⊹ life can hurt ▹ posts envoyés : 213 ▹ points : 17 ▹ pseudo : bangkok, Laura. ▹ crédits : soeurs d'armes ; old money ; baalsamine ♥ ▹ avatar : ira chernova. ▹ signe particulier : ses tatouages et sa cicatrice au bas du ventre, vestige d'un avenir qui n'est plus.
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| Sujet: the end of all things (sidna) Jeu 22 Nov - 23:28 | |
| On entend le bruit d’une porte qui claque et des pas qui cognent contre le sol avec force et assurance. Elle a la démarche de ceux qui vont conquérir le monde, ceux qui vont combattre et que rien ne peut arrêter. Elle s’apprête pas à faire quoi que ce soit d’aussi glorieux pourtant, Lena. Conquérir le monde n’est plus dans ses plans depuis des années, elle se contentera de survivre sans trop s’abimer au passage. Pourtant, on sent la détermination qui émane d’elle, la perspective d’en finir, de trouver des réponses qu’elle aura forcément ce soir-là. Elle ne se laissera plus abattre et a décidé de reprendre sa vie en main, ou plutôt d’essayer. C’est qu’elle s’était résignée après le refus de Mads. Ça avait été trop inattendu, trop douloureux pour qu’elle veuille prendre le risque de demander de l’aide à nouveau. Puis il y avait eu Nash. Nash qui avait salement abandonné tout le monde, Nash qui avait piétiné à tous leurs myocardes de la plus horrible des façons qui soit. Alors la russe avait tout mis de côté le temps de guérir un peu, le temps de prendre soin de son entourage après cet énième coup affligé.
Sauf que les semaines ont passé et qu’elle se sent à nouveau trépigner, qu’il y a cette peur qui ne la quitte jamais vraiment et le sentiment d'impuissance qui la rend à nouveau dingue. C’est après avoir hésité pendant des jours qu’elle s’est décidée soudainement, en quelques minutes seulement. Il lui reste plus qu’une solution, qu’une personne vers laquelle se tourner : Sidney. Parce que Sidney, c’est probablement le plus stable du groupe, celui sur lequel on peut toujours s’appuyer. Parce qu’il lui a déjà dit qu’il serait là si elle avait besoin d’aide et que même si elle avait essuyé ça d’un revers de la main comme si ça n’avait pas d’importance, ça en avait parce qu’elle l’a cru. Alors même si elle méprise ce qu’il fait pour vivre, même si elle croit pas qu’un policier pourrait un jour vraiment l’aider, c’est vers lui qu’elle se tourne ce soir-là. C’est pas l’officier qu’elle va voir mais plutôt l’ami, en espérant qu’il aura les réponses qu’elle cherche, ou qu’au moins, il essayera.
C’est seulement une fois qu’elle arrive chez lui qu’elle réalise qu’elle ne sait même pas s’il sera là, arrivée tardive et imprévue à cause d’une décision prise sur un coup de tête. Lena frappe, un peu trop fort peut-être. Toute l’assurance qu’elle ressentait quand elle était en chemin s’évapore, anxieuse à l’idée de devoir demander de l’aide encore une fois, davantage anxieuse encore à l’idée d’essuyer un autre refus qui viendrait meurtrir sa fierté et anéantir le peu d’espoir qu’elle berçait encore. Pourtant quand il ouvre elle montre rien et garde un visage impassible, toujours cette même fierté ridicule et mal placée qui l’empêche de montrer ce qu’elle éprouve réellement, même quand elle est au plus bas. La russe réalise encore qu’elle ne sait même pas ce qu’elle va dire : il est tard, trop tard pour qu’il ne s’agisse d’une visite amicale banale et Sidney le sait. Elle qui est d’ordinaire si directe se refuse à l’être cette fois, du moins pas tout de suite, alors qu’elle est encore dans la rue, proie facile des oreilles qui pourraient se balader – parce qu’on veut forcément lui nuire, monde entier qui cherche la moindre faiblesse chez elle pour l’exploiter, paranoïa comme seconde peau. « J’te dérange pas ? » Question qui n’en est pas réellement une au fond, parce que peu importe la réponse, Lena restera. Elle se soucie même pas de la présence éventuelle de Vic. Elle s’est jamais vraiment souciée d’elle jusqu’à présent et c’est pas maintenant qu’elle commencera, louve déjà prête à grogner à la moindre réflexion alors que personne ne l’a encore attaqué. « J’sais qu’il est tard mais j’étais dans le coin, alors… » Ça sonne faux, ça fait excuse à la con mais elle a de toute façon rien trouvé de mieux alors Sidney devra se contenter de ça. Ça suffira à ce qu’il veuille bien écouter ses conneries à une heure aussi tardive ou plutôt elle espère que ça suffira, mains qui jouent nerveusement avec sa veste vieillie. |
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