Sujet: il nous restera ça (mivy) Mar 16 Aoû - 19:01
La musique. Tes doigts qui s'grattent sur les cordes d'ta guitare, ta tête qui s'fait aller au rythme d'la musique et ton pied qui tape en cadence, c'est ça qui t'calme. Qui vient calmer la tempête dans ta vie, ton cœur et ta tête. Qui vient éclaircir ta vie quand elle est que brouillard. Parce que quand t'es perdu, qu'tu t'es perdu en chemin et qu't'as laissé tes sentiments de côté, quand tu sais plus quoi penser et qu't'as envie de t'évader, il te restera ça. Tu l'avais caché. Dans l'fond de ton placard, derrière ta canne et tes rêves brisés. Derrière les vêtements d'Ivy et vos crises d'hystérie. Elle était là, elle t'attendait. Te rappelant qu't'étais pas seul, que tu pourrais toujours compter sur elle. Mais toi, t'avais préféré la camoufler dans l'décor de ta nouvelle vie, l'oublier parce que c'était trop douloureux penser à elle. À ta vie d'avant. À tes sentiments d'antan qui s'faisaient plus présents, parce que maintenant tu t'cachais d'Ivy. Même si tu savais qu'elle pouvait t'aider, elle aussi. Tu t'étais formé une coquille tout l'tour de ton corps, pour pas qu'on t'blesse, pour plus qu'on te renverse. Et pour plus qu'on voit tes faiblesses. Tu t'es assis sur ton lit et tu l'a regardé un mot. Dissimulé derrière tes regrets, ta guitare t'appelait. Entre vous deux c'était quoi entre toi et Ivy. Même si vous vouliez vous éloignez, y'a toujours ce champ magnétique entre vous qui vous attirait, qui vous ramenait l'un à l'autre. Reste que sur ce lit, c'est à ta guitare que tu pensais. Elle t’envoûtait et tu la sentais de nouveau entre tes mains, tu revoyais vos moments ensemble sur scène et finalement t'as craqué. T'as bondé du lit, t'as fichu le linge d'Ivy au sol parce qu'ils te gâchaient la vue. Elle était là, un peu poussiéreuse et t'avais peur d'la prendre. Ton souffle s'est coupé, t'as avalé difficilement ta salive et puis tu t'es approché. Les images de l'accident tournoyaient dans ta tête au fur et à mesure qu'la distance entre vous deux se réduisait, parce qu'ta guitare aussi avait été blessé dans l'accident. Elle était sur la banquette arrière, heureusement pour elle qu'y'a rien qui l'a touché. Mais ça t'faisait peur, t'osais pas la toucher.
Puis t'as craqué. Comme l'autre soir avec Ivy, quand tu l'as embrassé et désiré. Tu l'as pris dans tes bras et tu l'a chéri l'espace d'un moment. On pourrait t'croire taré, d'aimer autant un instrument d'musique, mais tu sais qu'y'a des pires qui sont des fétichistes ou bien qui n'en ont que pour leur personne. Tu l'as sorti de son étui et t'as humé l'odeur qu'elle dégageait. On aurait dit qu'elle était nouvelle et ça t'faisait tout drôle de la reprendre dans tes mains à nouveau. T'avais peur, depuis cette fois où t'étais tombé sur scène, de tout rater encore. Sauf qu't'avais besoin de courage. Alors futilement, t'as fouillé dans ton tiroir, sortant un joint. Tu t'considères pas comme un drogué, loin de là. C'est rare que tu fumes, encore plus que tu prends pas toutes ces drogues dures. Mais là, t'avais besoin d'un remontant. Pour te donner l'courage, te dire que t'avais encore le talent. Alors tu t'es dirigé dans le salon, joint entre les lèvres, guitare dans la main encore valide puis t'as allumé ce joint comme t'as allumé ta passion. Tu vas y arriver. Oui mec, tu vas y arriver. Tu dois y arriver. Alors t'accordes les cordes de ta guitare, prenant des bouffés de temps en temps, et tu commences à gratter les cordes. Doucement. Ça fait du bien. Comme ce baiser avec Ivy, cette fougue dans vos langues. Tu y repenses. Et t'accélères le rythme. Tu grattes plus fort, plus violemment. Tu marmonnes des paroles de ta chanson, celle qu't'as chanté tant de fois, celle qu't'avais supposément écrite pour Ivy. En y repensant, dans ce temps les paroles s'adressaient à ton amour pour la musique, parce que c'est ça ta vraie drogye. Sauf que maintenant que tu la rechantes, là, aujourd'hui, tu comprends enfin le sens de c'que t'as chanté tant de fois. Tu te dis que finalement, les paroles collent bien avec c'que tu ressens pour Ivy. Ça parle de passion et d'blessés, de gens mal aimés qui trouvent l'amour. Et c'est toi, c'est vous. Les deux enfants hors des normes, qui s'aiment comme s'il y avait pas de lendemain. T'as une poussée d'adrénaline et tu bondis du sofa d'un coup, écrasant la fin d'ton joint sur la table basse à côté d'toi. Et là, pendant une fraction de secondes, tu te sens vivant. Debout, à gratter ta guitare et tes cordes vocales, t'as l'impression de revivre. Tu souris en chantant, tu revois la foule qui t'acclames, tu revois les lumières qui plongent sur toi. Et pendant un moment, tu y crois. Sauf que c'est pas la réalité et celle-ci te rattrape. Ton genou se plaint d'la douleur et il craque sous la pression, te laissant t'effondrer au sol. Ton coude attrape le coin d'la table avant d'atteindre le sol et ça t'arraches un cri. Tu sais pas si tu cris d'la douleur de ton coude ensanglanté ou bien d'ton rêve brisé, mais les larmes montent à tes yeux. NON ! Elle roule et déboule sur tes joues, tu comprends maintenant Ivy quand elle arrive pas à se contenir. T'es couché sur le sol, ta guitare un peu devant toi et tu caches ton visage dans le creux d'ton bras pour étrangler les sanglots qu'tout ça t'arrache. Là, au milieu encore de tes rêves brisés, t'as craqué. PUTAIN... PAS ENCORE...
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Sujet: Re: il nous restera ça (mivy) Ven 19 Aoû - 1:31
MIVY - I need you to watch me give you the very last piece of my heart.
Y avait encore sur ses lèvres le gout des siennes. Amertume et douleur, avec sans doute une pointe de rancœur. Y avait sur ses lèvres encore le gout des siennes. Douceur et amour, avec sans hésiter beaucoup de désir. Elle aurait voulu oublier cette nuit, elle aurait voulu oublier leurs mots, leurs cris, leurs gestes. Elle aurait voulu oublier ses regards et ses caresses, ses doigts sur sa peau, contre ses hanches et leurs dents qui s’entrechoquent parce que c’est trop violent. Parce que ça les dépasse, cet amour, un putain d’amour hors normes. Ivy aurait voulu oublier à quel point elle l’aimait. Meo était tout, l’unique, sa vie. Sa putain d’oxygène. Mais Meo était capricieux, et Meo refusait de lui offrir la seule chose que son cœur désirait : la paix. Alors Ivy essayait de maintenir leur couple du mieux qu’elle pouvait, cherchant à dépenser sa frustration ailleurs, dans les bars, avec Max, en boîte de nuit, avec Solveig, dans le lit, avec Junior. Parce qu’elle sait plus vraiment quoi faire Ivy, c’est qu’une gamine dépaysée, à qui on a toujours tout dicté. Une petite marionnette dont les fils venaient d’êtres coupés. Et Meo avait l’air d’oublier ce détail. Ptêtre qu’il l’avait jamais vu en fait. Et Ivy était beaucoup trop fière pour admettre ses défauts, sa tristesse, sa putain de détresse.
Quand il l’avait envoyé dormir sur le canapé, elle avait abandonnée. Elle en pouvait plus, elle ne voulait plus. Finit de se battre, elle baissait les bras, rangeait les armes. Pour le moment Le lendemain elle avait soigné sa gueule de bois monstrueuse – plus jamais elle ne boirait autant promis – puis était partie travailler, son agence lui avait décroché un contrat avec un photographe à la mode et elle avait pas réussi à dire non. Elle avait pas réussi à dire non quand la styliste avait teint ses cheveux en noir des deux côtés où quand les maquilleuses avaient camouflés ses tatouages. Elle avait pas su dire non quand on lui avait retiré ses piercings ni quand on lui avait peint les ongles en rose. Et quand Ivy s’était regardé dans le miroir, elle avait vu cette putain de poupée qui faisait fantasmer les troupes. Avec ses lèvres ourlées et ses joues roses, avec ses couettes et sa nuisette bordée de fourrure. Gamine dans un corps de femme, ou femme dans un corps de gamine. Rêve sur pattes pour vioque frustré. Les gestes sont mécaniques, elle pose la bouche en cœur et la poitrine en avant. Séduisante. Les compliments fusent mais Ivy ne rigole pas. Parce que c’est Meo qu’elle voudrait entendre, lui murmurer à quel point elle est belle, à quel point elle est bandante. Pas ce photographe en manque d’amour qui se la touche le soir en retouchant ses photos. Putain. Elle a envie de vomir. Et Ivy ne sait plus si c’est la faute à l’alcool ou au dégout pour sa propre personne.
La journée est déjà bien avancée quand la séance se termine. Ce soir elle a prévu de faire à manger. Pour essayer d’enterrer la hache de guerre. De passer un soirée sobre (sans compter les cachets) en tête à tête. Comme avant. Meo verrait surement l’effort, d’autant plus que pour elle, cuisiner relevait du miracle. La nourriture exerçait sur Ivy une étrange fascination mêlée de dégout, cuisiner ça allait encore mais manger… C’était différent. Et depuis quelques temps elle ne partageait même plus ses repas avec Meo, alors elle avait tout simplement arrêté de manger. C’était plus simple comme ça. Ivy se dépêche de partir, ne prenant pas la peine de se démaquiller, ni même de remettre ses piercings. Elle aura tout le temps à la maison après tout. Et ptêtre que cette fois ci elle réussira à convaincre Meo de la rejoindre dans le bain. Peut-être. C’était beau de rêver.
Sauf qu’une fois arrivée devant son appartement, y a comme une musique qui s’échappe de sous la porte. Y a sa voix étouffée par les murs qui résonne, et Ivy ne peut s’empêcher de pousser un petit cri. Il chante. Il joue. Sa chanson. Leur chanson. Doucement elle pousse la porte, en silence pour ne pas se faire repérer. Pour ne pas briser ce moment magique. Parce que Meo et sa guitare c’est ce qu’il y a de plus beau dans la vie, le seul amour dont Ivy ne pourra jamais être jalouse, la façon dont il caresse les courbes de son instrument, dont il pince les cordes. Elle sait qu’elle ne dépassera jamais ça. Elle n’avait jamais essayé de toute façon. Mais depuis l’accident… Elle s’était dit que cet amour avait été brisé, et que peut être, égoïstement, elle pourrait devenir numéro 1 dans son cœur. Les choses ne s’étaient pas vraiment passées de cette façon, vous vous en doutez bien. Il est là, debout, le sourire aux lèvres. Et Ivy sent son cœur se briser en milles petits éclats palpitants. Parce qu’elle ne l’a pas vu aussi heureux depuis…Depuis deux ans. Elle sent les larmes qui commencent à couler, parce qu’elle aimerait que ce sourire lui soit destiné. Mais il ne l’est pas. Alors Ivy s’apprête à refermer la porte et à s’enfuir dans la rue, à la recherche de quelque chose, de quelqu’un, d’un verre pour oublier la scène qui se déroule dans son salon. Pour oublier le bonheur qu’elle n’atteindra jamais. NON ! Et c’est comme un reflex, Ivy se retourne au son de la voix de Meo, elle se précipite dans le salon, claquant la porte derrière elle. Et la scène qui se déroule devant ses yeux finit de l’achever. Parce qu’elle ne sait pas rester insensible comme il le fait, parce qu’elle sait pas lui balancer des vacheries pour lui faire encore plus mal. Parce que Meo au sol, ce petit oiseau aux ailes brisées, elle ne peut pas s’empêcher de l’aimer de tout son être, de tout son corps. Et quand Meo souffre, Ivy souffre. Elle se laisse tomber au sol et son corps se plaque au sien, elle l’enserre de ses petits bras trop fins, s’agrippant à lui comme on s‘agrippe à une branche pour ne pas couler. Entre deux sanglots elle dépose des baisers sur son visage, son cou, son corps, comme si ça pouvait le soigner. Putain. Si seulement ça pouvait le soigner. « Pleure pas Birdy. Jt’en pris. Pleure pas. » Sa voix se brise, en même temps que son monde. « S’il te plais Meo… » Et elle le force à dégager sa tête de ses bras, pour déposer ses lèvres sur ses paupières, avaler ses larmes et sa tristesse. «Ça va aller je te le promets Meo. Ca va aller. »
Dernière édition par Ivy Meister le Mer 31 Aoû - 17:55, édité 1 fois
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Sujet: Re: il nous restera ça (mivy) Sam 20 Aoû - 18:14
Tu pleures. La première fois depuis des lustres. Parce que t'es pas un mec qui pleure. Non, toi t'es un mec fort. Un vrai mec, qui cogne pour s'exprimer, qui gueule pour tout casser. Tu détestes dégager l'esprit d'un mec blessé, même si c'est c'que t'es en réalité. Tu détestes qu'les gens se bloquent à ton image d'handicapée, à cette étiquette qui devrait être collée dans la vitrine d'ta voiture mais qu'tu t'entêtes à pas montrer. Tu préfères te cacher, d'voiler le visage devant la vérité. Comme tu viens d'le faire ce soir, et qu'tu regrettes en t'entourant d'une marre de larmes au sol. Tu t'es encore cru invincible, t'as oublié l'accident une fraction d'seconde, ta canne aussi, puis tu t'es levé. Pour jouer, comme tu faisais avant. Parce qu'une vraie rockstar elle doit se produire sur scène, elle doit faire un spectacle. Et tu t'vois mal faire un spectacle assis sur une chaise, tant qu'à y'être t'as qu'à récolter des fonds pour les handicapés dans tes fichus d'tournées. Les tiens, parce que t'as rejoins leur rang. Et quand tu l'oublies ça finit toujours par te rattraper, te faire tomber. Comme ce soir. C'est comme si la voiture venait à nouveau d'te faire chavirer, d'te foncer dedans et d'te prendre tous tes rêves, tous tes espoirs. Elle est arrivée tellement vite qu'tu l'as pas vu, t'as pas pu l'éviter. Elle a pas réussi à t'contourner malgré la musique qu'tu dégageais pour te faire entendre, pour te faire sauver. Mais qu'est-c'que tu dis, Meo ? C'est pas une voiture qui t'a happé, c'est simplement la vérité qui vient d'te rattraper. Et cette voix, qui t'rappelle qu't'es plus un roi. Effondré au sol, y'a qu'tes sanglots qui t'font vibrer. La musique a arrêté, elle a perdu espoir. Ton visage est enfermé dans ton coude, comme si ça pouvait permettre à la vie d't'oublier, de t'épargner. T'as l'impression qu'un ange en profite pour venir te consoler, te prendre dans ses bras. Et pendant un moment tu crois qu't'es au paradis, qu'ton calvaire est fini. Sauf qu'en te redressant, tu la vois. Et tu t'dis que même si t'es pas dans les nuages, à balancer tes pieds dans l'vide avec Dieu, c'est p't'être ça, ton paradis. Ivy. Que t'as pas entendu rentrer, qu't'as pas vu arriver. Elle te prend dans ses bras et t'serre pour pas t'perdre, pour pas qu'tu t'noies. Et tu t'accroches à son espoir, l'espace d'un moment. Parce qu'y'a qu'en elle qu'tu en trouves.
Elle te donne des baisers son ton corps et ton visage comme pour prendre ta douleur. Pendant un moment t'oublies qu't'as l'air faible, que t'as craqué, que tu pleures. Parce que ses baisers t'réconfortent et comme la musique n'est plus, t'en as besoin. Pleure pas Birdy. Jt’en pris. Pleure pas. Vous êtes là, les deux, au sol. Tu enroules tes bras dans son dos et la serre contre toi, du plus fort qu'tu peux, n'ayant pas peur d'la briser. Parce que tu l'as déjà fait, ça. En l'envoyant dormir dans l'salon, en faisant l'con. Mais pourtant la revoilà, malgré tout, contre tout. Et tu t'accroches à elle, tu la tiens, parce que même si tu veux pas l'avouer, tu peux plus la laisser aller. S’il te plais Meo… Sa voix s'brise quand elle te dit ça et ça t'crève le cœur. Elle a rien à s'reprocher, elle a rien fait d'mal. C'est pas à elle de souffrir, c'est simplement à toi. Tu veux plus la faire souffrir. Alors entre deux sanglots, tu alignes deux mots. Clairs, précis. Qui peuvent paraître méchants, mais qui veulent seulement la protéger. Va t'en. Oui, va t'en Ivy. Parce qu'est-ce qu'elle fait encore avec un abruti dans ton genre ? Un con qui la fait chier, qui fait des plans avec une belle blonde simplement pour la voir fulminer ? Un con qui voit pas la belle fille qui dort à ses côtés chaque soir, la fille qui est folle de lui et qui reste malgré tout. Le con qu't'es devenu, parce que ton accident t'as pas seulement pris tes rêves, il t'a arraché ton von sens. Oui, va t'en Ivy. Pendant qu't'en as encore le temps, pendant qu't'es pas encore trop abîmé par le garçon mal aimé.
Sauf qu'elle est tenace. Et t'es stupide d'avoir cru que ces simples deux mots la repousseraient, la feraient partir. Ça fait deux ans qu'tu la fais chier, qu'tu fais tout pour la repousser comme pour chasser ses sentiments nouveaux dans ta cage thoracique et qu'elle s'accroche à toi. Elle réussit à t'faire redresser la tête pour la regarder, question d'la blesser un peu plus. Tes yeux sont rouges, un mélange de tristesse et d'marijuana qui s'mélangent. Un mélange d'émotions qui explosent, une combinaison dangereuse qui a pas bien été entretenue. Elle dépose ses lèvres sur tes paupières, et toi tu ravales ta tristesse comme ta fierté. Ça va aller je te le promets Meo. Ca va aller. NON ÇA VA PAS ALLER ! C'est loin d'aller. Ça va jamais aller pour toi. Y'a rien qui va. T'as les idées qui s'embrouillent, t'as trop d'émotions qui s'entortillent et qui veulent sortir. Ça r'fait monter les larmes à tes yeux et tu les chasses du revers de ta main. C'EST PAS TOI QUI A TOUT PERDU ! C'EST PAS TOI QUI EST TOMBÉ COMME UN CON À CAUSE D'UN ACCIDENT QUI AURAIT JAMAIS DÛ ARRIVÉ. Pourtant, y'a encore cette voix qui t'parle. T'as que toi à blâmer Meo. Oui y'a que toi qui a tout fait foiré. Qui a pas porté attention à la route, qui aurait dû voir ce con arrivé. Y'a que toi à blâmer, ça sert à rien d'crier sur Ivy et tu l'sais. Mais c'est plus fort que toi, t'as une malformation d'la gorge qui t'fait cracher du venin plutôt qu'des paroles, qui t'fait hurler plutôt qu'parler, qui t'fait dire des conneries plutôt qu'des compliments. Tu t'emportes de nouveau, t'es en furie. ET PUIS TU FAIS QUOI À RESTER AVEC MOI, HAN ? LA SEULE CHOSE QUE J'TE RAPPORTE C'EST UNE SALETÉ D'PLACE DE PARKING PLUS PRÈS LA PORTE MERDE !
Tu te retournes vers ta guitare et elle te crève le cœur. Là, sur le sol, à rien faire. Parce qu'elle est comme toi, maintenant. Elle sert plus à rien, cette guitare. Tu sers plus à rien, sans tes jambes et ta main. Alors tu t'dégages d'Ivy, un peu trop violemment. Parce que t'es un con qui fait jamais attention à sa fleur, qui la laisse faner sans se préoccuper. Et tu t'étires pour prendre ta guitare, et te servant d'la petite table basse comme appui tu t'redresses, tu te reposes sur le divan. Là où t'aurais dû rester, pour pas avoir l'air d'un con. Pendant une fraction d'secondes t'es comme en transe, là, sur le divan, avec ta guitare sur les jambes. Et tu la contemples, tu la trouves belle. Comme Ivy, qui est encore au sol et qui t'regarde sans comprendre. Elle sait pas qu'cette guitare va connaître le même sort qu'elle. Parce que tout c'que tu touches fini par se briser. D'un élan de colère, tu balances la guitare contre le mur. Elle émet un son au contact du mur, comme celui d'tes rêves qui se sont envolés, comme un dernier cri avant d'mourir et s'écraser au sol. Sur le coup ça t'a fait du bien, mais tu l'regrettes. Et tu réalises qu'tu fais peur, t'es un violent Meo. T'es un oiseau dangereux, qui fait mal et tu t'en veux. Sauf que tu peux pas t'excuser, tu sais pas comment l'faire. Alors tu t'laisses caler dans le divan, prenant ton coude ensanglanté dans l'une de tes mains. Comme si j'avais besoin d'ça merde. Tu t'mets à regarder partout, mais t'as las vison brouillée par les larmes qui refusent de quitter tes yeux mais qu'tu t'donnes pas l'droit de pleurer. Elle est où ma canne ? T'as un ton agressif, comme celui d'un alcoolique. Sauf que toi, tes addictions, tu viens d'en briser une et d'faire pleurer l'autre.
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Sujet: Re: il nous restera ça (mivy) Dim 21 Aoû - 1:05
MIVY - I need you to watch me give you the very last piece of my heart.
Le son de ses larmes déclenche les siennes. C’est contagieux. Elle peut s’en empêcher. Ça la tue tellement de le voir souffrir, de le voir pleurer comme ça, à même le sol. C’est rare. Sans doute la première fois depuis longtemps qu’elle le voit se laisser aller comme ça. Elle a l’impression qu’on lui plante un couteau dans le cœur. Bon sang, si seulement elle pouvait prendre sa douleur Ivy le ferait sans hésiter. Parce qu’elle a l’habitude d’avoir mal. Mais Meo ? Meo ? Non. C’est qu’un putain d’oiseau à qui on a coupé les ailes. Et ça devrait être interdit. Ses bras s’enroule autour d’elle, il l’attire, il la serre, si fort qu’il pourrait la briser. Et qu’il le fasse. Si ça peut le consoler. Elle est prête à tout pour lui, à sauter par la fenêtre si ça peut lui faire plaisir. Se mettre en quatre pour le satisfaire. Parce que Meo, elle ne le répétera jamais assez, c’est son monde. C’est sa vie. Alors elle s’agrippe à lui, serrant ses vêtements entre ses doigts pour refuser de le laisser disparaitre. Va-t’en. Sa respiration se bloque. Et Ivy oublie comme expirer. Elle serre un peu plus ses doigts, plantant ses ongles à travers le tissus dans sa chaire. Pas question Meo, elle ne partira pas. Doucement elle expulse l’air de ses poumons avant d’attraper le visage du jeune homme entre ses mains. De déposer des baisers un peu plus fiévreux sur ses paupières pour faire disparaitre ses larmes. Y a ce gout salé sur sa langue. Elle déteste ça instantanément. NON ÇA VA PAS ALLER ! Non en effet, ça ne va pas aller. Mais elle a le droit d’espérer pas vrai ? Elle se raidit sous les mots de Meo, sous ses hurlements puants la détresse. « Dis pas ça » elle s’étouffe presque entre ses larmes et réussit à murmurer cette supplique. Elle ne veut pas entendre tout ça, elle veut pas qu’il cri, elle veut pas sentir le désespoir dans sa voix. Parce qu’à chaque parole prononcée, elle meurt un peu plus. C'EST PAS TOI QUI A TOUT PERDU ! C'EST PAS TOI QUI EST TOMBÉ COMME UN CON À CAUSE D'UN ACCIDENT QUI AURAIT JAMAIS DÛ ARRIVÉ. Les mots la frappent avec une violence inouïe et Ivy porte la main à sa bouche pour étouffer un sanglot, un petit cri qui lui échappe. « T’as pas tout perdu Meo…. T’as pas tout perdu » Elle enfouie sa tête dans son cou, c’est chaud, ça la rassure un peu. « Tu m’as moi Meo. Tu m’auras toujours. » Et il serait temps qu’il s’en rende compte. Parce que là, Ivy elle tient plus. Elle en peux plus. De cette solitude alors qu’ils vivent côte à côte, de cette absence de contact, d’amour, alors qu’ils dorment dans le même lit, qu’il ramène l’accident à chaque fois qu’il est un tant soit peu frustré par la vie. Mais Meo ne se calme. En fait son état empire. Peut être que la drogue aide un peu pense Ivy amèrement en contemplant les restes d’un joint un peu plus loin. Elle le sent, contre elle, qui gronde, qui tremble. Elle sa haine, sa colère qui gonfle, qui se repend dans ton son corps. Et là tout lui cri de se lever, de décamper, d’aller se réfugier dans la chambre et d’attendre que la tempête passe. Mais Ivy est stupidement amoureuse de cet oiseau de malheur, et elle préfère se sacrifier plutôt que de laisser agoniser. . ET PUIS TU FAIS QUOI À RESTER AVEC MOI, HAN ? LA SEULE CHOSE QUE J'TE RAPPORTE C'EST UNE SALETÉ D'PLACE DE PARKING PLUS PRÈS LA PORTE MERDE ! Encore une fois, des mots. S’ils pouvaient blesser, Ivy serait en sang, étalée sur le sol, la peau à vif, découpée. Il est injuste Meo. Avec ses accusations erronées. Alors rageuse elle plante un peu plus ses ongles, dans la peau de son cou cette fois ci, là où se trouvaient ses lèvres il y a quelques instants. Elle espère qu’il a mal. Qu’il a mal comme il vient de lui faire mal. « Tu te fous de ma gueule Meo ? » Sa voix est claire, douce, froide. Bien trop froide. Parce que la limite a été franchie. « Tu te fous de moi ou quoi ? Pourquoi je suis là ? Mais parce que je t’aime. Je t’aime à en crever depuis deux putains d’années. Et toi t’es même pas foutu de voir ça. » Elle se mord la lèvre pour ne pas pleurer, pour ne pas crier, et le gout métallique du sang se repend dans sa bouche. « T’es qu’un putain d’enfoiré Meo. Hein ? Pourquoi tu dis ça ? Et toi hein ? Tu serais quoi sans moi ? » Et elle a pas le temps de continuer, Meo la jette sur le côté sans avertissement. Connard, connard, connard. Plus le temps passe dans cette pièce et plus sa fierté est piétinée par cet handicapé. Alors Ivy reste au sol, ébahie, fatiguée, elle en peu plus d’être balancée de cette manière à chaque engueulade, elle en peu plus de se faire bousculer parce qu’elle a envie de l’aimer.
Elle se roule en boule Ivy, les dents plantées dans son bras, elle se mord pour ne pas paniquer. Parce qu’elle la sent poindre, la crise de panique, quand Meo fracasse sa guitare, quand il détruit la seule chose qu’il a toujours proclamé aimer. Parce qu’elle se dit que c’est son tour après. Alors elle panique Ivy. Mais elle réussit à se calmer, pour un instant, quand elle aperçoit le sang qui coule le long du coude de Meo. Elle se lève, tremblante, pour aller chercher dans la salle de bain de quoi le soigner. Elle est où ma canne ? Elle prend pas le temps de répondre, Ivy se baisse juste pour la ramasser et la tendre à Meo, avant de s’installer à côté de lui sur le canapé. Doucement elle inspire, elle expire, pour se calmer, pour les calmer. Et elle attrape le bras blessé de Meo pour désinfecter. Pour poser un pansement sur la plaie. Sauf qu’elle finit par recraquer et sa vision se trouble avant qu’elle est terminée. Sa tâche. Y a plus que le blanc et le rouge du sang qui occupent son champ de vision. Et à nouveau elle sent sa gorge se contracter. A nouveau elle arrive plus à respirer. A nouveau elle sent la panique l’envahir comme jamais. Parce qu’elle sait qu’ils sont à leur limite. Parce qu’elle sait qu’ils vont bientôt finir par tout détruire. Et qu’elle a juste peur de quand ça arrivera. Elle s’agrippe au bras de Meo, cherchant son regard, son visage, quelque chose de familier pour la rassurer. Mais ça sert à rien, y a que du néant en face. Y a plus rien. Ivy respire par secousses, elle tousse, elle voit sa vision se couvrir de petits points noirs, parce que son cerveau n’est plus assez oxygéné. Parce qu’elle arrive plus à respirer. Parce qu’elle a plus envie. Parce qu’elle préfère crever que vivre dans un monde où Meo la rejette.
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Sujet: Re: il nous restera ça (mivy) Mar 23 Aoû - 23:12
Amer. C'est le goût qu'ont tes larmes quand elles perlent au coin de tes lèvres. C'est la sensation que tes paroles projettent alors qu'elles sortent de ta gorge sans le demander, déformant toutes tes pensées. Doux. C'est le goût des lèvres d'Ivy quand elles se posent sur les tiennes, puis un peu partout sur ton visage et ton coup pour te calmer. C'est la sensation que provoque ses mains dans ton dos alors qu'tu t'accroches à elle comme tu devrais toujours le faire, pour plus la laisser partir, pour plus la laisser voler sans toi. Sauf que cette douceur qu'elle dégage est pas assez forte pour te calmer, et qu'ce goût d'amertume est pas assez prononcé pour t'arrêter. T'aimerais pouvoir tout rattraper, reculer l'temps. T'aimerais pouvoir serrer Ivy dans tes bras sans être en crise de larmes, sans avoir cette sensation d'vide en toi. Sauf que c'est impossible, t'arrives à te montrer tel que tu es devant elle quand t'es à ton pire. À croire qu'c'est c'que tu es réellement, ton pire. Le garçon triste, le garçon qui n'demande qu'à exister. Le garçon qui n'a plus les tripes, le garçon qui n'en peut plus. Tellement que tu te défoules sur Ivy. Encore une fois, comme d'habitude, comme à chaque fois. Tu lui dis de s'en aller. Parce que tu ne veux pas qu'elle te voit comme ça, dans un sale état. Tu la sens se crisper, sa respiration se fait plus saccadé car tu ne sens plus sa poitrine se frotter régulièrement contre la tienne. Et même si tu devrais voir ça comme un signe, toi tu n'comprends pas. Alors tu hurles encore, parce que c'est tout c'que tu sais faire depuis qu'tu joues plus d'la musique tu joues des émotions d'ta dulcinée.
Dis pas ça. Elle dit ça entre deux sanglots, qui sont en train d'l'étouffer comme tu l'fais régulièrement aussi. Contrairement à toi elle arrive à rester calme et tu comprends pas c'qu'elle fait encore avec toi à ce moment alors qu'toi t'es méchant. Tu lui en fais baver, tu lui craches des paroles ignobles et elle reste encore là. Mais encore là t'es monsieur catastrophe, tu limites ta vision des choses aux mêmes instants. Tu t'concentres sur c'que t'as perdu plutôt qu'à ce que tu as encore aujourd'hui et qu'tu devrais chérir plutôt qu'pourrir. Alors tu lui dis. Parce que tu penses pas, tu penses jamais. Elle porte sa main à sa bouche, sûrement pour étouffer un sanglot ou une connerie,parce qu'elle, elle sait le faire. Elle pense avant de parler, ses paroles sont plus souvent réfléchies qu'ses gestes. T’as pas tout perdu Meo…. T’as pas tout perdu Elle enfouie sa tête dans ton cou, la chaleur de son souffle dans ta nuque te fait frisonner. Tu m’as moi Meo. Tu m’auras toujours.Oui, tu l'as elle. Profite en. Sauf que t'es borné et tu la vois pas. Elle est toujours là, mais tu l'ignores. Et quand elle te dit ça elle fait resurgir des images d'votre dernière dispute, d'ce mec qui fourrait sa langue dans sa gueule et ses mains partout sur son corps. Ça t'fait reculer, tu dégages sa tête de ton cou. AH OUAIS, JE T'AI ? T'ES UNE MARRANTE TOI. Ton niveau d'voix reste élevé, parce que c'est la seule façon qu'tu connais pour parler. Mais encore là, t'as merdé, t'as pas pensé avant de parler.
Tu te fous de ma gueule Meo ?Malgré toi, oui. Elle plante ses ongles dans sa peau et ça t'fait grimacé. Au moins ça change la douleur de place. Tu te fous de moi ou quoi ? Pourquoi je suis là ? Mais parce que je t’aime. Je t’aime à en crever depuis deux putains d’années. Et toi t’es même pas foutu de voir ça. Elle aurait pas dû dire ça. Tu t'emportes à nouveau et tu la regardes dans les yeux en parlant, pour qu'elle comprenne c'que tu dis, qu'elle voit les émotions qu'tu vis. PARDON ? TOI, M'AIMER ? T'AIMES TE TAPER DES TARÉS DANS DES BARS, T'AIMES ME FAIRE CHIER ET ME FAIRE RAMPER À TES PIEDS, MAIS T'ES LOIN DE M'AIMER. Et là, les sanglots et tes émotions se mêlent pour faire craquer ta voix en plein milieu de ton monologue. PARCE QUE QUAND ON AIME, IVY, QUAND ON AIME, ON TROMPE PAS. ON EST FIDÈLES, ON EST SINCÈRES, ON VA PAS VOIR AILLEURS. Du revers de ta main tu chasses tes larmes, parce que t'as déjà assez ouvert ton cœur comme ça, pas question d'mélanger les larmes à tout ça. Mais Ivy a pas dit son dernier vous, entre vous c'est un jeu malsain de qui blessera plus l'autre. T’es qu’un putain d’enfoiré Meo. Hein ? Pourquoi tu dis ça ? Et toi hein ? Tu serais quoi sans moi ?Ouais, tu serais quoi sans elle ? Probablement moins heureux, même si ça paraît pas. Et p't'être un peu moins colérique, parce que t'aurais plus rien à protéger. Mais tu lui mens à nouveau comme tu t'mens depuis toujours. Tu calmes tes sanglots, t'avales ta salive et tu poses ton regard dans le sien une dernière fois. J'serais bien, voilà. Et tu la balances sur le côté pour plus avoir à la regarder te torturer.
En t'posant sur le divan tu éclates ta guitare et tu le regrettes après. Et pendant tout ce spectacle, Ivy reste au sol à te regarder, probablement apeurée. Elle te donne ta canne quand tu la lui demandes et tu la déposes à côté d'toi, puis par la suite Ivy vient se poser à tes côtés pour soigner ta blessure. Tu préfères l'ignorer, parce que t'es encore énervée. Sauf que y'a un truc qui cloche. Elle a pas finit ton pansement qu'elle se dégage un peu. Et puis tu sens sa main s'agripper à ton bras et tu te retournes vers elle. Merde. Pas maintenant. Elle panique, elle hyper ventile. Et là c'est toi qui a peur, la voir dans cet état ça t'fou les jetons. Ivy ? Tu la regardes mais tes yeux ont pas l'effet espérer, elle fait tout sauf se calmer. Tu te lèves d'un bond et tu cours chercher un verre d'eau sans prendre la peine de prendre ta canne, en sautillant difficilement. Tu le poses sur la table basse à ton retour, voyant qu'ça n'sert à rien pour le moment. Hey là calme toi s'il te plait, regarde moi... Tu veux pas le montrer mais t'es inquiet, en ce moment tu réalises à quel point la vie est fragile, qu'Ivy est fragile. Tu prends son visage entre tes mains en disant ses paroles, mais tu vois bien qu'ça ne lui fait rien. Calme toi ça va aller. Tu la fais basculer sur le divan pour la coucher sur ton torse et tu poses une de tes mains sur sa cage thoracique et l'autre sur son ventre, prenant bien soin de poser les siennes par-dessus les tiennes. Tu prends de grandes respirations. Respire avec moi. Tu expires, tu inspires. Expires, inspires. Et en même temps, t'espère qu'elle va se calmer. Parce que dans cette tempête de sentiments, Ivy reste c'qu'il y a de plus important.
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Sujet: Re: il nous restera ça (mivy) Mer 31 Aoû - 20:29
MIVY - I need you to watch me give you the very last piece of my heart.
Pourquoi est-ce qu’ils sont incapables de s’aimer normalement ? Pourquoi est-ce que Meo doit toujours finir par faire son salaud, détruisant ce qu’il lui restait de cœur à coup de mots, à coup de phrases ? Pourquoi est-ce que Ivy était incapable d’être fidèle, de s’envoyer en l’air avec le premier venu pour se salire un peu plus, pour le faire souffrir ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi, ça serait tellement plus simple de se prendre dans les bras, de se serrer l’un contre l’autre et de s’aimer jusqu’au bout de la nuit. Jusqu’à l’infini. Parce qu’Ivy ne voit pas quelqu’un d’autre que Meo, dans son salon, dans son lit, dans son cœur. Non. Jamais. Jamais. Il a pris toute la place dès le premier soir, où elle l’a vu sur les planches, la guitare contre le torse et la rage au ventre. AH OUAIS, JE T'AI ? T'ES UNE MARRANTE TOI. A cet instant Ivy se dit qu’elle aurait du se taire, qu’elle aurait du quitter l’appartement, faire semblant de ne pas le voir au sol, les rêves brisés baignant dans ses larmes. Elle aurait du faire la lâche. Comme il le fait si bien avec elle . Alors elle se crispe un peu Ivy, elle sent son palpitant manquer un battement. Elle sent la peur Ivy, la peur de sa colère, la peur de sa haine. Qu’il la déteste pour l’éternité et qu’il la laisse crever, seule. Mais elle ne recule pas Ivy, parce qu’elle est forte et que l’amour donne des ailes, parce qu’avec ce qu’elle ressent pour Meo elle pourrait voler jusqu’à la lune. PARDON ? TOI, M'AIMER ? T'AIMES TE TAPER DES TARÉS DANS DES BARS, T'AIMES ME FAIRE CHIER ET ME FAIRE RAMPER À TES PIEDS, MAIS T'ES LOIN DE M'AIMER. L’air disparait de ses poumons. Et Ivy a l’impression de couler. Elle s’agrippe désespérément au bras de Meo, pour essayer de résister. Et y a ses yeux, ses putains yeux, son regard blessé, baigné de larmes et de souffrance. Et Ivy se dit que c’est de sa faute. De sa foutue faute si Meo a mal comme ça. Elle commence à ouvrir les lèvres, tremblante, cherchant les mots. Mais avant qu’elle ne les trouve, Meo recommence à parler, la voix brisée par le chagrin. . PARCE QUE QUAND ON AIME, IVY, QUAND ON AIME, ON TROMPE PAS. ON EST FIDÈLES, ON EST SINCÈRES, ON VA PAS VOIR AILLEURS Et quand on aime Meo, on le montre, on s’accroche à la personne, on lui donne tout ce qu’on a, pas des insultes et du rejets, pas de la haine et du mépris. C’est à son tour de sécher ses larmes, elle étale un peu plus son maquillage, elle a l’air pathétique. Tellement pathétique. « C’est pas ma faute Meo. Pas ma faute si tu m’aime pas. Si tu me laisse toute seule dans ma solitude. C’est pas ma faute si je fais tout ce que je peux pour survivre. » Elle se redresse un peu comme pour le défier de la contredire. « Je t’aime comme une dingue Meo, et si je dois baiser la terre entière pour que tu me remarque, je le ferais. Parce que crois, j’ai pas trouvé d’autre façon pour que tu recommence à me désirer. » à m’aimer. Comme avant. Quand tes mains se posaient sur ses hanches avec envie, quand ton regard se voilait et que ta respiration s’alourdissait. Parce qu’elle était bonne. Parce qu’elle était belle. Parce qu’elle était Ivy et que t’étais Meo, que vous deux c’était magnétique, magique, putain d’enivrant. Mais ça fait combien de temps hein Meo ? Que t’as pas osé la toucher ? Et parce qu’Ivy a toujours appris qu’aimer c’était baiser. Alors que peut-elle conclure d’autre quand tu refuses de l’embrasser ? J'serais bien, voilà « Et moi je serais morte » qu’elle lui répond du tac au tac, le plus sérieusement du monde. Parce qu’il a l’air d’oublier ce détail. Qu’elle serait prête à mourir pour lui. Qu’elle serait prête à vivre pour lui. Et après il se permet de la sermonner sur ses tromperies. Putain. Connard, connard, connard. Il serait bien hein ? Alors il va la quitter ? Alors il va la laisser crever ? Il va la jeter comme il vient de le faire ? La poussant sur le sol comme on rejette une couverture peu confortable ? Alors y a son cœur qui s’emballe, y a son souffle qui se raccourcit, y a sa tête qui bourdonne et sa vision qui faiblit. Et quand elle pense sombrer y a sa voix à lui qui la rattrape, qui la repêche, qui lui interdit de crever d’anxiété. Parce que sa douleur sera toujours secondaire à celle de Meo, parce sa tristesse sera toujours secondaire à celle de Meo, parce que même sa vie sera toujours secondaire à celle de Meo. Parce qu’Ivy quand elle aime, elle aime à la folie. Ouais. Follement. Comme la folle qu’elle est. Avec ses grands yeux noyés de larmes et sa gorge douloureuse à cause des sanglots.
Mais l’accalmie est de courte durée et à nouveau la panique l’envahit. Elle a pas le temps de penser à sortir ses cachets, elle a pas le temps de se lever et d’aller se taper la tête contre le mur dans la salle de bain pour se remettre les idées en place. Elle a le temps de rien Ivy, qu’elle sent l’envie de crever pour mettre fin à cette lente agonie. Des crises de panique, elle en a souvent, mais elle les calme à coup de médicaments, parce qu’elle sait toujours pas gérer. Parce qu’elle a peur d’en parler et de se faire à nouveau internet. Plus jamais elle ne retournera là-bas. Plus jamais ils ne l’enfermeront. Pas question. Y a plus de lumière, y a que du noir et de la peur, y a juste du néant au goût de désespoir. Du moins pour un moment. Puis elle sent quelque chose de chaud, une voix qui l’appelle, sa voix à lui. Meo. Alors elle rebrousse chemin Ivy, elle rampe au sol jusqu’à la sortie, guidée par la voix de celui qui détient sa vie entre ses doigts. Calme toi ça va aller. Elle aimerait bien Meo. Elle aimerait bien. Mais elle y arrive pas. Sa respiration est toujours erratique et des points de lumière noire dansent devant ses yeux. Elle serre les mains, les doigts, cherchant à se rattraper à quelque chose. A quelqu’un. Respire avec moi. Et c’est comme si quelque chose se débloquait. Ivy serre la main de Meo dans la sienne, essayant de se calquer sur son rythme respiratoire. Au début c’est erratique, chaotique, mais la chaleur de son corps et de son souffle l’apaise petit à petit. Lui permettant de retrouver ses esprits et le contrôle de ses poumons. Dans sa poitrine son cœur ralenti, le sang pulse moins vite dans ses tempes. Et soudain Ivy est fatiguée. Tellement fatiguée. Elle a l’impression que son corps va se disloquer. Alors elle pose sa tête contre le torse de Meo, doucement elle l’entour de ses petits bras. Pour le serrer fort contre elle. Pour ne plus jamais le laisser tomber, ne plus jamais le laisser partir. Et la comme ça, elle recommence à pleurer, incapable de se contrôler. « M’abandonne pas Meo. S’il te plait. Me laisse pas. » Non surtout pas. Elle en crèverait. « J’pourrais pas vivre sans toi»
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Sujet: Re: il nous restera ça (mivy) Mer 14 Sep - 0:26
C’est pas ma faute Meo. Pas ma faute si tu m’aime pas. Si tu me laisse toute seule dans ma solitude. C’est pas ma faute si je fais tout ce que je peux pour survivre.Oui, c'est ta faute. C'est sa faute, uniquement à elle. Parce que même si t'es le taré qui a décidé d'la faire flancher, le con qui savait pas comment aimer, c'est elle qui t'a fait craquer. C'est sa faute si t'es rendu handicapée, autant d'tes sentiments que par la jambe. C'est d'elle qu't'es tombé amoureux, comme un putain d'imbécile. Pris à ton propre piège, tu l'mérites bien. Sauf que ta façon d'aimer est bizarre et personne la comprend. Pas même Ivy. Parce qu'en la repoussant tu lui dis qu'tu l'aimes, en la chassant tu voudrais la garder tout l'temps. Je t’aime comme une dingue Meo, et si je dois baiser la terre entière pour que tu me remarque, je le ferais. Parce que crois, j’ai pas trouvé d’autre façon pour que tu recommence à me désirer. Et là t'aimerais lui dire. Ouais. Que tu l'aimes comme un dingue, toi aussi. En fait, qu'ce mot est même pas assez fort pour décrire tes sentiments envers elle, cette fille qui t'semblait inoffensive. T'aimerais lui crier par-dessus la tête qu'elle est stupide de dire ça, parce que toi aussi tu ferais n'importe quoi pour elle. Parce que tu l'aimes. Sauf que ces mots se bloquent dans ta gorge, ta bouche est une sortie interdite pour eux. Tu détournes le regard pour plus voir Ivy, parce que ça t'fait trop mal qu'elle pense que tu l'aimes pas. Et qu'à la regarder tu finis toujours par craquer.
T'aurais dû accrocher ton regard à elle, même si ça t'tue. Parce que là, tu viens d'lui dire que tu serais bien sans elle. Sauf que c'est pas vrai et tu l'sais. Et moi je serais morte. Tu voudrais lui dire ces deux mots. Moi aussi. Parce que tu serais mort sans elle, toi aussi. Tu aurais plus de vie sans elle, toi aussi. Parce que c'est elle, ta vie. Cette femme à l'apparence différente, aux cheveux colorés et aux sentiments exagérés. C'est en elle qu'tu trouves l'envie vivre, c'est dans ses caresses que tu fuis qu't'as envie de t'endormir. Mais voilà, Meo, t'es un con. Alors tu t'contentes de nouveau d'éviter son regard, parce que tu refuses de l'imaginer morte, parce qu'elle t'a dit ça d'un ton poignant qui t'a traversé l'coeur sans pitié, qui t'la transpercé. Exagère pas. C'est tout c'que tu trouves à dire, après tout comment sortir d'sa banalité quand on sait pas s'exprimer ? T'es un vrai con, mais au moins t'es pas laid comme un thon.
Sauf que là, t'as l'impression que tout bascule. Voir Ivy entrer dans une de ses attaques de panique ça t'donne le vertige, ça t'donne envie de paniquer toi aussi. Parce que quand on aime quelqu'un, on vit tout avec. Les bons et les mauvais côtés. Et la voir dans cet état t'met le cœur en compote, parce que tu sais qu'tu y aies pour quelque chose, d'autant plus qu'c'est provoqué par une de vos disputes. Tu traites de tous les noms dans la tête tout en posant Ivy sur ton torse pour respirer avec elle. L'un contre l'autre, le son d'vos respirations dans l'silence de votre salon. Vous êtes plus qu'un. Là. Maintenant. Vous avez jamais été aussi proches, et pas qu'physiquement. Non, là, vous êtes proches. Dans tous les sens du terme. Sa respiration qui commence à s'calmer tranquillement, se fondant avec la tienne. Vous êtes là, au milieu des débris d'ta guitare et d'vos cœurs brisés, les esprits torturés, à tout simplement respirer. Et c'est marrant, parce que dans un sens ça montre que l'un est l'oxygène de l'autre, l'un est l'calmant de l'autre. Tu l'as apaisé en l'aidant à respirer et c'est pour elle qu't'as réussi à te calmer. Qu'tas plus envie de gueuler.
Elle finit par se calmer et toi t'as envie d'te frapper de l'avoir mis dans cet état. Elle se retourne pour déposer sa tête contre ton torse et t'entourer de ses p'tits bras, ses paroles de perdant dans ses sanglots. M’abandonne pas Meo. S’il te plait. Me laisse pas. Tu poses tes mains dans son dos et dépose un baiser sur sa tête, parce que t'en as assez d'pas la satisfaire. T'essaies d'calmer ses pleurs tandis qu'tes yeux se remplissent subtilement d'eau. Tu pinces les lèvres pour pas les laisser sortir, même si une Ivy qui pleure ça t'crève le cœur. J’pourrais pas vivre sans toi. Moi non plus. Oui, tu l'as dis. Enfin. Pour la première fois. Tu pourrais pas vivre sans elle, sans ton oxygène, sans sa présence à tes côtés. Parce que dans ses crises t'as pris ton habitude, d'ses baises tu t'venges et c'est tout vous : deux personnes hors des normes, qui s'aiment du mieux qu'ils peuvent. Tes mains se perdent dans le bas de son dos pour remonter le long de ses côtes, puis se perdre dans ses cheveux. Tu lui grattes la tête quelques minutes, lui laissant l'temps de se calmer. Et là, tu ressens le même désir qu'l'autre soir. Ça t'brûle les doigts, mais t'as pas l'choix. Tu relèves le menton d'Ivy pour qu'elle soit à ta hauteur et doucement, tu déposes tes lèvres sur les siennes. Rien d'fougueux, rien d'malheureux : y'a simplement qu'ton esprit qui chassent vos jours pluvieux.
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Sujet: Re: il nous restera ça (mivy) Mar 20 Sep - 0:28
MIVY - I need you to watch me give you the very last piece of my heart.
Y a cette tempête qui souffle dans son cœur, jour et nuit, un vent de tristesse. De désespoir. De regrets. Des putains de regrets pour la situation actuelle. Pour ses larmes à lui, pour ses larmes à elle. Leurs larmes qui se mélangent et qui ont ce goût amer. Elle voudrait revenir en arrière Ivy, effacer leurs douleurs, pour mieux recommencer. Encore. Sans peine ni souffrance, juste de l’amour. Qui déborde. Un couple normal et pas cette relation usée qu’ils entretiennent. Un couple normal et pas ce putain de jeu auquel ils excellent. Elle en a marre Ivy, de marquer des points à chaque blessure qu’elle lui inflige. A chaque baiser volé, à chaque corps fusionné, qui n’appartient pas à Meo. Elle voudrait les effacer, Ivy, ces marques invisibles qui couvrent son corps. Leurs mains à eux, leurs langues, leurs dents. Leurs désirs dégueulasses qui n’ont rien de romantique. Pour ne laisser plus que les sentiments, de la douceur et du bonheur. L’amour de leurs premiers contacts. Elle regrette tellement tous ses choix Ivy, mais elle ose pas le dire. Par vanité, par négation, par dépit. Elle ose pas dire les choses clairement à Meo, comme l’adulte qu’elle vient tout juste de devenir. 21 ans et beaucoup trop de responsabilités pour ses maigres épaules. 21 ans alors qu’elle rêverait juste d’être encore une enfant. Bordée par son père, et non par sa putain de mère ; Ce monstre. Qu’a tout détruit sans aucune honte. Bordel. C’est ce qu’elle voudrait dire pour sa défense Ivy, que c’est pas sa faute si elle est comme ça, que même les médecins l’ont dit, qu’elle est pas très bien dans sa tête, dans son cerveau. Que si elle avale autant de cachets, c’est parce que les sensations elle les ressent un peu trop intensément ; Et que ça fait mal. Putain. Qu’est ce que ça fait mal, quand un pic de joie ou de tristesse dure le triple de ce qu’un être humain normal pourrait ressentir. Tu comprends ça Meo ? Est-ce que tu comprends ? Oui ? Alors pourquoi tu détourne le regard putain, pourquoi est-ce que tu la fuis. Pourquoi Meo , Il s’est passé quoi dans ton cœur pour que tu te mette à la détester autant. Elle veut savoir Ivy, elle veut savoir pourquoi à chaque fois qu’elle fais un pas en avant toi t’en fais trois en arrière, agrandissant un peu plus chaque jour le fossé qui se creuse entre vous. Alors elle a les mots qui sortent de ses lèvres, la vérité, que c’est une question de vie ou de mort. Parce qu’elle est de ces filles Ivy, qui aiment à la folie, bien trop fort, bien trop mal. Y a ce silence, ton regard qui fuit, qui évite le sien, ses yeux brillants de larmes et toi qui ignore. T’as les mots durs Meo, froids comme ton cœur, qu’elle pensait pourtant brulant. Exagère pas. Attends de la voir la corde au cou Meo. Et là on verra si tu trouves toujours qu’elle exagère. Elle est dramatique Ivy, certes, dans ses mots et dans ses gestes. Théâtrale toujours au possible, mais sans jamais mentir.
Parce que regardes Meo, ce que tu provoques chez elle avec de simples mots. Ces crises qu’elle n’arrive plus à combattre sans toi, sans ton souffle mélangé au sien, quand vous ne faites plus qu’un. Cœurs battants au même rythme, harmonie complète. T’es le seul à la foutre autant en boule et à savoir ensuite la démêler, l’extirper de sa toile de panique. Agresseur et sauveur, bon sang elle survivrait définitivement pas sans toi. Et sa respiration se calme quand il la serre contre lui. La joue contre son torse, elle ferme les yeux pour sentir sa cage thoracique s’élever et s’abaisser, tentant maladroitement de calquer son rythme sur le sien. Putain, plus jamais elle ne voudrait le quitter, rester dans cette position pour l’éternité. Vos cœurs bords à bords et vos sentiments grimpant entre vos os comme du lierre sauvage. Alors elle le serre contre elle, du mieux qu’elle peut, tremblante. Elle le serre comme si elle voulait le briser, pour ne plus jamais le laisser s’échapper. Serrant les dents, attendant avec angoisse qu’il la rejette encore une fois. Cependant il ne bouge pas. Cependant il ne part pas. Il pose ses mains dans son dos, et Ivy sent sa respiration se couper. Alors elle ose supplier, elle ose demandé. Pitié ne la laisse pas Meo, ne la rejette pas encore une fois, ne lui dis pas de disparaitre. Elle n’y survivrait pas. Et elle pleure Ivy, des torrents de larmes, parce qu’elle ne sait pas quoi faire d’autre pour le convaincre de sa sincérité. Alors quand elle sent ses lèvres sur son front, y a comme quelque chose qui se recolle dans sa poitrine. Deux morceaux éparpillés, qui s’assemblent. C’est mieux que rien pas vrai ? Alors hésitante elle relève doucement la tête, une dernière prière au bout des lèvres, un aveux, une réalité. Qu’elle ne pourrait pas continuer sans lui. Pas exister. Moi non plus. Lui non plus. Et tout se bloque chez Ivy, elle passe en mode pilote automatique. Parce qu’elle s’attendait à tout sauf à cette réponse, et que si elle se laisse aller, elle va se mettre à suffoquer. Tout de suite. Maintenant. Le cœur cognant contre sa peau, suppliant de le laisser sortir pour exposer en millions de confettis. Lui non plus. Comme une poupée elle se laisse faire, la bouche entre-ouverte et les yeux dans le vague. Elle sent ses mains dans son dos, descendant, bas, trop bas, pour remonter jusqu’à sa nuque. Doucement elle se détend, se laissant aller sous ses caresses, fermant les yeux quand il vient passer ses doigts dans ses cheveux. Y a plus de panique nulle part, juste un sentiment de plénitude, d’accomplissement. Juste trois mots. Et pourtant. Et quand Meo vient l’embrasser, Ivy se remet à pleurer. Encore. Mais de soulagement cette fois ci. De bonheur aussi. Touchée par cette douceur qu’elle redécouvre chez celui qui lui a volé son cœur. « Meo » Elle murmure son nom contre ses lèvres avant de se presser un peu plus contre lui, faisant parcourir ses doigts dans le dos de sa nuque. « Meo » qu’elle répète, avant de s’emparer de sa lèvre inférieur entre ses dents. Car elles sont à elle ces lèvres. Et à elle seule. « Je t’aime tellement que ça me crève » Et elle pose son front contre le sien, ses larmes à elle tracent des sillons sur ses joues, jusqu’au menton de Meo. Continuité «Juste ce soir Meo. Laisse-moi juste ce soir. » Juste un soir de paix entre toi et lui. Un soir pour s’autoriser à craquer, à se laisser aller. Un soir pour être heureux, yeux dans les yeux. Et elle s’empare à nouveau de sa bouche, de ses lèvres, de son cou. Déposant des baisers le long des lignes imaginaires qu’elle a tracé au cours de ces deux dernières années, les mains dans les cheveux, elle passe ses jambes autour de la taille de Meo, suppliant le Ciel, Dieu, Boudha ou n’importe qui, de lui autoriser de se poser. Rien qu’une putain de soirée. Parce qu’elle en plus Ivy, d’être malheureuse comme les pierres. «Laisse-moi juste ce soir, m’envoler avec toi»