Some nights I stay up cashing in my bad luck ▲ Natike
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Sujet: Some nights I stay up cashing in my bad luck ▲ Natike Jeu 18 Mai - 22:02
Do you know how sometimes - when you are riding your bike and you start skidding across sand, or when you miss a step and start tumbling down the stairs - you have those long, long seconds to know that you are going to be hurt, and badly?
In a society run by terror, no statements whatsoever can be taken seriously.
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Sujet: Re: Some nights I stay up cashing in my bad luck ▲ Natike Mer 24 Mai - 13:00
Effluves d'alcool, qui n'émane pas de lui mais du bar, mélange de soûlard et de désespoir, un brin de pathétisme peut-être sur certains visages. Il tue le temps autant qu'il massacre sa vie, ike. Autant qu'il bousille son corps dans les luttes vaines, celle des corps comme celle de l'âme. La gueule abîmée par une mauvaise défaite, la main caleuse qui s'agrippe au verre terminé en une gorgée. Il écoute même plus ce type qui lui parte à sa droite, parce qu'il a rien a répondre, pas plus qu'il a envie d'écouter. Il attend. Et c'est le flou, la ouate autour de son esprit, c'est pas tant l'alcool que l'amertume. C'est la léthargie de celui qui n'a pas envie de penser, pas envie de se torturer. Pour se perdre dans la plaisante indifférence. Il ne se soucie que du rien, des jours qui s'écoulent, du temps qui passe qu'on aimerait voir s'écouler plus vite. Toujours un peu plus vite. Les deux pieds dans le gouffre, la tête dans les eaux troubles desquels il ne veut même pas sortir. En apnée sous sa propre vie. Bien trop heureux de ne prêter attention a rien. Il balance des fonds de poches sur le comptoir, tintements de pièces qui attire l'attention le temps de pousser la porte et de s'engouffrer dans les rues de Savannah déjà mille fois visitées, il les connaît sur le bout des doigts, il regardent a peine ce qu'il s'y passe maintenant, après avoir trop longtemps observé, le jour, la nuit. Toujours les mêmes choses qui s'y passent, le ballet lassant duquel ils font tous partis. Jusqu'à city market et ses bruits constants qu'il entend chaque jour à sa fenêtre. La voix, qu'il reconnaît sans parvenir à mettre un visage dessus qui interpelle le serveur du food-truck. Une bière qu'on tend, vers lui. Un coup d'oeil vers l'immeuble miteux qu'il habite, et la certitude qu'il n'a pas envie de rentrer maintenant. Il prend la canette – la perche qu'on lui tend – et sonde les quelques passants, pas bien difficile de trouver celui qui lui a offert la bière. « Nate » Rien qu'un petit mouvement de tête, pour saluer, pour dire merci. Tâter un peu le terrain. Pour éviter de trop parler aussi, hésitant brièvement à le rejoindre. Il a supporté assez de Cadwell pour toute une vie, pour les trois prochaines aussi. Mais c'est Nate. Nate qui a la tête dans les étoiles, Ike les pieds ancré bien au sol. Peut-être que le ciel c'est tout ce qu'il reste quand on vit dans les bas fond, lever le nez bien haut et chercher les étincelles qui restent dans le monde. Une faible lueur pour ne pas vivre dans le noir. Il donne envie souvent, de simplement écouter le silence. Y a cette sérénité en lui, sans doute qu'une surface pour impressionner la galerie, mais assez pour calmer les tumultes le temps d'un vague instant. Et qui est-il pour refuser un semblant de paix même illusoire ? « T'offres souvent des bières aux passants? » Sans doute peut-être pas. Qu'est-ce qu'il en sait Ike ? Il connaît Nash sans le connaître, parce qu'il est gamin dans le paysage depuis des années, parce qu'il est frère de harpie. Il sait des choses sans rien savoir, uniquement ce qu'il entrevoit de ses propres yeux dans sa façon d'être parfois singulière. Il en discerne seulement les bribes des instants partagés, peut-être trop rare pour se dire amis, trop pour se dire inconnus. La main qui tient la cannette offerte, le corps qui tombe lourdement à côté de lui, dans cet entre-deux incertain. quelque chose. Un rien. Il est maladroit ike, de toute façon, dans ses mots comme dans ses gestes. « Qu'est ce que tu fais là? » Seul. La nuit. Sans rien dire, ni rien faire. A offrir une bière au premier qui passe, juste comme ça. Il s'encombre pas des ça va?, des quoi de neuf?, sans doute parce qu'il s'en fiche, Ike. Ou simplement qu'avec Nate il s'est jamais vraiment agit de ça, qu'il demande pas parce que ça le concerne pas vraiment. Pour pas parler non plus de ce qui peut flotter dans l'air, des questions a poser ou qu'on veut éviter. Ce soir, ils se retrouvent que par un heureux hasard, pas par envie, c'est juste ces deux types qui errent qui se croisent dans les rues noires. Il est lassé, Ike, les combats il les garde pour un autre jour. pour demain. ce soir, ça ressemble a la Suisse, terrain neutre et serein. Juste pour être, le temps d'une heure ou simplement d'une bière.
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Sujet: Re: Some nights I stay up cashing in my bad luck ▲ Natike Ven 26 Mai - 23:47
Do you know how sometimes - when you are riding your bike and you start skidding across sand, or when you miss a step and start tumbling down the stairs - you have those long, long seconds to know that you are going to be hurt, and badly?
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Sujet: Re: Some nights I stay up cashing in my bad luck ▲ Natike Mer 7 Juin - 7:55
Le temps file et t'attends presque l'instant ou le soleil se lèvera, ou une nouvelle journée commencera. Peut-être que la prochaine sera meilleur, que l'air sera plus respirable, que t'auras moins de mal à avancer. Demain. Demain ça ira mieux. Alors t'attends que demain vienne dans le semi-silence qui vous entoure. Incapable de vraiment parler à Nate. Alors là aussi t'attends, qu'il parle ou qu'il se taise vraiment, juste savoir ou tu mets les pieds si tout ça c'était le hasard ou s'il a une conversation a mener. Mais il est trop serein Nate, du coin de l'oeil tu l'observes dans sa plénitude étrange. Le visage calme, presque trop pour quelqu'un comme lui. Il a cette étrange manière d'être, presque comme sorti de lui-même, a mille lieux des conflits qui ronge son monde, qui le ronge peut-être lui. Volant au dessus de son corps et de sa vie juste pour parvenir, quelques instants, à cet état de tranquillité singulière qu'il affiche si bien. Peut-être qu'il rumine intérieurement, là, à regarder les étoiles et boire sa bière et son silence. Peut-être que les rouages de son cerveau tournent à mille a l'heure et ne s'arrête jamais vraiment, pourtant quand on le voit on penserait qu'il est ailleurs. A danser avec les étoiles, dormir sur le coton d'un nuage avant d’atterrir en douceur dans l'obscurité ambiante. Même sa voix semble venir d'un autre espace, résonnant dans le calme, presque jusque dans ton être. Il vibre, Nate. De calme et de tumulte, mêlé doucement l'un à l'autre. « Quel générosité. » Un brin sarcastique, peut-être intrigué. Nate, fresque étrange. Sans doute trop abstrait pour toi, t'as jamais su déchiffrer les œuvres singulières et lui, il est sans doute plus unique que bien d'autres. Tout en dualité, il est le calme dans les ouragans, parfois taciturne, parfois vif. Sans cesse en changement, tu sais jamais a quoi t'attendre. Parfois le regard dur qui te jure que si tu t'approches ça ira mal, parfois le regard calme qui te recroise dans une rue et t'offre une bière sans ciller. Presque avec indifférence. Finalement la rancœur qu'il avait pu affiché s'est peut-être diluée dans ses réflexions, les étoiles ont apaisés ses colères. Peut-être qu'elle réapparaîtra au matin, quand la lune qu'il observe laissera place au soleil. peut-être pas., peut-être que Nate agit seulement sur l'instant et qu'une fois l'instant passé il agit autrement. Il est étrange. Unique. Peut-être différent. Dans votre univers bancal, il fait office d'ovni parfois. « Et sa fonctionne ? T'arrives a faire le tri? » Nez levé vers le ciel, Nate observe. Qu'est-ce qu'il y voit pour trouver ça si intéressant ? L'immensité te fais sentir minuscule, toi. Infime rouage d'un monde trop grand pour les gens comme toi, comme vous. Le sentiment d'être insignifiant dans tout cet univers, y a rien de beau là-dedans. T'aimerais bien avoir ses yeux juste un instant, sa tête aussi. Il pense différemment, il a l'air a des années lumières de la lourdeur du présent. Il semble pas remarquer ces gens qui errent sans vraiment savoir ou ils vont, ceux qui se perdent dans leurs verres de l'autre côté de la rue, ceux qui rient, ceux qui font la gueule. Il regarde que les étoiles Nate, et du bout d'un sourire il semble presque les entendre. pas toi? il le demandait naturellement, alors t'essayes en essayant d'adopter le même calme que lui. T'essayes. Tu regardes encore, encore, encore. Tu vois rien de plus que ce qui passe devant tes yeux, ça t'apporte aucune paix, aucun répit. Une. Deux. Dix. Vingt secondes et toujours rien. « j'ai pas encore trouvé ce qui m'aide a faire le tri. » Peut-être les quelques minutes passé dans les combats de rues, sur des ring d'infortune ou y a plus que le battement du sang dans tes tempes que t'entends, que la sensation des coups donnés et reçus que tu sens. Y a que là ou vraiment, t'es pas englué dans tes souvenirs, dans tes pensées, tes errances. T'es dans l'instant présent, à l'atmosphère lourde mais ou l'étau autour de ta gorge se défait un court temps. Et passé l'adrénaline, tout reviens comme un raz-de-marrée que même les étoiles ne savent arrêter. « J'en sais rien. » lâché dans un soupir. Est-ce que t'as déjà su ce que tu faisais là ? Ou t'allais ? Ce que tu voulais ? T'as erré, comme tant d'autres et tu t'es retrouvé là, par hasard ou par destin t'en sais trop rien. Tu te poses pas la question, tu cherches pas de réponse. « Est-ce qu'il faut une raison? » Parce que t'en a pas vraiment. « Tu m'as offert une bière. » T'en bois une gorgée comme pour prouver tes dire et tu le dis comme si ça justifiait vraiment ta présence dehors, pour pas vraiment répondre, pour pas vraiment dire ce que tu sais déjà. T'es dans le flou constant. Tu vis dans une brume opaque dans laquelle tu navigues comme tu peux, des pas maladroits qui t'emmène sans que t'y fasses vraiment attention, qui t'ont mené jusque-là, jusqu'à lui peut-être.
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Sujet: Re: Some nights I stay up cashing in my bad luck ▲ Natike Mer 14 Juin - 13:00
Do you know how sometimes - when you are riding your bike and you start skidding across sand, or when you miss a step and start tumbling down the stairs - you have those long, long seconds to know that you are going to be hurt, and badly?
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Sujet: Re: Some nights I stay up cashing in my bad luck ▲ Natike Jeu 3 Aoû - 10:21
Bêtise ou générosité, quelle importance ? Ce soir, la trêve et douce et la compagnie agréable. Bien moins amer que les journées et moins douloureuse que la solitude. De tout ces gens que t'as croisé, d'aucun n'a su te garder intéressé plus de trente seconde avant de laisser tes idées noirs vogué au gré des souvenirs fades qui laisse un goût âpre dans ta bouche. Il a au moins ce mérite de garder ton intérêt assez éveillé pour suivre la conversation flou que vous menez. Pour t'extirper rien qu'un peu de l'opacité obscure dans laquelle tu baignes inlassablement sans même tenter de t'en dégager. « Sûrement un peu des deux. » Ca fait bien longtemps que t'as arrêté de vouloir mettre Nate dans une case. Si ses frères et sœurs sont unique en leur genre ils ont au moins un certain côté linéaire, des comportements facile a prévoir parfois. Nate, lui, il est changeant. Jamais totalement bête, jamais totalement intelligent. A moitié sur terre et la tête à moitié dans les nuages. Il est là, tangible mais absent. Tout et rien. Une dualité bien souvent difficile a cerner. Ovni parmi sa famille, parmi le monde aussi. « Tant mieux. » Esquisse d'un sourire, vague et éphémère. Tant mieux mais le bordel dans nos têtes, il revient souvent plus rapidement qu'un boomerang, il se dissipe seulement pour mieux revenir. D'un œil en coin tu jauges Nate, fixant un visage familier que pourtant tu connais trop peu. Quel bordel il peut y avoir dans sa tête à lui qui semble toujours si loin de tout ? Tu tentes de deviner sans oser le demander, puisque les non-amis que vous êtes n'ont pas la prétention de se mêler de ces sujets-là. Tu pourrais sans doute, en dépit de toute logique et de tout secret mais Nate sans doute jouerais de ces phrases évasives dont il use si facilement, laissant le même flou peut-être même plus opaque encore qui te laissera rongé de curiosité malsaine. Curiosité que tu ravales, la faisant descendre avec une gorgée de bière, savourant un peu le calme qui vous entoure, dardant du regard les passants en écoutant les mots de Nate qui résonnent en échos dans ton esprit. Est-ce que t'as cherché trop loin ? Est-ce que t'es aveugle au point de ne pas trouver ce qui peut se trouver sous ton nez ou est-ce que t'es simplement trop lâche pour vraiment faire l'effort de trouver ? « J'ai peut-être pas réellement cherché non plus. » Non Ike, toi t'es plutôt de ceux qui laisse la vie s'écouler, passer à côté de toi sans la drôler. Roi des autruches, la tête dans le sable pour tout ce qui te dérange. Tu préfères l'abandon quand ça devient douloureux, la colère plutôt que le pardon. Dans ces eaux sombres qui t'attirent vers le bas, tu te débats a peine. Seulement pour reprendre un bon ton souffle avant de replonger, t'apprécies ces bruits qui deviennent sourd et lointain quand les tympans sont déjà envahis, cette impression d'être loin de tout sans ressentir le mordant de l'échec et des mauvais choix. Parce que c'est bien ça, finalement, tu sais tout tes faux pas, tes décisions stupides et tes actes fous mais plutôt que de retrouver le bon chemin tu prends un plaisir malsain a t'enfoncer dans les sentiers obscurs. Nourris par le bonheur sali par les ombres qui t'entourent. Le goût de l'amertume est trop coutumier pour s'en passer. « T'avais le droit, j'le méritais sûrement un peu. » Pas vraiment, pas totalement du moins mais tu peux difficilement reprocher à Nate les mots qu'il a eu sans connaître tout les détails de l'histoire, seulement guidé par l'instinct primitif qui pousse a protéger les siens, cette sœur comme un ouragan qui détruit et dévaste mais qui garde encore – toujours – l'amour d'un frère qui lui donnera raison face au monde quand bien même il sera contre elle dans le confinement de leur petite chambre partagé à quatre. Non, tu lui en veux pas vraiment. Tu le respectes pour ça, même. Nate a cette façon de faire la part des choses mais de ne jamais abandonner ceux qui compte pour lui, de s'accrocher parce qu'il croit en partie à ce qui est encore beau dans ce monde. Même quand rien ne laisse croire à la beauté, il lève le nez vers le ciel étoilé un nuit comme elle-là et il ordonne ses pensées pour mieux se comprendre. T'as pas cette capacité là, il t'impressionne pour ça. « mais ravi que t'ai pas mis tes propos a exécutions. » pas que jouer des poings soient particulièrement une mauvaise idée pour toi mais te battre avec Nate fait pas réellement partit de tes idées favorites et tant que possible tu préférais garder des relations saines avec au moins l'un des Caldwell. Tu termines ta bière dans le silence serein revenu un instant entre vous, troublé uniquement par le bruit de la canette que tu poses a tes pieds. T'es presque calme là, assis et presque invisible pour les passants, peut-être que si tu cessais de penser, que tu levais le nez toi aussi t'arriverais à faire la part des choses, à faire taire le tumulte. Comme Nate. Mais dans ce silence y a qu'une question qui tourne en boucle dans ta tête et tu tentes de la retenir dans ta bouche, lèvres scellés. Pourtant il suffit d'un soupir pour qu'elle s'écoule sans que tu puisses la rattraper. « Tu sais ou elle est ? » Tu parviens même pas à te maudir pour l'avoir poser, peut-être que seul un soir comme celui là, auprès de Nate et les tensions apaisé te donnais le droit d'oser le demander. Et dans la nécessité de trouver une bonne raison à ta question tu te dis que tu dois bien ça à Nash, qui est venu chez toi après si longtemps en espérant la trouver après l'avoir viré. Voilà, tu le fais pour Nash, pour un ami.
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Sujet: Re: Some nights I stay up cashing in my bad luck ▲ Natike
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