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 the worst is yet to come (jj)

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Trixia Cunningham

Trixia Cunningham
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MessageSujet: the worst is yet to come (jj)   the worst is yet to come (jj) EmptyMer 10 Oct - 0:28

Mais qu'est-ce qu'ils foutent, ces abrutis ? Trixia perd patience, dans l'obscurité censée dissimuler sa silhouette aux curieux. Et pourtant, elle est plus bonne que jamais, sapée comme pour une putain de nuit de noces. Elle est théâtrale, Trix, le goût de l'exagération et la dramaturgie dans les veines. Alors évidemment, la scène elle se l'est jouée des dizaines de fois avant de l'accomplir et à aucun moment, elle n'a réalisé la nouvelle ligne rouge franchie, la plongée dans les abysses alors qu'elle tente chaque jour d'atteindre une surface inaccessible. Aucune illusion n'y suffit, même le fric de Kurtis n'y fait rien : derrière l'instinct de survie, la volonté de fer et la soif inaltérable de s'élever reste le goût métallique dans la gorge. L'auto-destruction méticuleuse d'une rage entravée mais jamais apprivoisée, cette colère qui la leste comme du pétrole et rend caduque toutes ses tentatives. Même là, parée comme un bijou d'une robe incendiaire juste faite pour enflammer les rétines et te rappeler qu'elle vaut mieux que toi, Trixia n'a pas l'air de ces nanas premium qui hantent les jolis quartiers et semblent insubmersibles. Elle sent toujours le bitume et la misère des naufragés de la société, même drapée de ses plus beaux atours, griffes rétractées et canines dissimulées. Pire encore, elle a clairement l'air d'une pute, parfaitement à sa place dans ce motel merdique que Norman Bates n'aurait pas renié. Heureusement, elle est bien trop concentrée à embrasser le néon vacillant de la route principale pour réaliser la tristesse de sa mise en scène.

La tension se dilue dans son organisme comme de l'héroïne, remplacée par une montée d'adrénaline, lorsque la bagnole tant attendue se dessine enfin devant ses opales fiévreuses. L'impatience gronde comme un fauve dans le creux de son bide qui a les crocs et son myocarde dézingué percute sa poitrine comme un dératé. Elle est fière d'elle, Trixia, esquisse reptilienne au coin des lèvres et menton bien haut tandis que la voiture se gare devant la porte décrépie de la piaule transformée par ses soins en sanctuaire à sa gloire ... ou en tombeau visant à piquer le clébard enragé que personne n'est foutu de tenir en laisse. Et lorsque les mômes traînent JJ qui tient à peine debout sur des jambes en coton, Trixia se marre. Spontanément, elle qui est loin de l'allégresse des connards aux neurones atrophiés, ceux qui surfent avec aisance sur la vie sans se bouffer la vague qui t'écrase les os. Parce que c'est bon, bordel. Et à cet instant précis, la digue de ses mensonges d'orfèvre dégringole : elle fait ça seulement pour elle, la seule raison valable. C'est pas à cause de Sam et du poison qu'il lui a balancé à la gueule, encore moins pour aider une Assia capable de la traîner dans une merde monumentale pour sauver sa peau. Même sa cicatrice disgracieuse dévoilée par sa courte robe n'est pas de la partie. C'est un combat entre JJ et son ego froissé, abîmé par la peur viscérale de crever, elle qui n'a peur de r i e n. Peur de lui, un freluquet poids plume à l'intellect déficient putain, on aura tout vu. Mais c'est le cas. JJ est dangereux. Elle le sait, tout le monde le sait et pourtant il est toujours là, increvable, à promener sa gueule de dégénéré partout. Plus pour longtemps. Elle est convaincue de son succès, Trixia, elle qui avance minutieusement ses pions et se rêve bien plus glorieuse qu'elle ne l'est réellement, aveuglée par son arrogance sanguinaire.

***
La gamine (qui doit probablement avoir son âge, si Trix cessait de la regarder de haut) élève une voix pétrie d'inquiétude, sans cesser de tenir son lourd fardeau semi-conscient. – T'es sûre d'ce que t'avances ? ... On a un peu parlé, moi j'l'ai trouvé sympa quoi. Elle est sérieuse ?! La seule raison pour laquelle elle l'a entraînée là-dedans (hormis le fait qu'approcher JJ elle-même sans causer d'apocalypse semblait de l'ordre du fantasme) c'est parce que cette môme traînait une réputation de feminazi misandre capable de fabriquer des explosifs et de péter les dents de quiconque lui reluquait un peu trop les seins. Voilà qu'elle passe une heure avec l'autre abruti et se transforme en chaton dévorée par les doutes ? Trixia la fusille du regard et rétorque, lapidaire, en faisant danser les billets lui revenant entre ses doigts. Putain, pourquoi personne ne la croit jamais quand elle dit la vérité ?! – Il m'a tabassée, baisée et laissée pour morte. J'ai sa gueule tatouée contre les rétines, compris ? La gosse déglutit faiblement, bourre les côtes de JJ qui maugrée faiblement comme pour s'excuser et Trixia exulte intérieurement. Bon, ce n'est pas tout à fait un mensonge, seulement une timeline altérée pour servir sa vérité. C'est là que son frère intervient, jusqu'à présent silencieux derrière son visage fermé. – Faudra p't'être attendre un peu, j'crois qu'elle a eu la main lourde. Trixia acquiesce, tente de parfaire un visage de victime, vulnérable et digne, mais elle irradie bien trop la victoire pour faire illusion. Aussi, elle se sépare à regret du fric pompé à Kurtis et laisse à ses employés éphémères le soin d'offrir un pieu de fortune à sa bête au bois dormant d'un soir avant de les congédier en promettant de se reconstruire une fois qu'il serait derrière les barreaux et sortons les violons. La porte se referme sur eux et Trixia enclenche le verrou séparant le monde réel de la scène surréaliste qu'elle a eu le temps de peaufiner, illuminée devant son oeuvre d'art sordide.

La surdose de drogue rend JJ fort peu disposé à converser et si elle s'en doutait, Trix ne savait pas que ça durerait aussi longtemps. Elle a eu le temps d'allumer toutes les bougies amenées pour l'occasion, créant une ambiance feutrée et romantique aussi appropriée que les menottes roses entravant les poignets du Kids à la tête de lit. Elle a également pu immortaliser cet instant savoureux dans l'intimité de son téléphone portable, récité son texte comme une comédienne à deux doigts de l'oscar et imaginé une centaine de fois la tronche de JJ au réveil, de façon suffisamment jouissive pour frôler l'orgasme. Tout est prêt, sauf lui, jamais disposé à faire ce qu'on attend de lui. Elle perd de sa divine patience, Trixia et s'autorise quelques rasades de vodka, elle qui ne boit qu'avec une mesure de félin, toujours en contrôle. Mais la vérité, la brute, la laide, c'est qu'elle a besoin d'un rien de courage liquide pour noyer l'appréhension pernicieuse qui la pénètre à mesure que la silhouette alitée s'agite. Malgré son assurance inébranlable et ses airs de reine, Trix n'en mène pas large. Elle n'a jamais fait ça. Et même si elle veut y croire, même si elle se rêve héroïne badass de film d'action, elle sait qu'elle n'en a pas la trempe. Trop égoïste pour tout donner, trop raccrochée à sa propre réussite pour tout risquer et surtout, incapable de libérer tout à fait cette rage corrosive qui la dévore de l'intérieur et obstrue sa trachée sans se déverser. L'alcool glisse paresseusement le long de sa gorge tandis qu'elle déverse le reste de la bouteille sur le visage groggy de JJ pour le tirer de sa somnolence forcée. – C'est pas trop tôt. argue-t-elle dans un sourire faussement badin, tranchant avec la glace solennelle de son timbre. Trixia conserve une distance de sécurité entre elle et la bête sauvage qui ne va pas tarder à lui rendre la vie impossible. Elle l'observe de ses rétines incandescentes, regard pesant et moue songeuse. Elle savoure, comme un chat cruel s'amuse de la souris coincée entre ses pattes, ménage un suspense qui n'a pas lieu d'être avant de servir à JJ les règles du jeu. Elle s'est démenée sur la mise en scène, bougies par dizaines, bidon d'essence négligemment dévoilé sous le bureau et bite en plastique monstrueuse sur la table de nuit. Elle laisse planer la menace d'une manière forte, la loi du Talion, oeil pour oeil, viol pour viol, quand bien même elle serait incapable d'approcher le cul de JJ, sans doute la bouche des enfers. – J'me disais qu'on pourrait discuter un peu, tous les deux... Sourire doucereux et gestes fluides, sensuels et inoffensifs, elle s'anime enfin pour faire taire sa nervosité. Saisit le bidon d'essence et en asperge copieusement le Kids, aveugle et sourde à tout, sauf à la théâtralité de ses gestes et au contrôle qu'elle regagne, sauf à sa partition connue par coeur, malgré la cavalcade affolée de son myocarde. Trix dessine des arabesques floues, trace un chemin complexe sur la moquette délavée et flirte avec les bougies, funambule attirée par le vide. Elle achève son manège, cesse d'imaginer un public acquis à sa cause suspendu au moindre de ses gestes, et repose son minois au dédain brûlant sur lui. Game on. – ... avant que tu ne retournes en prison pour le viol d'Assia.


Dernière édition par Trixia Cunningham le Mar 23 Oct - 18:07, édité 1 fois
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JJ O'Reilly

JJ O'Reilly
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MessageSujet: Re: the worst is yet to come (jj)   the worst is yet to come (jj) EmptyVen 19 Oct - 21:00

Je la repère rapidement dans le bar, avec ses œillades insistantes. Toutes folles de moi. Mais comme je n'ai jamais été un adepte du on se dévisage pendant 3h avant d'échanger 3 mots en fin de soirée, je ne perds pas de temps et fonce droit vers elle. La discussion démarre facilement, on commande quelques verres, je raconte quelques conneries et ça la fait marrer. Je m'absente juste le temps d'aller pisser et revient rapidement, bien décidé à abréger la conversation histoire qu'on aille ken quelque part. N'importe où, j'suis pas très regardant sur ce genre de détails. Je descends ma bière cul sec, mais comme elle est loin d'avoir terminé son verre à elle, j'en reprends une autre encore. Mais après, on se casse de là. Malgré tout, je ne me montre pas insistant, parce qu'elle me raconte des trucs sur ce qu'elle a pu faire au cours de sa vie et je dois avouer que la meuf est assez pétée. J'aime bien. Alors je me marre à ses histoires, je raconte quelques unes des miennes. Elles sont p't'être vraies, ou peut-être un peu fausses. Peut-être que je me donne le bon rôle, peut-être que j'enjolive comme ça m'arrange. Que je rajoute des détails et en supprime d'autres. Quoi qu'il en soit, ce que je raconte lui plait ça se voit. Mais au fur et à mesure qu'on parle, j'ai l'étrange sensation que le temps s'étire et que mon corps devient lourd. Ou vaporeux. J'sais pas trop. La réalité qui semble se déformer étrangement autour de moi et j'ai de plus en plus de mal à maitriser mes mouvements. J'peux pas être bourré après avoir bu seulement six bières, ça n'a pas de sens. Et de toute façon, je ne me sens pas comme quand l'alcool commence à faire effet. Là, ce n'est pas agréable. Je me sens comme partir. Les sons me parviennent bizarrement aux oreilles. Comme une cacophonie. Et progressivement les sons aigües semblent disparaitre, tout baisse en volume, tout devient grave. Comme si j'avais du coton dans les oreilles. Je grimace et passe une main sur mon front. Je tente de dire à la fille - dont je n'ai pas retenu le prénom mais de toute façon qu'est-ce que j'en ai à foutre - que je me sens mal, qu'un truc va pas. Mais mes lèvres sont comme trop molles pour que j'articule correctement. Je cligne des yeux, l'impression d'avoir de la buée sur les rétines. Tout devient trouble, je peine à la distinguer et je ne l'entends même plus. Sa voix comme un bruit de fond qui ne veut rien dire. Et je sens que je m'enfonce, encore et encore. Je n'arrive même pas à paniquer, ni à me demander ce qu'il se passe. Ça m'emporte trop vite. Et finalement, trou noir.

   Je grommèle, vaseux, la tête qui bouge un peu et d'un coup, c'est comme une douche froide. Mon visage qu'on inonde de je ne sais quoi, je me mets à tousser un peu alors que le liquide s'infiltre dans ma bouche. Le goût est fort et je comprends vite qu'il ne s'agit pas d'eau. Je cligne des yeux, les ouvre péniblement. Pour l'instant je ne capte pas grand chose. Tout est flou autour de moi, comme si je n'arrivais pas à faire la mise au point. Je ne sens pas mon corps et je me sens trop lourd pour bouger. — C'est pas trop tôt. J'ai du mal à saisir les mots. La voix me semble terriblement lointaine, presque irréelle. Je ne comprends toujours pas ce qui est en train de m'arriver. Progressivement, les choses deviennent plus nettes. Du moins, suffisamment pour que mon cerveau commence à analyser un peu ce qu'il se passe, où je suis, avec qui. La première chose qui attire mon regard, ce sont les flammes qui dansent de partout autour de moi. Et pendant un instant, je me crois coincé dans une pièce en feu. C'est moi qui l'ai déclenché ? Ce ne serait pas le premier. Mais je n'en ai aucun souvenir. Et comment j'ai fait pour me piéger tout seul ?  Et petit à petit, je comprends qu'il ne s'agit que de bougies. Putain, pourquoi y a des bougies ? J'espère que ce n'est pas Otto qui se tente un trip romantico de merde. Je tente de bouger mes bras pour venir m'essuyer le visage, mais ça bloque. Et ça fait comme un électrochoc dans ma tête. Petite piqûre d'adrénaline qui m'aide à redescendre plus vite encore. Je tente de me redresser comme je peux, mais mes jambes sont trop faibles pour m'aider vraiment. Et puis, mon regard tombe sur quelqu'un. Et, putain. Putain. — ... Trixia ? Est-ce que j'suis dans un cauchemar ? En enfer, d'où les flamme, accueillit par Satan en personne ? Je m'agite un peu, mais ça ne donne pas grand chose. Le corps tout engourdis. — J'me disais qu'on pourrait discuter un peu, tous les deux... Quoi ? Putain, je pige rien à ce qui est en train de se passer. J'ai l'impression d'avoir basculé dans un univers parallèle. Ou d'avoir manqué trois épisodes de ma vie. Il me manque trop d'informations. Je tourne la tête comme je peux pour regarder mes mains et je vois les menottes. Ok. Ok, ok. Putain. La colère qui se lève au milieu du brouillard, je me tends, du moins autant que l'état actuel de mon corps me le permet. Je repose les yeux sur Trixia qui se comporte comme la reine d'un donjon SM. La bouche pâteuse, je parviens malgré tout à articuler quelques mots. — J'savais bien qu't'étais folle d'moi. Elle attrape quelque chose et il me faut un instant avant de comprendre de quoi il s'agit. Un bidon ? Un bidon d'essence ? J'arque un sourcil, consterné. Mais il se passe quoi exactement là en fait ? Elle se met à renverser toute l'essence sur moi et l'odeur me prend aux tripes. Je grimace et pince les lèvres pour éviter que les éclaboussures ne rentrent dans ma bouche. Je tente de me mouvoir, m'agite de plus en plus vigoureusement, la rage qui grimpe et qui tue sur son passage tout ce qui m'a rendu si malléable. — ... avant que tu ne retournes en prison pour le viol d'Assia. Je bloque. Pardon ? Je la fixe un instant, l'air perplexe. Et puis, doucement, un sourire se glisse sur ma bouche et j'éclate de rire. Je me laisse lourdement retomber sur le lit. Je ne me lasse pas de cette délicieuse victoire. Ce fut si facile de retourner Samih contre elle. Toujours sans la regarder, je réponds. — Tu t'enfonces Trixia. T'es une sale menteuse, une traitresse, tout l'monde l'sait. Assia a réparé tes conneries, alors laisse tomber maintenant. Je redresse la tête à la recherche de son regard et je hausse les épaules, autant que c'est possible dans cette position en tout cas. Je recommence à regarder autour de moi et c'est là que je vois... Woh. J'explose de rire. Cette meuf est vraiment cinglée. Encore un peu groggy, mon rire s'estompe rapidement et ma tête retombe sur l'oreiller. — C'est ton gode perso ? Je ricane, moqueur. — Tu m'diras ça a du sens... T'as dû te faire tellement siphonner la chatte que maintenant t'es obligée de prendre du XXL pour sentir encore quelqu'chose. Et je me marre encore, léthargique. La tête qui penche d'un côté, puis d'un autre, sans que je n'arrive vraiment à la maintenir en place. Je souffle, blasé. L'odeur de l'essence commence à me brûler les voies respiratoires ainsi que les poumons. Et c'est franchement pas agréable. Je fronce le nez, gêné par tout ça et j'enchaine. — J'comprends pas trop... Tu veux qu'j'aille en prison, où tu veux faire un barbecue géant ? Je tourne la tête de son côté à elle, pour la défier du regard, sourire narquois au bord des lèvres. Si j'dois crever, j'le ferai après l'avoir emmerdée au maximum.
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Trixia Cunningham

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MessageSujet: Re: the worst is yet to come (jj)   the worst is yet to come (jj) EmptyLun 12 Nov - 22:38

Trixia ?
C'est comme un aveu de faiblesse. L'hésitation qui pointe, l'incompréhension qui rôde au creux de la voix et le timbre cotonneux ... Ça vient la percuter comme une putain de symphonie, une mélopée lancinante et subversive qui fleure bon la victoire. Elle jubile comme une tarée Trixia, dopée par le sentiment d'invulnérabilité qui se déverse à toute vitesse dans son organisme et diffuse une chaleur moite dans son ventre atrophié. Putain. Elle savoure chaque micro-seconde de ce moment de flottement, de sa domination totale sur JJ, armée d'un sourire bravache capable d'enflammer la pièce sans combustible. Elle savoure, Trixia, parce qu'elle sait que ce sentiment va rapidement disparaître, déchiré par l'opiniâtreté du parasite alité qui s'agite déjà. Et ça vient, beaucoup trop vite. Beaucoup trop violemment. Pourquoi faut-il qu'il gâche toujours tout ? Il ne peut pas lui laisser ça, cet infime moment, ce minuscule foudroiement de satisfaction indicible, brut, au plaisir même pas coupable avant d'ouvrir sa grande gueule qui vient bouffer ses entrailles malgré la distance des menottes ? Non, apparemment, non. Et sa glorieuse maîtrise d'elle-même se fendille à mesure que JJ s'agite et entrouvre les lèvres qu'elle aurait dû sceller. Elle ne devrait pas s'énerver. Elle ne devrait pas, parce qu'elle vaut mieux que ça. Parce qu'elle a tout prévu, parce qu'elle l'a traqué comme un proie insignifiante et que ses calculs ont payé. Il est à sa merci et sa verve merdique est son dernier moyen de lutter. C'est naze et pourtant ça fonctionne parce que Trixia, elle croit bien qu'elle souffre d'une profonde allergie à lui. C'est épidermique, c'est un truc qui lui remue le bide et éveille une bête sauvage à l'intérieur qui a envie de tout foutre en l'air. Elle est toujours là, auto-destructrice et à l'affût mais souvent muselée. Parce que Trix est la reine des apparences et des manipulations, capable de se travestir ou de s'oublier, de taire tout ce qu'elle éprouve ou de feindre ce qu'elle ne ressent pas. Mais JJ, il affole ce marasme dégueulasse à l'intérieur et file à sa gorge le goût de sang. Parce qu'il a toujours été un obstacle, celui aux racines si profondes qu'elle n'a jamais réussi à l'arracher tout à fait. Un espèce de garde-fou entre Samih et elle impossible à bousiller, prenant une ampleur de plus en plus dévastatrice à mesure que les années passent.

Et bordel, elle en a sa claque.
Alors forcément, JJ s'esclaffe dans son coin et elle perd patience Trixia, sent que le film idéal de sa soirée lui échappe et c'est son rôle de composition qui doucement se carapate. Elle perd de sa distance glacée de meuf alpha en contrôle pour se fendre d'un On sait tous les deux que tu me fous la gerbe. Le ton est trop vif et le timbre trop à vif. Elle n'est pas censée s'énerver, répondre à ses provocations de merde. Elle est censée être un putain de chat avec une souris, pas une nana électrique incapable de ne pas le laisser l'atteindre. Trixia se recompose en balançant l'essence, tait son appréhension en espérant embraser sa peur à lui pour s'en nourrir. Plus il est faible, plus elle est forte, c'est ça le but non ? Le voir se dégonfler comme un ballon crevé, se ratatiner et s'écraser suffisamment pour tout avouer, tout balancer, tout plutôt qu'y passer. Et bordel, c'est simple sur le papier quand tout se plie à sa volonté. Quand il n'y a pas tout le reste. L'odeur entêtante de l'essence, le rire détraqué de JJ et ses improvisations qui n'ont pas leur place dans son scénario parfait. JJ qui fanfaronne malgré ses menottes ridicules et la dose de cheval qui circule encore dans son organisme. JJ qui récite à nouveau le texte connu par coeur, les mots qui ne l'ont jamais atteinte. Traîtresse, menteuse, elle assume. Elle en est presque fière, Trixia, d'avoir cette force là, cette volonté inaltérable de se lier et de se désunir sans une égratignure. Mais venant de lui ça l'énerve. Elle croit bien que ses yeux sombres lancent des éclairs et qu'elle serre les points de frustration parce qu'elle ne comprend pas comment JJ peut s'en tirer cette fois, comment Samih peut être aussi con putain et ça froisse son ego délicat qu'il la déteste au point de lui préférer un putain de violeur ??? Assia a réparé mes conneries ? Tu m'prends pour Samih ou quoi ? Je suis pas encore complètement conne. Et bordel, ce qu'elle regrette de ne pas être allée au bout de sa créativité, freinée par de vagues soucis matériels. Parce que JJ, elle l'aurait sans doute mieux supporté après lui avoir tatoué violeur sur la tronche. Tu lui as fait quoi, hein, pour qu'elle change miraculeusement de version ? Attends laisse-moi deviner ... Sans s'approcher, Trixia cherche son regard alors qu'elle feint une grande réflexion dans ses mimiques de connasse qui cristallisent le mépris qu'elle ressent pour les autres mais aussi celui qu'elle inspire aisément, la gamine de rien qui ose regarder son monde de haut. Et puis finalement, elle esquisse un sourire de connivence, comme frappée par l'évidence. ... t'es allé la fourrer à nouveau sans lui demander son avis histoire de lui rafraîchir la mémoire ? Elle arque un sourcil, cherche à déchiffrer les traits goguenards de JJ pour y déceler un truc. N'importe quoi. Tout plutôt que cet air de se foutre copieusement de sa tronche et de son propre sort qui lui donne seulement envie d'accélérer sa fin ou de tout laisser tomber. Trix n'est pas faite pour l'échec et sa vie en est une telle succession depuis ses putains d'origines que la moindre contrariété la rend barge.

Et JJ est mauvais public, il ne suit pas son script et fracasse ses illusions de marionnettiste. C'est tragiquement plus facile de mener un homme par le bout de la queue plutôt que par son instinct de survie et Trixia réalise douloureusement qu'il y a un monde entre jouer à la head bitch in charge en neutralisant tout ce qui dégueule à l'intérieur et ... s'imposer en badass autoritaire devant laquelle on chie dans son froc. Et lorsque sa grosse tête d'irlandais retombe mollement sur l'oreiller, elle laisse échapper un discret soupir de soulagement. Il capitule, c'est sûr. Il a la trouille et elle n'a plus qu'à cueillir sa confession sur son portable.
Sauf que non, et la connerie de JJ atteint son ego comme un soufflet. Une douleur vive née de la honte plutôt que du coup, alimentée par une chaleur suffocante. Celle de la vérité qui blesse. Oh encore, si c'était qu'la chatte... Elle hausse les épaules, fière comme une impératrice hautaine mais sa réplique fuse bien trop vite, puant la vexation. Trixia se drape dans sa sexualité assumée, accepte d'être une salope en contrôle plutôt qu'une gourde utilisée mais c'est que du vent. Le sexe n'est que du vent. Une vague comédie humaine connue par coeur et répétée jusqu'à frôler le génie. Mais peu importe, qu'elle déteste ça, si ça lui permet de s'élever à la force de ses reins. Avec les pigeons, c'est facile de n'être qu'une allumeuse courroucée lorsqu'ils rêvent à plus. Mais putain, Trixia garde contenance mais sa maîtrise s'effrite de seconde en seconde parce qu'il a visé juste, ce gros con. Sans même le faire exprès, c'est ça le plus humiliant. Parce que ça ne lui plaît pas, d'être aussi frigide tout court qu'elle l'est des émotions, d'être incapable de vraiment prendre le pied qu'elle feint et de détester ce qui est sa plus belle arme. Bordel de merde. Alors forcément, elle oublie JJ un moment Trix, et se replonge dans son anormalité. C'est la faute de ses parents, puisque tout est la faute à cette mère détraquée et pour quelques secondes, elle n'est plus là Trixia qui serre les poings et la mâchoire jusqu'à laisser sa colère ouvrir les vannes. Brusquement, elle qui singeait son rôle de dominatrice froide s'empare du gode pour venir forcer l'entrée des lèvres de JJ et lui enfoncer dans la gorge. Elle sent la veine de son front palpiter comme une tarée et elle ne sait plus ce qu'est. Une forme primitive de violence, celle qui lui manquait jusqu'à présent, ou pire encore, une excitation pernicieuse. Peut-être que c'est ça, la solution. Une bite, parce que la vie est toujours plus simple pour les connards au bifteck pendant entre les jambes. Et ça aussi, c'est dégueulasse. Alors qu'elle lutte violemment contre JJ qui se débat comme un possédé malgré les liens qui l'entravent, Trixia ne lâche rien. Ce n'est plus seulement JJ, ce sont tous les hommes qui ont contribué à forger qui elle est. Ce n'est plus JJ, c'est ce géniteur inconnu qui a écrasé ses poings sur sa peau comme seule réponse à toutes ces années d'abandon. Et peu importe qu'elle ait voulu ou non le flinguer, là n'est pas la question. Il est là, en JJ, suivi par une ribambelle de connards, une liste infinie qui s'achève avec Samih, toujours prompt à la balayer pour son amitié incestueuse avec un putain de cinglé. Ils se mêlent tous et bordel, elle rêverait qu'ils s'étouffent en même temps que JJ, qu'ils s'éclatent les dents et dégueulent la vacuité minable de leur existence à cause d'un immonde appendice violet pour chatouiller la glotte. Ferme ta putain de gueule !! Elle exulte, elle ne sait plus trop pourquoi. Parce qu'il ricanait, parce qu'il a osé la remarque de trop, trop près d'un point vital. Elle ne sait plus pourquoi elle s'énerve Trixia, parce que c'est rare. C'est un reptile au sang froid, un félin patient, tout sauf cette hystérique façonnée par JJ parce que le mélange de répulsion et d'appréhension la rend fébrile. J'te jure, tu ressors une connerie, une seule, et c'est moi qui vais te siphonner pour te passer l'envie. Plutôt crever. Elle a le souffle court, hachuré, lorsqu'elle lâche enfin la queue en plastique pour la balancer à travers la pièce, dans une flaque d'essence nauséabonde.

Trixia s'écarte vivement de JJ, glisse une main fébrile dans sa crinière sombre dans une vague tentative de retrouver le culte des apparences, la petite midinette (faussement) inoffensive plutôt que cet animal sauvage aux rétines dilatées et à la respiration saccadée à deux doigts d'être engloutie par une situation qui échappe à son sacro-saint contrôle. J'en sais rien. La voix blanche qui répond au sourire narquois qu'elle persiste à éviter du regard, soudain bien plus vulnérable. C'est sans doute ce qu'elle lui avouera de plus vrai, ce soir comme jamais parce que Trix ne s'encombre pas de la vérité. Mais à cet instant, elle se sent juste à poil et putain, c'est désarmant. Elle est là, au milieu de la seynète supposée être sa glorieuse oeuvre d'art et elle a perdu le fil. Je voulais juste que tu pourrisses en taule mais maintenant... Maintenant, elle est sur le fil et y a une partie d'elle qui a envie d'en finir. De briser le maléfice qui l'empêche d'appuyer sur la gâchette en procédant autrement. De libérer Samih de sa tyrannie d'éternel enfant roi. De venger sa gueule défoncée, la cicatrice boursouflée sur sa cuisse. Je crois que tout irait mieux si t'étais mort. Trixia assène ça avec une conviction d'avocate et une pointe de satisfaction sadique à l'idée de lui rappeler que son existence est un poison. Elle ose même le fixer de ses rétines louvoyantes, moins insondables qu'habituellement tant elles sont dopées par le doux parfum de la destruction. Et puis son regard s'égare vers sa mise en scène, les chandelles qui se consument langoureusement alors que l'essence lèche paresseusement les pieds de cire. Mais dans ma grande mansuétude, j'te laisse choisir l'issue. Elle retrouve ses airs de reine (de rien), Trix, tire finalement l'unique chaise de la pièce et choisit d'occulter que sa robe finement choisie pue l'essence pour venir y choir gracieusement. Elle se rapproche de JJ en maintenant une distance cordiale. Suffisante pour se préserver, pas assez importante pour avouer ce qu'elle refuse d'admettre à quiconque et surtout pas à elle-même : que même ainsi, il a toujours l'air d'un prédateur mou du bulbe mais dangereux. Je t'écoute. Et effectivement, elle croise sagement les jambes, glisse ses coudes sur les accoudoirs et pianote sur son téléphone dernier cri (merci chéri) pour initier l'enregistrement. Elle repose sur JJ un air austère et professionnel, une posture de psy ou de journaliste d'investigation. Le genre à l'orée d'un grand scoop qui essaye de dissimuler son envie persistante de s'auto-congratuler. Allez, donne-moi quelque chose, ça m'ennuierait d'avoir perdu mon temps. Parce que si elle avait voulu seulement le buter, elle se serait épargnée cette préparation fastidieuse et la mise en scène léchée de bonne névrosée qui se respecte. Elle a fait les choses bien, lui a presque déroulé le tapis rouge, ça vaut bien une petite confession vite fait bien fait pour en finir avec cette situation grotesque, non ? Après tout, la prison n'a pas l'air de l'avoir bousillé plus qu'il ne l'était déjà, alors un nouveau séjour ne devrait pas lui faire de mal...

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