Et donc, j'ai des menstruations abondantes au début, mais rapidement ça se régule. Alors franchement, faut que je prenne des serviettes "absorption +++" ou juste "++", hein, vous z'en pensez quoi ? Samih releva les yeux vers la cliente qui tenait à la main deux paquets de serviettes hygiéniques. Sam avait une grimace dégoûtée. Nota bene, dans tous les gars, parler de ses règles devant un homme, c'est toujours dégueulasse. Le caissier regardait donc sa cliente sans répondre, en espérant naivement qu'elle finirait par se décourager et qu'elle réfléchirait toute seule à son problème. Mais au lieu de ça, elle ajouta : Z'avez entendu ? Samih avala sa salive. Putain, il y avait des jours comme ça où son boulot était l'un des pires du monde. Pourtant, en règle générale, il l'aimait bien, son taf. Il était tranquille au moins, la plupart du temps il ne parlait pas, il était là, protégé derrière sa caisse (dans laquelle il pouvait piquer régulièrement) et en plus de ça, la supérette n'avait pas un succès fou, la majorité de sa journée, il était seul et mangeait des paquets de chips. Enfin, l'égyptien baissa ses yeux sur ses mains. Caché derrière la caisse il était en réalité entrain de se rouler un pétard. Il tassait le tout en tapant le cône contre le dos de sa main, mal à l'aise. Euh... et bien je.. je sais pas trop... Je n'utilise pas souvent des... serviettes.. hygiéniques. Là il coinça le joint entre ses doigts. Pitié, qu'elle en choisisse une, qu'elle paie et qu'elle se barre. C'était tout ce dont il avait envie. En ce moment, ce n'était pas la joie, il avait un besoin désespérant de fumer histoire de se calmer. Surtout qu'il avait essayé de se tenir toute la matinée, parce que le patron était là et qu'il n'avait pas envie de sous estimé ce type, il était peut-être terrorisé par l'égyptien, mais un jour il prendrait son courage à deux mains et le virerait, c'était presque sûr. Enfin bref. Comment ça.. Pas souvent ? Samih fut sortit de ses pensées brusquement. Il releva la tête vers sa cliente, fronça les sourcils. hein ? Mais il ne répondrait jamais à sa question. Puisque le tintement de la cloche d'entrée s'était fait entendre. Sam n'y fit pas attention jusqu'à ce que le nouveau client ne se poste dans le rayon pile en face de lui. Rien n'étonnant, le gars voulait des assaisonnements, mais non, visiblement non. C'était Joe. C'était CE-PUTAIN-DE-JOE. Samih contracta sa mâchoire et rangea le joint dans la poste de sa veste à capuche qu'il ne quittait presque jamais. Là, il se reconcentra sur la femme : Prenez les deux, j'vous les offre. La fille fronça les sourcils. Mais Sam se dépêcha de mettre les deux paquets de protections féminines dans un sac en papier et le donna à la femme avant de lui intimer de partir, et le plus vite possible. Avant même qu'elle n'ait le temps de sortir, qu'on entendit un bruit de verre brisé. Sam, qui se donnait pourtant un mal de chien à ignorer son vieil ennemi, reposa ses grands yeux sur Joe une seconde avant de faire un signe de la main à la cliente effrayée qui décampait rapidement. Oh merde j’ai pas fais exprès. La voix d'abruti finit de Joe retentit dans la supérette quasi vide (d'après Samih, la vieille du mercredi était encore dans le rayon surgelés, mais ce n'était pas si important, y il avait un mineur qui squattait le rayon alcool depuis quinze minutes, attendant le meilleur moment pour tenter sa chance, enfin.) Enfin, Sam fit mine d'être très occupé par quelque chose à sa caisse, en réalité il repoussait le moment de la confrontation. Ce qui en soit, était débile. Si Joe était là, ce n'était pas un hasard. Il voulait dire quelque chose à Sam. Soit c'était personnel, soit c'était ces petites vengeances hebdomadaires que se faisaient Kids et Bos entre eux. Dans tous les cas ça serait chiant. Parce qu'il n'y avait qu'eux deux. Forcément, ça tournerait autour de Trixia. Franchement, Sam n'avait pas envie d'entendre parler d'elle. Pas après la dernière fois, pas après toutes les conséquences que ça avait eut. Son nez s'en souvenait encore, et sa conscience aussi. Bref. Oh oh, me voilà confus. Sam ferma les yeux une seconde et releva la tête. Là il regarda intensément Joe. Mais casse-lui la gueule, d'entrée de jeu, si tu le prends par surprise, t'as uen chance. Tu parles, Joe c'était une sorte de cascadeur. Il n'en avait peut-être pas l'air mais c'était un vrai catcheur. Mais moi je suis là pour t'aider. Oui, c'est vrai. Sam prit donc son courage à deux mains : Je sais que t'es pas une lumière, mais les articles doivent rester sur les rayonnages. Conseilla-t-il. Là il lui servit le sourire le plus désagréable. On déteste toujours le nouveau "copain" de son ex, n'est-ce pas ? Ca ne voulait rien dire de particulier, n'est-ce pas ? Ouais, personne n'aimait le nouveau mec. Joe était tellement à des années lumières de Samih que c'était encore pire en fait. On ne pouvait pas faire plus opposé que ces deux-là. Quand il avait apprit que Trix se le tapait il avait faillit s'étouffer, il avait tapé dans un mur du loft, enfoncé le mur et avait chialé comme une merde après avoir trop fumé. Vous voyez le topo. Chassant ces souvenirs de la tête il descendit de son fauteuil et fit quelques pas vers Joe, Il évita la flaque de sauce tomate sur le sol et croisa les bras. Fallait qu'il ait l'air fort devant ce type, question de fierté. Alors laisse-moi faire. Demanda la voix intérieur de Sam, celle qui ne s'écrasait pas devant des petits cons dans son genre. Il prit une grande inspiration. Bon, aller, on se lance. Qu'est-ce que tu veux ? demanda-t-il tout simplement, calmement, avec sa voix de d'habitude, son accent Cork et son intonation flippante. Sérieusement ? Ce mec baise TRIXIA, tu sais la magnifique blonde qui était A TOI avant. Ce type il te l'a volé, il l'a pris, tout ça, toute cette merde, c'est sa faute. T'as pas un peu mieux ? En repensant à tout ça, Sam ajouta rapidement.  Si tu cherches les gommettes, c'est au rayon enfant, pas loin des couches et des biberons. Tu trouveras ton chemin jusque là-bas, j'en suis sûr. Nouveau sourire mauvais.

Histoire de clarifier les choses, oui c'était bien Sam qui faisait le ménage. En plus de l'inventaire et des comptes de la caisse. En fait, il faisait tout, il venait de se rendre compte qu'il était largement sous payé pour son travail, heureusement qu'il piquait dans les rayonnages et la caisse, ça compensait, comme une sorte de purboire bien mérité. Enfin, là n'était pas la question. Parce que Joe était là, qu'il voulait apparemment voir ce que ça faisait de faire le "malin". Le fait est que c'était comme demander à une souris de résoudre une équation. T’es sur ? Moi je trouve qu’ils sont mieux par terre. Sam soupira longuement et se baissa pour ramasser le steak de soja que Joe-le-macaque avait fait tombé par terre. D'ailleurs, ce steak n'avait rien à foutre là. Enfin bref, Sam le posa quand même au milieu des assaisonnements. Il se fichait bien de savoir que les tampons était au bon endroit ou à côté des concombre. En parlant des rayonnages, il indiqua rapidement l'emplacement des gommettes à son vieux copain. Cela ne semblait pas le faire particulièrement rire. En fait, il était ce genre de mec qui se croit vraiment très très cool et qui détestait être critiqué. Un vieux macho sans cervelle, ouais y avait rien d'autre qui pouvait le qualifier ce type dans l'esprit de Sam. S'il n'était pas un vrai castagneur, ça ferait longtemps qu'on l'aurait réduit en bouillit et laisser crever dans un caniveau. Le fait est que le gars se débrouillait pas mal au corps à corps. Enfin, il avait quand même sacrément galérer face à Sin, à l'évocation de ce souvenir, Sam eut presque envie de rire. Mais il secoua la tête rapidement pour se reconcentrer. De toute façon, parlant de corps à corps, Joe ne trouva rien de mieux que de balancer une réplique d'une bassesse infinie. Non en fait je cherchais les capotes. Trix a épuisé ma réserve. C’est qu’elle ne cesse d’en redemander… Le coeur de Sam se contracta complètement. Il savait bien que ce n'était que ce genre de blague qu'on balance uniquement pour le faire chier, il n'était pas idiot, mais ça ne voulait pas dire que ça ne lui faisait pas du mal. Imaginer ce débile poser ses mains sur Trixia, ça lui filait la gerbe et ça lui flinguait le coeur à chaque fois. Même après tout ce temps. Parce que ce n'était pas comme s'ils avaient couché une fois ensemble, ça Sam était presque sûr de pouvoir le pardonner. Non, là elle avait carrément quitté les Kids à cause de lui, il en avait fait "sa régulière" et Trix se complaisait dans cette situation merdique. Comment était-ce possible ? Il avait beau retourner le problème cent fois dans sa tête il ne comprenait pas. Peu-être que Trixia aimait avoir le contrôle, peut-être qu'elle ne supportait pas la dimension sincère de sa relation avec Sam, qu'elle ne supportait pas d'être avec le même type depuis quatre ans, que ça soit si officiel entre eux et qu'elle préférait de loin le danger d'un mec instable et brute. Sans doute. Quoi qu'il en soit, un rictus mauvais s'installa sur le visage de Sam qui resta silencieux un moment, juste le temps de se calmer. Et t'as traversé tout Savannah pour en racheter spécialement dans mon supermarché et faire ta blague pourrie. Wahou, bel effort ! Non mais c'est vrai quoi, le gars il avait pensé à sa petite blague de merde, et il s'était rendu sans pression dans la supérette où il bossait dont la géographie se situait quasiment à l'opposé de son appart. Faut le faire. Sam le regarda longtemps avant de secouer la tête et tourna les talons. Il avait autre chose à faire que perdre son temps avec ce type et ses provocations à deux balles. Sérieux ? SERIEUX ? Mais casse-lui la gueule putain ! Non, il refusait. Il ne voulait plus se battre pour Trixia, la dernière fois c'était contre JJ que sa colère s'était déversée et il s'en voulait encore énormément. Trix ne valait pas mieux que 10 Joe réunit, fallait qu'elle arrête avec la sale influence qu'elle avait encore sur lui, et il allait se débarasser de toutes les traces d'elle dans son organisme dès maintenant... Ouais c'est le coeur rempli de bonnes résolutions qu'il rejoignit sa caisse jusqu'à ce que Joe, qui cherchait vraiment la merde, ne lui lance : Tu sais Trix’. Celle à qui tu refourgues ta merde. Sam se stoppa, dos à lui. Attendez, quoi ? Ca avait à voir avec les cachets d'oxy qu'il lui avait donné ? Sam se mit à rire. Et ce n'était jamais bon signe quand Sam riait, le gars ne riait jamais d'habitude. Il se retourna d'un coup sec. T'es vraiment entrain de me dire comment agir avec Trix ? La colère montait en lui, de plus en plus vite, elle envahissait tout son corps, comme de la fumée qui s'infiltrait partout, jusqu'à ce que le tout ne soit qu'une boule opaque et féroce. Il fit un pas vers Joe, menaçant. Non parce que si c'est le cas, je te conseille de retirer ce que tu viens de dire. Tout de suite. l'heure n'était plus à se marrer. S'il y avait bien une chose que Sam ne supportait pas, c'était ça. C'était qu'un autre type vienne lui dire quoi faire avec Trixia. Non fallait pas qu'il lui parle encore, fallait pas qu'il lui donne des médocs, fallait pas qu'il l'aime encore. MAIS MERDE ! IL était la personne qui la connaissait le mieux sur terre, IL était son grand amour. IL était le type avec qui elle avait vécu 4 putains de longues années. Personne n'avait le droit de lui faire la moindre remarque sur Trixia. Si j'ai envie de donner de l'oxy à Trix, j'le fais. Et c'est pas parce que t'es sa crise existentielle du moment que t’as le droit de venir me voir, pour me faire chier, à propos de ma copine. Mec, faut vraiment que t’arrêtes de l’appeler comme ça, franchement. OUI il savait, il était peut-être dans un déni de merde, mais franchement, c’était Joe Donovan qui allait lui donner des conseils ? Hors de question putain ! Et il avait intérêt à ne pas relever parce que là, il se sentait très proche du point de craquage.

Mais qui a dit que c’était une blague ? Sam garda le silence un instant en replaçant correctement la boîte de cornichon. Non mais il était sérieux lui ? Il ne connaissait apparemment pas l'expression "les meilleures vannes sont les plus courtes" parce que là, ça devenait carrément lourd. Enfin bref, une fois la boite sur le rayonnage, Sam se tourna vers son ennemi, lui sourit, avec cette façade polie. Parce qu'il n'avait pas envie de l'affronter, vraiment pas. Ce n'était pas tellement par peur de perdre la face, parce que soyons clair, il perdrait très certainement contre Musclor, et ça ne serait ni la première ni la dernière fois que ça arriverait, (Sin restait l'une des seules à l'avoir plus ou moins battu ou au moins fait un match nul, cette fille était une déesse grecque de la guerre ! magnifique, bref on s'égare !) C'était surtout que Sam détestait se battre en règle générale et que Joe était vraiment la dernière personne avec qui il voulait perdre son temps, surtout pour une histoire aussi grotesque. Du coup, c'est donc avec un visage tout à fait courtois et une voix accordée qu'il répondit doucement : Oui, merci, j'avais compris l'idée la première fois que tu l'as dis. nouveau sourire plein d'ironie. On a compris Joe, tu baises Trixia, c'est sans doute la plus grande satisfaction de ta vie et c'est la meilleure fille que tu baiseras jamais. Ok, super. Le coeur de Sam faisait déjà 15 suicides par jour en pensant qu'il avait perdu la femme de sa vie, inutile de répéter 100 fois qu'il l'avait perdue car elle voulait aller chatouiller le poireau d'un idiot comme Joe Donovan. Ma foi, Joe n'avait pas tord dans un sens, il avait un pouvoir sur Sam, le pouvoir de lui briser le coeur, et il répétait sans relâche des mots durs. Les situations inversées, peut-être ferait-il la même chose ? Non, en fait sûrement pas. Sam n'était pas très intelligent, mais il avait au moins quatre neurones, et c'était quand même le double de ce qu'avait Joe. Non négligeable.

Bref, l'égyptien et ses quatre neurones donc, tourna le dos au gorille dans le fol espoir qu'il s'en aille maintenant qu'il avait balancé sa blagounette du jour. Grave erreur, le type ne voulait apparemment pas en rester là. C'est à ce moment précis que Sam découvrit la véritable raison de sa venue. Trixia, l'oxy, blablabla. Son sang ne fit qu'un tour. Il se raidit complètement. Ses belles idées sur la non-violente s'était dissipé dès que Joe avait émit un avis sur sa façon d'interagir avec Trixia. Il revint donc menaçant. Des menaces qui ne provoquait chez Joe qu'une intense envie de se foutre de la gueule de son rival. Sinon quoi ? Qu'il demanda sans peur. Sinon, quoi, hein Sam? Sinon il allait s'énerver ? Fallait bien avouer qu'il n'était pas très impressionnant en face d'un type comme Donovan. Ce gars qui avait les muscles et la fille, la légitimité de la défendre. Sam se contenta de le fixer avec son air le plus mauvais, mâchoire serrée. Il lui répétait qu'il n'avait pas le droit de donner son avis. Il n'était rien pour Trixia, que dalle, une foutue crise existentielle et c'est tout. Parce que la blonde était sa copine, son grand amour, sa grande histoire. Joe n'imaginait même pas à quel point Sam et Trix avaient été proche, l'étaient sans doute encore, et le seraient à jamais. Il ne voyait que la partie émergente de l'iceberg, comme tous les autres. Sam savait. Sam espérait en fait. TA copine ? Mec t’es d’un pathétique… Tu me ferais limite de la peine à te raccrocher comme ça. Oh il était "d'un pathétique" ? Ouais, pourquoi pas, s'tu veux gars. Qu'un mec comme Joe Donovan tente de l'insulter, ce n'était pas ce qui allait l'empêcher de dormir. Sam le considéra longuement. J't'en prie, te donne pas cette peine. commenta-t-il froidement. Mais Joe n'avait visiblement pas envie d'arrêter de parler, faudrait qu'il règle ce problème d'ailleurs. Laisses moi deviner, tu te branles tous les soirs, seul, dans ton appart minable, en regardant une photo d’elle ? Oups, ahem. Bon, pas tous les soirs non plus. Sam se contenta donc de croiser les bras et de regarder Joe sans trop pouvoir répondre quoi que ce soit à ça. Ouais, évidemment qu'il aimait encore Trixia. Et évidemment qu'elle restait dans ses pensées, tout le temps. Encore évidemment qu'il se branlait en pensant à elle. Il allait se branler en pensant à qui sinon ? jumelle + big boobs + hard sex sur youporn ? Trixia était bien plus encrée en lui que tout un tas de mots-clés dans un moteur de recherche pornographique. Trixia coulait dans ses veines, il était encore accroché à elle telle une moule sur un rocher. Pathétique peut-être, mais peut-on vraiment effacer quatre ans de sa vie ? Quatre ans d'absolue certitude que Trix serait là pour lui jusqu'à la fin de sa vie? Apparemment il le faudrait, Sam en était incapable. Mets toi ça dans le crâne, t’es plus rien pour elle. Si ce n’est un vague souvenir gênant. Ca lui fusilla le coeur bien sûr, parce que ça pourrait être vrai. Tout laissait croire que ça l'était. Les apparences étaient contre Sam puisque Trixia avait toujours refusé de révéler au monde la plus belle partie de son âme. Celle que Sam connaissait et que les autres n'imaginaient même pas. Alors il avait gardé pour lui son secret, ses sentiments et ses certitudes. Il avait accepté d'être ce copain cocufié jusqu'à l'os, humilié et abandonné, sans dire aux autres que leur relation était bien plus forte que ça. Pourtant Dieu sait qu'il aimerait raconter tout ceci, qu'on arrête de le prendre pour un "souvenir gênant". Mais il ne pouvait pas, il resterait fidèle à Trixia jusqu'à la fin, même si elle n'avait pas hésité à le trahir une ultime fois. Ma foi. Sam retrouva enfin la parole en balançant : Ouais, toi par contre t'es son nouveau chevalier servant à ce que je vois. il se moquait de cette relation qui n'était rien et ne serait jamais rien. D'où Joe venait défendre l'honneur et la sobriété de Trixia ? Au mieux il était un plan cul régulier et ça s'arrêtait là. Et si tu crois que lui fournir ta merde ça va t’aider, t’es encore plus con que je le croyais. Elle se sert juste de toi. Sam émit un petit rire froid. Une seconde, deux secondes, trois secondes. Et puis son poing finit sa course sur la mâchoire de Joe. Il savait qu'il entamait une bataille perdue d'avance, il s'en fichait complètement. Il se contenta de profiter de l'élément de surprise (sa seule carte pour le moment) et empoigna le col de Joe. Ok c'est quoi ton problème, t'es de la brigade des stups ? Si ça t'emmerde que Trixia se défonce, voit ça avec elle. Si ça t'emmerde qu'elle soit venue me voir moi pour se fournir parce que tu me fais une crise de jalousie, alors j'peux rien pour toi. Une fois son discours terminé, il poussa Joe en arrière et recula d'un pas. Il aurait bien fuit comme le vent avant que Musclor ne réponde avec ses poings, mais c'était trop tard. Il avait engagé la bataille, fallait qu'il en assume les conséquences. Il resta donc là, à deux bons mètres de ce type, à attendre, les bras le long du corps et les poings serrés.