Healy, Junior

and I drank up all my money dazed and kind of lonely

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PRÉNOM|NOM abraham junior, le prénom de son père, mais tout le monde l'appelle junior depuis toujours et ça l'arrange, il préfère éviter tout ce qui le lie à son père. healy, c'est joli, ça sonne léger, pourtant la famille healy est loin d'être une famille qui respire la joie et la simplicité. AGE|LIEU DE NAISSANCE 24 ans, il est né à Willie, un bled paumé à quelques kilomètres de savannah, y a que des vieilles maisons de campagne et une église dans ce village, rien d'autre, mais ça suffisait à ses parents, limite, s'ils avaient pu vivre dans l'église, ils l'auraient fait, ces cons. NATIONALITE|ORIGINE américain, pour ce qui est de ses origines, il en sait trop rien, toute la famille qu'il connait est née aux états-unis et ça fait pas mal de générations que ça dure déjà. et puis ce n'est pas trop le genre de conversation qu'il pouvait avoir avec ses parents, alors il a jamais demandé. ça l'a même jamais intéressé, en fait. ETUDES|EMPLOI il aurait pu avoir une belle carrière, pianiste virtuose, génie des mathématiques, mais aujourd'hui, il ne veut plus rien de tout ça. il est sans emploi, il vit à la rue où il a rejoint son frère jumeau y a un petit moment, ils vivent de ce qu'ils trouvent. ils vivent, libres, c'est le plus important. pourtant, il doit plein d'fric à des gens, parce qu'il est accro aux jeux d'argent, mais il perd plus souvent qu'il ne gagne, alors pour les remboursements, comme il n'a pas de salaire, c'est compliqué. autant dire qu'il se fait discret en ville. STATUT CIVIL il a été en couple pendant un moment, un ménage à trois avec une fille qu'il partageait avec son jumeau michael. mais c'est finit tout ça, parce qu'elle est crevée, la fille. crevée, genre, morte. un peu à cause d'eux, d'une certaine façon. mais junior, il essaye de ne pas trop culpabiliser. en attendant, il est célibataire. mais il fait une fixette sur une fille. elle lui doit du fric (pour une fois que c'est dans ce sens-là), mais elle peut pas rembourser. alors en guise de compensation, il fait d'elle sa poupée, sa chose. il voudrait bien s'la faire, mais elle veut pas et il sait pas pourquoi. ça le rend dingue. elle le rend dingue.  CARACTERE c'est difficile de définir junior, il a tellement changé au cours de sa vie. Il a pendant tellement longtemps été un faible, un soumis, celui qui baisse les yeux et qui se laisse faire. Celui qui accepte tout sans rien dire. A la maison comme à l'école. Avec les adultes, avec les enfants, les amis, les inconnus. Il fuyait le conflit, terrorisé par le monde, par la vie, par le moindre coup d'vent. Et même aujourd'hui, y a toujours cette partie de lui qui a peur de tout, même s'il le cache beaucoup mieux qu'autrefois. Il le cache derrière ce torse bombé et cette pseudo assurance qu'il a récupéré on ne sait où. Aujourd'hui, il ne se laisse plus faire par personne. Il refuse qu'on lui donne des ordres, il s'impose partout où il passe, il veut être libre, sans frontière, sans retenue. Il a trop été brimé dans sa vie, aujourd'hui il explose. Ça le fait parfois réagir au quart de tour. C'est un fourbe, un malhonnête, il s'embrouille avec tout le monde parce qu'il déconne, il ment, il doit du fric à tout le monde, alors il est toujours dans des galères pas possible. Et il s'défile, il se cache, il est doué pour disparaitre Junior. Il enfile sa cape d'invisibilité et impossible de le retrouver. Addict aux jeux d'argent, et il a pas mal de travers. Des phobies, celle du noir principalement, à cause de traumatismes liés à l'enfance. Il a des tocs aussi, qui datent de l'enfance toujours. Cette putain d'enfance hors norme. Alors parfois ouais, il pète un câble sur des choses futiles, les gens comprennent pas et lui il rentre dans un état second, c'est la panique, la crise de colère, la crise de larmes.  Il est croyant, terrorisé par dieu, la bible, l'enfer. Des fois, il voudrait ne plus y croire. Mais ça continue de le travailler, là, dans un coin de sa tête. C'est un petit génie aussi, musicien virtuose, mathématicien incroyable, il semble réussir tout ce qu'il entreprend. Mais il a décidé de lâcher tout ça pour vivre autre chose. Vivre pas grand chose, d'ailleurs. Il est instable, émotif et sensible. Il aime vivre, il aime rire, il aime s'entourer de gens. Mais des fois, y a ces vieux démons qui reprennent le dessus. Et il s'isole, et il hurle, et il tremble, effrayé par son propre reflet. C'est un torturé, l'âme à vif, les plaies encore ouvertes et béantes. Il est tressé, anxieux et sujet à des terreurs nocturnes. Il ne se comprend pas, il ne comprend pas la vie, il ne comprend rien. C'est un gosse paumé, persuadé d'avoir trouvé sa voie en rejoignant la rue, mais il s'plante. Il ne le sait juste pas encore. Un jour, y a tout qui lui reviendra dans la gueule. Ce jour-là, ça fera mal. Peut-être même qu'il ne s'en relèvera pas.GROUPE alizé.

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BEHIND THE DOOR

PRÉNOM|PSEUDO spf, mathilde.  AGE 24 ans. PAYS france. AUTRE COMPTE moi ? non, jamais, pas mon genre, oualala    AVATAR jwa, cette beauté. MOT DE LA FIN comme j'vous aime  :bedl:  

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<pp>JEREMY ALLEN WHITE</pp> junior healy

il tremble le gosse, caché au fond de son lit, luttant contre le sommeil, il attend que ses parents s'endorment dans la chambre d'à côté. quand il entend son père ronfler, il sait que c'est le signal et là, sans hésiter et surtout, sans un bruit, il pousse ses couvertures et quitte son lit, quitte sa chambre. il remonte le couloir et rentre dans la pièce de tous les malheurs, cette pièce horrible qui lui refile la chaire de poule. il y fait froid, sombre, et les objets qui l'occupent sont tous synonymes de malheur et de souffrances. il s'approche de la petite boite au fond, fermée avec un cadenas, retenant prisonnier son frère jumeau. junior, il s’assoit tout contre et tente de glisser ses petits doigts d'enfants dans l'embrasure des deux portes en bois.- je suis là. qu'il murmure, craintif, désolé. - merci. qu'il ajoute timidement, alors que son frère s'est encore sacrifié pour lui. il sent justement les doigts de ce dernier venir frôler les siens tant bien que mal. - je reste avec toi. qu'il ajoute finalement, avant de se taire. et la nuit finira par les envelopper, junior s'endormira par terre, recroquevillé contre la boite, sans jamais s'éloigner des doigts de son frère. et il y a longtemps déjà qu'il a arrêté de compter le nombre de nuits passées comme ça. il y en a eu tellement. trop.

il entend les rires dans le salon, les gens qui parlent fort, qui se remplissent la panse, avec le festin de thanksgiving. tout le monde est heureux, tout le monde sauf junior. il s'est réfugié dans sa chambre, le nez collé aux carreaux, créant ainsi une tâche de buée sur la vitre. le cœur lourd, il regarde la neige qui tombe et recouvre le sol depuis trois jours déjà. lui, il n'a pas envie de rire. pas envie d'être heureux. et même s'il le voulait, il ne pourrait pas. michael, est là, quelque part dehors, depuis bientôt 1 an. peut-être qu'il est mort ? non, il l'aurait su, il l'aurait sentit, quelque part au fond de ses tripes, il en est convaincu. mais alors, où est-il ? et pourquoi n'est-il toujours pas revenu depuis ces longs mois ? pourquoi n'a-t-il donné aucune nouvelle ? junior, il ne comprend pas. mais il ne pleure plus en pensant à lui, c'est déjà ça. il se contente de trimballer son corps, cette épave, remplie de chagrin et de désespoir. il s'en veut d'avoir été aussi lâche. s'il avait su que micha ne reviendrait jamais, il serait sûrement partit avec lui, ouais. en attendant, il se contente d'enfiler ses bottes et de sortir dans le jardin et là, avec ses doigts, dans la neige, il trace leurs deux prénoms côte à côte. comme un appel à l'aide. comme un "je ne t'oublie pas". un "tu me manque". il s'assoit dans la neige et contemple leurs prénoms qui s'effacent petit à petit, remplis par les flocons qui tombent inlassablement. et junior, il aimerait rester là, pour toujours, à attendre le retour de ce jumeau. ce jumeau qui ne reviendra pas.

- arrête, papa, arrête ! qu'il hurle à la mort, le visage inondé de larmes de douleur, tandis que tout son corps se tord sous les coups du martinet. sa représentation au piano n'était pas à la hauteur de ses parents ce soir, ils sont déçus. ils disent que c'est de sa faute, que c'est parce qu'il n'a pas assez répété, pas assez travaillé dur ces dernières semaines. ils voient bien qu'il a l'esprit ailleurs et ils comptent bien le recentrer sur leurs priorités. alors junior, il encaisse, il serre les dents et il s'demande ce qu'il fout encore là, à s'faire maltraiter par ses allumés de parents à 20 ans passés. ses doigts se plante dans la moquette du salon et il finit par y laisser tomber sa tête aussi, le corps épuisé par toute cette violence. le dos en miette, déchiqueté par les lanières assassines. - je vais aller répéter, j'y vais tout d'suite, arrête, s'il te plait ! encore trois coups et enfin, le silence. y a juste le souffle haletant de son père qui raisonne dans la pièce. junior lui, il n'a plus de souffle, plus rien. juste le bruit des larmes qui tombent sur la moquette. la main de son père lui attrape le bras et le soulève brusquement avant de le forcer à s'asseoir devant son piano. et après deux heures de concert, vingt minutes de martinet, le voilà qui s'élance à nouveau. cette nuit-là, son père le forcera à faire du piano sans s'arrêter, jusqu'à l'aurore. jusqu'à l'horreur.

- non ! qu'il hurle, fou de rage, devant tout l'monde. y a cette famille qu'il ne connait pas, à peine de nom, qui squatte dans leur salon, avec leur fille de 17 ans. et ces fous, ils disent qu'il doit l'épouser. mais il veut pas, putain. et elle non plus, ça crève les yeux. elle a peur, elle est terrorisée. et c'est trop pour junior. il implose, d'abord. les yeux qui deviennent fous, les muscles qui se tendent, la peau qui rougit. et puis, il explose. il se met à hurler, il casse tout, et quand son père s'approche de lui, aussi menaçant que d'habitude, ça ne lui fait ni chaud, ni froid. y a son poing qui s'écrase dans son ventre, pour l'arrêter. - FOUS MOI LA PAIX ! qu'il crie encore plus fort. et il grimpe dans sa chambre, prend son sac de cours et fourre dedans le maximum de ses affaires, avant de dévaler les marches dans le sens inverse. là, il passe devant sa mère qui hurle et qui pleure, son père qui tente de reprendre son souffle et l'autre famille, qui ne comprend rien à rien. - j'aurais dû m'tirer avec michael à l'époque. y a sa mère qui pousse un cri, comme si on venait de lui planter un poignard dans le cœur. après le départ de michael, son prénom a été banni de la maison, le sujet est devenu tabou. c'était comme s'il n'avait jamais existé. et là, d'un coup, junior il le rebalançait sur le tapis et pas pour de bonnes raisons. son père s'est levé et s'est mis à lui courir après, pour l'empêcher de partir, pour le retenir, pour le punir. il l'a poursuivit sur 800 mètres, peut-être plus, avant d'abandonner, le souffle court. junior lui, il a continué de courir pendant plus de dix minutes, mettant un maximum d'espace entre lui et eux. il savait déjà où il allait. michael l'attendait. ils s'étaient retrouvés deux semaines auparavant. une violente bagarre et puis, une fois la rancœur exorcisée, il n'a plus resté que l'amour et la joie de s'retrouver. et junior, même s'il tremble, même s'il a peur, il ne recule pas. il lâche tout, il abandonne tout. mais aucune importance, parce qu'il n'a besoin de rien d'autre que micha.

il serre michael contre lui, il lui caresse tendrement le crâne, glissant ses doigts dans ses boucles, et il chantonne, cette berceuse qu'ils se chantaient mutuellement quand ils étaient gosses et qu'ils étaient punis, malheureux. il le serre de toutes ses forces, pour pas qu'il lui échappe, pour pas qu'il s'écroule. il ne dit rien, parce qu'il n'y a rien à dire. parce que la culpabilité rendrait chacun de ses mots si amère, si fade. alors, il se contente de partager avec lui cette peine immense qui s'abat sur eux, après l'annonce de la mort de bee. cette fois-ci, et pour la première fois, c'est junior qui tiendra le coup pour deux. c'est lui qui gardera la tête hors de l'eau et qui sauvera son frère de la noyade. et il comprend enfin tout ce qu'à dû endurer michael toutes ces années, à prendre sur lui pour le protéger. c'est dur, c'est lourd. et junior, il ne peut que continuer à lui pardonner encore plus son départ. parce qu'il comprend, ça y est. et il s'met à pleurer, lui aussi, même s'il ne sait plus trop pourquoi. y a tellement de choses. beaucoup trop. ce premier amour, fauché par la vie, par une voiture, par leur faute. ce premier amour qu'a perdu la vie, seul à l'hôpital, sans personne, abandonné. ce frère qui a du supporter trop de choses tout au long de sa vie, sans qu'il le remercie vraiment. ce frère qui lui a tellement manqué et qu'il a enfin retrouvé. ce frère qui souffre horriblement et cette douleur qui ne s'arrête pas d'aller d'un jumeau à l'autre. parce qu'ils sont connectés. depuis toujours. il sait très bien, junior, que toutes ces fois où il a ressentit des choses inexplicables, ça venait de michael. qu'il ressentait ce que ressentait le jumeau à cet instant. et c'était fort, c'était beau. mais aujourd'hui, en ce jour de deuil, c'est surtout d'la torture. pas moyen de souffler deux minutes. à peine a-t-il soulagé son cœur, que le chagrin de michael revient l'enfoncer. mais il tient bon junior, il lui doit bien ça. il lui doit bien plus encore.

- c'est pas assez, lola. qu'il dit, un peu en colère. il s'avance vers elle et tire sur sa robe pour augmenter son décolleté. - j'dois les plumer ce soir, j'le dois vraiment, sinon j'suis foutu. il s'demande si elle le fait pas exprès, du coup. et ça lui déplait. il grogne un peu, comme un ours mal léché. et puis, y a son regard qui se perd dans ce fameux décolleté. il bloque un peu et il peut pas se retenir plus longtemps, il glisse ses mains sur les hanches de la belle et l'attire tout contre lui. mais ça ne dure qu'une fraction de seconde, car déjà la lionne le repousse ardemment et lui tourne le dos. et junior, il souffle. elle le torture. il la regarde s'éloigner et il peut plus détacher ses yeux d'elle, les tripes à l'envers. il déglutit et serre les poings, exaspéré de se faire malmener par toutes ces émotions. il s'élance, la rattrape et lui empoigne le bras pour la forcer à se retourner vers lui. - j'dors ici, ce soir. il fait trop froid pour dormir dehors, alors il s'invite chez elle, il s'impose. tant pis si elle n'est pas d'accord, elle n'a pas le choix. et elle le sait bien. et en effet, il dormira là. lové contre elle, même si elle veut pas. mais il fera rien, il tentera rien, parce qu'il sait qu'elle veut pas. même s'il sait pas pourquoi. il comprend pas. et face à elle, il se sent con, il se sent moche. repoussant, pas intéressant. et il l'imagine déjà, faire tourner toutes les têtes des hommes qu'elle croise et s'abandonner à eux. y a juste avec lui qu'elle résiste. ça le tue un peu. il la relâche et se dirige vers la porte. la soirée va encore être longue et intense autour de la table de jeu, pour ce poker de la dernière chance. lola passe devant et il referme la porte derrière eux. une fois dans la rue, il lui tend la main, pour qu'elle s'en empare. mais elle se marre et l'ignore, elle range même ses mains dans son blouson, la réponse est claire. mais junior, il est pas d'accord. il vient s'coller à elle et glisse sa main dans sa poche pour venir se saisir de la sienne. il mêle de force ses doigts aux siens. - c'est moi qui décide ! qu'il scande, comme un gamin en colère. et c'est à son tour de l'ignorer, elle et son regard meurtrier. et junior, il bombe le torse quand les gens jettent un coup d’œil à cette créature enchanteresse qui se balade à son bras. ils savent pas les gens, ils savent pas qu'elle veut pas. pas d'lui, pas d'sa main, pas être là. et lui, il n'y pense pas. parce que ça fait trop mal. et la douleur, ça l'emmerde, il en a déjà trop bavé. alors il se morfond dans ce rôle de mâle dominant qui fait d'elle sa chose, sa poupée, tout ça parce qu'elle lui doit du blé. et il préfère encore qu'elle le déteste plutôt qu'elle ne l'oublie. il lui jette un regard, discrètement, en biais. et il peut pas s'empêcher de la trouver belle, d'avoir envie d'elle. vraiment, ça le tue à petit feu toutes ces conneries.