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Jacob & Sarah

Jacob regardait la terre se rapprocher, le nez collé contre le hublot, son impatience grandissant à chaque seconde et, à mesure qu’il jetait de petits coups d’œil réguliers à sa montre, son sourire s’élargissait. Il avait quitté Savannah le temps d’un long week-end pour assister à un congrès médical à New-York et revenait tout juste, épuisé de ces trois jours à assister à de nombreuses conférences et à rencontrer des collègues de toute la région – voire peut-être même de tout le pays – mais profondément ravi. A la fois heureux de rentrer et d’avoir pu participer à ce week-end, car il aimait beaucoup son boulot et était toujours enthousiaste à l’idée de se former sans relâche, d’apprendre de nouvelles choses. Mais, bien sûr, content de revoir Sarah, sa fiancée qui avait promis de l’attendre à l’aéroport et de l’accueillir. Trois jours sans la voir et déjà, il avait l’impression de perdre un peu de vie, de se sentir mal. C’était un sentiment étrange, mais jamais, pas même lors de sa précédente relation, il n’avait ressenti pareil attachement à l’égard de quelqu’un, pareil amour. Il était profondément épris de Sarah et il le lui disait clairement. Jacob dissimulait rarement ses sentiments et, au bout d’un an et demi de relation, il ne lui cachait plus grand-chose. A ses yeux, le plus important dans une relation était la confiance, et il avait pleine confiance en Sarah, même si, à dire vrai, certaines zones de son passé demeuraient obscures, il n’avait pas posé de questions, jugeant qu’elle lui en parlerait si elle le souhaitait. Il se doutait bien qu’elle ne disait pas tout, mais il n’était pas du genre à fouiner et il avait foi en elle, comme il avait foi en l’être humain. Cela lui jouait parfois des tours, surtout quand il était plus jeune, plus naïf, inexpérimenté en relations sentimentales. Mais maintenant qu’il avait mûri, il était plus sûr de lui et, surtout, certain que Sarah plus qu’aucune autre femme était celle avec qui il souhaitait passer le reste de sa vie.

Il colla son front au hublot et ferma les yeux. Il avait la chance de n’avoir jamais connu de véritable malheur, en dépit de sa rupture douloureuse avec son ex-copine, sujet qu’il ne mettait jamais sur le tapis puisqu’il se doutait que ça n’intéressait aucunement la jolie Sarah, il n’avait pas eu une vie difficile, il était même plutôt chanceux. Sur ces pensées, il redressa la tête, guettant le moment où l’avion se poserait. Son regard s’éclaira tandis qu’il vérifiait qu’il avait toutes ses affaires à proximité. Comme il ne partait que pour un week-end, il n’avait pas voulu s’encombrer d’une valise, si bien que seul un petit sac l’accompagnait – il n’aurait donc pas à patienter près du tapis roulant. Une fois l’avion immobilisé sur le tarmac, il suivit les indications et en sortit, accompagné de tous les autres passagers. Il marchait à grandes enjambées, quitte à bousculer deux ou trois personnes, et après s’être perdu dans les couloirs de l’aéroport, il arriva enfin dans la salle où patientaient ceux qui attendaient les nouveaux arrivants. Il y avait du monde et il tendit le cou pour chercher du regard Sarah. Comme il ne la voyait pas, inquiet, il commença à se demander si elle ne l’avait pas oublié, si elle ne s’était pas trompée dans les horaires. Etait-elle venue ? Lui était-il arrivé quelque chose ?

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Jacob & Sarah

Il n’avait pas été là pendant trois jours et elle s’était languie de lui, malgré le fait qu’ils se soient appelés au minimum une fois par jour. Le soir d’avant, après avoir raccroché, elle s’était attelée à la fabrication d’une grande pancarte pour accueillir Jacob. Depuis quelques temps, elle s’était mise à faire un peu de scrapbooking avec les souvenirs qu’elle partageait avec lui et donc elle avait tout le matériel nécessaire… stylos feutre de toutes les couleurs, paillettes, ciseaux et autre trucs nécessaires… Comme une gamine, elle s’était attelée à la tâche avec enthousiasme. Son prénom, Jacob écrit en très grand. Le tour des lettres en noir avec un marker bien épais et puis elle les coloria en bleu, y ajouta des paillettes parce qu’elle trouvait ça drôle. Elle était sûre qu’il allait rire un peu d’elle en voyant son extravagance mais c’était pas grave. Et puis bien décidée à faire quelque chose d’unique, elle décida d’écrire encore quelque chose en dessous, un peu plus petit, en lettre rouge. Je t’aime, en tchèque, soit «Miluji tě». Elle aimait bien parfois lui parler en tchèque, il ne comprenait rien mais sa tête était adorable quand elle le faisait. Enfin, maintenant, il comprenait je t’aime et puis quand elle l’appelait mon amour et deux ou trois autres mots. Encore un grand coeur sur son panneau et un petit «welcome home» et son oeuvre d’art était terminée. Elle avait d’ailleurs pas très bien dormi, trop excitée, elle aurait déjà voulu être le lendemain. Elle s’était arrangée avec la garderie pour ne pas travailler ce jour-là, elle était donc restée à la maison et avait cuisiné pour qu’ils puissent simplement rester en amoureux ce soir et juste mettre le plat à cuire. Et puis il était l’heure d’aller le chercher. Excitée comme une puce, elle quitta l’appartement qu’elle partageait avec son fiancé en souriant avec son grand carton et les clés de leur voiture. Elle allait le chercher.

Arrivée à l’aéroport un peu en avance, elle vérifia les panneaux indiquant les vols pour voir si son homme aurait du retard ou pas. Le vol était annoncé à l’heure. Elle se rendit donc dans la zone des arrivées et se perdit un instant dans ses pensées. Il n’y a pas si longtemps finalement, elle n’aurait jamais pensé une seule seconde pouvoir être aussi heureuse. Depuis le décès de ses parents, elle avait lentement mais sûrement plongé dans l’horreur pour ne plus être capable de s’en sortir par peur. Elle était consciente en partie de ce qu’elle subissait, mais terrorisée, elle n’avait jamais rien osé faire pour se dégager de l’emprise de son ex. Et puis Jacob avait débarqué un beau jour dans sa vie. Même avant d’accepter un rendez-vous avec lui, ses visites régulières avaient été une bouffée d’air frais, même si elle n’avait jamais compris ce qu’il pouvait bien voir en elle. Une fois son ex parti et enfin libérée de son joug, elle s’était finalement décidée à lui dire oui pour un rendez-vous, convaincue qu’il se rendrait compte qu’elle n’était pas comme l’image qu’il s’était faite d’elle. Mais non. Il continua son charme, à l’inviter, à vouloir la voir plus souvent. Elle s’était lentement laissée convaincre et puis était tombée amoureuse de ce grand homme si gentil, si généreux. Parfois elle se demande, si elle s’y fera un jour. Mais peu importe, il l’aime, ça elle le sait maintenant et elle le croit. Elle a une confiance totale en cet homme et elle sait qu’elle allait devoir faire preuve d’une confiance totale quand elle lui parlerait de sa vie d’avant lui. Il sait certaines choses déjà, le fait qu’elle soit orpheline et qu’elle était dans une relation toxique, mais c’est à peu près tout. Mais les grands aveux ne seront pas pour aujourd’hui, aujourd’hui… elle a juste hâte de le retrouver, qu’il la prenne dans ses bras et l’embrasse tendrement. Des gens se mettent soudain à sortir. Elle se demande si c’est l’avion de son Jacob. Elle sourit et puis regarde un peu autour d’elle. Pas très grande, elle ne dépasse pas vraiment dans la foule. Elle sait qu’il va sortir vite et la chercher, elle lui a promis de venir le chercher. Et puis elle repense à la pancarte. Elle la prend dans ses mains et puis la lève bien haut dans les airs pour qu’il la voie. Elle l’aperçoit enfin. Restant sur place, elle secoue sa pancarte en lui souriant et en mimant un baiser de ses lèvres. Et puis elle se met à courir dans la ferme intention de lui sauter dans les bras.

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Jacob & Sarah

Jacob commençait à s’inquiéter de ne pas la voir quand soudain, il aperçut une énorme pancarte qui détonnait parmi les personnes qui attendaient avec eux. Ces dernières jetaient des coups d’œil amusés à la fameuse pancarte et Jacob se figeant en apercevant son prénom écrit en grosses lettres noires et bleues. Les paillettes brillaient et il secoua la tête. « Non, elle n’a quand même pas... » mais si, elle semblait bien avoir osé. Un sourire étira ses lèvres, partagé entre la surprise, l’hilarité et l’amour qu’il éprouvait pour la jeune femme qui ne manquait jamais de le surprendre. C’était cela qu’il aimait tant chez elle, ses petites attentions, comme les post-its qu’elle disséminait partout et marqués de mots adorables, son imprévisibilité et le reste. Il ne s’ennuyait jamais avec elle et c’était de cela qu’il avait besoin, ce grain de folie qui manquait parfois à Jacob, à cause de son éducation très stricte. Elle le tirait de la routine, elle le faisait se sentir vivant. En fait, ils se complétaient bien, car si elle était celle qui lui permettait de se sentir heureux, il était, quant à lui, son ancre, elle pouvait se reposer sur lui, il ne la laisserait pas tomber, ne l’abandonnerait jamais. Il l’aperçut enfin, sous sa pancarte, et Sarah se précipita vers lui, souriante, heureuse, comme toujours. Il la saisit au vol pour qu’elle évite tout de même de tomber, toujours devant des voyageurs à la fois attendris par la scène et agacés qu’ils occupent la moitié du passage. Mais Jacob, d’habitude si attentif à ce que l’on pouvait penser de lui, s’en moquait, pour une fois. Quand il était avec elle, il se moquait de tout.

Sans parler, car les mots étaient inutiles, il plaqua ses lèvres contre les siennes, serra le corps contre le sien et l’embrassa, l’embrassa encore et encore, comme s’il voulait que ce moment soit éternel. En réalité, il était toujours terriblement dur pour le jeune homme de résister à l’appel charnel, selon l’expression employée par ses parents, mais il avait fait vœu d’abstinence jusqu’au mariage et il s’y tiendrait, c’était son choix, ce qu’il s’était toujours imposé. Et fort heureusement, Sarah avait accepté cela, même si parfois, il redoutait de la perdre car ils n’étaient pas comme tous les autres couples. Il avait confiance en elle, jamais elle n’irait voir ailleurs, et si cela lui posait un réel problème, elle le lui dirait. Ils étaient simplement différents. « Tu m’as manqué, mon amour » souffla-t-il. Cela ne faisait que trois jours ! Trois jours, une éternité. Elle était tellement légère qu’il n’avait aucun mal à la porter et il la soulevait d’ailleurs allègrement tout en continuant de sourire comme un demeuré. Elle aussi riait et il l’adorait justement dans ces moments-là, il savait qu’elle complexait un peu sur sa façon de sourire, de rire aussi, mais c’était ce qu’il trouvait de si unique chez elle. Enfin, après de longues minutes d’étreinte, il recula d’un pas et désigna la pancarte du menton. « Quelle œuvre d’art, tu m’impressionnes ! » plaisanta-t-il. « Tu m’étonneras toujours, tu sais. Tu n'as jamais pensé à te reconvertir ? » conclut-il en l’attrapant à nouveau par la taille pour ne pas être séparé d’elle. Dans le bon sens du terme, forcément.  

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L’expression de son visage valait mille mots. Il souriait, un peu étonné par sa grande pancarte et le fait qu’elle ait osé faire cela sûrement. Elle adorait l’étonner et le couvrir de mille et une attention. Après des années passées avec un homme qui ne l’aimait pas et qui n’avait jamais un mot gentil, elle voulait être sûre de ne pas devenir froide dans son genre… et surtout ne pas redevenir la petite chose fragile qu’elle avait fini par être. Avec Jacob, elle se sentait forte, entourée, aimée. Il était son ancre, son port dans la tempête, son foyer. Elle l’aimait de tout son cœur. Il l’avait choisi elle, parmi toutes les femmes, c’est elle qu’il avait choisie. Elle s’en étonnait parfois encore. Mais elle savait qu’il était sincère, qu’il l’aimait d’un amour absolu et tendre. Un grand sourire aux lèvres, elle se précipita vers lui une fois sûre qu’il avait bien vu la pancarte et se jeta dans ses bras. Il l’attrapa au vol et la serra contre lui. Pas un mot ne fut échangé, pas tout de suite. Entre ses bras, il vint doucement plaquer ses lèvres contre les siennes pour un long baiser. Fermant les yeux, elle le lui rendit, heureuse, apaisée maintenant qu’il était de retour. La pancarte était tombée à leur pied et le reste du monde disparut pour ne les laisser que tous les deux, enlacés dans cette zone d’arrivée de l’aéroport. À un moment donné, elle avait pensé être devenue frigide, plus capable de désir… et ça avait duré quelques années. Avec Jacob ? Tout avait changé à nouveau. Elle s’était sentie renaître, elle le désirait vraiment. Mais le choix de son fiancé, elle le respectait. Il souhaitait rester chaste jusqu’au mariage et donc elle faisait attention à ne pas trop l’allumer parce qu’elle savait très bien qu’il la désirait également. Elle appréhendait un peu le jour où ils sauteraient le pas, mais elle savait que son Jacob la mettrait suffisamment en confiance pour que cela se passe bien.

Leurs lèvres enfin séparée, il lui dit qu’elle lui avait manqué et elle se mit à sourire de plus belles. Elle prit doucement son visage dans ses mains et posa un baiser sur son front. "Tu m’as manqué aussi miláčku. Je t’aime mon amour." Toujours dans ses bras, elle ne touchait pas le sol. Il souriait un peu comme un idiot et elle adorait être la cause d’un sourire comme celui-là. Les gens autour d’eux les observaient, levaient un peu les yeux au ciel ou râlaient un peu contre eux, les deux jeunes gens qui restaient au milieu du chemin. Elle s’en fichait royalement. Elle était bien ici. Et puis il finit par la reposer au sol et elle se baissa pour ramasser sa pancarte alors qu’il la prenait par la taille pour la garder contre lui. "Je me suis donné du mal, t’as vu ?" Elle pouffe de rire en posant une seconde sa joue sur son épaule. "Me reconvertir ? Sarah, spécialiste de pancarte en tout genre… ?" Oh que oui, elle pensait à une reconversion, mais pas dans les pancartes personnalisées. Elle avait envie de reprendre les études ou du moins des cours pour pouvoir travailler avec des petits enfants, peut-être une petite classe ou alors une garderie mais pas comme simple aide, vraiment y travailler. Elle adorait les enfants. Elle voulait en parler à son amoureux, mais elle ne pouvait pas se payer de cours pour le moment et elle ne savait pas ce qu’il en penserait. Elle sourit. "Et puis si je t’ai manqué tant que ça, peut-être que la prochaine fois je pourrais t’accompagner un ou deux jours…" Elle avait pensé à le rejoindre le deuxième soir, mais elle ne pouvait pas vraiment se permettre de manquer une journée complète de travail et de dépenser tant d’argent pour un petit voyage si court. Elle en avait eu envie pourtant, lui faire la surprise. "J’ai pris la voiture pour venir. Tu veux rentrer pour te reposer un peu ? Je nous ai préparé un bon repas pour ce soir, on pourra rester en amoureux. Enfin, sauf si tu dois aller voir ta famille, j’ai pas pensé à te demander." Elle lève les yeux sur lui. Elle sait l’importance qu’à sa gigantesque famille pour lui et elle le respecte, elle l’aime même beaucoup cette grande famille, surtout les plus petits. Elle ne s’entend pas aussi bien qu’elle le souhaiterait avec tous, mais ça va déjà un peu mieux qu’au début, enfin elle le pense du moins. "Oh et si tu es pas trop fatigué maintenant, on pourrait toujours aller visiter quelques lieux pour notre mariage…" Elle sourit presque timidement, elle a fait quelques recherches quand il était pas là, vu qu’elle s’ennuyait. Elle a noté quelques lieux, mais elle n’est pas sûre que ça lui conviendra. Il veut un mariage grandiose et elle le sait et elle l’a accepté. Même si elle pourrait se contenter avec la même joie d’une petite cérémonie intimiste avec la famille proche. De toute façon, il n’y aura que la famille de Jacob. Elle n’en a plus.

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Jacob & Sarah

Jacob était toujours amusé quand Sarah lui parlait dans sa langue natale, d’autant plus qu’il n’y comprenait rien. Avec le temps, il s’était habitué à ses petits surnoms, à ses mots d’amour, mais pour le reste, il ne comprenait pas. Régulièrement, il lui prenait l’envie d’apprendre le tchèque, il avait plein de belles résolutions mais à chaque fois, il ne trouvait pas le temps, parmi toutes ses autres activités. Un jour, se disait-il avec conviction, tout en sachant qu’il n’en ferait rien. Il était prêt à prendre des cours pour faire plaisir à la jeune femme, là n’était pas la question, mais s’il rajoutait cela à sa liste de choses à faire, ils ne se verraient plus ! Il l’embrassa donc tandis qu’elle lui soufflait qu’elle l’aimait et il sourit. Son cœur bondissait toujours quand elle prononçait ces quelques mots, car il savait qu’ils étaient sincères. « Je t’aime aussi. Mais tu n’étais pas obligée de te donner tant de mal, je ne suis parti que pendant trois jours ! » mais il savait bien que pour elle aussi, ces trois jours avaient été terriblement longs. Il lui suggéra pour rire de se reconvertir et face à sa remarque, répondit avec un sourire entendu « et pourquoi pas ? Je suis certain que c’est très recherché, comme boulot »  ou pas. Il ignorait ce qu’elle envisageait dans l’avenir, changer complètement de voie ou bien garder son emploi dans la garderie, car il le savait, elle adorait les enfants – tout comme lui, d’ailleurs, mais il n’avait pas eu le choix, avec tous ses frères et sœurs à s’occuper dès son plus jeune âge, s’il avait détesté les bambins, les choses auraient certainement été très différentes. Mais peut-être rêvait-elle d’autre chose, de changer de vie, il ne savait pas. C’était l’un des rares sujets qu’ils n’avaient pas encore réellement abordés.

D’un ton tout à fait innocent, elle lui proposa de l’accompagner la prochaine fois qu’il devrait partir et il éclata de rire « J’aimerais bien ! Mais je ne suis pas sûr que ce soit le genre de séminaires qui t’intéressent beaucoup. Tu sais, il n’y a que des types barbants en costume-cravate comme moi, qui parlent un jargon médical incompréhensible et qui font des plaisanteries qu’eux seuls comprennent. Non vraiment, tu t’ennuierais à en mourir » mais l’idée était alléchante, la prochaine fois qu’il partirait dans un coin intéressant du pays, il s’arrangerait pour y passer plus de temps que prévu afin de visiter le coin en compagnie de Sarah. Ce week-end avait été éreintant et il n’avait pas eu la possibilité de voir New-York, trop occupé par son boulot. « Non, je n’avais pas prévu de passer voir mes parents ce soir, ils sont grands, ils peuvent se passer de moi » sourit-il. Mais ça, il n’en était pas très sûr, vu le nombre d’enfants à charge ! Même si la plupart de ses frères et soeurs étaient grands, il restait encore les plus jeunes, puisque la toute dernière n’avait que cinq ans. Alors forcément, sa mère était toujours heureuse quand il passait donner un coup de main... mais pas aujourd’hui, il préférait passer tout son temps libre avec sa fiancée. « Eh, c’est une excellente idée, ça. Il faudrait s’y prendre à l’avance de toute façon, je sens que ça va être compliqué à trouver, le lieu idéal » lui, plus que tout, désirait une cérémonie grandiose, quelque chose de festif, mais en même temps, très traditionnel, pour que cela cadre avec l’esprit familial. Les ambitions de Sarah étaient peut-être moins élevées, et Jacob était prêt à faire quelques concessions – en cas extrême. Même si, dans le fond, il souhaitait vraiment que tout se réalise selon ses plans, que tout soit parfait.  « On y va ? » demanda-t-il en désignant l’entrée de l'aéroport.  « Oh, et n’oublie pas la pancarte ».

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Elle sourit doucement et tendrement quand il lui dit qu’il l’aime aussi. Ça l’étonne encore, malgré le fait qu’elle l’entend presque tous les jours. Ils ne sont pas avares de mots d’amour, ni l’un, ni l’autre. Elle hausse les épaules, pas besoin de se donner autant de mal ? Elle le sait. Mais elle adore faire ce genre de choses pour lui, c’est une autre manière de lui dire à quel point elle l’aime. Elle fait une mine faussement boudeuse. "Tu sais bien que j’adore faire ça. Et puis c’est long trois jours." Et puis il se moque d’elle gentiment, parlant de reconversion, elle en rajoute évidemment une couche et elle continue de rire. Très recherché ? Elle est pas mal sûr que non, bien qu’elle pourrait faire des logos ou d’autres choses, elle aime bien l’art, mais non, ce n’est pas ce qu’elle veut faire. Sarah parle ensuite de l’accompagner et il avoue qu’il aimerait ça mais ajoute qu’elle s’ennuierait certainement à mourir. Elle lève les yeux sur lui, amusée. "Tu es pas barbant toi, même quand tu fais des blagues que je comprends pas… Et puis je te laisserais faire tes séminaires et on se retrouverait le soir tous les deux. Si je pouvais, c’est sûr que je t’accompagnerais." Toute contre lui, elle était ravie, ce que cet homme avait pu lui manquer. Elle n’aimait plus dormir seule, elle dormait bien mieux avec sa présence rassurante à ses côtés ou même blottie entre ses bras, les cauchemars ne venaient jamais l’éveiller quand il était là.

Un grand sourire éclaira son visage quand il lui répondit qu’il n’avait pas à voir ses parents ce soir. Super, elle l’aurait donc rien qu’à elle. Et puis il trouve qu’elle a eu une bonne idée, elle rosit de plaisir et puis hoche la tête. Oui, elle se doute que ça va pas être le truc le plus facile de trouver le lieu qui leur conviendrait. Elle hoche la tête à la suite, oui, ils pouvaient y aller. Elle sourit. "Ben non, un souvenir. J’aurais dû prendre l’instantané pour te prendre avec ta tête surprise…" Elle avait un appareil photo du genre qui sort les photo direct, elle l’adorait. Elle pouffe de rire et ramasse la pancarte avant de se diriger vers la sortie de la gare et puis la voiture, collé l’un à l’autre, elle a un bras autour de sa taille. Ils marchèrent tranquillement jusqu’à la voiture et elle lui donna les clés, qu’il puisse mettre sa petite valise dans le coffre et puis en général c’était lui qui conduisait, même si ça ne la dérangeait pas de le faire non plus. "Tu conduis ou trop fatigué ?" Ils s’installèrent dans l’auto et puis démarrèrent. "J’ai appelé ton église aussi pendant que tu étais parti. En plus des quelques sessions de préparation au mariage que l’on doit faire ensemble, je dois me faire baptiser et puis faire quelques cours de mon côté. Pour que je puisse être inscrite à ton église." Elle le regarde en souriant doucement. Elle savait que c’était extrêmement important pour lui, personnellement, elle ne connaissait pas grand-chose à la religion mais elle apprenait doucement, à son contact et puis avec les différentes visites qu’ils avaient déjà fait à l’église ensemble. "Je me suis dit qu’on pouvait déjà aller visiter l’hôtel sur Tybee Island et puis il y a aussi la Gingerbread House, dans le quartier historique. C’est chic, une belle maison victorienne, l’une des plus vieilles. J’ai regardé pour les deux, on peut passer aujourd’hui sans problème… tu vois je suis restée active et j’ai pensé à toi." Elle lui fait un clin d’œil en riant.

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Jacob & Sarah

Jacob craignait que, si Sarah l’accompagnait à l’un de ses séminaires, ou même une réunion quelconque quelque part dans le pays, elle s’ennuie profondément. Bien sûr, elle pouvait toujours l’accompagner et se balader la journée, trouver quelque chose à faire, mais ce n’était pas très amusant de se retrouver seule dans une ville inconnue. Enfin, ce serait à tester, ça pourrait même être très amusant.  « Oh, j’apprécie le fait que tu ne me trouves pas barbant, je te remercie. Mais c’est noté, la prochaine fois que je suis obligé de partir, je t’emmène avec moi. Avec un peu de chance, ça sera dans un endroit sympathique, comme Paris... Ou les Bahamas... » plaisanta-t-il. Il ignorait ce qu’il irait bien fabriquer là-bas en tant que médecin, mais ça leur changerait des Etats-Unis, assurément. Quant à Paris, c’était son rêve depuis longtemps de s’y rendre, alors en compagnie de sa fiancée, ce serait l’idéal, même si c'était de l'autre côté de l'Atlantique. Malheureusement, jusque-là, aucun de ses rendez-vous professionnels n’avaient eu lieu en dehors du pays et la plupart du temps, c’était à Savannah même ou bien à New-York, donc rien d’exceptionnel à ses yeux. Même si voir New-York en compagnie de Sarah possédait un charme bien différent que s’il y allait seul et pour le travail. Ils réfléchirent ensuite à ce qu’ils pouvaient faire, puisqu’il n’avait pas l’intention de passer voir ses parents ou ses frères et sœurs ce soir, préférant passer du temps seul avec la jeune femme. Il irait voir sa famille le lendemain, se disait-il, au moins pour la saluer, même s’il n’aurait sans doute pas le temps de faire plus. Son emploi du temps était déjà tellement chargé qu’il peinait parfois à caser ses repas ! Sarah proposa alors de se lancer en quête d’un endroit pour le mariage, puisqu’ils avaient encore un peu de temps devant eux.

Jacob, excité par cette idée, jugea que les premiers repérages ne seraient pas de trop et accepta avec empressement. Il avait hâte de pouvoir se projeter, de s’imaginer le jour J, dans un cadre idyllique... et clairement au-dessus de ses moyens. Ils se mirent en route et innocemment, il répondit « Je me vengerai, pour le coup de la pancarte, tu peux en être sûre ! Je ne sais pas encore comment, mais je me vengerai. Je pourrais louer les panneaux publicitaires de la ville pour mettre des annonces à ton attention...  Enfin, je n’aurais jamais les moyens » il rit à cette idée puis, comme elle lui posait la question, décida de prendre le volant, en dépit de la fatigue accumulée tout le week-end, il se sentait encore capable de conduire, puis cela le détendait – sauf quand il était coincé dans les bouchons en allant ou en revenant du travail. Il démarra et aussitôt, Sarah lui expliqua ce qu’elle avait fait du week-end et il tourna la tête vers elle, un peu surpris. Elle n’avait pas perdu son temps ! « Alors... tu es sûre que c’est ce que tu veux, être baptisée ? Vraiment sûre ? » il se doutait déjà de sa réponse, mais il préférait tout de même demander, qu’elle ne fasse pas d’erreur. La religion occupait une place extrêmement importante dans la vie de Jacob et accepter de se marier avec lui, c’était accepter tout cela. C’était d’ailleurs pour cela que les parents de Jacob étaient très réticents à l’idée que leur fils aîné épouse Sarah, non pas qu’ils ne l’aimaient pas, mais ils jugeaient qu’elle n’était clairement pas faite pour lui, qu’elle ne correspondait pas à ce qu’ils voulaient. Mais Jacob s’en moquait. Il était en revanche très touché qu’elle veuille se plonger dans sa religion par amour. « Ok, faisons ça ! Cap sur l’hôtel » conclut-il en prenant la route conduisant vers la mer.  

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Elle rigole quand il la remercie de pas le trouver chiant et puis lui promet de l’emmener la prochaine fois. Les yeux brillants, elle pense à ce qu’il dit… Paris… les Bahamas… ça serait magique, surtout Paris dans le fond. Mais elle est bien consciente que le plus souvent, les congrès médical se trouve à l’intérieur du pays et à vrai dire, même New-York lui conviendrait à merveille, elle n’y avait jamais mis les pieds. Toute heureuse qu’il n’ait pas voir sa famille tout de suite, un peu égoïstement d’ailleurs, elle en était consciente, elle lui proposa un programme de visite pour planifier leur mariage. Elle savait que son homme serait aussi emballé qu’elle à cette idée. Tandis qu’ils se mettent en route pour la voiture. Il annonça calmement qu’il allait se venger pour la pancarte et dit qu’il pourrait peut-être louer des panneaux publicitaires. Elle se mit à rire. "Ça serait un gros coup ! Aucun doute." Arrivé à leur voiture, il avait décidé de conduire ce qui lui convenait très bien, elle n’était pas spécialement fan de conduire. Enfin ça allait, mais parfois ça la stressait un peu. Elle lui parla ensuite des renseignements qu’elle avait pris auprès de son église et il lui demanda si elle était sûre, vraiment sûre. Elle lui sourit, confiante, et prit sa main pour qu’ils entrelacent leurs doigts ensemble, heureusement qu’ils avaient une petite voiture automatique. Elle hoche la tête. "Oui, je suis sûre et certaine. J’y ai vraiment beaucoup réfléchi. Déjà je sais l’importance que ça a pour toi mon amour, qu’on puisse se marier dans ton église. Et puis ce ne sont que des formalités dans le fond. J’ai toujours été croyante, c’est juste que maintenant, j’apprends mieux en quoi. Mes premiers cours commencent la semaine prochaine. Tu vois, je suis vraiment certaine." Elle ne se serait certainement pas fait baptiser si elle n’était pas fiancée à Jacob, mais l’idée était venue de manière naturelle et puis Jacob ne la forçait en rien. Elle est venue les premières fois à l’église par elle-même et elle a trouvé ça très apaisant. Peut-être qu’elle pourrait se débarrasser d’une partie de ses démons, une partie sont chassés par son fiancé, mais les autres…

Elle lui parla ensuite des deux lieux qu’ils pourraient visiter aujourd’hui. L’hôtel chic du bord de mer et puis la Gingerbread House, elle avait un faible pour les maisons victoriennes et celle-ci était l’une des plus vieilles du Sud des États-Unis et organisait des mariages grandioses à ce qu’elle avait pu voir. Jacob choisit leur premier stop, l’hôtel. Elle hoche la tête. "C’est parfait. Ils ont deux salles de banquets je crois. Des grands lustres… j’ai été regardé leur site un peu. Et puis ils ont une suite qu’ils vendent en package avec la salle pour la nuit de noce. Il me semble que la dame m’a dit qu’on pourrait la visiter parce qu’elle était libre, mais je suis pas sûre." Regardant un peu par la fenêtre, elle aimait beaucoup cette petite ville où elle avait finalement décidé de rester et puis le bord de mer était magnifique. Elle l’avait surtout découvert avec son fiancé ou toute seule. Elle aimait se balader pieds nus dans le sable. Un sourire aux lèvres, elle soupira de bien être. "Je suis contente que tu sois rentrée ! Et puis il faudra bientôt qu’on fixe une date pour le mariage…" S’il voulait que ça soit grandiose, ils allaient devoir sérieusement s’y mettre. Elle avait commencé à faire quelques listes à la maison, et le boulot à abattre était gigantesque. Mais le truc qu’elle avait le plus hâte de faire, c’était de trouver sa robe de mariée. Elle voulait être parfaite pour ce jour, pour lui, pour leurs souvenirs. Le chemin n’était pas trop loin pour rejoindre l’hôtel et Jacob finit par se stationner dans leur parking. Ils sortirent de la voiture et puis main dans la main, ils se dirigèrent vers l’entrée de l’hôtel. Elle l’emmena à la réception et puis s’annonça pour une visite. La jeune femme leur demanda de patienter un moment. Elle regarda autour d’elle. C’était la première fois qu’elle venait dans cet hôtel. Le hall était magnifique et il y avait un bel escalier en colimaçon très large et puis un magnifique lustre. Elle sourit, un peu intimidée par tant de splendeur.

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Jacob & Sarah

Paris, le rêve de beaucoup de monde peut-être, en tout cas, le rêve de Jacob. C'était tellement loin et il n’avait jamais eu l’occasion de s’y rendre et d’apprécier la beauté de la ville, en dehors, supposait-il, des hordes de touristes un peu partout. Mais maintenant qu’il connaissait Sarah, il souhaitait plus que jamais y aller et l’y emmener, juste eux deux, peut-être même lui faire la surprise un jour, lui faire croire qu’ils iraient quelque part et en réalité, il l’emmènerait tout droit à Paris. Oh ! Ce serait romantique, tout à fait le genre de Jacob. Mais il se garda bien de lui parler de ses projets. Une fois dans l’habitacle feutré de la voiture, ils commencèrent forcément à parler du mariage qui se profilait à l’horizon, d’autant plus que Jacob tenait à une grande cérémonie durant laquelle il pourrait rassembler sa famille, ses amis, et bien sûr, tous ceux du côté de Sarah aussi. Ça en ferait, du monde ! Alors il fallait tout prévoir, et surtout, trouver un endroit suffisamment grand pour accueillir tout le monde. Si Jacob tenait à ce que tout soit idéal, il n’avait pas forcément envie de quelque chose de très luxueux ou grandiloquent, puisque de toute façon, ça ne serait pas vraiment dans leurs moyens. En fait, à bien y réfléchir, il ne savait pas trop ce qu’il voulait, mais il le voulait. Et il s’assura en passant que Sarah était certaine de le vouloir également, que se faire baptiser par son église était son souhait et pas seulement pour lui faire plaisir. « Ok, super... Je n’ai pas envie que tu te sentes forcée ou quoi, tu sais... ma religion n’est pas obligée d’être la tienne, quoi qu’en dise mes charmants parents » il ponctua sa tirade d’un sourire entendu, tout en se demandant s’il allait finir brûlé en enfer pour avoir osé proférer de telles paroles.

Il adorait sa famille, adorait ses parents et les respectait, tout comme il respectait – un peu trop – la religion, en étant fervent croyant. Mais cela ne l’empêchait pas d’être tolérant et ouvert sur le monde, et il n’appréciait pas vraiment que ses parents dévisagent mal sa fiancée et assurent qu’elle n’était pas faite pour lui, car rien n’était plus faux. Néanmoins, il sourit face à elle, heureux de ses efforts, heureux, surtout, de son amour. Ils en vinrent ensuite à évoquer les lieux éventuels de réception, puisque la cérémonie aurait de toute façon lieu à l’église, et le jeune homme mit le cap sur le bord de mer, car non loin de là, on trouvait de célèbres et magnifiques bâtiments comme un hôtel luxueux, sans doute trop cher pour eux en dépit de son salaire de médecin débutant, mais Sarah lui expliqua ce que l’endroit proposait et forcément, cela le fit rêver. « Ce serait... wow ! Franchement, ce serait l’idéal. Et la dame ne t’a pas parlé des tarifs par-hasard ? » plaisanta-t-il tout en gardant un œil sur la route. Jacob n’était pas très regardant sur son budget, en réalité. Il donnait une petite partie à diverses associations, en mettait une autre de côté pour le cas où ils voudraient un jour acheter quelque chose de plus grand, une maison avec jardin dans l’idéal, ou alors un terrain à bâtir. Il aimait donner sans compter et n’avait pas l’intention de se freiner à cause de ça, surtout pas quand cela concernait son mariage, mais il devait bien se rendre à l’évidence ; ça aurait un coût terriblement important, et ils devaient aussi penser à l’avenir, l’après-mariage. « Tu sais, je me demande ce qui serait le mieux... Une somptueuse réception dans cet hôtel ou même ailleurs, le truc grandiose, mémorable... Ou quelque chose de plus pittoresque, plus simple, qui nous permettrait de garder de l’argent pour plus tard, pour tous nos autres projets » il soupira, ne sachant que choisir. Il voulait une grande cérémonie mais était-ce le rêve de Sarah ? N’était-ce pas mieux de se restreindre, financièrement parlant ? « Ah ! Oui, la date. Mmmh, déjà, je suppose qu’il faudra réserver longtemps à l’avance, alors je ne sais pas trop... Qu’est-ce que tu voudrais ? Le printemps prochain ? L’été prochain ? Plus loin ? » ils venaient d’arriver à l’hôtel et Sarah prit le commandement des opérations en l’entraînant vers l’accueil. Jacob regardait tout, intrigué, émerveillé par ce qu’il voyait. C’était tellement beau, tellement parfait. Peut-être un peu trop.

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Voyager, c’était un peu le rêve de la demoiselle. Elle avait voyagé un peu pourtant, de la République Tchèque jusqu’aux États-Unis… mais elle rêve de voyager vraiment, pouvoir faire un peu de tourisme, rester dans un joli petit hôtel ou auberge et juste faire ce qu’il lui plaît pendant quelques jours, ce qu’il leur plaît en vérité, parce qu’elle ne se verrait plus voyager seule. Une fois de retour à la voiture, elle parle de ce qu’elle a fait pendant son absence, vu qu’elle a quand même bien rentabiliser son temps et puis ce qu’elle a fait comme approche pour devenir membre de son église. Elle le rassure ensuite sur le fait qu’elle ne se sent pas du tout obligée, c’est une démarche qu’elle fait également pour elle dans le fond. Elle sourit à sa remarque. C’est vrai que ses parents n’étaient pas trop convaincu par elle, et le fait qu’elle ne fasse pas partie de leur église ni d’aucune autre église les avaient un peu traumatisés de prime abord. Et malgré tout, elle espérait toujours rentrer dans leur bonne grâce à un moment ou un autre. "Tes parents finiront éventuellement par s’y faire un jour… Mais je fais pas seulement ça pour toi, même si tu as une part dans ma décision." Ils parlèrent ensuite de leur mariage et des deux lieux qu’ils pourraient visiter aujourd’hui. Sarah n’avait pas besoin de quelque chose de gigantesque, elle n’avait pas de familles et juste quelques amis ici à Savannah. Certes, elle pourrait inviter quelques amis d’enfance de Prague, mais elle ne les avait plus vu depuis ses 18 ans ou presque et puis… elle ne pensait pas qu’ils feraient le déplacement pour elle alors qu’elle ne les avait pas vu depuis si longtemps, ni gardé vraiment de contact. Le voyage, le logement… Elle lui parle de ce que la dame de l’hôtel lui a parlé et elle sourit doucement à sa réaction. Il parle toujours de leur mariage comme d’un grand événement. Petit ou grand, ça ne la dérange pas vraiment, elle sait simplement que ce jour sera parfait, parce qu’elle liera sa vie à celle de son amour pour de bon, officiellement et aux yeux de Dieu, aux yeux du monde. Elle secoue la tête. "J’ai pas demandé en fait, on pourra le faire sur place. Mais d’après les recherches que j’ai faite, ça dépend surtout du nombre de convives."

Elle écoute la suite, il pense à éventuellement faire quelque chose de plus petit ou pittoresque, plus simple, afin de garder l’argent pour plus tard, pour les autres projets. C’est vrai qu’ils en avaient… une maison rien qu’à eux, des enfants… Elle en rêvait. "Tu sais mon amour, quand j’étais petite, je rêvais des choses en grand, vraiment grand. Et puis j’ai perdu mes illusions et je n’ai plus pensé au mariage du tout." Elle lui sourit tendrement malgré la lueur de tristesse qui passe dans son regard. "Tant que je me marie avec toi… je serais heureuse." C’était la vérité. Cela pouvait paraître un peu niais et idéaliste, mais c’était juste ce qu’elle pensait. Après la vie d’enfer qu’elle avait menée, elle rêvait de calme et de sérénité et c’est lui, Jacob Whisper, qui les lui avait apportés. La date vient ensuite sur le tapis, printemps ou été prochain ou même plus loin. Elle hausse un sourcil. "Ah non, pas plus loin !" Elle rit et puis l’emmena dans l’hôtel où elle parla à la réceptionniste qui appela la personne qui pourrait leur faire visiter. En attendant, elle prend la main de son amour. "On est pas dans une si grande ville… l’attente n’est peut-être pas d’an an ou plus… Peut-être même qu’on pourrait se marier à la fin de l’hiver ou au printemps avec les jeunes pousses…" Elle monte sur la pointe de ses pieds pour poser un baiser sur ses lèvres. "Je dois avouer d’avoir hâte de devenir Madame Whisper." Et ça n’avait rien à voir avec les questions physiques, elle avait juste hâte qu’ils puissent commencer leur vie à deux, vraiment la commencer, construire leur avenir, même s’ils avaient déjà commencé. "Est-ce que tu as déjà une idée du nombre d’invité de ton côté ? La liste de mon côté sera très réduite, je n’ai pas de familles et que quelques amis ii tu sais." Ça ne la dérangeait pas et puis elle considérait la famille de son homme un peu comme la sienne, même si tous ne l’avait pas accepté à 100% encore. La femme vint les rejoindre et se présenta comme Victoria. Elle présenta l’hôtel, leur posa quelques questions et les félicita pour leur fiançailles. Tout sourire, Sarah fait un clin d’œil à son homme et ils suivent la responsable des banquets de l’hôtel qui les mène à leur plus grande salle. Elle ouvre les portes et puis se met légèrement en arrière pour les laisser s’imprégner de l’atmosphère. Une table est dressée, tout de blanc, avec un nœud rose sur les chaises et un centre de table gigantesque et rose également, en grande partie du moins. Mais la salle est vraiment belle. Grande. Resplendissante. Un grand lustre dans le centre. Sarah est un peu intimidée et se mord doucement la lèvre.

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La famille de Jacob, toujours un épineux sujet. Non pas qu’il en avait honte, mais la religion était si envahissante chez les Whisper, si importante, qu’il savait qu’ils passaient parfois pour des gens étranges et il savait que ses parents auraient préféré le voir au bras d’une autre. Néanmoins, ils le savaient épanoui et heureux, et cela leur suffisait. « Ils s’y feront, oui. J’aurais aimé qu’ils t’acceptent tout de suite, mais je suppose qu’on ne peut pas tout avoir » il sourit légèrement. Il connaissait ses parents, il savait donc que cette histoire finirait par se tasser, qu’ils n’avaient rien contre Sarah, d’autant plus qu’ils connaissaient très peu sa vie. Mais Jacob, optimiste, savait que ça s’arrangerait. Tandis qu’ils roulaient en direction du prestigieux hôtel près de la mer, ils évoquèrent le mariage, forcément, puisqu’il occupait quotidiennement les pensées de Jacob et sûrement celles de Sarah aussi. Il avait tellement hâte ! Hâte de se marier, de commencer officiellement cette vie à deux, de former une véritable famille. Il se projetait toujours loin, imaginait avoir des enfants, et rien ne pouvait lui faire davantage plaisir que de savoir que Sarah serait la mère de ses enfants. Mais ils en étaient encore loin et Jacob retourna dans le présent, sur la terre ferme, en demandant à la jeune femme combien pouvait coûter une réception dans l’hôtel en question. Il hocha la tête face à sa réponse et répondit « Oui, je m’en doutais... Enfin, on a le temps de voir. De toute façon, ce sera une seule fois dans toute notre vie, autant y mettre les moyens » et Jacob y tenait, il y tenait sincèrement.

Néanmoins, il avait quand même des doutes et il les énonça à voix haute, se demandant s’il était préférable, justement, d’y mettre les moyens, ou au contraire de se restreindre un peu pour anticiper la suite des événements. Sarah assura que ce qui lui importait, c’était de se marier avec lui et il sourit. Il savait qu’elle n’avait pas eu une vie facile, elle lui en avait parlé, vaguement, il ignorait tous les détails. Mais il répondit « Je sais, oui, et c’est ce que je veux aussi. Simplement... je veux aussi que ce jour soit mémorable, pour toi, pour nous. Vraiment unique. Puis il y a mes parents... Je crois qu’ils attendent de moi une grande cérémonie aussi. Enfin ! Si tu veux qu’on fasse quelque chose de moins compliqué, plus restreint, ça me va aussi » tout lui allait, en réalité. Il était prêt à quelques concessions, tant que toute sa famille et ses amis pouvaient être présents, prêt à tout accepter, tant que le mariage était préparé à l’avance, organisé dans les détails. Jacob n’était pas trop du genre à aimer l’imprévu. A l’hôtel, tandis qu’ils patientaient à la réception pour obtenir plus d’informations sur l’endroit dans lequel ils se trouvaient, Sarah lui demanda quand est-ce qu’il souhaitait se marier et cela fit sourire Jacob. « L’hiver ? Tu voudrais te marier sous la neige ? Enfin, pourquoi pas, ce serait original comme ça... Si on arrive à tout préparer à temps, évidemment. Il y a tellement de choses à prévoir que j’ai peur d’en oublier » déplora-t-il. D’autant plus qu’il n’avait jamais été un véritable pro de l’organisation ! Enfin, il se débrouillait et c’était l’essentiel.

« Et pour le nombre, je ne sais pas trop... Déjà, il y aura mes parents et tous mes frères et sœurs, puis j’ai une famille tellement nombreuse que je devrais encore voir ça avec ma mère ! Puis je dois contacter des amis, aussi. C’est encore un peu flou dans mon esprit » il n’eut pas le temps de continuer car une femme revenait au même instant et les entraîna à travers l’hôtel tout en parlant et Jacob, malgré toute sa bonne volonté, ne l’écouta que d’une oreille, trop obnubilé par la prestance du lieu. C’était magnifique, il n’y avait pas à dire, mais il commençait à se demander si cela leur correspondait réellement, si c’était ce qu’ils voulaient. Ils devraient en parler tous les deux, avant toute décision précipitée.  « C’est vraiment magnifique... vraiment... » souffla-t-il, un peu gêné. A la fin de la visite, une fois qu’ils eurent fait le tour de l’hôtel, ils retournèrent dans le hall d’entrée où la dénommée Victoria ne cessait de sourire tout en leur tendant des brochures donnant davantage de détails. Maladroitement, Jacob s’en saisit et adressa un regard à Sarah, comme pour savoir si elle voulait partir maintenant ou rester encore un peu.    

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Elle sourit doucement quand il dit que ses parents finiront effectivement par l’accepter même s’il aurait préféré qu’il le fasse tout de suite. Elle le comprend. Dans sa famille, la religion est importante mais la famille aussi, quand on vit dans une famille aussi grande, c’est assez logique. Ils parlent ensuite de leur mariage. Tous les deux en ont aussi hâte. Commencer vraiment et officiellement leur vie à deux, comme une famille. C’était tout ce dont rêvait la jeune femme. En parlant de prix, elle hoche la tête. Il trouve qu’ils ont le temps et puis que ce n’est qu’une fois dans une vie. C’était vrai. Enfin pas pour tout le monde, mais elle était convaincue que pour eux, ce serait un seul mariage. Leur amour était solide. Mais c’est une raison qui la convainquait qu’une discussion sur sa vie passée serait nécessaire avant le mariage, afin qu’elle soit sûre qu’il puisse tout encaisser et l’épouser elle, toute entière. Elle trouvait charmant que son homme ait quelques doutes sur la grandeur a donné au mariage, elle lui répondit sincèrement. Ses rêves s’étaient brisés mais maintenant elle l’avait lui, et c’était ce qui comptait. Jacob le savait et c’était tout ce qu’il voulait. Ses explication la firent sourire tendrement, il voulait simplement que ce jour soit mémorable pour eux et puis sa famille voulait sûrement un grand mariage. Sur ce point, il avait raison, enfin c’est comme ça qu’elle se l’imaginait. Mais si Sarah voulait quelque chose de plus petit, ça pouvait lui convenir aussi. Elle rit. "Mon amour, que ce soit un grand ou un petit mariage… quelle importance. Mais si on se décide pour un grand, faisons les choses comme il faut. J’ai commencé à rassembler des informations sur les choses à faire. J’ai trouvé sur internet un site qui propose une fiche de budget complet, avec tout. On pourra choisir ce qu’on veut absolument, ce qu’on ne veut pas et faire en fonction."

La discussion part ensuite sur la période du mariage. Dans un sens, elle n’est pas pressée… et puis en même temps, elle l’est. Sarah parle de l’hiver. "T’en fais pas mon amour, on est deux pour penser à tout et je suis sûre que ta mère sera ravie de mettre son grain de sel là-dedans… Et pour l’hiver, j’ai toujours aimé cette saison. Mais fin de l’hiver à Savannah… je sais pas trop… alors autant attendre le printemps. S’il fait beau et qu’on peut faire des photos, ce sera plus beau et puis… les fleurs seront un peu moins chères…" Une fois sur place, en attente de la femme qui les fera visiter, la discussion continue. Elle se demande le nombre d’invité. Il ne sait pas trop. Déjà rien que sa famille, ça fait un bon nombre. Elle hoche la tête. "On se penchera ensemble sur la liste si tu veux. Et puis tes parents devront jeter un œil dessus si on ne veut causer aucun scandale en oubliant un oncle ou une tante éloigné."

Et puis la visite commence. Sarah est éblouie, même un peu intimidée par tant de luxe et de beauté. Elle se demande si elle ne ferait pas tâche dans ce décor somptueux. Une fois la visite terminée, Victoria ne cesse de sourire en leur donnant des brochures et en parlant des possibilités. Elle secoue la tête doucement. Sarah remercie la dame, prend sa carte et lui dit qu’ils la recontacteront. Elle prend la main de son homme et sort de l’établissement. Elle est encore un peu étourdie de cette visite. "C’était magnifique… gigantesque et tellement luxueux… j’ai presque peur de faire tâche dans ce décor…" Elle aime beaucoup le lieu, mais elle n’a pas l’habitude de ce genre de chose. "Est-ce que tu nous vois nous marier ici ?" Elle l’observe un instant. "Sans parler de budget ou d’argent… faisons comme si ça comptait pas pendant une seconde. Est-ce que tu nous vois là ?" C’était important pour elle de savoir. L’argent était certes important, mais il était toujours possible de trouver des solutions pour obtenir ce qu’on voulait. Sarah pensait dernièrement à voir si elle ne pouvait pas trouver des travaux de traduction. Elle parlait quand même le tchèque et le russe parfaitement couramment et l’anglais. Elle pourrait sans problème traduire des textes ou des conversations ou faire l’interprète si besoin. Il fallait qu’elle se renseigne sur ses possibilités. "Est-ce qu’on va voir le deuxième lieu ?" Un baiser et les voilà prêt à continuer.

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Un grand ou un petit mariage, Sarah semblait s’en moquer et Jacob aurait dû faire pareil, ne pas s’en soucier, mais ce mariage comptait tellement qu’il avait l’impression de ne pas avoir droit à l’erreur. Ses parents paraissaient en attendre tellement de lui ! L’aîné de la famille se devait de montrer l’exemple, de faire les choses correctement. Une telle pression reposait sur ses épaules que, parfois, il se demandait s’il en serait capable, s’il y survivrait. Heureusement qu’il n’était plus seul, il avait Sarah pour l’épauler, mais même ainsi, l’esprit de ses parents continuait de flotter au-dessus de lui, comme une ombre qui ne le quitterait jamais. L’héritage familial chez les Whisper était primordial, plus encore, semble-t-il, parce qu’il était le plus âgé des enfants. Il n’avait encore jamais failli à son rôle et il était prêt à tout pour le respecter jusqu’au bout, pour que ses parents soient fiers de lui, mais c’était parfois difficile à gérer. Il sourit légèrement avant de répondre « Oui, t'as probablement raison. Je m’inquiète pour rien, comme toujours... On va faire le plus merveilleux des mariages, rien d’autre ne compte » mais dans le fond, il savait que non, il savait que ça n’était pas suffisant. Il fallait quelque chose de grand, de mémorable même. C’était ainsi qu’il avait toujours imaginé les choses, ainsi que ça devait se passer. Et parfois, il culpabilisait un peu d’entraîner Sarah, une personne si pure, si douce, dans cette histoire, il regrettait de lui imposer tout ça, la religion, sa famille, tout le reste. Elle était compréhensive, mais jusqu’à quel point ? « Ensemble, on s’en sortira. Puis je demanderai à mes sœurs de nous aider, elles seront sûrement ravies » chez les Whisper, cela avait toujours été ainsi, tout le monde se mêlait des affaires de tout le monde, et l’aspect positif, c’était que tout le monde mettait la main à la pâte.

« Le printemps, oui, ce serait parfait ! Quant à la liste, je pense que ce sera un passage obligé, on va oublier quelqu’un, vu le monde dans ma famille. Il y aura toujours quelqu’un pour râler, mais tant qu’on oublie personne d’important... J’ai hâte de rencontrer ta famille, à ce propos » à ce sujet, Sarah avait toujours donné peu de détails, se montrant vague la plupart du temps, mais ça n’avait pas dérangé Jacob. Il attendait donc avec impatience le mariage, puisqu’il pourrait rencontrer des gens qui, jusque-là, lui étaient inconnus. A la fin de la visite, après que la dénommée Victoria les ait raccompagnés dans le hall, ils purent  enfin échanger leurs impressions, une fois seuls. A l’extérieur, Jacob était encore impressionné, à la fois gêné et sous le charme de cet hôtel grandiose. Sarah semblait penser la même chose puisqu’elle lui demanda ce qu’il en pensait. Il réfléchit un instant, tandis qu’ils se dirigeaient vers la voiture garée, et répondit « Je ne sais pas trop... C’est superbe, évidemment, mais je ne sais pas si autant de luxe nous correspondrait, ou correspondrait à ma famille. Nous n’avons jamais baigné dans l’argent, après tout. Peut-être qu’il nous faudrait quelque chose de plus... de plus sobre. Tu ne crois pas ? » bien sûr, ce ne serait que la réception, puisque la cérémonie aurait lieu à l’église, mais tout de même, Jacob ne savait pas s’il se voyait ici. Sarah proposa d’aller voir le second lieu et il hocha la tête « Mmh... Et pourquoi pas dans un parc ? Je ne sais pas, je pensais au parc d’un château ou quelque chose dans ce genre, une jolie maison... ce serait sympa, à condition que le temps le permette, mais on ne peut jamais prévoir... » un parc, ce serait simple, mais avec une belle demeure en arrière-plan, ce serait certainement splendide. C’était une idée qui séduisait beaucoup Jacob, mais à dire vrai, il n’en savait trop rien, tout était encore un peu confus dans son esprit.

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Elle est consciente qu’il a beaucoup de pression sur les épaules et elle fera tout ce qui est en son pouvoir pour tenter de l’alléger un peu. Elle sourit à sa réponse et hoche la tête. Oh oui, le plus merveilleux des mariages. Et quoi qu’il arrive, la journée se terminera par le fait qu’ils soient devenus Monsieur et Madame Whisper, c’était ce qui comptait le plus. Elle sera doucement sa main. "Ensemble, on s’en sort toujours. Elles seront les bienvenues." Elle ne savait pas toujours où elle en était avec les sœurs de son fiancé, mais elle était bien décidée à continuer encore et toujours d’essayer. Et puis la période du mariage est discutée. Ils tombent d’accord sur le printemps et puis sur la liste, il pense que ce sera un passage obligé, il parle de ses parents évidemment. Ça ne la gêne pas, elle sait très bien qu’elle marie aussi un peu sa famille. Elle grimace doucement quand il dit avoir hâte de rencontrer sa famille. Elle lève les yeux vers lui. "Je n’ai pas de familles, enfin pas que je connaisse en tout cas. Mes parents étaient tous les deux enfants uniques et mes grands-parents côté paternel en République Tchèque ne sont plus vivants depuis bien longtemps." Elle se sent presque un peu désolée. "Je vais vraiment avoir juste quelques amis d’ici à inviter." Elle n’en est pas spécialement triste, elle a vécu juste avec ses parents jusqu’à que ceux-ci décèdent dans un tragique accident et puis elle a été toute seule.

Et puis la visite se passa. Elle fut heureuse quand celle-ci se termina pour pouvoir parler à nouveau ouvertement de ce qu’ils pensaient de ce lieu. Elle voulut connaître son ressenti sur ce lieu. Elle le trouvait splendide mais avait un peu de mal à s’imaginer entourée de tout ce luxe. Il n’était pas sûr non plus, tellement luxueux alors que ni lui, ni sa famille n’ont jamais baigné dedans. Est-ce que cela correspondrait ? C’était la grande question. Il pense à quelque chose de plus sobre. Elle réfléchit en hochant la tête mais ne dit rien et puis proposa de continuer avec la prochaine visite. Il proposa d’y aller à pied et mains dans la main, ils partirent dans sa direction. Il pensait à voix haute tout en marchant, proposant un parc pour se marier, pourquoi pas le parc d’un château ou d’une belle demeure. Si le temps le permet, c’est vrai que ce serait magnifique, mais elle n’est pas sûre qu’on trouve quelque chose qui ressemble à un château dans le coin, à part éventuellement s’ils décident de se marier à Orlando devant Poudlard... Elle se mord doucement la lèvre. Elle aime beaucoup l’idée quand même, une belle maison, un parc. "Ce serait magnifique, mais au printemps, il ne fera peut-être pas assez chaud ou pas assez beau pour faire le repas dehors, non ? Sinon, on pourrait faire l’apéritif dans le parc et puis le repas dans une salle de cet endroit ?" Elle réfléchit où pourrait avoir lieu ces réjouissances. "La maison qu’on va visiter ne possède pas de parc, mais c’est vraiment une bâtisse magnifique et je pense qu’on peut faire l’apéritif  à l’extérieur quand même, enfin en face il y a un parc où des événements en extérieur sont possible je pense. Et puis l’avantage, c’est qu’une partie des invités s’ils viennent de plus loin, pourront être logé sur place." Elle lui sourit. Il arrive devant le bâtiment en question. Elle l’attire avec lui pour traverser la rue et pénétrer dans le parc d’en face et puis s’arrête sous un arbre où on peut voir le parc. "Ça pourrait être joli. Je nous vois mieux dans un décor comme celui-ci je crois, pour l’apéritif et puis il nous suffirait de traverser la route pour la maison. C’est joli non ?." Après quelques instants, ils traversent la route à nouveaut et se rendent à l’entrée où un jeune homme les accueille et leur propose de leur faire visiter. Il les emmène dans ce qu’il appelle la salle de bal, c’est vraiment splendide. C’est beau, moins ostentatoire que le grand hôtel de luxe duquel ils viennent de sortir. Il leur explique qu’ils organisent souvent des événements dont des mariages. Sarah jette un coup d’œil à son futur époux et n’arrive pas à définir ce qu’il pense. Le jeune homme les laisse un instant seul pour qu’ils puissent en discuter ou s’imprégner de l’atmosphère.


[ Pour voir la maison ou ici avec le parc lui faisant face. ]

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Ce serait le premier mariage au sein de la fratrie Whisper et cela, Jacob ne l’oubliait pas ; il avait conscience d’avoir toujours été l’exemple de la famille et en dépit de la pression, cette idée ne le dérangeait pas plus que ça, il avait grandi avec, on ne pouvait pas dire qu’il n’était pas habitué. Mais c’était quelque chose que Sarah, elle, ne devait pas connaître, elle était fille unique et, d’ailleurs, elle lui parla de sa famille. Ou plutôt, de son absence de famille. Jacob était au courant de certaines choses, il savait qu’elle avait perdu ses parents, notamment – elle le lui avait dit d’emblée, avant qu’il ne lui prenne l’envie de les rencontrer – mais à ses yeux, pas de famille ne pouvait être aussi radical. « Mais... tu n’as même pas des cousins éloignés, je ne sais ? Tu n’as pas quelqu’un ? » aux yeux de Jacob, c’était totalement inconcevable. Impossible de ne pas avoir quelqu’un sur qui se reposer, quelqu’un de son sang, de sa famille. Il réfléchit un instant avant d’accepter ses propos, d’autant plus qu’elle venait de République Tchèque, les choses étaient peut-être différentes là-bas, il ne savait pas. « Enfin, bientôt, tu feras partie de la famille Whisper, il y en aura bien assez pour nous deux » il sourit à cette idée. Qu’elle appartienne à cette famille l’emballait au plus haut point, il avait hâte qu’elle devienne officiellement Sarah Whisper. Et elle aurait tellement de belles-sœurs et de beaux-frères qu’elle ne saurait sans doute pas où donner de la tête !

A la fin de la visite du luxueux hôtel, dans lequel Jacob était à la fois mal à l’aise et émerveillé, ils évoquèrent enfin une date potentielle de mariage et il le savait, se mettre d’accord ne serait pas facile, d’autant plus qu’il voulait que ce soit au minimum au printemps, pour espérer un temps correct. Et l’été lui semblait tellement loin ! Sarah, toujours conciliante, lui proposa un compromis qui lui semblait alléchant.  « Alors oui, dans ce cas ça me semble être une très bonne idée, comme ça, on pourra parer à tout risque de mauvais temps » confirma-t-il tandis qu’ils arrivaient près de la jolie maison victorienne qui organisait souvent des mariages. Jacob était déjà passé devant à de multiples reprises, il vivait à Savannah depuis toujours, mais il n’avait encore jamais pris la peine de s'y arrêter. Jusqu'à il y a quelques mois, il n'avait pas vraiment pensé mariage ! Sarah l’entraîna aux abords de l'entrée et il se laissa faire, souriant, déjà sous le charme de cet endroit si pittoresque. S’il n’envisageait pas son mariage ici – ça ne ressemblait pas franchement à un château, c'était une simple maison – il devait bien reconnaître que c’était d’une rare beauté. « C’est tellement beau, à la fois intimiste mais très romantique... Et tu dis que des mariages sont organisés ici ? Je veux dire, c’est possible ? » demanda-t-il, incrédule. Il avait un peu de mal à concevoir qu'on puisse organiser une cérémonie de mariage dans une telle demeure mais ce devait être possible. Il esquissa un sourire en balayant les lieux du regard et lâcha « Je ne suis pas sûr qu’on trouve plus charmant ailleurs, t’es pas d’accord ? »  il devait encore y réfléchir, peser le pour et le contre, et bien sûr, en informer ses parents, mais pourquoi pas, après tout ? Pourquoi pas.

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Son absence totale de famille avait l’air de le choquer, elle pensait sincèrement qu’il en était conscient. À voir, il avait dû enregistrer que pas de famille voulait dire peu ou pas de proche mais quand même de la famille à quelque part. Elle l’observe, attendrie. "Peut-être à quelque part, très éloigné… mais pas que je connaisse. Et si j’ai quelqu’un, toi." Elle le regarde, les yeux pétillant de malice. Et puis elle rit. C’est vrai qu’elle va bientôt faire partie d’une des plus grandes familles du coin, les Whisper. La visite de l’hôtel se passa bien, c’était magnifique mais tellement luxueux… presque un peu trop pour eux. Ils en parlent tous les deux en sortant ainsi que d’autres possibilités, celle d’un parc et d’une salle pour le repas si le temps l’exigeait. À pied, ils marchèrent jusqu’à la Gingerbread House et elle lui fit voir les jardins qu’il y avait en face, enfin plutôt le parc. "Oui, ils en organisent. Pas mal même d’après ce que j’ai vu." Une fois à l’intérieur, ils purent découvrir un décor chic, classe mais avec moins de dorures et de luxe dégoulinant que dans l’hôtel. Elle se voyait plutôt bien ici. Un autre avantage était le fait qu’ils y avaient des chambres et ça voulait dire qu’ils pourraient fêter jusqu’au bout de la nuit sans s’inquiéter d’où héberger une partie des hôtes. Elle a un peu de peine à lire ce qu’il pense de cet endroit. Peut-être parce qu’elle veut tellement que tout soit parfait pour lui. Elle se doute que trouver un lieu parfait sera difficile et elle ne voudrait pas que son homme soit déçu par son mariage.

Il trouve les lieux grandioses et puis finit par avouer qu’il n’est pas sûre qu’ils puissent trouver quelque chose de plus incroyable ailleurs. Elle sourit doucement et grimpe sur la pointe des pieds pour l’embrasser. "On peut continuer à regarder un peu. L’avantage d’ici, c’est que c’est magnifique et un peu historique, le genre de maison qu’on aime dans le fond… Y’a aussi le fait que ce soit en ville, des trajets évités. Les gens pourront faire la fête plus longtemps et une grande partie pourra être logée plus facilement." Elle rit. "C’est sûr que c’est surtout les points pratiques… Après il y a sûrement d’autres endroits qui organisent des mariages aussi. Mais pour les extérieurs, c’est souvent surtout pour la cérémonie et l’apéritif je pense." Elle marcha jusqu’au fond de la salle pour regarder par la fenêtre. Les arbres cachaient un peu la route, c’était romantique. "Il y a tellement de détails à voir encore… ça me stresse un petit peu quand même. Et toi ? Est-ce que mon grand et fort futur mari stresse un brin ?" Elle avait jeté ses bras autour de son cou et elle le regardait dans les yeux en souriant. Le responsable qui les avait emmenés dans la salle pour la leur faire voir rentra à ce moment-là et un sourire aux lèvres finit par se racler la gorge pour signifier sa présence. "Vous avez un lieu splendide. Est-ce que vous avez beaucoup de mariage ?" Il fit un signe de tête qui signifiait clairement que oui. Il leur expliqua qu’ils avaient de nombreux événements, mariages et des fêtes diverses. Il leur donna également des brochures sur un traiteur avec qui ils faisaient souvent affaire. Il y avait tout pour faire un mariage réussi sans aucun doute.

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Jacob & Sarah

Jacob s’était toujours attendu à rencontrer un jour ou l’autre la famille de Sarah, et d’apprendre, à l’époque, qu’elle n’avait plus de parents, pas de frères et de sœurs, ça l’avait réellement surpris. Mais il s’imaginait qu’il y avait quelqu’un d’autre, de la famille éloignée peut-être, quelqu’un qu’il rencontrerait un jour. Mais ce n’était visiblement pas le cas et cela étonnait un peu Jacob. Non pas que ça le dérangeait, pas vraiment, mais quelqu’un sans famille, il trouvait cela triste, il ne pouvait imaginer ce que cela faisait mais cela devait peiner la jeune femme. Il passa un bras par-dessus ses épaules et plaqua un bref baiser sur sa tempe en souriant. « C’est vrai, tu m’as, moi » souffla-t-il. Et même si ça n’était pas pareil, même si ça ne faisait pas tout, il se garda bien de le dire. « Puis quand on aura notre famille à nous, tu ne seras plus jamais seule » rajouta-t-il d’un air espiègle. Il ne le cachait pas, c’était son vœu le plus cher, fonder une famille avec la jeune femme. C’était, à ses yeux, la suite logique de leur histoire, après le mariage ! Même s’ils n’en avaient jamais discuté très sérieusement, ils n’avaient jamais parlé de ce qu’ils voudraient, mais Jacob y pensait. Bien qu’il n’ait pas l’intention d’avoir autant d’enfants que ses parents, bien au contraire ! Ils se rendirent ensuite à la Gingerbread House, un cadre idyllique où l'on célébrait beaucoup de mariages, apparemment. Jacob observa les lieux avec intérêt, tandis que Sarah lui expliquait les aspects plus pratiques, les invités qui pourraient dormir sur place, notamment, puis ce serait beaucoup plus simple pour venir ici, plutôt que de se perdre au fin fond de la campagne. C’était un cadre franchement charmant et il espérait que ça ne soit pas trop cher, afin d’éviter que tous leurs rêves ne soient brisés à cause d’une question financière. Jacob avait un salaire plus que décent, avec lequel il vivait très bien, mais il débutait quand même dans le milieu et n’avait pas encore réussi à se faire un nom. Un jour, peut-être, espérait-il.

Il approuva d’un hochement de la tête quand elle fit remarquer les points pratiques de cet endroit. « Oui, je n’y avais pas pensé... Savannah offre vraiment un tas de possibilités, ce serait dommage de s’en priver ! Puis c’est notre ville, la ville où on s’est rencontré, et tout le reste... autant se marier ici » Jacob était certainement un grand romantique, à cheval sur ses principes, mais il l’assumait, il ne se posait que rarement la question de savoir s’il était ridicule ou non. Puis il savait aussi rester sobre, la preuve, il avait demandé Sarah en mariage sans prononcer de discours grandiloquent, il s’était contenté de lui dire qu’il l’aimait, puis il lui avait demandé sa main. Bon certes, c’était au moment d’une promenade sur la place, et il s’était senti obligé de mettre le genou à terre, tradition familiale oblige... Mais il se rassurait en disant que c’était ainsi que Sarah l’aimait et qu’elle serait malheureuse s’il venait à changer. Il sortit de ses pensées quand elle lui posa une question et il réfléchit un instant, prenant son temps pour répondre « Je mentirais si je disais que je le vis sereinement ! Tout doit être parfait, alors ouais, je stresse pas mal. Mais je crois que je suis plus excité et impatient que stressé, c’est juste... un bon stress. Parce que j’ai hâte de me marier, de partir en lune de miel... de vivre la nuit de noces, aussi ! » il rit à cette idée. Impatient, c’était bien le mot. Et Sarah avait raison, pas plus loin que l’été, il n’y survivrait pas sinon ! Le responsable des lieux se chargea de la visite, avant de leur confirmer que les mariages étaient réguliers ici. « Est-ce que c’est ici que tu veux te marier, alors ? Tu penses qu'on s'y plairait » demanda finalement Jacob après que l’homme leur ait tendu quelques brochures. Sans doute auraient-ils besoin d'y réfléchir encore un peu, mais Jacob se projetait plutôt bien ici. Mieux qu'à l'hôtel de luxe, en tout cas.

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Jacob & Sarah

Parler de famille n’était jamais vraiment chose aisée pour la jeune femme. Elle était orpheline et ne se connaissait aucune famille vivante. Elle sait que sa mère n’était pas restée en bon terme avec ses parents et il lui semblait que son père était mort alors qu’ils vivaient à Prague mais elle n’en était pas sûre ou peut-être que c’était les deux. Elle ne savait vraiment pas et n’avait jamais cherché à les retrouver. Jacob dut sentir que ça la touchait, parce qu’il l’entoura de son bras et déposa un baiser sur sa tempe. Elle sourit doucement à la suite. C’était vrai et elle avait hâte de commencer à fonder une famille, un foyer avec lui, que des enfants courent impatients et plein d’énergie dans une maison qui sera la leur. Ils n’en ont pas encore vraiment parlé de leur rêve futur, peut-être qu’ils attendent le mariage pour que tout soit plus réel. Une fois devant cette maison magnifique, elle lui met en évidence les points positifs et il acquiesce. C’est vrai que Savannah offre de splendides possibilités. Elle sourit, la ville de leur rencontre, la ville de leur mariage et où ils passeront leur vie ensemble, elle aime l’idée. Elle lui posa aussi une question qui lui brûlait les lèvres, si tout cela le stressait. Il avoua qu’un peu, mais qu’il était surtout excitée par tout cela… le mariage… la lune de miel… la nuit de noces. Elle ne put s’empêcher de rougir un peu. Elle aussi avait hâte à tout cela.

L’homme revint et ils parlèrent un instant. Son Jacob lui posa ensuite la question important, si elle voulait se marier ici, si elle pensait qu’ils s’y plairaient. Elle se mordit la lèvre en regardant autour d’elle. "Je crois que oui, je nous vois bien ici." Elle sourit doucement, un brin intimidée quand même. Cela rendait les choses plus réelles encore et ça lui plaisait. Une fois toutes les brochures prises, ils sortirent main dans la main de la bâtisse. Elle se retourna une fois sur le trottoir. "Je crois vraiment que je ne vois bien ici… je te montrerais des photos des mariages qui ont eu lieu, ça nous donnera une meilleure idée. Mais j’aime cette maison, le Sud profond, chez nous…" Un peu rêveuse, elle se laissa tranquillement emmener. "Je pense qu’on peut éliminer l’hôtel, non ?" C’était déjà un avancement certain et puis cette maison lui plaisait vraiment. Et le fait qu’il ou elle pourrait se préparer sur place avant d’aller à l’église était tentante aussi et puis… cette maison avait un charme non négligeable, un peu dépassé et en même temps tellement chic mais sans l’être trop. "Est-ce que t’as d’autres idées de lieux ? Ou on rentre à la maison pour que je réchauffe ce plat que j’ai préparé et qu’on se pose tranquillement juste toi et moi ?" Dans le fond, elle avait hâte de rentrer, que ce soit juste elle et lui, devant un bon film, ou simplement tranquillement installé à discuter. "Et puis soit je te montre ce que j’ai préparé comme liste et autres trucs, soit on se prend une soirée tranquille en amoureux à ne penser à rien de sérieux…" Elle l’attira doucement à elle pour un baiser.

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Jacob & Sarah

A la fin de la visite de la magnifique maison victorienne, Jacob se sentait soulagé, presque euphorique. Il redoutait de ne jamais trouver le lieu idéal pour leur mariage, mais cette maison correspondait en tout point, même s’il faudrait voir les aspects pratiques avant toute chose. Le prix ne devrait pas être un problème, ils s’arrangeraient ; ses parents n’hésiteraient pas à les aider, à condition qu’ils approuvent l’endroit, puis le salaire raisonnable de Jacob servirait bien. Une fois dehors, à l’air libre, Sarah jeta un ultime coup d’œil à la bâtisse et Jacob l’imita. Cet endroit était très plaisant à regarder, il ne s’en lassait pas. Et dire que ce serait peut-être ici qu’il vivrait ce qui devrait être le jour le plus important de sa vie, puisqu’il s’unirait avec elle pour l’éternité. « J’aime cet endroit aussi. On va y réfléchir, voir si on trouve d’autres maisons de ce genre, comparer les tarifs, ce qu’ils proposent... ce n’est pas le genre de propositions à prendre à la légère ! » Jacob était un grand angoissé, quelque part. Pas du genre à prendre de décisions sur un coup de tête, à signer sans regarder où il signait. Son mariage et tout le reste, c’était le fruit d’une longue délibération avec lui-même, c’était un choix auquel il tenait du fond du cœur, il était sûr de ce qu’il voulait. Heureusement qu’il avait fait la connaissance de Sarah, elle lui permettait d’être un peu moins sous pression, de moins se prendre la tête. Au final, ils étaient terriblement complémentaires ! « Et ouais, oublions l’hôtel, il est trop luxueux pour nous, ce n’est pas ce que je veux, et je suppose que toi non plus... Une maison dans ce genre-là, ça serait parfait ! Tant qu’il y a de la place pour accueillir tout le monde » parce qu’évidemment, il avait fallu qu’il ait un nombre incalculable de tantes, oncles, cousins, tellement qu’il peinait à tous les compter. Ils n’inviteraient peut-être pas tout le monde, mais bon.

« Non, je préfère rentrer, je commence à fatiguer, on a eu une grosse journée, tous les deux ! Passer un peu de temps à l’appartement, rien qu’avec toi, ça m’arrange » à condition qu’il ne reçoive aucun coup de fil, que ce soit professionnel ou personnel. En effet, sa sœur de dix-sept ans, qu’il nommait affectueusement Sephy,  avait tendance à n’en faire qu’à sa tête ces derniers temps, causant beaucoup de soucis à leurs parents qui appelaient régulièrement Jake à la rescousse. Elle l’attira vers elle pour l’embrasser et Jacob se laissa faire, heureux. « Une soirée où on ne pense à rien, je vote pour. On aura tout le temps de s’inquiéter du reste les autres jours... » il était lucide, il se doutait bien que ces moments de bonheur ne dureraient pas, car c’était trop beau pour être vrai, alors il préférait savourer tant qu’il le pouvait encore. Alors, ce soir, il comptait seulement profiter de la présence de la jeune femme, rien de plus, rien de moins. Ensemble, ils remontèrent la rue jusqu’à la voiture garée un peu plus loin, prêts à rentrer chez eux.