⊹ life can hurt ▹ posts envoyés : 20 ▹ points : 10 ▹ pseudo : Kafkaïne ▹ crédits : (a)me ▹ avatar : Manny Montana ▹ signe particulier : Haussement de sourcil qui tue et demi-sourire qui en dit long et pas assez en même temps.
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| Sujet: Brotherhood of Judas Dim 21 Oct - 13:07 | |
| | Tadeo Mora « Le commerce unit les hommes, tout ce qui les unit les coalise, le commerce est donc essentiellement nuisible à l'autorité. » [Napoléon Bonaparte] | anecdotes 01 ; In nomine patris. Dieu le père, le grand manitou, le puissant sachem. Je le porte comme un glaive au dessus de ma tête, une guillotine constante. Pétri par mon éducation catholique que je piétine hors de la maison familiale, je ne peux en renier l'héritage : Les femmes sont des mères, des épouses ou des putes, un homme se doit d'être fort et virile, les tarlouses iront en Enfer... Le poison coule dans mes veines depuis de longues et désespérantes années. Je suis le plus jeune et le plus mauvais des deux fils. Abraham est parfait en tous points, une figure que je me savais incapable de surpasser. Mon aîné est un médecin réputé, doux et compatissant et il offre à nos parents la satisfaction d'un mariage et de petits-enfants. Certes, le divorce et le déménagement ont vaguement entaché le tableau. Mais, « C'était une salope !», de toute façon et c’est évidemment elle qui a choisi l'éloignement. Moi, je ne suis la fierté de personne. J'ai vidé les étriers avant qu'on attende quoi que ce soit de ma gueule. Négatif de ce frère idéal, je mens, je vole et je parjure. Saint Pragmatisme, Sainte Cupidité et l'Ange Capitalisme gagnent toutes mes louanges. Mais sous le toit des padres, je me chapeaute de mon auréole d'ancien enfant de chœur et je récite le bénédicité avant chaque repas du Dimanche. Petite hypocrisie divine, bien peu cher payée pour une totale liberté. Hasta siempre, mon âme ! T'es déjà promise au fuego del inframundo. 02 ; Ô big bro. Je lui trottinais derrière le cul, déjà trop court sur patte pour lui. Il m'incluait toujours dans ses jeux et je lui vouais une admiration sans borne. Il était drôle et son rire était contagieux. On était heureux, je crois. On était liés. Je ne me rappelle pas quand ça a pu déraper. Un jour le fil s'est tendu et a pété. C’est peut-être son mariage, son gosse, sa notabilité. C’est peut-être avant que ça s'est joué. J'ai pas compris et sans doute que je comprendrais jamais. Un jour, il a décrété que jene valais plus la peine. Il m'a laissé tombé. J'ai perdu mon meilleur et mon seul ami. Et la défiance s’est sournoisement installée dans tout mon être. N'offrez jamais votre confiance et votre amour à quelqu'un. Un jour, ou l'autre, il en aura juste plus rien à foutre. 03 ; Twins. Je suis né double. Mon jumeau n'a pas survécu à l'accouchement. Il a canné in utero. Parfois, je me dis qu'on a joué des coudes pour trouver la sortie et que je l'ai étranglé pour passer le premier. Un bel enfoiré dès le berceau. La Mama culpabilise de nous avoir enfanté trop tardivement pour ses vieilles hanches. Elle tient à le faire figurer sur toutes les cartes de vœux comme sont petit ange parti trop tôt. Moi, je sais que le jour de mon anniversaire c'est aussi la fête des morts. Je ne sais jamais si les cadeaux me sont vraiment destinés ou à c'est à cette image rémanente de macchabée. Jared a été mon ami imaginaire jusqu'à ce que je ne sois plus en âge de croire aux fantômes. Parfois, je regarde mon reflet dans le miroir et je me demande « T'aurais fait mieux, Jared ? »Moi, j'crois pas. 04 ; Deal. Ça a commencé comme une provocation. Je voulais faire réagir Abraham, lui lancer un de ces putains d'appels aux secours qui motive tant son écoute quand il s'agit de ses patients. Je lui ai volé son bulletin d'ordonnances, j'ai contrefait sa signature, et je me suis acheté une fausse prescription de psycho-stimulants. J'ai distribué ça comme des bonbons à mes potes de fac. Les examens étaient intenses, les soirées rythmées, il fallait pouvoir rester alerte avec peu de sommeil. Lorsqu'on est venu m'en réclamer davantage, j'ai su qu'il y avait un business à mettre en place. Mes parents ont jamais su pourquoi j'avais quitté mes études avant d'avoir mon diplôme. J'avais juste les mains pleines d'un travail à plein temps. C'est vite devenu prospère, tout en veillant à ne jamais devenir trop gros pour ne pas attirer les requins et les poulets. J'ai fini par me heurter au territoire de quelques pontes. Habile couleuvre, je leur ai fait valoir que je pouvais convoyer n'importe quoi n'importe où. Et depuis lors, je suis l'homme qu'on appelle pour « transporter ». 05 ; Tacos. Il a bien fallu justifier la provenance de mon oseille. Alors, j'ai pris un job à la con, de ce qui permettent de circuler sans jamais être inquiété. Le Speed Gringo livre à toutes heures, 24h sur 24, sauces en option, supplément nachos. Mon manque d'ambition désespère le paternel et quand je me suis enfin tiré du bercail pour prendre un appart en colocation, je crois honnêtement que ça l'a soulagé. Maintenant je leur baratine des histoires de promotions, de direction d'équipes de livreurs. Maman me sourit complaisamment et Papa se lisse la moustache en attendant qu'on évoque enfin le fils qui l’intéresse. Le déni familial arrange bien mes affaires. 06 ; Bad Memories. Il y a ces cauchemars qui m'occultent, parfois, la paix du sommeil. Il y a ces murmures qui me bourdonnent à l'oreille à chaque réveil assourdissant. Il y a ces malaises incongrus face à des choses anodines : un papier-peint fleuri vieillot et oppressant, l'odeur capiteuse de bois ciré et des pois de senteur, le grésillement hertzien d'un poste de télé, des origamis en porcelaine... Ça me fout des suées, des angoisses et des nausées. Et ces soupirs lointains ! Des respirations qui m'obsèdent. Et des sanglots par intermèdes. Réveille, toi Jethro ! Réveille-toi ! 07 ; Brain. Je souffre d'une forme d'anxiété que les médecins ont du mal a diagnostiquer. Des phobies qui s'expriment sans explication, des insomnies chroniques. Je ne correspond à aucun profil précis sur le spectre des pathologies psychiatriques. Mon frère rêverait sans doute de me disséquer la cervelle, mais je ne souhaite pas lui donner ce plaisir. J'ai appris à vivre avec ces troubles, à les contrôler, à les contourner. Ils ne me dominent pas. Ils ne me définissent pas. Ils sont, simplement. Symptômes d'une vapeur qui couvent depuis l'enfance, je les libère, par à-coups réguliers. 08 ; Flesh. Le sport est une des manières les plus adéquates d'évacuer. J'en fais régulièrement, au point que ma dégaine de gringalet s'est étoffée avec les années. Pourtant, ça ne suffit pas toujours. La première douleur « dérivative » fut celle de mes ongles plantés dans ma paume par un poing trop serré. Par la suite, je mis en place tout un système d'auto-afflictions me permettant de retrouver mon calme. Me mordre la joue à en saigner. Enfoncer des aiguilles ou des épingles à nourrice dans mes chairs pour concentrer ma cervelle sur l'information. Me scarifier l'intérieur des poignets. C'est devenue une habitude nonchalante, un automatisme. Une necessité toujours renouvelée. 09 ; Flavor. Abraham est un cuisinier hors pair, et je ne suis pas franchement mauvais. Il m'a appris à cuisiner et c'est peut-être la seule chose qu'on arrive encore à faire tous les deux. 10 ; BBQ. Je l'ai trouvé dans une poubelle. Un minuscule avorton, même pas bon à faire du bacon. Je me demande franchement comment il a pu atterrir en pleine ville ce petit porcelet. J'ignore pourquoi je l'ai ramené chez moi pour le biberonner. Mais depuis, Barbecue et moi on ne se quitte plus. J'éprouve un réconfort étrange à laisser cette petite chose poilue et rose – ça ressemble quand même à une couille, on va pas se mentir- me faire la fête quand je rentre à la casa. C'est un typhon sur quatre pattes et un vortex. Néanmoins, au prochain Déluge, il mérite que Noé l'emporte sur son arche. | Prénom ; Jethro Tadeo Jared. Jethro. C'est le nom de baptême, celui qui m'affublera quand Dieu rendra son dernier jugement. « Abondance » en hébreu. J'abonde, il est vrai, hors du droit chemin, des sentiers battus et des grandes allées éclairées. Je pousse comme la mauvaise herbe sur le bas coté, véritable chiendent. C'est le prénom que ma mère évoque sans perdre la foi, et que mon père teinte de reproches. C'est celui que mon frère ne prononce plus. Fils prodigue, frère indigne. Tadeo. C’est le blaze que je donne à ta gueule d'enfarinée qui vient chercher sa came, un véhicule, ou ses tacos. C'est celui que susurre les quelques chicas qui gémissent dans mon pieu alors que je ne retiens pas les leurs. C'est la marque de mon biz. Jared. J'en parle jamais. C'est ainsi qu 'il aurait du s'appeler, ce jumeau qui n'a jamais respiré, ce frère qui s'est sacrifié pour que moi, je puisse vivre. C'est ma blessure et mon vide. Mon membre amputé, invisible. Jamais connu, toujours hanté. Je suis un connard pour deux, désolé. Nom ; Mora Âge ; 37 ans Lieu de naissance ; Modesto, Californie. Nationalité ; américaine Origine ; hispanique Statut ; célibataire mais éternellement présenté aux voisines à marier. Orientation sexuelle ; Dieu a dit : « soit hétéro ou crève ». Je me suis dit que j'allais éviter de remettre la parole sainte en doute. Mais dans les faits, aucun de ces putains d'homos n'a été foudroyé. Et je m'interdis de m'interroger. Emploi/étude ; Officiellement livreur de tacos, officieusement transporteur et dealer de médicaments. A mon compte, tu penses bien. En cheville avec tous les gangs du coin. Je suis l'homme de toutes les combines. Tu cherches ? Je refourgue, je convoie, je mets en relation. Antalgiques, anxiolytiques, antidépresseurs,....Donne-moi ton prix. Tout a un prix. Ton âme aussi, n'en déplaise à Dieu. Caractère ; Le pragmatisme coule dans mes veines. Le cynisme irrigue ma lymphe. Mon cœur ne bat pour rien. Je me fous d'à peu près tout. Le seul dieu que ce siècle prie est en papier vert estampillé de la tronche de Benjamin Franklin. Alors je lui dresse des autels. Il y a longtemps que j'ai perdu ma foi en notre seigneur et en l'être humain. Ma confiance a foutu le camp avec l'amour que mon frère a repris. J'ai enfoui la colère et l'amertume dans la ouate pour ne plus m'entendre crier. Et personne ne soupçonne combien je hurle sous le sourire discret, le haussement de sourcil, le regard en biais. Toute cette douceur d’apparat et de timbre que j'ai en commun avec lui. Distance et détachement sont bien rodés. Mes ongles s'enfoncent dans mes paumes, j'évacue la rage en sueurs quotidiennes qui sculptent le muscle et assèche ma silhouette. J'en ai marre, mais je me tais. Je la boucle, je suis muet. Tais-toi et sois discret, Tadeo. Observe, méfiant, ces autres qui t'entourent. Des pantins ridicules sur des fils qui s'agitent. Tu coupes et plus rien ne s'anime. A quoi bon nouer des liens qui vont finir rompus ? Sois le marionnettiste, pas la marionnette.Sois la solitude d'une foule avec la quelle tu peux rire. Laisse-les croire que tu es un agneau. Ne les laisse jamais voir. Jamais. Dieu sera seul juge. Groupe ; Damaged (control) Crédits ; ici. | interview Depuis combien de temps votre personnage est-il à Savannah ; Une dizaine d'années. J'ai déménagé avec mes vieux qui voulaient se rapprocher de leur neuveux. Moi, je voulais juste retrouver mon frère. Au final, aucun de nous n'a eu ce qu'il désirait. Mais, on reste quand même. Fait-il des choses illégales ou au contraire, est-il plutôt sage ; Me la suda ! La légalité c'est un peu ma salope, tu vois ? A-t-il des penchants pour l'alcool ou la drogue ? les deux ? aucun ? ; Règle d'or : Je ne consomme jamais de ce que je vends. La sobriété est ma chaste épouse. Je ne bois pas -sauf le vin de messe- et je ne fume pas non plus. Je regarde les autres couler en leur vidant le porte-monnaie. Qu'est-ce qu'on trouve sur sa table de nuit ; Mon téléphone portable, mon ordinateur, une bouteille d'eau minérale, un bon livre (de SF, j'aime bien la SF), une bible, ma montre, des épingles, un cadre retourné dont la photo montre mon frère et moi, minots. Que pense-t-il des armes aux usa ; Business is business. Y'en a qui dorment avec des doudous d'autres avec des guns. Y'en a qui vendent des paquets de lessive, d'autres des flingues. S'il pouvait retourner dans le passé, que changerait-il ; Je changerais ma place avec Jared. Généralement, dans quels genres d'endroits traine-t-il ; La clé de ma réussite, c'est ma capacité à me fondre un peu partout, dans tous les milieux. Allure de gangsta ou port honnête du costard, je fais illusion avec un sourire. Il vit plutôt le jour ou la nuit ; L'insomnie étant ma maîtresse la plus tenace, les deux ont tendance à se confondre. S'il pouvait changer une chose chez lui, qu'est-ce que ce serait ; Être simplet m'aurait facilité la vie. Être trop intelligent n'est jamais une saine caractéristique. A-t-il des projets d'avenir ; Mourir avant de devenir sénile. Vivre, éventuellement. Décris ton personnage en deux ou trois phrases ; Je suis un connard cynique et vénal. Dieu détourne le regard de ma couenne depuis tellement de temps que j'ai fait mienne l'habitude d'être trahi et sous-estimé. Et pourtant, cabròn, je te survivrais. | liens femme (30 et 40) ; Une ex-petite amie qui aurait eu une relation suffisamment longue avec lui pour envisager de construire quelque chose dans la durée et qui s'est heurtée à sa double vie, ses angoisses, sa violence contrôlée. Une femme qui l'a approché de trop près et s’est brûlé les ailes, partant pour se protéger, nourrissant par là même son profond sentiment de défiance envers les autres. Pourtant, elle revient dans sa vie en voulant lui tendre la main. homme/femme(20 et +) ; un colocataire suffisamment cool pour supporter le bonhomme, ses insomnies, son cynisme grinçant et son cochon nain de compagnie qui fout un boxon monstre dans les parties commune. Quelqu'un qui pourrait l'apprivoiser et doucement s'harmoniser avec sa vie, obligeant Tadeo à faire confiance, à s'ouvrir prudemment. homme(25 et 51) ; Une rencontre imprévue qui questionne son homophobie, ses racines, qui avive ses plaies, échauffe ses sangs et qui éveille lentement mais sûrement sa bisexualité refoulée. homme/femme(15 et +) ; Des clients, consommateurs réguliers de ses médocs de contrebande. homme/femme (25 et +) ; Des membres de gangs avec lesquels il est amené à bosser régulièrement. | | hors-jeu obligatoire Prénom & Pseudo ; Kafkaïne Âge ; Infini+1 Pays ou région/ville ; France/région parisienne Autre(s) compte(s) ; Pouh lala ! Poussez pas mémé dans les orties ! | - Spoiler:
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<celeb>Manny Montana</celeb> // <persob>@"Tadeo Mora"</persob> |
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| Sujet: Re: Brotherhood of Judas Dim 21 Oct - 13:27 | |
| Pourquoi, neveux ? T'as fait une soirée élections ? C'est toi qui a fait l'urne et y a pas eu beaucoup d'abstention ? (couillon, va, te moque pas de ma bourde ) |
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