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 Bad karma (event)_ Mad

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MessageSujet: Bad karma (event)_ Mad   Bad karma (event)_ Mad EmptyMer 1 Mar - 12:54

Bad karma
Mad & Soan
IT'S STRANGE

Des grillages érigés en hâte venaient durcir le paysage de Tybee Island. Ce quartier de Savannah où il faisait si bon vivre c'était transformé en l'espace de quelques heures en zone de guerre aussi bourdonnante qu'une ruche. Contre les barricades se pressaient indistinctement familles, policiers et même quelques militaires dépêchés expressément sur place. Si le soleil brillait l'angoisse était visible sur chaque visage, dans chaque rictus d'inquiétude...

Je m'étais levée presque à l'aube (oui, neuf heure du matin c'est l'aube pour moi), dérogeant ainsi à mes habitudes de loir pour entamer une de mes séances de torture quasi-quotidiennes. Les yeux dans le flou, cheveux ramassés en queue de cheval serrée et les jambes gainées dans un legging doublé, je m'enfuyais vers ma promenade de prédilection.
Il était assez paradoxal de se rendre en voiture quelque part pour courir. Mais le front de mer longeant la plage de Tybee, qui valait sérieusement le détour, se trouvait malheureusement trop loin de chez moi pour que mes petites performances me permettent d'y aller à pattes. Je m'étais mise au défi de réaliser une petite dizaine de kilomètres en une heure: de quoi éliminer efficacement toutes les toxines rôdant dans mon organisme après le défilé d'abus du week-end.
La course avait délayé mes muscles, qui une fois réchauffés s'allongèrent avec délice, enchaînant les foulées répétitives et familières.
Une heure plus tard je m'étirais contre une rambarde, la victoire au cœur et pas peu fière. Je souriais aux quelques passants, encore enfermée dans ma bulle d'endorphine sans prendre garde à leur pas pressé, affairé, contraire à l'ambiance vacancière qui planait constamment ici. J'étais loin de me douter de la nouvelle qui venait de tomber, mettant le quartier en quarantaine et propageant l'inquiétude d'une façon fulgurante.

Voici comment j'en venais à me retrouver perchée sur un muret, observant la foule paniquée et tâchant de découvrir une issue quelconque à cette galère. Ce ne fut que lorsqu'un homme en uniforme ouvrit la bouche pour me hurler de descendre que je me rendis compte avoir toujours mes écouteurs pleine balle dans les oreilles. Le rock chaud et entraînant laissa brusquement place à ses vociférations désagréables tandis que je me laissais glisser au sol de mauvaise grâce.
"Vous pouvez nous expliquer ce qu'il se passe au lieu de vous acharner à me rendre sourde de façon précoce?" lui lançais-je avec ma grande gamelle et un haussement de sourcil hautain.
"Circulez!" se contenta-t-il de répondre, le plus de décibels possibles dans la voix.
Il se détourna néanmoins bien vite pour prêter main forte à ses collègues cherchant à maîtriser les mouvements de foule près des barrières. Je scellais mes lèvres, refoulant ainsi la remarque acerbe qui me brûlait la langue.
Autour de moi c'était l'anarchie complète. Je scrutais vainement les silhouettes aux alentours dans l'espoir de reconnaître un visage familier. Par (mal)chance j'en aperçu un. Dans le genre qui figurait tout en bas de la liste de ceux voulus. Il surplombait d'une bonne tête la masse populaire, affichant un air faussement blasé mais ses yeux clairs décortiquant chaque détail à leur portée. Ça faisait des semaines que je m'efforçais de l'éviter, avec succès il fallait le reconnaître. Même dans cette atmosphère délétère il était affreusement beau. Je m'empressais de me détourner, avant qu'il ne soit trop tard, mais ses prunelles agrippèrent les miennes. Et merde.
Je le vis prendre ma direction alors que j'hésitais sérieusement à m'enfuir en courant.C'était le genre de choses qui pouvait me traverser l'esprit sans pour autant les mettre en action, portée par une fierté trop sauvage pour que je la range au placard. C'est pourquoi, au lieu de ça, je me retrouvais plantée devant lui avec les joues rougies par la course, échevelée, et manifestement bloquée au milieu d'un évènement qui nous dépassait complètement.
"Salut Mad." grognais-je à l'intention de mon cauchemar ambulant, croisant déjà les bras pour affirmer ma réserve.
Fallait s'y faire: parfois le karma était une pute qui vous larguait sans prévenir pour aller tapiner ailleurs.

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MessageSujet: Re: Bad karma (event)_ Mad   Bad karma (event)_ Mad EmptyDim 5 Mar - 13:21

Bad karma
Mad & Soan


les lueurs du jours laissent la nuit s'effacer, les souvenirs d'une obscurité qui vient à s'échapper. s'évanouissant dans le lointain ce sont les premières heures du jours qui donnent au monde sa plus grande réalité. déchéance nocturne qui s'écartent à reculons. et ces gens qui ne vivent que sous la lumières des néons se rentrent dans d'obscures maisons. le soleil ne va pas t'attarder, mieux vaut vite évacuer. vampire d'un présent trop tourmenté. cette danse qui reprend chaque matin, pas les mêmes personnes, pas les mêmes endroits, et pourtant partout dans cette ville il y a cette même cérémonie. et dans le lointain, arme du matin, le soleil qui prend son envole. et lui il est toujours là, terminant son travail comme quand on s'en va prendre congé. âme errante qui ne se pressera pas à aller se cacher. la journée ne fait que commencer, et comme le reflet obscure d'un miroir enchanté, il vit la nuit et le jour va se coucher. quand les gens se couchent à minuit passé, il se couchera sans doute quand midi sera achevé. Mad et toute sa complexité. sa vie à contre courant il aime la savourer, ne pas voir ces gens aux lueurs d'un astre plein de tourment. alors il ferme ce café, qui n'a de nom que grâce au liquide qu'ils peuvent donner. c'est novateur, ça fonctionner bien et c'est le principal. café de minuit, café de l'oublie. étudiant en manque de caféine, drogué en besoin d'électricité. il y a de tout dans ce bazar la nuit, et le matin ils ferment pour un monde bien trop occupé. des yeux trop cerné, cet homme ne vit pas comme on pourrait le souhaité. les heures de sommeils se font rares et avortées, et dans des ronds de fumée, il ne trouve jamais assez pour ne pas s'épuiser. corps bien trop maigre, trop grand, trop tatoué. charme de l'absurdité. et comme un acte bien rangé, il sort ses clopes, et en glisse une entre ses lèvres abimées. ses pas commencent à s'activer, sur un trottoir qui commence à s'éveiller, il fait claquer la flamme de son zippo qui vient lécher avec sensualité sa clope. tabac au bout des lèvres, tabac qui ronge son être et son corps il continue d'avancer. les mètres se laissent parcourir, sa tête sa fait vide alors que seule une casquette retournée semble protégé son visage pâle de ces rayons matinaux.

il se perd, dans ses pensées, il se perd de la réalité. il met un moment avant de revenir au réel, et à l'absurdité. matin de semaine, pourquoi autant de gens se pressent alors autour de lui, foule mal organisée... ça commence à faire fonctionner son esprit. pas normal. il avance sans se presser, son regard bleu acide qui parcourt ces inconnus. la raison ? il arrive pas à la cerner, meurtre ou accident ? ça semble pourtant pas être la raison alors il se glisse entre les gens. les dominants parfois de quelques bons centimètre, il finit par poser sa basket sur une borne de trottoir, et se glisse dessus sans difficulté. c'est étrange mais ce petit crevard mal nourrie personne ne viendra l'engueuler. alors il observe, cherche la source, cherche l'erreur. et l'erreur elle saute aux yeux comme avec banalité. avec sensualité y'a ce visage qui vient s'imposer à sa tête. regard arrêté, la source de cette foule devient futilité quand il reconnait les traits encore mal connu de la brune pas si ingénue. Soan. au milieu d'une foule. Soan qui voudrait ne pas le rencontrer. et même avec des mètres d'écart, son regard il crie la fuite et de l'éviter. et Mad y'a son âme qui s'éveille au détour d'une réelle, y'a l'étincelle qui jaillit avec brutalité. monstre de voracité. ses pieds retrouvent le sol, et sa carcasse se déplace avec lenteur entre les gens, sans même les regarder. y'a aucun sourire à ses lèvres, c'est pas Mad de sourire. et la distance disparait, et dans ses yeux il y a le "merde" qui se répète à l'infini. il connaît cet effet, ce regard sur lui, et c'est avec habitude qu'il l'aime. Salut Mad. il la toise, sans aucune férocité, juste avec curiosité. Mad quand il est pas défoncé, c'est un spectre d'humanité, jamais il ne réagit, mais pas pourtant autant qu'il en réfléchie moins. elle veut le fuir, il veut la suivre. c'est inévitable ce schéma qui semble aimer se répéter. j'ai crains que tu m'ais pas reconnu.. craindre, rire. comme s'il en avait eut la crainte, ça se voyait dans son regard. il s'attarde sur sa tenue, mais ne fait pas de commentaire. et son regard bleu revient plus haut, comme s'il voulait sonder son âme. ça fait un moment Soan... et lui, il aime voir les jouets souvent, il aime se perdre dans les corps endiablé, et elle... à trop se répéter, ça l'a envouté.
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MessageSujet: Re: Bad karma (event)_ Mad   Bad karma (event)_ Mad EmptyJeu 9 Mar - 0:27

Bad karma
Mad & Soan
DIABLO ROJO

Comment aurais-je pu ne pas le reconnaître? Ce regard électrique, éclairé par une source d'énergie pure condensée à l'intérieur de son âme tortueuse. Ces traits d'une beauté évidente et intemporelle, incarnation parfaite du mauvais garçon. Le genre qui s'engageait dans de folles courses de voitures en bord de falaises, qui fumait des cigarettes sans filtres, affublé de T-shirt aux manches roulées et de jeans bruts. J'revoyais comme si c'était hier notre rencontre sous le signe de la fureur.

Il m'avait saisi dans une pièce enfumée, lors d'une soirée huppée dans un loft indécemment luxueux. On étaient là, des étrangers au milieu d'inconnus. J'm'ennuyais ferme, et même le double rail de coke ne parvenait pas à me montrer les invités sous un jour intéressant. Jusqu'à ce que je me décide à aller prendre l'air au balcon, fuyant l'atmosphère empesée de nicotine (un comble, je sais) qui me tenait trop chaud.
Une ombre masculine m'y avait suivi sans que j'y porte une réelle attention. Tout du moins tant que je ne m'étais pas rendue compte être dépourvue de briquet. "Excuse-moi... J'peux t'emprunter ton feu?" Voilà comment, en une simple phrase, je venais de tomber dans un piège toxique et impossible à fuir. Mad s'était montré charmant. Drôle, dans le registre cynique, cultivé mais méprisant. Ses longs regards avaient attisé ma curiosité. La poudre avait fait le reste.
Une des chambres inoccupées s'était vue investie par deux corps en furie, désespérés d'arracher un semblant d'amour à son partenaire. Ça avait été bon. Ça avait été dur. Ça avait été tendre. Rien de moins, rien de plus pour en conclure un parfait accord charnel. Le lendemain matin on s'était réveillé ensemble, à mon plus grand étonnement, et avions décidés de profiter de la journée de concert.
Avec Mad je m'ennuyais jamais. Les semaines s'écoulaient sans se ressembler, puis les illusions excitantes du début commencèrent à se désagréger. Possessif et distant, le jeune homme savait souffler le chaud et le froid avec la régularité d'un métronome sans faillir. Pas de pause dans ce tourbillon déchaîné. La coque de mon pauvre rafiot avait encaissé pendant quelques temps avant que je ne décide de mettre les voiles du jour au lendemain, consciente du naufrage qui m'attendait si je persistais.

Et voilà que je me retrouvais coincée, encore perdue au beau milieu d'une foule inconnue, face à mon capitaine intransigeant. Du coin des cils je détaillais ses traits: il avait maigris. Ses pommettes émaciées lui donnaient davantage l'air d'un loup affamé, renforcé par sa réplique murmurée d'une voix éraillée. Une brève réminiscence de chaleur partagée au creux de draps défaits me fit frissonner.
"Ah ouais? Je m'en étais pas rendue compte. J'suis pas mal... occupée ces temps-ci."
Oh la vilaine langue! La vilaine et menteuse langue! A peine la phrase bateau, l'excuse bidon, fut elle balancée que je me rendis compte de l'absurdité de la chose. Si je voulais être sincère envers moi même j'avais peur. Peur de retomber dans des filets qui avaient rien de bons pour moi en dehors de m'entraîner vers le fond.  
"Tu sais ce qu'il se passe? Ces abrutis ne savent rien faire d'autre que de menacer avec leurs matraques." lançais d'un ton plus léger en espérant changer de sujet.
Je désignais les guignoles en uniformes attentifs à faire respecter l'ordre. Ils s'énervaient de plus en plus, proportionnellement à la panique qui gagnait en intensité dans la masse populaire grondante. Atterrée, je constatais les boucliers de plastiques durcis s'entrechoquer dans une abominable cacophonie. Ça allait pas tarder à éclater.
Sans perdre de temps, et Dieu seul sachant pourquoi, j'attrapais la grande main de Mad pour l'entraîner dans mon sillage, à l'inverse du mouvement de foule. Il fallut jouer des épaules et des coudes pour parvenir à se frayer un chemin jusqu'à l'extérieur de la cohue, me laissant haletante et nerveuse. Derrière nous les exclamations se firent plus menaçantes, raisonnant en écho de la houle lointaine. Bizarrement aussi dans un silence où les musiques des boutiques et échoppes commerçantes s'étaient tues, comme dans l'expectative également.
Et puis ça arriva. Un coup de semonce déchira l'air immédiatement suivi par un concert de hurlements terrifiés. Aussitôt se fut la ruée générale afin de se mettre à l'abri, le plus loin possible de cette arme terrible. J'me retrouvais tétanisée devant ce galop insensé, incapable de bouger le moindre muscle et la poitrine ventilant à toute allure. Un homme me bouscula sans ménagement, m'envoyant son coude dans la tempe qui me fit voir trente-six étoiles. Douloureux mais efficace. Je me précipitais dans une minuscule ruelle adjacente en m'agrippant à l'avant-bras de mon compagnon d'infortune avant d'aviser un escalier de secours pendant presque à terre, tristement.
"Attrape-le!" pressais-je Mad en fixant anxieusement les deux entrées de la ruelle. "On a qu'à se foutre dessus!"


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MessageSujet: Re: Bad karma (event)_ Mad   Bad karma (event)_ Mad EmptyLun 13 Mar - 20:10

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Mad & Soan


sa présence ne lui déplait pas, non ça se voit que sa présence elle ne l'aime pas. c'est visible au coin de ses yeux, c'est visibles dans ses actes et ses manières. le fuir. elle qui pourtant semblait si bien connaître le chemin pour venir contre son corps, entre ses bras. Mad aimait ça, Mad aimait sa facilité. non pas qu'il l'a traite de facile, mais il aimait sa manière. ses manières. venir. s'en aller. rester fumer, rester parler. il se souvient pas vraiment Mad. parce qu'il n'a pas le soucis du détails, parce que pour lui tout est trop bancale cerveau aliéné, il oublierait ses propres pensées. non... si seulement il pouvait. il ne se souvient pas l'avoir rencontré, pas l'avoir vu à cette soirée, il se souvient juste de sa présence sur le balcon, de ses lèvres qui se refermaient sur ce bâton de tabac. et du reste s'en était fini. Mad le sait, il connait ses folies. sa folie. elle a mit un pied dedans, une fois, puis deux et après c'était juste tout bonnement bien enclenché. pendant un temps il a aimé ça, il a apprécié sans s'attarder. pas assez cassée la brunette pour le fasciné, pas assez parfaite pour le dissuadé. le juste milieu pour l'occuper, le malmené dans ces démons si rudement bien dressés. mais c'était l'histoire d'un temps, parce qu'il a tout saboté. peut-être qu'il ne voulait pas vraiment, peut-être qu'il ne voulait pas d'elle comme proie. pas d'elle jusqu'en bas. allez savoir ce qu'il voulait... mais elle a filé. ça l'a agacé. ça l'agace encore. et ça le fascine. et ça le domine, ce besoin de continuer. la chercher. la vouloir. Mad n'est qu'un pécher. Ah ouais? Je m'en étais pas rendue compte. J'suis pas mal... occupée ces temps-ci. occupée ? intérieurement il rit de surprise, et pourtant son visage semble des plus serein, des plus intéressé. il la fixe, comme s'il la dévorait. Mad le dérangé. une fille telle que toi... je n'en doute pas. lui et la flatterie existe pas, il le dit en le pensant, il le dit en compliment. Mad c'est la beauté de subjuguer, de remarquer les choses, de saluer et complimenter. même s'il sait que ça sonne faux, son excuse d'occupation. avant elle trouvait le temps, et il voudrait qu'elle recommence. encore. avec lui. jolie folie.

Tu sais ce qu'il se passe? Ces abrutis ne savent rien faire d'autre que de menacer avec leurs matraques. elle détourne son attention vers la situation. mais Mad ne sait pas, Mad ne sait rien de la vie qui l'entoure, fantôme propre à son existence. il relève la tête, regardant par dessus les tête des gens, mais il ne voit que des potiches en uniformes. ils semblent pas vouloir qu'on s'approche de là-bas.. les autres voudraient en savoir plus, regarderaient avec avidité, mais Mad repose son regard sur elle, sa curiosité de l'évènement ne s'approche que parce qu'elle le demande. elle. le reste se déroule en avance rapide, bousculade... jusqu'à sentir sa main dans la sienne. contacte longtemps repoussé, Mad il frémit intérieurement, et le brun referme ses doigts contre les siens. elle est pas hésitante, elle semble si ... présente la Soan, elle l'intéresse encore plus là, au milieu des gens, à décider elle même de quand il faut partir. le tirer, il la suit, il laisse ses pas s’imbriquer dans les siens. Mad ne serait donc pas le monstre qui tire les gens dans son sillage ? ironie des choses, les gens pensent vraiment. mais un coup pas si lointain balance tout et dans un reflexe humain chacun se baisse un peu. le silence d'un demi instant avant que les cris prennent. et il resserre ses doigts autour de sa main, et il la tire plus contre lui. Mad c'est le diable, mais Mad il protége, que trop bien. et ils s'enfuient, et il pousse un nouveau mec qui allait à nouveau cogner dans la trop petite brune. il l'éloigne, suit ses pas dans la rue. Attrapes le ! On a qu'à se foutre dessus! il doit lever la tête pour comprendre ce qu'elle veut. mais il a beau être grand, c'est pas assez, et il finit par sauter légèrement ses doigts trop abimés part de trop nombreuses bagarres s'aggripent au métal qui dans un grincement sonore se laisse tirer au sol. et alors il la tire à lui, proche de lui, passant ses mains dans son dos pour la pousser à grimper. allez grimpes, je te suis. elle hésite, et il la hisse de lui même poussant ses hanches sans force avant de grimper après elle. s'éloigner du sol, s'éloigner des coups et des dangers de l'émeute. continues de grimper, on pourra peut-être voir ce qui se passe... et puis d'ici la vue ne me déplait pas.. c'est dit avec une voix si calme, si simple, trop sobre et pourtant c'est ce genre de chose qui continuent encore et encore à fermer ses filets autour des filles sans même le vouloir. foutaises, il veut qu'elle revienne, encore, contre lui. c'est juste comme ça, il s'en cache pas.
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MessageSujet: Re: Bad karma (event)_ Mad   Bad karma (event)_ Mad EmptyJeu 16 Mar - 16:39

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Docilement, avec une nonchalance qui frisait l'inconscience, il s'étendit de toute sa hauteur. Mais le dernier barreau restait encore hors de portée. Alors avec une détente féline il sauta pour crocheter ses doigts autour du métal. Dans un affreux crissement métallique l'échelle finit par descendre tandis que je me crispais mes phalanges dessus. Sans me laisser davantage hésiter Mad me saisit par les hanches pour me forcer à avancer et s'engagea à ma suite.
Là, perchée entre le sol et le ciel, j'avais l'impression que le temps s'étirait lamentablement. L'adrénaline me ruait aux tempes donnant à chaque secondes la durée d'une heure. La voix du jeune homme contribua à me calmer lorsque nous parvînmes sur le premier palier. Alors que le bruit de fond était tapissé de cris, que l'air se viciait d'incompréhension, lui parvenait à rester de marbre. Aucun remous ne troublait la surface lisse de ses traits, parce qu'il en avait rien à foutre.
"La ferme Mad! Débranche un peu du cul c'est pas le moment..."
Placée en tête de marche j'esquissais néanmoins un sourire, flattée par l'attention qu'il me portait tout en m'invectivant mentalement de ne pas me faire avoir par sa franchise désarmante. Il possédait pas de filtre Mad. Tout ce qui lui traversait les neurones sortaient directement d'entre ses lèvres, une conduite qui lui valait parfois des ennuis mais qui était également étrangement rafraîchissante. Au moins je pouvais être rassurée sur les résultats de mes sessions sportives pour mon fessier.
Les marches se succédaient, sans fin et en silence. Un étage. Puis deux. Au sixième je me risquais à relever la tête pour constater qu'on arrivait enfin sur le toit. En évitant de jeter un œil au vide j'enjambais la rambarde pour déboucher sur des dalles couvertes de mousses au milieu des panaches de vapeurs. Au-dessus c'était le bleu azuré qui s'ouvrait. Infini. Imperturbable aussi. Le soleil continuait à darder joyeusement ses rayons hivernal sans tenir aucunement compte du cataclysme qui s'abattait sur notre petite ville. Il avait des milliards d'années dans les pattes lui, alors c'était pas une pauvre émeute qui allait l'émouvoir. Je me retournais vers mon ancien amant, plissant des yeux pour tenter d'apercevoir au-delà des grilles. En dehors des flashes des sirènes y avait rien de nouveau.
Je m'avançais jusqu'à l'opposé de notre arrivée et me penchais aussi loin que possible. La foule s'était reformée, plus dense que la première fois, et les cris angoissés c'étaient mués en exclamations de colère sourde. En première ligne on pouvait distinguer des silhouettes massives d'hommes, de jeunes femmes aussi, moins nombreuses. Les pare-brises des voitures alentours avaient déjà reçu des fêlures pour la plupart, et des vêtements gisaient en plein milieu de la route. Une basket, minuscule dont le lacet pendait tristement me serra le cœur.
Fébrilement je sortis mon portable jusqu'ici ignoré. Une quinzaine de messages me barraient l'écran alors que ma barre de réseau m'envoyait me faire foutre. La moitié des SMS provenaient de David, m'ordonnant littéralement de le rejoindre. J'avais mis cet abruti en stand-by les trois derniers jours mais il semblait pas comprendre le concept d'une rupture... Je luttais contre l'envie de balancer mon cellulaire inutile en contrebas de l'immeuble.
Mâchoire serrées, j'avais furieusement envie d'une clope. Ou d'un bon rail. Chose que Mad semblait, devait posséder puisqu'il affectionnait chaque truc pouvant lui permettre de s'autodétruire un peu plus. Ça me faisait royalement chier d'avoir à lui demander quoi que ce soit. Mais c'était rogner un peu sur mon égo, ou me ronger les doigts en me bousillant les dents.
"File-moi une blonde... S'il te plaît." lui fis-je en tâchant de transformer mon rictus crispé en sourire avenant.
Il était aussi paisible que l'astre solaire. Comme peu concerné par ce qui se passait, vaguement intéressé par le fait d'avoir à se retrouver au sommet d'un immeuble. Y avait que ses yeux qui trahissaient la vie, là quelque part. Qui me fouillaient avec tant de minutie que je baissais furtivement les cils pour vérifier la présence de mes vêtements.
Y avait le feu et la glace qui s'affrontaient au milieu des cheminées. Ma panique intérieure se retrouva apaisée par cet air serein proprement déplacé. Parce qu'au moins j'étais pas dans cette galère toute seule. Je me rapprochais de Mad avec précaution, comme on avançais vers un fauve redoutable. Je me méfiais de lui, de son odeur trop familière, de sa voix voilée par l'excès de tabac, de ses mains tentatrices.
"Putain, mais c'est vraiment du délire. On devrait nous apprendre à l'école comment gérer la fin du monde au lieu de perdre notre temps avec de l'algèbre." grommelais-je pour rompre le charme.
J'en étais convaincue: Mad pourrait bien être le dernier mec sur Terre, le genre humain s'éteindrait après nous.


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MessageSujet: Re: Bad karma (event)_ Mad   Bad karma (event)_ Mad EmptyJeu 13 Avr - 0:47

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Mad & Soan



par le passé les faits l'avaient déjà témoignés, mais encore aujourd'hui ils ne faisaient que parler. il n'avait que faire de la vie, de la ville, du temps qui passe autour de son corps. Mad enfant terrible qui gravite sans s'abimer de ce qui l'entoure. les raz de marée venant s'écraser contre son corps semblaient jamais le toucher. et la situation extérieur même à l'heure actuel ne semble pas réussir à trouver écho dans ce corps si mince. il ne fuit pas le danger, Mad il y va à pied joint s'y plonger, il ne pleure pas pour se protéger, Mad il fonce sans y penser, sans s'inquiéter. et même dans une panique évidente d'une situation inconnue, il s'en moque et réussit encore cet exploit. se concentrer sur elle, son aura, son corps, semble une distraction de premier ordre alors qu'il se laisse glisser barreau après barreau dans l'effluve de son odeur. il se hisse sans difficulté, ses muscles trop fin bien trop habitué à se glisser partout. squelettique pas si angélique, il est souple, il est réactif. Mad n'irait pas joeur avec le feu de se battre contre une armoire à glace, mais sa vivacité et ses colères ont réussit plus d'une fois à le sortir bien moins loin que sous terre. les mains en sang, les joues en feu, mais ses muscles savent fonctionner il l'a souvent démontré. alors il suit le mouvement, doucement, sourire aux lèvres et des yeux bleu océan rivé sur les formes rebondies et diablement tentatrice qui se bougent au dessus de lui. La ferme Mad! Débranche un peu du cul c'est pas le moment... Soan n'a pas sa langue dans sa poche et encore une fois sa manière de faire le propulse dans une dimension de l'adoration. il en sortirait presque un sourire du Mad qui ne sait le faire. il avance, et les étages se rapprochent du ciel alors que bientôt elle libérera sa vue. il profite de l'instant, et ses pensées ne sont plus vers la foule mais vers ces longues nuits passées avec elle. les matins à voir le soleil sur son visage, sa manière d'ouvrir des yeux embrumés, sa manière de trop vite s'attacher. il aimait ça Mad, il trouvait ça beau... mais elle a commencé à fuir et l'enfant joueur s'est vu privé d'un magnifique jouet. triste réalité, il ne veut pas s'y faire. il est juste devant mes yeux, c'est difficile de ne pas trouver le moment opportun. il l'a entendu le sourire dans sa voix, c'est pas facile à expliquer mais Mad il sait écouter, se captiver et bien trop vite cerner. parfois c'est ce qui fait son danger, c'est même constant mais sans même le montrer. et à cet instant le danger c'est elle. il ne comprend pas encore pourquoi elle le fuit tant, pourquoi elle renonce tant à leurs corps l'un contre l'autre, à ces moments passés, à ces instants volés. ils étaient bien, mais ça n'a pas duré. que trop peu, pas assez pour le rassasier.

la monté finit par trouver son apogée et la brune laisse au dessus de la tête de Mad un bleu à perte de vue. et le brun termine de grimper les deux dernier barreaux, avant que ses mains trop tatouées, trop abimés viennent se servir d’appui et tire son corps sur le toit de cet immeuble. vide et tranquille, c'est l'instant de quelques secondes qui permettent au jeune homme de savourer le présent. et tel un îlot de calme, il se retrouve coincé avec elle et un tas d'idée. elle qui envahit ses pensées. il se fout du monde, il se fout de tout Mad, mais l'intérêt de Soan finit par piquer le sien et il suit le mouvement ses jambes le menant jusqu'au bord du building. il s'avance et quand elle se penche avec danger au dessus du vide, lui il ne voit rien de plus simple que de grimper sur le muret. les pieds à moitié dans l'vide, face au vent, face au étage qui riraient sans se bouger si son corps venait à tomber. il s'écraserait sur le béton, dans des angles dégueulasses, les os qui sortiraient, giclerait, jolie gueule d'ange explosée, il ira la rejoindre pour la savourer sa Savage. Manon. lapsus, terreur, il prend peur, son cœur il s'affole son visage il se ferme. et la bête hurle avant de retourner dans son trou, parce que Mad sait manier l'oublie avec grandeur. ne pas s'écouter. en plus il ne veut pas crever, il ne veut pas en terminer, Mad s'aime beaucoup, Mad se déteste et aime le faire en continuant à faire battre son coeur. il revient au présent, ça évite de penser au passé alors il regarde les gens en bas, si petit, et son regard va plus loin, observe les camions plus loin. il cherche, il réfléchie. il ne sait pas ce qui se passe, et il oublie qu'un truc nommé internet pourrait les relier aux informations. mais Mad il s'en fiche. File-moi une blonde... S'il te plaît. ses yeux aux couleurs d'un ciel d'été se fixent sur elle, et il le voit, là dans ses yeux son horreur à lui demander quelque chose. il le voit ce sourire se forcer et cette méfiance y rester. son ordre devient une demande mais Mad voit les choses lentement, voit les choses tout au loin... il ne dit rien, mais il voit sa manière de ne pas aimer ce tournant. ici coincé avec lui et le haut des autres immeubles vides. juste lui et ses yeux qui restent sur elle. il voudrait sourire, souvent il voudrait, mais c'est comme beaucoup de chose c'est pas inné. alors comme seul témoin de réponse, il finit par bouger ses pieds. quitter sa marche de la mort et retomber sur le béton froid de l'immeuble. il l'a dépassait de beaucoup debout sur son perchoir, et même maintenant ça continue. et il doit baisser comme toujours les yeux, et un peu la tête pour pouvoir la fixer. la dévorer sans s'en cacher d'un regard paradoxal. c'est difficile à expliquer un regard qui se fiche de tout et qui pourtant se perd d'envie sur un corps. c'est difficile à imaginer aussi. sa main termine pourtant par se tendre devant elle, comme si le paquet y était depuis toujours, comme s'il n'attendait que ça, qu'elle lui demande. paquet ouvert vers elle, ses yeux ne se détache pas de son visage. le reste n'est pas important et quand elle récupère la clope il laisse son bras retomber récupérer le feu dans sa poche. elle s'approche et il laisse faire, chaque traits de son visage étant décrypté par son regard trop clair. il l'observe, il l'analyse. elle déteste ce moment, il le sait, il s'en plait. Putain, mais c'est vraiment du délire. On devrait nous apprendre à l'école comment gérer la fin du monde au lieu de perdre notre temps avec de l'algèbre. sourcil qui se lève doucement, il aime bien quand elle s'exprime avec autant de réalité. sa manière de jurer, de le balancer. et il termine par rompre le reste du chemin entre eux... fauve trop dangereux qui réduit la distance avec sa proie. sa main remonte et seul le bruit du briquet vient répondre à ses paroles. Mad il se désintéresse un instant de ses paroles pour venir fixer la flamme qui lèche ce bâton nocif. je vais te l'apprendre moi la gestion utile... on crève tous à la fin. alors on ne fuit pas. il glisse à ses lèvres une clope pour lui, il se l'allume et son regard revient vers elle. elle est belle, il l'a pas oublié. c'est quand même drôle, tu sembles me fuir longtemps, et te voilà ici.. avec moi pour une potentielle fin du monde. et avec Mad on ne sait jamais s'il provoque, s'il rie ou s'il s'en fout. enfin rarement, et parfois il se lâche, mais quand la coke vient défaire ses pensées, quand l'alcool vient dilué ses folies. il sait qu'elle ne veut rien de plus à cet instant que de mettre un bloc entier d'immeubles entre eux deux. il fait encore un pas et la seule possibilité de garder leur yeux connecté est de baisser la tête vers elle. je pensais avoir de tes nouvelles plus tôt... qu'est-ce qui a bien pu te tenir occupée si longtemps ? il l'a voulut, il l'a voulait, et encore maintenant il n'arrive pas à vraiment se battre contre cette volonté flippante, cette attirance magnétique entre eux deux. c'est pas nouveau, et il y a trop succombé après cette soirée. mais elle a commencé à fuir, c'était pas visible les premiers temps, elle revenait rapidement mais le temps est devenu long. et il veut juste comprendre... et en bas les sirènes, les cris, les émeutes, Mad ça ne le touche pas. pas le moins du monde.
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MessageSujet: Re: Bad karma (event)_ Mad   Bad karma (event)_ Mad EmptyMer 19 Avr - 18:15

Bad karma
Mad & Soan
AFTERLIFE

Mes cellules hurlèrent silencieusement de bonheur à la première bouffée de nicotine, chassant au passage toute la répulsion mêlée d'excitation que la proximité du corps masculin me procurait. De nos jours on pactisait avec le diable pour plus grand chose. La preuve avec mes belles résolutions, tenues pendant de si longues semaines et brisées pour un pauvre bâton de tabac. Ce qui en soi n'engageait à rien, n'est-ce pas? Si l'on ne tenait pas compte d'être bloquée sur le toit d'un immeuble, au beau milieu de l'apocalypse, avec le prédateur le plus vorace que je connaissais. Trop intimement d'ailleurs pour ne pas accueillir avec plaisir ses œillades incendiaires et silencieuses. Plaisir que je muselais soigneusement comme cet élan improbable de séduction qui se rappelait à mon bon souvenir.
Mad avait toujours été, depuis notre rencontre, un talon d'Achille involontaire. C'était une tempête qui vous secouait les os, vous emmenant haut dans les cieux avant de vous échouer, épuisé, sur une île rocailleuse. Mad c'était de la dope. Un truc vous rendant accro de façon fulgurante. Le mystère qu'il cultivait autour de lui était d'un naturel tellement désinvolte qu'il intriguait plus que de raison. J'y étais tombée tête la première, persuadée de réclamer une simple dose de bonheur à chaque fois que l'on se retrouvait. Mais en réalité c'était une injection de dépendance qu'il fournissait, si forte qu'au final ses caprices et exigences paraissaient banals et rationnels. Mes sens avaient tant été brouillés par cet excès que j'avais finis par me rendre compte ne rien savoir de lui. Quel genre de film appréciait-il? Est-ce qu'il aimait voyager? Où avait-il grandi? Mad c'était vouloir attraper de la fumée avec les doigts.
Alors j'avais lâché l'affaire. Supprimé son numéro, évité les coins où on avait l'habitude de traîner. J'étais même allée jusqu'à accepter un contrat d'une semaine de mannequinat sur la côte californienne (que j'exécrais) pour ne pas être chez moi au cas où il viendrait toquer à ma porte. Trancher dans le vif toute chose pouvant me rattacher à lui. Une droguée en sevrage. Et vous savez ce qu'on dit: il suffit d'y retoucher une seule fois pour retomber dedans, le nez en avant.
Alors ici, avec son regard magnétique dont le point d'ancrage semblait être au beau milieu de mon visage, ma volonté se trouvait fortement fragilisée. L'écho de sa voix roulait entre nous, d'une familiarité lointaine, et me charmait comme un dresseur de serpent. Je me tendis sous l'accusation de fuite. Sans blague. J'avais pas le même potentiel auto-destructeur que lui. Et si je m'étais arrachée du merdier dans lequel j'avais passé ma jeunesse c'était pas pour en reconstruire un à la même effigie.
"J'me suis trouvée une passion soudaine pour le tricot. Une discipline méconnue et qui exige beaucoup de temps."
Je luttais pour soutenir son regard sans que mes prunelles ne dévient trop sur ses lèvres. J'étais certaine que si sa clope avait été une femme elle aurait gémi de plaisir. Je savais pas très bien si je voulais m'aventurer sur le chemin glissant des explications avec lui. Ma foutue empathie me martelait le crâne, me rappelant qu'avant d'être un démon il s'agissait d'un humain. Et qu'il serait donc correct de lui en livrer à défaut de retomber dans ses griffes.
"Ça marchait pas entre nous Mad, tu le sais." je lui recrachais une bouffée effrontée en plein visage. "Enfin charnellement parlant ça collait, c'est sûr, mais je pense pas qu'on aurait eu grand chose à s'apporter de plus l'un et l'autre non?"
J'étais à deux doigts de déclencher la guerre alors que je rêvais d'armistice. La présence du dictateur à seulement quelques centimètres ne m'aidait pas non plus à éviter l'explosion des hostilités. Mais comment aurais-je pu lui expliquer qu'à l'époque j'avais ressenti jusque dans ma chaire à quel point il pouvait se montrer corrosif? Que j'en étais rendue à me bander moi-même les yeux pour aller au peloton d'exécution, la fleur entre les dents?
"J'imagine que ça a du te foutre un sacré coup à l'ego hein? Certainement pour ça d'ailleurs que t'as pas cherché si longtemps que ça à avoir de nouvelles..."
Le ton bon enfant c'était durci. La seule parade que je connaissais à la peine: l'attaque. Parce qu'en dépit de la courte durée de notre relation Mad avait apposé sa marque sur mon palpitant. Une cicatrice plus si fraîche mais toujours à menacer de se rompre d'un simple effleurement. Balafre de vie témoignant de son passage tout sauf anodin. Mad je l'avais aimé d'une certaine façon torturée. Non-conventionnelle. Il m'avait fait rire. M'avait troublé. Parfois choyée. Et ce qui m'effrayait le plus était de davantage tenir compte de ces bons moments et sentiments plutôt que de tout l'obscur qui en découlait à côté. Exactement comme maintenant, alors que je me demandais si le velouté de sa peau était resté le même. Souris en cage pour un éternel recommencement.



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MessageSujet: Re: Bad karma (event)_ Mad   Bad karma (event)_ Mad EmptyVen 9 Juin - 21:20

Bad karma
Mad & Soan


le temps est un ennemi, la vie une saloperie. du genre a se liguer contre vous, du genre à se liguer contre l'envie. réunir Mad et Soan n'aurait pas du être écrit. cette aventure, ce hasard que trop peu incertain. d'une pure ironie. et pourtant lui il s'en rit, lui il s'en plait. se complaît dans l'absolue folie de se replonger dans cette criante infamie. elle le fuit, il la suit. et le contraire lié à l'expression s'est vérifié avec certitude. Mad envoute, Mad rend addict puis il s'en fout, puis il vous maudit. alors elle est partit, et depuis Mad c'est folie. comme eux, comme tous. J'me suis trouvée une passion soudaine pour le tricot. Une discipline méconnue et qui exige beaucoup de temps. elle lui répond, elle ironise et trouve des mots pour sauter sur ces parades de discussion. elle tourne, elle réfléchie, elle ne sait pas et lui si. Mad il dit vrai, Mad il dit tout. et pourtant trop peu de ce qui compte, et trop de ce qui détruit. alors il n'a pas peur de parler d'elle, de poser l'index sur le sujet et d'appuyer dessus. et elle, elle ne sait pas. alors il la fixe, peut-être même qu'avec sa phrase il aurait sourit. s'il savait. mais il se contente de l'observer, de ne pas vraiment percuter. de tout ce mètre quatre-vingt douze, trop maigre, il l'observe son ancienne proie devenue fuite. Ça marchait pas entre nous Mad, tu le sais. c'est franc, c'est brutale et ça pue le réaliste effronté. et s'il savait aimer, le cœur de Mad il se serait mit à saigner. évidement qu'il le sait, la planète le sait bien qu'avec personne de vivant ça ne peut fonctionner. qu'il tue tout ce qui semble pouvoir l'approcher, l'aimer, s'en imprégner. et dans sa force et sa réalité, Soan a su s'en échapper. vraiment ? c'est plat, c'est simple, comme quand un serveur annonce qu'il n'y a plus de gâteau au chocolat, mais que le fondant au chocolat est un très bon remplacement. ce n'est pas être insensible c'est être absent. elle continue, il est fixe, il est présent. Enfin charnellement parlant ça collait, c'est sûr, mais je pense pas qu'on aurait eu grand chose à s'apporter de plus l'un et l'autre non? elle est catégorique et elle pourrait l'irrité, cet enfant trop dénaturé. elle chauffe, elle tiraille, elle piétine et bat la terre à la rechercher d'une bombe qui ne saura jamais exploser. mais les explosions ne sont-elles que seuls instruments d'une guerre de destruction ? pourtant tu revenais chaque soir, encore et encore... il le sait Mad qu'elle savait penser à l'époque, que Soan l'avait que trop deviné. c'était plaisant, c'était entêtant, cette emprise inflexible face à ses pensées. elle n'avait rien remarqué, elle s'était attaché, il s'était amusé, puis il s'était charmé. d'elle. de sa manière de commencer à douter, de commencer à bien plus l'observer, et pourtant ne pas réussir à fuir. c'était différent, et pourtant comme à chaque fois c'était le même supplice. l'apprécier, la posséder, la délaisser. dénigrer sans blesser, aimer et ne pas savoir l'apprécier. le mal être jamais bien montré. elle revenait encore et encore... et Mad un matin n'a plus eut de nouvelles, c'était soudain, c'était surprise. cette agilité étrange pour qu'elle se soit échappée.
J'imagine que ça a du te foutre un sacré coup à l'ego hein? Certainement pour ça d'ailleurs que t'as pas cherché si longtemps que ça à avoir de nouvelles... elle attaque, elle accuse, elle déterre ce détail et cette accusation de ne pas l'avoir accroché, de ne pas s'être accroché. Mad il dit rien, Mad ses yeux bleu se sont accroché aux siens, avec intensité, avec brutalité. il se souvient, il s'en rappelle sans réels problème. elle s'était échappé, il s'en est détaché. c'était étrange, c'était presque douloureux, cette absence sans avoir rien gagné. sans avoir rien à se reprocher. de ses précédentes relation il pouvait s'auto-flageller, mais Soan a fuit, en vie, bien dans son esprit. et elle ne sait pas, elle ne connaît pas... les pourcentage de batterie qui se sont épuisé sur des messages qui ne se sont pas envoyés, son prénom affiché et un pouce qui n'arrivait pas à s'appuyer sur le bouton vert. des appels à l'aide, des envies de la voir revenir, des mots pour la voir à nouveau, pour lire ses mots. il y a eut des messages au début, il y a eut ses pas jusqu'à chez elle, dans le vide, des appels sans réponses mais les mots ne sont pas sortit et n'ont pas duré. il s'en rappelle et pourtant il se tait. Mad il dit rien, juste un temps. il porte sa clope à ses lèvres, tire dessus avec lenteur, comme quand on fait monter l'envie et la chaleur. puis quand sa main s'éloigne de son visage, son grand corps trop mince finit par bouger, par se rapprocher tel un réel danger. un pas face à elle, un pas plus proche d'elle. trop proche d'elle. d'elle et son corps si lointain. l'entêtement aurait-il vraiment payé ? ... sans doute pas, elle le dit, il ne lui apportait rien que du mauvais sur un plateau d'argent. et pourtant le mauvais n'avait jamais été aussi bon, pour eux deux. à quoi bon s'enflammer part égo... peut-être que je me dis juste qu'il faut être patient... et qu'un heureux hasard pourra te remettre sur ma route.. et serait-ce l'ombre d'un sourire et de sous entendu qui se glisse sur ce visage trop insensible ? un rictus se dessinerait-il tout en désignant cet instant présent, ce hasard et ce tête à tête coupé du monde en crise, sur ce building délaissé ? et il est là, finissant par souffler avec extrême lenteur la fumée de tabac plus bas que son visage, vers son top trop serré, pour ne pas l'embêter. ou alors juste très bien visé.




(hj : plus d'un mois plus tard, c'est une honte absolue. je suis désolée, je vais essayé d'être bien plus constant, promis.)
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