(Intrigue) “The wind. The wind is the only sound.”
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Sujet: (Intrigue) “The wind. The wind is the only sound.” Dim 11 Sep - 17:43
“The wind, the wind is the only sound .”
Solveig, Joe & Yeva.
“After seeing the devastation on the East coast. I've concluded that Sticks and Stone might break our bones. But Mother Nature can really tear up your stuff.”
Encore les portes qui claquent et les cris. Mais cette fois-ci, ils ne couvrent pas le bruit extérieur, les coups de tonnerre et la pluie qui martèle la ville. Il pleut depuis la veille au soir, pourtant, même après les alertes météo, ni Solveig, ni Yeva n'avait réagi. Ou plutôt, elles s'étaient encore engueulées parce que l'une disait qu'il fallait agir et l'autre que c'était JUSTE un orage et que ça allait passer. Yeva avait barricadé sa chambre, parce qu'étant au rez-de-chaussée, elle serait la première touchée par les inondations, du coup, il avait fallu sortir les planches de la cave, celles qui servent en cas de trop grosses tempêtes pour protéger l'intérieur des maisons. Solveig avait trouvé ça bête et avait donc laissé sa sœur galérer sous la pluie pour les mettre toutes dans leurs emplacements, devant les fenêtres, les portes. Elle trouva l'initiative moins stupide quand en se levant le lendemain et en regardant par sa fenêtre : la rue. Inondée. Des rigoles couraient à toutes allures sur les côtés de la route et les voitures roulaient au pas, leurs essuies-glaces battant le rythme sur le pare-brise, dans l'espoir infime d'entrevoir quelque chose et de ne pas provoquer d'accident. Mais encore une fois, s'il s'agissait d'un orage un peu plus long que d'ordinaire, ce n'était pas grave. Il fallait cependant tout de même aller s'acheter de quoi se réchauffer et surtout manger avant que ça ne dégénère. Les filles y seraient allées la veille, elles n'auraient pas eu de problème, cela dit. Tôt le matin, Yeva avait interpellé l'aînée en lui disant qu'il fallait absolument qu'elles y aillent maintenant. Les bus roulaient toujours, elles seraient quasiment au sec pour le trajet. Solveig, encore une fois, ne voulait pas faire d'effort et sortir, mais Yeva était totalement incapable de se débrouiller seule dehors, par ce temps. Les voix se sont élevées, parce que bien sûr, ces deux-là ne peuvent juste JAMAIS s'entendre, mais elles ont fini par prendre la route, non sans grogner. Yeva, elle flippe. Dans le bus, elle regarde par la fenêtre. Le ciel. Gris. Beige. Noir. Les nuages qui viennent de la mer, le vent qui souffle tant que le bus fait parfois des embardées. Ça sent vraiment pas bon. Et ses os qui la font souffrir. Ça lui rappelle les tempêtes en Floride, les puissantes, celles qui vous font vous enfermer chez vous pour ne plus en sortir pendant plusieurs jours. Celles qui, lorsque vous sortez de votre tanière, laissent un monde dévasté derrière elles. Elle a bien fait de barricader la maison… Dans la rue, quasiment déserte, des gens courent se mettre à l'abri, tandis que le ciel continue de cracher sa tristesse. Les véhicules roulent au pas et le vent continue de les malmener. Ce, jusqu'à ce qu'une voiture vienne quitter sa place de stationnement pour traverser le carrefour, vide. Elle percute d'autres véhicules, c'est la panique, le vent souffle tellement que même les voitures s'envolent. Elles ont grave merdé. C'est pas un orage. C'est un ouragan. Le flash-info de la radio du bus leur crache l'affreuse nouvelle aux oreilles. Il faut partir, se mettre à l'abri. Yeva se tourne vers sa sœur. « - On s'casse. Vite. » Elle a la trouille, Yeva. Si un véhicule tel qu'une grosse bagnole s'envole, elle, sur ses deux fines roues, elle finirait vite en compote, écrasées entre deux trucks. Elle tire le bras de Solveig et écrase le bouton qui ouvre la porte arrière, celle qui a une rampe pour handicapés, avec son poing. Le bus s'ouvre, le vent et la pluie s'engouffrent dedans. Les gens crient, se bousculent, en panique. Tous ont leur téléphone à la main, passent des coups de téléphone, joignant leur famille. Mais Yeva et sa sœur réussissent à sortir. Dehors, c'est l'apocalypse. Les gens quittent leurs véhicules avant qu'il ne soit trop tard et se ruent à l'abri dans les bâtiments, d'autres courent en espérant sans doute rentrer chez eux. Mais les Prazdnikova, elles, sont beaucoup trop loin de leur maison confortables. Elles courent. Enfin, l'une court. L'autre roule, à la recherche d'un endroit, d'un havre dans lequel elles pourront s'abriter le temps que l'ouragan dévore la cité. Et le salut semble leur ouvrir ses bras, ou plutôt la porte vitrée qui donne sur cet immeuble moderne. « - Là ! Solveig, vite ! La porte ! » Quelqu'un avait du passer quelques secondes plus tôt ou alors le vent avait réussi à en briser le loquet. Qu'importe. Elles pourront s'abriter. Virage serré, les mollets dans l'eau brune. Elles s'y engouffrent. L'eau a déjà recouvert le sol et dégueulassé le carrelage, mais qu'importe, le vent ne leur souffle pas dessus et les trombes de flotte ne leur fouettent plus le visage. Elles sont trempées jusqu'aux os, il fait froid, Yeva tremble plus que d'ordinaire. Solveig prend les devants et chercher un moyen de monter dans les étages. Mais l’électricité à quitter le bâtiment, l'ascenseur ne fonctionne plus. C'était prévisible, il y faisait noir comme dans un four, juste les loupiotes des sorties de secours clignotaient dans la pénombre. Mais le temps presse. L'eau monte, la porte d'entrée demeure close mais la pluie s'infiltre de partout, provenant certainement d'appartements n'ayant pas étés barricadés. Le problème avec ces immeubles, c'est qu'ils sont censés être conçus pour ce genre d'intempéries et qu'ils sont… étanches. L'eau n'est pas censée s'infiltrer. C'est pas normal et le hall va finir par se transformer en piscine. Et si les filles ne trouvent pas une idée rapidement, certes Solveig pourra toujours s'en sortir, mais pas Yeva. Yeva ne peut pas nager. Ni monter les escaliers seule. Elle stresse, panique. Mais tout ce qu'elle trouve à faire, c'est incriminer sa sœur. « - C'est ta faute, Sol'. On y serait allées hier, tout ça ne serait pas arrivé ! On serait au chaud et au sec à la maison ! » Elle tremble, de froid, de panique. Elle regarde autour d'elle. Y a pas d'autres solutions que les escaliers. « P'tain, p'tain, p'tain……. Meeeerde. Sol', sérieusement. Aide-moi. Fais quelque chose. Je veux pas rester là. Faut qu'on monte et t'as pas intérêt à te casser sans moi. » Elle en serait capable, n'est-ce pas ?
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Sujet: Re: (Intrigue) “The wind. The wind is the only sound.” Lun 12 Sep - 23:14
The wind is the only sound.
la vérité c’est que solveig n’a même pas prêté attention aux informations. c’est pas comme si elle allait s’émouvoir du fait qu’il pleuve. elle aime bien quand le temps se déchaine, elle a l’impression d’être toute petite par rapport aux éléments. alors quand yeva lui avait fait part de son inquiétude par rapport à ça, soleveig a décidé de l’ignorer. elle l’a regardé s’affairer à barricader sa pauvre chambre du rez-de-chaussée. elle n’a même pas daigné l’aider, parce que la regarder galérer dehors c’est bien plus drôle. simon s’est pas non plus pointé pour l’aider, tel le chevalier blanc que yeva aurait probablement aimé qu’il soit. ça la fait bien rire cette histoire. par contre, le lendemain, quand solveig avait vu l’état de leur rue, elle avait carrément moins fait la maligne. elle a même flippé, sans oser l’avouer à sa sœur. parce qu’effectivement, la situation était bien plus sérieuse qu’elle ne l’avait imaginé. c’est pas pour autant qu’elle avait dit oui quand yeva lui a demandé d’aller faire des courses. sol, elle voulait rien prendre de particulier. elles étaient inondées, certes, mais ce n’était pas grand chose. dès que la pluie s’arrêterait l’eau finirait pas descendre, et puis elle en avait marre de devoir toujours supporter yeva. son handicap c’était parfois chiant, aussi bien pour elle que pour ses proches qui doivent constamment veiller sur elle. c’est une lourde responsabilité. solveig sait bien qu’elle a pas le droit de penser ça, que c’est moralement pas acceptable, mais elle a pas envie de renier ses sentiments. alors parce qu’elle a pas envie de pousser son fauteuil elle a dit non. s’en est suivi une très longue dispute, qui leur a couté en temps et en énergie, avant de finalement se retrouver dehors pour aller faire quelques courses. elles sont dans le bus, et sol voit bien que sa cadette est en flippe complet. faut dire qu’elle est pas rassurée non plus, la pluie ne cesse pas, bien au contraire. cependant elle va pas le montrer, elle va faire la fille blasée, alors que dans le fond elle espère qu’elles vont vite retrouver la chaleur confortable de leur maison. et puis solveig elle observe le parking en face d’elle, et les voitures qui commencent aussi à avoir dû mal à résister au vent. et là, elle se dit qu’il y a effectivement un gros problème. « bordel. » qu’elle siffle entre ses dents. yeva elle décide donc qu’elles doivent partir, et solveig elle est pas convaincue. mais elle se laisse entrainer, parce que la panique de sa sœur commence à la gagner. elle appuie sur le bouton pour sortir du bus, et tire le bras de solveig qui est restée un peu comme tétanisée par la scène qu’elle vient de voir. une fois dehors, c’est un scène d’horreur et de panique qui se déroulent sous leurs yeux. les gens qui courent dans tous les sens, pour se mettre à l’abri quelque part et qui ne prêtent même pas attention aux choses et aux personnes autour d’elles. alors les sœurs elles se mettent à aller plus vite, et puis yeva aperçoit une porte d’entrée d’un immeuble. elle lui intime d’aller s’y réfugier, et sol réfléchit pas et lui tient la porte pour qu’elle puisse s’y engouffrer avec son fauteuil. le hall est déjà pas mal souillé par la pluie. alors sol se rend compte de ce qui va se passer, que si elles n’arrivent pas à atteindre les étages c’est fichu. parce que l’eau va les emporter. ou plutôt yeva risque de se faire entrainer si elles ne trouvent pas un moyen d’aller dans les étages. l’ascenseur est en panne, y a plus de courant dans la cage d’escalier. sol, elle perd un peu la notion du temps. elle se rend pas bien compte que l’eau, elle continue de grimper sérieusement. « merde, putain, fais chier. » elle dit alors qu’elle essaie de se creuser la tête pour trouver une solution. et puis elle entend yeva qui panique et qui ne trouve rien de mieux à faire que de rejeter la faute sur elle. « mais si tu crois que c’est le moment de me prendre la tête, c’est à cause de toi si on reste bloqué ici. » elle et son fichu handicap, elle et son fichu accident de cheval à la noix. et puis finalement yeva lui demande de trouver une solution, et elle lui ordonne de pas se casser sans elle. non mais sérieusement ? c’est sa sœur quand même, évidemment qu’elle va pas se barrer comme ça. le fait que yeva lui demande ça l’horripile vraiment. « tais toi, yeva, s’il te plait. tu dis n’importe quoi. » elle s’approche de sa sœur, elle a pas le choix, elle va devoir la porter dans les étages. sans le fauteuil, parce que clairement elle aura pas la force. elle a pas de muscles solveig, elle est frêle. plutôt fragile d’ailleurs. « j’te porte dans les étages, on peut pas faire autrement. » alors elle essaie d’attraper sa sœur, mais c’est pas facile, surtout que l’eau la gêne plutôt pas mal. ça lui arrive pratiquement mi mollet. elle doit s’y reprendre à plusieurs fois mais elle arrive pas à la soulever très longtemps, et au final elle arrive pas vraiment à la dégager du fauteuil. « putain, j’y arrive pas. » qu’elle lance d’une voix un peu plus forte que d’ordinaire, parce que la panique la gagne aussi. elle, l’imperturbable. « y a quelqu’un ? s’il vous plait, venez nous aider ! » qu’elle balance en criant dans l’immeuble, ça raisonne, y a bien une âme charitable qui va venir les aider un minimum non ?
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Sujet: Re: (Intrigue) “The wind. The wind is the only sound.” Ven 16 Sep - 0:15
Je suis pas le genre de mec qui regarde les infos chaque soir. Alors me faire réveiller par les volets secoués, le bruit du vent et la pluie, ça a de quoi me surprendre. D’autant plus lorsque je pose les pieds à terre, et que je constate qu’ils sont mouillés. Je regarde au sol, et y’a de l’eau qui s’écoule un peu de sous la porte d’entrée. What the fuuuuuck ? Qu’est ce que c’est que cette merde ? J’ai la tête dans le cul, je me suis pris une murge la veille, et je viens juste de me réveiller, alors qu’on est en début d’aprem. Oui cela m’arrive régulièrement, et même en semaine. L’avantage de ne pas être contraint par un job derrière un bureau, avec des heures fixes. Je gagne ma vie en jouant le soir dans des bars, ça c’est la version officielle, et puis à côté de ça, y’a mon autre activité… Un peu moins légale. Quoi qu’il en soit, je suis choqué de voir un début d’inondation dans mon appart. Et au vu du bruit, ça doit pas être joli joli dehors. Je m’empresse d’abord d’aller débrancher tous mes appareils électriques, télé, console, home cinéma… Les prises qui trainent au sol. Dieu merci l’eau n’a pas encore atteint cette partie là. Puis j’ouvre mes volets électriques, et là… c’est l’apocalypse dehors. Le spectacle que j’ai sous les yeux me sidère. Les éléments sont complètement déchainés. Le vent doit souffler à 120, 150 km/h j’en ai aucune idée. Sans parler de la pluie. Je vois les objets voler. C’est quand je vois une voiture se faire retourner par la force du vent que je mesure l’ampleur du problème. « Oh putain… » Je m’empresse de refermer mes volets. Et là à mes pieds, je constate que le niveau d’eau a augmenté, et rapidement. Il m’arrive aux chevilles. « Putain, putain, putain… » Cela fait même pas deux minutes, comment ça a pu augmenter si rapidement ? A cette allure là, je vais être sous les eaux. Je peine à croire à tout ça. J’ai l’impression d’être dans un film catastrophe. Je suis en train de rêver c’est ça ? Mais malheureusement non. Merde…Mon écran plat dernier cri… Mon home cinéma…Mon canapé que je viens tout juste d’acheter… Tout va être foutu. Un instant je suis limite tenté de prendre ma télé sous le bras pour la sauver. Mais elle est trop grande, je vais galérer, puis je vais aller bien loin avec. Non faut que je me mette à l’évidence, je vais devoir faire une croix dessus. Impuissant, je suis en train de regarder mon appartement se faire ravager lentement. Puis c’est alors que ça fait immédiatement tilt dans ma tête. Bordel. C’est le chaos dehors. Cela veut dire que c’est dangereux. Doit y’avoir des blessés. J’attrape rapidement mon téléphone qui était posé sur la table de nuit dans ma chambre. J’ai reçu plusieurs messages de potes. Mais aucunes nouvelles des YOBBOS. La première personne qui me vient instinctivement à l’esprit d’appeler, c’est Barbra. Mais à quoi j’ai le droit ? « Toutes les lignes sont occupées, veuillez rappeler ultérieurement ». Je réessaye, deux fois, trois fois. Même résultat. « P’tain ! » Tout le monde doit être en train d’appeler ses proches forcément, et les lignes doivent être complètement saturées. C’est la merde. J’espère qu’elle est en sécurité. Qu’elle est avec Jimmy. Il saura la protéger. Je tente vainement d’appeler Damian, mais j’ai pas mieux. Je lâche l’affaire, ça sert à rien, je n’aurais pas plus de succès. Bordel, qu’est ce que je fais ? C’est le dawa dans ma tête. Bon déjà je suis en boxer, faudrait que je m’habille. J’enfile rapidement un pantalon, un tshirt. Mes baskets sont complètement trempées, mais c’est pas grave, je les mets quand même. Je vais pas me déplacer pied nu. Je prends juste mes papiers, deux trois photos auxquelles je tiens, et les 500$ qui étaient planqués sous mon lit. Je fou tout dans mes poches de jean. Je sens que je vais devoir dire adieu à tout le reste de mon appart. Et je sors de mon appart. Ou tout du moins, dans un premier temps, je tente…A cause de l’eau, je galère à ouvrir la porte d’entrée. Mais finalement en forçant bien j’y arrive. Je referme derrière moi, l’habitude. J’ai l’intention de sortir. Peut être que les miens ont besoin de moi. Et si… Non j’ai pas envie d’y penser. Faut que je les retrouve. Sauf que lorsque j’ouvre la porte du hall, celle-ci s’ouvre immédiatement en grand et vient se claquer contre la paroi. Résultat des courses elle explose en milles morceaux. Et je me prends tout le vent dans la gueule. C’était une très très mauvaise idée. Complètement stupide. Je peux pas sortir, je vais me prendre un truc dans la gueule. Il ne me reste pas beaucoup de choix, faire demi-tour, et monter aux étages. L’eau ne pourra pas monter aussi haut tout de même. C’est à ce moment là que j’entends une voix appeler à l’aide. J’arrive en courant jusqu’à la cage d’escalier. Je tombe sur deux jeunes femmes. Une en fauteuil roulant, et l’autre visiblement qui essaye de la tirer de la pour la porter. Autant dire qu’elle ne va pas aller bien loin. « Tu ne peux pas marcher ? » Questionne conne, puisque l’évidence est sous mes yeux. « Faut pas rester là, ça monte rapidement. Je vais t’aider. » que je dis à la fille dans le fauteuil. « Accroche-toi à mon cou. » Je la soulève et la porte dans mes bras, sans lui demander l’autorisation. M’enfin on est en situation de crise, je pense pas que ça va la déranger. Une chance, elle n’est pas très lourde. J’aurais eu affaire à une fille de 100 kilos j’aurais pas été dans la merde. « Et toi chope le fauteuil de ta copine. » que je donne comme ordre à la brune à côté. « Tu vas y’arriver ? » C’est pas non plus la mère à boire, c’est pas un fauteuil électrique non plus. Je commence alors à grimper les marches sans même attendre sa réponse. « Qu’est ce que vous faîtes ici ? Vous étiez dehors ? » Je ne les ai jamais vu, à priori elles n'habitent pas ici. Avec le fauteuil, je l'aurais clairement remarqué auparavant.
WILDBIRD
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Sujet: Re: (Intrigue) “The wind. The wind is the only sound.” Dim 2 Oct - 0:24
“The wind, the wind is the only sound .”
Solveig, Joe & Yeva.
“After seeing the devastation on the East coast. I've concluded that Sticks and Stone might break our bones. But Mother Nature can really tear up your stuff.”
Elle est bête Yeva. Elle sait pas. Elle s'imagine pas, pour elle, c'est impensable. Sa sœur peut pas tenir à elle. Elle comprend pas. Déjà, pourquoi elle l'a suivie jusque Savannah ? A part pour l'emmerder, elle voit pas. Y a aucune raison, en soi. Elle aurait pu rester en Floride, avec ses amis, vivre sa vie sans son boulet de cadette. Mais non, elle a choisi de lui coller aux basques. Pour rendre la vie de la blonde encore plus détestable qu'avant ? Ou pour l'enfoncer encore plus, soulignant chaque jour un peu plus qu'elles sont si différentes ? Y a rien qui trahit chez elles leur lien de parenté. Rien. Tant au niveau du physique, normal, qu'au niveau du comportement et du caractère. Solveig, c'est pas une adoptée pour rien. Quoiqu'elle est aussi forte et impassible que leurs parents, pas comme Yeva qui tremble de peur et de froid dans cette eau crade. Qui crève de trouille à l'idée que son aînée qu'elle aime tant, mais à qui elle ne sait pas le montrer, l'abandonne pour sauver sa peau. Parce que pour elle, c'est pas possible que Solveig tienne à elle. Elle lui a tant prouvé le contraire, après tout. Quelle bande de manches. Mais forcément, Yeva, l'idiote, elle est agressive, elle contrôle pas ses mots, pas leur tonalité, ni le volume de sa voix. Elle lui saute à la gorge, poussée par la trouille, l'accusant presque d'avoir eu comme idée de la laisser croupir dans cette eau rance jusqu'à ce qu'elle s'y noie. Elle l'accuse, rejette la faute sur la brune. Après tout, c'est l'aînée, non ? C'était à elle de prendre des mesures, des décisions réfléchies pour les garder au sec et en sécurité le temps que cette saloperie d'ouragan se tasse. Mais elle préférait rire de sa cadette. Se moquer d'elle. Geai moqueur. Saloperie de piaf avec des oreilles décollées. N'empêche que là, elles se sont retrouvées toutes les deux dans cette merde qui continue de leur lécher les mollets à cause d'elles. D'elles deux. Parce qu'au final, elles se ressemblent un tant soit peu. Dans leur connerie. Dans leur entêtement. Mais ce sera toujours plus la faute de Yeva. Parce que son corps foutu à la con est en train de les condamner. Elle serait moins égoïste, elle aurait sorti un speech façon Titanic à sa sœur en lui faisant jurer qu'elle devra gravir ces marches tel l'Everest sans se retourner, l'abandonner là sans remord, parce qu'elle ne ferait que freiner sa course vers la survie. Moins égoïste et beaucoup plus dramatique. « Tais toi, Yeva, s’il te plaît. tu dis n’importe quoi. » Vraiment ? Ose me dire que t'y as pas pensé pense la blonde. Mauvaise et mal pensante. Au final, la méchante dans l'histoire, c'est plutôt elle, pas l'aînée. A l'inverse, ça aurait été Solveig dans le fauteuil, Yeva l'aurait sûrement laissée là et aurait pleuré plus tard avec ses parents de cette grande perte. C'est c'qu'elle se force à croire, du moins. Parce qu'elle en serait bien incapable. Si les rôles avaient vraiment été inversés, elle aussi se serait rapprochée de sa sœur pour tenter de la sortir de son engin à roulettes pour la hisser dans les marches, coûte que coûte. Elle aussi aurait monstrueusement galéré et aurait paniqué en n'y parvenant pas et en assistant impuissante aux caprices du corps de l'ancienne athlète. Il faut vraiment que ce soit dans ces moments que rien ne fonctionne. « Putain, j’y arrive pas. » La voix de Solveig sonne différemment. Crisse dans l'air. Se casse. Elle aussi. Elle aussi, elle flippe. Yeva la regarde, désolée. Elle aimerait, elle aimerait tant pouvoir l'aider, agiter ses membres, pousser sur ses jambes et ramper sur la moquette trempée pour monter se réfugier au sec. Quitte à s'accrocher à elle avec son seul bras valide pour monter ces foutues marches avec son aide. Mais sa sœur trop frêle ne parviendrait même pas à supporter le poids de la blonde. « y a quelqu’un ? s’il vous plaît, venez nous aider ! » L'énergie du désespoir. Yeva, elle, se tait. Sa voix est restée bloquée dans sa gorge, elle regarde sa sœur, les escaliers, tour à tour, les yeux écarquillés par la peur. Elle se glisse un peu dans le fauteuil et tâte le sol avec son pied gauche. Mais, soudain, un énorme bruit retentit, le son rebondit sur les murs, dans l'eau et vient s'éteindre tout en haut des escaliers. Un gros bruit de métal qui se heurte contre une surface plane et de verre brisé. Pulvérisé. Yeva sursaute et se fige. Serait-ce le vent ? Elle regarde sa sœur, le teint plus pâle encore qu'à l'ordinaire. « - Sol. J'ai trop la trouille. Si ça empire, tu… » Du bruit, encore. Des pas dans la flotte. Quelqu'un approche. Elle redresse la tête. Un type. Elle attrape la manche de Solveig et tire légèrement dessus, un peu comme une gamine qui tirerait sur le pull de sa mère pour qu'elle regarde là où elle regardait déjà, tellement le sujet était évident. Faites que ce type ne soit pas un connard fini et qu'il ne nous laisse pas là. Mais les doutes sont vite estompés. Il s'approche, l'air concerné. « Tu ne peux pas marcher ? » Il a pas l'air d'avoir inventé l'eau chaude, mais c'est pas ce qu'elles lui demandent. Elles ont juste besoin de ses bras, de ses muscles. S'il en a suffisamment, pas que Yeva soit lourde, mais on sait jamais. Les types de nos jours sont loin d'être tous des Captain America. Elle secoue la tête, négativement. « Faut pas rester là, ça monte rapidement. Je vais t’aider. » Sursaut dans son cœur, l'espoir comme une machine enraillée qui se remet en marche, un sourire glisse sur ses lèvres.« Merci...» « Accroche-toi à mon cou. » Et le voilà qui la soulève comme si elle n'était faite que de plumes et de papier. Vite, elle s'agrippe à son cou avec son bras valide, l'autre reposant sur son ventre. Puis, il ordonne à Solveig de prendre le fauteuil. Yev' a presque envie de lui dire que c'est inutile, qu'il ne serait d'aucune utilité à l'étage. Que ça ne servirait à rien de s'encombrer avec celui-ci. De toutes façons, vue la flotte, il risque de rouiller, de ne plus bien fonctionner. Hmpf. « Nan, Sol', laisse-le, c'est pas la peine. J'me démerderai. » De toutes manières, elles connaissent bien les ouragans, les deux miss de Floride. Elles savent que ça peut durer quelques jours, si elles sont coincées dans un appart' à l'étage, le fauteuil, il ne sera pas d'utilité. Puis, y a bien du monde qui viendra les secourir. Genre des pompiers ou des flics. Ces gars-là la porteront et elle en prendra un autre à l'hôpital, c'est tout. « Qu’est ce que vous faîtes ici ? Vous étiez dehors ? » Elle fronce le nez et détourne le regard. « On était dehors, oui… On est venues se protéger de cette foutue tempête. On a été prises de court. » Elle minimise mais elle sait que c'est de sa faute si elles se sont retrouvées là, plus que celle de sa sœur. Elle aurait pas du insister pour qu'elles aillent faire quelques courses, elle aurait dû céder face à son aînée, rester au chaud, au sec, emmitouflée dans sa couette. A se planquer dessous pour oublier le vent et la pluie, quitte à la partager avec Simon. Simon. Merde, Simon. Elle sursaute presque et se redresse à la recherche de son sac. Il était accroché à son fauteuil, mais il n'y est plus. Il a dû tomber. Disparaître. Englouti. Sous les eaux. Dehors ? Dedans ? Oublié dans le bus ? Merde. Son téléphone n'était pas dans sa poche, quand bien même il l'aurait été, il aurait été complètement détrempé et incapable de fonctionner. Elle peut pas prendre de ses nouvelles. Elle peut pas l'appeler pour s'assurer qu'il aille bien. Ça la terrorise. Et s'il lui était arrivé quelque chose ? Et s'il avait tenté de la joindre pour l'appeler au secours ? Ou juste pour lui dire qu'il était en sécurité ? Merde. Merde. Merde. Elle essaye de ne pas s'agiter, mais son cœur bat de plus en plus vite. Elle est mortifiée. Inspire, expire. Elle ferme les yeux et resserre sa prise sur le cou du jeune homme pendant qu'il gravit les marches. Elle serre les mâchoires, elle prie et compte dans sa tête en tentant de se convaincre qu'il est suffisamment grand et prudent pour rester à l'intérieur, en sécurité et qu'il n'ira pas se promener n'importe où. Surtout dans sa condition. Est-il même autorisé à s'éloigner de chez lui dans ces circonstances ??? Elle prie juste pour qu'il soit sain et sauf.
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Sujet: Re: (Intrigue) “The wind. The wind is the only sound.” Jeu 6 Oct - 19:00
The wind is the only sound.
elle ne voit plus l’issue, la façon dont vont se terminer les choses. elle panique, en tentant tout de même de garder son sang froid. pour faire bonne figure, pour pas inquiéter davantage yeva qui risque de vriller à tout moment. mais solveig elle craque et crie au secours dans l’immeuble. personne ne lui répond dans l’immédiat. y a un bruit sonore qui se fait entendre en guise de réponse, un bruit inquiétant qui indique que dehors ça ne se calme toujours pas, que les éléments sont plus déchainés que jamais. et yeva reprend la parole, elle commence une phrase et solveig pense en connaître la fin, et elle veut pas l’entendre. alors elle s’apprête à la couper, mais des bruits de pas se font entendre. sol se tourne, elle n’aperçoit personne et puis yeva tire sur sa manche pour lui monter qu’il est là, face à elles. l’homme providentiel. il continue d’approcher et après avoir fait le constat évident que yeva ne peut pas marcher, il propose de l’aider, de la porter pour qu’elle puisse enfin atteindre les étages. alors solveig se décale sur le côté pour le laisser la prendre en charge. et subitement elle se sent soulagée, comme si tout était réglé, que tout allait bien désormais. il a aucun souci pour la faire quitter son fauteuil, il la soulève en moins de deux et yeva vient s’accrocher à son cou. l’inconnu lui ordonne ensuite de s’occuper du fauteuil, mais solveig, elle tique. « c’est pas ma copine, c’est ma sœur. » elle peut pas s’empêcher de corriger, parce que ça fait une énorme différence. surtout, elle apprécie pas le ton hautain qu’il emploie pour lui parler et lui demander si elle va y arriver. néanmoins, yeva lui dit de ne pas s’embêter et de laisser le fauteuil dans l’eau. elle sait bien que c’est cher ce genre de choses, et du coup elle a un moment d’hésitation, et puis elle se dit qu’il vaut mieux le laisser là, que ça ne sert à rien qu’elle s’emmerde à monter les marches avec. pour l’avoir souvent pousser, elle sait qu’il pèse aussi son poids. et puis il vient poser la question qui fâche, pourquoi elles étaient dehors. elle voit que yeva détourne le regard, elle se sent peut-être coupable de les avoir trainées dans cette merde. et honnêtement elle peut. parce que clairement c’est à cause d’elle si elles sont dans cette situation, et même si l’accabler ne fera pas avancer les choses, solveig elle l’a mauvaise. parce que elle s’imagine ce qui aurait pu se passer s’il n’était pas arrivé pour les aider. elle aurait dû faire un choix, et rien que d’y penser ça lui fout des frissons. ils gravissent les marches, et solveig referme la marche. « et toi t’habites ici ? » parce que solveig elle a pas très bien vu d’où il sortait ce type. et clairement elle a pas très confiance en lui. en même temps elle est pas du genre à accorder sa confiance facilement. et puis elle voit que yeva commence à s’agiter dans les bras du jeune homme. alors qu’ils terminent de monter les marches, solveig s’avance vers eux pour arriver à leur niveau. « tu la tiens mal ou quoi, pourquoi elle fait cette tête ? » elle fait à l’inconnu sans prendre de pincettes, elle voit bien que sa sœur est pas bien, qu’elle a resserrée son étreinte en fermant les yeux. et ça l’énerve autant que ça l’inquiète. yeva, c’est une drama queen parfois, solveig elle a vraiment l’impression qu’elle cherche trop l’attention des autres. qu’elle fait exprès de vouloir attiser la pitié, avec son accident, son incapacité à marcher normalement, à s’intéresser à un mec qui la regarde presque pas. et de l’autre côté c’est sa sœur, alors même si elle ne partage pas le même sang, y a quand même un lien fort qui existe entre elles. « tu peux la lâcher maintenant, merci. » qu’elle lance assez sèchement. elle reste méfiante, mais c’est surtout qu’elle commence aussi à s’impatiente, parce que très bien, ils ont réussi à atteindre les étages et maintenant ? ils doivent attendre. que quelqu’un vienne les récupérer, parce que retourner dehors c’est clairement courir à sa perte. elle cherche son téléphone, avant de se rappeler qu’elle l’a laissé en train de charger dans sa chambre pensant qu’elle n’en aurait pas pour trois heures à faire les courses avec yeva. bien qu’elle doute qu’il y ait encore du réseau, elle aurait quand même pu tenter d’appeler les pompiers ou la police pour signaler leur présence ici. « qu’est-ce qu’on fait maintenant ? » elle vient poser la question alors qu’elle se doute bien qu’aucun d’entre eux n’a la réponse. ils sont coincés. forcés d’attendre que le temps passe. forcés de se supporter dans cet espace clos.
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Sujet: Re: (Intrigue) “The wind. The wind is the only sound.” Dim 23 Oct - 12:05
C’est l’apocalypse dehors. Mon appartement va se retrouver ravagé, et je n’ai aucuns moyens d’aller dehors retrouver les BO. Je suis coincé dans mon immeuble, et la seule solution qu’il me reste c’est de grimper aux étages. Sur le chemin, je croise deux filles. Dont une en fauteuil roulant. Elles ont l’air désespérées. N’était pas un connard fini, je ne vais pas passer devant elle, les laissant à leur triste sort. Alors je viens leur porter secours. J’attrape l’handicapée dans mes bras, tandis que j’ordonne à l’autre de récupérer le fauteuil. Enfin c’est plus un conseil qu’autre chose. La valide s’empresse de me rectifier lorsque je l’ai qualifié de sa copine. Elles sont sœurs. J’ai bien envie de dire qu’à l’heure actuelle on s’en fou complètement, mais je me contente de répondre. « Ok » Quand au fauteuil, celle qui est désormais dans mes bras balance à sa sœur de le laisser là. Je trouve ça stupide. Le truc pèse pas trois tonnes ça va, ça se fait de le monter, même pour une fille de son gabarit. Et l’eau ne monte pas non plus à une allure folle, on aurait largement le temps. On est pas non plus dans Titanic et on va être submergé dans une minute. « Si tu préfères ramper à l’étage. » C’était pour son confort, mais après tout je m’en fou. En tout cas, j’ai une nouvelle information, apparemment la brune s’appelle Sol’. Surement l’abréviation de quelque chose. Je demande comment elles se sont retrouvées là. Apparemment elles ont été prises de court par la tempête et ont trouvé refuge dans mon immeuble. « Ouais, au rez-de-chaussée. Je pense que je peux dire adieu à mon appart. » Note à moi-même : ne plus jamais louer un appart au niveau zéro, très mauvaise idée. Mais bon en même temps comment aurais je pu m’imaginer une seconde que la ville allait être frappé par cette tempête ? Et puis la fille dans mes bras commence à s’agiter. Je ne sais pas ce qui lui prend. Ce qui me vaut une remarque de sa sœur. Genre ça va être de ma faute. Je tiens pas non plus un bébé dans les bras. Je n’apprécie pas son ton. « Tu veux la porter à ma place peut être ? » Non parce que je peux la laisser là au milieu des escaliers, et on verra comme elle se démerdera toute seule. J’ai déjà pu en avoir un aperçu tout à l’heure. On a finalement atteint les étages, et impatiente, Sol’ me déclare que je peux la poser au sol. Elle commence à me gonfler celle là avec son attitude. « Je vois que ce n’est pas la gratitude qui t’étouffe. » Peut être que j’aurais dû les laisser à leur sort. Je suis sympa, je joue le bon saint Maritain – ce qui ne m’arrive pas souvent, avouons le – et voilà comment je suis remercié. En attendant, je dépose la demoiselle délicatement au sol, tandis que sa sœur se demande ce qu’on va faire à présent. « J’sais pas, occupe toi de ta sœur, elle a l’air en panique. » Pour ma part, je sors mon téléphone de ma poche, pour une nouvelle tentative. Pas de réseau. « P’tain » Je suis à deux doigt de le fracasser contre le mur, mais je me retiens. « Moi c’est Joe au fait. » Ouais, si on doit rester coincés ensemble durant des heures autant faire les présentations.
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Sujet: Re: (Intrigue) “The wind. The wind is the only sound.” Lun 31 Oct - 14:57
“The wind, the wind is the only sound .”
Solveig, Joe & Yeva.
“After seeing the devastation on the East coast. I've concluded that Sticks and Stone might break our bones. But Mother Nature can really tear up your stuff.”
« C'est pas ma copine, c’est ma sœur. » Yeva lève les yeux vers Solveig. Elle n'avait même pas relevé qu'il avait dit ça. Et bizarrement, que son aînée tique sur ses mots et réagisse comme ça, ça la touche. Elles passent tellement de temps à se détester, à se renvoyer la balle, l'ascenseur, tout ce que vous voulez, que Yeva s'est persuadée qu'il y avait trop de différence entre les deux et que Solveig ne la considérait pas à la hauteur de leurs liens familiaux. Mais non. Yeva, elle se trompe, visiblement. Solveig, malgré tout, la considère, à juste titre, comme sa sœur. Elle n'aurait même pas pensé que c'était possible, alors forcément, ça lui fait du bien. Elle sourit même un peu en regardant la brune. Mais ils enchaînent, le type s'enquiert des raisons pour lesquelles elles se sont retrouvées là et bien sûr que Yeva est responsable. Elle le sait, elle sait qu'elle peut être chiante à un point incroyable, qu'elle casse tellement les pieds de son aînée qu'elle finit par la convaincre et voilà qu'elle les a traînées dans le pire endroit au pire moment. Et en plus, elle a perdu ses affaires. C'est juste la merde, puis en plus, le gars qui vient leur donner un coup de main est aussi aimable qu'une porte de prison, il a l'air d'avoir un caractère aussi fort que les Prazdnikova, ça va être beau. Fatigués, à bout, énervés, flippés aussi, ça risque de partir en vrille très vite. Mais pour le moment, Yeva n'y pense pas. Ses pensées sont tournées vers son voisin à la cheville sertie d'un bracelet à la con. Il est pas censé sortir de chez lui. Mais un ouragan, c'est pas juste le pire moment ? S'il devait sortir de chez lui, parce que sa maison se retrouve éventrée, que sa sœur ou sa mère ont disparues ou quoique ce soit d'autre ? Ça lui retombera dessus, pas vrai ? Dans tous les cas, ça va finir mal pour lui et ça lui fait peur, Yeva. Et s'il devait retourner dans un centre de détention parce qu'il est pas resté chez lui ? Elle veut pas le perdre. Et elle aimerait tellement avoir de ses nouvelles, là, maintenant. Pour savoir, se rassurer, être sûre et certaine qu'il aille bien, qu'il soit à l'abri. « tu la tiens mal ou quoi, pourquoi elle fait cette tête ? » Oups. Elle inspire profondément. « Tu veux la porter à ma place peut être ? » Commencez pas… Elle fronce les sourcils et laisse Simon là où il est. L'angoisse qui gronde dans son ventre enfin domptée, elle se mord l'intérieur des joues. « tu peux la lâcher maintenant, merci. » « Je vois que ce n’est pas la gratitude qui t’étouffe. » Elle se retient de soupirer. Peut-être qu'elle se comporte très souvent comme une drama queen, qu'elle a tendance à surjouer un peu tout, mais c'est sa manière de rendre ''valides'' tout ce qui se passe dans son corps et dans s a tête. Mais là, pour le moment, c'est même plus question d'elle. Enfin, si. Mais c'est devenu un prétexte. A peine rencontré, v'là Solveig qui commence à s'engueuler avec ce type. Peut-être qu'elle s'inquiète pour sa cadette de porcelaine, c'est même fortement le cas. Mais lui, il est juste désagréable. Certes, elle est pas dans sa tête, il a peut-être tout autant la trouille qu'elles, qu'il a les nerfs parce que son appart' se voit détruire par les eaux. Mais tout de même. Ils sont tous à cran, ça ne sert à rien de se sauter à la gorge. Mais elle est bien jolie à penser ça, Yeva. Si le type n'avait pas été là, ça aurait été elle qui serait en train de siffler son venin à Solveig.
Il finit par la reposer au sol. Elle a horreur de ça. Elle déteste cette sensation d'être un bébé qui sait à peine tenir sa tête et sur lequel on doit veiller pour qu'il ne chavire pas et se blesse. Quoiqu'un bébé, lui, peut bouger ses petits bras et ses petites jambes sans problème. « qu’est-ce qu’on fait maintenant ? » « J’sais pas, occupe toi de ta sœur, elle a l’air en panique. » Yeva souffle. Elle ramène ses jambes vers elle. Elle a pas besoin d'eux pour se débarrasser de la bonne petite crise d'angoisse qui pulse dans son ventre et qu'elle a su taire pendant quelques minutes à peine. Elle se contente de penser, de laisser ses idées glisser par millions devant ses yeux et de respirer, pour que ça passe. Elle en oublie Simon. Elle en oublie la tempête dehors, il le faut si elle veut se calmer. Elle souffle, un deux, elle inspire, trois quatre. Elle ferme les yeux, elle compte en respirant. Son esprit virevolte, il est à la recherche d'une idée à laquelle se raccrocher pour que son cerveau paniqué lui foute la paix. Sol' s'est peut-être approchée, elle n'y prête pas attention. Alors, pendant que le jeune homme tente d'appeler les secours ou sa mère et qu'il peste de ne pouvoir joindre personne, elle parvient à revenir, reposer les pieds sur terre et expirer son angoisse dans un souffle. « Moi c’est Joe au fait. » Il est revenu. Il est toujours aussi irrité, mais il reste. Joe, qu'il dit. Yeva lui sourit un peu. « Yeva. Et ma sœur, c'est Solveig. » Elle le regarde un instant, puis regarde sa sœur. Elle croise les doigts mentalement pour que tout se passe bien, elle y croit, elle prie pour que ça soit le cas, que les secours ne tarderont pas et qu'ils se retrouveront bien vite au sec, à l'abri, avec d'autres âmes en peine. Mais si le téléphone de Joe – c'est bien ça son nom ? - ne marche pas, comment sauront-ils qu'ils sont là, tous les trois ? Et puis, et puis. Oh non. Que la douleur dans son bras ou sa jambe revienne et gonfle ses veines pour écraser ses nerfs, soit. Elle se recroquevillera dans un coin et elle attendra que ça passe. Mais elle a oublié un détail qui n'aurait pas dû être négligeable. Son sac. Son sac qui a disparu, avec à l'intérieur ses papiers, son téléphone, ses médicaments, mais surtout. Surtout. Un sachet de poudre brune, de l'eau, du citron, de l'alu', tout l'attirail pour aller chasser le dragon. Tout ça, disparu, envolé, noyé. Et sans ça. Sans ça, c'est le calvaire qui s'annonce. Autant accoutumée qu'elle puisse être, passer plusieurs heures, peut-être plusieurs jours sans dose, c'est entamer un procédé de sevrage et ça… Non. Ils sont pas préparés. Elle inspire profondément et expire pour arrêter cette nouvelle vague d'angoisse. Il faut qu'elle le dise à Solveig. Il faut qu'elles trouvent une solution. Putain, mais merde, Yeva. Comme si c'était pas suffisant une tempête qui fait rage dehors, il a fallu que tu perdes la seule chose à ne pas perdre, il a fallu que tu crées une nouvelle tempête à l'intérieur de ton corps. Il faut qu'elle le dise à Solveig. Mais comment lui dire ça ? Elle a peur, Yeva. Alors, elle attendra. Tout à l'heure, quand elle aura trouvé comment lui dire ça. « Vous pensez que c'est possible d'essayer de rentrer dans un appartement ? Parce qu'on va se les peler sur le palier. Elle regarde Joe. Tu connais les gens qui vivent à cet étage ? Dans lequel vaut mieux squatter ? Parce que mon petit doigt me dit que la tempête en a pour longtemps. Et même, y aura peut-être un téléphone qui fonctionne à l'intérieur. »
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Sujet: Re: (Intrigue) “The wind. The wind is the only sound.” Ven 11 Nov - 21:04
The wind is the only sound.
il est profondément antipathique ce type. elle qui le voyait comme leur sauveur, elle s’en mord presque les doigts. pas totalement certes, parce qu’il l’a quand même bien aidé avec yeva. pourtant elle tire encore une tête étrange, sa sœur. alors avec toute la délicatesse du monde elle demande à l’inconnu s’il ne lui fait pas mal. elle ne préfère pas répondre à ses piques. elle a pas non plus envie qu’il la dépose au milieu des escaliers et qu’il se tire sans même un dernier regard vers elles. solveig a l’intuition qu’il en serait tout à fait capable. quand ils arrivent enfin à l’étage, elle lui dit qu’il peut la déposer et il rétorque que ce n’est pas la gratitude qui l’étouffe. elle lève les yeux au ciel discrètement. parce qu’en plus elle doit dire merci ? sûrement pas, il est bien trop désagréable pour ça. et après tout c’est à yeva de le remercier, solveig aurait très bien pu monter les étages seule, elle. ils sont maintenant à l’abri, sauvés des eaux. alors elle s’interroge, qu’est-ce qu’ils doivent faire maintenant. il répond qu’elle n’a qu’à s’occuper de sa sœur et solveig tourne la tête vers sa cadette assise sur le sol. elle a replié ses jambes et semble effectivement un peu perdue. mais voilà, elle n’a pas envie d’aller la réconforter, parce qu’elle n’est pas comme ça. le moment de crise est terminé. elles ne sont plus en danger, alors oui, solveig va sans doute redevenir fidèle à elle-même. elle ignore totalement la remarque de l’inconnu et yeva par la même occasion. elle l’observe sortir son téléphone portable de sa poche, il lance un putain agacé, et elle se dit qu’il doit y avoir un problème de réseau. en même temps quand on voit l’état des routes dehors on comprend pourquoi. il annonce qui s’appelle joe, et ça lui fait un belle jambe à solveig de connaître son prénom. elle répond pas, et heureusement yeva s’en charge à sa place. y a un léger silence qui s’installe entre eux, parce qu’aucun ne sait quoi faire. solveig commence à faire les cents pas sur le palier, c’est son moyen à elle de canaliser ses angoisses. mais aussi de montrer son impatience. yeva reprend la parole et déclare qu’ils devraient tenter d’entrer dans un appartement. sans ça, ils finiront probablement congelés par le froid du hall d’escalier, et c’est vrai que maintenant qu’elle le dit, solveig elle le ressent ; le froid qui commence à s’emparer d’elle. elle vient interroger joe pour savoir s’il n’a pas des connaissances qui pourraient les accueillir. vu la gentillesse du type, solveig a envie de rire. il a pas vraiment l’air du mec qui est ami avec tous ses voisins et qui dépanne du sucre ou de l’huile. « au pire même s’il connaît personne, c’est pas comme si on avait d’autres choix. » elle arrête de marcher, et puis elle se dirige vers la première porte qu’elle voit, elle frappe, elle attend quelques secondes, pas de réponse. elle leur lance un regard, elle ne sait pas si elle doit insister. elle essaie d’ouvrir la poignée, mais ça ne marche pas. elle recommence avec la porte d’à côté, toujours pas de réponse. « mais ils sont où les gens ? » elle demande alors qu’elle commence vraiment à perdre patience. d’ordinaire, elle sait faire preuve de calme et de retenue, c’est d’ailleurs ce qui la caractérise. mais là, elle a envie de se barrer, de rentrer chez elle. solveig va pas l’avouer de but en blanc, mais elle a peur, et elle s’inquiète quand même un peu pour yeva. son accident lui a laissé de sérieuses traces, et même si sol aime bien la charrier en prétendant que c’est du cinéma, elle a bien conscience qu’elle souffre, qu’elle prend un traitement assez lourd et qu’en plus de ça elle se soulage aussi elle-même... avec des trucs pas vraiment légaux. par conséquent rester dans cette situation longtemps pourra vite devenir compliqué à gérer. elle se stoppe et ne prend même pas la peine de continuer avec les autres portes. elle est soulée. elle met la main dans la poche de sa veste et y trouve son paquet de clopes. elle décide d’en sortir une. ce n’est pas une grande fumeuse, mais ça lui passe le temps, ça occupe ses mains et son cerveau. là maintenant tout de suite, ça va déjà la calmer un peu, et effectivement lui faire passer le temps avant qu’ils ne trouvent une solution pour se réfugier quelque part. pour le coup elle compte quand même sur le bien nommé joe pour les sortir de là. c’est son immeuble après tout. « personne a du feu... ? » elle ose demander parce qu’elle n’a pas de briquet. elle sait que la demande tombe mal, qu’elle est à la limite de la provocation parce qu’ils ont d’autres trucs à régler, mais elle s’en fout. clairement elle a dépassé le stade où elle va se comporter aimablement. si tant est que ce stade ait déjà existé auparavant.
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Sujet: Re: (Intrigue) “The wind. The wind is the only sound.” Sam 26 Nov - 19:44
Clairement, je ne suis pas tombé sur les deux personnes les plus aimables qui soit. Encore l’handicapée, elle ne dérange pas. Mais sa sœur, mon dieu. Après je peux comprendre, la situation est stressante, tout le monde est sur les nerfs, moi le premier. Je peux d’ores et déjà fait une croix sur mon appartement et tout ce qu’il contient. Rien que ça, il y’a de quoi avoir le seum. Rajouté à ça l’inquiétude de ne pas savoir ce que deviennent les autres. Si ils ont eu le temps de se mettre à l’abri. S’ils n’ont pas été prit de court par cette tempête et se retrouvent coincés dehors… Imaginez qu’il leur arrive quelque chose…Donc ouais, je n’ai pas le temps de faire dans le social. Et à l’évidence l’autre non plus. Alors je dépose la demoiselle au sol, et laisse sa sœur s’en occuper si elle veut. De toute façon je ne le connais pas, ce n’est pas moi qui vais l’aider. Pour ma part, j’essaye de faire fonctionner mon p’tain de téléphone. Mais on va pas se mentir, c’est peine perdu. Le réseau ne va pas réapparaître magiquement. Alors Yeva propose d’aller frapper à un appartement. Ce qui est une bonne idée. Oh je vois bien ce que pense Solveig, elle doit surement se dire que je ne dois pas avoir beaucoup de potes dans le coin. Il est vrai que je ne suis pas franchement le plus apprécié du bâtiment. Déjà à cet étage il y’a une ou deux filles qui ont une dent contre moi. Allez savoir pourquoi hein… J’ai retenu la leçon à la dure : ne jamais sortir avec une voisine, car après c’est les emmerdes assurées. Obligé de les recroiser chaque jour. Solveig prend les devant, et tente au hasard deux portes. Sans succès. « C’est peut être ta tronche qui leur fait peur. » Alors ils ne veulent pas lui ouvrir. Quoi ? En tout cas, elle ne tente pas bien longtemps et abandonne déjà. Elle sort une clope et demande du feu. C’est pas une si mauvaise idée que ça. Mais si j’ai envie de jouer au connard fini, je pourrais la laisser avec sa clope éteinte, malgré le fait que j’ai un briquet dans ma poche. Mais allez, soyons sympa. Je sors mon briquet, et lui allume sa cigarette, en grand prince que je suis. Je décide aussi de m’en griller une, ça me détendra peut être. « Y’a une petite vieille au 42, elle m’aime bien. » que je déclare alors. Je lui porte ses courses parfois, tout ça tout ça. Elle n’a plus toute sa tête, et parfois me confonds avec son fils. Je tente alors ma chance, et frappe. Rien pas de réponse. Je réessaye. Je l’appelle. Toujours rien. Et si elle avait eu un malaise dans son appart ? « Si on intervient pas, c’est non assistance à personne en danger non ? » Je fou ma clope au bec, pour avoir les mains libres, et je décide de forcer la porte. Par expérience, je sais qu’on a des portes de merde, et que ça sera pas bien compliqué pour entrer. Puis bon, défoncer les portes, c’est un peu ma spécialité. Alors au deuxième coup d’épaule, je finis par réussir à l’ouvrir. Voilà. En vérité, je me suis souvenu qu’une ambulance est venue la chercher l’autre jour, elle doit surement être à l’hopital. Ou déjà morte allez savoir, m’enfin clairement elle n’est pas là. Donc je savais très bien que j’allais trouver l’appart vide en rentrant. Mais j’avais pas envie de me faire chier plus longtemps. Puis bon il faut bien agir. Et si j’attends que ça soit les deux gonzesses qui trouvent une solution je suis pas dans la merde. Et de toute façon c’est l’apocalypse dehors, alors on va pas me faire chier pour une porte cassée. Puis bon c’est pour une bonne cause. Eviter qu’on crève de froid là dedans. Je fais un rapide tour des lieux pour m’assurer qu’il n’y a bien personne, puis je ressors dans le couloir. « C’est vide. Allez venez. » Ah oui mais y’en a une qui ne peut pas bouger toute seule, c’est vrai. Alors je récupère Yeva au sol puisque mademoiselle a préféré se passer de son fauteuil, résultat des courses, à moins de ramper, il faut que je fasse tout. Je la dépose alors sur le canapé du salon. Décoration complètement vieillotte, comme on pourrait s’y attendre. Je tente le téléphone fixe. Aucune tonalité, rien. « Cela aurait été trop beau. » Je soupire. « Je crois qu’on a plus qu’à attendre que ça se calme. » Je ne vois pas bien ce qu’on peut faire d’autre, si ce n’est attendre.
WILDBIRD
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Sujet: Re: (Intrigue) “The wind. The wind is the only sound.” Mar 20 Déc - 18:34
“The wind, the wind is the only sound .”
Solveig, Joe & Yeva.
“After seeing the devastation on the East coast. I've concluded that Sticks and Stone might break our bones. But Mother Nature can really tear up your stuff.”
« au pire même s’il connaît personne, c’est pas comme si on avait d’autres choix. » Solveig aussi elle traite avec ses peurs comme elle peut. Solveig, c'est un lion en cage, qui tourne en rond, qui rase les murs et qui épuise la moquette. Solveig, elle fait le couloir de long en large, puis elle finit par s'arrêter, pour continuer ce que Yeva a lancé comme idée. Elle frappe à une porte, sans réponse. Pareil pour les suivantes. « mais ils sont où les gens ? » Yeva aussi, elle flippe un peu. C'est vide. C'est silencieux, y a que le bruit du vent qui siffle par les ouvertures et qui claque contre les murs, le bruit de l'eau et des débris qui heurte l'immeuble. C'est désert. C'est vrai, ça. Ils sont passés où les gens ? Auraient-ils reçu un ordre d'évacuation ? Si oui, pourquoi eux et pas les autres ? Ça ressemble trop à un film d'horreur. REC, ça vous dit rien ? Yeva, si, et l'idée de barboter avec des zombies dans un immeuble inondé, ça la tente vraiment pas du tout. Ce truc-là, c'est le genre d'endroit censé être mis en quarantaine et protégé par l'armée ou un truc du genre. Ils sont où les gens ? Elle hausse les épaules Yeva. Y a pas eu un message, rien. Ni pour l'ouragan, ni pour une évacuation. Et si ça avait été le cas, pourquoi l'autre type serait toujours là ? Trop bizarre. C'est vraiment trop bizarre et Yeva n'arrive vraiment pas à se sortir cette idée de scénario de film d'horreur de la tête. Un genre de Titanic mêlé à Sharknado. Mais c'est quoi le plotwist ? Des raies manta qui vont envahir le hall du bâtiment, empêchant qui que ce soit d'approcher ? Une sorte de Jumanji grandeur nature pour bien les foutre dans la merde. La russe a joué avec la sécurité de sa sœur et la sienne, elle a pas lu la consigne et les voilà coincées dans un endroit hors du temps. Y a juste, tic tac, le temps qui tourne et le moment où le timer retentira et sonnera le début de la fin pour Yeva et un sacré calvaire pour ces trois-là. « C’est peut être ta tronche qui leur fait peur. » « Hey. Parle pas à ma sœur comme ça. » répond sèchement la blonde. C'est pas l'amour fou entre elles, mais y a que la cadette qui peut se permettre de lui en foutre plein la figure si ça lui chante. Personne d'autre – à part Simon – n'est autorisé à le faire en sa présence. Alors forcément, elle saute à la gorge de ce Joe.
« personne a du feu... ? » Elle tourne la tête vers sa sœur… C'est le moment ???… Quoiqu'elle aimerait bien s'en griller une elle aussi, maiiis… son paquet de tabac gît au fond de la piscine à eau brune qui a prit place en plein dans le hall. Finalement, c'est l'autre blaireau qui allume la clope de sa sœur. Ce type est aussi bizarre que la situation, à un moment donné il la charrie, l'instant suivant il est sympa. Elle le regarde bizarrement, ne répondant même pas. « Y’a une petite vieille au 42, elle m’aime bien. » Pouvait pas le dire plus tôt, çui-là ? P'tain. Yeva grimace et lève les yeux au ciel. Il est long à la détente, c'est dingue. Les Prazdnikova ont vraiment touché le jackpot, franchement. Il frappe, il appelle. Toujours pas de réponse. Il a pas pigé ? Ils sont seuls. Tout seuls. Ils sont partis, même les vieux, putain. « Si on intervient pas, c’est non assistance à personne en danger non ? » Elle hausse encore les épaules. « Ouais, on va dire ça. » Alors il se met à tenter de défoncer la porte, l'handicapée est loin d'être convaincue, parce qu'il a quand même pas un physique de malabar, ou d'armoire à glace capable d'enfoncer une pareille porte. Mais au deuxième coup, il y parvient. Elle hausse un sourcil. Plus fort qu'elle l'imaginait. Ou alors, c'est le bois qu'est juste pourri, d'une robustesse qu'a pas franchement l'air à toute épreuve. Elle en sait rien, elle y connaît rien, puis c'est pas elle qui aurait pu le faire, donc bon. Elle ne dira rien. La porte s'est ouverte dans un grand fracas qui a retentit dans toute la bâtisse vide. Les échos qui trahissent l'absence de vie en ces murs. Il a disparu à l'intérieur un instant, puis il a reparut. « C’est vide. Allez venez. » La blonde s'étire et s'apprête à se traîner au sol pour aller s'y réfugier, mais le type vient l'attraper pour la poser sur le canapé du salon. Ce serait peut-être le moment de le dire à Solveig ? Pour ce qui lui manque. Ce qui lui sert le ventre et fait des nœuds avec son estomac. Mais elle ose toujours pas, elle guette le Joe qui tente de passer un appel sur le téléphone de la vieille. Mais visiblement, ça marche pas non plus. « Je crois qu’on a plus qu’à attendre que ça se calme. » Elle baisse les yeux. On n'a pas le temps d'attendre. Elle regarde l'heure sur l'horloge dont les aiguilles la rapprochent toujours plus du moment où ça arrivera. Elle sait ce que ça fait comme effet. Elle en a vu des gens dans cet état. Elle les a vus, couverts de sueur à dégobiller tout ce qu'ils avaient dans les boyaux. Et même si c'est sacrément moche ici, elle se voit moyen refaire la décoration. Puis, le temps qui passe. Ils foutent pas grand-chose. Ils tournent en rond, Yeva fatigue, elle regarde dehors et voit que rien ne s'arrange, mais elle se sent quand même un minimum en sécurité à l'intérieur. Mais se sentir en sécurité ne l'empêche pas de penser, d'avoir toujours son esprit qui se tourne vers son sac absent et la perte de ce qu'il contenait. Encore, son téléphone ou sa carte de crédit, elle n'en avait un peu rien à faire, mais le reste… Et peut-être parce qu'elle angoisse, peut-être parce qu'elle est trop en mode parano, en train de se poser des questions sur quand ça arrivera, que ça a précipité les choses. Elle se sent pas bien. La blonde qu'est déjà pâle d'ordinaire a le teint qui s'est rapproché un peu plus du cadavérique. Elle tremble un peu, elle a chaud même s'il n'y a pas de chauffage et que son pull trempé est en train de sécher sur une chaise. « Solveig.. » Elle appelle sa grande sœur. Elle peut pas le cacher plus longtemps. Mais elle veut pas le dire à l'autre, il a pas besoin de savoir. « Solveig, tu m'aides à aller jusqu'aux toilettes, s'il te plaît… ? » Elle la regarde dans les yeux, avec cette petite étincelle de détresse, ce langage silencieux d'entre sœurs qui dit j'ai besoin de toi. Elle rampe pas. Elle se traîne pas par terre, mais la brune ne la porte pas dans ses bras non plus. Yeva se sert de sa jambe valide pour traîner l'autre en s'appuyant sur son aînée. Elle sait qu'elle peut compter sur elle. Elle tremble, Yeva, et Solveig doit le sentir. Elle doit sentir la moiteur qui s'amasse sur sa peau, la température qui monte et sa cadette qui faiblit. Petit à petit. Et dans la salle de bain, qui s'écroule au-dessus des toilettes pour y dégobiller une galette qui a plus une tronche de clafoutis qu'autre chose. Le vomi, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Sa tête, elle vrille. Elle ferme les yeux et elle vomit encore. Le stress est si intense qu'il a précipité les effets du manque. Elle tremble. Elle garde la tête au-dessus des toilettes avant de se laisser glisser amorphe. Elle a chaud, trop chaud. « Solveig, je suis désolée. » Ses yeux mi-clos se remplissent de larmes. « J'ai pas ma dose. J'ai plus rien avec moi. J'ai tout perdu dans l'eau… » L'eau salée roule sur ses joues avant qu'elle ne recommence à dégobiller dans les toilettes. Son ventre est trop serré, elle a l'impression de crever. Ça fait mal. Tout lui fait mal. Son corps, son ventre, ses boyaux, mais surtout son bras et sa jambe invalides. Elle essuie vaguement le coin de sa bouche avec son poignet et se recroqueville au sol, sur cette moquette qui lui semble être faite d'aiguilles de sapin dont les poils rêches aimeraient bien lui transpercer la peau. Tout fait mal. Tout. Même jusque dans sa tête. Les mots de Solveig résonne à ses oreilles comme un solo de guitare électrique, les basses lancées à fond ou alors une tondeuse à gazon, moteur en folie, positionnée près d'un micro auquel sont branchées les oreilles de la russe.
« Je suis désolée, Solveig… » gémit-elle, entre ses larmes.
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Sujet: Re: (Intrigue) “The wind. The wind is the only sound.” Sam 28 Jan - 17:12
the wind is the only sound.
personne. cet immeuble est désespérément vide. solveig frappe aux portes, une à une, personne ne répond. pas âme qui vive dans ce building. elle s’interroge à haute voix et fixe son regard sur yeva n’attendant pas forcément une réponse de joe. pourtant, c’est lui qui réplique qu’elle doit leur faire peur et que c’est la raison pour laquelle les portes restent closes. elle tourne la tête d’un geste vif, prête à répliquer quelque chose, quand yeva la devance prenant clairement sa défense. du coup, elle ne sait plus quoi dire, comment réagir. elle n’a pas l’habitude que sa cadette se range de son côté. et quand solveig ne sait pas quoi dire ou faire, elle fume. c’est son arme contre l’ennui, et pour faire passer le temps. il lui manque simplement un briquet ou des allumettes, alors elle demande à ses deux comparses s’ils n’ont pas du feu. joe choisit de l’ignorer royalement, alors que yeva lui lance un regard plein de reproches. solveig hausse les épaules, elle s’en fout pas mal que la remarque soit déplacée. elle n’insiste pas, car joe indique qu’une petite vieille de son immeuble l’aime bien, sous-entendu qu’ils pourraient très certainement trouver refuge chez elle. solveig pouffe légèrement de rire, mais elle se retient de tout commentaire car traîner plus longtemps dans ce couloir désert ne lui donne absolument aucune envie. à son tour, il frappe donc à la porte et n’obtient pas de réponse. solveig pince les lèvres pour éviter qu’une remarque acerbe ne vienne s’y glisser. elle observe la scène de loin, sa clope non allumée toujours à la main. joe décide d’enfoncer la porte, à la deuxième reprise il y arrive. il jette un œil rapide à l’intérieur, c’est confirmé l’appartement et bel et bien vide. il déclare qu’elles peuvent entrer et alors qu’elle s’apprête à aider yeva à s’y trainer, il la devance pour la porter et l’installer sur le canapé du salon. elle arque un sourcil agréablement surprise par son attitude. elle les suit à l’intérieur du vieil appartement. une odeur de vieux s’en dégage, c’est assez insupportable et ça vient lui piquer le nez. « sympa la déco. » elle peut pas s’empêcher de lancer juste par principe, pour se montrer un peu au-dessus. joe trouve la ligne fixe et tente de passer un coup de fil. sans succès. il déclare ensuite qu’ils n’ont plus qu’à attendre. « génial. » elle déclare avec la même ironie que tout à l’heure. solveig décide de rester debout, de ne pas tout de suite s’asseoir. comme pour essayer de faire accélérer les choses, le temps. elle n’a aucune idée de combien de temps ils vont rester tous les trois à se regarder dans le blanc des yeux, avec ce silence gênant qui pèse dans l’atmosphère. elle décide d’observer un peu la décoration des lieux, de faire un tour, regarder les photos décrépies de la vieille amie de joe. et puis soudain, elle entend yeva qui l’appelle. elle se tourne vers elle, la voit blanche comme un linge et légèrement en sueur. solveig s’approche d’elle, même si elle pense d’emblée comprendre ce qui se passe. sa junkie de sœur s’apprête à faire une crise de manque. la blonde demande si elle peut l’aider à l’emmener aux toilettes. « oui, allez viens. » elle fait parce qu’elle comprend au regard lancé qu’elle a véritablement besoin d’elle. tant bien que mal, yeva s’appuie sur son aînée, elles avancent très lentement, sans doute sous le regard amusé de ce joe. elle traîne sa patte folle et tremble, son corps chétif semblant à deux pas de se briser. et ce n’est certainement pas la frêle solveig qui pourra y faire grand chose. à peine arrivées dans les toilettes que yeva s’y précipite pour vomir quasiment ses tripes. par réflexe, solveig détourne le regard, elle n’a quand même pas besoin d’aide pour faire ça si ? et puis, entre deux spasmes, yeva s’adresse à elle et s’excuse, ajoute ensuite qu’elle n’a pas sa dose, qu’elle est en manque. mais ça, solveig l’avait déjà deviné. elle ne sait pas quoi répondre, ni quoi faire. elle n’a jamais dû gérer une crise comme celle-là. tout simplement parce que si solveig consomme c’est à titre occasionnel et qu’elle n’est pas aussi dépendante à la drogue que sa cadette. et puis aussi c’est cette impuissance face à ses larmes qui lui tord les boyaux. « chut, t’en fais pas yeva. » elle lance peu convaincue par ses paroles. elle termine son œuvre dans les toilettes avant de se recroqueviller dans un coin de la pièce. elle semble souffrir. réellement souffrir. solveig en a l’impression de part la position qu’elle adopte, de par ses larmes qui ne veulent pas cesser de couler sur ses joues. « yeva ? » elle demande, alors que sa sœur semble ne même pas l’entendre. elle se met à genoux pour être à sa hauteur, elle l’attrape par les épaules. elle reprend la parole une nouvelle fois pour lui adresser ses excuses. « on s’en fout de tes excuses yeva. » parce que solveig ne sait pas comment les recevoir, alors forcément elle se montre un peu plus dure qu’elle ne l’aurait voulu. elle aimerait juste savoir si yeva va s’en sortir, et ce qu’elle doit faire pour la calmer. « tu veux pas te passer de l’eau sur le visage ? » elle lui demande, alors qu’elle semble totalement incapable de bouger le moindre orteil seule. « attends. » elle fait avant de se relever pour rejoindre le salon. elle y trouve joe qui doit probablement se demander ce qui se passe. « elle fait une crise de manque, j’sais pas quoi faire. » solveig parle plus vite que d’ordinaire, elle commence à paniquer, elle ne sait pas ce qui peut se passer si jamais yeva n’a pas sa dose. « tu penses qu’on peut la mettre dans la baignoire pour la rafraichir en attendant qu’on sorte d’ici ? » c’est la seule idée qui lui vient en tête, et son seul espoir c’est joe. alors même s’il est profondément antipathique, solveig espère qu’elle pourra se reposer sur lui, un peu. juste le temps qu’elle aille mieux. juste le temps qu’ils soient délivrés de cet enfer.
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Sujet: Re: (Intrigue) “The wind. The wind is the only sound.”
(Intrigue) “The wind. The wind is the only sound.”