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Bip bip ▹ posts envoyés : 1301 ▹ points : 38 ▹ pseudo : miserunt (mathie) ▹ crédits : ailahoz (avatar) moi (gif) & whi (profil) ▹ avatar : mimi elashiry ▹ signe particulier : air mauvais, moue boudeuse, la crinière sauvage qui vient toujours cacher son visage ; tenues provocantes et allure d'allumeuse, pourtant elle n'assume rien et s'indigne lorsqu'on la drague un peu trop.
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| Sujet: stalker. (madney) Lun 21 Mai - 16:27 | |
| Elle a l'impression de devenir folle. Elle ne sait pas si c'est son esprit qui l'imagine ou s'il est réellement là. Mais ça fait plus de trois jours qu'elle est convaincue de voir la voiture de Sidney sur le parking. Il est là, et la seconde d'après, il est parti. Et puis elle le revoit plus tard. Et une partie d'elle sait que c'est impossible. Il ne peut pas être là. Pas après ce qu'il lui a dit la dernière fois. Il a menti. C'est lui qui l'a dit. Il a menti, il ne sera pas toujours là pour elle. Il a menti, il peut la laisser tomber. Et elle essaye de se sortir tout ça de la tête. Elle s'efforce d'oublier cette soirée de toutes ses forces. D'oublier tout, absolument tout. Sans exception. Mais ça continue de trotter dans sa tête. C'est la dernière chose à laquelle elle pense avant de s'endormir. La première en se réveillant. C'est à ça qu'elle pense quand elle s'ennuie, quand elle ne fait rien de particulier. Et les nuits sont longues au motel. Trop, longues. Et y a son cœur qui continue de saigner, l'hémorragie qu'elle n'arrive pas à arrêter. La douleur qui se diffuse partout, qui remplit tout. Et ça la fatigue. Il est environs 16h quand elle émerge enfin. Premier réflexe : aller voir si Seven a fait le boulot demandé. La réponse est non, évidemment. Ils s'engueulent -encore- et elle menace d'appeler Malo -encore. Puis elle retourne dans sa chambre, coup d’œil sur le parking : pas de traces de sa voiture. Elle se douche, s'habille et va récupérer sa bicyclette dans ce qui sert de garage. Au moment de partir, elle lève la tête, sensation désagréable de se faire épier. Sans grande surprise, c'est encore le même mec. Un irlandais vu son accent. Ça fait quelques jours qu'il est au motel et sa tête ne lui revient pas. Elle le fusille du regard avant de se tirer du motel, elle a juste une petite course à faire pas très loin. Quand elle revient, presque 1h plus tard, la voiture de Sid est là. Elle s'arrête, stupéfaite. Alors elle n'a pas halluciné ? Et y a sa poitrine qui se gonfle de colère. Les doigts qui se resserrent autour du guidon. Elle ne sait pas pourquoi ça l'énerve. Elle descend de son deux roues et le pose contre une autre voiture avant de s'approcher de celle de Sid du côté passager. Sans prévenir, elle ouvre en grand la portière et rentre dedans, s'asseyant à côté de lui avant de claquer bruyamment la porte. Elle pose sur lui un regard noir. — J'peux savoir c'que tu fous putain ? La voix encore plus agressive que d'ordinaire, sans doute pour cacher son trouble. — Ça fait trois jours que j'te vois traîner ici. Ça commence à faire gros stalker, j'dois flipper ou t'as une bonne raison ? Elle croise ses bras sur sa poitrine, le buste tourné vers lui. Elle tient le coup, semble être parfaitement à l'aise avec ce face à face inopiné. La vérité, c'est qu'elle s'écroule à l'intérieur. Elle pensait pas que sa présence pourrait à nouveau tout ravager dans sa poitrine. Et elle commence à regretter de s'être pointée. Elle aurait dû se contenter de lui envoyer un sms pour lui dire de se barrer. |
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Coyote ▹ posts envoyés : 2611 ▹ points : 52 ▹ pseudo : marion ▹ crédits : lunar (av) + miserunt la kassos (gif) ▹ avatar : micky ayoub ▹ signe particulier : allure de zonard et pieds qui traînent, trop de couches de tissu pour couvrir ses épaules voûtées, l'air toujours un peu usé.
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| Sujet: Re: stalker. (madney) Lun 21 Mai - 17:05 | |
| Chaque jour la même rengaine. Le poste, le motel, le poste, le motel, sa salle de bains, le poste, un fast food, son lit ou sa voiture. Et ça recommence à l'infini, son regard toujours perché quelque part par-dessus son épaule, ses muscles qui se tendent chaque fois qu'il voit l'un d'entre eux se tenir dans son environnement. Parfois il voit personne et il croit qu'ils l'ont oublié, puis il cherche à nouveau et il finit toujours par en trouver un. Ils sont jamais loin.
Celui qu'il déteste le plus, c'est celui du motel.
Il le voit souvent passer, leurs regards qui s'accrochent, celui du type qui lui glace le sang chaque fois. Il voudrait aller à l'intérieur, prévenir Mads, lui dire de le virer et de n'surtout pas louer de chambre à d'autres irlandais. Mais il sait ce qui arrivera s'il tente de parler, alors il se tait et il étouffe.
Il n'a que deux heures avant de devoir retourner au poste, et plutôt que d'aller chercher à bouffer ou rentrer se doucher, il se gare devant le motel. Encore. Regard fixé sur l'entrée, qui dévie parfois vers la fenêtre de celui qui crèche là-bas, paupières qui vibrent par moments, quand l'épuisement se fait sentir. Il lutte. Enchaîne les clopes pour se tenir éveillé malgré la fatigue, reste aux aguets du moindre mouvement inhabituel. Pourtant il voit pas la silhouette arriver vers sa voiture.
La portière côté passager s'ouvre à la volée et il sursaute, s'étouffe avec la fumée qu'il était en train de recracher, sa main libre qui vient instantanément se poster près de son arme de service. Et puis il se rend compte que c'est juste Mads. Il se met à tousser et écrase son mégot dans le gobelet qui lui sert de cendrier, déjà plein à craquer. « J'peux savoir c'que tu fous putain ? » Elle a le regard noir et la voix assurée, l'animosité qui suinte par tous ses pores – elles sont loin les larmes de la dernière fois. « Ça fait trois jours que j'te vois traîner ici. Ça commence à faire gros stalker, j'dois flipper ou t'as une bonne raison ? » Toute sa posture est débordante d'agressivité et la tension emplit l'habitacle brusquement, le contaminant. L'os de sa mâchoire se contracte alors que ses yeux se fixent sur un point devant lui, évitant ceux de Mads. « Bonjour à toi aussi. » C'est puéril mais il peut pas s'en empêcher. Voix posée mais chargée de tension, alors qu'il daigne enfin tourner la tête vers elle à nouveau pour planter son regard dans le sien. « Rien que t'aies besoin de savoir. Tu peux partir. » C'est trop froid, trop sec. Il est crispé de la tête aux pieds et il sait plus si c'est parce qu'elle pose des questions auxquelles il peut pas répondre, ou juste parce qu'elle est là. Assez près pour le brûler, trop loin pour qu'il puisse la rattraper. |
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Bip bip ▹ posts envoyés : 1301 ▹ points : 38 ▹ pseudo : miserunt (mathie) ▹ crédits : ailahoz (avatar) moi (gif) & whi (profil) ▹ avatar : mimi elashiry ▹ signe particulier : air mauvais, moue boudeuse, la crinière sauvage qui vient toujours cacher son visage ; tenues provocantes et allure d'allumeuse, pourtant elle n'assume rien et s'indigne lorsqu'on la drague un peu trop.
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| Sujet: Re: stalker. (madney) Lun 21 Mai - 17:15 | |
| Il sursaute et elle voit très bien sa main qui va se poser sur son arme avant de la relâcher. Ça la surprend. Elle le sent agité et elle doute de plus en plus que ce soit à cause d'elle. Alors elle attaque sans perdre de temps. Il ne la regarde pas, fuyant. Il est crispé, elle ne voit que ça. L'os de sa mâchoire qui se dessine nettement sous sa peau, idem pour les veines sur ses avant-bras. — Bonjour à toi aussi. Elle hausse un sourcil, mauvaise et sceptique à la fois. L'air de dire : sérieusement ? C'est tout ce qu'il trouve à lui répondre dans un tel moment ? Et ça l'agace. Elle se ferme de plus en plus, sur les nerfs elle aussi, sans plus vraiment savoir pourquoi. Il continue de l'ignorer quelques instants avant de bien vouloir daigner lui accorder un peu de son attention - trop aimable. — Rien que t'aies besoin de savoir. Tu peux partir. Ses yeux qui s'arrondissent légèrement de surprise. Elle garde le silence encore quelques secondes avant d'échapper un bref ricanement énervé. — Tu t'fous d'ma gueule là ? Elle croit rêver. Elle pivote un peu plus sur le siège, rabattant une jambe sous ses fesses pour être le plus possible face à lui. Une main qui prend appui sur le siège et l'autre qu'elle agite dans le vide nerveusement. — C'est sur le parking de mon motel que tu traînes depuis des jours. Si les clients te repèrent, ils vont commencer à flipper et j'ai franchement pas besoin d'une mauvaise pub en c'moment. Faut dire que les affaires ne sont pas spécialement bonnes ces derniers temps, Mads peine à tenir l'affaire à flots. Fâchée et mal à l'aise, elle décide d'en rajouter une couche pour le faire réagir. Parce qu'elle ne supporte pas cette attitude froide et distante. — J'espère qu'c'est pas moi que t'observes comme ça au moins ? Parce que ça fait gros puceau à tendance psycho. C'est plus fort qu'elle, elle ne peut pas se taire. |
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Coyote ▹ posts envoyés : 2611 ▹ points : 52 ▹ pseudo : marion ▹ crédits : lunar (av) + miserunt la kassos (gif) ▹ avatar : micky ayoub ▹ signe particulier : allure de zonard et pieds qui traînent, trop de couches de tissu pour couvrir ses épaules voûtées, l'air toujours un peu usé.
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| Sujet: Re: stalker. (madney) Lun 21 Mai - 17:41 | |
| Il voit ses yeux s'écarquiller, il sait qu'elle attend des réponses et que sa réaction ne passera pas. Il sait, et il soupire avant même qu'elle ait ouvert la bouche. « Tu t'fous d'ma gueule là ? » Elle pivote de façon à être bien face à lui et il se détourne légèrement, gardant la partie gauche de son visage hors de son champ de vision – l'hématome sur sa pommette s'estompe mais il est toujours là, comme les traces rouges sur ses poignets et sa lèvre fendue. Il refuse de la regarder mais il la sent s'agiter et ça n'fait que mettre ses nerfs un peu plus à l'épreuve. « C'est sur le parking de mon motel que tu traînes depuis des jours. Si les clients te repèrent, ils vont commencer à flipper et j'ai franchement pas besoin d'une mauvaise pub en c'moment. » Sa bouche s'étire en coin amèrement, mais il continue à fixer la voiture garée en face de la sienne. « C'est toi la mauvaise pub. T'as vu qui t'engages ? » Si les clients doivent flipper c'est pas à cause de lui, c'est plutôt à cause de l'abruti qu'elle a posté derrière le comptoir.
« J'espère qu'c'est pas moi que t'observes comme ça au moins ? Parce que ça fait gros puceau à tendance psycho. » Silence. Il cligne des yeux comme s'il avait mal entendu, se tournant finalement vers elle – complètement cette fois-ci. Il pense plus à son visage ni à ce qu'elle peut bien s'imaginer. Il la dévisage et il trouve même pas les mots, complètement dépité par sa remarque. Ses yeux sondent les siens un instant, l'air de demander sérieusement ? Et puis il finit par soupirer encore une fois, secouant doucement la tête comme s'il abdiquait. « Ouais voilà, t'as tout compris. Tu veux peut-être demander un ordre de restriction ? » Y a trop de lassitude dans sa voix, une pointe de sarcasme qui perce à travers ses mots. « Maintenant si ça te dérange pas, le puceau à tendance psycho aimerait être tranquille. » Un geste en direction de la portière pour lui faire comprendre qu'il veut qu'elle s'en aille, et il se détourne à nouveau pour attraper son paquet de clopes nerveusement. Cancéreuse coincée entre les lèvres, il l'allume et tire une taffe un peu trop longue ; à croire qu'il respire mieux en s'encrassant les poumons plutôt qu'en partageant son oxygène avec elle. Il se borne à scanner l'extérieur comme si tout était plus intéressant qu'elle, comme s'il n'avait plus la moindre miette d'attention à lui donner. Comme s'il n'était plus capable de la regarder. |
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| Sujet: Re: stalker. (madney) Lun 21 Mai - 17:54 | |
| Plus elle le fixe et s'approche, plus il se détourne d'elle. Et ça ne fait qu'aggraver son agacement. — C'est toi la mauvaise pub. T'as vu qui t'engages ? Elle serre les poings et grogne. — La ferme, t'es qu'un con. Elle a l'impression que ça faisait mille ans qu'elle ne lui avait pas dit ça. Et ça la surprend elle-même le naturel avec lequel ça lui a échappé. Elle détourne les yeux une seconde, comme happée par de vieux souvenirs d'une époque où tout était plus facile. Et ça lui manque. Et elle surenchérit, juste pour le faire réagir. Même si elle n'est qu'à moitié consciente de ce qu'elle fait. Peut-être qu'au fond, une partie d'elle aimerait bien que ce soit vrai. Que ce soit elle qu'il épie. Parce qu'il n'arrive pas à passer à autre chose. Mais elle prend bien soin d'ignorer cette pensée, continuant de régner sur son royaume de déni. La phrase fait tilt chez lui et il se tourne entièrement vers elle. Et elle a désormais tout le loisir d'admirer ce qu'elle n'avait pas encore remarqué. Ses yeux qui trainent sur sa pommette et sa lèvre. Elle fronce très légèrement les sourcils, perplexe. Elle n'a pas vraiment l'habitude de le voir revenir avec des traces de bagarre. Elle ne comprend plus rien. — Ouais voilà, t'as tout compris. Tu veux peut-être demander un ordre de restriction ? Son regard qui remonte vers le sien pour le fusiller plusieurs fois. Elle souffle bruyamment. — P'tain t'es chiant, arrêter de faire ta tête de con. Elle est toujours un peu plus agressive que d'ordinaire, mais pour le reste, elle semble tellement naturelle. Comme avant. Comme si de rien était. Comme s'il ne lui avait jamais dit qu'il l'aimait. Comme si elle n'avait pas réagit de la pire des façons ensuite. — Maintenant si ça te dérange pas, le puceau à tendance psycho aimerait être tranquille. Il lui désigne la portière pour lui faire signe de se barrer et ça froisse son égo. Elle serre les dents, lionne enragée. Et sans un mot de plus, il l'oublie. Fait comme si elle n'était déjà plus là. Il allume sa cigarette et se remet à fixer elle ne sait quoi. Et ça suffit à lui foutre la rage. — Non mais, t'es chier toi ! Faut-il vraiment qu'elle lui répète encore une fois qu'il est sur son parking ? Par conséquent, il s'explique ou il se casse, elle ne lui laisse pas d'autres options. Vexée de voir qu'il en daigne toujours pas tourner la tête vers elle, elle lui arrache la cigarette de la bouche et l'envoie valser par la fenêtre ouverte. Réflexe puéril. Mais au moins maintenant, il fait à nouveau attention à elle. — Et pis qu'est-ce que t'as sur la gueule putain ? On dirait pas comme ça, parce qu'elle beugle, parce qu'elle est vulgaire et qu'elle montre les crocs, mais sa question est sincère et ne fait que trahir son inquiétude pour lui. C'est plus fort qu'elle. |
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Coyote ▹ posts envoyés : 2611 ▹ points : 52 ▹ pseudo : marion ▹ crédits : lunar (av) + miserunt la kassos (gif) ▹ avatar : micky ayoub ▹ signe particulier : allure de zonard et pieds qui traînent, trop de couches de tissu pour couvrir ses épaules voûtées, l'air toujours un peu usé.
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| Sujet: Re: stalker. (madney) Lun 21 Mai - 18:22 | |
| « La ferme, t'es qu'un con. » Ça fait une éternité qu'il l'a pas entendue dire ça – pas comme ça, pas avec ce naturel désarmant. Il aurait pu sourire mais finalement ça fait trop mal, ça lui rappelle tout ce qu'il a l'impression d'avoir perdu et il serre les dents.
Il se borne à n'pas la regarder, comme si ça allait suffire à la faire fuir, comme si à force de ne pas la voir elle allait disparaître par magie. Mais il a beau espérer, elle est toujours là. Il est terriblement conscient de sa présence à ses côtés, l'impression qu'elle est si près qu'il va étouffer, et pourtant si loin que ça en est douloureux. Une part de lui voudrait la toucher, mais rien que d'y penser il en a les doigts qui brûlent.
Elle joue à l'adolescente contrariée, lui balançant des piques ridicules. Et ça marche d'une certaine façon, parce qu'il finit par se tourner vers elle, parce qu'il se sent obligé d'y répondre, de montrer combien elle le fatigue. Elle le fusille du regard, elle souffle, il a l'impression de voir la Mads fâchée qu'il a toujours connu et ça fait un tas de nœuds dans son bide. « P'tain t'es chiant, arrête de faire ta tête de con. » Elle balance ça simplement, à croire qu'ils sont juste en train de se disputer pour quelque chose de stupide, comme avant. Comme s'il allait finir par céder et chercher un moyen de la faire rire, comme si elle allait afficher sa mine renfrognée jusqu'à se laisser amadouer. Comme s'ils allaient reprendre comme si de rien n'était.
Il peut pas. Il pourra plus jamais.
« Non mais, t'es chier toi ! » Il n'écoute pas. Il se met à l'ignorer royalement, clope au bec et sourcils froncés. Il se dit que ça va bien finir par marcher, mais c'est Mads. Ça marche jamais avec elle. Sa cigarette lui échappe et il la regarde passer par la fenêtre sans qu'il puisse rien y faire. « Mais– » Il se tourne vers elle, la fusille du regard. « Tu fais chier, putain. » Son agacement est palpable, mais sa voix ne fait toujours pas de vague. Il se tire une autre clope de son paquet. « Et pis qu'est-ce que t'as sur la gueule putain ? » Pouce appuyé sur le briquet, il se tend mais finit d'allumer la remplaçante, crachant la fumée avant de pivoter vers Mads à nouveau. « J'suis là pour le taf, ok ? » Il ignore volontairement l'interrogation à propos de son visage. « J'peux pas en parler, alors arrête de poser des questions et retourne faire ta vie. » Sa carcasse s'appuie mollement contre l'angle de sa portière, aussi loin d'elle que possible. Elle a déjà l'air d'avoir tout oublié, mais pas lui. Il est pas encore prêt à lui faire face et il comprend pas qu'elle puisse être si désinvolte alors qu'il lui a dit qu'il l'aimait. « S'il te plaît Mads. » Ça sonne presque comme une supplique. Il supporte pas sa présence – tiraillé entre son envie de l'envoyer chier brutalement et celle de l'embrasser, de n'plus jamais la lâcher. Maintenant plus que jamais il a envie de se laisser aller contre elle, pour oublier ces putains d'irlandais et tout ce que ça engendre, pour effacer la fatigue et la peur qui n'le quittent plus depuis qu'ils ont déboulé.
Il voudrait se fondre entre ses bras, mais il peut pas. Quand il arrivait plus à respirer c'était vers elle qu'il se tournait. Maintenant, c'est elle qui l'asphyxie. |
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Bip bip ▹ posts envoyés : 1301 ▹ points : 38 ▹ pseudo : miserunt (mathie) ▹ crédits : ailahoz (avatar) moi (gif) & whi (profil) ▹ avatar : mimi elashiry ▹ signe particulier : air mauvais, moue boudeuse, la crinière sauvage qui vient toujours cacher son visage ; tenues provocantes et allure d'allumeuse, pourtant elle n'assume rien et s'indigne lorsqu'on la drague un peu trop.
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| Sujet: Re: stalker. (madney) Lun 21 Mai - 18:41 | |
| — Mais– Tu fais chier, putain. Oui, elle le sait. C'est ce que tout le monde lui répète depuis toujours. C'est ce qui fait qu'elle est elle. On l'aime ou on la déteste pour ça. Sûrement un savant mélange des deux la plupart du temps. En tout cas, elle ne s'en formalise plus. D'ailleurs, elle ne l'écoute même pas et surenchérit aussitôt, lui coupant presque la parole. Il reste bloqué une seconde sur son briquet avant de finalement l'enclencher pour venir allumer sa nouvelle clope. Cigarette qu'elle a elle aussi de faire voler par la fenêtre. Elle voudrait lui hurler de la regarder. Elle ne supporte pas de se faire ignorer. Il se décide enfin à se tourner vers elle et elle préfère ça. Même si son regard n'a rien d'agréable, c'est mieux que de ne pas le voir. — J'suis là pour le taf, ok ? Elle se calme instantanément. Ses muscles qui se relâchent légèrement. Elle se tait. — J'peux pas en parler, alors arrête de poser des questions et retourne faire ta vie. Elle plisse les yeux. Et c'est tout ? Il ne va lui donner que ça ? Elle le fixe un peu plus intensément, attendant la suite. Mais rien ne vient. Il se vautre contre sa portière et recommence à fixer devant lui, se désintéressant d'elle. Et c'est tout son système interne qui surchauffe face à ce qu'elle estime être de l'insolence. — S'il te plaît Mads. Elle entrouvre la bouche, rien ne sort pendant trois secondes jusqu'à ce que lui échappe un rire maigrelet et indigné. — Ben non en fait. Ça sort spontanément, comme si ça coulait de source. — Pour le travail ? Donc, y a potentiellement un truc ou quelqu'un ou je sais pas quoi de dangereux en rapport avec le motel et tu veux rien m'dire ? T'es débile profond ou tu l'fais exprès ? Merde, s'il s'passe un truc au motel y faut que j'sache. J'te demande pas touuuus les détails, mais... Je, j'sais pas, les grandes lignes. Tu peux pas me laisser sans info. Sa voix scandalisée et légèrement nerveuse. Et subitement y a son cerveau qui s'active, avec la télé qu'elle laisse allumer toute la nuit, elle a eu le temps de voir défiler les informations un paquet de fois. Et y a pas mal de remue ménage en ville en ce moment. C'est sûrement lié et ça ne la rassure pas. Elle ajoute, ne lâchant pas le morceau. — Ça a un rapport avec ta gueule de merde ? Il peu bien faire la sourde oreille, elle ne le lâchera pas avant de savoir ce qui lui est arrivé. |
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Coyote ▹ posts envoyés : 2611 ▹ points : 52 ▹ pseudo : marion ▹ crédits : lunar (av) + miserunt la kassos (gif) ▹ avatar : micky ayoub ▹ signe particulier : allure de zonard et pieds qui traînent, trop de couches de tissu pour couvrir ses épaules voûtées, l'air toujours un peu usé.
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| Sujet: Re: stalker. (madney) Lun 21 Mai - 19:04 | |
| Elle lâche un semblant de rire et il se tend, parce qu'il connaît chaque vibration de sa voix et il sait que ce rire-là ne laisse rien présager de bon. « Ben non en fait. » Silencieux, il la jauge. Il sait que c'est le calme avant la tempête et il n'essaie même pas de s'y préparer – il en a plus la force. Il se contente d'attendre, s'acharnant sur sa clope pour calmer ses nerfs à vif. « Pour le travail ? Donc, y a potentiellement un truc ou quelqu'un ou je sais pas quoi de dangereux en rapport avec le motel et tu veux rien m'dire ? T'es débile profond ou tu l'fais exprès ? Merde, s'il s'passe un truc au motel y faut que j'sache. J'te demande pas touuuus les détails, mais... Je, j'sais pas, les grandes lignes. Tu peux pas me laisser sans info. » Il sent sa nervosité, son inquiétude, son trouble. Ça s'étale jusqu'à lui comme une épidémie et il est obligé de se concentrer sur sa respiration pour rester parfaitement calme, pour n'pas laisser paraître l'agitation qui fait trembler ses entrailles.
Il reste sous contrôle.
« Ça a un rapport avec ta gueule de merde ? » Elle lâchera pas, et il ne peut rien donner. Alors il prend un temps pour se remettre les idées en place, se frottant le sourcil du bout du pouce. « Y a peut-être un lien entre quelqu'un au motel et un type qu'on veut coincer. » Sa voix est posée, le choix des mots est prudent mais assuré. C'est une vérité trafiquée – le groupe qui sème le chaos en ville est effectivement recherché, et ils sont en lien avec celui qui squatte au motel. Il arrange juste les choses à sa façon pour ne pas laisser filtrer d'information importante. « C'est pas sûr et c'est rien de grave. J'suis sur l'enquête, ça veut tout dire. » Elle sait qu'il n'a clairement pas le grade pour être posté sur une investigation dangereuse. Il ne fait que jouer sur les mots et les faits pour l'apaiser, pour qu'elle arrête de l'assaillir de questions qu'il est obligé de laisser sans réponse.
Et il voit la façon qu'elle a de l'observer, il voit ses prunelles qui dérivent sur sa pommette. Il tourne la tête de l'autre côté, ne lui offrant plus que son profil alors qu'il arrive à la fin de sa cigarette. « Je dirai rien de plus. Tu peux m'laisser, maintenant ? » Il insiste une fois de plus, toujours sans la regarder dans les yeux. Obligé d'instaurer une distance entre eux même s'il a cruellement besoin d'elle – c'est douloureux mais sans distance, ça l'est encore plus. Pourtant y a tout qui sonne faux. C'est trop froid, impersonnel. Comme s'il était face à une étrangère. |
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| Sujet: Re: stalker. (madney) Lun 21 Mai - 19:15 | |
| — Y a peut-être un lien entre quelqu'un au motel et un type qu'on veut coincer. Ses yeux qui s'arrondissent, d'inquiétude et de curiosité mélangées. Elle écarte une main dans un geste rapide, l'air de dire : j'attends la suite. Parce qu'elle ne va pas non plus se contenter de ça. Elle a ses prunelles vrillées sur lui, sans se soucier de la pression que ça peut lui mettre. Ou peut-être qu'au contraire, c'est totalement volontaire. Et faut croire que ça marche, au moins un peu, puisqu'il reprend sans qu'elle n'ait eu besoin d'en réclamer plus. — C'est pas sûr et c'est rien de grave. J'suis sur l'enquête, ça veut tout dire. C'est terrible, mais ça marche. Elle hoche la tête une fois, machinalement, sans réaliser à quel point ça peut être insultant pour lui. Elle se laisse finalement retomber dans son siège, songeuse. Automatiquement, y a son regard qui se braque vers la fenêtre de l'irlandais. Elle réalise maintenant que l'arrivée de l'Irlandais coïncide étrangement avec le début du stalkage de Sidney. Elle a envie de demander. Elle tourne à nouveau la tête vers lui et recommence à observer ses blessures. Il n'a toujours pas répondu à sa question. Deux fois qu'elle la pose et deux fois qu'il l'ignore. C'est une fois de trop pour n'être qu'un hasard. Elle le sait, elle le connait. Il détourne la tête subitement, ne faisant que confirmer ce qu'elle savait déjà. — Je dirai rien de plus. Tu peux m'laisser, maintenant ? C'est une foutue tête de mule quand il s'y met. Mais à ce jeu-là, Mads a plus d'expérience. Elle ne lâchera pas. Elle vient se mettre à genoux sur son siège, sa main qu'elle tend vers lui pour attraper son visage sans forcer, juste pour l'obliger à la regarder à nouveau. Pour qu'elle puisse voir de plus prêt. — Je sais que tu fais exprès d'ignorer ma question crétin. Et s'il ne veut pas répondre, c'est que c'est important. Que c'est grave. — Dis moi qui t'as fait ça. Sa voix qui se radoucit légèrement. Elle s'inquiète trop désormais pour être encore en colère, encore agressive. Et elle ne dira rien de plus, ne posera aucune autre question, pour ne pas qu'il puisse lui échapper encore une fois. Elle parlera de l'irlandais plus tard. Pour l'instant, elle veut savoir. |
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| Sujet: Re: stalker. (madney) Lun 21 Mai - 19:38 | |
| Y a un silence et l'espace d'un instant il a l'espoir que ça ait marché. Qu'elle s'en aille aussi facilement qu'elle a accepté ses explications fumeuses, qu'elle ne dise rien de plus et qu'il entende la portière claquer. Il jette son mégot par la fenêtre, et il attend, attentif quand elle se met à bouger. Il y croit jusqu'à la dernière seconde.
Puis il sent la main de Mads sur son visage, et son cœur loupe un battement.
Il se laisse faire, tournant la tête vers elle, ses yeux qui s'embrasent en croisant les siens – comme l'a fait sa peau au contact de ses doigts. « Je sais que tu fais exprès d'ignorer ma question crétin. » Ses lèvres se pincent et il voudrait fuir son regard encore une fois, mais il y arrive pas. Il est happé par ce qu'il lit au fond de ses prunelles, l'inquiétude qui le transperce et la douceur qui tranche avec le millier d'aiguilles qui se sont enfoncées dans sa poitrine. « Dis moi qui t'as fait ça. » Il se plaque contre la portière encore et encore, comme s'il voulait passer à travers pour lui échapper. « Un con. » Il aurait voulu lui servir un mensonge pour qu'elle le lâche mais il n'arrive même pas à réfléchir, trop assailli par un flot d'émotions contradictoires. La douceur de Mads qui l'apaise autant qu'elle le fait cramer, ses yeux qui lui donnent envie de hurler. Il a envie de tout lui dire, de la serrer contre lui, d'enfouir son visage dans le creux de son cou. Envie qu'ils aillent se blottir sous ses draps et qu'ils y restent jusqu'à ce que les irlandais aient disparu sans faire le moindre dommage collatéral.
Il sait que c'est déjà trop tard pour ça, que la tempête est déjà là et qu'il est coincé dans l'œil du cyclone. Il peut pas s'en échapper et surtout, il peut pas se laisser aller contre Mads. Pas en sachant que ça finira par le briser encore une fois.
« Arrête. » Sa voix n'est qu'un murmure et ses doigts viennent trouver le poignet de Mads, éloignant sa main doucement mais fermement avant de la lâcher. Il veut pas qu'elle le touche. « Pourquoi tu fais ça ? » Il aurait préféré qu'elle fasse la gueule et qu'elle lui hurle dessus, qu'elle lui crache son venin pour qu'il puisse la détester, pour que ça rende la douleur plus facile à encaisser. Mais y a rien de tout ça. Rien d'autre qu'une tendresse cruelle, qui ne fait qu'aggraver son agonie, qui le tue à petit feu. Et le pire c'est qu'elle n'a même pas l'air de s'en rendre compte. |
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Bip bip ▹ posts envoyés : 1301 ▹ points : 38 ▹ pseudo : miserunt (mathie) ▹ crédits : ailahoz (avatar) moi (gif) & whi (profil) ▹ avatar : mimi elashiry ▹ signe particulier : air mauvais, moue boudeuse, la crinière sauvage qui vient toujours cacher son visage ; tenues provocantes et allure d'allumeuse, pourtant elle n'assume rien et s'indigne lorsqu'on la drague un peu trop.
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| Sujet: Re: stalker. (madney) Lun 21 Mai - 19:51 | |
| Elle voit bien que le contact ne lui plait pas. Qu'il voudrait se fondre dans la portière et disparaitre. Mais elle fait comme si de rien était, ignorant les échos des morceaux de son corps qui s'écrase par terre. Parce que ça fait trop mal de le voir dans cet état à cause d'elle, de voir qu'il ne supporte même plus qu'elle le touche. Alors elle préfère jouer les aveugles, elle est douée pour ça. Et ça lui évite de s'effriter complètement devant lui. De révéler toutes ses fissures, surtout celles qu'il n'imagine pas. — Un con. Et c'est tout. Elle ne comprend pas pourquoi il ne veut rien lâcher, ce qu'il peut bien lui cacher. Mais elle s'imagine déjà mille et une chose et c'est encore pire. Ça lui fait peur et elle sent une certaine angoisse naître dans le creux de ses entrailles. Elle le fixe, garde espoir qu'il lui offre un peu plus de détails que ça. Mais non, rien. — Arrête. Qu'il finit par souffler tout en lui attrapant le poignet pour la forcer à briser le contact. Et ça fait comme un courant d'air glacé dans sa paume. Le cœur qui rate un battement, les poumons qui se froissent, comme privé d'air subitement. Elle veut le toucher encore. Retrouver la chaleur de sa peau contre la sienne, jusqu'à ce que ça la brûle et que ça la marque. Comme pour garder en elle un petit peu de son feu, celui qui la réchauffe depuis toutes ces années, chaque jour, inlassablement. Et elle voudrait lui dire d'arrêter de bouder, de venir avec elle. Parce qu'il lui manque et que les nuits toute seule deviennent pesantes. Mais elle se tait. Se contente de laisser retomber sa main sur sa cuisse, sans cacher son désarroi. Peut-être un peu de déception aussi. Comme une enfant perdue. — Pourquoi tu fais ça ? Et c'est l'incompréhension la plus totale qui se dessine sur son visage. Ses sourcils qu'elle fronce, son front qui se plisse. Elle le dévisage un instant, comme si elle n'avait pas compris sa question. — Pourquoi j'fais quoi ? Pourquoi j'm'inquiète pour toi... ? Elle se redresse légèrement, un peu dubitative. Puis elle brandit ses mains devant elle, en gage de fausse innocence. — Ah ben désolé, j'savais pas que c'était mal de se préoccuper des gens qu- Elle se coupe dans son élan, la fin ne veut pas sortir. C'est comme si un système d'alarme avait bloqué toutes les issues et raisonnait dans sa tête à lui en refiler la migraine. Elle détourne le regard. 'Des gens qu'on aime'. Ce n'est pas compliqué à dire pourtant. Mais ses lèvres refusent de laisser ce mot filtrer, même perdu au milieu d'une phrase aussi anodine. — De toi. Qu'elle finit par lâcher, mais c'est trop tard. Elle devient nerveuse. Et décide du coup de changer toute seule de sujet, ne voulant surtout pas repartir sur ce terrain là. — C'est à cause de l'irlandais, c'est ça hein ? A croire qu'à force d'enquêter sur de la merde, elle a fini par en retenir quelques trucs. |
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Coyote ▹ posts envoyés : 2611 ▹ points : 52 ▹ pseudo : marion ▹ crédits : lunar (av) + miserunt la kassos (gif) ▹ avatar : micky ayoub ▹ signe particulier : allure de zonard et pieds qui traînent, trop de couches de tissu pour couvrir ses épaules voûtées, l'air toujours un peu usé.
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| Sujet: Re: stalker. (madney) Lun 21 Mai - 20:17 | |
| « Pourquoi j'fais quoi ? Pourquoi j'm'inquiète pour toi... ? » Il sent sa confusion et c'est terrible – elle voit même pas qu'elle le tue. Le contact est rompu mais ça suffit pas à le soulager. Le mal est déjà fait. « Ah ben désolée, j'savais pas que c'était mal de se préoccuper des gens qu- » Elle finit pas sa phrase. Il a un sourire amer. Il se dit que c'est sa faute, qu'avec sa déclaration elle ose même plus montrer son attachement à lui. Peut-être qu'elle a peur qu'il se fasse de fausses idées, qu'au moindre mot de travers il pense que c'est réciproque. Peut-être qu'elle a peur qu'il réessaie de l'embrasser. Il en sait trop rien mais ça fait mal, de se dire qu'il a définitivement brisé quelque chose. « De toi. » Il hoche le menton, baisse les yeux. Résigné. Il sait même pas quoi dire, sûrement parce qu'y a rien à répondre à ça, rien à ajouter avec tout ce qu'ils se sont déjà dit. Elle sait tout ce qu'il y a à savoir.
C'est bien ça, le problème.
Mais c'est Mads et s'il se pensait sorti d'affaire, c'était naïf. Elle revient à la charge brusquement, sans qu'il s'y attende. « C'est à cause de l'irlandais, c'est ça hein ? » Soudain, c'est la panique. Ses veines s'embrasent et il a l'impression de sentir son cœur remonter jusqu'à la bordure de ses lèvres, ses boyaux qui font des nœuds, son corps qui se tend d'un coup. Il se trahit – sa réaction parle pour lui. Son regard s'ancre au sien, si intense que c'en est presque dérangeant. « T'en mêle pas. Je suis sérieux, Mads. » Ça n'sert à rien de lui mentir, elle a déjà compris. Tout ce qu'il peut faire, c'est tenter de l'empêcher de fouiner. « Tu risques de faire foirer toute l'enquête. » Il se raccroche aux seules excuses qu'il peut trouver, quitte à la traiter comme une enfant et douter de ses capacités. Il réalise trop tard qu'il a totalement vendu la mèche en agissant ainsi, et il sait pas comment se rattraper autrement qu'en mettant ça sur le compte de la curiosité de Mads. « J'te connais, tu sais pas rester à ta place, et après ça va me retomber dessus. » Comme s'il avait simplement peur qu'elle lui fasse honte. Il veut pas qu'elle sache qu'il a peur pour elle, que c'est dangereux, qu'au moindre faux pas les conséquences peuvent être désastreuses. Alors il se rattrape comme il peut, quitte à en devenir insultant. « Gâche pas mon taf en plus du reste. » Tant bien que mal il camoufle la tempête qui fait rage en lui, serrant les dents, gardant un ton parfaitement contrôlé et ravalant toutes ses émotions. Comme si c'était juste l'amertume qui parlait, et pas l'inquiétude. |
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| Sujet: Re: stalker. (madney) Lun 21 Mai - 20:37 | |
| Elle parle de l'irlandais et la réaction est immédiate. Elle a visé juste. — T'en mêle pas. Je suis sérieux, Mads. Elle ferme les yeux une seconde et soupire avant de passer sa main dans ses cheveux, dépitée. Elle se laisse retomber le dos contre le siège et fixe le vide devant elle. Super, il a potentiellement un fou dangereux au motel. Elle est supposée faire quoi elle du coup ? Désormais, c'est lui qui la fixe et elle qui se désintéresse de lui. Faut croire qu'ils n'arrivent jamais à s'accorder. — Tu risques de faire foirer toute l'enquête. Ses yeux qui s'écarquillent de surprise et l'indignation qui vient se nicher dans sa poitrine. Elle tourne la tête vers lui au ralentit, des points d'interrogations dans les yeux et l'envie de lui foutre une baffe qui démange sa main. — Pardon ? Qu'elle siffle, hargneuse. Elle a comme le pressentiment que les choses vont mal tourner s'il continue de lui parler de cette façon. — J'te connais, tu sais pas rester à ta place, et après ça va me retomber dessus. Elle reste dubitative, il lui a coupé le sifflet. Elle ne comprend pas pourquoi il réagit de cette façon, pourquoi il lui balance tout ça. Ça lui semble gratuit, tellement injustifié. Comme s'il voulait lui faire payer pour autre chose. Et ça serre son cœur de gamine, ça froisse son égo, ça ébranle son déni. — Gâche pas mon taf en plus du reste. Il lui porte le coup final et la douleur se répand dans ses muscles comme une trainée de poudre. Le regard abasourdit, elle reste stoïque, pourtant au fond de ses yeux danse sa rage. Quelques secondes de flottement. Elle détourne lentement la tête, complètement démunie. Son premier réflexe c'est de se tourner vers sa portière, de mettre la main sur la poignée et de l'enclencher, prête à quitter cette maudite voiture. Prête à mettre un maximum de distance entre eux. Terriblement blessée. Mais au dernier moment, elle se ravise. Elle se retourne brusquement et sa main s'abat sur lui, sans viser d'endroit particulier. — Va t'faire foutre ! Et puis, c'est une myriade de poings qui s'abat un peu partout sur lui, avec férocité. — VA. TE. FAIRE. FOUTRE ! Qu'elle répète, hors d'elle, laissant la vive douleur qui l'étouffe s'échapper. Une dernière gifle pour la route et elle s'arrête enfin, haletante, le coeur qui tambourine dans sa poitrine. — Putain mais qu'est-ce qui t'prend à me parler comme ça ? C'quoi ton problème ? Sa voix qui tremble de colère et de déception. — T'es, putain. Elle ne sait plus quoi dire, les mots qui s'emmêlent et elle bute sur les syllabes. Elle se détourne de lui et glisse ses mains dans sa tignasse, hors d'elle. |
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| Sujet: Re: stalker. (madney) Lun 21 Mai - 21:08 | |
| « Pardon ? » L'indignation dans sa voix est claire, et il sait que s'il va plus loin il le paiera. Il le sait, pourtant il le fait. Parce qu'il a trop peur qu'elle comprenne à quel point c'est dangereux, qu'elle panique, qu'elle se mette en mauvaise posture parce que c'est Mads et que c'est ce qu'elle fait toujours. Alors il détourne son attention et tant pis s'il le fait mal – tout ce qui tourne en boucle dans sa tête c'est qu'il doit la détourner du sujet principal, la faire oublier, la protéger même s'il la blesse au passage. Il va trop loin et il le sait. Quand elle enclenche la poignée de la portière, il pense que tout est fini et qu'il devra ramper le jour où il voudra lui reparler.
L'impact sort de nulle part.
Il est pris de court, la douleur qui se diffuse doucement dans le bras qu'elle a frappé, sa peau qui semble se trouer sous son regard assassin. « Va t'faire foutre ! » Ses épaules s'abaissent légèrement et il garde le silence, l'air coupable. Jusqu'à ce qu'elle se mette soudain à cogner de partout, avec une telle hargne qu'il n'arrive même pas à se protéger. Il encaisse sans trop chercher à se défendre, dressant à peine les bras devant son visage pour limiter les dégâts. Il la laisse faire, parce que cette fois il l'a mérité. « VA. TE. FAIRE. FOUTRE ! »
Ses mains retombent. Erreur fatale.
La gifle atterrit en plein sur sa pommette meurtrie, lui arrachant un grognement, sa tête détournée par la force du coup. Quand il se tourne à nouveau vers elle, y a rien d'autre qu'une profonde résignation au fond de ses yeux. « Putain mais qu'est-ce qui t'prend à me parler comme ça ? C'quoi ton problème ? » Elle a la voix qui tremble et il sent son cœur se serrer douloureusement, décelant sans mal la déception planquée derrière la colère. « T'es, putain. » Et il voudrait dire qu'il est désolé mais les mots n'viennent pas, il la regarde et il sait plus quoi dire ou faire, il sait plus comment communiquer avec elle, comment s'y prendre pour réparer toutes les choses qui se sont fissurées. Il se sent démuni, l'impression qu'ils ne sont même plus branchés sur la même fréquence. « J'sais pas. » Il sait même pas à quoi il répond en disant ça. Son regard qui finit par se baisser, une main qui passe sur son crâne mal rasé – elle est plus là pour le faire. « C'est pour éviter les trucs comme ça que j'voulais plus qu'on se voie pour l'instant. J'arrive pas à gérer. » Cette fois il ne parle plus des horreurs qu'il vient de balancer, même si elle pensera que si. Ce qu'il voulait éviter c'était la confrontation, les mots qu'on ne pense pas, les coups qui pleuvent quand il touche dans le mille. Ce qu'il voulait éviter c'était souffrir et l'emporter dans son tourbillon au passage. Raté. « J'veux pas qu'on recommence à se battre. » Pourtant c'est tout ce qu'ils semblent être capables de faire, maintenant. |
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| Sujet: Re: stalker. (madney) Lun 21 Mai - 21:34 | |
| Elle frappe et il ne se défend pas. De toute façon, ça n'aurait fait qu'empirer les choses qu'il tente de la stopper. Fallait qu'elle évacue tout ce qui la démangeait, toutes ces choses qui prennent trop de place sous sa peau. L'en empêcher c'était risquer de provoquer son explosion. Elle finit par se calmer, après une dernière gifle du côté de son visage abimé. P't'être bien qu'elle l'a fait exprès, ouais. Et puis finalement, ce sont les questions qui fusent, teintées d'une incompréhension évidente. — J'sais pas. Elle ferme les yeux et retient un soupir. — Super. Qu'elle murmure, c'est à peine audible. Elle passe une main sur son visage, tente de chasser la sensation de fourmillement dans ses paumes et ses doigts à cause des coups qu'elle a donné. Et ils sont là, comme deux idiots à ne pas se regarder, chacun prostré dans son coin de la voiture. Ils ne sont pas très loin l'un de l'autre, cinquante centimètres les séparent tout au plus. Pourtant, elle s'est jamais senti aussi éloignée de lui. Comme si tout ce qui les reliait avait lâché. Y a plus qu'un fossé et elle a peur qu'il soit impossible à traverser. — C'est pour éviter les trucs comme ça que j'voulais plus qu'on se voie pour l'instant. J'arrive pas à gérer. Elle tique. Hein ? Ses sourcils qui se froncent, seconde vague d'incompréhension. Elle ne bouge pas, encore perplexe. Elle se dit qu'elle a peut-être mal compris où il voulait en venir. — J'veux pas qu'on recommence à se battre. Elle croit halluciner. Elle cligne des yeux, ses mains qu'elle vient porter pas très loin de son visage et sa tête qu'elle secoue frénétiquement, comme pour se remettre les idées en place. — Attends, attends. Elle s'immobilise, souffle et tourne enfin la tête vers lui, cherchant son regard. — Tu viens de m'annoncer que y a p't'être un détraqué qui vit là où je vis, mêlé à je ne sais quelle histoire et toi- toi ? Toi tu pleurniches sur tes états d'âmes ? Mais putain qu'est-ce qui n'tourne pas rond chez toi merde ? Elle recommence à s'agiter, nerveuse. Elle brandit son index en direction de la fameuse fenêtre, celle de la chambre de l'irlandais et elle recommence à beugler. — Tu sais que cet enfoiré passe son temps à me reluquer ? Elle n'appréciait déjà pas de base, mais maintenant, ça la fait carrément flipper. — J'm'en fous de ton enquête, faites le partir du motel. Fais-le. Elle ordonne, elle exige. Et, clairement, elle ne comprendrait pas qu'il refuse. |
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Coyote ▹ posts envoyés : 2611 ▹ points : 52 ▹ pseudo : marion ▹ crédits : lunar (av) + miserunt la kassos (gif) ▹ avatar : micky ayoub ▹ signe particulier : allure de zonard et pieds qui traînent, trop de couches de tissu pour couvrir ses épaules voûtées, l'air toujours un peu usé.
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| Sujet: Re: stalker. (madney) Lun 21 Mai - 22:02 | |
| « Attends, attends. » Leurs regards se croisent et il attend, mais il lui suffit de voir sa façon de s'agiter pour savoir que la suite ne sera pas agréable. Elle l'est plus depuis longtemps – ça fait qu'empirer chaque fois et il s'demande si ça va s'arrêter un jour. Peut-être quand ils seront vraiment plus capables de se parler. « Tu viens de m'annoncer que y a p't'être un détraqué qui vit là où je vis, mêlé à je ne sais quelle histoire et toi- toi ? Toi tu pleurniches sur tes états d'âmes ? Mais putain qu'est-ce qui n'tourne pas rond chez toi merde ? » Il pince les lèvres, ses épaules qui roulent vers l'avant comme s'il voulait rentrer en lui-même, se perdre dans une carapace qu'il n'a pas. Il a beau tenter de dévier le sujet elle y revient, et surtout elle lui donne la sensation d'être plus pathétique que jamais.
Elle pointe la fenêtre de l'irlandais et il suit le mouvement des yeux, l'air complètement démuni. « Tu sais que cet enfoiré passe son temps à me reluquer ? » Pause.
Il se fige, ses yeux qui reviennent lentement vers elle alors qu'il enregistre l'information. Il a du mal à déglutir, une boule dans la gorge et un brasier dans les veines. Il imagine sans mal le regard du type glisser sur elle et ça lui donne envie de hurler ; pourtant il reste paralysé. Parce qu'il ne peut rien y faire, parce qu'il n'a aucun moyen de la protéger et ça le rend fou. S'il tente quoi que ce soit, il s'en prendra à elle. Mais même s'il obéit, rien ne lui garantit qu'elle est en sécurité.
Son visage tombe dans ses mains alors qu'il inspire longuement, cherchant à calme le rythme de son myocarde qui s'affole, sa cervelle qui se met à dérailler. « J'm'en fous de ton enquête, faites le partir du motel. Fais-le. » Et il voudrait putain, il donnerait tout pour le faire. Pour qu'ils disparaissent tous autant qu'ils sont. Il aimerait remonter le temps à cette putain de nuit et ne pas entrer, mais s'il l'avait pas fait, Caïn serait peut-être mort. Y a pas de bonne équation dans tout ça, rien d'autre que lui, bloqué dans une tempête qu'il ne comprend pas. Il a aucune emprise sur la situation et Mads ne fait que le lui rappeler un peu plus. « Tais-toi. » Il se sent si impuissant que ça en devient insupportable, ses phalanges qui resserrent leur prise autour de son crâne – il a l'impression qu'il va exploser. « Tu comprends rien. » L'habitacle lui paraît soudain trop étroit et il commence à manquer d'air alors que la fenêtre est ouverte. Ses yeux trahissent son désespoir quand ils reviennent trouver ceux de Mads. « J'peux pas faire comme je veux. Y a des protocoles. » Il a l'impression d'être scindé en deux, une part de lui qui hurle à la mort, qui gueule toute la vérité à Mads et qui la supplie de se barrer, de quitter la ville le temps que tout soit terminé.
La part qui lui fait face est retombée dans le silence.
Il finit par sortir de la voiture parce qu'il suffoque à l'intérieur, parce qu'il y a une cinquantaine de centimètres entre eux mais c'est pas assez. Troisième clope qui vient se glisser entre ses lèvres, mais ses doigts tremblent tellement qu'il est incapable de l'allumer. Il essaie une fois, deux, trois, il n'y arrive toujours pas. Il finit par laisser tomber, la gardant en bouche éteinte, une main qui vient frotter son crâne nerveusement. Ça pèse si lourd sur ses épaules qu'il a l'impression que ses genoux vont le lâcher. |
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| Sujet: Re: stalker. (madney) Lun 21 Mai - 22:23 | |
| — Tais-toi. C'est tranchant et ça claque dans l'air autour d'eux. Elle se tait. Elle l'observe se prendre le crâne entre ses mains, il a l'air mal en point. Il a l'air complètement dépassé et elle ne comprend pas pourquoi. Elle ne comprend pas ce qu'il peut lui cacher. Elle ne comprend pas ses réactions. Et ça la frustre autant que ça la blesse. — Tu comprends rien. Évidemment. Elle vient se mordre la lèvre inférieure pour étouffer un juron. Il n'y a pas de phrase qui l'énerve plus que celle-là. Surtout quand en effet, elle a la sensation de ne rien comprendre. Mais elle n'y peut rien si Sidney refuse d'expliquer quoi que ce soit. — J'peux pas faire comme je veux. Y a des protocoles. Elle affronte son regard et se fiche bien du désespoir qu'elle peut lire dans le sien. Dans ses yeux à elle, il n'y a que de la rancœur et du mépris. Elle l'appelle à l'aide, pour quelque chose de grave, quelque chose de sérieux. Et lui, il lui parle de protocole. Elle détourne finalement la tête, tellement fâchée qu'aucun son ne sort. Son corps ne bouge même plus. Elle fixe le vide devant elle, les muscles bandés. Elle ne réagit toujours pas quand il sort de la voiture, elle reste dedans pendant un moment encore. Son corps en ébullition. La tempête qui se lève. Ses lèvres qu'elle pince l'une contre l'autre et finalement, elle craque. Elle se lève et sort bruyamment de la voiture, claquant violemment la portière derrière elle. Elle fait le tour du capot, s'apprêtant à repartir en direction du motel. Elle s'arrête juste un instant, fixant durement Sidney. — T'sais quoi, t'as raison, reste bien sagement planqué dans ta bagnole. Surtout, ne désobéis pas à tes supérieurs. Elle le pointe du doigt, accusatrice. — Mais s'il m'arrive un truc, ce s'ra d'ta faute. Elle sait que c'est dégueulasse, mais elle le pense vraiment à cet instant. Et histoire de retourner un peu plus le couteau dans la plaie, elle ajoute tout en commençant à reculer. — Heureusement que Seven est là, au moins j'suis pas toute seule la journée. Elle redresse le menton et fait volte face, repartant en direction de sa chambre. |
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Coyote ▹ posts envoyés : 2611 ▹ points : 52 ▹ pseudo : marion ▹ crédits : lunar (av) + miserunt la kassos (gif) ▹ avatar : micky ayoub ▹ signe particulier : allure de zonard et pieds qui traînent, trop de couches de tissu pour couvrir ses épaules voûtées, l'air toujours un peu usé.
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| Sujet: Re: stalker. (madney) Lun 21 Mai - 22:55 | |
| Il entend la portière claquer mais il ne bouge pas, le regard perdu dans le vague, la cigarette éteinte qui pend lamentablement au bord de ses lèvres. Il sent les yeux de Mads qui pèsent sur lui mais il ne se tourne même pas pour les affronter. Il sait qu'il n'y arrivera pas. « T'sais quoi, t'as raison, reste bien sagement planqué dans ta bagnole. Surtout, ne désobéis pas à tes supérieurs. » Et il enrage d'entendre ça, d'être forcé de donner cette excuse, de déceler les reproches qui plombent sa voix. Il donnerait tout pour pouvoir lui expliquer, lui demander conseil, échouer entre ses bras pour qu'elle puisse l'aider à s'apaiser. Mais tout ça est interdit et tout ce qu'il peut faire, c'est imploser en silence.
« Mais s'il m'arrive un truc, ce s'ra d'ta faute. » Chaque fois il pense qu'il ne reste plus rien de son cœur, et chaque fois elle arrive quand même à le faire voler en éclats. Il ferme les yeux mais il ne bouge toujours pas, silencieux.
Je sais. Les mots ne sortent pas, mais toute sa posture parle à sa place.
Il est abattu, lessivé, terrassé. Pas foutu de la regarder, incapable de faire face à tout ce qu'elle lui crache à la gueule. Il peut même pas lui en vouloir – elle manque d'éléments, c'est normal qu'elle en tire des conclusions erronées. C'est normal mais putain ça fait un mal de chien. « Heureusement que Seven est là, au moins j'suis pas toute seule la journée. » Ses poings se serrent, ses paupières s'ouvrent à nouveau. Quand il daigne enfin lever la tête, elle s'est déjà éloignée de plusieurs mètres.
C'est trop.
Les menaces, le type, les mensonges, les reproches, Seven. Tout se répète et il arrive plus à encaisser. Son calme se fissure si brutalement que l'air lui manque, sa bouche s'entrouvre et la clope lui échappe, terminant sa course sur le bitume. Il se met à trembler et il a beau tenter d'inspirer expirer, il n'arrive plus à reprendre le contrôle. Il fait volte-face pour s'appuyer à la voiture, ses mains qui se cramponnent au toit, sa tête qui se penche vers le bas. Il essaie de se calmer, mais il n'en est plus capable. Son pied se lève et s'abat sur le bas de sa caisse, une fois. Deux fois. Cinq fois. Ça devient frénétique. Il se redresse et il se met à cogner la tôle jusqu'à s'en faire mal aux pieds, laissant des traces et des bosses sur la carrosserie, y joignant les poings qui craquent contre le métal. Il s'acharne contre sa voiture puisqu'il ne peut rien faire d'autre, puisqu'il est aussi seul qu'impuissant et que sa carcasse n'est plus capable de contenir l'orage de ses émotions. Quand il s'arrête il a mal mais il fait même plus la différence entre la souffrance physique et celle psychologique, les bras appuyés contre le sommet de la portière, le front collé à ses poignets. Son souffle est si chaotique qu'on dirait qu'il est en train de chialer, mais ses yeux sont secs.
Il reste là. À bout de nerfs, écrasé par un poids qu'il n'est pas en mesure de gérer. Désespéré. Seul. |
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Bip bip ▹ posts envoyés : 1301 ▹ points : 38 ▹ pseudo : miserunt (mathie) ▹ crédits : ailahoz (avatar) moi (gif) & whi (profil) ▹ avatar : mimi elashiry ▹ signe particulier : air mauvais, moue boudeuse, la crinière sauvage qui vient toujours cacher son visage ; tenues provocantes et allure d'allumeuse, pourtant elle n'assume rien et s'indigne lorsqu'on la drague un peu trop.
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| Sujet: Re: stalker. (madney) Lun 21 Mai - 23:07 | |
| Elle parle mais il ne dit rien, il ne la regarde même pas. Et quand elle s'éloigne enfin, après avoir abattu sa dernière carte, il ne se passe rien. Elle s'attendait pourtant à l'entendre la héler. Peut-être même la rattraper, lui courir après au moins, ou juste gueuler. Mais rien. Rien que le silence. Et finalement, c'est encore pire. Mais au moment où elle grimpe sur le trottoir qui délimite le parking, un bruit sourd se fait entendre. Elle sursaute, surprise et pivote. Et là, impuissante, elle assiste à une scène qu'elle ne comprend pas. Sidney qui cogne la voiture comme un forcené, Sidney dans un état second. Et il cogne si fort qu'elle a l'impression qu'il va finir par retourner la voiture. Elle se tend, complètement tétanisée. Quand il s'arrête enfin, elle a l'impression que son cœur ne bat plus, elle ne l'entend plus. Elle le fixe encore un moment en silence, les muscles crispés, sans savoir quoi faire. C'est seulement quand elle perçoit du mouvement autour d'elle qu'elle reprend pied avec la réalité. Sa tête qui va de gauche à droite, des gens à la fenêtre et une dame au rez-de-chaussé qui sort sur le pallier, inquiète. Mads s'active, passe une main dans ses cheveux et fait un signe global à tous les curieux pour signifier que tout est ok et qu'ils peuvent circuler. Elle sourit à la cliente, autant qu'elle en est capable en tout cas, et elle repart en direction de Sidney. Son allure qui faiblit au fur et à mesure qu'elle s'approche de lui. Méfiante. Comme si elle craignait que ça ne se retourne contre elle. — Sid... ? Prudente, elle l'interpelle doucement, encore à quelques mètres de lui. Et plus elle s'approche, plus ce qu'elle voit lui fait mal. Elle ne l'a jamais vu dans un tel état. Il a l'air en transe. Il a l'air au fond du gouffre. Et ça déclenche comme un grand brasier destructeur dans sa cage thoracique. Penaude, elle finit par se planter à côté de lui, une main qu'elle pose dans son dos et elle s'en fout s'il ne supporte plus qu'elle le touche. Elle s'en fout parce que là, tout de suite, y a plus important que ça. Il va trop mal pour qu'elle puisse l'ignorer. — Sid, écoutes. J-je sais que t'as pas envie d'être près de moi. Mais j'peux pas te laisser ici dans cet état. En plus, tu fais peur aux clients. Alors, s'il te plais, viens avec moi. Sa voix qui se baisse dans un murmure alors qu'elle agrippe son bras et tire délicatement dessus. Elle veut juste qu'il se laisse faire, qu'il suive le mouvement sans hurler encore. Sans la repousser. Elle ne sait pas quoi faire pour le calmer, pour l'apaiser, mais elle ne peut pas se résoudre à le laisser tomber. |
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Coyote ▹ posts envoyés : 2611 ▹ points : 52 ▹ pseudo : marion ▹ crédits : lunar (av) + miserunt la kassos (gif) ▹ avatar : micky ayoub ▹ signe particulier : allure de zonard et pieds qui traînent, trop de couches de tissu pour couvrir ses épaules voûtées, l'air toujours un peu usé.
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| Sujet: Re: stalker. (madney) Lun 21 Mai - 23:37 | |
| Sa cage thoracique se soulève à un rythme effréné et il a l'impression que son cœur a explosé entre ses côtes, que les morceaux se dispersent dans le reste de ses organes pour le gangréner. Il se concentre sur son souffle tant bien que mal, inspire expire même si c'est tremblant, l'oxygène qui peine à descendre jusqu'à ses poumons. Sa carcasse continue de vibrer faiblement – il a du mal à redescendre, à reprendre le contrôle, lui qui n'fait d'habitude aucune vague. Il réalise pas le spectacle que ça a pu donner, il sent pas les regards au loin. Complètement hermétique au reste du monde.
« Sid... ? » Il reconnaît sa voix sans avoir à lever la tête, mais ça lui paraît si lointain qu'il est même pas sûr que ça soit réel. Peut-être qu'il l'imagine. Peut-être qu'il a tellement besoin d'elle qu'il se met à halluciner, peut-être qu'il devient fou pour de vrai, peut-être qu'il va finir comme sa mère.
Il suffoque.
La main qui se pose dans son dos le fait sursauter, mais il ne change pas de position. Visage enfoui entre ses bras, respiration toujours aussi saccadée. Il ne cherche pas à se dérober au contact – cette fois ça ne le brûle pas. Ça l'aide à s'ancrer à la réalité. « Sid, écoute. J-je sais que t'as pas envie d'être près de moi. Mais j'peux pas te laisser ici dans cet état. En plus, tu fais peur aux clients. Alors, s'il te plaît, viens avec moi. » Elle tire sur son bras doucement mais il est si crispé qu'il ne bouge pas d'un millimètre, figé d'la tête aux pieds. On dirait une statue mais la pierre s'effrite au contact de Mads. Il tend l'oreille et cherche à se calquer sur sa respiration pour calmer la sienne, levant vaguement une main pour lui faire signe d'attendre. Ce n'est qu'une fois qu'il arrive à respirer sans avoir l'impression de crever qu'il daigne enfin bouger, se redressant doucement, les muscles toujours aussi tendus. Il a repris le contrôle de son souffle mais il se tient toujours sur un fil fragile, pas tout à fait sorti de sa transe. Trop bancal.
Ses yeux sont rouges quand il se tourne finalement vers elle, ne cherchant pas à lui échapper. « J'vais bien. » C'est ridicule et il le sait mais c'est plus fort que lui. Comme un automatisme, sa voix trop basse – il essaie même pas de faire semblant d'y croire. « Je... » Il prend une inspiration tremblante, incapable d'aligner les phrases comme il le voudrait. Et il baisse la tête comme s'il avait honte, serrant les poings pour cacher les tremblements de ses doigts. « T'es pas obligée, tu– J'suis désolé. Pour les clients. Pour... » Pour elle, pour tout. « J'suis désolé. » C'est tout ce qu'il est capable d'articuler. Et il voudrait se détourner, lui dire de s'en aller, retourner dans sa voiture et agir comme si rien n'était arrivé.
Il peut pas. Il a les pieds comme deux blocs de bétons et les genoux faibles, il a l'impression que s'il tente de bouger il va s'effondrer. Il tend une main vers elle, se ravise. Regard fixé sur ses pieds. Il peut pas se résoudre à la repousser même si c'est ce que sa raison lui hurle de faire. C'est d'elle dont il a besoin, malgré les cris et l'amertume, malgré la rancœur et le mur d'incompréhension. C'est elle, même quand sa présence le fout à l'agonie. |
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Bip bip ▹ posts envoyés : 1301 ▹ points : 38 ▹ pseudo : miserunt (mathie) ▹ crédits : ailahoz (avatar) moi (gif) & whi (profil) ▹ avatar : mimi elashiry ▹ signe particulier : air mauvais, moue boudeuse, la crinière sauvage qui vient toujours cacher son visage ; tenues provocantes et allure d'allumeuse, pourtant elle n'assume rien et s'indigne lorsqu'on la drague un peu trop.
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| Sujet: Re: stalker. (madney) Lun 21 Mai - 23:59 | |
| Elle pose sa main sur son dos et il ne la repousse pas. Elle tire sur son bras et il ne réagit pas. Elle ne sait plus quoi faire. Le cœur en suspend, elle réfléchit à toute allure. Il finit par lui faire un vague signe de la main pour lui demander d'attendre. Et elle attend. Ses doigts qui ne le relâchent pas pour autant, elle a trop peur de le voir s'effondrer à ses pieds. Elle patiente et c'est rare. Tornade toujours en mouvement. Mais pour lui, elle pourrait rester stoïque durant des heures si ça pouvait l'empêcher de s'écrouler. Et c'est ironique, parce que sa chute, c'est elle qui l'a provoqué. Ils restent un moment comme ça et Mads se retourne par intermittence, pour continuer de rassurer les clients d'un signe de tête et d'un sourire furtif. Elle prie pour que Seven n'apparaisse pas maintenant. Elle craint trop de la tournure que pourrait prendre la situation avec Sid dans cet état. Mais il ne se montre pas, probablement trop occupé à glander dans le bureau. Et pour une fois, ça l'arrange. Quand elle sent Sid se mouvoir, elle reporte aussitôt son attention sur lui, le scrute dans les détails mais ce qu'elle voit ne lui plait pas. Ses yeux rouges, on dirait que tous les vaisseaux à l'intérieur ont pété. Elle a du mal à soutenir son regard, ça glace son myocarde et elle se sent affaiblit. — J'vais bien. Elle fronce les sourcils, ne comprenant pas pourquoi il s'obstine à mentir après ce qu'elle vient de voir. — Je... Elle penche légèrement la tête sur le côté, comme pour l'encourager à parler. Pourtant ces derniers temps, elle a tout fait pour le faire taire. — T'es pas obligée, tu– J'suis désolé. Pour les clients. Pour... J'suis désolé. Elle s'approche un peu et elle voit la main qu'il tend vers elle. Elle s'arrête. Il se ravise. Elle fixe la main sans savoir quoi en penser. Est-ce qu'il voulait la repousser, ou au contraire, l'attraper ? Et la première option demeure insupportable alors elle s'évertue à la faire disparaitre. Elle attrape la main, pour tenter de l'aider à rester avec elle. Pour ne pas qu'il reparte dans un autre élan de colère, pour ne pas qu'il se déconnecte à nouveau. — C'est rien, c'est pas grave. Elle inspire pour se donner un peu de courage. Tourne la tête vers la chambre de l'irlandais. Elle ne sait pas s'il est là ou pas. Elle aimerait que non. — Viens avec moi. Qu'elle répète en tirant un peu plus fort sur sa main. Elle recule, pour le forcer à se mettre en mouvement. Finalement, elle ne lui laisse pas le choix et part en direction de la chambre en le trainant dans son sillage. Elle referme prudemment la porte derrière eux et tourne le verrou. Juste au cas ou. Elle le lâche enfin et lui fait signe de s'asseoir sur le lit avant d'attraper son verre d'eau sur sa table de nuit et d'aller le remplir dans la salle-de-bain. Elle revient vers lui et lui tend. — Bois. C'est soufflé tout bas, mais ça reste autoritaire. Et finalement, elle se hisse sur le lit à son tour, venant s'installer à genoux près de lui. — Je- Elle hésite, elle se dit qu'elle devrait peut-être se taire, le laisser souffler. Mais elle a peur du silence à cet instant. — J'te reconnais plus ces derniers temps. Qu'est-ce qui t'arrive ? Elle ne veut plus qu'il lui raconte pour son boulot, pour l'irlandais. Elle voit juste qu'il s'enfonce et elle ne comprend pas. |
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Coyote ▹ posts envoyés : 2611 ▹ points : 52 ▹ pseudo : marion ▹ crédits : lunar (av) + miserunt la kassos (gif) ▹ avatar : micky ayoub ▹ signe particulier : allure de zonard et pieds qui traînent, trop de couches de tissu pour couvrir ses épaules voûtées, l'air toujours un peu usé.
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| Sujet: Re: stalker. (madney) Mar 22 Mai - 0:30 | |
| Il sent sa main sur la sienne et il se tend – c'est plus fort que lui. Pourtant il ne se dérobe pas à son contact. Il n'esquive pas, ne la repousse pas. « C'est rien, c'est pas grave. » Ses yeux braqués sur elle, il ne suit même pas son regard quand elle tourne la tête. Il est bloqué sur elle, sur ses traits, la ride sur son front, l'angle de ses lèvres. Elle est inquiète et c'est d'sa faute. Ça devrait être l'inverse, elle devrait pas avoir à se soucier de quoi que ce soit, elle devrait se douter de rien. Mais comme pour tout le reste, il a échoué. « Viens avec moi. » Il n'a pas la force de bouger. Ce n'est que quand elle tire qu'il se met enfin en mouvement, la suivant d'un pas raide, tout sauf naturel. Pendant une seconde il considère l'idée de se libérer et faire demi-tour. Il n'y arrive toujours pas.
Il se laisse guider sans broncher, son bras qui retombe mollement contre son flanc quand elle le relâche, une fois dans sa chambre. Lentement, il va s'asseoir au bord du lit comme elle le lui a indiqué, ses coudes venant s'appuyer sur ses cuisses alors que son visage se paume entre ses mains une fois de plus. « Bois. » Il met un temps de trop à relever la tête, un autre à attraper le verre. Il finit par obéir, mais il n'arrive à avaler qu'une seule gorgée. « Je- » Le matelas s'affaisse alors qu'elle grimpe à son tour, venant se poster à genoux près de lui. Il n'ose plus la regarder. « J'te reconnais plus ces derniers temps. Qu'est-ce qui t'arrive ? » Il reste figé, les yeux perdus sur son reflet dans l'eau, les mains qui tremblent légèrement. Les secondes s'égrainent sans qu'il ne bouge, jusqu'à ce qu'il finisse par abandonner le verre au sol. Sa tête se tourne vers Mads, mais ses prunelles refusent d'affronter les siennes – bloquées sur le coin de ses lèvres. « Ça va passer. » Dès que les irlandais seront partis, tout reviendra à la normale.
Pas vrai ?
La vérité c'est que c'est pas aussi simple que ça et il le sait. Peut-être bien qu'ils le buteront avant de se tirer. Peut-être qu'il mettront les menaces à exécution juste pour le plaisir. Peut-être que c'est sur Mads que ça tombera.
Ses poings se serrent contre ses cuisses, ses yeux croisent enfin les siens. « J'suis juste– je– » Il ne trouve pas d'excuse et de toute façon il n'a pas envie de mentir. Il est pas en état ; elle va le sentir, et il a trop peur que ça déraille encore une fois. Il voudrait tout effacer, faire en sorte qu'elle ne pose plus la moindre question. « J'ai pas envie de penser. » S'il pouvait vider tout ce qui s'trouve dans sa tête il hésiterait pas – il donnerait tout pour quelques heures de paix. « On peut faire comme si on oubliait tout ? Juste cinq minutes. » C'est bas, comme s'il osait à peine demander, comme s'il avait peur de briser quelque chose. Y a une fissure dans ses yeux, quelque chose de suppliant qui filtre à travers la brèche. Ses phalanges viennent s'enrouler autour du poignet de Mads délicatement et ça le brûle, mais il veut pas arrêter. Peut-être que c'est de ça qu'il a besoin, là, maintenant. Se cramer à son contact pour faire fondre l'étau qui le retient prisonnier. |
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| Sujet: Re: stalker. (madney) Mar 22 Mai - 0:46 | |
| Il tourne la tête vers elle, elle cherche son regard mais ne le trouve pas. Il a l'air de fixer un point imaginaire sur son visage. Comme si elle était invisible, ou en tout cas c'est la sensation qu'elle a. — Ça va passer. Et il continue de mentir. Elle sait bien que ça ne passera pas comme ça. Qu'il ne suffira pas d'attendre un jour ou deux pour que tout s'arrange. Mais elle n'insiste pas. Elle sent bien qu'il n'a pas envie de parler, de s'éterniser. Elle baisse les yeux un instant, juste le temps de voir ses poings se serrer sur ses cuisses et elle voudrait tellement pouvoir chasser toute cette tension qui a l'air de le flinguer. Elle a trop peur de le voir partir en morceaux. Mais dès qu'elle sent son regard sur elle, elle remonte les yeux à son tour pour s'y accrocher. Comme on s'accroche à un dernier espoir. — J'suis juste– je– Les mots qu'il n'arrive pas à lâcher, il a l'air en difficulté et ça lui martèle la poitrine. Elle hoche doucement la tête, comme pour dire qu'elle comprend. Elle n'insistera pas. Pas cette fois. Et peut-être que c'est un peu triste de devoir attendre que Sidney explose devant elle pour qu'elle se décide enfin à le laisser respirer. — J'ai pas envie de penser. Elle n'a pas envie non plus. Elle n'a plus envie depuis longtemps. Mais elle ne sait pas comment il faut faire pour y parvenir. Elle voudrait lui demander de lui donner sa formule miracle si lui y arrive, parce que ça l'intéresse. Peut-être que comme ça, elle pourra à nouveau s'endormir et se réveiller sans que son cœur ne lui fasse mal. — On peut faire comme si on oubliait tout ? Juste cinq minutes. Sa voix est basse, presque irréelle. Et elle répond sur le même ton, comme si elle avait peur de troubler ce répit inattendu. — D'accord. Et le silence les enveloppe. Sidney vient finalement attraper son poignet, avec toute la délicatesse qui le caractérise et ça la rassure, un peu. Parce qu'elle se dit qu'il n'a pas totalement disparu au moins. Que le Sid qu'elle connait si bien est toujours là. Au bout de quelques secondes, sa main libre s'approche de celle qu'il a posé sur elle, et ses doigts parcourent les siens, glissent doucement le long de ses phalanges. Danse tendre qui apaise son palpitant, comme une accalmie. Ses yeux rivés sur ses gestes, elle finit par briser le silence, toujours aussi bas. Presque timidement. — J'ai peur maintenant. Avec toutes ces histoires d'irlandais et d'enquête et de surveillance. — Reste avec moi, s'il te plais. C'est comme une supplique. Et elle s'en fout s'il doit aller bosser. Il n'a qu'à mentir, qu'à dire qu'il est malade et qu'il ne peut pas venir. Elle ne veut pas qu'il s'en aille. Elle ne veut plus. |
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| Sujet: Re: stalker. (madney) Mar 22 Mai - 1:23 | |
| Elle n'insiste pas. Elle s'est complètement radoucie et il soupire doucement, soulagé. C'est ce qu'il attend depuis trop longtemps, ce qu'il demande en continu et qu'il n'obtient jamais. Juste un peu de répit – qu'elle lui laisse le temps de reprendre sa respiration. « D'accord. » Le silence qui suit n'est pas pesant comme tous ceux qu'ils ont enchaînés ces derniers temps. Ça a quelque chose de familier, rassurant. Il finit par retrouver un souffle totalement normal, se calant sur celui de Mads, ses phalanges finissant par trouver son poignet. Elle y ajoute les siennes après quelques secondes et son contact lui arrache un frisson. Il ferme les yeux, se concentrant juste sur ses gestes, sur la douceur qui l'enveloppe et tranche avec l'agitation qui continue de faire rage dans sa boîte crânienne. L'impression qu'il pourrait rester comme ça pendant des heures.
« J'ai peur maintenant. » Automatiquement, ses paupières se lèvent et il ancre son regard au sien. « Reste avec moi, s'il te plaît. » Y a comme un goût de supplique dans ses mots et ça tourne dans sa tête, ça fout le bordel dans son cœur. Il peut pas la laisser. Pas quand elle demande ça, pas quand elle a l'air si vulnérable.
Silencieux, il se contente de hocher le menton avant de se laisser tomber sur le matelas mollement, sans la lâcher. Il tire un peu pour l'inviter à faire la même chose que lui, ses yeux qui cherchent à accrocher les siens. Il pense même pas à l'heure qui tourne et au travail qui l'attend – il s'en souciera plus tard, quand leur bulle aura éclaté. En attendant il oublie tout, y a plus qu'elle et lui et la brûlure qu'elle laisse partout où elle passe. Il n'a pas peur. Il n'a plus mal. Comme si tout le reste l'avait anesthésié. Les flammes provoquées par Mads ne sont plus dangereuses – elles le purifient.
Il la quitte pas des yeux, tendant une main vers elle une fois qu'elle s'est couchée comme lui. Il s'arrête en plein geste puis recommence, ses doigts qui glissent sur ses mèches rebelles, les chassant de son visage. Sa paume reste collée contre sa joue, le bout d'ses doigts qui caressent doucement la lisière de ses cheveux. Il continue de la scruter, détaillant ses traits comme s'il les redécouvrait, comme s'il avait peur de les avoir oubliés à force de la fuir du regard chaque fois. « J'veux pas que t'aies peur. » Sa voix n'est plus qu'un murmure, aussi douce que ses gestes. « Pour l'instant, j'suis avec toi. » Une part de lui sait que c'est éphémère, que cet écrin qui les enveloppe va voler en éclats. Mais tant que ça dure, il est là. |
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| Sujet: Re: stalker. (madney) Sam 26 Mai - 12:46 | |
| Elle le supplie de rester et il accepte sans discuter. Il hoche juste la tête et ça suffit à la calmer. Elle esquisse un léger sourire reconnaissant, mais il s'évapore vite alors qu'il se laisse aller sur le matelas, l'entrainant avec elle au passage. Elle ne se fait pas prier, glisse sans un bruit à ses côtés, son cœur qui cogne fort. Mais cette fois, ça a quelque chose d'agréable. C'est chaud, c'est réconfortant. Leurs regards qui se croisent enfin sans se fuir, sans se vouloir du mal. Et elle voudrait pouvoir stopper le temps qui passe, pour rester plongée dans ce moment. Si calme. Elle n'entend même pas l'agitation du motel, ni le téléphone qui sonne à l'accueil. Elle ne pense plus à Seven en train de rien foutre, ni à l'irlandais menaçant. C'est juste Sid. Sid et elle. Elle le voit tenter une approche hésitante, se raviser, comme s'il craignait de déclencher une nouvelle tempête avant de se décider. Sa main qu'il vient poser sur sa joue et qu'elle accueille sans broncher. Léger frémissement à la commissure des lèvres, comme un sourire contenu. Et le contact de sa peau sur la sienne a quelque chose d'agréable, comme rien d'autre. Sa proximité lui semble pourtant insuffisante, elle voudrait qu'il soit plus prêt encore. Qu'il l'enveloppe de sa chaleur, la serre contre lui. Elle voudrait plus. Tellement plus. Elle voudrait retrouver la sensation de ses mains sur ses hanches dénudées. Ses lèvres sur les siennes, baisers délicats. Elle voudrait l'entendre à nouveau lui dire qu'il l'aime. Sans colère, sans douleur. Et surtout, elle voudrait pouvoir lui répondre la même chose. Mais elle ne bouge pas, ne dit rien. Se contente de le regarder avec une certaine douceur. Elle n'ose rien, parce qu'elle sait déjà qu'elle gâchera tout ; encore. Comme si elle ne pouvait pas faire autrement. Condamnée à tout foutre en l'air. Lui, elle, eux. — J'veux pas que t'aies peur. Pour l'instant, j'suis avec toi. Elle hoche lentement la tête de bas en haut, docile. Elle n'a plus peur. Pas tant qu'il est là, à caresser son visage de cette façon, à la fixer avec ces yeux-là. Elle laisse le silence les envelopper encore un instant, savourant cette quiétude inespérée. Puis, tout doucement, elle se mouve et sa main droite vient effleurer les blessures sur son visage. Son regard qui quitte le sien pour suivre sa main. — Est-ce que t'es en danger Sid ? Est-ce que la personne qui lui a fait ça va revenir pour finir le travail ? Est-ce qu'elle risque de recevoir un appel du père de Sid un jour, pour lui apporter la mauvaise nouvelle ? Y a son cœur qui se serre rien que d'y penser. Plutôt crever que vivre sans lui. |
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| Sujet: Re: stalker. (madney) | |
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