Invité ☽ ☾
| Sujet: gangsta's paradise (bran) Sam 24 Sep - 16:56 | |
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bran kovac y a mes empreintes sur pas mal de ces murs et mon adn sur pas mal de ces culs © tumblr, odistole ≡ PRÉNOM à la base c'était branislav. mais les foutus 'ricains n'font qu'écorcher son nom, parce qu'ils sont trop cons. alors ça s'est raccourci en un simple bran qui est à la portée de tout l'monde. on vulgarise tout ça, on efface la valeur et tant pis si ça perd un peu d'sa saveur. ≡ NOM kovač – le patronyme d'un homme déchu, disparu, celui transmis à un gosse perdu. quelques lettres auxquelles il s'est cramponné pour s'donner un repère, quelques lettres qu'il rêve de faire briller, sans voir qu'il fait qu'les encrasser, les déchirer, les amocher. mais là encore, pour faciliter la vie de tous, kovac a perdu son accent slave. on s'fond dans la masse. c'est tout c'qui compte. ≡ ÂGE vingt-cinq ans passés à afficher ses crocs dans un sourire qui ne s'efface jamais, à éponger l'sang sur ses phalanges déglinguées. ≡ LIEU DE NAISSANCE son berceau s'nomme kragujevac et s'trouve en europe, au cœur de la serbie. son nid, sa maison, son pays. ≡ NATIONALITÉ ses papiers sont estampillés d'la nationalité américaine, grâce à bon nombre de magouilles pour entrer et rester sur le territoire. ≡ ORIGINES de sang, de cœur, d'âme ; il est serbe et le restera jusqu'à la tombe. ≡ ÉTUDES, EMPLOI voyou, bandit, vermine ; appelez ça comme vous voulez. il fait partie d'un gang, d'ceux qui rigolent pas, d'ceux auxquels vaut mieux pas s'frotter si on veut s'en sortir entier. dans leurs rangs, il s'est élevé au grade d'homme de main, celui qui s'encrasse les doigts et fait taire les éléments gênants. il est surtout chien d'garde, également assigné à la surveillance et le contrôle d'une de leurs biches – une seule. et pour le reste, pour donner l'change, il est vigile de leur boîte de nuit. la débauche en guise de quotidien. ≡ STATUT CIVIL bang bang au creux d'ses reins, bang bang dans ses coups d'bassin. bang bang au fond des tripes, bang bang dans son cœur qui s'agite. bang bang, il fuse comme une balle et s'perd parfois entre les cuisses des filles ; mais bang bang, dans sa poitrine s'est logé un missile. célibataire, sans foi ni loi, mais il revient toujours au même endroit. la tête dans les nuages. ≡ CARACTÈRE sociable, joueur, impulsif, dévoué, curieux, insolent, naïf, désordonné, tactile, franc, extraverti, possessif, spontané, débrouillard, loyal, violent. ≡ GROUPE alize. | Votre pire souvenir ? C'est l'pire comme le meilleur, c'est l'premier jour du reste de sa vie. Il a dix-huit ans. Il s'croit devenu grand. Encore gringalet, pas tout à fait assuré, un peu paniqué. L'arme entre ses doigts, si lourde qu'il s'demande comment il arrive encore à lever le bras. Flanqués à ses côtés, deux membres du gang, deux d'ses gars, deux doses de courage. Plus vieux qu'lui, plus expérimentés aussi. Lazar, son mentor, qui le couve de c'regard à mi-chemin entre l'attente et la fierté. Et en face, un type agenouillé, mains liées, à le fixer sans ciller. La rage dans ses traits, le désespoir au coin d'ses yeux, le silence de plomb sur sa langue. Bran qui le vise, Bran qui se fige. Faut qu'il tire. Faut qu'il l'achève. Il l'a mérité ; il doit crever. Mais putain c'que c'est dur. Tous ses muscles sont crispés, ses phalanges refusent de bouger. Le silence l'étouffe et son cœur s'emballe. Puis ça s'brise sous une voix vicieuse, dangereuse. « Allez, Bran. » Ouais allez, faut leur montrer d'quoi il est capable, faut leur prouver qu'il en a dans l'pantalon, qu'il a sa place parmi les gangsters. Faut être digne d'eux, digne de son père. Il retient sa respiration. Il déconnecte son myocarde, pour plus l'entendre s'affoler dans sa tête. Le coup part. La carcasse s'écrase au sol dans un bruit sourd, le sang coule, la mare pourpre s'étale à ses pieds. Toutes ses cellules éclatent, il a l'impression d'être troué comme le cadavre, de mourir et d'renaître à la fois, d'être à cheval entre la faucheuse et la vie. Il veut rire, il veut pleurer, il veut crier de victoire et d'agonie. Il l'a tué. C'est l'premier. Mais pas le dernier.
Quelles sont les personnes en qui vous avez le plus confiance ? Le gang, sans la moindre hésitation. Il croit en eux plus qu'il ne croit en qui qu'ce soit – plus qu'il ne croit en lui-même. Ils sont sa famille, ils sont ses frères, ils sont liés et le resteront à jamais. Mais Lazar sort du lot ; celui qui lui a tout appris, celui qui a fait office de figure paternelle et sans qui il est perdu. Il voit pas, Bran. Il voit pas qu'il n'est qu'un pantin, clébard entraîné à faire le beau pour les pires bourreaux. On l'flatte et ses yeux s'illuminent sans percevoir le mal, parce qu'il leur voue une confiance entière et absolue. Prêt à tout pour eux, même à tuer. Même à crever.
Avez-vous perdu un être cher au cours de votre vie ? Son père avant tout, son père le premier. Disparu d'la circulation quand il avait dix ans, il a jamais su c'qui lui était arrivé – jamais officiellement. Avec le temps, il s'est persuadé que des ennemis du gang l'ont buté, enterré on n'sait trop où. Qu'il est mort en héros pour eux. S'il savait putain ; s'il savait qu'c'est justement eux qui l'ont tué. Y en a d'autres qui sont morts dans leurs rangs, et chacun reste ancré en mémoire, chacun s'fond dans son cœur. Il a perdu son père, il a perdu certains d'ses frères. Il a l'impression de perdre Lim aussi parfois, quand elle ploie sous ses doigts. Il perd et il perd et il perd, sans vraiment s'en rendre compte. À s'raccrocher à c'qui lui reste, jusqu'aux dernières miettes. Et il fera comment, quand il sera totalement dépouillé ? Quand y aura plus rien à agripper ? On sait pas. P't'être qu'il fera comme les autres. P't'être qu'il s'effacera. |
(001), depuis ses dix ans, y a plus qu'sa mère et lui. son père a disparu d'la surface de la terre du jour au lendemain, et aucune certitude n'est jamais venue éponger ce mystère. pourtant, les gars du gang ont dit qu'les responsables étaient des ennemis lambdas. ils l'ont vengé, ils l'ont promis – d'la même façon qu'ils ont promis à la mère de bran de prendre soin de lui. la vérité, c'est qu'ils sont ceux à blâmer pour cette disparition, ils sont ceux qui ont tué son père. il a jamais imaginé cette option, alors que sa mère l'a toujours su secrètement. elle a jamais rien dit, consciente du danger que ça pourrait représenter. à défaut, elle a tenté d'le retenir, de le sortir de cette spirale infernale. mais il l'a jamais écoutée et leurs relations ont toujours été un peu houleuses. ça l'empêche pas d'tenir à elle férocement, et de prendre de ses nouvelles dès qu'il en a l'occasion. quant au trou béant laissé par son père ; il a tout fait pour le combler, suivant ses traces dans l'illégalité, le remplaçant par une figure paternelle mensongère. il sait pas, lui. il voit pas qu'il s'est construit sur des bases pourries. (002), l'école, ça n'a jamais été son truc. pas fait pour rester le cul vissé sur une chaise toute la journée, il était le cancre du fond d'la classe, qui lance connerie sur connerie juste pour amuser la galerie. rapidement mis en échec scolaire, personne n'a tenté d'le sortir de cette misère alors il a décroché, s'est trouvé un autre rôle à jouer. ça veut pas dire qu'il est con pour autant ; il est juste pas très cultivé. il le sait bien, et s'il y a bien un truc qu'il déteste, c'est qu'on l'prenne pour un débile. lui, son intelligence, il la puise dans la débrouillardise. dans c'qu'il a appris sur le tas, dans les erreurs qu'il enchaîne et qui le forcent à s'relever toujours plus fort, dans les ombres et la crasse qu'elles embarquent avec elles. il a p't'être pas les attributs d'un génie, mais il se rattrape autrement. lui, il sait survivre dans la jungle. (003), ça fait déjà deux longues années qu'il a mis l'pied aux usa pour la première fois. il a pas eu trop d'mal à s'habituer à ce nouveau train de vie, ni aux bizarreries américaines. mais elles restent ce qu'elles sont : bizarres. il compte plus le nombre de fois où le comportement d'cette population lui échappe, et à vrai dire, ça le fait plus rire qu'autre chose. il pousse le vice à se foutre de leur gueule plus ou moins ouvertement, parce qu'il s'en fout, parce qu'il les trouve cons, parce qu'il les respecte pas. ce pays n'est pas le sien et n'le sera jamais, rien ne détrônera sa serbie natale. serbie qui s'entend d'ailleurs à chaque mot qu'il prononce, car si bran s'est fait au quotidien américain, on peut pas en dire autant d'sa langue. bien sûr il parle l'anglais sans problème majeur désormais – même s'il lui arrive parfois de s'embrouiller dans les expressions – mais il a un accent à couper au couteau. et il fait pas l'moindre effort pour y remédier. (004), toujours un sourire au coin des lèvres, toujours une lueur espiègle au fond des yeux. il a ce sempiternel air de gamin qui grandira jamais, coincé chez peter pan même s'il fait couler le sang. pas du genre à s'apitoyer sur son sort – et encore moins sur celui des autres – il lâche rien. il peut être aussi dangereux qu'une bête enragée, ou aussi doux qu'un agneau. un grand gaillard qui a dix ans dans sa tête, qui veut juste profiter, vivre à mille à l'heure, planter ses dents dans tout c'que le monde peut lui offrir. malgré les douleurs, malgré les horreurs ; ce qu'il reçoit, ce qu'il répand. il a pas perdu cette innocence qui constitue sa plus grande faille, cette insouciance qui déstabilise quand on connaît sa part sombre. c'truc qui monte de son cœur à sa trogne, pour l'orner d'un irrémédiable sourire lumineux. probablement que l'jour où la faucheuse viendra le cueillir, il aura encore le visage fendu en deux. (005), c'est p't'être un voyou, mais ça l'empêche pas d'avoir un grand cœur. avec ceux à qui il tient, à tout l'moins. il est pas du genre à se blinder derrière une carapace à deux balles ; il est qu'un gosse qui peut s'laisser apprivoiser si on sait s'y prendre. et une fois qu'il aime, il fait pas semblant, il ment pas, il triche pas, il abandonne pas. il peut faire tout et n'importe quoi, l'pire comme le meilleur. et surtout, il s'gêne pas pour le montrer ou même le dire. il a pas peur de ses sentiments ou de ceux des autres, il a jamais eu d'mal à dire je t'aime, que ce soit à sa mère, ses frères du gang, ou une fille. ça fait partie d'la vie. ça fait partie d'lui. s'il t'offre une place à ses côtés, t'as tout gagné. (006), tatoué d'la tête aux pieds ou presque, il a encré sur sa peau toutes les choses ancrées dans son cœur. y a des dessins sans grande signification, des motifs un peu tribaux qu'il a fait en premier pour s'donner un air de voyou, pour s'prouver qu'il était grand ; au final, c'est ceux qui ont marqué son passage de garçon à homme, selon lui. y en a d'autres qui sont en lien direct avec le gang et tout c'que ça représente à ses yeux. y a sa mère, déguisée en fleur, d'celles qui restent belles même quand elles sont fanées. y a son père, une date entre les omoplates, des initiales sur l'poignet, pour jamais oublier. et y a c'nuage, là, flanqué au creux de son coude. là où les toxicos s'injectent les seringues – la bonne blague, lui qui touche pas à ces trucs-là. sa drogue à lui, il a pas besoin d'se la planter dans la veine. elle s'écrit en trois lettres et elle doit rester secrète. alors ce nuage, c'est entre elle et lui. ce nuage, c'est la pluie et puis la vie. (007), du genre volage, il se gêne jamais pour s'retourner sur une fille qui lui plaît. blonde, brune ou rouquine, petite ou grande, maigrichonne ou pulpeuse ; il est pas bien compliqué. elles sont toutes jolies et il est pas bien farouche, s'laissant approcher avec plaisir. d'la même manière qu'il aime leur tourner autour quand l'envie lui prend. pourtant, il s'attache pas. pas vraiment. parce qu'y en a déjà une qui prend trop de place dans sa tête, une qui l'a touché en plein cœur dès qu'il l'a vue. d'abord comme une simple enfant perdue, puis comme une proie à dévorer, puis comme un fauve mis en cage. il est tombé dans ses filets et n'peut plus s'en défaire. c'est pas comme s'il cherchait vraiment à s'en échapper non plus. la seule contrainte c'est qu'il peut rien dire, rien montrer – parce qu'elle est qu'un pion dans la matrice, rien d'plus qu'une de leurs pouliches qu'il doit surveiller. mais elle sait c'qu'il ressent et il sait que c'est réciproque. à elle, il lui cache pas. il peut pas. il veut pas. et tant pis si leur secret est taché, encrassé par les coups qu'il fait pleuvoir sur elle. quand elle désobéit, quand elle salit l'gang, quand elle les trahit. il a été assigné au rôle de bourreau et même s'il a l'impression d'se crever le cœur chaque fois qu'il lui éclate le corps, il continue. parce qu'il préfère qu'ce soit lui que quelqu'un d'autre. parce que personne peut la toucher. parce qu'ils la tiennent piégée, mais qu'elle a réussi à s'venger. lui aussi, elle l'a emprisonné. (008), baigné dans l'sang beaucoup trop jeune, c'est devenu normal pour lui. on l'a initié aux joies d'la violence, à la sensation d'puissance et de liberté qui vient quand on maîtrise un adversaire. il sait jouer d'ses poings et n'hésite jamais à les lever, pour obtenir ce qu'il veut, pour accomplir les tâches qui lui incombent. pourtant il est pas forcément bagarreur – pas du genre à chercher la merde juste pour le plaisir de péter des gueules. il a pas besoin d'ça, l'hémoglobine trouve toujours son chemin jusqu'à lui. et quand il faut monter d'un cran, quand il faut massacrer pour servir le gang, il flanque un peu ses poings au repos. il les orne d'une arme, changeant selon la mission et son humeur. il a trois favorites. le poing américain, qu'il sort pour les occasions spéciales, pour détruire les mâchoires sans espoir de retour. un glock 17, qui lui permet d'finir le travail proprement et sans grandes effusions d'sang, quand c'est nécessaire. et enfin un couteau à cran d'arrêt, qui est le seul à ne jamais l'quitter, toujours planqué dans ses poches ou ses pompes, comme son plus fidèle compagnon. ça coupe comme dans du beurre, quand il le leur plante en plein cœur. (009), le gang, c'est ce qu'il a d'plus cher. c'est sa maison, son pilier, son repère. ils ont commencé à l'insérer dans leurs rangs alors qu'il était qu'un môme – d'abord doucement, en le tenant éloigné des trucs les plus moches, puis chaque année marquait un nouveau palier à franchir. il est sans doute pas l'élément le plus fin, ni le plus fort, et certainement pas le plus ambitieux. mais il est p't'être bien celui qui a le plus de cœur. il les aime tous comme s'ils étaient sa chair et son sang, comme les frères qu'il n'a jamais eus, comme des pères, des oncles, des hommes dont il a besoin pour avancer. il s'appuie sur eux et s'assure de toujours être présent en retour, prêt à tout pour eux. il n'est qu'une petite pièce dans l'engrenage, mais si on l'enlève, la machine s'enraye pas vrai ? c'est ce qu'il aime se dire. parce que lui, sans eux, il a plus rien. son monde s'écroule – ce serait la fin. (010), bran, il s'découpe en nuances de gris, certaines éblouissantes et d'autres tellement sombres qu'on voit plus rien. il oscille sans cesse entre l'bien et mal, sans trop pouvoir différencier l'un de l'autre ; sans vraiment s'rendre compte de la portée de ses gestes. ni quand il cogne, ni quand il liquide, ni quand il bousille tout sur son passage. tout s'justifie pour le gang, tout trouve son sens à ses yeux – il a pas d'limite pour eux. paumé entre deux eaux, il est pas facile à suivre. capable de te défoncer la gueule puis d'te prendre dans ses bras, à quelques minutes d'intervalle. capable du pire et du meilleur, d'enchainer les bonnes actions et les horreurs. il fonctionne à l'instinct, il écoute que son cœur, sans voir toutes les fissures qui l'ornent. des crevasses qu'il pense avoir rebouchées, et qui sont une ouverture directe sur son être. qui l'rendent malléable, manipulable derrière son masque de criminel. parce qu'il aime sans compter, de tout son corps et toute son âme ; qu'ce soit romantique ou platonique. et quand on sait c'qu'il fait, on croit qu'il est animé par la violence, par le vice, par la colère, par la douleur et tous ces trucs trop noirs qui vont avec son monde. mais on a tort. c'qui le dirige c'est l'amour, pas la mort.
Dernière édition par Bran Kovac le Sam 19 Nov - 15:36, édité 1 fois |
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