il n'y a qu'à joe que tu peux demander ce genre de services. en vrai, il n'y a qu'en lui que tu as vraiment confiance. depuis l'abandon de jj', des années plus tôt, t'as toujours eu du mal à croire les gens qui t'entourent et puis, tu as fait la connaissance de joe. joe, c'est ton seul pilier ici, un roc sur lequel tu aimes te hisser pour observer tout le chemin que tu as fait. pas la peine de parler, ni même de te confier, avec lui, c'est irréfutable. l'amitié est là, bien là. et ça faisait bien longtemps que tu l'avais pas ressentie à ce point. alors forcément, t'as toujours un peu cette crainte... celle qui te hante depuis le foyer, celle qui ne cesse de s'accroître jour après jour. il pourrait partir, lui aussi, te laisser sur le bord du trottoir comme on abandonne un chien au bord de l'autoroute. tu pourrais te retrouver seul, encore. mais t'écartes cette éventualité en te concentrant sur tout ce qui te prouve le contraire. joe est trop impliqué dans tout ce qu'il t'arrive pour pouvoir partir sans risquer de faire éclater des secrets qu'il n'aimerait certainement pas voir révéler au grand jour. réciproquement... vous avez été trop loin dans vos imbécilités pour oser prendre la porte. y a trop de choses en jeu, beaucoup trop. rien que ce soir, quand il marche près de toi, il sait qu'il risque gros. vous pourriez vous faire enfermer, si la police apprenait la moitié de ce que vous aviez déjà fait. mais toi, ça te fait sourire. c'est pas que tu le tiennes à ta merci, bien au contraire, mais ça te rassure, un peu. le bâtiment devant lequel vous vous retrouvez est moche, vieux et habité pratiquement que par des droguées. c'est l'un d'eux que tu viens voir. une petite frappe à qui tu as fourni de quoi se retrouver à l'envers pendant des semaines et qui n'a toujours pas daigné te rembourser. un affront, si on te connait la moindre. joe, il est là pour le lui faire comprendre. tu pousses la porte d'entrée en silence, pas la peine de dire quoi que ce soit et puis, vous grimpez les étages à une vitesse folle. les mains dans les poches, tu regardes la porte et tu la désignes d'un signe de tête c'est là. que tu glisses à l'attention de joe. en d'autres termes ; frappe ! parce que joe, il est meilleur que toi en matière de recouvrement. et puis, il est bien plus convainquant que toi, ton pote.

les muscles, c'est joe. toi, t'es le cerveau. dans l'fond, ça t'convient. certes, c'est pas ce qui excite le plus les filles mais tu t'en accommodes plutôt bien. tu t'en es toujours sorti à force de mots et de manipulation. t'as jamais eu besoin d'utiliser tes poings, ni tes muscles... sauf avec jj, mais c'est une autre histoire. toi, t'es un mec intelligent, peut-être trop parfois. tu uses de ton savoir (qui se limite à pas grand choses) pour obtenir des autres tout ce dont tu as besoin. et quand ça se corse, il y a joe qui n'est jamais loin pour t'aider à répandre la bonne parole. joe, un pote, un vrai. dès que t'as besoin, il rapplique. il sait, il pose jamais de questions. il te suit dans tes plans foireux et il n'hésite pas à se montrer violent si la situation l'exige. son rôle principale ? te seconder, parfois même te sauver. il est toujours là quand t'es dans la merde, prêt à te porter secours. parce que joe, c'est plus qu'un ami. c'est un allié, mais c'est aussi un frère. le substitut le plus proche de jj, sauf que joe, il est pas prêt de t'abandonner, lui. tu souris, légèrement, quand il frappe à la porte. et vous attendez, en silence. pas la peine de dire ou faire quoi que ce soit de plus, tu sais que ça va s'ouvrir. et finalement, l'embrasure s'écarte et le visage de ton "client" apparait. quand il vous voit, tu lis dans ses iris un vent de panique qui le force à refermer la porte de suite, sauf que joe est plus rapide. vous pénétrez à l'intérieur. la suite, tu l'observes de loin, de ton trône. tu restes en retrait. joe va commencer les hostilités pour toi et quand l'homme sera en état de négocier, alors tu prendras la parole. s'en suite une bagarre que t'avais préméditée. mike n'est pas prêt à te rembourser, il semble même énervé et agacé. tu souris, il est défoncé. joe le comprend assez vite. une éraflure plus tard, c'est ton meilleur ami qui s'énerve un peu plus. le ton monte, les poings pleuvent et finalement, c'est un mike défiguré qui te fait face, la lèvre en sang et le visage tuméfié. tu croises les bras, tu t'accroupis légèrement pour le fixer droit dans les yeux quel dommage de t'amocher comme ça, n'est-ce pas. tu effleures son visage, joe le tient trop bien pour qu'il ne puisse répliquer. on pourrait tout arrêter ici, si tu rembourses l'argent que tu me dois mike. il gémit, légèrement, avant de reprendre la parole je... je l'ai pas. tu fait claquer ta langue, tu secoues le visage de gauche à droite et tu te redresses sur tes jambes. mauvaise réponse mike. tu regardes joe, tu lui fais comprendre ce qu'il lui reste à faire d'un simple hochement de tête. mike comprend aussi non... non... s'il vous plait. mais tu ne l'écoutes déjà plus. tu avances dans l'appartement à la recherche d'objets de valeurs qui pourraient t'aider à toucher l'argent qu'il te doit. pendant ce temps, tu sais que ton ami s'occupera de mike comme il se doit.