On te connait sous le prénom de Jacob même si certains s'aventurent à te surnommer Jacks dont tu n'es pas tant fan. Nasim est le prénom que ta famille utilise, lorsque tu es à la maison. Nejem représente tes origines et tu apprécies particulièrement la signification. Tu as une soeur avec qui tu t'assures de garder contact, à défaut de tes parents. Tu as 22 ans déjà. Le temps s'écoule tout aussi rapidement que cette impression d'éternité par moments. Tu n'a pas cherché à faire d'études, tu t'es plutôt tourné vers de petits boulot et tu bosses présentement au Cinéma Carmike 10. Tu es libre même si ton coeur est hanté par un fantôme.

El Cappuccino C'est stupide, vraiment stupide. Et heureusement pour toi, personne ou presque n'est au courant depuis que tu es ici. Qu'il y a quelques années, lorsque tu t'es aventuré pour la première fois dans les bonheurs de la caféine et des boissons chaudes du genre, ton amour avait été le cappuccino. Un amour intense et vif. Que tu ne buvais que ça. À tel point que l'on t'a affublé de ce surnom débile. C'était bien marrant au départ, ouais. Tu prenais la chose en riant parce que oui, toi tu t'assumes. Seulement, lorsque tu as décidé de mélanger alcool et cappuccino à profusion, ça s'est mal terminé. Comme on dit, on ne peut pas abuser des bonnes choses. Maintenant, tu ne peux même pas voir une tasse sans avoir un léger malaise, mais malgré tout, El Cappuccino est resté. À ton plus grand malheur. Ghostbuster Tu as une fascination avec le paranormal. Avec l'idée que certains esprits règnent, qu'ils ne quittent pas réellement votre monde. De pouvoir vivre ton propre petit film d'horreur, en quelque sorte. Tu connais la plupart des séries traitant sur le sujet du bout des doigts. Si on te retrouve devant la téloche, c'est bien souvent en train de binge Ghost Adventures ou encore Ghost Hunters. Savannah est un petit bijou pour toi d'autant plus de son historique avec le paranormal et tu avoues sans honte dépenser tes petits extras pour faire et refaire les tours guidés paranormaux dès que tu en as l'occasion. Qui sait, peut-être qu'à force de squatter, ils te permettront de rejoindre l'équipe. Horror Maniac Les gens sont rarement surpris lorsque tu te déclares grand amateur de films d'horreur. Tu aimes avoir la frousse, avoir la chair de poule qui court contre ton épiderme, les frissons qui te traversent le corps. Une espèce de cinéphile dans le genre, tu n'es pas objectif. Pour toi, les films d'horreur dépassent largement toute autre sélection. Sauf peut-être ceux de Marvel. Et de fait, lorsque tu vends des billets au cinéma, on peut voir ton approbation lorsque les gens se dirigent vers ta sélection de choix. Pour toi, une bonne soirée, c'est la passer à se faire un marathon de films un vendredi 13. Bon après, c'est sûr qu'il y a le pauvre Felix à gérer, mais bon, ça peut pas toujours être rose. Bandes dessinées Oui tu l'avoues, tu n'es pas très roman. Les grands livres, quand y'a pas des images, ça devient vite barbant à ton avis. Tu perds ta concentration, tu finis par relire la même phrase encore et encore. Nan, c'est pas pour toi, tu préfères qu'on te fasse la lecture. Et si vraiment tu t'installes avec un truc dans les mains, ça sera certainement une bande dessinée. Tu adores l'univers des super-héros, une passion qu'on t'a transmise plus que tu ne l'as découverte. Dommage que durant tes études, tes profs ne trouvaient pas viable à faire un compte rendu sur ces dernières au lieu d'un bouquin. Popularité  À Seattle, durant tes études, la vie pour toi était facile. Tu en es persuadé, que pendant ce court moment, tu avais tout ce dont tu avais besoin. Tu n'étais pas qu'une âme qui tentait d'être oubliée, celles que ton ami Felix se plaisait à tenter de sauver. Celles à qui tu tendais la main, toi aussi, mais jamais pour te la faire mordre. Non, tu n'étais pas aussi clément. Tu travaillais fort pour ton image, pour cultiver ta place et si certains s'impatientaient de mettre enfin tout ça derrière eux, toi tu aurais voulu que ça dur pour toujours. Parce que tout était plus facile. Parce que tu avais Felix, Levi, Mags et l'insouciance. Sport Tu partages la passion du football avec Felix. Un autre point qui vous rapprochait, qui vous permettait de passer du temps ensemble. Il a réussi à devenir capitaine et toi, tu te débrouillais suffisamment pour penser faire carrière. Le sport a toujours été un excellent moyen de te dépenser et tu t'es toujours impliqué à fond. Animé par l'amour de la foule, par l'adrénaline lors des parties, tu t'es consacré autant que possible durant tes études. Assez pour qu'on te juge suffisamment doué pour décrocher une bourse. Maintenant, tu joues par plaisir, mais beaucoup moins qu'avant. Une activité que tu boudes, par culpabilité, là aussi. Tu t'es plutôt tourné vers le basket-ball. Un moyen de faire peau neuve comme un autre.Études Tu aurais pu en faire, après tout, tu as tout de même un diplôme dans les poches. Tu avais même réussi à décrocher une bourse avec le basket-ball avant que tout ne dérape. Rien de grandiose comme l'aurait souhaité tes parents, mais c'était pas rien, non ? Sauf que si, parce que maintenant, tu n'y vois tout simplement plus l'intérêt. Tu as refusé la bourse, refuser d'envisager l'avenir. À la place, tu as vogué d'emplois en emplois, instable, alors que tu étais encore à Seattle. Maintenant, tu luttes pour faire preuve de bonne foi et de subvenir à tes propres besoins. Y'a pire que de bosser dans un cinéma. Voitures  Elles te dérangent, maintenant. Tu deviens nerveux à l'idée d'en prendre une pour aller quelque part. Tu avais ta propre voiture, avant. Tu possédais un vieux taco, qui crachait plus de bruits étranges qu'un orchestre symphonique, mais tu l'aimais bien et tu t'improvisais chauffeur du groupe. Inutile de dire qu'elle a été une perte totale, mais ça te trotte dans l'esprit. Peut-être que si tu avais eu les moyens d'entretenir ta vieille bagnole, les choses auraient été différentes. Comment ? Tu ne sais pas trop. En attendant, tu refuses catégoriquement d'en conduire une. Ton coeur se débat si tu te retrouves devant le volant, tu trembles et tu figes. Une tentative fut suffisante. Tu préfères marcher, c'est bon pour le moral. Consommation  Tu as toujours bien aimé faire la fête. Tu n'étais pas réputé pour être celui qui finissait systématiquement en tête à tête avec la cuvette, mais tu as toujours pris soin de bien profiter. Parce que tu étais jeune, pour faire sourciller ta famille aussi, qui a toujours été trop stricte. Alors tu buvais et tu te faisais plaisir, sauf quand tu devais jouer les chauffeurs. Maintenant, c'est plus fort que toi, tu n'arrives pas à te laisser aller. Pourtant, ce soir-là, tu n'avais rien pris. Tu n'avais pas dépassé les bornes. Non, le carnage, tu l'avais causé en étant en pleine possession de tes moyens. Alors imagine si tu aurais eu un verre de trop dans le nez. Du coup, quand tu sors, tu prends un verre, peut-être deux. Jamais plus. Tu n'es pas à l'aise, tu préfères rester alerte. Il est rare maintenant de te voir emporter par l'alcool et autres plaisirs du genre. Blessures  Tu es celui qui a le moins souffert dans l'accident. Tu n'as pas perdu la vie, tu n'es pas tombé dans le coma. Non, ton cauchemar a été éveillé très tôt. À peine quelques jours, ta famille à ton chevet alors que tu étais dans cette chambre trop blanche, trop impersonnelle. Que tu ne comprenais pas. Que ta tête et tout ton corps te faisaient mal. Que ta mère te regardait comme si les larmes perlaient toujours un peu trop facilement, adoucissant son regard sévère et ta sœur, elle, serrant toujours un peu trop fort ta main. Ça te faisait mal de respirer, mais tu ne savais pas si c'était tes côtes ou ce sentiment te creusant la poitrine. Un trou noir te grignotant, te demandant à ce que tu te replis jusqu'à ce que tu en disparaisses alors qu'on t'annonçait les conséquences. Ce n'est pas parce qu'elles ne sont pas visibles que tes séquelles sont inexistantes. La mort Tu éprouves une fascination pour celle-ci. Une frayeur, aussi. Trop prononcée, soudaine. De celle qui t'attaque alors que tu te tiens sur le coin d'une rue, que tu remarques un camion passant trop près. Un pas de plus et quoi ensuite ? Tu ne sais pas trop, là, immobile. Ton coeur tambourinant dans ta poitrine. Elle est passée trop près déjà, mais ce n'est pas toi qu'elle a fauché. Peut-être qu'elle aurait dû ? C'est que tu aimerais dire, mais tu es trop lâche. Parce que tu sais parfaitement à quel point tu es heureux d'être encore envie, tout comme tu es désireux que toute cette douleur cesse. Tu ne voulais tout simplement pas autant de souffrance. Capricieux dans ton destin, si tu devais l'échanger avec celui fatidique de la pauvre Mags. Les morts errent parfois après la mort. Est-ce que Mags le fait aussi ? Magdalena  Elle était tout, mais pas assez à la fois. Une présence qui s'est faufilée avec le temps, lentement mais sûrement dans votre petit trio. Une sœur, puis une protégée. Une question, à un moment. Là où tu te demandais s'il était normal d'avoir envie de passer ta main dans ses cheveux, de chercher autant à la faire rire simplement pour voir son petit froncement de nez, de plus en plus adorable. Tu ne réalisais pas, à ce moment-là, ce qui sommeillait et palpitait en toi. Que ça ne ferait aucune différence, parce qu'elle ne te voyait pas comme ça. Quand bien même tu lui offrais toujours une sucrerie de plus qu'à Levi ou Felix. Que tu lui rendais service sans qu'elle ne soit besoin de demander quoi que ce soit pour lui faire plaisir. Pour la faire sourire. Que tu lui réservais un peu trop souvent la place à tes côtés pour sentir son épaule frôler la tienne. Elle, assise à l'avant avec toi, le sourire contagieux et les mèches virevoltant au vent, ça aussi c'était un caprice. À présent, elle n'est plus qu'un regret, un manque. Trop béant, trop ressenti pour avouer quoi que ce soit à Levi ou Felix. Parce que ça ne vaut pas la peine, elle qui est six pieds sous terre. C'est un « et si ? » que tu enterres avec elle.  Abandon C'est une peur qui te secoue de plus en plus depuis la perte de Mags. Peur qu'on te laisse derrière, qu'on juge ne pas vouloir s'associer à toi sur un coup de tête. Et puis il y a eu le départ de Felix, l'un que tu vivais bien, avant. Moins, avec le temps, en attendant de le rejoindre. Parce qu'il était ailleurs, parce qu'il ne reste que Levi et toi. Peut-être respirait-il mieux alors qu'il était loin ? Une pensée irrationnelle, parce que tu sais combien vous êtes proches. Et pourtant ça te grignote, de perdre ton utilité. De devenir un poids. Futur Tu ne l'envisages pas, pas réellement. Tu avais des projets, des idées, des rêves. Certains cons, un peu bêtes, d'autres emplis de grandeur et de lumière. Une grande vie, c'est ce que tu souhaitais. Être libéré de ta famille, faire ce qu'il te plaît. Tu aurais ta bourse, tu ferais carrière dans le sport. Non, plus maintenant. Tu vis au jour le jour, n'ont pas d'idées pour ton avenir. Après tout, les études sont terminées et tes rêveries sont à l'eau, noyées par tes erreurs. Par ton incapacité à même considérer les reprendre. Alors tu laisses la déception te suivre, te colle au rôle de raté que tu as obtenu auprès de tes parents. L'exemple à ne pas suivre, mais l'exemple qui survit. Regrets Tu en as beaucoup. Trop, certainement pour une personne de ton âge. Encore au début de sa vie et déjà prêt à flancher. C'est la jeunesse qu'on te dit, les problèmes finiront par se régler, tout finira par aller mieux. Tu as de la difficulté à voir comment. Parce qu'à quelque part, tu es un homme qui s'est perdu de plein gré en mer, qui laisse les flots gruger sa chair, la houle le porter vers les abysses. Tu t'enroules dans tes regrets, dans ces fantaisies de changements que tu ferais. Coincé dans un passé que tu refuses d'abandonner réellement, au fond. C'est toi qui ramènes les vieux souvenirs, un sourire secrètement brisé aux lèvres, simplement pour les revivre l'espace d'un instant. Sommeil Il va et il vient. C'est un amant qui se veut capricieux, qui s'absente soudainement, sans t'avertir. Qui te laisse avec tes songes et ta mélancolie. Celle qui te pousse à tourner en rond dans ton lit, à veiller aux fenêtres comme un chat qui observe de son aquarium en béton, l'air blasé, l'extérieur. C'est celle qui te picore les yeux sans pourtant te soulager, te refuse les bras de Morphée. Alors tu attends, parfois quelques heures, parfois une nuit entière. Le cerveau qui vrille dans tous les sens, les émotions et les souvenirs qui s'acharne. Ta main qui attrape ton téléphone, ton doigt qui flotte sur son nom. Parce que tu refuses de la virer de tes contacts, que tu t'amuses parfois même à lui envoyer un Tu me manques, alors qu'elle ne le recevra jamais. La lune en seul témoin. Déprime  C'est quelque chose dont tu n'es pas à l'aise de parler. Quelque chose de présent, de reconnu, mais qui conserve cette écharpe de secrets. Cette étiquette de sujet délicat. Tu fais des efforts pourtant. D'être le Jacob comme avant, le type enjoué, un peu concon, qui rit facilement. Tu le veux réellement et tu tentes de l'être, un pas à la fois. Seulement, à certains moments et sans que tu ne puisses le prévoir, tout s'écroule. Tu ouvres les yeux un matin – lorsque tu réussis l'exploit de dormir – et tu n'as envie de rien. Marre de te lever, marre de faire des efforts, marre de manger. Rien ne vaut la peine, tout fait mal. Tu n'es qu'un bon à rien, impossible qu'on te regrette et tu aimerais que tout s'arrête. Tu restes là, dans ton lit, incapable d'affronter le monde. Et ça perdure quelques jours, normalement. Où tu peines même à faire l'effort d'aller bosser, qu'il n'y a que l'orgueil de refuser de demander de l'aide qui te pousse à aller bosser si on refuse de te remplacer. Tu n'es pas essentiel et tu n'as pas envie de perdre ton emploi, après tout. Alors tu encaisses, refuse de voir qui que ce soit et te plaît à faire comme si de rien était lorsque tu arrives à traverser la crise. Abeilles Ah, tu sais qu'il faut sauver ces petites bestioles, qu'elles sont importantes et tout ça. Cependant, elles et toi, c'est une question de vie ou de mort, littéralement. Parce que tu es allergique et qu'une piqûre est synonyme de danger. Alors quand t'en vois une débouler, l'air tranquille, c'est plus fort que toi. La panique s'installe et t'as l'air de faire des singeries, à tenter d'éviter cette espèce de ninja à ailes qui bourdonne. Ça ou encore, si tu as de la compagnie, tu tentes de les prendre comme boucliers humains. Un sacrifice comme un autre, t'sais. Mieux vaut eux que toi, non ? Totalement. Tu sais qu'il faut rester calme, mais c'est impossible pour toi, alors dès qu'on te balance ce conseil, tu envoies bouler sans hésitation et tu fuis pour la forme, ce qui donne des situations assez cocasses. Famille Ta famille et toi, ce n'est pas tout à fait ça. Une histoire tendue depuis bien longtemps déjà, alors que tu rêvais de liberté et qu'en réponse, tes parents tiraient plus fort sur le collet de ta chemise, comme une laisse à un chien. On te dit que c'est pour te protéger, pour faire de toi un bon garçon. Toi, tu les as toujours trouvés trop suffocants, contrôlant, ce qui t'inspirait à briser les règles plus qu'autre chose. Tu le sais, qu'au fond, tu n'as été que déception en déception pour tes parents. C'est sur ta sœur qu'ils reposent leur espoir maintenant. Toi, tu es le garçon qui a certes décroché une bourse, mais pas pour de grandes études et pour mieux l'abandonner au final. Tu es leur garçon qui tentait d'être responsable, mais qui a fini par presque se tuer, lui et ses amis. Tu es leur garçon fragile, qu'ils sommaient d'ouvrir les yeux dans ce lit d'hôpital. Qu'ils serraient un peu trop fort que tu ne partes pas de Seattle. Tu ne leur parles pas vraiment, non. C'est plutôt ta sœur qui sert de pont, qui s'assure de prendre de tes nouvelles. Tes parents eux, sont persuadés que tu finiras par les appeler pour qu'ils viennent chercher tes affaires et que tu rentres à la maison. Felix Felix c'est ton meilleur ami, ta bouée. Le seul qui te comprend réellement, t'as l'impression. Parce qu'avec lui, tu as tout vécu. Du meilleur comme du pire et que lorsque vous avez sombré, tu as eu peur. Peur de le perdre, lui aussi, alors que tu restais à son chevet. Son visage trop pâle, trop immobile à ton goût, tes yeux cherchant la moindre réaction jusqu'à ce que le sommeil t'emporte et que tu recommences le manège. Tu as eu peur de vivre avec deux cadavres sur tes épaules. Felix c'est ta moitié, en quelque sorte et tu sais que tu peux compter sur lui n'importe quand et vice-versa. Alors quand il a annoncé qu'il partait, tu le savais au fond, que tu suivrais déjà. Parce que tu ne pouvais tout simplement pas le laisser tranquille, seul. Parce que tu as besoin de lui et que tu espères que lui aussi, a besoin de toi. Pour le soutenir, pour l'accompagner. Pour tourner la page et laisser Seattle et ses mauvais souvenirs derrière. Alors Levi et toi, vous avez pris le temps nécessaire pour bien vous préparer à le rejoindre. Seulement, constater que quelqu'un réussit à reconstruire sa vie, c'est tout aussi beau qu'inquiétant.