Sujet: jordan ♔ there is life outside. Sam 30 Juil - 5:43
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Depuis ton transfert, tu passais beaucoup de temps à l’hôpital. Il y avait bien sur les occupations nécessaires à savoir le fait que tu avais beaucoup de travail à rattraper en raison du récent changement d’hôpital, mais bien sur il y avait une partie de ton temps qui restait réservée à ton cadet. Tu passais une bonne partie de tes pauses repas à envahir sa chambre d’hôpital, t’assurant qu’il avait toujours de la compagnie - du moins lorsque tu étais en mesure de lui en donner, le reste du temps tu n’y pouvais rien. Ça te permettait aussi de lui offrir un changement au niveau des repas avec quelque chose que tu avais acheté en te rendant au travail. Cette fois c’était un brin différent, tu ne comptais pas seulement lui amener un petit repas un brin décevant, non tu avais en tête quelque chose de bien plus plaisant : une sortie. Il était nécessaire de le sortir de l’hôpital, lui qui y passait beaucoup de temps. Tu avais décidé d’occuper ta journée de congé avec Jordan. Ça pouvait sembler sonner comme si ça te dérangeait, mais c’était loin d’être le cas. Après tout, ce serait l’occasion idéale pour rattraper tout ce que tu avais manqué dans les dernières années. Tu étais donc arrivée assez tôt à l’hôpital histoire de t’assurer que tout allait bien de leur côté avant de te diriger jusqu’à la chambre de ton cadet. Tu connaissais maintenant le chemin par coeur et tu pourrais sans aucun doute le refaire les yeux fermés. Quelques instants plus tard tu te retrouvais dans le cadre de porte à toquer pour annoncer ton arrivée. « Comment va mon petit frère préféré ? » Ça pouvait techniquement être considéré comme méchant puisque tu avais deux frères, mais considérant le fait que seul l’un deux étaient dans les parages et que tu ne connaissais pas encore assez bien ça passerait. Puis, en étant franche, il faudrait souligner que tout membre de ta famille était « ton préféré ». Maisie était certes l’exemple le plus frappant puisque le lien qui vous unissait était tout particulièrement fort, mais là n’était pas la question.
Sans attendre davantage, tu allas t’installer sur la chaise près du lit et déposas ton sac à côté. Le but n’était évidemment pas de prendre tes aises et te placer trop confortablement mais plutôt d’entrainer Jordan en dehors de sa chambre et de l’hôpital au complet. Il n’était donc pas très étonnant que tu ne perdes pas de temps avant de reprendre la parole : « Tu es prêt à sortir d’ici ? » De façon temporaire, ce qui était sous entendu, mais sortir tout de même. Tu étais peut-être un médecin diplômé, tu n’avais pas vraiment l’autorité pour le faire sortir de l’hôpital pour de bon. Puis, il y avait aussi le fait que ce serait une bien mauvaise idée après le genre de traumatisme que son corps avait subi. Cela dit, sortir le temps d’une journée lui serait bénéfique. Un peu d’air frais, de vitamine D et un changement d’idées bien mérité ! Bref, c’était définitivement l’idéal pour tout le monde, surtout pour toi qui pourrait en profiter pour discuter librement. Tu ne voulais pas le faire à l’hôpital où plusieurs personnes pourraient entendre ce que vous vous disiez, mais à l’extérieur, c’était nettement moins problématique. « J’ai décidé qu’il était temps de te faire prendre un bain de soleil. » Et tu en profiterais pour avoir un guide qui habitait dans la ville depuis plusieurs années. Quoi demander de plus ? Tu connaissais bien la ville pour les nombreuses visites que tu avais pu faire au fil des années, mais il était certain que Jordan en savait plus que toi. Pour démontrer ta détermination, tu te relevas et allas chercher sa chaise roulante afin de la rapprocher légèrement. Au fond, il n’avait pas vraiment le choix.
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Sujet: Re: jordan ♔ there is life outside. Mar 2 Aoû - 0:57
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Les nouvelles de la veille, le récapitulatif du dernier match de baseball, la reprise d’un match de football américain, les dessins animés, le talk-show matinal, rien ne me faisait envie à la télévision ce matin. En temps normal, je ne détestais pas regarder la télévision une fois de temps en temps, même si c’était en arrière-plan, sur une émission que je ne connaissais pas, mais parce que c’était ce que je semblais faire à chaque jour, à la journée longue, je commençais sérieusement à m’en lasser. J’avais envie de faire autre chose, mais malgré toute la volonté du monde, je ne pouvais pas me le permettre. J’avais envie de sortir dehors, mais il n’y avait pas moyen que je sorte de ma chambre si je n’avais pas d’aide. J’avais envie de dessiner, mais je n’y arrivais plus. Bref, tant de choses qui semblaient hors de portée et qui me laissaient là, légèrement découragé, à regarder pour la troisième fois cette semaine ce documentaire sur les espèces de poissons rares. Aujourd’hui, pas de rendez-vous, pas de visite prévue, ou du moins, personne qui s’était manifesté pour me tenir compagnie, la journée serait longue. Ça, j’en étais déjà convaincu tandis que je soupirais, assis dans mon lit, regrettant même de m’être habillé dès mon réveil. Il était vrai que je ne supportais plus trop les tenues d’hôpital, d’où le fait que je profitais de chaque moment où je pouvais mettre mes propres vêtements, mais là, je sentais que je n’avais plus rien pour m’occuper. Soupirant fortement, j’étais sur le point de me caler un peu plus confortablement dans ce lit qui n’avait rien de confortable, puis au même moment, on toqua à la porte. Pensant que c’était la préposée qui viendrait chercher mon plateau-repas du petit-déjeuner, je ne pris pas la peine de tourner la tête, puis quand j’entendis une voix familière, je portai mon regard, surpris, vers ma soeur aînée, Skylar, qui, visiblement, avait décidé de venir me payer un visite. Ravi de voir que finalement, j’avais commencé à broyer du noir pour rien, je lui servis mon plus beau sourire, puis je dis: « Maintenant que tu es là, ça va. », ce qui ne saurait être plus vrai à ce moment précis. En effet, je ne pouvais pas cacher que j’étais content de la voir, même si ce n’était que pour quinze minutes, trente minutes, parce que qui sait, peut-être travaillait-elle, avait autre chose à faire, et que ce serait égoïste de ma part de la retenir, déjà que depuis son retour, depuis que j’étais à l’hôpital, elle s’était magnée bien plus que nécessaire pour moi, et je ne saurais lui en montrer suffisamment reconnaissant. Par conséquent, peu importe combien de temps elle resterait, ce qu’elle ferait, je serais ravi de la voir. Bien sûr, je pensais cela sans penser qu’elle me prendrait par surprise de la sorte ce matin, d’une façon qui me laissa complètement stoïque, si bien que je ne sus que lui répondre: « Huh ? », comme si j’étais persuadé que c’était elle qui s’était assurée de signer mon congé d’hôpital. Mais ça, ce n’était pas possible, qu’utopique, utopique et effrayant à la fois. Utopique parce que oui, j’en avais quelque peu assez d’être ici, effrayant parce que je ne savais pas si j’étais prêt à rentrer chez moi. Pas nécessairement physiquement, mais psychologiquement. Est-ce que Maia, elle, serait prête à me retrouver à la maison, ou bien je serais seul ? Que pourrais-je faire si j’étais effectivement seul ? Comment les choses allaient se passer ? Trop peu prêt à affronter ce genre de chose, je paniquai pendant un instant, jusqu’à ce que Skylar reprenne la parole, parlant d’un bain de soleil, tout simplement. La cour arrière de l’hôpital ? Cela me semblait être le plus plausible. Rassuré pour le coup, je dis: « Oh… Ah ouais… », ne me voyant pas m’y opposer parce que même si je ne savais pas à quoi m’attendre, il était vrai que je n’étais pas sorti depuis longtemps, trop longtemps, et que ça commençait à sérieusement me peser. Sans trop protester donc - surtout que ma soeur n’aurait pas toléré que je m’y oppose de toute façon - j’attendis que mon fauteuil soit à portée, puis je tournai mes jambes vers le sol, prenant appui avec mes mains sur le lit pour me lever, transférant mes mains sur le fauteuil pour finalement m’y asseoir, de façon beaucoup moins pénible et lamentable qu’il y a quelque temps, heureusement pour moi. À présent assis, me disant que le jean, t-shirt et la veste - non attachée - que je portais feraient l’affaire pour le coup, je tournai la tête vers ma soeur, et je demandai: « Alors, tu m’emmènes où ? »
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Sujet: Re: jordan ♔ there is life outside. Ven 5 Aoû - 20:21
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Voir ton frère dans cette situation ne te faisait pas plaisir. Même que tu sentais ton coeur se serrer rien qu’en l’apercevant. Tu avais eu accès à son dossier après une discussion avec son médecin traitant et la chose aurait sans doute pu te rassurer. Après tout, au niveau médical, le pronostic n’était pas si mauvais. Avec de la réhabilitation il pourrait marcher à nouveau et même si tu savais que sa vie ne pourrait jamais être la même, elle s’améliorerait avec le temps. Sauf que ce savoir ne t’aidait pas le moins du monde. L’inquiétude que tu ressentais ne pouvait être calmée aussi facilement. Quoi qu’il en soit, le beau sourire que t’adressa Jordan te permit d’écarter ton inquiétude pour le moment. Il n’était pas au meilleur de sa forme, mais au moins ta présence semblait lui faire plaisir. « Tu dis ça uniquement pour me faire plaisir. » Tu ne pensais pas spécialement la chose, à sa place tu aurais été bien contente de le voir. Tu supposais donc qu’il disait vrai et ça te faisait évidemment plaisir. Cela dit, pour une fois, ce n’était pas simplement une visite de courtoisie où tu passerais un peu de temps à ses côtés dans sa chambre. Tu comptais le sortir et l’amener avec toi hors du terrain de l’hôpital. Néanmoins, en voyant sa réaction tu pris conscience que ton choix de mots n’avaient pas été optimal. Après tout, la formulation aurait pu le pousser à croire que tu lui donnait le congé de l’hôpital de façon permanente. Tu aurais bien aimé pouvoir faire une telle chose, malheureusement, ce n’était pas en ton pouvoir. Tu ne pus donc que te sentir mal, espérant que ta proposition ne lui avais pas trop donné de faux espoirs. Ça ne semblait pas être le cas, mais il était difficile de savoir avec précision ce qu’il ressentait. Ce n’était pas comme avec Maisie que tu connaissais par coeur, mais les signaux qu’il t’envoyait te semblait plutôt positif. La preuve, l’instant après que tu aies approché la chaise roulante, Jordan se releva pour s’y installer. Ce ne fut pas particulièrement gracieux, mais tu pouvais remarquer une amélioration certaine. Uns sourire satisfait se dessina donc sur tes lèvres alors que tu le regardais terminer de s’installer pour finalement répondre à la question qu’il te posait : « Au port, ça fait une éternité que je n’y suis pas allée. » Par le passé, lorsque tu venais visiter ta famille à Savannah, il n’était pas rare que tu t’y installe pour lire un bouquin. Tu avais même étudié, installée sur un banc en profitant de la vue et de la vie qu’y s’y trouvais. Quoi qu’il en soit, ce n’était pas seulement en raison d’un sentiment de nostalgie que tu avais choisi cet endroit. Il y avait également le fait que c’était dans le même quartier que l’hôpital puis l’eau de la mer pourrait surement lui faire du bien. Ensuite, le fait qu’il ne pouvait pas aller sur la plage en fauteuil roulait éliminait les dernières possibilités. « À moins qu’un autre endroit ne te tente davantage ? » Après tout, même si sa compagnie te faisait évidemment plaisir, le but de cette visite restait néanmoins de lui changer les idées, donc aller à l’endroit qui lui tentait le plus était une évidence à tes yeux. Tu lui laisserais le choix, mais en attendant, il fallait tout de même sortir de l’hôpital. Pour se faire, tu pris les poignées de la chaise roulante et commença à la pousser en direction de la sortie de l’hôpital. Tu repris la parole pour plaisanter légèrement : « Remarque, c’est bien tu étais déjà prêt pour mon arrivée. » Qu’il ne soit pas en tenue d’hôpital était définitivement une bonne chose, il était ainsi plus facile de le sortir et plus rapide. Pour l’instant, tu lui épargnais l’interrogatoire que tu comptais lui faire subir. Tu avais manqué bien des choses en raison de ton travail à San Francisco et malgré le fait que tes parents t’avaient raconté ce qu’ils savaient, tu voulais l’entendre de Jordan. Tu voulais qu’il te raconte sa vie en détail, ce que tu avais manqué, ce qu’il ressentait, tout. Sauf que tu comptais attendre d’être sortie de l’hôpital pour le faire.
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Sujet: Re: jordan ♔ there is life outside. Lun 8 Aoû - 14:33
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Afin de démontrer à Skylar que je disais vrai, malgré le ton de plaisanterie, quand je disais que j’allais mieux vu sa présence, je secouai la tête avec une petite moue pour révoquer le fait que je ne disais pas cela que pour lui faire plaisir. En effet, sa compagnie me faisait vraiment du bien. Être seul me pesait plus souvent qu’autrement, et que ce soit ma soeur qui soit là était pour moi encore mieux, parce que je savais que ce ne serait pas de lourds silences, des conversations seulement axées sur ma personne et ma condition, et ça, c’était déjà énorme pour moi. Pour cette raison, quand je me rendis compte que j’avais mis un malaise dans la discussion par mon incrédulité qui, au final, n’avait pas raison d’être, pour sûr je me sentis légèrement coupable, embêté du fait que j’avais perçu un inconfort du côté de mon aînée. Pourquoi avais-je été obligé de gâcher la chose pour le coup ? Enfin, pas tout gâcher, mais disons que j’aurais pu faire mieux… Afin de rattraper l’affaire, je décidai de ne rien dire de plus, pas même esquisser un sourire maladroit ou quelque chose du genre, comme pour étouffer ce qui venait de se passer pour me concentrer sur l’essentiel, soit le fait que j’allais finalement pouvoir prendre l’air. Clairement, Skylar avait eu une bonne idée en choisissant de faire cette petite sortie. Pour tout dire, je n’étais pas certain que j’aurais été du genre à imposer à quelqu’un de me sortir, pousser le fauteuil et tout ce qui venait avec, mais je ne pouvais nier que ça me ferait le plus grand bien. De plus, Skylar n’avait pas du tout fait un mauvais choix de destination. Je ne pensais pas flancher de quelconque façon, surtout si j’étais dans le fauteuil pendant tout ce temps, mais nous ne serions pas si loin de l’hôpital en cas de besoin, et le grand air, l’ambiance seraient pour moi plus que bienvenus. Plus encore, cela faisait longtemps, moi aussi, que je ne m’y étais pas rendu. Enfin, certainement pas aussi longtemps que ma soeur, mais bon, disons que ma dernière visite ne datait pas de la veille. Pour ces raisons, lorsque mon aînée me demanda limite de confirmer son choix, je ne sus que lui dire avec un sourire: « Non, c’est parfait. » Comme pour prouver mes propos, je plaçai mes pieds sur les étriers du fauteuil afin de ne pas donner du fil à retordre à Skylar qui avait déjà la tâche de pousser mon fauteuil. Enfin, je pourrais le faire tout seul, mais disons que niveau conversation, ce n’était pas l’idéal, sans parler du fait que je n’étais pas un champion dans le domaine, mes mains s’amusant bien souvent à me jouer un tour et me faire manquer la roue une fois de temps en temps. Mais au moins, si jamais ma soeur voulait acheter un truc dans une des petites boutiques longeant le port, l’avantage est que je pourrais traîner ses sacs sans problème, n’est-ce pas ? Après, ce n’était pas chose faite, encore fallait-il que nous sortions de ces lieux austères, même si pour le coup, ce ne fut pas bien long, parce que sitôt assis dans le fauteuil, j’étais prêt à partir. Ça, c’était grandement dû au fait que j’étais déjà habillé au préalable. Pas le plus présentable possible, surtout en raison du fait que ma veste était détachée, mais quand même, c’était mieux que la tenue d’hôpital. D’ailleurs, Skylar ne tarda pas à le soulever, m’arrachant un petit rire ainsi qu’un: « Bah je t’avoue que depuis qu’on m’a laissé le droit de porter mes propres vêtements, je ne me fais pas prier pour le faire. » Rares étaient les moments avant l’accident où je m’étais retrouvé en tenue d’hôpital, mais si je pouvais renouveler l’expérience aussi peu que possible, alors ça m’arrangeait parfaitement. Maintenant sans perfusion ou quoique ce soit, je pouvais finalement retrouver mes vêtements, être plus à l’aise, me sentir aussi un peu plus moi-même, pas juste une loque croupissant dans une chambre d’hôpital depuis maintenant trois mois. Ça, c’était une des techniques que j’avais développées pour me sentir un peu mieux dans mon malheur, et une seconde était de profiter de la présence d’autres personnes pour demander: « Et toi ? Comment tu vas ? Quoi de neuf ? », faisant en sorte que je ne parlais pas juste de moi et de mes malheurs, ce qui avait bien souvent tôt fait de me changer les idées de temps à autre, alors clairement, je ne refusais pas de m’adonner à ce genre de chose.
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Sujet: Re: jordan ♔ there is life outside. Jeu 11 Aoû - 5:32
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Manifestement, ton frère pensait chaque mot qui avait traversé ses lèvres ce dont tu t’étais douté. Tu répondis donc à son geste de tête avec un beau sourire pour lui montrer que tu savais bien qu’il avait dit la vérité du premier coup. Il était peut-être moins content en raison des potentiels faux espoirs que tu aurais pu lui faire en parlant de sortie, mais puisqu’il ne s’étendit pas sur la question tu décidas d’en faire de même. Il ne faisait pas de doute que tu aurais préféré pouvoir le faire sortir de l’hôpital de façon permanente. De cette façon il aurait pu retourner dans sa maison et ses affaires, voir même s’installer chez une autre personne pour un laps de temps. Tu ne savais pas quel était le plan lorsque viendrait le temps de sa réelle sortie et maintenant que tu y pensais, la chose t’intriguait. Tu supposais que la chose logique était qu’il rentre chez lui, il avait, après tout, une femme qui pouvait veiller sur lui en cas de problème. Tu aurais sans doute préféré qu’il ne vienne chez toi où tu pourrais t’assurer que tout irait bien, mais ce n’était pas une possibilité Tu étais certes protectrice des membres de ta famille, mais pas de là à être une véritable soeur poule - ou du moins pas à ce point. Enfin, tu reléguas cette ligne de pensée à l’arrière de ta tête. Autant profiter de la journée plutôt que se poser mille et une questions. Fort heureusement, Jordan approuva ton choix de lieu. « Allons-y dans ce cas ! » Une fois que ses pieds furent posés dans les étriers, tu pris la direction de la sortie. C’était rapide et efficace en raison du fait qu’il n’y avait pas de temps perdu pour que ton cadet se vêtisse. Le fait que tu soulevas ce point le fit rire, t’arrachant un nouveau sourire par la même occasion en raison de sa réponse. « Moi qui croyait que tu aimais porter les robes d’hôpital. » De toute ta carrière de médecin, tu ne te souvenais pas d’avoir vu quelqu’un qui appréciait l’accoutrement qui était forcé aux patients à l’exception de quelques exhibitionnistes dont Jordan ne faisait visiblement pas partie.
Alors que tu continuais ton chemin en direction de la sortie - que vous attendriez sous peu - ton frère décida de tourner l’attention sur toi en te posant les mêmes questions qu’il devait entendre plus d’un million de fois. Tu ne lui en tins pas rigueur, tu te doutais fort bien qu’il n’était pas nécessairement plaisant pour lui d’entendre principalement parler de sa personne. Bien sur, tu aurais préféré prendre de ses nouvelles, entendre tout ce que tu avais bien pu manqué en étant coincée à San Francisco. « J’ai une journée de congé, comment ça ne pourrait pas bien aller ? » Tu n’avais rien contre ton travail, loin de là, mais tu ne pouvais pas dire non à l’idée d’avoir une journée plus relaxante. La vie de médecin, même pédiatre n’était pas toujours simple. « En plus je la passe avec toi donc c’est parfait. » La seule chose qui aurait pu améliorer la chose encore plus aurait été la compagnie de Maisie. Ça aurait été comme dans l’ancien temps lorsque vous étiez jeune. Enfin, là n’était pas la question puisque tu n’avais répondu qu’à la première question et tu ne voulais pas spécialement perde de temps avant de poursuivre : « Sinon, je pense que je commence à me faire à Savannah, c’est plutôt petit comme ville, mais ce n’est pas mal. » En comparaison avec San Francisco c’était même minuscule, mais ça ne voulait pas dire que tu n’appréciais pas la ville pour autant. Puis bon, les raisons derrière ton déménagement valaient la peine. « Après je pense que je vis autant que toi dans l’hôpital. » C’était une plaisanterie puisque, évidemment, il y avait une différence de taille à savoir le fait qu’il dormait dans l’hôpital ce qui n’était pas ton cas. Cela dit entre les visites que tu faisais à ton frangin et les heures de travail que ton métier nécessitait, tu passais beaucoup trop de temps dans le bâtiment. Enfin, c’était pour des bonnes causes, mais de façon moins sérieuses tu avais aussi besoin de sortir. « Tu préfères qu’on y aille en voiture ou bien une longue promenade jusque là ? » Les deux options t’allaient si bien que tu préférais laisser Jordan décider. Après tout, c’était lui l’éclopé.
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Sujet: Re: jordan ♔ there is life outside. Ven 12 Aoû - 18:13
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Une petite grimace de nature taquine apparut sur mon visage au moment où Skylar supposa que j’aimais porter ces robes d’hôpital tout simplement affreuses. Je savais bien qu’elle plaisantait, et moi aussi par la même occasion. Clairement, je ne lui en voulais pas de passer ce genre de commentaire, au contraire, je ne saurais pas me plaindre de cette atmosphère pas mal plus légère qui était en train de s’installer, qui me faisait doucement oublier l’ambiance un peu plus lourde de l’hôpital et qui me promettait soudainement que cette journée en compagnie de ma soeur pourrait me faire le plus grand bien. Enfin, ça, je n’en doutais pas depuis le début, mais je m’en montrais de plus en plus enthousiaste, je me sentais plus léger, bref, tout allait pour le mieux pour le coup. Mieux encore, semblait-il que ce ne soit pas qu’à moi que cela faisait plaisir, selon ce que je pouvais comprendre des dires de ma soeur aînée. Après, peut-être dorait-elle ses paroles pour me faire plaisir, comme j’avais eu l’occasion de le faire précédemment, mais quelque chose me disait qu’il y avait quand même une sincérité dans ses propos, parce qu’autrement, elle ne serait pas venue me chercher ainsi dans ma chambre pour me sortir. Jamais je n’obligeais qui que ce soit à faire quelque chose pour moi depuis que j’étais réveillé, me contentant de demander quelque chose que lorsque je savais que cela ne gênait pas le principal concerné. Évidemment, j’étais reconnaissant envers Skylar de faire tout cela, et j’espérais pouvoir lui rendre la pareille un jour, mais là, je me contentai de lui servir mon plus beau sourire, histoire de lui montrer que pour moi aussi, malgré les circonstances, passer la journée avec elle serait plus que parfait. Et puis, mine de rien, sortir un peu, parler d’autre chose que de ma condition, ne serait pas de refus non plus, parce que mon accident ayant coïncidé avec son retour, je n’avais pas eu l’occasion de lui parler de tout et rien, comme j’aimais tant le faire, comme cela m’avait tant manqué. Ce fut donc avec une certaine réjouissance que je l’écoutai m’expliquer qu’elle commençait à s’habituer à Savannah, même si clairement, selon ses dires, ça lui changeait énormément de ce qu’elle avait connu à San Francisco. Je n’étais jamais allé dans cette dernière ville, mais je pouvais quand même m’imaginer que la différence était flagrante, alors je ne vis aucune raison de la contredire sur ce point. Et puis, j’avais eu ma propre idée de ce qu’était un changement majeur de ville, parce qu’il était indéniable qu’Atlanta, c’était beaucoup plus gros que Savannah, même si au bout du compte, je m’y étais habitué plutôt rapidement. Enfin, les circonstances n’étaient pas les mêmes non plus, mais le point était que notre ville d’adoption était quand même agréable à vivre, donc je ne craignais pas que ma soeur ait du mal ou un truc du genre, je ne l’espérais pas en tout cas. Une chose était certaine, c’était que si je pouvais l’aider à se sentir plus à l’aise, pour sûr, j’allais le faire, même si en ce moment, ce n’était pas bien simple… Ou peut-être que si ? Après avoir mentionné qu’elle passait autant de temps à l’hôpital que moi, ce qui m’arracha un petit sourire, mais rien de plus, parce que je ne voulais clairement pas l’embêter avec le fait que j’en avais un peu assez de voir ces murs froids et austères, elle me demanda comment nous pourrions nous rendre au port, m’obligeant ainsi à réfléchir sommairement à la route qu’il y avait à faire. C’était à une bonne distance, mais pas la plus longue, et il y avait des choses à voir. Si cela n’avait été que de moi, j’opterais sans problème pour la longue promenade, mais parce que cela obligeait Skylar à pousser mon fauteuil la majorité du temps, je préférai lui dire: « Si tu es partante pour me pousser sur la route, je te dirais la longue promenade. Il y a pas mal de trucs à voir sur la route. » Après, si ça n’avait été qu’un quartier un peu ennuyant, pour sûr j’aurais dit la voiture, mais là, c’était mieux ainsi, à mon avis, d’autant plus que: « Et puis, le temps qu’on se rende là-bas, il sera l’heure du déjeuner. Il y a un petit resto au port, ils font les meilleurs calmars frits qui soit. » Sur ces mots, je relevai la tête en lui adressant un petit sourire un peu juvénile. Décidément, me faire gâter par ma soeur de la sorte me faisait redevenir un peu gamin, mais pour l’immédiat, je m’en moquais. C’était juste un signe que c’était bon de sortir, d’autant plus que je venais de réaliser que pour le coup, il était possible que je ne sois pas complètement inutile, dans le sens où si jamais elle le souhaitait, je pourrais montrer à Skylar certaines choses qu’elle n’avait peut-être pas encore vues, ou trop peu. Il restait juste à voir si l’idée lui plaisait ou non et ça, c’était à elle de décider, pas à moi.
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Sujet: Re: jordan ♔ there is life outside. Mer 17 Aoû - 22:55
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La grimace de Jordan à la mention des robes d’hôpital te fit rigoler. Ça n’avait pourtant rien d’étonnant puisque personne n’aimait ces accoutrements, après tout qui pourrait bien avoir envie de se promener le derrière à l’air sans raison particulière si ce n’était qu’ils étaient coincés à l’hôpital. Puis, tu ne pouvais nier que cette liberté pour se vêtir ne pouvait être qu’un excellent signe bien que tu te gardas de t’étendre sur la question. La dernière chose que tu voudrais faire serait de donner à nouveau des faux espoirs à ton cadet en parlant du fait que ça le rapprochait de la sortie. Il valait mieux célébrer le fait que cela vous sauvait du temps pour votre expédition en famille rapprochée. Tu étais bien contente de pouvoir passer du temps avec lui hors de l’hôpital et tu n’avais pas cherché à camoufler la chose. Après tout, tu n’avais aucunement besoin de camoufler la vérité. Tout comme tu restais franche par rapport à ton avis sur la ville qui était maintenant là où tu habitais. Savannah te plaisait bien malgré les différences importantes avec San Francisco. Tu t’y ferais sans doute rapidement, une fois que ta vie reprendrait un rythme normal. Il faudrait sans doute attendre que Jordan se porte mieux puisque tu pourrais ainsi passer un peu moins de temps à l’hôpital. Non pas que tu lui en voulais, ce serait complètement idiot de ta part, mais ça rajoutait du temps passé à l’hôpital et c’était donc du temps que tu n’utilisais pas pour explorer la ville. Heureusement, aujourd’hui allait remédier à la chose puisque Jordan semblait opter pour la longue promenade. En plus, il avançait une excellente raison pour marcher jusqu’au port à savoir que vous pourrez ainsi manger des calmars frits délicieux. « Je suis vendue. Ça fait une éternité que je n’ai pas mangé de calmar frits. » Puis bon, en vérité, il y avait une autre raison qui sautait aux yeux : n’ayant pas de permis de conduire, tu aurais du appeler un taxi et ça te semblait plutôt ridicule. « Puis comme ça on pourrait prendre de l’air frais et admirer la vue. » Ce qui était idéal pour quelqu’un qui passait le plus clair de son temps dans son lit d’hôpital. C’était aussi idéal pour toi qui ne connaissait pas vraiment la ville. Tu pourrais voir les alentours de l’hôpital d’une manière un brin plus touristique que ce que tu faisais habituellement.
Prenant la direction du port, tu reportas ton attention sur ton cadet. C’était bien beau de découvrir la ville dans laquelle tu allais résider, mais il y avait d’autres priorités et Jordan figurait dans cette liste. C’était donc le moment idéal pour rattraper le temps perdu ! « Alors, je dois avoir manqué bien des choses depuis la dernière fois que j’étais à Savannah. Qu’est-qui s’est passé dans ta vie ? » Question un brin débile puisqu’il y avait évidemment une réponse qui sautait aux yeux, mais ce n’était pas ce que tu recherchais. « Enfin, je veux dire, en dehors de l’accident. Parler d’autre chose ne te fera pas de mal je pense. » Après tout, il vivait à l’hôpital ce qui ne pouvait que lui rappeler l’accident. Il devait bien avoir mille et une choses qui s’étaient passées entre temps. De San Francisco tu manquais tellement de chose dans la vie familiale, comme l’arrivée de Jamie dans la famille ou la demande en mariage entre Jordan et Maia. Bref, il ne serait pas étonnant que quelque chose d’important se soit passé et que tu sois arrivée trop tard pour être témoin d’événement important. Ce n’était pas vraiment ton cas, ta vie n’était pas vraiment intéressante malgré le changement complet de ville. Tu n’avais donc rien à raconter à Jordan et préférais ainsi attendre qu’il te mettre à jour dans ce qui se passait dans sa vie.
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Sujet: Re: jordan ♔ there is life outside. Jeu 18 Aoû - 23:26
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Si le petit sourire que j’avais esquissé au moment de formuler cette proposition à ma soeur me donnait un air un peu plus jeune, celui que je fis quand elle accepta sans hésitation aucune, lui, devait me donner l’air d’un enfant de cinq ans. En effet, celui-ci se montrait large, fier, enthousiaste, comme un enfant qui vient d’accomplir quelque chose de bien, ou qui est sur le point de recevoir un cadeau, ou même les deux. Et franchement, je ne savais pas comment j’aurais pu réagir autrement. Premièrement, bien sûr que j’étais content de me rendre à ce restaurant, considérant que je ne mentais pas du tout en disant qu’ils faisaient d’excellents calmars. Mais surtout, j’étais content de pouvoir faire le bonheur de ma soeur, d’une certaine façon, même si je ne pouvais pas marcher ou aider à quoi que ce soit physiquement. Jamais je n’aurais cru dans un premier temps que le fait de vivre ici depuis plus longtemps qu’elle pourrait m’être utile aujourd’hui, même au moment où elle me proposa cette sortie, mais maintenant, je m’en montrais heureux, parce qu’au moins, je ne serais pas juste le petit frère qu’elle serait obligée de déplacer un peu partout sans avoir quoi que ce soit en retour, d’une certaine façon. Je savais bien que ce n’était pas ainsi que ça marchait systématiquement, mais depuis l’accident, je me sentais bien souvent inutile, inapte à faire quoi que ce soit. J’avais conscience que je devais l’accepter, pour un petit moment en tout cas, mais bien sûr, je n’allais pas cracher sur ce genre d’occasion pour autant. Encore plus enthousiaste que précédemment, si cela était possible, je dis: « C’est parti alors ! », sachant mon propos inutile, parce qu’étant assis dans ce fauteuil, je ne pouvais pas dire que je n’étais pas prêt ou quelque chose du genre. Mais bon, s’il pouvait montrer mon contentement, alors qu’il en soit ainsi, ce n’était pas plus mal. Sans attendre plus longtemps, nous commençâmes donc à tailler la route vers le port. Ou plutôt, Skylar taillait la route, moi je me contentais de la devancer dans le fauteuil, sans vraiment pouvoir aller bien loin tout seul dans l’immédiat. Même si ce n’était pas l’idéal pour moi de me laisser pousser ainsi, je devais avouer, quelque peu égoïstement, que ça ne me déplaisait pas vraiment non plus. Je profitais du grand air sans me soucier du reste, me délectant de chaque petite chose de l’extérieur qui m’avait manqué encore plus que je ne l’aurais cru dans un premier temps. Depuis combien de temps je n’avais pas senti le vent passer sur mon visage, dans mes cheveux ? Je ne le savais pas, et maintenant, ce petit détail que je prenais pour acquis me semblait soudainement de grande importance, comme s’il me permettait de revivre un peu. Bien sûr, je n’en oubliai pas ma soeur pour autant, surtout que c’était envers elle que je devais être le plus reconnaissant pour cette opportunité, mais ne pas parler ne me fit pas de mal non plus. Par contre, quand elle reprit la parole, je reportai sitôt mon attention sur elle, réalisant qu’après-coup qu’en vérité, je ne savais trop peu que lui dire. Sur le coup, je figeai, cherchant tant bien que mal une réponse. Au bout du compte, je ne sus que dire, bien lamentablement: « Oh tu sais, pas grand-chose… » Outre le fait que j’étais marié et que j’avais un boulot stable, après tout, ma vie n’était pas bien intéressante. Mais le problème était que ces deux choses, pour moi, étaient maintenant liés à l’accident, d’une façon ou d’une autre. Cet accident ne me permettait pas d’aller au boulot, faisant en sorte que ces gamins dont je m’occupais me manquaient. Après tout, ils étaient ce que j’avais le plus proche d’avoir des enfants pour le moment, et si je me fiais à ce qui s’était passé, ce serait probablement ça, ce que j’aurais comme expérience en tant que père, de façon bien indirecte. Et penser ainsi me faisait sitôt penser aux circonstances de l’accident et ça, le simple fait de faire encore une fois le lien dans ma tête, provoqua un pincement dans mon coeur, si bien que tristement, je baissai la tête un instant, espérant juste être capable de reprendre ma contenance pour ne pas gâcher la journée, parce que ça, je ne saurais pas me le pardonner.
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Sujet: Re: jordan ♔ there is life outside. Ven 26 Aoû - 22:03
there is life outside.
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Il n’y avait pas de doute quant au fait qu’accepter la proposition faite par Jordan était la chose à faire. Cela vous permettrait de discuter un peu plus en toute tranquillité et puis prendre de l’air ne faisait jamais de mal à personne, surtout considérant que ton cadet passait le plus clair de son temps enfermé dans une chambre d’hôpital. Puis, ça lui faisait vraisemblablement plaisir, ce qui était une autre raison pour laquelle tu considérais qu’accepter la proposition qu’il t’avait fait était une bonne idée. Tu lui rendis donc son sourire avec plaisir et commença à marcher dans la direction. Cela te faisait plaisir de passer du temps avec lui et le pousser ne te dérangeait pas le moins du monde. Tu espérais d’ailleurs qu’il était conscient de la chose, après tout, il n’était sans doute pas simple de se retrouver coincé à avoir besoin d’aide pour la majorité de ses déplacements. Tu t’inquiétais pour lui, c’était une évidence (sans doute justifiée d’ailleurs), mais tu ne voulais pas l’étouffer avec cette inquiétude. Ainsi, tu te contentais de tracer le chemin en direction du port, chemin dont tu étais plus ou moins certaine. Il fallait dire que malgré tout le temps que tu avais pu passer à Savannah lors de tes vacances ou depuis ton arrivée dans la ville, tu n’étais pas une experte des environs. Tu te souvenais donc sommairement du chemin pour t’y rendre, principalement parce que tu avais fait le chemin à la course lors de jogging. Au pire des cas, tu pouvais toujours te tourner vers ton cadet pour obtenir des indications sur le chemin à prendre. Tu pouvais même supposer qu’il te dirait le chemin si tu semblais t’en écarter. Bref, aucune inquiétude à ce sujet, tu pouvais tailler le chemin en paix. Pour faire la conversation - et surtout parce que la réponse t’intéressait réellement - tu avais décidé de demandé à Jordan ce qui se passait dans sa vie récente. Il était normal que tu poses la question, après tout, tu avais sans doute bien manqué des choses en raison de la distance qui t’avait séparé de ta famille depuis ton départ à l’université. Tu t’étais donc attendue à une liste, quelque chose d’assez long, peut-être même des anecdotes… bref un peu d’histoire à écouter quand même ! Eh bien non, rien de tout ça, on pouvait même dire que ton frère s’était contenté d’un minimum. Pas grand chose ne te semblait pas être une réponse digne de ce nom, après tout, elle ne satisfait pas du tout ta curiosité. Pour autant, tu ne sus pas exactement comment réagir à cette réponse. Tu ne voulais pas trop pousser, c’était supposé être un moment agréable pour lui aussi, mais cette réponse un brin évasive t’inquiétait un peu. Le voir baisser la tête n’aida d’ailleurs pas en ce sens. Cette inquiétude amplifiée par ta curiosité eut raison de tes réticences et tu finis par reprendre la parole : « Pas grand chose ? » Tu avais du mal à le croire et le faire savoir semblait être un bon début. Tu ne voulais pas pour autant le brusquer, voir le forcer à se confier plus qu’il n’en avait envie. Tu comptais tout de même lui proposer de le faire, tu étais sa grande soeur et par conséquent tu te devais d’être présente pour lui offrir tout le support moral dont il pourrait avoir besoin. « T’es certain de ça ? Tu sais que tu peux tout me dire hein. » Et par tout, tu voulais réellement dire tout. La famille était ce qu’il y avait de plus important à tes yeux et puisque tu considérais Jordan comme en faisant partie - l’absence de sang commun entre vous deux ne changeait absolument rien - il était donc évident que tu voulais qu’il se confie à toi. « Parce que s’il ne s’est pas passé grand chose je n’aurais pas eu à traverser le pays en entier hein. » Tu avais dit la chose sur un ton de plaisanterie, visant à détendre l’atmosphère au maximum. Il était vrai que ce qui était arrivé à Jordan était en grande partie la raison qui justifiait ton déménagement, pour autant, tu ne lui en voulais pas le moins du monde. Tu avais pris cette décision volontairement, estimant que ça t’avait trop privé de la compagnie de ta famille que de vivre sur la côte Ouest. De même que tu savais pertinemment que tu avais manqué des événements dont tu voulais entendre parler maintenant que tu étais revenue dans les parages.
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Sujet: Re: jordan ♔ there is life outside. Jeu 1 Sep - 0:49
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Évidemment, je n’étais pas nécessairement fier de fournir une aussi maigre réponse à ma soeur. Évidemment, j’aurais voulu être en mesure de lui raconter plein de choses, lui raconter entre autres comment j’avais des élèves géniaux, que c’était un véritable bonheur de les voir s’épanouir à chaque jour. En d’autres circonstances, je l’aurais fait et ce, sans hésitation aucune, quitte à complètement l’ennuyer à la fin à force de parler de la même chose, cette chose qui, pourtant, représentait une grande partie de ma vie, la majorité de la seconde étant occupée par Maia. Cependant, faire le lien entre tout ça dans ma tête était si douloureux que je n’y parvenais pas. Parler de mes élèves ne m’apportait pas de bonheur non pas parce que je ne les appréciais plus, mais parce que chaque fois, je me sentais coupable, parce qu’avec l’accident, j’avais le sentiment de les avoir laissés tomber, alors que je savais qu’ils n’aimaient pas les changements brusques et que plus encore, ce n’était pas sain pour eux. Et à cette idée, pour sûr j’étais pressé pour sortir, mais chaque fois, je repensais au fait que lorsque je sortirais de l’hôpital, alors confronter Maia par rapport à ce qui nous avait conduits ici serait tout simplement inévitable, et je ne me sentais pas encore prêt. En somme, j’étais complètement perdu, et cela donnait des moments gênants comme celui-ci, où je me trouvais idiot de ne pas pouvoir fournir une réponse plus développée, et où cette culpabilité ne fit que décupler au moment où Skylar répéta ma réponse, la rendant encore plus ridicule à mes yeux. Pour toute réponse, je pinçai les lèvres, n’ajoutant pas quoi que ce soit, donnant ainsi l’opportunité à Skylar d’ajouter autre chose, une demande de confirmation que je n’avais rien à lui raconter. La culpabilité qui s’était à présent bien installée provoqua un pincement au coeur en moi, mais je n’ajoutai rien d’autre, torturé entre l’idée de tenter de me changer les idées, trouver quelque chose à lui raconter, sur l’école, sur Jamie, sur nos parents, n’importe quoi qui pourrait fournir la conversation que je laissais péniblement mourir, j’en avais l’impression. Puis, lorsqu’elle me rappela qu’elle avait traversé tout le pays, en même temps que j’avais eu mon accident - je savais parfaitement que ce n’était pas totalement un hasard - ce fut trop. En panique, j’inspirai, difficilement, puis j’essayai de reprendre ma contenance en lui disant: « Je… Il… », tentant de vraiment trouver quelque chose, n’importe quoi qui serait, bien sûr, susceptible de l’intéresser. Mais chaque chose à laquelle je pensais, aussi banale celle-ci soit-elle, dans ce moment de panique, me ramenait à l’accident. Quand je pensais à mes parents, je les voyais à côté de mon lit d’hôpital, pareil pour Jamie, et Maia… Je n’osais pas mentionner tout ce qui se passait dans ma tête quand je pensais à elle. Complètement perdu, je ne sus que dire d’une voix brisée: « Je suis désolé… » sans même savoir de quoi je m’excusais exactement. D’être de si mauvaise compagnie ? D’avoir fait traverser tout le pays à ma soeur pour être là, à ne rien pouvoir lui dire ? D’être aussi misérable que je n’étais pas capable de passer une journée, non, une heure sans craquer ? À ce moment, le simple fait de ne jamais avoir été brisé de la sorte depuis que j’étais réveillé - et Dieu sait que maintes fois, j’aurais pu exploser en larmes comme je sentais que je le ferais là - ne me semblait même pas une excuse valable pour expliquer mon comportement qui, sommes toutes, était complètement ridicule. Profitant du fait que Skylar ne pouvait pas nécessairement voir mon visage tandis qu’elle continuait sa route, je passai une main devant mes yeux, dans l’espoir d’y chasser l’eau qui s’y était accumulé au cours des dernières secondes, mais les larmes revinrent, comme un flot régulier, sans que je sois capable de faire quoi que ce soit, sauf garder les yeux, me retenir de ne pas commencer à sangloter, parce que malgré cela, j’étais encore et toujours déterminé à ne pas gâcher cette journée, même si là, pour le coup, c’était beaucoup trop mal parti pour ça, ce qui ne m’aidait clairement pas à me faire sentir mieux pour le coup, bien loin de là.
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Sujet: Re: jordan ♔ there is life outside. Dim 11 Sep - 21:27
there is life outside.
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Ça avait été plus fort que toi, tu avais du insister. Tu avais essayé d’obtenir plus d’information pour savoir ce dont il en relevait réellement. On aurait même pu te comparer à Icare qui avait volé trop près du soleil avant de s’écraser. Bien sur, tu n’étais pas celle qui était blessée par ton comportement, c’était plutôt ton petit frère qui payait. Tu n’avais évidemment pas voulu le stresser d’une quelconque manière que ce soit et encore moins le culpabiliser sur le fait qu’il ne te racontait pas tout. L’entendre s’excuser suffit à te faire sentir coupable de ton côté. Décidément, tu avais été bien maladroite dans ton comportement et il fallait à présent que tu rectifie le tir pour lui assurer qu’il n’avait aucune raison de t’excuser. Tu devais chercher les bons mots, la bonne façon de le rassurer sans risquer d’empirer les choses encore plus. « C’est moi qui devrait s’excuser… » Après tout, tu étais celle qui avait trop insisté, celle qui avait dépassé les bornes. Ces simples mots ne suffisaient pourtant pas à tes yeux. Tu ne voyais peut-être pas le visage de ton cadet, mais tu te doutais bien qu’il n’était pas dans un très bon état. Au moins tu ne savais pas encore que tu l’avais fait pleurer, quelque chose pour laquelle tu n’aurais pu te pardonner si facilement. Continuant à tracer le chemin, tu cherchas à nouveau les bons mots pour poursuivre sur ta lancée. Tu devais lui faire comprendre qu’il n’avait aucune raison de culpabiliser pour son silence ou quoi que ce soit d’autres, mais aussi que tu étais là pour lui si jamais l’envie de parler lui venait un jour ou l’autre. Autant commencer par la première étape, c’était le plus important après tout. « Tu n’as pas à t’en faire pour quoi que ce soit. » C’était vague, c’était sans doute bien inutile de lui dire cela, mais tu ne le pensais pas moins. Tu ne voulais pas qu’il s’en fasse, surtout pas te concernant. Certes, il traversait une passe difficile et tu ne saurais te mettre justement à sa place et lui dire comment se sentir. Pour autant, tu espérais qu’il arriverait à voir les choses sous un angle moins tragique. Tu décidas donc de continuer encore, ajoutant cette fois sur un ton qui se voulait innocent : « Puis tu sais, pour être franche, ça m’arrangeait un peu de venir ici. Ça me rapproche de papa et maman, de toi aussi. Ça va me permettre de connaitre encore mieux Jamie. » Bref, tu essayais de lui faire savoir que son accident t’avait donner une excuse pour faire tout ce chemin. Une raison plus qu’importante pour motiver une décision que tu avais prise depuis bien longtemps. Ce n’était pas exactement le vérité puisque son accident était réellement ce qui avait motivé ton déménagement à l’autre bout du pays, mais ce que tu venais de dire n’était pas moins des avantages que tu avais su découvrir en partant de San Francisco. Il y avait aussi un autre point derrière tout ça : le fait que ça t’éloignait de ta dernière relation qui avait été complètement désastreuse. Bien sur, tu ne comptais pas en parler avec Jordan, c’était un secret que tu gardais bien jalousement, même ta jumelle n’en savais rien. Ce détail mis à part, tu n’aurais pas aucun problème à lui dire encore et toujours à quel point retrouver ta famille te faisait un bien particulier. « T’es mon petit frère, je serai toujours là pour toi que ce soit pour t’amener au port ou pour parler. » Oui bon, on pourrait croire que tu essayais encore de le convaincre de se confier - c’était d’ailleurs un peu le cas - mais tu ne voulais pas trop le presser non plus. Tu te contentas donc de l’informer qu’il pouvait toujours se tourner vers toi en cas de besoin. Il n’avait visiblement pas envie de te raconter en long et en large ce que tu avais manqué et ce n’était pas plus grave que ça. Tu te contentas donc de prendre une grande respiration avant de sourire. Tu avais beau t’inquiéter pour lui, insister à nouveau ne t’apporterait rien de bon. Il fallait qu’il décide de le faire par lui-même. Il fallait bien que tu apprennes de tes erreurs pour le coup.
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Spoiler:
désolée pour le temps de réponse
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Sujet: Re: jordan ♔ there is life outside. Mar 13 Sep - 21:58
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Même si je savais que je ne pourrais pas m’opposer à toutes ces émotions qui m’assaillaient depuis probablement trop longtemps, je n’avais pas envie de me laisser aller ici et maintenant, avec ma soeur, alors que celle-ci était en train de faire un effort pour me faire prendre l’air et me changer les idées. Plus encore, je ne voulais pas que ma réaction provoque un malaise, d’où le fait que je tentai de demeurer le plus discret possible en ce qui concernait mes larmes, et que je ne cherchai pas à répondre de quelconque façon au moment où elle s’excusa. D’avoir insisté ? Fort probablement, je n’osais pas vraiment lui demander, surtout que qu’importe la raison, je prenais pour acquis qu’elle n’avait pas à s’en vouloir. La seule personne à qui je pouvais en vouloir, c’était à moi-même. Parce que oui, même si je pensais que j’avais raison d’être aussi mal, que jamais je n’avais vécu une telle chose dans ma vie précédemment, il n’en demeurait pas moins que je n’avais pas envie que ça me bloque ici et maintenant, et pourtant, c’était exactement ce qui était en train de se passer. C’était frustrant, je me décevais tout seul, et je savais que je n’avais que moi à blâmer. Le souci était que là, dans l’immédiat, alors que je me retrouvais particulièrement tiraillé entre l’idée de reprendre ma contenance et faire comme si rien ne s’était passé, ou bien finalement me laisser aller et peut-être tout gâcher, mais en me libérant quelque peu de tout ce qui pouvait me tarauder depuis plusieurs semaines. Au bout du compte, lorsque Skylar reprit la parole pour essayer de me rassurer, me convaincre que je n’avais pas à m’en faire par rapport à cela et que plus encore, mon hospitalisation n’était pas la seule chose qui expliquait son emménagement en ces lieux, que plusieurs autres choses venaient expliquer sa décision, je décidai que le mieux était peut-être, même si ce n’était pas le plus sage et le plus mature, de me laisser bercer, convaincre par les paroles de ma soeur, même si je le savais déjà, en quelques sortes. En effet, jamais je ne me serais permis de l’obliger à venir s’installer à Savannah si elle ne le voulait pas simplement parce que j’avais eu un accident. Bien sûr, cela me touchait qu’elle veuille m’aider, mais si elle avait tout laissé derrière elle que pour ça, alors que mon état n’était que temporaire, pour sûr, j’aurais eu un peu de mal à vivre avec cela. Mais ce n’était pas le cas, c’était rassurant, et ce l’était encore plus en ce moment, à mon avis. Puis, à la fin, ses paroles finirent par me soulager suffisamment pour que maladroitement, du mieux que je le pouvais, je puisse sécher mes larmes, les chasser de mon visage sans que d’autres ne viennent prendre leur place, pour le moment en tout cas. Cela ne venait pas tout régler, et certainement que je n’avais pas fini de me sentir mal par rapport à tout ce qui se passait, mais au moins, cela me permit d’avoir un peu plus d’aplomb, et me donner le courage de dire par la suite, même si ce ne fut pas d’une fois aussi forte et assurée que je ne l’aurais voulu dans un premier temps: « Merci… Tu es la meilleure… » Peut-être que là, j’aurais pu profiter de la situation pour essayer de finalement lui parler, me confier, mais je compris que peut-être je pourrais ne pas le faire, pas pour le moment, et ce ne serait pas plus mal. Par contre, comme si je voulais à la fois profiter de sa présence et lui montrer que je ne pensais pas ses paroles dites en l’air, je décidai de lui demander en adoptant un air de chien triste, comme pour plaisanter un peu malgré le sérieux de ma question: « Et un câlin, tu peux faire ça aussi ? » Normalement, les contacts physiques, ce n’était pas vraiment mon truc, mais vu mon manque de mobilité, ils avaient été si peu accessibles que maintenant, je me rendais compte que ça ne me ferait pas de mal. Après, si jamais Skylar préférait ne pas faire une accolade à son petit frère en public, comme lorsque nous étions adolescents, ce n’était pas plus grave. Au pire, elle n’aurait qu’à prendre le propos à la blague, et je n’en serais pas plus vexé que ça.
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Sujet: Re: jordan ♔ there is life outside. Ven 16 Sep - 11:34
there is life outside.
jordan & skylar
Malgré tous tes encouragements, tu ne savais guère si tu avais réellement réussi à changer les idées de ton cadet. Tu espérais avoir atteint cet objectif, le sentiment de culpabilité que tu ressentais en dépendait étroitement. T’excuser, première chose que tu fis après avoir eu droit à sa réaction, servait avant tout comme un baume sur la question. Tu pensais évidemment ce que tu avais dit : tu avais dépasser les bornes en insistant et c’était donc à toi de s’excuser plutôt qu’à lui. Pour ta défense, il s’agissait tout de même d’une situation particulière. Quand bien même tu n’avais jamais été du genre à te soucier à outrance de l’impact de ton comportement - surtout lorsque ça partait d’une bonne intention - il s’agissait de ton cadet pour qui tu t’inquiétais particulièrement. Peut-être que tu aurais du prévoir la chose, qui sait. Ça faisait des années que tu n’avais pas été activement dans sa vie, tout comme dans celles des autres membres de ta famille (exception faite de Maisie), la distance limitant toute intervention de ta part. Ainsi, peut-être que la maladresse avait été inévitable. Depuis tout ce temps vous aviez changé et ce n’était pas tes visites lors des vacances qui auraient pu aider en ce sens. Tu avais donc poussé, croyant faire la bonne chose, maintenant tu savais que ce n’était pas la chose à faire. Il parlerait quand il en aurait envie, quitte à ce que ce ne soit jamais. Néanmoins, tu triomphas. Ton regard suivit les faits et gestes de Jordan, remarquant que ses mains montaient à son visage. Si cela t’apprenait que tu avais réussi à le faire pleurer - faisant ainsi monter la culpabilité en toi - tu pouvais savoir par la même occasion que tes mots avaient réussi à le rassurer. Ce n’était pas une mince victoire et tu pus ainsi pousser ta culpabilité de ton esprit. Les quelques mots que ton cadet dit par la suite eurent tôt fait de te soulager de tout sentiment négatif résiduel. Après tout, on pouvait difficilement contredire des mots aussi fort que ‘la meilleure’. « Vraiment ? Tu pourras répéter ça devant Maisie ? » Il s’agissait évidemment d’une plaisanterie, il n’y avait pas de compétition entre ta jumelle et toi pour savoir qui était la meilleure soeur. Ce n’en était pas moins drôle. Bon il fallait tout de même admettre que ton égo était assurément flatté par son commentaire. Peu importait qu’il le pensait vraiment ou non, tu étais simplement contente de le savoir dans un meilleur état. Comme si un minimum d’aisance se montrait, comme s’il avait un peu d’aplomb et le voir ainsi ne pouvait que te voir plaisir.
Tu fus néanmoins surprise en entendant ce qu’il te demandait par la suite. Un câlin ? Jordan n’avait jamais été le plus friand des contacts physiques - non pas que tu avais réellement respecté la chose plus jeune. « Depuis quand mon petit frère veut des câlins ? » Ça te paraissait étrange, un peu hors de l’habitude venant de lui. Pour autant, ça n’allait pas t’empêcher d’accepter sa requête. Serrer ton cadet dans tes bras serait un plaisir, tu avais toujours apprécier ce genre de contact physique avec les membres de ta famille. Certes, plus jeune tu n’aimais pas spécialement le faire en public, mais tu avais grandi depuis et tu ne comptais pas te laisser arrêté par une gêne quelconque. « Je devrais pouvoir le faire. » Il n’y avait aucun doute la dessus à vrai dire. Tu arrêtas donc de pousser la chaise histoire de pouvoir aller te placer devant. Tu te baissas légèrement avant de passer tes bras autour de lui et le serrer contre toi un moment. La chaise rendait les choses un brin plus difficile, mais ça importait peu. Quelques instants plus tard tu te relevas et t’étiras légèrement avant de reprendre la parole : « Bon. On y est presque. J’ai bien hâte de manger les meilleurs calmars frits. » Ton ventre te rappelait que l’heure de manger approchait peu à peu. Avoir faim n’était jamais facile et il faudrait donc que tu arrives au port avant que ton ventre n’ait eu le temps de s’auto-digérer. Tu repris ton ta place à l’arrière de la chaise histoire de reprendre la route.
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Sujet: Re: jordan ♔ there is life outside. Lun 19 Sep - 23:12
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Un petit rire s’échappa inévitablement de ma gorge au moment où Skylar me demanda de répéter mes propos, mais devant Maisie, sa soeur jumelle. Évidemment, j’avais bien deviné que c’était une blague, et que même si elle était sérieuse, ce serait simplement destiné à embêter sa soeur jumelle. Voilà pourquoi je l’avais pris de la sorte, parce que je savais que je n’avais pas à cautionner quelconque mauvaise intention qui, en vérité, n’existait pas. Plus encore, je préférais de loin en rire plutôt que de commencer à me sentir complexé par mes dires, penser que je serais en mesure par une simple phrase qui se voulait typique de l’affection fraternelle que nous portions l’un pour l’autre, je serais en mesure de semer la zizanie entre Skylar et Maisie. En fait, la vérité était que c’était bien difficile, les diviser de quelconque façon. Évidemment, comme chaque soeur, je les avais déjà vues se chamailler, comme elles s’étaient chamaillés avec moi lorsque nous étions plus jeunes, mais après ça, elles avaient une complicité que j’admirais de loin, que je trouvais tout simplement incroyable. Je n’en étais pas jaloux, je savais que je ne pouvais nullement comparer, me contentant d’être simplement heureux d’avoir trouvé une famille qui me faisait sentir vraiment bien, qui était là pour moi, même après tout ce temps, qu’importe les circonstances. Skylar, en ce jour, en était une preuve excellente, me faisant d’abord sortir, puis étant en mesure de me rassurer, de calmer ma panique et cette tristesse que j’avais pu ressentir pendant un bref instant, lorsque j’avais réalisé que je n’avais rien à lui raconter. Enfin, pas au point que je me sentais totalement heureux et apaisé, d’où le fait que je viens à lui demander un câlin, la prenant visiblement complètement de court avec cette demande qui, en vérité, ne me ressemblait pas vraiment. Je pouvais donc difficilement la blâmer d'avoir un air si surpris au visage, moi-même je m’étais quelque peu étonné de songer à une chose pareille, mais là, clairement, je ne dirais pas non, qu’importe si c’était nouveau venant de moi ou quoi que ce soit du genre. Un haussement d’épaules à la question de ma soeur servit à confirmer ce fait, tandis que j’attendais de voir si oui ou non, elle allait accepter ma demande. Visiblement, elle ne sut résister à mon air de chien triste - ou bien parce qu’elle avait pitié de moi, ce serait plus plausible - puisque quelques instants après, avant même que je n’aie l’occasion de commencer à me lever pour lui faciliter la tâche, Skylar m’entoura de ses bras pour ce fameux câlin. Rapidement, je ne regrettai pas de lui avoir demandé, parce que si bien souvent, je n’appréciais pas ce genre de chose puisque je me sentais étouffé, là, je ne sentais que du réconfort et cela me faisait le plus grand bien. Plus encore, il me fit reprendre ma bonne humeur, suffisamment pour que je ne râle pas au moment où elle rompit l’étreinte, me proposant de reprendre la route pour aller manger, ce à quoi je ne m’opposai pas, à quoi je répondis même: « Moi aussi. Ça fait un moment que je ne suis pas venu ici en fait. » Pendant un instant, l’envie me prit également de dire que ce serait clairement meilleur que la nourriture servie à l’hôpital, mais comme je craignais soudainement d’être insultant ou quoi que ce soit, je me ravisai. Et puis, je dus admettre que rapidement, mon attention fut portée sur les environs, l’air un peu plus marin qui commençait à se dégager, signifiant que nous étions proches de notre destination. Par contre, histoire de ne pas laisser de silence dans la discussion, je dis: « Outre le fait que Savannah, c’est plus petit, ça doit changer de San Francisco de d’autres façons, je me trompe ? » Je savais bien que Skylar avait abordé rapidement la question plus tôt, peu de temps après que nous soyons partis de l’hôpital, mais là, j’avais envie d’en savoir plus. J’avais envie de savoir ce qui lui plaisait, ce qui lui manquait. J’avais envie si c’était possible d’en savoir plus sur cette ville où elle avait passé plusieurs années, cette ville que je n’avais jamais visité. Bref, j’avais envie qu’elle m’en parle, ou juste qu’elle me parle, tout simplement.