banana-split on me ▹ posts envoyés : 2817 ▹ points : 51 ▹ pseudo : mathie (miserunt) ▹ crédits : moi (ava + gif) & tumblr ▹ avatar : yuri pleskun ▹ signe particulier : regard fendillé, la folie qui crame au fond de son regard, la gueule toujours un peu cassée et l'allure dézinguée.
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| Sujet: grand brasier. (derj / intrigue halloween) Sam 20 Oct - 9:45 | |
| C'est un putain de labyrinthe cet endroit. Et il a suffit que je m'arrête 30 secondes pour répondre à un sms - enfin tenter de répondre, y a aucun réseau ici - pour que je perde mon groupe. Super. Depuis, je tourne comme un con, ma bière à la main - elle est bientôt terminée en plus, l'angoisse - sans parvenir à les retrouver. Ni même à trouver la fête. Par moment j'entends de la musique et j'essaye de me diriger dans cette direction, mais elle finit par disparaitre et je me perds à nouveau. Et je ne peux même pas sortir, parce que je ne sais plus du tout où je suis et par où est la sortie. Ce serait quand même con de rester coincé ici à vie et de crever de faim et de soif. Et puis, enfin, il me semble entendre un certain brouhaha. Y a de la vie pas très loin. Je fonce, avec l'espoir que ce soit mon groupe. Quitte à crever, autant qu'on crève tous ensemble. J'accélère encore plus, les voix se rapprochent et il me semble même capter de la musique par moment de façon assez forte. Je crois que j'ai trouvé le cœur de la fête. Je débouche à un angle et tourne de façon abrupte et je me retrouve à percuter de plein fouet quelqu'un. Le choc physique est brutal. Mais celui émotionnel est encore pire lorsque je vois qui vient de me rentrer dedans. Silence. En une seconde, je me suis tendu de la tête aux pieds, les yeux écarquillés de colère et de dégoût. Daire. Putain, sur tous les habitants de Savannah, il fallait que je tombe sur elle. Décharge électrique, les traits de mon visage se froisse et je fronce le nez, narines dilatées. Sans perdre de temps, mes mains viennent violemment la heurter pour la faire reculer et je grogne, autoritaire. — Pousse toi d'mon chemin ! Pousse toi de ma vie. J'aurais pu l'ignorer. J'aurais dû le faire d'ailleurs. C'est ce que Don m'avait imposé. Mais je ne peux pas. Mes émotions sont trop violentes pour que je fasse comme si de rien était. Le souffle haletant, mon visage qui vire au rouge et mes mains qui tremblent de rage. Le goût encore cuisant de son abandon me brûle tout entier, comme un grand incendie qui viendrait tout ravager. J'ai envie d'enfoncer mes doigts dans sa peau, de lui faire mal. J'ai envie qu'elle paie pour le mal que elle, elle m'a fait. Toutes les mêmes. |
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SURVEILLE TON DAIRIÈRE ! ▹ posts envoyés : 4448 ▹ points : 24 ▹ pseudo : élodie/hello (prima luce) ▹ crédits : amor fati (av), whi (pr). sign/ tumblr (gif) lomepal (paroles) ▹ avatar : polly ellens ▹ signe particulier : elle est atypique, daire. des tâches de rousseur prononcées, l'accent bourdonnant de l'irlande du nord, la peau encrée et la clope au bord des lèvres. une balle dans la poitrine, et une nouvelle cicatrice sur son bas-ventre.
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| Sujet: Re: grand brasier. (derj / intrigue halloween) Sam 3 Nov - 18:39 | |
| Elle tourne en rond depuis plusieurs minutes, une bière dans une main et une cigarette dans l’autre – chacune en succession de nombreuses autres déjà. Elle a perdu Leo depuis trop longtemps, sans pouvoir dire lequel des deux s’est éloigné de l’autre dans les souterrains, ni à quel moment. Esprit vagabond, pas vraiment là, à peine emporté par la fête. Dans ses pas traînent les absences de beaucoup et la fatigue chaque jour un peu plus grande. C’est peut-être pour ça qu’elle ne remarque pas la silhouette qui surgit soudainement devant elle – pour ça, que sa mauvaise humeur plane au-dessus d’elle depuis qu’elle est là, en prévoyance pour cette confrontation. Les insultes s’éteignent au bord de ses lèvres, sa cigarette lui échappe pour s’écraser sur l’asphalte. Ses pensées éclatent dans la bousculade, et tout son être frémit dans le heurt comme si son corps reconnaissait l’autre avant même de le voir. Les chimères se dissolvent ou prennent consistance, nul ne sait vraiment. Mais le regard qu’elle trouve est aussi bien ancré dans sa chair que dans sa conscience, il se percute jusqu’au fond de ses entrailles dans toute son arrogance. JJ est en face d’elle, avec plus de hargne qu’elle n’aurait aimé lui connaître. Tout se fracasse en elle, l’effervescence s’estompe autour d’eux comme si le temps se mettait en pause. Elle ne perçoit aucun autre bruit que le sifflement perçant dans ses tympans, que le battement à tout rompre du sang contre ses tempes. Elle recule une nouvelle fois dans ce moment de flottement, sous la puissance de son geste. Sous la puissance de ses mots, qui veulent en dire mille autres. Sa cigarette se consume à ses pieds comme la patience qui s’émiette sur le bitume, celle qu’elle aurait pu lui donner jusqu’au bout du monde, jusqu’au bout de son monde. « Eh ! » Sa main libre attrape son bras pour le retenir avant qu’il ne s’éloigne trop loin, pourtant s’il ne semble pas en avoir l’intention. Ses sourcils se froncent sous la décharge de ses prunelles bleues et ses doigts se resserrent autour de sa bière – si bien, qu’elle va lui exploser dans le creux de la paume si elle continue ainsi. « T’as perdu Ryan ? » Le mépris claque sur sa langue en même temps que le prénom, mais ce que son corps manifeste ne sera jamais suffisant pour témoigner de la virulence qu’elle ressent à l’égard de Ziegler. De sa bande, de tous ces crétins douteux. De ceux que JJ a rejoint, et elle ne se pardonnera jamais cette faute. Un mauvais rire ébranle sa cage thoracique une poignée de secondes. « Bah alors, y a personne pour t’dire c’que tu dois faire ? » Les mots insolents se retiennent d’être plus virulents, mais déjà la chaleur se diffuse dans ses veines. Est-ce qu’il s’est au moins rendu compte de la voie qu’il a pris, de la signification de tout ça ? L’image de son tatouage s’impose à elle, et dans l’instant elle ne saurait dire ce qui l’emporte le plus dans la bataille de son âme. Le soulagement de le savoir encore vivant, l’inquiétude de le savoir aussi loin d’elle – d’eux, la colère de ce qu’il est devenu, la haine de tout ce que cela représente et de tout ce qui est perdu.
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