il faut qu’il sorte, qu’il s’échappe. il étouffe, il voit plus clair. ace, il est perdu. il comprend pas pourquoi il est comme ça. il a l’impression d’être une nana avec des états d’âme et tout ça. sa coloc, il pense à elle presque tout le temps. il veut la chasser de son esprit, il peut pas. et quand il rentre chez lui, elle est là. alors ce soir, il se dit qu’il sort. sans ses potes, tout seul. il prend la direction du bar, les mains dans les poches. il donne pas de cours ce soir, il est tranquille. mais le temps libre ça le tue. il aime pas. il pense trop quand il fait rien. il fait bon, il marche lentement, et il observe la nuit qui tombe. il trouve ce moment de la journée apaisant. il pousse les portes du bar, il est presque vide. tu m’étonnes, c’est un soir de semaine. il est tôt encore. il se met direct au bar et commande une bière. il la sirote tranquillement. il aime ce bar parce qu’ils rediffusent souvent du sport à la télé. ce soir c’est football américain. il regarde l’écran et boit sa bière comme il l’aurait fait à la maison. il se sent bien, il se sent mieux. ace, c’est pas un garçon méchant, mais quand on en vient aux sentiments, il est inadapté. oui, inadapté. il aime pas faire du mal, et pourtant ses relations se terminent rarement bien. alors qu’au fond la stabilité il y pense. il ose pas trop le dire à haute voix, mais il va bientôt avoir trente ans. il voudrait bien se poser, au moins une fois dans sa vie. et merde, il repense encore à ça. il soupire, il aurait dû appeler un de ces potes et se mettre une mine. au moins, là il aurait pensé à quedal. il commande une autre bière. le barman se foule pas trop. il est lent, et ace, il est agacé. quand enfin on lui apporte sa commande, il s’aperçoit que ce n’est pas du tout ce qu’il a commandé « hey, c’est pas à moi ça ! » il lance au barman. il lui fait comprendre qu’il a confondu deux boissons et qu’il a juste à échanger avec la personne à côté. il soupire, c’est pourtant pas compliqué de servir un verre, merde. il se lève. en plus elle est pas à côté à côté la personne. « tiens, je pense que c’est ta boisson. » il lance un peu blasé. la jeune femme est blonde, et bizarrement il a l’impression de l’avoir déjà vue. il fronce les yeux. il craque ou alors il la connaît ? peut-être une cliente, une élève ? il sait plus trop. il bosse trop. et puis il arrive à remettre les choses en place. il a croisé cette fille la semaine dernière. elle a fait tomber son téléphone à terre, il l’a ramassé et il lui a rendu. son tort a été de toucher son épaule. il s’en est pris plein la figure. pervers, qu’elle a dit. il a pas compris sur le moment. il a pas cherché à comprendre en même temps. il a simplement dit de rien et elle a recommencé à s’emballer toute seule. ils ont pas discuté hyper longtemps, et ils avaient repris le cours de leur vie. du coup, ça l’amuse drôlement de la recroiser là. elle est folle cette fille, c’est sur. mais peut-être qu’elle est sympa dans le fond. « c’est marrant de se recroiser. » il lâche sans même en expliquer davantage. peut-être qu’elle se souvient pas. enfin vu le savon qu’il s’est pris, elle a quand même intérêt à se souvenir. et puis, il se dit que les excuses qu’il mérite vont arriver.

ace il est pas méchant. il est lourd, il aime bien blaguer, il se croit drôle. c’est pas le genre de type relou, qui accoste les nanas dans la rue pour avoir leur numéro. il est pas du genre à dire d’une fille qu’elle est bonne. alors forcément, quand il a touché l’épaule de cette fille et qu’il s’est pris des insultes à la gueule il a moyennement apprécié. mais il fait preuve d’un sang froid redoutable. qualité qu’il n’utilise que très rarement. et là c’est typiquement le genre situation qui mérite tout son calme. il s’attend pas à se faire envoyer balader. et pourtant il lui ramène sa boisson et elle lui lance une pique. ok. il hausse les sourcils et se dit que peut-être elle pense que c’est un minable qui cherche simplement à lancer la conversation. en même temps voir une pauvre fille toute seule au bar, ça doit en attirer plus d’un. alors il lui fait comprendre qu’ils se sont déjà croisés, et que même si la première fois c’était pas génial, y a moyen d’être sympa l’un envers l’autre. mais cette fille est définitivement folle à liée. elle repart encore dans ses délires. dans le fond, elle l’amuse cette nana. elle fait exprès de parler bien fort, pour attirer l’attention. elle est agressive, il voit en elle un petit caniche féroce, petit mais redoutable. et voilà qu’elle recommence avec ses histoires de pervers. il ne peut s’empêcher de rire. il a juste envie de la remettre à sa place et se dit qu’en fait elle n’attend que ça. elle est dans la provocation, elle aime ça. lui il veut des excuses, il s’en prend plein la gueule parce que la fille se croit la plus belle du monde, genre tous les mecs me veulent dans leur lit, alors qu’ace il en a rien à faire. elle est mignonne, mais y a pas quoi se retourner sur son passage. mais il a pas envie de rentrer dans la confrontation, il veut pas lui donner cette satisfaction.  « bah quoi, on peut même plus parler à une jolie fille ? » cette fille, elle est spéciale. il comprend pas, mais il a pas envie de juste tourner les talons et retourner à sa soirée en solo à penser à riley comme un demeuré. puisqu’elle a l’air de penser qu’il est un genre d’harceleur professionnel autant lui faire plaisir et donner à son égo toute la satisfaction qu’il mérite.  « je te remercie pour les compliments. » à noter, il n’a pas un physique disgracieux qu’elle dit. c’est peut-être la seule chose sympa qu’elle lui a jamais dite. et apparemment venant de cette demoiselle ça doit être quelque chose d’assez rare, voire précieux.  « mais les autres filles elles m’intéressent pas. » alors il décide de s’asseoir à côté d’elle. il lui laisse pas le choix. elle a qu’a partir si elle veut. lui, il en a marre de ses airs de princesses.  « ça peut pas être le hasard, se recroiser comme ça. » il ne se trouve pas du tout crédible. mais il est tellement content de sa petite blague. elle est déjà archi énervée. il se dit que son petit jeu est risqué. elle est pas commode la fille. elle l’a bien cherchée en même temps.  « qu’est-ce que tu bois ? » il demande alors qu’il reconnaît pertinemment le mojito.  « je vais demander au serveur de t’en apporter un autre lui-même cette fois-ci. » et là il regrette un peu. il va quand même pas payer un verre à cette pauvre fille. surtout qu’elle serait fichue de pas le boire et de lui balancer à la gueule.

il se dit qu’il est dans l’abus. un peu, parce que faire des trucs comme ça c’est plus vraiment lui. enfin si. mais le lui de ses vingt ans. le type qui pouvait parfois être lourd à cause d’un pari avec les copains. là, il s’est un peu chauffé tout seul pour embêter cette nana. en même temps, ça lui évite de traîner chez lui l’âme en peine. il décide de jouer le jeu, pas longtemps, dix minutes peut-être. histoire de voir jusqu’où ça peut aller. en tout cas elle marche plutôt bien. elle pense sincèrement qu’ace est ce genre de mec qui arrive les pieds dans le plat pour draguer une fille. elle demande si elle devrait être flattée non sans une pointe d’agressivité qui lui arrache un sourire. « plutôt oui. » il rétorque. il poursuit la conversation, se sentant obligé de parler. c’est lui qui est venu la chercher après tout. quand il lui dit que ce n’est pas un simple hasard s’ils se recroisent, elle joue sur le sarcasme. au moins, elle a de l’humour, il pense. du coup il se permet de rire, et de bon cœur cette fois. « je suis pas vraiment fan des chiens, mais bon s’il n’y a que ça pour te faire plaisir. le reste du tableau j’y crois, pourquoi pas ? » il boit le verre qu’il vient de retrouver. il s’est assis à côté d’elle. elle l’envoie pas bouler, pas tout de suite. il lui propose alors un autre verre. il se doute bien que la réponse va être négative. il a raison. ça s’appelle se prendre un vent. heureusement qu’il est plus ce type qui drague au bar. ce type qui veut absolument ramener une fille chez lui parce que ça fait bien devant les potes. le type en rut qui pense avec autre chose que son cerveau. aujourd’hui, il se dit qu’il pense trop avec son cerveau justement. et que tous les blocages qu’il a avec riley ça provient de là. il regrette alors légèrement l’insouciance d’autrefois. il décide de pas répondre à la phrase assassine de sa nouvelle amie. « et c’est quoi ton petit nom alors ? » il demande en essayant de garder son sérieux. il a toujours eu envie de sortir des phrases clichés comme celles-ci. elle doit sérieusement le prendre pour le plus gros beauf de la terre. elle aurait pas tort, en plus. « on t’a déjà dit que t’es pas une fille commode toi. » il fait ensuite. en fonction de sa réponse il adaptera son attitude. parce qu’il sait pas trop jusqu’où il peut aller dans son petit jeu. elle est vraiment pas commode. ça se ressent. en fait, t’as pas tellement envie de l’approcher cette fille. lui il y était allé juste parce qu’il y a eu erreur dans leur commande. il a pas étudié la situation avant. mais clairement, là il l’observe et il voit bien que son attitude traduit son envie de rester seule, de pester contre tout le monde. normal qu’elle soit seule dans ce bar. en fait, il est aussi un peu intrigué. il se demande bien quelle est l’histoire de cette nana. il osera jamais demander, elle est pas du genre à se dévoiler. en tout cas sûrement pas à lui, surtout pas avec son comportement actuel.

elle est drôle cette nana. il le pense vraiment. il en a pas rencontré beaucoup des comme elle. des pestes. des vraies pestes. pas seulement des pimbêches qui se tapent les unes contre les autres pour des histoires à la con. une fille vraiment rosse. il se dit aussi qu’elle doit avoir un égo démesuré pour penser que toute approche la concernant -et effectuée par un mâle- signifie qu’il veut la mettre dans son lit. passons sur ce sujet. elle est pas ultra réceptive à sa technique foireuse de drague. il aurait pu faire encore plus dans le cliché et l’appeler ‘’bella’’. parfois, quand il a un coup dans le nez, il pense que parler italien aux filles c’est un truc infaillible. il aurait pu tester, voir si sobre c’est une bonne technique aussi. il essaie quand même de savoir comment elle s’appelle. il l’observe sortir un stylo de son sac, prendre sa main et y inscrire les mots : pas intéressée. celle-ci on lui a jamais faite. elle ajoute que si il le désire elle peut l’écrire sur son front. elle est extrême cette fille. il reste un peu choqué de son geste, il s’attendait pas à ça. du coup, il lui dit qu’elle n’est pas très commode, et elle répond une nouvelle fois par du sarcasme, du moins l’interprète ainsi. enfin, elle lui pose une question. la première depuis qu’il est venu la voir. elle veut savoir pourquoi il insiste autant puisqu’elle manifeste une telle mauvaise volonté depuis le début de leur échange. alors il se dit qu’il a deux options : soit il dit toute la vérité. il sait pas vraiment comment elle va réagir. il s’est foutu d’elle, après tout. soit il lui redit que c’est parce qu’elle est tellement magnifique qu’il arrive pas à l’oublier depuis ce jour dans la rue. il donne pas cher de sa peau ensuite. cette fille elle ressemble à un cannibale, prêt à lui sauter dessus pour le découper en petits morceaux. « ah donc c’est ça le mystère t’attends simplement que le prince Harry vienne te chercher ? » aucune des deux solutions a trouvé grâce à ses yeux. donc il reprend son humour lourdingue. enfin c’est surtout la façon dont elle a dit ça qui le pousse à rebondir. il doit quand même reconnaître qu’elle a l’art et la manière de repousser les gens. « bon non en fait c’est con, mais tu me fais marrer. » il décide de dire enfin la vérité. connaître son nom, son prénom, son numéro, son travail il s’en fout. elle veut pas être dérangée, c’est tant mieux pour elle, mais elle a pas besoin d’être suffisante. mais comme il est pas hyper clair dans ses propos il continue. « t’es tellement… agressive. que je trouve ça drôle de t’embêter. » il sait que ses propos sont ambigus ; il doit avoir l’air encore plus louche que tout à l’heure. et cette fois quand elle va le remettre à sa place ça va être encore pire parce qu’il ne joue pas/plus. « non sérieusement je suis jamais lourd comme ça, c’est juste que tu m’as même pas laissé le temps de m’expliquer que tu me rembarrais déjà. » il reste assis, il attend la prochaine salve d’insultes. il a pas tellement envie de se lever pour repartir, la queue entre les jambes et lui faire penser qu’elle a gagné. il décidera de partir quand il en aura envie. même si ça signifie se manger dans la gueule d’autres merveilleux compliments.

cette soirée prend une tournure étrange. il est là, à chercher cette fille qui doit le trouver complètement con. il adore taquiner. il sait aussi que c’est montrer un certain intérêt. c’est ce qui semble lui déplaire. quand elle parle du prince d’Angleterre il se sent obligé de répliquer. évidemment elle aussi. d’une façon assez spéciale. vulgaire. il s’en fout ace, de la vulgarité, c’est juste assez rare qu’une nana se sente assez en confiance pour employer ce genre de mots. il s’attend pas à ce genre de répartie. il peut pas dire que ça lui plait pas, d’une certaine façon, qu’elle soit audacieuse. même si elle est cash, trop cash. too much. lui il essaie quand même de faire tampon. de rester dans l’humour. elle, même si elle est dans le sarcasme elle est dure, sans pitié. et là, il se demande pourquoi il a commencé ce petit jeu. par ennui ? par l’envie de discuter avec quelqu’un de tout et n’importe quoi ? parce qu’elle ressemble pas à un boudin ? alors enfin, il décide de dire la vérité. il s’est juste amusé à la provoquer parce que pour elle "bonjour" équivaut sûrement à "tu me fais chier". que c’est facile, et que c’est drôle. et que peut-être ça la fera redescendre sur terre. qu’elle n’est pas la bombe que tous les mecs veulent mettre dans leur lit. il s’attend pas à ce qu’elle se déride pour autant, qu’elle se retourne vers lui avec un grand sourire. mais au moins, elle pensera plus qu’il essaie absolument de la pécho. et puis elle lui sort qu’il doit avoir une vie de merde pour s’adonner à ce genre de jeux. touché. il est pas au top en ce moment, faut bien l’admettre. « ma vie doit être aussi merdique que la tienne si tu parles toujours à tout le monde comme ça. » il réplique en levant les yeux au ciel. et puis une nouvelle fois il essaie simplement de lui dire qu’il a rapporté sa boisson et qu’en temps normal il serait reparti dans son coin, mais qu’elle s’était sentie de l’attaquer directement. et une nouvelle fois, elle comprend pas. elle comprend jamais rien. elle fait exprès ou quoi ? il va pas faire genre qu’il est différent des autres hommes, qu’il agit mieux. lui aussi il s’est déjà laissé emporté par ce qu’il a entre les jambes, genre quand il a cru opportun de draguer la sœur de son meilleur pote et accessoirement coloc et qu’ils se sont faits grillés comme des cons. il le reconnaît, mais là, c’est totalement différent. fille, mec ou tortue, il serait venu redonner la boisson à la bonne personne. c’est pas les nichons de la fille qui l’ont motivé, surtout que la majorité des filles trichent maintenant avec le push-up. « ah ouais ? mais t’es pas bien toi. » il commence, il a pas envie de lui faire la morale, tout simplement car ça serait vain. il a vraiment l’intention de dépenser de l’énergie pour une fille comme elle. « je peux t’assurer que mon deuxième cerveau n’a aucune attirance pour toi. de près ou de loin. et encore moins après avoir l’agréable plaisir de te parler. » finalement c’est sorti tout seul. d’accord c’est drôle, sa façon de réagir, de présenter les choses. seulement au bout d’un moment faut arrêter de juger les gens sans les connaître. il va pas non plus accepter de se faire traite de bite-sur-patte. il vaut quand même un peu mieux que ça.

on dit souvent que c’est filles qui sont victime de sexisme, mais les mecs aussi. comme quand cette nana déclare que les mecs ne pensent qu’avec une seule chose. alors ace il tient à remettre les pendules à l’heure. il ressent rien pour elle. elle est tellement antipathique qu’il défie quiconque de la trouver attirante. il décide qu’il va terminer tranquillement son verre et puis partir, parce que visiblement y a rien de bon à tirer de cette fille. il aura au moins fait l’effort de savoir si y avait quelque chose d’intéressant à gratter. et puis d’un coup, elle se tourne vers lui, approche son visage du sien. et là il capte qu’il va se passer un truc pas net, un truc avec lequel il est pas d’accord. mais il a pas le temps de se dégager qu’elle plaque sa bouche contre la sienne. sa première réaction est un mouvement de recul, et puis voyant qu’elle ne se dégage pas il lui rend son baiser, genre pendant une demi-seconde. il se rend compte de sa connerie à la minute où il l’a fait. car, même si ce baiser était nul, sans aucune valeur et pas excitant pour un sou, il a pas réagi comme il faut. en plus elle en profite pour lui toucher l’entrejambe, avant de poser une question purement rhétorique d’un air satisfait. lui, il comprend rien à sa vie. il a jamais rencontré une fille aussi détraquée et vulgaire. et pourtant dans rayon crazy ex girlfriend il a du level. il est un peu choqué. il a envie de tousser, il a l’impression d’avoir une tonne de glaires au fond de la gorge qui demandent qu’à sortir après cette expérience traumatisante. « espèce de tarée. » il déclare à mi-voix. finalement elle arrête de le caresser et tourne les talons vers les toilettes car elle a besoin d’un rafraichissement. en vrai si elle peut se noyer dans le lavabo ça l’arrangerait bien. néanmoins il la regarde s’éloigner, en se demandant comment un être humain peut en arriver là. et surtout il est en train de réfléchir à ce qu’il va bien pouvoir lui dire quand elle va revenir. il regarde autour de lui et bien que le bar se soit un peu rempli, y a pas foule. et surtout personne semble avoir remarqué la petite scène qu’ils viennent de jouer. il tente de reprendre une contenance, il termine d’une traite son verre. il se dit que c’est bon faut passer à autre chose. mais y a un truc qui le gêne ; il croit savoir quoi. son dernier baiser il a été pour riley. et il aurait préféré rester là-dessus. quand il compare les deux expériences y a pas photo. il se sent un peu le mec fragile à penser à des trucs comme ça, et ça peut plus durer. ça a jamais été un don juan ou un serial bâtard avec les filles, mais c’est pas non plus le type qui s’attache trop. il est dans une pente glissante là. peut-être que finalement cette fille lui a remis un peu les idées en place. elle revient, l’air de rien. lui il détourne la tête quand il l’aperçoit. elle reprend sa place et déclare qu’il a fait tomber un truc sur le sol. il s’attend tellement pas à ce qu’elle lui dise un truc normal qu’il pige pas tout de suite l’info. « ah quoi ? » il se lève et ramasse ce qu’il a fait tomber. son téléphone portable. il prend pas la peine de remercier. ça sert à rien avec elle. « au fait c’est vingt billets pour le baiser que tu m’as infligé. faut au moins que ça me rapporte quelque chose, et pas seulement de l’herpès. » il déclare en levant les yeux au ciel. il est tellement sur une autre planète qu’il remarque même pas que c’est ultra étrange que son téléphone portable soit tombé comme ça de sa poche.

stalker

TRIX & ACE

you ? Again ? ✻✻✻  Il a pas l'air de vouloir bouger, avec ces grands airs et ces jugements de valeurs. Alors Trixia, elle en profite pour jouer un peu, faire de lui une victime non consentante de sa folie. Ca lui arrive parfois, de chercher à détruire quelqu'un, juste comme ça, pour le plaisir de faire mal. Dans son cas, il l'a bien cherché, ça fait environ une demi heure qu'il l'emmerde alors qu'elle rêverait d'être seule. Et n'allez pas croire qu'elle a des états d'âmes Trixia. Elle est à l’abri de tout ça. Les sentiments, l'amour. Elle essaye de faire croire à tous que c'est pour mieux se protéger contre la souffrance mais c'est une bien belle connerie, elle se voile la face. Parce toute cette énergie qu'elle met à pourrir la vie d'autrui, ça ne la porte pas vers le haut, bien au contraire, ça l'attire vers le fond. Mais elle a arrêté d'essayer de taire ses zones d'ombres, elle les épouse avec joie. Elle est le joker de sa propre histoire, le méchant. Dans l'auto-destruction, elle est presque devenue experte. « espèce de tarée » Sans doutes. Et encore, il n'a rien vu. S'il trouve qu'elle est allée trop loin, c'est mal la connaitre. Parce que sa forteresse de solitude n'a trainé que des fardeaux derrière elle. Elle est vil, tristement abjecte avec la plupart des personnes qu'elle rencontre. Elle n'a pas proférer une seule parole sincère depuis des lustres. Depuis qu'elle a quitté Samih pour rejoindre les BO en réalité. Tout est calculé. Tout est malsain. Elle revient, un rictus de triomphe sur les lèvres. Elle est contente de son coup. « Ah bon ? » Faire tombé, c'est vite dit, c'est elle qui l'a implanté ici après son petit manège. Vicieuse. Et le crétin se doute de rien. Le pauvre bisounours risque d'être surpris quand sa copine va lui faire une scène de ménage. « au fait c’est vingt billets pour le baiser que tu m’as infligé. faut au moins que ça me rapporte quelque chose, et pas seulement de l’herpès.   » Oh et il se croit fin en plus avec ces petites remarques. Au moins, il se défend, le combat n'en sera que plus glorieux. Elle éclate de rire. S'il croit sincèrement qu'elle va lui filer ne serait que un centime, il rêve. « Oh t'es mignon. Avant de réclamer des sous, tu devrais faire attention à tes poches. » fit elle avant de sortir un billet de son décolleté, récupérer plus tôt en même temps que le téléphone du jeune homme. Il se croit malin. Pauvre con. Elle file le billet au barman pour régler ses consommations et elle se lèvre brusquement. « Merci pour le verre. » Elle ne voit pas l'intérêt de continuer cette conversation avec lui. Ca l'épuise tiens. Elle ferait mieux d'aller trouver Seven pour qu'il lui file un cacheton. Ça l'aidera à dormir. Avec un peu de chance, ça pourrait même achever sa misérable existence. De toutes façons, ces temps ci, c'est la seule façon qu'elle a de trouver le sommeil. Enfin, il doit lui rester un ou deux somnifères que Zoe lui avait filé.

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CODES LITTLE WOLF.

HJ: