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| all i was thinking about was killing myself | Dani | |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: all i was thinking about was killing myself | Dani Mer 21 Déc - 16:49 | |
| 5 AM, le jour peine à se lever sur Savannah. Toi tu es là, les mains dans les poches, vautrée sur un banc, ta capuche baissée sur tes yeux. Tu tiens ton mp3 dans la main droite, tu le sers comme si ta vie en dépendait. Tu te fais un débriefing mental de cette nuit. T'as atterri derrière le strip-club vers 23h. De là jusqu'à 4h du matin environ, t'as fais ton boulot. T'as fais des pauses, c'est quelque chose d'éprouvant, de physique, surtout quand tu es plus morte que vive. T'es complètement à la ramasse, tu t'es défoncée aux calmants avant de venir. Tu sais que c'est mauvais, que quand tu te sortiras de cet état de torpeur, tu seras dans un état encore plus sale. Pourtant tu continues, tu continues à vendre ton corps pour filer sa thune à Peter et mettre de côté pour ta MD et tes médocs. Tu ricanes, tu te moques de toi-même. "Pitoyable." Tu parles à voix haute, comme si quelqu'un allait confirmer tes dires. Mais tu es seule et tu le resteras, c'est ce que tu dis. Tu regardes l'heure, tu as probablement un peu de retard. Tu as rendez-vous avec Dani. Dani c'est une nana que tu admires, que peux pas t'empêcher d'aimer. Elle t'es supérieure, elle est bien plus forte que toi et tu la respectes pour ça. Tu sais qu'elle serait capable de t'écraser, de te remettre à ta place sans demander son reste. Alors tu l'écoutes. Tu aimes l'écouter, sa voix t'apaise, plus que les médicaments. Elle est sur la même longueur d'onde que toi, elle sait ce que c'est d'être à ta place. Pourtant parfois, tu sais que tu la dégoûtes. Elle a peur de finir comme toi, elle a peur de chuter tellement fort qu'elle se retrouverait dans l'état dans lequel tu es toi. Alors tu la rassures, tu lui rappelles juste qu'elle a ce que tu n'as plus : une envie de vivre. Tu t'arrêtes là, t'as pas envie d'allez plus loin dans tes pensées. Parfois tu aimerais lui dire ce que tu ressens, tu aimerais te laisser allez. Mais tu te refuses à le faire, tu es forte, tu n'as besoin de personne et surtout pas de la pitié et de la compassion des gens. Tu te mets en route, clope au bec et mains fourrées dans les poches de ton sweat trop large. Tu te souviens vaguement que tu as rendez-vous avec Dani à la sortie du parc, pas trop loin de là où elle travaille. Tu t'y rends à grandes enjambées en espérant que tu ne seras pas trop en retard. 5:07AM, tu es à la sortie du parc et tu cherches la silhouette de Dani. Elle est grande, elle est fine, elle a une chevelure magnifique. Tu te doutes qu'à cette heure ci elle ne sera pas sur son 31, qu'elle sera probablement crevée. Tu sillonnes l'horizon de ton regard et tu finis par la voir arriver. Tu t'approches d'elle, retirant tes écouteur. Elle t'a reconnu malgré ta dégaine et ta capuche sur les yeux. Tu lui adresses un très léger sourire, plutôt mesquin. "Madame est perdue ?" T'aimes bien la taquiner, c'est plus fort que toi. Pourtant c'est pas ton genre, t'es plutôt quelqu'un de silencieux et de cynique. Mais avec elle, tu te sens devenir quelqu'un d'autre et c'est ce qui te pousse à continuer de la fréquenter. |
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⊹ life can hurt ▹ posts envoyés : 693 ▹ points : 2 ▹ pseudo : anne (a maze lie ; birds) ▹ crédits : ava: afanen ; signa: afanen ; icons: chrysalis ▹ avatar : poots ▹ signe particulier : les yeux bleus percutants, les traces de brûlures visibles au niveau de son coude et sous le poignet gauche. le restant de la cicatrice s'étend du même côté, presque tout le long de ses côtes jusqu'au creux de ses reins, mais bon ça faut qu'elle se désape pour que d'autres le remarquent. les sons paraissent de plus en plus étouffés quand ils lui arrivent par la droite.
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| Sujet: Re: all i was thinking about was killing myself | Dani Mer 4 Jan - 0:26 | |
| La magie du Gentlemen’s Club, c’est de savoir bichonner les pouilleuses, rendre belle celles qui sont vouées à ramasser les ordures ou à vivre au milieu. C’est parer les âmes cabossées des plus jolies perles pour mieux les faire tomber à leurs pieds avec la confiance toxique qui allègera les portefeuilles de ces messieurs. Le tout perché sur un piédestal, sur des talons plus grands que la virilité des clients. Faut avouer qu’elle apprécie de plus en plus de faire ça. Surtout depuis qu’elle le fait ici. Elle aime les voir presque ramper pour glisser un billet là où ils le peuvent encore. Elle ne sourit toujours pas, elle fait toujours pas l’enjôleuse de cette façon-là, mais elle sait travailler les instincts d’un regard avec ce truc fier, bouillant, sauvage mais insaisissable et distant… Cette dualité qu’elle assène à chaque ondulation -inflammable. Tu pourrais m’avoir quand tu m’effleure, mais en fait non. Elle les met au défi, à chaque danse, d’être à ses pieds et de tout lui donner si ils veulent qu’elle embrase à nouveau leurs imaginaires. Et elle qui a dû faire profil bas toute sa vie, elle a maintenant son espace, son cadre, sa scène où elle est autorisée, peut être le centre d’attention de bien plus qu’une seule paire d’yeux. Juste pour quelques minutes, quelques heures, une nuit et c’est fini. Demain, ce seront d’autres visages, d’autres yeux et d’autres billets au bout des doigts. Mais y a toujours ce sentiment mitigé, la garde levée, le soupçon. Que l’un d’eux soit plus qu’un simple client, soit le chien d’celui qui les poursuit sa mère et elle. Alors Scarlet conserve les réflexes de Dani. Elle a catalogué toutes les portes de sortie du club. Elle visualise tous les soirs toutes les mauvais scénarios qui l’obligeraient à tout réduire en pièces pour elle. Et elle supporte le mélange complexe de ses émotions maquillées. La perruque rose est abandonnée. La poudre cachant ses tâches de rousseur s’efface. La lingerie se recouvre. Et Dani réapparaît. Scarlet est laissée sur le pas de la porte arrière, celle qui n’a pas de poignée extérieure. Redevenir l’ombre qu’elle est, c’est facile. Ça disparaîtra peut-être même jamais. La capuche du sweat-shirt est extirpée du blouson en cuir et vient camoufler sa tignasse imposante. Marcher lentement, posément. Frôler les murs. S’occuper d’son cul et passer à travers. Mais y a Bren qui sait faire ça autant qu’elle. Comme si le monde n’était que fumée et qu’elles ne faisaient que le traverser, le disperser. Et c’est elle qu’elle rejoint sans se presser. Parce qu’il faut d’abord qu’elle mette en sécurité les gains d’ses déhanchés. Une planque, un petit coffre, comme elle en a semé quelques uns dans les bâtisses abandonnées et ravagées de Savannah. Mais quand elle arrive au point de rendez-vous, reconnaissant immédiatement la silhouette affamée de Bren, elle sait qu’elle va retrouver le reflet de c’qu’elle pourrait être quand elle finira en miettes. “Madame est perdue ?” Elles s’ressemblent trop. Now the monsters were here, dead-eyed and unafraid. “Constamment.” Et en même temps, s’opposent sur une question essentielle : qu’est-ce qui leur permettra de mieux supporter ce quotidien qui ne leur laisse aucun répit, la vie ou la mort ? Quand nous ne sommes que zombies et masques. Quand les humains s’enfoncent et se défoncent. C’est sûr, parfois, la cécité facile séduit. Dani fait tomber sa capuche et lui refourgue un sachet marron dans les mains : McDo à emporter pour les intimes. “J’ai les crocs.” Lueur meurtrière dans les yeux, c’est comme ça qu’elle l’invite à s’poser plus loin. Faut pas lui en vouloir, les journées sont longues et même si il n’y a pas eu d’accrocs majeurs aujourd’hui, les envies de meurtres -hypothétiques- ont quand même remplies son crâne. Et elle sait que pour Bren aussi. Et c’est aussi l’une des rares personnes à qui elle paye quoique ce soit. C’est pas d’la pitié. Dani ne sait pas c’que c’est. Au contraire, c’est une preuve de respect, de tolérance. Pour celle dont l’âme est un peu trop siamoise à la sienne. Elles n’ont pas la même force, mais elles en ont, de celles teintées de haine, alors c’est c’qui compte, c’qui les attache. Fichu passé, putain d’avenir infernal. Pourtant, y a pas de promesses entre elles. Pas de j’serai toujours là pour toi ou de j’surveille tes arrières. Même si… Même si ça pourrait bien arriver. Mais Dani s’projette pas avec les gens. Surtout pas ceux d’la rue comme elle, ceux qui peuvent disparaître du jour au lendemain, comme elle, comme Bren. Le corps enfin posé, dans une bagnole abandonnée, à moitié flambée, Dani ressent à nouveau l’hématome qui a fleuri la veille sur son flanc droit. Mais elle tient sa douleur en laisse, sachant pertinemment qu’elle passera à nouveau. Dans quelques heures. Après son prochain rail de coke. Après avoir lu quelques articles de droit pénal pour le premier cours de la matinée. Après avoir retapé les notes de Søren pour le cas Bergritt. Y a tout dans son sac-à-dos. Mais va falloir qu’elle trouve où s’doucher. Elle aura p’t’-être le temps d’une micro-sieste au milieu de tout ça. “Tu t’es fait assez de fric cette nuit ?” Elle sait vaguement que Brennyn bosse pas à son compte. Et ça lui plaît qu’à moitié cette dépendance. Mais en même temps, si ça lui permet de s’reposer de temps à autre… pourquoi pas. Dani aimerait en savoir plus, savoir comment elle fait tout court pour pas protester plus que ça, comment elle fait pour pas vouloir plus. Le seul point qui les sépare. Alors qu’à elles deux, elles pourraient déchaîner les enfers, faire regretter le reste du monde… Oeillade sur la jeune fille. Elles ont la même gueule défoncée. Ça lui tire un demi-sourire, sans savoir pourquoi, sans comprendre réellement que c’est parce qu’elle se sent moins seule et moins bancale quand Bren est là.
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: all i was thinking about was killing myself | Dani Sam 4 Fév - 12:32 | |
| “Constamment.” Cette réponse t'arrache un sourire, t'aurai surement répondu la même chose. C'est comme ça que t'as su que t'allais t'entendre avec Dani, parce qu'elle pense et réagit comme toi. Elle est toi sans être toi, elle brille, elle s'élève au-dessus de tout malgré ce qu'elle dit. Toi tu rases les murs, tu baisses la tête, tu évites le Monde. Tu te laisses entrainer vers le bas sans penser aux conséquences, sans chercher à te battre. T'es là sans être là, tu n'es qu'un fantôme. “J’ai les crocs.” Ca te ramène à la raison. Tu fixes le sachet Macdo puis le visage affamé de Dani. Ses yeux brillent d'une lueur qui veut tout dire. Tu souris, sourire sincère mais teinté d'ironie. T'as mal, la voir te fait mal tout autant que ça te fait du bien. Tu veux pas te l'avouer mais t'es attachée à elle, ce lien qui vous relie t'aurai pas le courage de le briser. T'en serai capable, t'es toujours la première à partir sans laisser de traces. Mais avec elle tu sais que t'aurais des regrets. Le trajet à la voiture est silencieux, pas besoin de taper la discut' pour vous comprendre. Chacune dans ses pensées, à se repasser les évènements de la nuit dernière. L'odeur du Macdo t'arrache des gargouillements, t'as rien mangé de consistant depuis un petit moment. Tu remercies Dani d'un signe de tête et entame tes frites, bien calée dans ce siège de voiture défoncée. Tu te laisses allez en arrière, le sommeil te gagne. La nuit a été longue, beaucoup de connards persuadés que tu n'es qu'un objet capable de leur faire atteindre l'orgasme. C'est pas l'envie de les défoncer qui te manque, de les exploser sur le sol, mais t'as besoin de ces thunes alors tu fermes ta gueule et tu fais ce qu'on te demande. Triste à dire mais ça te fait sentir en vie, t'as l'impression d'être utile à quelqu'un ou quelque chose, tu sais pas trop. Des vieux, des jeunes, des filles à papa qui n'assument pas leur goût prononcé pour les minous, tu vois de tout. T'es pas là pour juger, même si ça t'arrache des froncements de sourcils, mais pour le flouze. “Tu t’es fait assez de fric cette nuit ?” Dani te fixe, t'étais au centre de ses réflexions. Tu te demandes ce qu'elle pense de toi, avec ta dégaine affamée, tes cicatrices et ton air hautain et détaché. La crainte, la peur de finir comme toi probablement enfin tu sais pas trop et tu préfères te persuader que tu en as rien à faire. "Assez pour payer mon loyer et ma dose de MD." Réponse vague, comme toi, mais t'as rien à dire de plus. Tu reposes ton burger à peine entamé et t'allumes une cigarette, tu tends le paquet à Dani. Tu sens qu'elle est fatiguée, qu'elle a besoin de crécher quelque part pour tenir le coup sinon elle s'effondrera. C'pas l'envie qui te manque de lui proposer ta chambre mais t'as pas envie de la rabaisser avec ta pseudo pitié. Tu sais qu'elle peut se débrouiller, elle a toujours su et elle saura. T'as juste pas envie qu'elle se flingue encore plus la santé, t'as p'têtre aussi envie qu'elle réussisse, qu'elle soit forte pour vous deux. "Et toi ta nuit ?" Tu sais que les clients, surtout les plus riches, peuvent se comporter comme des grosses merdes, dégoulinantes d'envie de se taper de la minette. Ils te dégoûtent, ils frappent leurs femmes, dénigrent leurs gamines mais s'exhibent en club et se font marcher dessus. Leur virilité inexistante qui essaie de prendre le dessus te fait pitié. Eux aussi, t'aimerai les exploser, leur faire ravaler leurs égos pourris. Poings serrés, tu fixes Dani. Elle sait que tu n'hésiterais pas à casser la gueule de ceux qui lui ont fait du tord. |
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| Sujet: Re: all i was thinking about was killing myself | Dani Lun 27 Fév - 17:23 | |
| “Assez pour payer mon loyer et ma dose de MD.” Simple. Vital. Se contenter de ce peu, de ce minimum, c’est devenu essentiel pour des filles comme elles. Même si Dani veut, exige plus, elle aussi se contente d’un burger de temps à autre et d’un matelas défoncé sous un toit improvisé. Alors qu’elle pourrait rester au club. Størm leur offre gîte et couvert, mais elle peut pas accepter. Elle demande pas d’aide. Elle dit pas ce dont elle a besoin ou ça serait montrer une faiblesse. Non. Elle prend, elle gagne ou elle paie ce qu’il lui faut. C’est tout. Le reste, ça regarde personne. Et elle sait que c’est pareil pour Bren. Parce que si elles se retrouvent ensemble, c’est à cause des similarités de leurs passés et la compréhension que ça leur offre. Elles savent toutes les deux ce que c’est que d’être encerclée par la noirceur. Elles savent toutes les deux que la seule façon de survivre, c’est de bouffer cette noirceur, de l’être également. Et au-delà de ça, elles y croient encore : elles pensent que c’est ce qui les définit, que c’est ce qu’elles doivent être et qu’elles le seront toujours. Pourtant ça pourrait les séparer. Le rappel de leur passé n’est pas quelque chose dont elles ont besoin. C’est déjà trop présent. C’est toujours là, en filigrane de leurs pensées, voilant leurs regards sur les autres et le reste du monde. Alors Dani ne juge pas Brennyn quand elle dit se contenter de ça. Au contraire. C’est une réponse qu’elle comprend, qu’elle aurait pu donner. “Et toi ta nuit ?” Dani enfonce son dos dans le cuir déglingué du siège auto. Burger abandonné dans son emballage, elle s’empare de la cigarette offerte et fait craquer la flamme. Elle souffle sa toxine comme elle souffle le relâchement, peut-être inconsciemment pour que ça résonne jusqu’à Brennyn et qu’elle déserre les poings. “J’aurais bien laissé quelques cadavres derrière moi, mais rien d’inhabituel.” Elle sourirait presque en mentionnant les meurtres qu’elle a imaginés dans sa tête au fil de la journée. Le ratio nombre d’heures versus nombre de connards croisés est décidément trop déséquilibré. Y a ce mec pas vraiment plus âgé qu’elles qui s’est cru tout permis juste parce qu’il avait assez de billets entre les doigts pour s’payer une danse. Alors elle l’a remis à sa place, l’humiliation au bout d’ses talons tandis qu’elle rêvait plutôt de le jeter au fond d’une cavité, d’un creux de l’espace terrestre, marin, cosmique, et de le faire disparaître définitivement. “Mais j’dois être trop sensible. Tes clients sont bien pires j’suis sûre...” Sa voix s’assombrit, tirée d’un abysse inexploré. Dani n’est pas la plus tactile qui soit, alors elle a du mal à imaginer les délires pervers que Bren doit accepter. Vaut mieux pas qu’elle sache tout ce qu’ils lui font, sinon les crimes imaginés ont toutes les chances de devenir réalité. Et elle n’arrive pas à lui dire qu’il suffirait de demander pour que ça arrive. Tout ce qu’elle parvient à lui montrer, c’est cette cigarette écrabouillée contre le cockpit. Franchement, elle sait pas comment elle fait. Est-ce qu’elle réussit à s’abandonner ? Est-ce qu’elle reste en contrôle ? Est-ce qu’elle y prend du plaisir elle aussi ? Est-ce qu’elle a peur ? Des questions qu’elle ne posera pas. Pas tout de suite. Probablement jamais ou en tout cas pas aujourd’hui. À l’image de cette admiration qu’elle ne révèle pas. Et elle ne fait que supposer qu’elle serait elle aussi capable d’endurer ça. Quand on n’a pas l’choix, on peut pas s’permettre de faire des caprices. Mais cette intimité, Dani n’en a déjà plus beaucoup, alors la laisser s’briser encore plus, ça l’éteindrait probablement complètement. Comme elle. Brennyn ne s’considère déjà plus, c’est pour ça qu’elle accepte tout ça si facilement. Elle le sait et ça l’énerve. C’est c’qu’elle déteste le plus chez elle. L’absence de vie, l’absence d’envie. C’est là où elles s’reconnaissent plus. Alors elle passe ses nerfs sur le gobelet de coca qu’elle étriperait presque. Dire que c’est elles qu’on rend coupable, qu’on accuse d’être bancales, pas normales alors que leurs séquelles, leurs handicaps viennent du côté paternel. Elle aurait préféré ne jamais avoir eu de père. Elle jalouse même ces paternités inavouées, ces mauvais coups ayant entraînés la vie sans intention de la donner. Ceux qui disparaissent après avoir semer le chaos. Elle aurait préféré ça, c’est sûr. Au lieu de ça, elle doit faire semblant d’accepter les pleurs et les cris de sa mère comme des regrets pour l’avoir faite ainsi avec lui. Comment elle fait pour pas être plus en colère Bren ? Elle l’est pas assez, c’est pas suffisant, c’est jamais suffisant pour Dani. Mais elle tente de s'adoucir. Il est trop tard pour mener ce genre de guerre. Ou peut-être qu'en réalité, sans se l'avouer, elle refuse de l'user plus qu'elle ne l'est. “Tu retournes chez Peter après ?” À l’abri. Sous la coupe d’une autre autorité qu’elle a dû mal à saisir, sachant pertinemment que c’est pas pour elle. D’aucun clan. Sans place. Mais elle cherchera pas à comprendre cette fois. Parce que ce gars-là, il veille sur Tinks alors pour une fois, ça lui va, ça suffit. Et elle dirait même presque merci.
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| Sujet: Re: all i was thinking about was killing myself | Dani | |
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