✧ 01 Enfant unique, il a été élevé comme un roi, ses parents adoptant indéniablement une éducation aux résonances de « laissez-faire ». En quelques sortes, il s'est créé avec les années ses propres limites dans un univers parallèle à la société qui impose une toute autre discipline. Une difficulté supplémentaire donc - mais non insurmontable - pour celui qui ne connait guère les ordres.

✧ 12 Alors Kizuki, c’est un atypique à mille degrés. Tout ce qui est banal ou conforme l’ennui et l’ennui le détruit : un cercle vicieux qu’il essaie à tout prix d’éviter en fuyant la majorité, constamment. L’école, il a arrêté. Le travail pour un patron, il a arrêté. Un bon à rien, diront certain. Un marginal, diront d’autres. Mais la réalité, c’est qu’il n’a aucune idée de ce qu’il fait, hormis qu’il voue une confiance aveugle à son cœur désormais.

✧ 09 L'avant-garde, peut-être le terme qui le définit le mieux. Il a toujours eu horreur d'être ou de penser comme tout le monde. Il y a-t-il pire insulte à ses yeux que d'être "banal" ? Probablement pas et il le prouve chaque jour en faisant l'exact contraire de ce qui lui est demandé.

✧ 23 Il y a ceux qui créent les normes et ceux qui les brisent. Parce qu'un jour, il a découvert le maquillage et qu'on avait beau lui répéter que ce n'était pas fait pour lui, il a continué de se réinventer sans cesse par quelques coups de crayons et de pinceaux. Puis qu'est-ce que ce lui après tout ? Et pourquoi pas elle d'abord ? Personne ne lui a jamais demandé son avis. D'ailleurs, il n'est aucun des deux, il essaie d'être, c'est tout.

✧ 18 Quand il est arrivé à Savannah avec ses trois mots d'anglais, sa valise pleine de choses inutiles dans le fond et le cœur dans le jazz, il s'est très sérieusement demandé où il venait de se perdre à nouveau. Mais il faut croire que les chemins tordus se rencontrent et que si un jour il a entendu parler des Cavaliers, ce n'était peut-être pas par hasard. Au départ, il n'avait aucune idée de ce qu'ils disaient et certainement que planer avec eux lui suffisait; puis un jour, il a fini par comprendre - l’apocalypse, tout ça. Léviathan, la bête, il s'est mis à aimer ce surnom, à la fois son alter ego comme le monstre aux antipodes de ce qu'il est. La bête qui repose et qui explose parfois, qui anéantit puis qui se replie, mais qui surtout, ne supporte pas ces règles établies et qu'on lui impose.

✧ 02 La scène est, de loin, sa raison de vivre. Il peut s'y réinventer, se transcender, changer d'identité et jouer le rôle de sa vie. Il peut s'y abandonner comme si plus rien d'autre n'existait. Du théâtre, de la basse dans un groupe de Rock, il accumule les expériences, espérant un jour pouvoir s'y consacrer de tout son être et son non-être. En attendant, il y a les petits boulots et ses semelles de vent, ce n'est peut-être pas Hollywood mais ce n'est pas l'asile non plus.

✧ 05 Il rêve de créer un nouveau concept musical entre Dubstep Psyché et Rock alternatif imprégné de musique classique. De manière plus générale, il adore d'ailleurs les concepts et se considère comme Créateur.

✧ 15 Depuis tout petit, Kizuki accumule les collections : que ce soit celle de curiosités venues des quatre coins du monde comme celle d'amis. La plus impressionnante de toutes est certainement sa centaine de chapeaux fantaisie, quoique niveau chaussures, il n'est pas très raisonnable non plus. En s'entourant de tout un tas de choses, il se donne au moins l'impression de ne pas être seul face à lui-même. Il a aussi un poisson blanc nommé Kato et de nombreuses peluches pour lui tenir compagnie.

✧ 11 Il a toujours eu une certaine aisance pour le contact social, et un peu comme un aimant, les gens sont souvent attirés vers lui sans même le connaître, aussi car on peut difficilement ne pas le repérer. A vrai dire, les portes s’ouvrent aisément devant lui, c’est juste qu’il a cette fâcheuse tendance à les refermer lorsque la facilité l’angoisse de trop. Il manie les mots et manipule, envoûte et ensorcelle presque malgré lui. Il a juste besoin que l’on s’intéresse à sa personne et il est relativement intéressant d’ailleurs, ses sujets de discussions sont variés, c’est juste… qu’il y a toujours quelque chose d’instable qui résonne à l’intérieur.

✧ 06 Il s’intéresse à tout mais surtout à ce dont tout le monde ne s’intéresse pas : les anges gardiens, les anciennes civilisations, la poésie beatnik, les sciences occultes, les sectes et mouvements de société, les légendes du monde, les dons de la nature, le langage des signes, le théâtre Kabuki, les traditions oubliées, les tueurs en séries et autres psychopathes, la psychiatrie plus généralement à ce propos, l’art surréaliste et l’absurde. Tout ce qui est balayé d’un coup de pied sous le tapis pour ne guère trop se poser de questions ou de doutes.

✧ 19 A l'age de 19 ans, la fureur de vivre dans le sang, Kizuki a bien failli ne plus jamais se relever d'un accident de moto. Non loin d'un miracle qu'ils ont dit et cela, il le voit comme un signe désormais mais lequel ? Il n'en a aucune idée, bien que l'on dira tout de même qu'il s'est légèrement assagi depuis - au moins lorsqu'il ne rencontre pas de phases maniaques.

✧ 07 Il est fasciné par l’espace et toute la dimension de la spiritualité et du destin. Il possède diverses croyances, notamment celle d'être un enfant indigo. Il aime se dire qu’il n’est pas seul dans cette existence et que surtout, il a quelque chose en quoi croire et à quoi penser lors de ses longues heures d’insomnie.

✧ 333 Kizuki ne peut pas dormir sans anxiolytiques ou somnifères d'ailleurs et ne supporte pas de se retrouver dans le noir complet. La télévision, c'est elle qui le regarde lorsqu'il se repose et ainsi, il est rassuré. Cette coutume lui vaut une légère dépendance aux benzodiazépines, certes.

✧ 20 Il est également dépendant au café et aux gens, et l'un dans l'autre c'est encore meilleur.

✧ 10 Il ne vit pas, il expérimente et constate. A force d’observer d’ailleurs, il en a vu bien des choses et bien des choses que peu de gens voient. Mais il se tait : jouer au grand sage, il aime ça, comme cette petite pointe d’Absolem en lui.

✧ 24 La maniaco-dépression, le diapason irrégulier de son existence : c'est ce qui rythme ses humeurs mais aussi ses conceptions, ses arguments, ses amitiés, ses intérêts - et un voyage à ses côtés, ce sont les montagnes russes assurées. Alors si les phases dépressives sont explicites, pour les périodes maniaques tout est plus relatif, encore lui faudrait-il une alice pour calmer son chapelier fou. Il y a bien le Lithium, oui, mais il faut le prendre quotidiennement le Lithium, il faut s'y soumettre et ça, c'est une peine perdue.

✧ 14 Il a pour habitude de sourire lorsque tout va mal, se convaincre que la positivité est à sa portée. Cela lui confère une image relativement sereine et joyeuse et il en joue d’ailleurs car lui aussi, il aimerait bien y croire. Mais la quête du bonheur a quelque chose d’épuisant lorsque sans cesse elle nous échappe et la méditation se fout de lui.

✧ 08 Les couleurs, c'est un moyen de se convaincre que tout va bien, de conjurer le mauvais sort. Cela marche pendant un temps puis la marée noire resurgit et très vite, toutes les nuances s'effacent. "Ce n'est que question d'habitude", qu'il se répète.

✧ 13 La mort le fascine, si bien qu'il tient un carnet pour cette dernière : des notes de suicide, des listes de requiem, des rapports de police, des causes de décès insolites. D'ailleurs, lorsque Kizuki était encore adolescent, il a écrit la lettre à lire le jour de son enterrement et prévoit toujours un jour par an afin de la réécrire.

✧ 04 Le jeune homme a besoin de s'identifier à ce qu'il lit ou regarde : Vol au-dessus d'un nid de coucous pour son hospitalisation en psychiatrie, Matrix et les livres de Haruki Murakami pour la vie de tous les jours, Alice aux pays des Merveilles pour ses voyages kaléidoscopiques,... Il met un long moment avant d'acquérir l'assurance nécessaire pour se lancer dans un nouveau film ou livre et préfère de loin approfondir ceux qu'il aime déjà de peur de tomber dans une activité chronophage et inutile en essayant quelque chose d'autre et qui ne lui corresponde pas réellement.

✧ 22 Il a beau faire le concierge de son jardin secret, Kizuki a bien conscience que ses écrits parlent déjà trop pour lui.

✧ 19 Etant gaucher, il a bien été forcé de constater que le monde était manifestement conçu pour les droitiers. Mais qu'importe, chez lui, c'est la main gauche qui est à l'honneur et l'autre n'a qu'à bien se tenir.

✧ 16 D'allure calme et détendue, il angoisse assez aisément au point de s'en rendre malade parfois. Par fierté cependant, personne ne doit le savoir. Certains détails lui échappent cependant et peuvent être compris par les plus observateurs; par exemple, il joue avec ses cheveux ou se frotte le nez lorsqu'il est stressé, régulièrement donc.

✧ 21 Il est obsédé par les listes et a besoin de tout mettre au clair par écrit, tout le temps. S'il ne prend pas de notes, il se sent tout simplement perdu. Cela ne veut pas dire qu’il respecte les principes qu’il s’impose mais en attendant, les carnets s’accumulent.

✧ 17  Il aime les vieux cartoons, puis les mangas et les animes, culture oblige. En fait, il aime tout ce qui de près ou de loin le ramène à l’enfance et le déconnecte, ne serait-ce que pendant un instant, de la pénibilité des responsabilités de la vie adulte.