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 trinquons à nos adieux

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MessageSujet: trinquons à nos adieux   trinquons à nos adieux EmptyLun 29 Oct - 12:26




anecdotes


   01 ; ten : à cet âge, elle ne savait pas que ses caresses n'étaient autre qu'un début malsain à son histoire, tiraillée par cet homme qu'elle appelait encore  « papa ». elle ne savait pas qu'il était interdit de capturer ses louanges immortels, en prétendant l'aimer. elle ne savait pas, elle ne savait, elle ne savait pas. et pourtant,
C'était seule dans ses pleurs,
entre les quatre coins de ce mur tapissé par pudeur,
qu'elle était enfermée entre ses draps dont les couleurs
représenteraient bientôt le rouge d'un arc-en-ciel de douleurs.
Et si, elle pouvait s'enfuir par cette petite fenêtre,
où la pluie frappait contre ses barrières,
c'était la chimère dans le regard de son père,
qui la retenait de quitter cette sphère.
Pour éviter d'attirer l'attention,
il avait choisi la bonne cloison :
une main sur sa bouche camouflant ses jurons,
l'autre la retenant sur son tendon.
Les larmes commençaient à dévaler,
sur son visage accordé à la pâleur de son oreiller.
Ses sueurs assaisonnés à son secret,
tombaient sur la couverture sans se rattraper.
La fin était contre sa parole,
puisqu'il disait qu'elle était comme une floricole.
Un « je t'aime », était donc le pardon de son viol.
Et voilà, que son acte venait de prendre son envol.


   02 ; two : elle était debout, au seuil de la porte. sa main pâle entourait la poignée d'une valise tandis que l'autre maintenait ses petits doigts boursouflés. elle soupirait, fixait une dernière fois le plafond pâle de leur maison, et l'observait en arborant du mieux qu'elle pouvait un sourire. par la suite, elle embrassait son front avant de caresser sa joue rosée. et enfin, la lâchait pour ouvrir la porte. derrière elles, un cri lourd et pesant venait d'être poussé. des pas approchaient, des pas de course. ella se dépêchait de faire passer sa valise sur le côté, et embrassait encore une fois sa fille avant de prendre la fuite. gemma restait entre le cadre observant sa mère partir pour ne plus jamais la revoir, devant son père qui arrivait trop tard pour retenir son amour qu'il aura blessé. la petite perle de deux ans, agitait sa peluche aux couleurs écorchés et articulait difficilement : « au revoir, maman. ». félix pleurait, puis fermait la porte de canterbury à tout jamais.

03 ; five : la graisse de sa peau qui se conservait dans les pliures de ses maigres côtes, empêchait son corps d'enfant à flancher. la fièvre qui grimpait jusqu'à son visage blêmi, empêchait le froid des saisons hivernales à l'atteindre. il entrait dans la deuxième petite pièce carrée à la tapisserie moisie, s'approchait du petit matelas qui tenait sur un parquet abîmé, et retirait vers lui la fine couverture pour y découvrir gemma. gemma qui fermait ses yeux. gemma qui respirait faiblement. gemma qui tremblait instinctivement. gemma qui était tombée malade. sa petite fille, ce qu'il restait de son ex-femme. il restait longtemps à la fixer. longtemps à hésiter. et finissait par se décider en entourant son petit corps de ses grosses mains salies par je ne sais quel argent qu'il aurait encore perdu dans ses paris. gemma gigotait un peu, ouvrait petit à petit ses yeux, tournait légèrement son visage vers celui de son père qui semblait concentré à traverser leur petit appartement puant l'humidité pour frapper à la porte voisine. une femme aux corps graisseux et à la peau chocolat, ouvrait après quelques minutes à patienter et ruait ses mimiques étonnées sur la petite fille de cinq ans, malade. cette dame n'eut de peine à comprendre que l'enfant était mal alimenté, sale, et clémente de chaleur. elle ordonnait sous ses grands airs, de lui laisser gemma jusqu'à ce qu'elle récupère sa santé, puisqu'il était incapable de s'en occuper.  dans l'immeuble, on l'appelait la mama de savannah.


04 ; fifteen : l'école. cette chose qui était censée éduquer vos grands et petits enfants. cette chose qui permettait de faire sociabiliser les plus introvertis de la société. cette chose, gemma l'a fréquenté jusqu'à ses dix-huit ans. un cartable un peu trop grand sur ses frêles épaules, un uniforme écolier qui lui arrivait en dessous des genoux, une queue de cheval nouée grâce aux doigts de fée de la mama, et là voilà en première année de lycée. stressée était le mot, comme à chaque rentrée. mais cette année allait être décisive pour elle. terminé la petite fille fragile, brisée, et faible. elle voulait commencer réellement sa vie. reprendre les reines en mains. obtenir un diplôme pour quitter la pauvreté, félix, et partir avec sa voisine pour une nouvelle vie. mais comme toute tragédie qui se respecte, il y aurait toujours un élément perturbateur : l'adolescence. cet âge où elle avait envie de sentir la liberté, goûter l'adrénaline, toucher l'influence. ses fréquentations changeaient complètement son attitude. gemma était plus fière, plus forte, plus métamorphosée. elle n'avait peur de rien, et faisait de ses cours des divertissements. ses camarades l'admiraient pour sa franchise, l'assurance qu'elle renvoyait et surtout pour l'aura qu'elle dégageait. là, à commencer à se forger la carapace de gemma.

05 ; seventeen : la fumée s'échappait du mégot, pour rejoindre les nuages qui entouraient la lune. parfois, elle caressait ses narines, c'est pour cela qu'elle remuait son petit nez retroussé. elle avait l'odeur d'abandon, de liberté et de paix. gemma fermait doucement ses paupières pour s'imprégner un peu plus de ce petit plaisir jusqu'à ce qu'il lui assène un petit coup d'épaule pour la réveiller. elle se mettait à rire pour se justifier, et secouait son visage laissant ses mèches blondes entourer son visage. « t'en veux, gem ? », lui demandait-il en lui tendant le bâtonnet à moitié consommé. les autres qui s'étaient joints à eux, l'encourageaient en frappant dans leurs mains. elle observait quelques secondes les petites braises s'extraire, avant de hocher la tête. et voilà, qu'elle tombait dans le business de la cigarette détournée au bonheur drogué. peut-être par influence de ce petit groupe de potes qu'elle voyait au quotidien, peut-être par l'envie d'oublier les douleurs du passé, peut-être pour avoir l'impression de réellement s'échapper pour l'éternité.

06 ; eighteen : il s'appelait james. c'était ce mec un peu cliché des séries à fleur bleue. c'était ce mec qui en un sourire, faisait craquer ton petit cœur. c'était ce mec toujours là pour toi. c'était ce mec qu'on aurait aimé avoir comme petit copain pour le premier amour. et gemma, avait ce mec. ils s'étaient rencontrés par le biais d'un ami en commun. c'était comme une évidence à ce temps là. james et gemma. gemma et james. toujours fourrés ensemble, inséparables. mais un jour, l'amour en voulait plus. l'amour voulait agrandir leurs sentiments. l'amour voulait les faire qu'un. ça s'était passé chez lui. dans sa petite chambre aux posters dépassés qui faisaient toujours rire la belle blonde, et aux rideaux à moitié abîmés par les griffes de son chat pépite. il était un peu tendu, ça se voyait dans sa façon de l'embrasser.  il avait peur de tout faire foirer. mais elle, l'était encore plus. gem avait quelque chose qu'il ne savait pas. quelque chose, un secret qu'elle n'avait jamais partagé avec lui. quelque chose qui bousillait sa vie au quotidien. c'était son père. son père et ce qu'il lui avait fait. son père et ses gestes déplacés. son père et ses injures discriminantes. son père et sa pression malsaine. et ce fut encore lui qui gâchait encore une fois sa vie. elle avait des images de félix, de ses mains sur sa peau salie, de ses murmures mesquins, de ses coups violents, et là elle se mettait à pleurer. à pleurer tellement fort, que james arrêtait ses caresses qui ne demandaient qu'attention pour lui demander ce qu'il n'allait pas. « j'ai été violée, plusieurs fois. ». après qu'elle le lui ait avoué, il avait voulu intervenir plusieurs fois. gemma repoussait son aide, parce qu'elle avait honte. aussi folle soit-elle, elle avait prise la décision de le quitter. non parce qu'elle ne l'aimait plus, mais parce qu'il cherchait à dénoncer félix. et s'il était dénoncé, l'image qu'on aurait d'elle ne serait que pitié baissée. têtue jusqu'à se mettre encore une fois en danger, voilà ce qu'il avait retenu d'elle.

07 ; nineteen : elle lui avait dit de faire attention. elle lui avait dit de ne pas foirer dans ses études. elle lui avait dit qu'il fallait apprendre à aimer. elle lui avait dit que le monde extérieur n'était pas si effrayant que ça. elle lui avait dit que le soleil couchant sur l'aube, était la meilleure image de soi-même. elle lui avait dit que le bonheur se retrouvait. elle lui avait dit que sa mère l'aimait même si elle n'était pas là. mais elle ne lui avait pas dit qu'elle allait mourir, maintenant, là, tout de suite. et si elle avait su que la mama était mourante, si elle avait su que les médicaments ne suffisaient pas, si elle avait su prendre en compte tous ses conseils, si elle avait su lui rendre l'amour qu'elle lui a tant donné, si elle avait su se laisser protéger. elle aurait été fière d'elle. fière de gemma.

08 ; nineteen a half : voilà qu'elle se retrouvait seule. encore. elle terminait son sac, passait le seuil de sa porte, fermait l'appartement voisin en emportant avec elle une photo, et frappait à la porte d'en face. un homme l'ouvrait. il était vêtu d'un sweat tâché de graisse et d'un jogging troué, puait l'alcool et la cigarette, les cheveux à moitié rasé et une calvitie dénonçant sa tranche d'âge. il avait changé. son état physique s'était dégradé mais peu importé l'impact sur gem. son père l'observait de bas en haut, reluquait et analysait ses traits féminins qu'il avait pratiquement vu grandir chez leur voisine. « salut, félix. » c'est tout. c'est tout ce que gemma dira pour les prochains jours, semaines et mois.

09 ; twenty : il lui fallait de l'argent. avant tout pour s'alimenter, satisfaire ses besoins primaires, payer un loyer qui ne servait à rien. mais aussi pour se trouver un appartement, une maison, quelque chose où elle serait éloignée de lui. d'ailleurs, en revenant chez félix, rien n'avait changé. il continuait ses routines d'alcoolique la journée, et revenait le soir tâtant à reproduire les erreurs du passé. seul bémol, elle n'avait aucun diplôme et n'était bonne qu'à marchander des journaux débiles sur la place centrale quit à se faire agresser. il lui fallait beaucoup plus. et pour ça, elle avait observé longtemps à travers cette même petite fenêtre, les échanges qui se faisaient d'hommes en d'hommes. la drogue. de gros paquets, ça ramenait beaucoup de billets. elle les voyait repartir avec une valisette, et se voyait saisir la poignet après avoir conclu une affaire en marchant avec féminité. pour entrer dans ce cercle de la nuit, elle devait passer par plusieurs obstacles. rencontrer le boss, montrer sa confiance et son silence, prouver ses compétences. et c'est ce qu'elle faisait. elle était devenue la reine des affaires. c'est pour dire que c'était la seule et première femme à tenir tête aux cas sociaux qui refusaient de donner sa paye contre leur ligne de vie. gemma était devenue beaucoup plus malicieuse, forte, et vicieuse. elle voulait changer de vie. et c'est cette rage en elle, qui faisait toute sa force de son illégalité.

10 ; twenty-two : une cigarette entre ses lèvres, un verre de whisky dans sa main. voilà qu'elle savourait presque le commencement d'une fin, mal assise sur ce banc en béton, observant le ciel dégagé. le salaire interdit qu'elle avait gagné, était conservé chez son boss. elle lui avait dit qu'elle irait le chercher. le chercher quand tout sera terminé. quand tout sera réglé. et, quand félix aura les battements de son cœur arrêtés. la dernière étape pour tout recommencer. pour ce plan, elle y avait longuement songé : une arme à feu. une arme blanche. dans son canapé. par derrière. devant la télé. le soir. vers minuit ; mais quand ? quel jour ? quelle semaine ? elle voulait quelque chose de symbolique. une date, où elle enterrerait son démon six pieds sous terre. une date, où elle serait sauvée d'affronter les barreaux. une date, où elle disparaîtrait. la mort de son père était ce qu'elle désirait, aussi sinistre soit-il, le plus. alors elle voulait bien faire, mais pour l'instant. si la perfection devenait son crime, elle ne devait pas déraper. et pour cela, gemma comptait bien se renseigner. se renseigner pour tuer.  



Prénom ; gemma, un prénom qui était apprécié par son père ; à tel point qu'il l'avait nommé comme son ex-femme.
   Nom ; radwell, la famille a débuté ses branches à londres.
   Âge ; vingt-deux années de présence.
   Lieu de naissance ; canterbury, dans un p'tit hôpital, une famille déplorable à son chevet.
   Nationalité ; anglaise, et les cabines rouges.
   Origine ; australienne, l'océan dans ses yeux et le soleil dans ses cheveux ; un portrait craché par sa mère. écossaise, la peau pâle et un regard glaciale ; le temps bipolaire tenu par son père.
   Statut ; la ventricule gauche ornée d'amertumes, la droite d'anaphores mélancoliques. elle se noie dans la solitude étrangement comblée par la peur de tomber dans ce qu'on appelle, l'amour.
   Orientation sexuelle ; hétérosexuelle, à tout jamais.
   Emploi/étude ; dealeuse, une ligne de vie dont elle marchande l'addiction le soir, chez les drogués pour s'élever un peu plus haut que la pauvreté.
   Caractère ;  fêtarde, menteuse, fragile, vicieuse, sociable, jalouse ou plutôt envieuse des heureux, complexe, une fille à double-masque, perturbée.
   Groupe ; broken, and yet broken, n'est-ce pas daddy ?
   Crédits ; viceroy.
   
liens & rp

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cunningham trixia; à définir.
perso; à définir.
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liens recherchés


[si jamais vous avez des idées de liens, rp, ou autres. je suis preneuse, contactez moi par mp <3]




   H (40-50yo) ; félix radwell. le père de gemma. le cauchemar de sa propre fille. un homme rongé par le divorce de sa femme, qui suite à son départ, déraille complètement dans l'alcool. égoïste, il fait plonger sa petite famille dans la pauvreté dépensant alors ses seuls sous dans des paris à la place de payer le loyer, d'offrir les soins pour son enfant, et de leur obtenir un meilleur confort. aux cinq ans de gemma, il devient complètement ingérable et la confit à la voisine du palier d'en face pensant alors tout bas se débarrasser de ce poupon presque imposé et douloureux à regarder. à ses dix ans, félix devient un personnage morbide qui s'imprègne de l’innocence de sa fille. c'est à cet instant qu'il devient complètement fou. il voit à travers un regard de prédateur, gemma devenir son ancienne femme, et refuse de la laisser partir indirectement sans une part malsaine de lui. (c'est un perso très dur à "jouer" étant donné qu'il est infâme ((il a violé sa fille kan mêm))  et instable mentalement parlant ce qui fait de lui sa complexité. ce perso est destiné à mourir, assassiné par sa fille)

   F (37-50) ; ella (radwell) warren. la mère de gemma. l'abandon de sa fille. une femme qui aimait plus que tout son mari, jusqu'à laisser passer certains sujets sensibles au sein de leur couple ; comme l'addiction de félix pour l'alcool, ou encore sa nonchalance dans son travail. la famille warren haïssait cette idée de mariage, et répétait maintes et maintes fois le déconseille d'aimer un homme aussi infâme que lui. têtue, elle l'aura fait passer avant eux. jusqu'à même lui faire un enfant, croyant alors pouvoir récupéré les jours heureux perdus avec gemma. rien n'y fait puisqu'il continue à manœuvrer ses reproches et faiblesses. perdue et démunie, elle décide de tout claquer. fatiguée, elle part avant qu'il ne s'en aperçoit. fuyant à tout jamais son passé, et surtout sa fille qui allait lui ressembler comme deux gouttes d'eau. le sentiment de regret orne sa trachée, depuis son départ. au jour d'aujourd'hui, ella est mariée et n'est pas au courant de la situation médiocre et des faits de son ex-mari. elle vit dans le coin le plus riche de savannah sans jamais se douter une seule fois pouvoir y rencontrer sa fille et toute la rage qu'il l'habite lors d'une coïncidence qui fera qu'elles seront amenées un jour ou l'autre à se croiser.
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