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 milo & sil - fight

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MessageSujet: milo & sil - fight   milo & sil - fight EmptyJeu 26 Jan - 19:23

Ce soir, c’est toi qui a fermé le bar. Enfin, avec Nora. Et vous en avez profité pour enchaîner quelques verres. C’est tellement plus simple au Smocking Dog. Pas besoin de montrer de fausse carte d’identité. Pas besoin de payer. Vous vous servez. Et si Nash et Jake gueulent … Bah, ils gueuleront. C’est pas la fin du monde. Puis, c’est pas comme si vous aviez pas l’habitude. Ils gueulent la moitié du temps. Enfin Nash surtout. Du coup, vous avez juste passé une bonne heure à boire et déconner. Vous avez enchaîné les shots et les jeux cons. Mais la journée a été longue et vous ne tardez pas trop à sonner la fin des hostilités. Alors tu rentres vers chez toi, marchant pas forcément très droit. Tu sais pas vraiment quelle heure il est. Probablement dans les deux heures du matin. Les bars sont déjà fermés depuis un moment et seul les groupes de potes un peu trop bourrés troublent le silence de la nuit fraîche. Toi, t’es pas complètement mort, mais t’es bien. A quelques mètres du sol, planant doucement. C’est pas comme si t’avais besoin de réfléchir, tu connais la route jusqu'à l'appartement par coeur. Tu pourrais presque le faire les yeux fermés. Un petit sourire aux lèvres, tu fermes même les yeux pour essayer. Avançant à l'aveugle dans ces rues pas forcément très bien fréquentées. Gosse inconscient. T’entends d’abord le bruit. Le bruit des insultes. Le bruit de l’agacement. Le bruit de cette colère sourde qui n’a pas vraiment de fondement. T’y prêtes pas vraiment attention. T’as trop l’habitude de tout ca. Tu connais par coeur ces rues qui ont vu couler trop de sang. Le sang des embrouilles post-bar. Ou de celles plus profondes. Celles des gangs et autre squads. Les emmerdes que vous alimentez en fournissant les armes. Il paraît qu’y a un gosse qu’est mort ya quelques semaines. La. Dans le quartier. Balle dans la tête. Heureusement, cette fois ci, c'était pas vos armes a vous. Mais demain, ca l’sera peut être. D’ailleurs, si ça s’trouve, ça sera toi. Ca serait bien ton genre tient. Crever comme un con d’une balle dans la tête dans une ruelle merdique. Tu rouvres les yeux, soupirant legerements en avançant vers la source du bruit. Tu cherches pas vraiment les emmerdes, mais chez toi, c’est d’ce coté la. Puis ton regard se pose sur lui. Pause. Lui. Milo.

Bordel.

Le premier coup part et le garçon gémit. Milo. Milo gémit. Putain, t’as l’impression de de débarquer sur une nouvelle planète. Ou quatre ans dans le passé. Ni l’un, ni l’autre ne te procure un sentiment très agréable. T’as pas envie de le revoir. T’as pas envie de réveiller le passé. Il est très bien où il est. Pourtant, tu peux pas t’empêcher de grimacer un peu en voyant deux mecs le tenir tandis qu’un troisième frappe. C’est beau tiens. T'hésites un temps à juste te barrer. Mais l’appel de la bagarre est plus fort. Puis bon, mine de rien, ça reste Milo. Même quatre ans plus tard, ça reste quelque chose. Et puis, ça fait longtemps que tu t’es pas battu. Ca te manquerait presque. Et de toute façon, t’as l’esprit trop dans le brouillard pour te dire que tu te lances simplement dans les emmerdes. Tout seul comme un grand. Et BAM. Tu frappes violemment le mec qui vient d’en coller une à ton ancien … ami ? amant ? Difficile à dire. A Milo, ça suffira. T’as bien grandi depuis la dernière fois que vous vous êtes vu. Quand tu t’es barré en le lançant derrière après son refus de te suivre. T’as bien bien 20 centimètres. Au moins. Et ton niveau de combat s’est amélioré aussi. Alors tu frappes. Les autres cons s’y mettent aussi. Forcément. Tu sais plus trop où donner de la tête. L’alcool rend tes mouvements plus confus que d’habitude. Tu fais quelques beaux dégâts, mais les autres aussi. Ces cons. Le plus petit est foutrement hargneux et il te frappe à plusieurs reprise au visage. T’encaisses. Un peu difficilement,mais t’encaisses avant de lui retourner le coups. Et quand, enfin, ils finissent par lâcher l’affaire, tu peines franchement à tenir debout. Tu t’es pris des coups un peu partout. Milo aussi, mais il semble étrangement dans un meilleur état que toi. Étrangement.
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Ryan Ziegler

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MessageSujet: Re: milo & sil - fight   milo & sil - fight EmptyLun 6 Fév - 17:13

y’a ce bourdonnement incessant qui prend d’assaut la tête. y’a cette nausée affreuse qui soulève le coeur par soubresauts réguliers. y’a l’hémoglobine métallique et chaude qui s’écoule dans la bouche. y’a cette douleur lancinante qui prend d’abord les côtes, les bras, les jambes, la mâchoire, la tête. y’a le bruit des os qui craquent, de la peau qui supplie. y’a les gémissements timides d’un gamin qui souffre mais, que l’on entend plus derrière la rage… c’était une soirée normale en apparence. le genre d’instant où l’on se sent plein d’une journée bien remplie mais, aussi vide d’en avoir trop fait. des corvées qui s’accumulent encore et encore, comme si depuis le début ils avaient attendu après toi pour faire tout le sale boulot. c’est misérable et ingrat mais, pour l’instant c’est tout ce que t’as. tout ce que tu peux faire pour tenter de survivre dans la fosse aux lions. pour pas te faire rejeter, ou même pire, buter. alors, t’encaisses. tu fais et t’avances. le dos courbé, le cerveau fatigué à force de se faire bousculer, tu te débats pour tenter de t’imposer. t’es vulnérable, milo. t’es pas forcément à ta place mais, ça a au moins le mérite de te donner l’impression d’avoir une raison d’exister. c’est de ces souffrances qui rappellent qu’il y a forcément pire, comme à cet instant où t’es partagé entre l’envie d’en finir et l’envie de continuer. c’était une soirée normale en apparence, jusqu’à ce qu’elle prenne fin dans le cauchemar de la nuit. tu n’as même plus la notion du temps. ça fait peut-être des heures, peut-être quelques minutes, qu'ils sont là, sur ce rebord de trottoir à t'asséner leur haine gratuitement à coups de poings, à coups de pieds et de racisme virulent. ils sont que trois mais, sous le poids de leur détermination, t'as l'impression qu'ils sont cent à te marcher dessus. et, même ça, t'es persuadé que ça ferait moins mal. tu te débats, pourtant. contre ceux qui te retiennent, contre celui qui attaque. tu lutes, comme si soudainement t'avais pris conscience que même la vie peut avoir une valeur. non, tu t'accroches désespérément, attendant l'instant où ils se lasseront, ou l'instant où ils te tueront. parce que y'a rien qui te laisse penser que pourras t'en sortir. pourtant, du coin des yeux, tu vois des ombres qui s'approchent apportant un faible espoir avant de s'éloigner comme s'ils n'avaient rien vu. des lâches, qui participent à ton massacre comme si t'avais pas plus de raisons d'être qu'eux. alors, tu pries intérieurement pour ça s'arrête tout seul. tu fermes les yeux pour pas voir ce cauchemar continuer. alors, forcément, tu vois pas la fin arriver. quand t'entend le coup frapper, tu mets du temps à émerger pour comprendre que c'est pas sur toi qu'on vient de taper. pour comprendre que c'est les trois connards qui se font attaquer. ça va trop vite. trop vite pour que tu puisses mettre un visage clair et précis sur la tête blonde qui vient de te sauver. trop vite pour que tu prennes la tête de te sauver avant que ça tourne mal. pourtant, ça y est, les voilà qui détalent après avoir bien bousculé ton acolyte, peut-être même plus que toi, parce que lui il a osé se rebiffer. t'étais pas obligé. que tu lâches à bout de souffles, les mains sur les genoux à cracher le sang qui t'étouffe. t'aimerais bien dire merci mais, ça reste coincé dans ta gorge lorsque tu finis par relever les yeux vers lui. tu menaces de t'écrouler, comme si soudainement ta tête pesait des tonnes. pas parce que tu viens de te faire tabasser, pas parce que t'es au fond du trou. juste parce que ce type, c'est pas n'importe qui. sil. y'a ce sentiment étrange qui t'envahie. un soulagement timide muée derrière une colère plus assumée. t'es soulagée de le trouver là, même après quatre ans. t'es soulagé que ce soit finalement lui qui ai pu te sortir de cette galère. t'es soulagé, pourtant, t'es aussi boulversé. y'a le sol qui s'ouvre sous tes pieds et qui n'attend que de te voir plonger. y'a tes poumons qui peinent à se remplir, plus étouffés par la surprise que par les coups que ta cage thoracique a dû encaisser. plus étouffés par les regrets aussi. parce que même si quatre ans sont passés depuis, t'arriveras jamais à oublier qu'il est parti. qu'il t'a laissé. c'est pour te donner bonne conscience hein ? ça siffle entre tes dents lorsque tu te redresses pour lui faire face et le pousser. ce que t'as pas eu l'occasion renvoyer dans le nez des trois crétins, à cet instant, t'aimerais bien le laisser s'évacuer sur lui. parce que t'es perdu, milo. t'es confus entre tout ce qui se réveille, entre tout ce qui se brise à l'intérieur de toi. t'avais fini par oublier, ou du moins ne plus vraiment y penser. t'avais fini par avancer et ce soir, t'as l'impression que rien n'a bougé. putain tu fais chier sil ! tu le repousses une dernière fois, puis sans savoir pourquoi, y’a ce réflexe idiot qui te pousse à le ramener contre toi pour refermer tes bras autour de lui. pour te rassurer que c’est bien lui. pour te rassurer qu’il est bien là, que c’est pas juste une illusion. pour te rassurer aussi, que toi t’es toujours là. milo apeuré, qui a encore du mal à intégrer tout ce qui vient de se passer.
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MessageSujet: Re: milo & sil - fight   milo & sil - fight EmptySam 11 Fév - 19:14

T’étais pas obligé c’est vrai. Mais faut bien l’avouer, t’as toujours eu un faible pour les emmerdes. T’as toujours aimé te battre. Donner des coups pour te sentir en vie. Quitte à finir au tapis. Alors ouais, c’était peut-être un peu pour lui, mais à peine. Juste un souvenir qui a remué un peu au fond de ton ventre. C’était surtout pour sentir l’adrénaline envahir ton corps. Encore et encore. Il relève les yeux vers toi, les posant sur ta gueule abimée par les coups. Tu le sens vaciller et tu ne peux pas t’empêcher d’afficher un léger sourire fier. T’aimes bien l’idée de le troubler encore. Même après toutes ces années. « c'est pour te donner bonne conscience hein ? » Tu lâches un petit rire. Un rire un peu amer malgré toi. Aussi amer que ses mots qui s’échappent de ses lèvres. Elle va très bien ta conscience. Peut-être mieux depuis que tu sais qu’il est pas mort sous les coups de son père et enterré dans le fond du jardin. Et encore. Il a choisi de rester. De continuer à se faire frapper par ce taré. Ainsi soit-il. Il a beau avoir su t’apprivoiser, il ne pouvait pas te voler ta liberté. La liberté de te barrer sans regarder derrière. Et puis merde, tu lui as dit de venir avec toi. C’est lui qui t’a planté. Pas toi. Il savait bien que tu partais, tu lui avais dit clairement. Et il aurait du deviner qu’en disant nan, il marquait la fin de vos conneries. T’as jamais été du genre à revenir en arrière. Même pour lui.

Tu grimaces. Tes cotes n’apprécient pas ton cynisme. Milo non plus d’ailleurs. Il te pousse. Pas vraiment méchamment, mais fermement. Et tes cotes n’aiment pas ça non plus. « J’vois pas pourquoi j’en aurais besoin » Tu te redresses, posant ton regard sur sa gueule abimée. Lui, ce fantôme du passé. Tu vois les émotions passer sur son visage. Milo a toujours été comme ça. Bourré d’émotions. Même qu’il arrivait à te contaminer. Pourtant, ce soir, tu restes fermé face à lui. T’as beau l’avoir aidé, t’as aucune idée de raviver les conneries du passé. Et comme un con, tu te fais avoir. Il te prend maladroitement dans ses bras. Et toi, tu restes un instant immobile, infoutu de faire un geste. Il t’a pris au dépourvu ce con. Tu t’appuies même un instant sur lui avant de le repousser un peu brusquement. Et comme il reprend ses conneries, toi tu reprends les tiennes. Tu commences déjà à le provoquer. « J’vois que t’aimes toujours te faire défoncer » Tu hausses tes sourcils, affichant ce même sourire un peu fier qui a habité tant de fois ton visage. Tu reprends peu à peu ta respiration. L’adrénaline redescend et la réalité apparait. Dégueulasse. Y’a Milo en face de toi. Bordel. T’aurais mieux fait de le laisser se faire démonter la gueule plutôt que de chercher la merde. Tu attrapes le bout de ton tee shirt pour le passer sur ton visage, essuyant une partie du sang. « Qu’est ce que t’as fait encore pour qu’on s’foute à trois pour t’en coller une ? » C’est drôle que ça soit toi qui dise ça. Parce qu’en général, c’est plutôt à toi qu’on le dit.

Tu te barrerais bien. Pour éviter de retomber dans le mélo du passé. Mais y'a cette curiosité qui vient te grignoter l’interieur. Il est devenu quoi après toi Milo ? Probablement pas aussi fucked up. Du moins, tu l’espères en silence. Parce que Milo, ça a toujours été un mec bien. De ceux un peu trop beau pour toi. Pas juste beau physiquement. Nan, genre, tout. Milo, il a cette beauté du coeur qui fait qu’il a jamais vraiment été fait pour toi. Toi qui casse tout autour de toi. Ouais, tu ferais mieux de te barrer putain. Tu fais un pas en arrière, grimaçant. Ils t’ont plus mis à mal que tu le pensais les mecs. Bordel.
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MessageSujet: Re: milo & sil - fight   milo & sil - fight EmptyLun 13 Fév - 10:15

y'a cette rhétorique venimeuse qui s'est échappé. des flots d'amertume mêlé à ce qui semblerait être un chagrin trop longtemps refoulé. ça paraissait si simple de l'oublier quand il n'était plus qu'un mirage dans l'esprit. un souvenir un peu foireux qui venait parfois se glisser entre tes paupières et tes yeux avant que la nuit ne s'écourte. ça paraissait plus facile quand rien n'était plus certain. quand il était loin, si loin qu'il semblait n'avoir jamais existé. même toi, tu as fini par y croire. ce n'était peut-être qu'une hallucination un peu trop réelle. un fantasme parfait qu'à trop vouloir, il s'était matérialisé. puis dans l'absence, il ne lui restait plus qu'à s'effacer. mais, ce soir, dans les sillons sa présence, y'a tout renaît. y'a tout qui s'impose de nouveau à toi. la douleur et la rancoeur. surtout les regrets. J'vois pas pourquoi j'en aurais besoin. elle a peut-être toujours était là, la force de sil. dans son je-m'en-foutisme inébranlable qui ne s'est jamais soucié de rien. c'est pour ça que tu l'admirais. c'est pour ça que tu l'enviais. là où toi tu souffrais continuellement de la cruauté humaine, lui n'avait pas le temps de s'en préoccuper. à sa manière, il était devenu la force opposée qui te complétait. la force de caractère qu'il te manquait. et, si à l'époque tu le jalousais pour cela, ce soir t'en viendrais presque à le détester que ça soit le cas. pourtant, c'est plus fort que toi. ce besoin de le prendre dans tes bras, de le sentir contre toi. son souffle abîmé qui vient frôler ta peau. les battements de son coeur éreinté qui malmènent sa poitrine contre la tienne. la chaleur glacial d'une étreinte maladroite que tu pensais ne plus jamais frôler. une piqûre de rappel. un nouveau souffle. comme si depuis, tu n'avais cessé d'errer dans une léthargie cauchemardesque et qu'à l'instant même où vos corps se retrouvèrent un nouveau réveil t'avait été insufflé. c'est différent, pourtant. brouillé par quatre années qui se sont glissées entre vous. quatre années qui vous ont changés, éloignés. quatre années qui sont passées sur vous pour vous changer en parfait étrangers. parce que, si les traits de son visages ont mûris un peu, ses joues perdu de leur bouille enfantine, ses prunelles gagné en soucis, peu de choses ont changées en apparence. c'est sous la carapace intacte de votre peau que tout a changé. dans le rejet de ses mains qui te repoussent comme si jamais elles ne t'avaient enlacé. J'vois que t'aimes toujours te faire défoncer. c'est derrière les apparences que tout est différent. ses sourires ont des embruns d'hypocrisie que tu ne lui connaissais pas. sa gueule entière est un sarcasme à elle seule. alors, même si cette traîtresse d'émotivité s'offense d'être bousculée par sa simple vision, par les souvenirs qu'il ressuscite, tu te débats farouchement pour ne laisser deviner que ta rancoeur colérique. un caprice comme un autre pour le blesser comme il a pu le faire quand il t'a laissé. le cul ouais, la tronche non. c'est craché, aboyé avec un mépris non dissimulé. personne n'aimerait pas ça, surtout pas toi. et, même les années à le supporter, l'habitude qui s'est installée, ça n'y changera jamais rien. le son des os qui se brisent, la morsure des phalanges sans pitié sur la peau. ça ne disparaîtra jamais. ça ne transformera pas non plus en un plaisir tordu et inavoué comme pour ces cons qui n'ont pas trouvé plus bandant que se taper sur la gueule sans raison. tu n'y comprendras jamais rient ça ne te préoccupe pas plus que ça.  Qu'est ce que t'as fait encore pour qu'on s'foute à trois pour t'en coller une ? tu pouffes de rire en reprenant appuis sur tes genoux avec tes mains. ils n'ont peut-être pas eu le temps de te battre à mort comme ils l'auraient voulu mais, la force de leurs coups a trop malmené ta carcasse pour faire comme si tout allait bien. le pire des crimes je crois. venir au monde dans la peau d'un black. tu glousses avec froideur, à peine troublé par la fureur raciste qui ne cessera jamais. comme si le monde avait à peine évoluer depuis toutes ces années. t'en as souffert des années entières de cette frontière entre l'homme blanc et l'homme noir. et, tu le sais, il te reste encore une vie pour le supporter. tu peux pas comprendre avec ta gueule d'aryen. que tu reprends en te redressant, envoyant valser ta main dans les airs avec dédains. lui il a tout de l'idéal pour ces petits cons de nazis. de la blondeur pure de ses cheveux, en passant par l'azure cristalline de ses prunelles et en finissant par sa beauté apollinienne. c'en est indécent. ça l'a toujours été et ça non plus ça ne changera jamais. alors, en ton fort intérieur, t'es bien forcé d'admettre que tu jubiles que ce soit lui qui t'ait sauvé la mise ce soir pour botter le cul à ces salauds. ce que tu n'admets pas, cependant, c'est pourquoi. ou plutôt, c'est ce que tu ne parviens pas à comprendre. qu'est-ce qui a pu le pousser à s'avancer, prendre le risque de se dresser contre eux, sans même savoir jusqu'où ça aurait pu dégénérer. parce que y'a des années de cela, ça ne l'a pas dérangé de continuer sa route sans même se retourner. pourquoi tu les as pas laissé faire ? tu laisses ton amertume de côté pour le regarder avec un intérêt nouveau. y'a la curiosité qui te pique, cette volonté de savoir qui se fait farouche. parce que si beaucoup de choses ont changées en apparence, finalement, il y a peut-être quelques miettes d'un passé commun qui perdurent. peut-être.
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MessageSujet: Re: milo & sil - fight   milo & sil - fight EmptyMar 14 Fév - 23:09

Sa voix résonne dans des tons qui ne lui appartiennent pas. Il a l’air d’avoir changé Milo. D’avoir été abîmé par la vie. Déchiré. Mis en morceau. Et a bien regarder, t’es pas certain qui a réussi à recoller les morceaux. C’est un peu comme si on les avait remis à la mauvaise place. Ca ressemble a Milo, mais c’est pas vraiment lui. C’est trop plein de colère. Plein de sentiments qui te ressemblent à toi. Mais pas à lui. Putain, pas à lui. Parce qu’il avait ce truc foutrement beau, Milo. Cette façon de toujours rester positif malgré la vie qui lui barrait le chemin. Cette façon de pas perdre son sourire en chemin. Un sourire sincère. Pas moqueur ou cynique comme les tiens. Et il le savait pas, mais il avait réussi à t'adoucir. A arrondir tes coins tranchants. T'étais pas parfait, mais t'étais peut être un peu mieux. Juste un peu. Alors tu ris un peu. Distant. Lointain.

Tu fronces un peu les sourcils. La, face a sa réaction froide avant de franchement tomber des nus lorsqu’il ouvre de nouveau la bouche. “Vas y, arrête la ... “ En temps normal, tu te serais sûrement énervé. T’aurais tout envoyé bouler pour ses mots. Mais la, t’es sur le cul. Tu t’attendais pas à ca putain. Tu t’attendais pas a autant de violence de sa part. Comme quoi, quatre ans, ca peut faire changer une personne. Puis merde, toi aussi tu t’en ai pris dans la gueule. Physiquement. Mentalement. Pas parce que t’es noir nan. Mais parce que t’aimes aussi les mecs et que tu t’es ai jamais vraiment caché. Parce que t’as une gueule qui revient pas a certains mecs trop cons pour accepter que tu puisses juste les trouver attirants. Sauf que toi, t’as appris a te défendre. Lui, il a préféré les laisser faire. “Jt’emmerde Byrd. Moi et ma gueule d’Aryen on t’emmerde.” Tu te renfermes. La, face a ses mots acérés comme des rasoirs. Cette fois ci, y’a pas de jeu dans ta voix, juste une colère retentissante.

“pourquoi tu les as pas laissé faire ?” Ton cynisme revient comme une claque dans la gueule “J’sais pas, ptete que moi aussi j’aime ca m’faire défoncer” Tu lui jettes un dernier coup d’ailleurs avant de commencer à t'éloigner, la colère au ventre. T’aurais mieux fait de t’abstenir ouais ! T’aurais mieux fait d’aller décuver dans ton lit, tranquille. Putain et maintenant, t’as la colère qui te brûle le bide. La colère contre lui. La colère contre toi. la colère contre ces mecs qui viennent lui défoncer la gueule parce qu’il a pas la même couleur. Alors quoi putain ? Qu’ils aillent se faire mettre bien profond ces connards. T’es sur que c’est des mecs comme eux qui ont abîmé Milo. Eux et son père. Si on peut appeler ca un père. Les poings serrés, tu viens frapper dans une poubelle à côté de toi. Mais la douleur te fait vaciller. Le sol bouge et t’es obligé de te rattraper au mur pour ne pas t’écrouler. Bordel, tu détestes avoir l’air faible. Surtout pas face à lui ! Surtout pas après quatre ans. Plutôt crever que d’avoir l’air faible. Surtout que, merde, c’est plutôt l’inverse. Tu t’es endurcit. T’as reconstruit ta carapace pour ne plus t’attacher. Pour ne pas recommencer tes conneries avec lui. Pour ne plus souffrir d’une absence. Parce que c’est con. Et que t’as besoin que de toi même.
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MessageSujet: Re: milo & sil - fight   milo & sil - fight EmptyVen 17 Fév - 0:18

y'a cette arrogance piquante qui s'éveille. cette agressivité qui t'est étrangère. des mots lourds de sens, pleins d'une rancoeur qui demeurent habituellement muré derrière tes lèvres, ensevelit dans les méandres de ton esprit. c'est l'adrénaline qui t'y pousse, elle même causée par cette peur sournoise qui s'est emparée de toi. une peur qui attaque ta conscience, bouscule tout ton être. une vague écrasante qui te balaye ne laissant plus qu'une aigreur évidente s'exprimer à voix haute. ce n'est pas lui que tu pointes du doigt. il y a lui et tous les autres. ceux qui comme ces chiens de la nuit n'ont eu que trop de chance à gâcher en abîmant leurs phalanges sur des victimes de la vie. comme toi. toi qui restes prostré d'avoir échappé de peu à l'horreur humaine. encore une fois. c'est plus fort que toi. mécanisme d'auto défense qui survient trop tard. beaucoup trop tard. parce que ce n'est pas sur lui que tu devrais vociférer ton amertume. mais, c'est le seul qui demeure. c'est le seul pour qui tu as assez de regrets pour être capable de les exprimer. et, pourtant, tu n'aimes pas le reflet que te renvoient ses iris étirées par l'étonnement. Vas y, arrête la … non, t'arrêteras pas. parce que ce soir tu souffres. tu souffres d'un mal qui ne devrait même plus te toucher. tu souffres d'être celui que tu es. tu souffres, aussi, de l'avoir retrouvé où tu ne l'attendais plus. scénario tant de fois imaginé mais qui, finalement, n'est jamais survenu comme tu le souhaitais. surtout pas ce soir où, malheureusement, t'aurais tout donné pour que ça ne soit pas lui qui vienne te sortir de là. Jt'emmerde Byrd. Moi et ma gueule d'Aryen on t'emmerde. tu glousses, amer, le nez plissé dans un rictus écoeuré. ça fait bien longtemps que tu l'as compris. bien longtemps que tu n'as plus eu besoin de l'entendre pour en prendre conscience. c'est justement pour ça que la question te brûle les lèvres. pourquoi ? alors que ça paraissait si facile de tourner le dos pour t'oublier il y a déjà quatre ans de ça. oui, tu te demandes ce qui a bien pu lui paraître différent ce soir pour qu'il prenne la peine de tendre la main pour t'aider. qu'est-ce qui a pu changer en quatre ans pour que soudainement ça lui apparaisse comme une évidence. parce que cette main, y'a des années qu'il aurait dû te la tendre. y'a des années qu'il aurait dû prendre la tienne de force pour t'emmener avec lui. J'sais pas, ptete que moi aussi j'aime ça m'faire défoncer. ton visage se tord entre stupéfaction et colère. soufflé par cette absurdité profonde qui vient ricocher sur sa connerie. abruti par la bourde qu'il a osé lâcher, tu restes pantois, assistant malgré toi à son petit spectacle ridicule de mise au tapis d'une poubelle qui n'a rien demandé. et, le voilà qui chancelle comme un misérable. y'a ce pincement qui t'oppresse la poitrine. empathie nouvelle que tu rejettes en levant les yeux au ciel, abasourdi par ce spectacle pathétique. mais t'es devenu pire que con toi. qui peut aimer ça ?! ta question reste en suspend dans sa tentative désespérée de se rattraper au mur pour ne pas étreindre la saloperie du sol. tu grognes pour toi-même, te décidant finalement à anéantir la distance qu'il a creusée entre vous pour l'aider à ne pas défaillir totalement. c'est maladroit, crispé faute de ta cage thoracique qui te rappelle à l'ordre lorsque tu commandes à tes bras de le supporter. poids mort, toujours aussi grand à côté de toi. pourtant, tu t'y risques, lui imposant doucement de s'asseoir avec toi, sans pour autant lui laisser le choix. regarde toi, la gueule en sang à puer l'alcool. tu le dévisages un instant en faisant la moue pour ces effluves alcoolisées qui tuent la fragrance que tu lui connaissais si bien. c'était plus doux, moins amer, moins crade, moins écoeurant. c'est pour devenir ça que tu t'es barré ? que tu demandes, sourcils froncés, le ton sévère. une de tes mains vient glisser sous son menton pour le forcer à te regarder. toi, tu en profites pour constater les ecchymoses, plaies et autres bleus qui s'esquissent sur son visage. tu le traites avec indifférence, manquant de tact lorsque tu te risques à laisser courir tes doigts sur ses blessures de guerre. tu fais pitié sil. c'est froid mais, y'a une pointe de regrets qui s'échappe malgré toi. sans savoir vraiment ce qu'il a pu devenir pendant ces quatre années, t'es pas franchement rassuré de ce que tu vois. parce que tu le sais, il est parti en aspirant à mieux, pour se sortir du pire qu'il croyait avoir frôlé. il s'en est peut-être mieux sorti que toi mais, à quel prix ?
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MessageSujet: Re: milo & sil - fight   milo & sil - fight EmptyDim 19 Fév - 12:42

Il peut pas comprendre Milo. Il peut pas comprendre ce qui se passe dans ta tête lorsque tu te bats. Cette putain d’explosion d’adrénaline lorsque tes phalanges s’enfoncent dans la peau de l’autre. Lorsque tu te défends encore et encore, frappant jusqu’à ne plus pouvoir respirer. C’est inexplicable et pourtant tellement fort. Ce sentiment d’être en vie. Et de se battre pour ça. De pas être un simple spectateur. Tu te contentes de l’ignorer, essayant de te barrer sans grand succès. Et ton ventre se serre un peu lorsqu’il vient t’aider. Tu grognes lorsqu’il te force à t’assoir, s’installant à coté de toi. « regarde toi, la gueule en sang à puer l’alcool. c'est pour devenir ça que tu t'es barré ? » Tu sers les dents. T’es parti parce que ça devenait insupportable. La façon dont son père le traitait. Celle avec lequel il te traitait toi aussi. Mhm si c’était pas vraiment comparable. Et puis merde, il était au courant que tu partais. Tu lui a demandé de venir avec toi ! Il réalise pas Milo. Il réalise pas la force qu’il t’a fallu pour lui demander ça. Il avait 18 ans, il avait plus besoin d'être la bas. Et quelque part, toi, t’en avais besoin. De lui. De sa présence qui t’adoucissait. Tu sais pas pourquoi lui. Franchement, t’en sais rien. Toi qui a toujours tenter de garder les gens éloigné. De peur de t’y attacher et de te rétamer. T’aurais mieux faire de continuer tient. De ne pas le laisser s’insinuer dans tes pensées. Putain. Il réalise pas à quel point son refus t’as blessé. Toi, le gamin fier qui s'était ouvert le temps d’un instant pour le laisser entrer. Mais il avait préféré le choisir lui. Ce monstre qui frappait son gosse et en récupérait un autre pour se diversifier. Lui, cet hymne à la douleur. Il avait préféré rester plutôt que de s’enfuir avec toi. Vers des terres plus accueillantes. T’aurais été n’importe où bordel. Peut être même loin de Nora. Loin de Lachlan. Mais il a dit non. Et en faisant ça, il a relevé toutes tes barrière. Autodéfense activé. T’as préféré t’éloigner vraiment plutôt que de le voir continuer à subir son père. Egoïstement, t’as préféré couper les ponts.

Ses doigts glissent sur ton visage, te forçant à planter tes yeux dans les siens. Ressentir ces choses qui s’agitent dans ton bas ventre n’a rien d'agréable. Tous ces sentiments que t’as appris à maîtriser. Mais avec lui ils deviennent sauvages. Destructeurs. T’aimes pas ça. Ne pas avoir l’impression de contrôle. Tu grognes lorsqu’il appuie sur tes blessures. Volontairement ou non. Puis ses mots. Ses putains de mots qui, mme s’ils ne sont pas dit violemment, font bien plus mal que toutes tes blessures. Ses mots résonnent comme un coup de canon dans ton mur d’enceinte déjà vacillant. Tes soldats hurlent au sol, trop blessés pour survivre et pourtant pas encore mort. Et ils luttent. Ils luttent pour se relever et combattre. Frapper encore et encore, la colère au ventre. Cette colère qui semble être une part entière de ton être. Une évidence. Ton regard se noircit tandis que tu te dégages de son emprise d’un petit coup de tête. « Tu crois que tu vaux mieux qu’moi ?! » Tu sers les dents. La pitié, c’est tout ce que t’as toujours évité. Tu préfères qu’on te haïsse plutôt qu’on t’inspire la pitié. Plutôt crever. Qu’il aille se faire mettre, lui et son jugement à deux balles. « Bah non. T’es qu’une putain de victime » Tes soldats frappent. Violemment. Ils se défendent. Pas très loyalement, mais ils se défendent. Tu t’éloignes de lui, te relevant avec difficulté, t’appuyant sur le mur. « T’as même pas été foutu de t’barrer de chez ton père » Tu l’rajoutes pas, mais le et venir avec moi est implicite. « Et franchement, te voir t’en prendre plein la gueule, c’était pas mon délire »
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Ryan Ziegler

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MessageSujet: Re: milo & sil - fight   milo & sil - fight EmptyMer 22 Fév - 14:55

t'es maladroit milo. coincé entre ta propre peur et cette saloperie d'empathie que tu ne supportes pas. que tu ne sais pas gérer. il n'a pas mérité que tu sois aussi froid, aussi distant, limite méprisant. pourtant, c'est plus fort que toi. c'est plus fort que tout ce que tu voudrais. carapace en béton armé que tu tentes de conserver depuis longtemps déjà. depuis qu'il est parti. depuis qu'il ne te reste plus que toi. il avait le don d'apaiser les craintes. il avait le don de redonner l'espoir. dans l'azur de ses yeux, il y avait une liberté à rêver. dans la fugacité de ses sourires il avait tant à espérer. dans sa sauvagerie adolescente il y avait du courage à puiser. puis plus rien. le néant, le vide et l'oubli. l'absence. la froideur persistante d'un monde plein d'égoïsme. la dureté d'une chienne de vie ans pitié. tu t'es refermé sur toi-même dans le seul but de garder intact le peu qu'il te restait. une dignité bafouée, une existence déjà trop usée. et, l'humanité, si quelque part il y en avait, tu n'as pas trouvé. tu ne l'as plus cherché. anti social inadapté à ce monde qui lui colle à la peau. t'aurais voulu être plus serein, plus accessible et moins bourrin mais, on ne t'en a jamais plus donné l'envie depuis. ce soir encore moins. sil et sa connerie, surtout pas. heurté par ses mots sans aucun sens, par cette brutalité absurde. t'as du mal à entrevoir le gamin qu'il était et ça te fait mal d'avoir à le réaliser. alors, t'y vas de paradoxes, de cette attention maladroite que tu lui portes, à ce mépris foireux que tu lui craches dessus. c'est pas toi milo mais, t'es tiraillé de curiosité et de dégoût mal dissimulé dont t'as à peine conscience. c'est lorsqu'il t'échappe que tu l'entrevois. cette révulsion écoeurante qu'il ne cache même pas en échappant d'entre tes doigts. Tu crois que tu vaux mieux qu'moi ?! t'as le souffle qui se suspend. la réalité qui te frappe. non, tu l'es peut-être pas mais, tu t'es jamais posé la question avant ce soir. et, d'un coup ça t'apparaît. Bah non. T'es qu'une putain de victime. coup-bas que t'as du mal à encaisser. tu le regardes même pas se relever, le regard fuyant pour pas admettre qu'il a raison. peut-être bien que la vérité ça fait mal mais, tu pensais pas que ça serait à ce point. il a raison, pourtant. t'as toujours subi, le dos courbé à accepter même la pire des infamies. lâche, dénué de la moindre conviction à se rebeller. parfois tu l'ouvres pour blesser, quand c'est pas le moment, quand t'es sûr d'avoir de quoi trancher de tes mots bien pensés. mais, quand il faudrait, quand tu serais en droit de te soulever pour te protéger, tu renonces. trouillard, jamais fichu de te débattre, que d'accepter ton sort en attendant que ça passe. à jouer les martyres à défaut d'avoir du courage. lui, il a toujours été à l'exacte opposé. combattant sans pitié, prêt à bondir à la moindre occasion. peut-être bien que c'est pour ça que tu l'aimais. parce que sil, il avait la volonté de se relever, le cran de se battre, la force de vivre. parce que sil, il avait tout ce qui te manquait. T'as même pas été foutu de t'barrer de chez ton père et franchement, te voir t'en prendre plein la gueule, c'était pas mon délire. tu plisses le nez, torturé. c'est faible de taper dans les souvenirs pour te bousculer. c'est faible de redonner vie à un passé que tu tentes d'oublier. il a jamais compris pourquoi tu l'as pas suivi. il a jamais compris que tu pouvais pas. il t'aurait peut-être retrouvé, juste pour le plaisir de t'humilier avant de te lâcher vraiment comme il l'a fait. et s'il l'avait pas fait, t'aurais fait quoi ? tu serais aller où ? tu serais devenu quoi ? probablement pas un meilleur type que celui que t'es aujourd'hui, parce que finalement, l'exode, tu l'as seulement retardé de quelques mois. la seule différence, c'est que t'aurais pas été seul. sil, il aurait été là. ouais… j'aurais dû te suivre. tu l'admets, à demi mots, le regard baissé. y'a les regrets qui suintent et la peine qui se ramène à grands pas même si tu fais tout pour pas la laisser débouler malgré toi. j'aurais dû mais je l'ai pas fait, comme un million de choses que je regrette de pas voir faite. partir avec lui. laisser ton père dans la misère qu'il a toujours semé autour de lui. lever ton doigt bien haut pour envoyer se faire foutre ce connard et tous les autres aussi. t'imposer, là où tu l'as jamais fait. t'endurcir pour plus être ce putain de passif incapable de rien que t'as toujours été. trouver un job sain pour une vie plus saine. finir tes études et devenir ce type un peu plus enviable que tu seras jamais. et d'autres buts que t'atteindras jamais, d'autres rêves que t'as laissé filer. j'ai pas besoin de toi pour savoir que je suis un minable sil… j'ai pas besoin toi non. tout d'un coup, tu te sens creux. tu te refermes. minable, c'est même encore trop beau pour l'image que t'as l'air de renvoyer. mais, non, t'as pas besoin de lui pour en prendre conscience. ça fait longtemps que t'attends plus après lui pour te regarder dans un miroir et te retrouver nez à nez avec ce reflet pathétique qui te donne envie de gerber. et, si c'est la seule chose qu'il trouve encore à te dire après quatre ans, tu veux pas. t'as pas besoin de ça. alors, tu te relèves, difficilement, chancelant. le souffle court par les regrets qui t'oppressent, qui mettent à mal ta patience. qui font naître des instincts violents que t'arrives à peine à réfréner. t'as mal milo. pas à cause de tes ecchymoses, t'as mal en dedans. t'as mal de façon abstraite. pour ce truc obscure qu'il est parvenu à atteindre par sa simple présence, par ses vérités qui sont cruelles à entendre. t'as mal, suffisamment pour vouloir qu'il en souffre autant. d'une manière ou d'une autre. alors,  y'a cet élan rageur qui te surprend à le repousser avant d'envoyer lâchement ton poing ricocher contre sa joue. barre toi ! que t'aboies, étouffé par ta hargne, par la douleur subite sur tes phalanges. tu le pousses, tu le rejettes et t'aimerais qu'il parte. t'aimerais qu'il disparaisse. qu'il retourne dans l'oubli où il était si bien. loin de toi. oui, t'aimerais qu'il s'efface à nouveau de ta vie. que son existence rejoigne le néant. pourtant, t'es là, accroché à son t-shirt comme à une bouée de sauvetage, incapable de desserrer les doigts pour le laisser s'en aller. barre toi comme tu le fais si bien quand ça devient trop compliqué. barre toi, parce que moi, je pourrais pas. contradiction foireuse qui voudrait le voir s'échapper alors qu'au fond de toi, tout lute pour s'y accrocher. parce que ce minable que t'es devenu, ce minable qu'il a sous les yeux, tu l'aurais jamais frôlé si vos routes ne s'étaient pas séparées.  
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MessageSujet: Re: milo & sil - fight   milo & sil - fight EmptySam 25 Fév - 20:47

Tu laisses ton regard se poser n’importe où sauf sur lui. Sur cette ruelle trop dégueulasse qui te va si bien. C’est comme si t'étais né la. Comme si t'étais fait pour ça. Et tu préfères regarder cette poubelle mal fermée a l’autre bout plutôt que de poser tes yeux sur son visage. Parce que, quelque part t’as peur de ce que tu pourrais y voir. De la haine. De la tristesse. De l'indifférence. Et bordel, t’as envie de voir aucun de ces sentiments sur sa gueule que tu connais trop bien. Sa voix résonnent doucement, te heurtant pourtant avec force. C’est pas tant ses mots que son ton. Cette tristesse marquée au fer rouge. Le goût du sang se fait plus puissant. Et tu sais pas si c’est ça ou si c’est lui qui te donne ce sentiment si amer. Tu l’préférais en colère putain. Tout plutôt que ça. Entendre la douleur sans sa voix t’arrache malgré toi les boyaux. Et t’as pas l’choix. T’es obligé de poser ton regard sur lui. Lui, toujours assis.

Tu soupires, t’apprêtant à lui dire d'arrêter de déconner. Milo, c’est pour sauf un minable. Il devrait le savoir que la colère te fait toujours dire des trucs que tu regrettes après. Puis merde, si lui c’est un minable, alors t’es quoi toi ? Ca a toujours été lui l’mec bien. L’exemple a suivre. C'était surement pas toi. Puis il a beau l’avoir jamais dit, t’as toujours su que s’il se laissait taper dessus par son père, c’était aussi pour pas qu’il s'acharne sur toi. Parce qu’il savait que toi, tu t’serais débattu. Il savait que ça aurait pu aller loin. Très loin. D’ailleurs, t’as mis longtemps avant de le savoir. Pour les coups. Tu t’serais barre avant sinon. Mais non. Quand tu l’as su, tu t'étais déjà attaché. Alors t’en a pris des coups après ça. Mais jamais comme lui. Peut être aussi parce qu’il avait pas envie de s’fatiguer le paternel. C'était plus simple de dégommer Milo parce qu’il disait rien. Parce qu’il laissait juste faire. Toi, fallait te courir après. Fallait t'empêcher de riposter. Alors t’as fini par le lasser. Peut être que finalement, il était même plus courageux que toi. Le courage de prendre les coups quand toi, t’avais celui de les rendre. Mais il te laisse le temps de rien dire Milo. Il préfère se lever et parler avec les poings fermés. Et putain, tu t’attendais à tout sauf à ça. A sa main qui te pousse avant que son poing ne s'écrase contre ton visage. Et tu sais pas si c’est la surprise ou la force de son coup mais le choc est douloureux. Parler avec les poings, ça a toujours été plus ton truc a toi. Pas à lui. Lui, il a ses mots tranchants. Peut être même encore plus douloureux. « barre toi ! » Tu bouges pas. T’es entre le choc et la colère. « ... putain mais t’es con !! »

« barre toi comme tu le fais si bien quand ça devient trop compliqué. » Tu sers les dents, le poussant un peu violemment contre le mur. « J’me barre si j’veux » Tu le maintiens contre le mur, les sourcils froncés. « arrête de jouer au voyou, ça t’va trop mal » Il te repousse encore. Alors tu viens attraper ses poignets, les maintenant contre le mur. T’es pas certain d’avoir plus de force que lui, mais tu t’en fou. Tu plonges ton regard noir dans le sien. Et c’est comme replongé dans un bain de souvenirs. Des beaux. Et des moins beaux. Mais tu peux pas faire le tri. C’est tout ou rien. Et tu sais même pas pourquoi tu te contentes pas de lui en recoller une. Toi monsieur le bagarreur. Et pourtant, les mots sortent presque trop calmement de ta bouche. « … T’es pas un minable Milo … » Y’a cette sincérité dans tes mots qui sont effrayant. Plus de sourire narquois. Plus de provocation. Simplement ce toi sans les épines. Ce toi que tu dissimules depuis toujours. Ce toi qui a toujours su trouver derrière les armures et les pièges. Et là. Même après quatre ans. Même après vos changements. Il y arrive toujours. D’un simple regard. Mais tu détestes ça. Putain, tu détestes ça. D’être mis à nu comme ça. De façon figurative. Tu préfères grandement la version plus littérale. Alors tu enfiles de nouveau ton armures. « Mais si tu m’reffrapes, j’te défonce. » Un seconde s’écoule. Et dans cette malice retrouvée, tu rajoutes « Et pas comme t’aimes »
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MessageSujet: Re: milo & sil - fight   milo & sil - fight EmptyLun 27 Fév - 1:53

c'est con et cruel. ce besoin fou d'abîmer quelque chose de tes propres mains. quelque chose de beau. quelque chose qu'il y a peine quelques secondes tu frôlais encore à peine du bout des doigts. c'est mauvais et égoïste. ce besoin absurde de vouloir le pousser à partir en même temps que de le retenir. t'es dans le flou. abandonné aux simples désirs vicieux d'un ascenseur émotionnel qui se moque bien de toi. t'oscilles malgré toi, entre la peine paralysante qui t'empêche de tout et cette fougue virulente qui te pousse à frapper. frapper des poings. frapper comme tu ne l'as jamais fait avant. pas sans raison. pas sous couvert de vouloir te défendre. non, cette fois c'est purement gratuit, purement voulu, purement vital. un excès de colère porté par la peine qui t'accable. c'est pas toi, pourtant. c'est pas toi mais, t'en demanderais presque encore plus. délir sadique qui te prend aux tripes, te révulse autant que ça t'excite. là, quand tu vois son visage se décomposer entre stupeur et douleur et sa réactions tarder à se manifester. … putain mais t'es con !! qu'il hurle, engourdi par l'étonnement. dans le fond, tu te surprends toi-même. t'es seulement plus capable de répondre de rien si ce n'est de cette agressivité qui te bouffe de l'intérieur. t'as besoin d'extérioriser en gueulant, en frappant, ce trop plein de tout qui t'oppresse. hélas, il a fallu que ça tombe sur lui. il a fallu qu'il en dise trop sur ces souvenirs amers que tu ne voulais pas voir resurgir. il a fallu qu'il ait raison sur toute la ligne et que pour une fois, la vérité te touche. parce que d'habitude, ça ne t'atteint pas. ou plutôt, ça ne t'atteint plus. mais, d'habitude ça ne vient pas de lui et c'est cette singularité que tu condamnes. c'est elle qui te pousse dans tes retranchements en te forçant la main et la langue à déverser tant de cruauté. et, finalement tu l'attendais ce moment un peu brutal où il te forcerait à faire face à la réalité. ce moment brusque où il te forcerait à retoucher terre. son geste te coupe le souffle, accusant mal la rencontre abrupte entre ton dos et le mur qui se tient derrière toi. j'me barre si j'veux. fermeté que tu t'étonnes à peine de voir suinter. t'as encore le courage de te tortiller pour tenter d'échapper à son emprise, juste par fierté de ne pas capituler aussi facilement. t'es pas si lâche quand tu le veux, finalement. arrête de jouer au voyou, ça t'va trop mal. tu glousses, tentant une dernière fois de le repousser avant de sentir sa poigne se refermer autour de tes bras pour les maintenir contre le mur tout autant que toi. tu ne sais pas si c'est lui qui fait ça, ou simplement de besoin masochiste qui te frôle sans cesse, te poussant à chercher la douleur où tu le peux mais, ça t'enivre. c'est captivant, autant que troublant. tu te moques de ne voir que la noirceur dans ses yeux, de sentir la colère se refermer autour de tes poignets. t'en as besoin et irrévocablement tu le cherches. mince, j'aurais pensé que ça t'ferais bander pourtant. que tu siffles entre tes dents, le sarcasme dégoulinant. et, si tu le pouvais, tu le frapperais à nouveau. juste pour le voir imploser de rage. parce que t'aimes pas quand il est silencieux comme ça. t'aimes quand il te dévisage, sondant ton regard avec un flegme un peu trop évident. … t'es pas un minable milo … c'est effroyablement doux. aux antipodes de tout ce qu'il a pu dire jusqu'ici, de tout ce qu'il a laissé supposer. à l'opposé même de ce qu'il a toujours été. suffisamment pour te crisper et te pousser à le fuir du regard. ta gueule... c'est tout ce que tu trouves à répondre pour assister à un spectacle aussi troublant. sil, qui laisse tomber le blindage trop durement forgé pour qu'il y renonce aussi facilement. non, t'aimes pas ça. c'est pas comme ça que t'aimerais l'entendre penser, faute de l'avoir suggéré avec plus d'agressivité. une putain de victime c'est ce que tu l'entends encore te dire dire. mais, pas un minable ? et, pourtant. t'en serais pas là si ce n'était pas le cas. c'est parce que t'as toujours été un minable que t'avais besoin de lui pour donner l'espoir de ne plus en être un. c'est parce que t'as toujours été un minable que t'avais besoin de lui tout simplement. c'est parce que t'as toujours été un minable que t'as tant souffert de le voir partir. alors, non, tu ne veux pas l'entendre dire le contraire et encore moins lui donner raison, parce que ça serait admettre que lui-même il se dessinait sous les traits d'autre chose qu'un pilier sur lequel t'as toujours compté. ça serait admettre qu'il n'a jamais compté autant que tu le croyais. et ça, tu le refuses, purement et catégoriquement. parce que ce petit con insolent qu'il a toujours été, c'est peut-être finalement la seule chose que t'as été capable d'aimer. mais si tu m'reffrapes, j'te défonce. instinctivement, tu relèves les yeux vers lui, perplexe et rongé de curiosité. imperceptiblement, tu souffles, soulagé d'échapper aux confessions mélodramatiques que laissait supposer la délicatesse de ses mots. espèce de pseudo sentimentalité qui te donne la nausée rien que d'y penser. non, c'est bien ce gamin-là que tu veux voir te faire face. cette tête de con qui mord au moindre prétexte et qui n'a de cesse que de provoquer. alors, légèrement, tu décrispes tes muscles et ravale ta hargne pour te laisser aller à la dominance de ta personne. Et pas comme t'aimes. tu pouffes faiblement, remuant tes mains dans une tentative vaine de le faire lâcher. tu retrouves un peu de ton arrogance, plantant fièrement tes iris torves dans les siennes, la tête haute. qu'est-ce que t'en sais de comment j'aime ça hein ? rhétorique un peu hostile qui joue les imbéciles. oui, tu joues au con, piquant sensiblement le double sens de ses menaces. parce qu'il le sait probablement mieux que personne pour s'y être déjà livré. t'aimes juste à prétendre le contraire pour provoquer l'esquisse lubrique qui se cache derrière ses mots. jeu malsain que tu prends plaisir à user à son contact. tu l'as dit toi-même, j'aime trop ça m'en prendre plein la gueule. que tu répètes sur le même ton foncièrement sarcastiques et arrogant qu'il avait employé. l'esquisse foireuse d'un sourire qui s'étire, avec le même dédain. mais va s'y, essaye, juste pour voir si t'as encore des couilles quelque part. défi, murmuré du bout de ta bouche inconsciemment avancée vers lui. du menton, du regard, tu pointes ostensiblement sa virilité mise à mal par tes paroles. tu ne sais pas quoi mais, tu cherches. irrévocablement tu pousses le vice jusqu'à son paroxysme. et, encore une fois, tu ne saurais dire ce qui est le plus grisant. que ce soit lui qui se tienne face à toi ou ton aveuglante connerie qui te pousse à courir de manière malsaine après l'adrénaline d'un sombre danger.


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MessageSujet: Re: milo & sil - fight   milo & sil - fight EmptySam 4 Mar - 15:26

Y’a cet éclair d'arrogance dans son regard. Une lueur de changement. Comme une provocation pour dire qu’il a évolué sans toi. Qu’il a grandi. Qu’il a changé. En bien ou en mal d’ailleurs. Et pourtant, elle est toujours là, cette étrange vulnérabilité. Tu l’vois. Que tes mots le trouble. Tu l’vois à sa gueule. Qu’il aime pas que tu dises des trucs comme ça. Tu l’entends dans sa façon de repousser ton honnêteté. C’est drôle de voir le monde marcher à l’envers. Toi sincère, lui cynique. Mais toi, tu te reprends. Pas lui. Tu sais pas vraiment si t’aimes sa façon de te provoquer ou non. C’est plus mesquin, plus cynique et plus adulte qu’avant. Avant c'était des jeux sans grande conséquence. Des rires étouffés aux sons de moquerie. Aujourd’hui, il y a ce mélange de colère et de rancoeur dans vos voix qui transforme le jeu en quelque chose de plus dangereux. En fait, peut être qu’il te ressemble trop maintenant.Peut être qu’il a perdu ce qui faisait qu’il était si particulier. Cette beauté que t’as jamais eu. Alors aujourd'hui, y'a ce contraste. Cette excitation de voir qu’il entre dans ton jeu. Et cette déception de le voir si changé.

Il plonge ses yeux dans les tient. C’est drôle, la différence de taille maintenant. Avant, t’étais encore le plus petit. Et encore, déjà pas de beaucoup. Mais depuis tes quinze ans, t’as poussé. Sacrément poussé. Des fois, ça t’as l’impression d’être trop grand. A devoir te baisser pour tes plafonds trop bas. Ou des conneries comme ça. Et puis d’autre fois, c’est agréable. Foutrement agréable de sentir cette sorte de dominance naturelle due à ta taille. « qu'est-ce que t'en sais de comment j'aime ça hein ? » Tu peux pas t'empêcher de rire un peu. Peut être parce que tu t’en souviens bien ? Ca a beau plusieurs années, t’as pas oublié. On oublie pas sa première fois avec un mec comme ça. Puis c'était Milo. Pas n’importe quel connard chopé en chemin. Alors c’est pas comme si tu pouvais oublier facilement. « Bah t’avais l’air de plutôt kiffer ça la dernière fois » Tu sers tes doigts autours de ses poignets avant d’en rajouter encore. « Avec tes p’tits gémissements là. » Tu esquisses un sourire fier.

« mais va s'y, essaye, juste pour voir si t'as encore des couilles quelque part. » Il te provoque. Il te provoque aussi bien que toi tu provoques les autres. Ton regard s’égare un instant sur sa bouche à quelques centimètres de la tienne. « Mes couilles sont toujours là t’inquiète » Et comme pour le prouver, tu donnes un coups de bassin avant de rajouter « Tu veux les voir ? » Y’a cette douce tension sexuelle qui semble si naturel entre vous. Comme si ce n’était pas possible autrement. Comme si vos corps étaient fait pour jouer ensemble. Tu hausses un sourcil provocateur, te foutant bien d’être dans une ruelle merdique de la ville. Et à te concentrer sur lui et votre jeu dangereux, t’en oublies presque la douleur des coups de pieds et de poings de ces connards. T’en oublies presque le sang qui coule de ta tempe et cette foutu impression d’avoir quelque chose de pété.
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Ryan Ziegler

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MessageSujet: Re: milo & sil - fight   milo & sil - fight EmptyDim 5 Mar - 16:35

Bah t'avais l'air de plutôt kiffer ça la dernière fois. tu ne sais pas si c'est le son de son rire, l'évocation de ce souvenir ou ses doigts qui se font maintenant douloureux autour de tes poignets mais, ça te consterne. tu pensais qu'il aurait oublié. faute de temps, faute de ne pas avoir assez compté à ses yeux pour qu'il ne puisse s'empêcher de prendre la tangente. première fois ou non, dans ton regret d'avoir assisté à sa fuite, tu t'étais persuadé que ce n'était qu'un détail futile de plus. tu pensais avoir été le con assez généreux pour lui avoir offert un billet direction la post-innocence que bien des gamins se pressent d'acquérir en oubliant la sensibilité de ceux qui leur en font don. pourtant, tu sais qu'il n'avait rien à voir avec ce genre d'individus. avant. avant qu'il ne parte loin de toi, quand tu avais encore le courage de bien vouloir y croire. alors, bêtement, tu pensais qu'il aurait fini par oublier. naïvement, tu pensais que ça n'avait jamais compté. Avec tes p'tits gémissements là. tu plisses le nez, refoulant ces souvenirs pour ne pas les laisser ressurgir à la surface. tu voudrais pouvoir nier, te convaincre que ce n'est jamais arrivé. imaginer qu'il n'ait s'agit là que d'un fantasme obscène de plus. pourtant, c'est bien là. ça fait même, toujours parti de toi. tu sens encore le contact brulant de sa peau contre la tienne. tu entends encore les dissonances irrégulières de son souffle haletant et de son myocarde agonisant. tu goûtes encore encore la douceur édulcorée de la pulpe de ses lèvres. tu entrevois encore cette lueur si particulière qui habitait l'azure de ses pupilles. comme si c'était hier. comme si ça n'avait jamais pris fin. Mes couilles sont toujours là t'inquiète. et, ce jeu malsain que tu as toi-même lancé, fini par se retourner contre toi abolissant toute la poésie de cette myriade de souvenirs qui tentait de remonter. si jouer des provocations a eu le don de t'éveiller quelques instants, désormais c'est le dégoût qui te bouscule lorsqu'il se prend le droit d'onduler contre toi. y'a ce frisson sordide qui te remonte le long de l'échine. cette répulsion qui te soulève le coeur. ce feulement hostile que tu laisses t'échapper. Tu veux les voir ? c'est trop facile. trop naturel. comme si finalement, rien n'avait changé. comme si finalement, les années ne s'étaient pas écoulées. ça paraît tellement évident que ça en devient écoeurant. tu ne veux pas ça. pas comme ça, pas ici, pas ce soir. pas avec lui. parce que t'as l'impression de ne plus le reconnaître. parce qu'il est trop proche et en même temps si distant. parce que tu n'arrives pas à oublier la douleur qui frappe encore ici et là, surtout à cause de ses doigts. ce ne sont pas ses gonades gonflées par la connerie que tu veux retrouver, c'est seulement lui. pour les broyer ouais… que tu persifles avec sarcasme, mâchoire crispée malgré la fausseté de ton léger sourire. c'est pas le moment de vouloir soulager tes pulsions de petit pédé. tu retrouves ta sécheresse en recommençant à te contorsionner pour libérer tes mains des siennes. ce rapport de force si excitant ne l'est plus. tu supportes plus de te sentir aussi vulnérable face à lui. face à sa présence lourde qui te domine, te surplombe, t'écrase, t'étouffe. t’as besoin de respirer de nouveau, loin de lui. loin de cette atmosphère vicieuse qui tente d’éclore. loin de sa bouche attractive, loin de son regard lubrique. lâche moi. c’est froid, déterminé mais, peut-être pas encore assez. maintenant ! et, tu finis par hurler pour le repousser lui et ces désirs répugnants qu’il fait se soulever en ton sein malgré toi. tu pensais que ça passerait avec le temps. tu pensais qu’à défaut d’avoir pu soigner la dépendance de tes sentiments, t’aurais abrogée celle du corps. finalement, peut-être que tu te trompais.
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MessageSujet: Re: milo & sil - fight   milo & sil - fight EmptyDim 5 Mar - 19:40

T’es sur l’cul. Petit pédé est pas vraiment le genre d’insulte que tu pensais entendre un jour sortir de ses lèvres. Surtout considérant qu’il est probablement aussi pédé que toi. Tu lâches un petit rire. Un rire nerveux. Qu’il aille se faire mettre. Comme si t’allais le … Putain et tu t’sens con en plus. D’avoir rien qu’un instant pensé à ça. Au fait que … putain ouais, t’aurais bien replongé dans le passé rien que pour gouter de nouveau à son corps. Tu t’sens stupide de t’être jeté à corps perdu dans ce petit jeu idiot. D’avoir eu envie. Merde. Quel connard. Tu l’pensais loin dans tes souvenirs. Assez loin pour appeler ça oublie. Il s’agite. Là. Sous le poids de ton corps qui le maintient contre le mur. Et toi, tu finis par le lâcher, te reculant même d’un pas ou deux. « Ca va putain ! Tu crois que j’vais t’faire quoi connard ?! » Tes pupilles sont rivés sur lui. Les dents serrées. Cette fois ci, plus de jeu. Juste la colère. La colère froide. « T’as une drôle de façon de me remercier d’avoir sauvé ton cul de black Byrd » Le cynisme suinte par tous tes pores. Bordel, tu viens de te faire démonter la gueule pour lui. T’aurais mieux fait d’te retenir tient. De garder tes besoins d’adrénaline pour plus tard. D’un dernier geste, tu attrapes son menton entre tes doigts en plongeant tes yeux dans les siens. « J’aurais mieux fait t’laisser crever. » Il se dégage rapidement de l’emprise de tes doigts. Tu ris vaguement, te contentant de cracher au sol une nouvelle fois ce sang au gout de fer qui envahi ta bouche. Tu lui fais un doigt avant d’aller récupérer ta veste en faux cuir que t’avait retiré avant de donner le premier coup. Avant de te jeter dans l’arène des lions. Tu grimaces de douleur en te baissant. La douleur est bien là. T’as envie de dégueuler. Tu sais pas vraiment si c’est la douleur physique ou le fait d’le revoir. Le fait de t’prendre dans la gueule tout ce qui le représente. Un dernier regard et t’enfiles ta veste, retirant la poussière d’un geste. « J’sais pas c’que t’as foutu du Milo d’avant, mais tu ferais mieux d’le r’trouver » Puis sans attendre de réponse, tu te casses de là où t’es venu pour enfin aller retrouver ta douche et ton lit. Pour mettre de coté cette rencontre fortuite qui vient juste foutre le bordel dans ta tête. T’aurais mieux fait d’pas passer par là putain. Ou de rentrer une heure plus tôt. N’importe quoi pour que, comme lors de ces 4 dernières années, tu évites de croiser ce fantôme du passé. Il était mieux enterré. Loin loin loin au font du coeur.
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