kink ▹ signe particulier : les deux bras tatoués, passe sa vie à battre le rythme d'une mélodie qui n'existe que dans sa tête et légère tendance à péter des câbles (très légère)
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| Sujet: Re: Life is like a washing machine (Mivory II) Ven 7 Juil - 17:44 | |
| Ivory est consciencieux et travaille bien, en général, mais c’est vrai qu’il a tendance à tout démonter même quand ce n’est pas nécessaire. C’est dans sa nature, son côté Bob le Bricoleur qui ressort. Il a toujours aimé les puzzles, et c’est un peu comme ça qu’il aborde toutes les machines, il détruit le puzzle terminé pour le refaire une nouvelle fois. Ce n’est pas un problème, souvent, juste une perte de temps, parce qu’il pourrait réparer des choses en un claquement de doigts s’il n’avait pas cette curiosité insensée de savoir comment tout fonctionne de A à Z, et cette manie de recommencer l’expérience du puzzle même lorsqu’il connaît déjà le fonctionnement d’une machine. Ça l’amuse, c’est tout, il a toujours été doué pour ça, depuis tout petit, pour remettre tout en place et refaire marcher les trucs mêmes les plus bousillés. Mia le sait très bien, c’est pourquoi il rigole à sa remarque. « T’inquiète pas, tu me connais, elle sera comme neuve. » Excès de confiance en lui, bluff ou vérité, il n’en sait trop rien. Mais il papillonne des cils en direction de Mia avant de se replonger dans son travail, opération charme destinée à la rassurer. Il rit encore aux paroles de Mia, parce qu’elle a l’air de s’offusquer elle-même de ce qu’elle dit et il lui lance un merci quand elle se décide à aller faire un café. Au bout de quelques minutes et d’un magnifique alignement de pièces détachées, il remarque qu’il y a des traces noires sur l’interrupteur du lave-linge. « C’est donc toi l’emmerdeur », il fait en souriant, puis il relève la tête en entendant de la musique et la voix de Mia qui l’interpelle.
Il quitte la salle de bains avec la pièce incriminée en main, triomphant, tout en passant devant l’ordinateur de Mia qui est de toute évidence attaqué par un virus rigolo. « Look at my horse, my horse is amazing », il chante en coeur avec l’ordinateur avant d’aller se coller à Mia dans la cuisine pour lui montrer sa merveilleuse trouvaille. « L’interrupteur est niqué, faut en racheter un autre et ce sera bon. Et je crois que t’as un virus sur ton PC, mais ça, c’est de ton ressort, Miss Hacking. Un indice : c’est pas moi le virus. » Il se hisse sur le plan de travail de Mia en souriant en gigotant au rythme de la musique et en farfouillant dans les tiroirs sous lui. Il n’y a que des couverts et autres ustensiles de cuisine, mais il aime bien fouiller, c’est son activité favorite quand il va chez quelqu’un, presque à égalité avec coucher avec l’occupant des lieux. Quand c’est envisageable, en tout cas. Il ne sait pas trop si c’est envisageable avec Mia, s’ils ont ce genre de relations, il s’en fiche un peu. Gentiment, il lui donne un petit coup de pied sur la fesse gauche alors qu’elle s’affaire toujours à préparer le café, histoire de s’assurer qu’elle l’écoute. « Comme ton lave-linge est presque réparé, je peux dormir avec toi ? » Il remet ça sur le tapis, innocemment, sachant très bien que ce n’était absolument pas le marché initial. Y’a que lui pour passer de c’est gratuit et tu me fais un cadeau si tu veux à je m’incruste dans ton lit. |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: Life is like a washing machine (Mivory II) Lun 31 Juil - 22:30 | |
| Elle ronchonne encore, cette fois parce que la musique soudaine lui a fait renverser du café à côté du filtre. Elle est encore affairée au nettoyage et au remplissage de la cafetière quand Ivory vient quasiment se frotter à elle et lui agiter un truc en plastique sous le nez. L'interrupteur, donc. Elle jette un regard noir à la bestiole comme si ça l'avait lâché de son plein gré. Elle n'a pas le temps de le remercier qu'elle lâche un petit cri, offusquée à l'idée que son ordinateur puisse être attaqué par un virus. C'est vrai que ça ne ressemblait pas à la musique qu'Ivory aime écouter et qu'elle n'aime pas franchement plus que ce truc, mais il aurait pu trouver la chanson drôle — de toute évidence, oui, un minimum puisqu'il la chante déjà. « J'y crois pas sérieux, un virus, ça m'arrive jamais, enfoirée. C'est pas toi l'enfoiré j'insulte la vie quand je suis pas contente, pardon. » Elle fait claquer le couvercle de la cafetière et pose le doigt sur l'interrupteur. Elle ose à peine appuyer, les machines ne l'aiment pas en ce moment, apparemment. Clic. Pas d'explosion en vue. Alors elle abandonne Ivory à sa perquisition de tiroirs le temps d'aller chercher son PC puis elle le ramène pour le poser à côté de lui. Elle grommelle tout le temps qu'il lui faut pour trouver ce qui cloche et l'éliminer, mais ça ne représente finalement pas grand-chose. « J'suis sûre que c'est une sale blague de Kieren, c'est rien. » Elle lui demandera quand même, parce qu'autrement elle aurait de quoi s'inquiéter réellement. Son ordinateur est imprenable à moins d'y avoir accès.
Elle rumine encore et est en train de lancer une analyse en profondeur pour s'assurer que rien d'autre n'a été altéré quand elle sent le pied d'Ivory sur ses fesses. « Hey ! » elle lance d'une petite voix, pas franchement convaincante dans le rôle de la vierge effarouchée. Mais elle est toute rouge quand même, et encore plus lorsque Ivory lui demande s'il peut dormir avec elle. Qu'est-ce qu'il entend par-là, exactement ? Il s'amuse avec le double sens de l'expression ou c'est accidentel ? Elle fait mine d'être absorbée par l'écran noir et fait des « Hm, euh, hein ? » jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus retarder l'échéance. Alors elle relève la tête et lui jette un regard sévère. « Ivory... Tu te fais souvent payer en nature après avoir prétendu que c'était gratuit ? C'est très très mal tu sais. C'est mettre les gens au pied du mur s'ils ont pas de quoi payer. » Elle fait une moue déçue, et puis le sourire qu'elle retient depuis une minute finit par avoir raison d'elle et envahit ses lèvres. « Bon... D'accord. Tu bouges la nuit ? » elle demande avec un regard suspicieux. La vrai question, c'est « qu'est-ce que tu comptes faire avec moi, dans mon lit ? » mais celle-là ne franchira pas la barrière de ses lèvres. De toute façon, elle a l'impression qu'il n'a qu'à la regarder pour la déchiffrer dans ses taches de rousseur.
Dernière édition par Mia Faulkner le Jeu 7 Sep - 15:30, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Life is like a washing machine (Mivory II) Dim 3 Sep - 14:08 | |
| Mia est rouge. Ça lui a pas échappé, à Ivory, parce qu’il l’observe du coin de l’œil, mine de rien, pendant qu’elle fait semblant d’être concentrée sur son ordinateur. Ivory sait bien qu’il est plus intéressant qu’un PC. C’est un peu présomptueux, c’est vrai, mais c’est un peu la réalité aussi. Et il sait bien que si Mia est rouge, ce n’est pas à cause de ce qu’il y a sur l’écran, mais à cause de lui. Peut-être que c’est son regard de vieil habitué, peut-être qu’il en a vu trop défiler, peut-être qu’il a juste de l’espoir et qu’il croit voir des choses. Mais Ivory ne se pose pas toutes ces questions-là, Ivory ne croit pas en la complexité pour faire compliqué. Parfois, les réponses les plus simples sont les meilleures, et Mia rouge = Mia nous a imaginés tous les deux dans un lit. Et pas en train de dormir. Il aurait pu se jeter sur elle comme un homme assoiffé après une traversée du désert, chercher l’oasis à la bouche de Mia et voir si sa peau est aussi chaude que le sable. Il aurait pu, mais il laisse couler, un temps, la laisse faire son cinéma quand elle fait comme si elle n’avait pas tout à fait compris ce qu’il insinuait avec l’air entendu de celui qui sait trop bien ce qu’elle fait. Pourtant, quand elle redresse la tête vers lui, il a un doute et fronce les sourcils, parce qu’elle prend trop bien le ton réprobateur. Mais le sourire revient et celui d’Ivory revient aussi, même s’il se demande ce qu’elle penserait si elle savait le nombre de fois qu’il s’est effectivement fait payer en nature. Il est peut-être un brin frivole, en fait.
Il hausse les épaules à cette pensée et saute agilement au pied du plan de travail lorsqu’elle l’interroge sur ses mouvements nocturnes. « Oui. » Il rigole doucement en s’approchant d’elle, assez près pour pouvoir compter ses taches de rousseur, et il espère qu’elle fait de même de son côté. « Enfin, ça dépend de ce qu’on fait la nuit. » Pas vraiment, en fait, parce que même en dormant il est insupportable. Mais bon. « Et ça dépend aussi de ce qu’on va faire maintenant. Je serai peut-être fatigué au point de plus bouger, qui sait. » Y’a ses mains qui effleurent ses hanches, délicatement, comme si c’était pas grand-chose. Et ça pourrait totalement être pas grand-chose, parce qu’on sait jamais vraiment avec Ivory, ça pourrait tourner n’importe comment et il est toujours trop calme, au début. Et ses lèvres se posent sur la joue de Mia, au lieu de sa bouche, une pirouette plus tard et il s’est déjà éloigné, comme pour explorer le reste de l’appartement. Mais, toujours tourné vers Mia, il y a ce regard brûlant et espiègle alors qu’il se mordille la lèvre inférieure, l’air de dire viens me chercher si t’es cap, défi lancé en silence parce qu’il n’y a plus rien à prouver, si ? |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: Life is like a washing machine (Mivory II) Jeu 7 Sep - 17:27 | |
| Bien sûr qu'il jouait. Elle le voit dans son regard quand il descend du plan de travail, agile comme un chat, pour venir quasiment coller son nez au sien. Et puis il y a ses mots. S'ils vivaient dans un manga, elle se mettrait sûrement à saigner du nez à gros bouillons. Ses sous-entendus n'en sont même plus tellement il insiste et elle sent bien que la décision repose sur elle. Ça dépend... Ça dépend d'elle. De si elle a le courage de lui courir après ou pas après la caresse presque anodine sur ses hanches et le baiser sur sa joue qui pourrait n'être que celui d'un enfant affectueux. Mais c'est tout autre chose, elle ne rêve pas, elle le sait, parce que ses insinuations étaient bien trop claires pour qu'elle se plante. Ça devrait la mettre en confiance. Ivory l'invite, tout chez lui l'invite maintenant, plus seulement ses mots mais son regard aussi, et les dents qui se pressent sur sa lèvre inférieure. Et Mia sent son cœur s'affoler pendant la fraction de seconde où elle songe à reculer. Elle n'a pas peur des histoires sans lendemain, Mia, elle en a connu plusieurs, sûrement pas grand chose si elles les mettait face au tableau de chasse d'Ivory mais il faut quand même les doigts des deux mains pour les compter. Au moins. Elle ne sait plus, elle ne compte plus. Le problème c'est qu'une histoire sans lendemain, ce n'est pas ce qu'elle veut d'Ivory. Elle ne sait pas ce qu'elle veut exactement, ce n'est pas qu'elle a besoin de mots d'amour, de promesses ou d'un changement de statut Facebook, mais Ivory ça ne peut pas être sans lendemain, Ivory c'est son hier, son aujourd'hui et son demain, quoiqu'il arrive. Alors elle veut que ça ne change rien. Alors elle veut que ça change tout.
Elle soupire finalement, d'un air mi-amusé, mi-exaspéré, celui qu'elle arbore sans arrêt quand elle regarde Ivory, quand elle l'écoute, quand elle daigne faire quelque chose pour lui faire plaisir et qu'elle veut prétendre que ce n'est pas de gaieté de cœur. Elle soupire et puis elle laisse éclater un rire quand elle chope un coussin du canapé et lui lance à la tronche. « Tiens, c'est tout ce que t'auras, et tu dormiras au pied du lit comme un caniche à mémé. » Même si ça fait d'elle la mémé dans cette histoire. Elle veut le faire languir encore quelques secondes, lui laisser croire que peut-être elle n'a rien compris. Ça lui donne une seconde de réflexion supplémentaire, la seconde qu'il faut pour qu'elle réalise qu'elle a déjà pris sa décision depuis longtemps, depuis un an. Elle avait juste besoin de faire partie de sa vie, besoin de savoir qu'il ferait partie de la sienne pour un moment encore avant de se laisser aller dans ses bras. Elle avait juste un peu trop peur de sa désinvolture, mais elle peut lui faire confiance maintenant, hein ? Elle sourit et sautille jusqu'à lui pour le prendre dans ses bras et passer ses mains dans ses cheveux, parce que si elle l'invite dans son lit, elle a bien le droit de s'inviter dans ses boucles folles. Elle se dresse sur la pointe des pieds pour l'embrasser sur le nez, mais il est trop grand alors elle atterrit sur ses lèvres. Elle peut faire avec. « Je t'aime tu sais. » Et c'est le genre de je t'aime qu'elle lui a déjà dit des dizaines de fois, le même qu'elle offre parfois à Minerva, c'est le je t'aime qu'on donne à la famille qu'on s'est choisie.
Dernière édition par Mia Faulkner le Sam 16 Sep - 20:13, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Life is like a washing machine (Mivory II) Dim 10 Sep - 0:00 | |
| Oui, non ? Coussin dans la gueule, ça signifie quoi ? Va te faire foutre ou je veux jouer aussi ? Il sourit, pourtant, à en avoir mal aux mâchoires, si seulement il avait mal. Y’a un rire qui lui échappe, libre et léger, comme lui, comme elle quand elle sautille jusqu’à lui, les regards qui se croisent et c’est oui, il le sait. Advienne que pourra. Ça fait longtemps qu’il y pense, par intermittence, ça fait longtemps que ça lui sort de la tête aussi, et qu’une petite tape à l’arrière du crâne de la part de Mia lui fait reporter à plus tard des avances bien lourdes. Il est pas subtil, Ivory, mais ça marche bien pour lui en général. Les battements de cil, la langue et les dents qui passent trop souvent sur ses lèvres, les sourires entendus et les mains qui se posent toujours là où il faut, l’air de rien, juste assez innocemment pour pouvoir changer d’avis au dernier moment. Il connaît, tout ça, il pratique un peu tous les jours, c’est une deuxième nature, pour lui, et il s’est jamais posé tellement de questions, s’est jamais inquiété du fait qu’on pouvait lui dire non. Il a essuyé des refus, évidemment, surtout de policiers, il n’a encore jamais réussi à s’en taper un donc ça reste au programme, mais ça l’a jamais miné plus que ça, ça l’a jamais découragé, ça l’a jamais dégoûté. Faut dire que dormir l’hiver dans une vieille Jaguar, ça rend déterminé à se trouver un lit pour la nuit, au-delà de se trouver un coup d’un soir. Mais Mia, c’est pas ça, pas vrai ? C’est pas une nuit, pas un jour, ils sont pas voués à se quitter le lendemain, ni à se revoir sans vraiment savoir si c’est bien cette fille-là, ce mec-là, sous les draps desquels ils s’étaient glissés une fois. Y’a la bouche de Mia sur la sienne comme par mégarde, on dirait qu’elle a pas visé juste et il peut pas s’empêcher de sourire bêtement. Elle lui dit je t’aime et c’est comme un million de soleils qui explosent dans sa poitrine, parce qu’elle est pas bourrée, cette fois, ou alors elle le cache bien, parce que c’est pas le je t’aime des grands films romantiques, parce que c’est ce qu’il ressent pour elle et qu’il murmure un « moi aussi » contre ses lèvres avant de les cueillir à nouveau. Moi aussi je t’aime comme ça, moi aussi j’te lâcherai pas, jamais. Ça changera rien entre eux. Ivory sait qu’il est terrible pour ça, mais ça ne lui effleure même pas l’esprit, parce que Mia sait comment il est et qu’il peut être totalement lui avec elle. Non pas qu’il ne soit pas totalement lui avec les autres, c’est simplement qu’il y a un petit quelque chose en plus pour Mia, parce qu’elle est Mia et pas quelqu’un d’autre, justement. Elle est belle, Mia, et il a l’impression qu’elle brûle entre ses doigts quand il effleure sa peau nue sous son haut en continuant de l’embrasser de tout son soûl, comme si c’en était devenu vital. Il se laisse tomber sur le canapé et l’entraîne au-dessus de lui, rit parce que sa tête a rebondi trop fort sur l’accoudoir et que la douleur aurait sans doute cogné s’il n’avait pas été lui, demande à Mia : « Pas de casse ? » comme s’il voulait la permission de poursuivre. |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: Life is like a washing machine (Mivory II) Sam 16 Sep - 20:43 | |
| Elle a dû mal à réaliser ce qui est en train de se passer, Mia. Elle y a tellement pensé, elle l'a tellement imaginé, le moment où elle déciderait de prendre au sérieux les avances d'Ivory, de baisser la garde même si ce n'était que pour une nuit. Mais ça n'a rien à voir avec ses fantasmes parce qu'il est midi et elle ne pensait pas qu'elle serait parfaitement sobre le jour où ça arriverait, si ça devait arriver. Ça n'a rien à voir parce qu'elle n'a rien vu venir, parce que c'est vrai, parce que ça lui fait battre le cœur un peu trop vite et un peu trop fort et qu'elle est heureuse mais pas seulement. Elle a les papillons dans le ventre, les fameux, ceux dont elle a souvent entendu parler mais qu'elle n'avait jamais trop ressentis à part quand elle allait trop vite sur ses rollers qu'elle ne maîtrisait pas encore. Elle a les muscles qui palpitent, d'appréhension, d'excitation, et la tête qui bouillonne de questions. Mais elle les relègue tout au fond les questions, ce n'est pas leur heure, elle n'a pas envie de trop réfléchir quand elle se laisse tomber sur le canapé avec Ivory. C'est un peu comme dans les films sauf que, dans les films, les amants ne se cognent pas la tête et la belle actrice (il faut toujours qu'elle soit belle) ne se redresse pas brusquement pour jurer en se tenant le front, à califourchon sur un garçon aux cils maquillés. « Aïe sa mère la pute. » Elle plaque les doigts sur sa bouche comme pour ravaler sa légendaire grossièreté et puis elle éclate de rire. Ivory la connaît, elle ne va pas se transformer en princesse sous prétexte qu'elle se trouve dans les bras du pseudo-prince d'Agrabah. « Non ça va. » Elle se penche en avant pour embrasser encore ses lèvres aussi charnues que les siennes. Il y a quelque chose de merveilleusement familier à presser son corps contre celui d'Ivory, à sentir ses mains sur sa peau, à chasser d'un geste impatient les boucles rousses qui s'immiscent entre leurs deux nez constellés de taches de rousseur. Ça a quelque chose d'inédit aussi, de nouveau et même d'un peu vertigineux, c'est comme un basculement qui s'opère entre eux mais au fond d'elle s'installe la conviction que c'est pour le mieux. Elle glisse les mains sous son tee shirt et l'aide à le retirer avant de récupérer ses lèvres et ses bras. Son corps, ses baisers, son amour rien que pour elle, au moins pour une petite éternité. |
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| Sujet: Re: Life is like a washing machine (Mivory II) | |
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