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 the worst day since yesterday (Casher)

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Asher Bloomberg

Asher Bloomberg
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MessageSujet: the worst day since yesterday (Casher)   the worst day since yesterday (Casher) EmptySam 30 Sep - 23:30



Caïn & Asher
the worst day since yesterday
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L’échange le plus douloureux du monde se déroule en bulles de conversation sous ses yeux, des bleues, des blanches, des messages hasardeux et des insinuations douteuses. Il aimerait lui dire qu’il le déteste, qu’il fait chier, qu’y a pas que lui qui a le droit de prendre des nouvelles, que c’est lui qui s’est foutu une corde autour du cou et que c’est Caïn qui a joué connement à l’autruche. Il ne lui en veut pas pour ça, non, il aurait peut-être fait pire s’ils avaient échangé les rôles, si c’était Caïn qui avait été au fond du trou et qu’il ne lui avait rien dit, s’il s’était contenté d’un message de treize secondes sur son répondeur. Il aurait peut-être refusé de le voir, refusé de lui parler, il aurait peut-être effacé son numéro et cramé les deux-trois trucs qu’il lui avait offerts et auxquels il tenait. Sauf que la situation est la suivante : il s’est pendu et depuis, il a échangé à peine trois mots avec le cajun. C’est pas normal. Ça devrait pas être normal. Ça devrait être anomalique, ils auraient dû réagir plus tôt. Il aurait dû lui envoyer une vanne à sa sortie de l’hôpital, et Caïn n’aurait certainement pas ri mais ça aurait permis de désamorcer la situation, de rétablir le contact. Il n’a rien fait parce qu’il est débile, parce qu’il est pas prêt, parce qu’il ne le sera jamais, parce qu’il est tellement persuadé qu’il le déteste qu’il ne prend même pas la peine d’essayer de voir s’il l’aime. Et puis y a Swann. Et puis y a Bambi. Les deux prénoms qui se battent en duel dans sa tête, lui rappellent à quel point il doit lui sembler insignifiant par rapport à elles, y a le oui de Caïn qui lui revient en mémoire, réponse donnée quand Asher lui avait demandé s’il avait déjà couché avec des mecs, oui, ça veut pas dire qu’il aime ça, ça veut pas dire qu’il voudrait renouveler l’expérience. A la manière qu’il a de lui répondre, il aurait tendance à penser qu’il préfèrerait se balader à poil dans les rues de Savannah avec un masque de Barack Obama plutôt que de s’imaginer avec lui. On est con, hein Asher, à rêver d’une vie qu’on n’aura jamais.
« Salut. » Il ne sait pas vraiment comment il s’est retrouvé à la porte du bureau de Caïn. La dernière fois qu’il est venu, c’était dans des circonstances beaucoup plus tragiques et délicieuses à la fois. C’est drôle comme on en arrive à regretter certaines choses qui semblaient, sur le moment, déplacées voire indésirables. C’est drôle comme on se retrouve à quémander l’amitié de quelqu’un qui semble nous avoir balayé de sa vie. Enfin, c’est pas l’amitié qu’il recherche là, c’est plutôt clair, d’ailleurs il vient donner un coup de clef dans la serrure, histoire qu’on ne vienne pas les déranger. Même s’il n’y aura que dalle. Même s’il n’y aura plus jamais rien. « J’ai dit salut », il répète, plus doucement qu’il ne le voudrait, parce que Caïn ne lui a pas répondu. Il a les yeux baissés sur un truc, des cartes ou un dessin, il arrive pas à voir de là où il est. C’est pas le moment, parce que le fait de ne pas avoir les yeux du cajun sur lui est une excuse pour détailler ses traits, la grâce de ses gestes, ses mains qui se crispent significativement à chaque mot qu’il prononce. C’est une putain de décharge électrique de le regarder, du trois-mille volts, un truc comparable à nul autre, ça lui dresse les poils sur la nuque, ça lui tord le ventre. Il aurait besoin de s’asseoir, Asher, mais son orgueil l’en empêche. S’il doit s’en prendre plein les dents, il le fera debout, comme un grand garçon. « Tu m’fais la gueule ? Vraiment ? » C’est pas une question, pas vraiment. Une observation, tout au plus. Ça fait trois ans qu’il connait Caïn et même si ça a l’air de rien, c’est beaucoup plus que la majorité des personnes qui gravitent autour de lui. Il le connait, Caïn. Il reconnait sa tristesse, sa peur, sa colère, sa confusion. Là, il est en colère, définitivement. Ça ne se voit pas au premier coup d’œil parce qu’il faut se concentrer, faut voir les sourcils qui se froncent, les phalanges qui blanchissent, les yeux qui ignorent et l’esprit qui feint de s’occuper d’autres choses plus intéressantes. Il est en colère. Fou de rage. C’est pas un sentiment partagé, malgré le méli-mélo d’émotions qui secouent Asher. Lui, il est surtout déçu, blessé. Pas en colère. C’est quelque chose qu’il ne pourrait sûrement jamais ressentir pour lui. C’est le plus con dans l’histoire, en fait. Il devrait lui faire la tronche mais il est là, à essayer d’établir un dialogue alors qu’en face, y a aucune réponse. C’est comme communiquer oralement avec un sourd, ça prend beaucoup d’énergie pour pas grand-chose. « Un téléphone ça marche dans les deux sens, tu sais. » Nouvelle tentative, nouvel échec, le cajun ne bouge pas d’un cil et ça commence franchement à l’emmerder. Cette fois, il se rapproche, s’installe sur la banquette. Celle sur laquelle ils ont fait l’amour, ouais. Il n’a même pas fait exprès pour le coup, il s’en aperçoit après s’être assis, a un moment de flottement, ça fait quelque chose de bizarre dans son cœur, entre ses côtes, un mélange de fourmillements et de frissons, ça lui soulève le cœur et ça fait ressurgir des bribes d’un instant pendant lequel il s’était finalement senti à sa place. Faut pas pleurer, ça fait chier. C’est les médicaments, c’est la tristesse. Y a les larmes qui montent mais il sait que Caïn l’utilisera contre lui s’il le voit pleurer, alors il se retient. Ils en sont vraiment arrivés là ? A rien se dire, à se cacher, à pas s’avouer ce qu’ils pensent à voix haute ? Sûrement, ouais. Et c’est pas supportable pour Asher, alors il donne un mini coup de pied dans la fourmilière. « Vas-y. Dis-le. Balance ce que t’as au fond de la gorge, te retiens pas. » Lâche les vannes, mets m’en plein la gueule, crache-moi dessus, vomis ta haine, cogne-moi. Quelque chose, mais pas le silence ou l’indifférence, ça, y a rien à en faire.
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Caïn Devaux

Caïn Devaux
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MessageSujet: Re: the worst day since yesterday (Casher)   the worst day since yesterday (Casher) EmptyLun 9 Oct - 21:01

Il a mal au crâne, reste de soirée à boire trop pour noyer ce qui lui reste de vitalité. Il a mal au crâne et mal à la peau. Chaque parcelle qui le gratte, qui le brûle, l’eczéma qui refait surface comme une moquerie au visage. Il a mal au crâne, mal à la peau et mal au cœur. Même pas Bambi pour arriver à apaiser ce qui gronde à l’intérieur. Même pas un sourire de la belle, ni une caresse, ni un baiser. Pardon j’ai déconné. C’est que l’engueulade est tenace, à croire que chacun de ses piliers de fait la malle, boum ça s’écrase et lui qui s’effondre au sol. Il aime pas ça Caïn. L’impression de devenir le Pendu plutôt que la Mort, une carte qu’il déteste au plus haut point. Après la Tour. La Tour c’est toujours décisif.
Salut. Il ne sursaute pas. Trop fatigué pour même daigner lever les yeux, il sait ce qu’il va trouver. Asher, visage fantôme, l’âme remplie de regrets et de désaccords. Il se contente de regarder les cartes, les caresser du bout du doigt, c’est pas son tirage à lui, celui de sa cliente qui vient de partir. Une régulière, jolie brune au sourire sucré. Des problèmes de cœurs, la couleur des galaxies qui s’étale sur ses poignets, ses cuisses. Il l’a prévenue. Mais elle ne semble pas écouter. J’ai dit salut « J’ai entendu » qu’il marmonne avant de ranger les cartes, le carton rêche sous ses doigts, il voudrait que ça prenne sa douleur rien qu’une fois. Il a essayé, ça a jamais vraiment marché. Tu m’fais la gueule ? Vraiment ? Non. Caïn ne fait jamais la gueule. Jamais. C’est rare, bien trop rare de réussir à l’agacer, à titiller ce qui lui sert de cœur. Trop d’amour dedans, pour son prochain ou les dix suivant, mais parfois ça dérape, il contrôle plus. Non il fait pas la gueule. Il est juste épuisé, par tout, par les gens, par les autres, par la vie. Et par Asher. Asher qui ressemble parfois à une gamine de 14 ans en pleine crise d’adolescence, la dépression juste plus frappante, à lui en couper le souffle. Littéralement. Asher ressemble à une amante, qui demande trop d’attention, femme poison qui s’enroule autour de votre gorge, en mimique à ses propres peines. Un téléphone ça marche dans les deux sens, tu sais. Il sait. Mais peut être qu’il n’a pas envie de téléphoner. Peut-être qu’il ne veut pas de ça dans sa vie, de ces gens qui n’assument rien, qui se laissent dériver. Peut-être qu’il a besoin lui aussi, de solitude, rien qu’un peu, devenir Ermite comme Nadja, s’enfermer dans un château où on ne le trouvera pas. Il joue trop souvent les clown Caïn, mais on oublie trop facilement qu’il tire plus sur le Pierrot qui se languit de sa Colombine plutôt qu’Arlequin. Pourquoi personne ne pense jamais à lui ? Pourquoi est-ce qu’il devrait toujours être celui qui est là pour les autres ? Sa vie c’est un beau merdier pourtant, la plupart le savent. Mais c’est toujours le même refrain, la même rengaine. Vas-y. Dis-le. Balance ce que t’as au fond de la gorge, te retiens pas. Et son regard qui se pose enfin sur Asher. Ironie ou provocation, il se tient là où ils se sont trouvé y quelques soirs de là, bien avant, quand les choses ont vraiment dérapées. Il ne regrette rien Caïn. Il ne regrette jamais. Même une fois sobre. Ou alors peut être quand il s’agit de la gueule de bois. Mais c’est ça le problème avec Asher. Le regret. La peur aussi. Fragile. Trop fragile. Suffirait d’une bourrasque pour qu’il s’envole, et cette fois pour de bon.
« Tu veux que je te dise quoi Asher ? » il se recule dans son fauteuil, croise les bras, le toise. « Dis moi ce que tu pense que je vais dire ? Hein ? » Il est curieux Caïn, parce qu’il a beau être prévoyant, il ne prédit jamais tout à la perfection. « Tu crois que je vais t’insulter ? Te dire que t’es qu’une merde, que t’aurais mieux fais de crever ? » trop longtemps qu’il le connait, il comprend les mécanismes, mais jamais tout en entier. « Tu me vois comment Asher ? Comme le grand méchant de l’histoire ? Allez, dis moi » c’est simple, posé, pas d’effusion, pas de cris. Il est trop fatigué pour ça. Bien trop fatigué.
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MessageSujet: Re: the worst day since yesterday (Casher)   the worst day since yesterday (Casher) EmptyLun 9 Oct - 22:27



Caïn & Asher
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C’est la blague du siècle, tu la connais ? L’histoire du mec qui tombe amoureux de la mauvaise personne, et qui cause pas, qui se tait, qui l’observe en silence de derrière son bureau, qui aurait presque envie de rire s’il était pas au bord des larmes, sur le point de pleurer tout ce qu’il peut, parce que ce qu’il dit est tellement ridicule, tellement stupide, tellement pervers aussi. Pervers parce que Caïn renverse l’histoire, parce qu’il s’attribue un rôle qui n’est pas le sien et qu’il le sait très bien, et même si Asher est un virtuose, il n’a jamais été terriblement adepte des chaises musicales. Ça cogne contre sa tempe, contre sa poitrine, à mesure que les mots se délient sur le palais du cajun, ça menace d’exploser, ça se calme finalement. Il ne veut pas lui dire trop de choses, mais il ne peut pas rester totalement muet, putain de dilemme à deux balles qu’on pourrait retrouver dans un bouquin du club des cinq tellement ça pue la niaiserie à cent kilomètres. Ils ont pas vu le même film, on dirait, les synopsis sont pas synchronisés, la post-prod est à chier. « Le grand méchant de l’histoire », il lâche dans son souffle, il rigolerait presque, tient, ça s’entend aux inflexions de sa voix en fin de phrase. C’est sûrement le truc le plus drôle qu’il ait entendu depuis des jours, des semaines, la putain de phrase comique par excellence, mieux que Peadar et son poulet qu’on squatté chez lui trop souvent pour qu’il ne tienne encore les comptes. Le grand méchant de l’histoire, c’est un titre qui ne va pas du tout à Caïn, quelque chose de pompeux, de rébarbatif, qui pue le grandiloquent, ça ne lui ressemble pas et ça ne lui ressemblera jamais. « C’est pas toi le méchant, et tu le sais. » C’est moi, il voudrait répondre, parce que c’est lui. C’est lui, lui avec sa jolie fiancée qui sera jamais mariée, lui avec sa squatteuse de canapé qu’il a réussi à faire partir pour toujours, lui avec son pote pasteur qu’il essaie de sauter dans sa propre église, lui avec ses gamins qu’il arrive pas à tirer de la merde. C’est lui le méchant, lui l’inutile, lui l’antagoniste, c’est lui sur toute la ligne et certainement pas Caïn, mais c’est un autre débat et il est clairement pas là pour ça. Enfin, il pense. Il sait pas vraiment pourquoi il est là en réalité, si c’est pour pleurer ou pour rire, pour s’engueuler ou s’embrasser. La dernière option semble peu privilégiée, y a fort à parier que Caïn voudra jamais refoutre la langue dans sa cavité buccale. Tant pis donc, il lui reste les autres choix, même si ça donne pas franchement envie.
« J'pense pas que tu vas me dire quoi que ce soit, en fait. Donc j'vais parler. Et j'vais te dire que c’est pas à cause de toi que j’ai fait ça. A cause d’autres trucs, mais pas de toi. » C’est un truc qu’il veut qu’il sache, au cas où ils ne se reverraient plus jamais après aujourd’hui, au cas où ils fassent les morts chacun de leur côté, l’un au sens plus littéral que figuré. Ce qu’il lui avoue peut sembler difficile à croire, mais sûrement pas tant que ça. Pas tant que ça quand on voit que son dernier appel lui était destiné, que sa dernière pensée allait vers lui, qu’il avait son putain de palpitant au bord de la tachycardie en pensant au mal qu’il allait lui faire. Ou à l’absence de mal. L’une ou l’autre de ces deux pensées lui crèvent le cœur. Sauf qu’il sait. Il sait pourquoi Caïn fait la gueule, pourquoi il dit rien, pourquoi il évite de le regarder et pourquoi il prend soin de pas s’approcher de lui. C’est pas facile à admettre quand on pense ne rien valoir comme c’est le cas pour Asher, quand on est persuadé que tout le monde se porterait bien mieux si on n’existait plus. C’est pas facile à admettre et ça demande un putain de travail sur soi, une sorte d’abnégation divine pour arriver à se confesser, à dire pardon j’ai pêché, à supplier le ciel d’être pardonné. C’est peut-être Toad qui a fait de lui quelqu’un d’aussi cul béni. Toad, ou la simple conscience qu’il peut pas disparaître du radar quand y a des gens auxquels s’accrocher, ou qui s’accrochent à lui. Y a qu’à voir comme Merle semblait heureux de constater qu’il était en vie, le lendemain. Y a qu’à voir comment lui-même avait, l’espace d’un instant, pris une longue bouffée d’oxygène et fermé les yeux pour mieux entendre les sons, mieux entendre l’univers. « Je suis désolé. Pour tout. Pour cette nuit-là, pour le message vocal, pour pas avoir donné de nouvelles en sortant de l’hosto. » C’est dit sincèrement, c’est dit humblement. Y a ses yeux qui dardent Caïn, les larmes qui menacent toujours de couler, qui tombent finalement. Il a déjà pleuré devant lui, au diable la dignité. Puis maintenant, il est quasiment certain qu’il ne l’utilisera pas contre lui. Enfin, il croise les doigts. Il sait pas s’il pourrait supporter une énième déception, y en a trop qui prennent une place dévorante dans sa vie. « Je comprends que tu m’en veuilles, Caïn. Ou que t’en aies marre. Ou que tu me détestes. Même si j’espère vraiment que tu ne me détestes pas. » La dernière phrase est murmurée, on l’entend à peine, faudrait pas qu’une mouche passe et lui coupe la parole à cet instant-là. Y a ses paumes qui se frottent lentement à son jean, enlèvent les peaux mortes (elles), s’arrêtent sur ses genoux. Y a son souffle qui reste en suspens dans les airs l’espace d’un instant, ses yeux qui cherchent les iris de Caïn, sont trop absents pour faire la mise au point. Il n’a pas bu pourtant, aujourd’hui. Il n’a pas bu et il ne sait pas s’il devrait s’en réjouir. La vérité a tendance a sortir beaucoup trop vite dans tous les cas. Comme maintenant. « Parce que je suis amoureux de toi. J’attends rien, j’veux juste te le dire. Je suis amoureux de toi, et je suis désolé. »

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MessageSujet: Re: the worst day since yesterday (Casher)   the worst day since yesterday (Casher) EmptyDim 29 Oct - 21:57

« C’est pas toi le méchant, et tu le sais. Non il ne le sait pas. Il ne le sait plus. C’est compliqué pour lui tout ça. Terriblement compliqué. Il a jamais rien demandé Caïn, et à trop s’impliquer il finit par se noyer. C’est pas toi le méchant, c’est ce qu’il s’est murmuré pendant toutes ses années, comme pour se rassurer. C’est pas sa faute à lui si tout se barre en couille, pas sa faute à lui ni à son cœur bancale. Il voudrait fermer les yeux Caïn, que sa mère lui chante une berceuse comme avant, les doigts décorés de bagues en toc ou en argent, à s’emmêler dans les mèches folles de ses cheveux. Mais t’es grand maintenant. Vraiment ? Pourtant il a jamais vu le moment, où on lui a dit : ça y est, t’es adulte, c’est finit tout ça. Il inspire, papillonne des yeux, continue de dévisager Asher, le visage émacié, le visage fatigué, surement qu’il pourrait encore voir les quelques traces de la corde. J'pense pas que tu vas me dire quoi que ce soit, en fait. Donc j'vais parler. Et j'vais te dire que c’est pas à cause de toi que j’ai fait ça. A cause d’autres trucs, mais pas de toi. C’est pas de ta faute Caïn. Promis cette fois. C’est pas de ta faute putain. Vraiment ? Pourquoi est-ce que le poids n’est pas plus léger alors qu’Asher a posé les mots sur la table ? Pourquoi est-ce que ça serre toujours autant, aussi salement ? Il a encore le message sur ton téléphone Caïn. Le message d’avant. Et dans sa tête sa tourne en boucle et si j’avais répondu putain ? Ca aurait changé quelque chose ? Il a suffisamment rencontré de désespérés pour savoir que non, surement pas. Mais quand même. Ca tourne dans le crâne. Je suis désolé. Pour tout. Pour cette nuit-là, pour le message vocal, pour pas avoir donné de nouvelles en sortant de l’hosto. Une cigarette. Il a besoin d’une cigarette. Ses doigts qui fouillent dans le tiroir, il en sort un bâton de nicotine qu’il glisse entre ses lèvres avant de l’allumer. Il essaye de pas trembler, de pas montrer à quel point tout ça l’atteint et l’use, petit à petit. Il voudrait appeler Bambi. Au fond elle est plus douée que lui. Je comprends que tu m’en veuilles, Caïn. Ou que t’en aies marre. Ou que tu me détestes. Même si j’espère vraiment que tu ne me détestes pas. Il voudrait lui dire que c’est rien, qu’il ne lui en veut pas. Trop altruiste Caïn, s’il sert les dents si fort c’est parce qu’il se retient de se lever pour lui foutre un gifle, le secouer. Ouvre les yeux Asher, l’empathie qui dévale les veines, le cœur, ça craquèle le tout, les nerfs. Il y a des jours comme ça où Caïn maudit son don. T’as pas de chance Gamin, tu souffriras tout autant que tu aimeras qu’elle lui murmurait quand il venait se réfugier dans ses bras le soir dans la caravane. Alors il baisse la tête, ferme les yeux, la cigarette à peine entamée qui vient se poser sur le bureau. Un peu plus et il ferait tout cramer. Parce que je suis amoureux de toi. J’attends rien, j’veux juste te le dire. Je suis amoureux de toi, et je suis désolé. « Pourquoi tu t’excuse putain » c’est usé, fatigué, comme lui. Les deux mains qui viennent soutenir sa tête pendant qu’il s’autorise un instant à souffler, à craquer un peu, juste un peu. « Je sais Asher, je sais. » qu’il est amoureux. Ca crève les yeux, ça crève le cœur. Le revoila ce foutu cœur. Pour ça qu’il a pas voulu le tatouer le lendemain. Pour pas gâcher quelque chose, pour pas le marquer. Ptêtre que dans une autre vie il aurait pu dire moi aussi. Au fond c’est tout comme, ou presque. Mais jamais assez. Il sera jamais assez. Il le sait. Y a que pour Swann qu’il peut s’autoriser à compléter. Et c’est fini maintenant. « Tu me connais si mal ? » il relève la tête finalement, accepte de croiser le fer avec les iris d’Asher. Il est pas prêt, jamais prêt. « Je te déteste pas Asher. Tu vas le voir quand ? Et ne ment pas quand tu dis que ce n’est pas ma faute. Même infime c’est quand même la mienne » un peu, tout petit peu, grain de sable de l’engrenage. « Je ne te déteste pas d’accord ? Faut que tu le comprennes ça, que t’arrête cette chose qui te bouffe de gagner du terrain » la douleur dans la poitrine, la voix qui souffle aux oreilles crève crève. Il se redresse enfin, franchit la limite pour s’asseoir à côté de lui. «T’es sur que tu m’aime Asher ? Et pas juste une idée que tu cherches ? » au fond il connait ça que trop bien, ce sentiment, de vouloir se raccrocher à autre chose, pour oublier la vérité. Il détourne pas le regarde Caïn, attentif, silencieux. Là, toujours là, ça ne changera jamais, c’est sa malédiction.
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MessageSujet: Re: the worst day since yesterday (Casher)   the worst day since yesterday (Casher) EmptyLun 30 Oct - 22:14



Caïn & Asher
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Y a beaucoup de violence qui s’échappe de Caïn, un genre de fumée noire qui l’enrobe quand il pense que les autres ne le voient pas, qui le transforme en une espèce de démon prêt à faire du mal à tout ce qui pourra l’approcher. Lui aussi ? Non parce qu’il se demande, Asher. Y a ses mains qui tremblent, ses yeux qui n’osent plus vraiment le regarder alors qu’il se rapproche de lui, il l’engueule parce qu’il s’excuse mais il n’y peut rien. Il sera désolé aussi longtemps qu’il vivra, Asher, désolé de vivre et désolé d’infliger le poids de sa survie, le poids de son étouffement, de sa mort lente et maladive à quiconque le touche. Il est toxique, c’est un fait, toxique et vénéneux, il devrait être livré avec une notice histoire qu’on ne s’approche pas trop, histoire qu’on n’attrape pas un urticaire dont il est impossible de se défaire. Il le connait mal, peut-être, sans doute. Il pensait bien, naïvement, que leur nuit passée ensemble aurait pu changer quelque chose, quelque part dans ses sentiments, qu’elle aurait pu lui montrer qu’il n’y a pas que Swann, qu’il y a lui aussi et ses battements de cœur si distinctifs, presque arythmiques, la manière nonchalante avec laquelle il semble aborder leur histoire, leur non-histoire, il ne sait pas et ne veut plus savoir. Il a peur de tomber de haut s’il demande, s’il fait comprendre, s’il ose parler de Swann, de lui, d’eux, de ce qu’ils auraient pu être, des gosses qu’ils auraient pu adopter et de leur maison à la campagne. Il le connait mal, sûrement, pour ne pas avoir vu que Caïn ne pourrait jamais rêver à ces choses-là, à un avenir avec lui, les deux pédés du village dans leur ranch, la marque des suçons contre le cou et la discrétion dont ils devraient faire preuve pour s’aimer dans un bled de cas sociaux. Il n’en rêve pas lui-même, Asher, de cette vie. Il n’en avait même pas rêvé à l’époque de Samuel, alors que l’amour lui brûlait la peau et lui noircissait les idées, tellement qu’on aurait pu dessiner au fusain avec des bouts de son âme. Caïn n’est pas Samuel. Caïn est un électron libre, il a largement eu le temps de se faire sa place indépendamment de lui, de ses idées. « Je te connais, Caïn », il répond pourtant. Il le connait, c’est ce qu’il aime prétendre, ça l’aide à mieux dormir la nuit et à ne pas se réveiller en sueurs quand il cauchemarde un peu trop. Il le connait et c’est pour ça qu’il déballe tout, qu’il livre ses sentiments sans aucune équivoque. Précisément parce qu’il le connait et parce qu’il sait qu’il ne l’utilisera pas contre lui. Il le connait, ouais, sauf quand il ne le connait plus, sauf quand ce qu’il dit, ce qu’il fait sonne faux, quand il est trop distant alors que quelques semaines plus tôt, ils baisaient sur cette banquette, et que ça semblait lui convenir. Je ne te déteste pas, sauf quand tu me détestes, Caïn. Il voudrait lui dire, lui hurler, lui montrer qu’il voit très bien sa manière de le regarder, de lui répondre, même par écrit ça crève les yeux. Il lui en veut, pour une raison ou une autre, y aura toujours un motif suffisamment pertinent pour lui retirer le peu d’amour qu’il a osé lui accordé. Peut-être qu’Asher ne mérite pas son affection, pas vraiment. Peut-être qu’il glane seulement des petits bouts d’amitié, les récolte dans une boîte sous scellé, planquée dans un coffre fort à l’autre bout du monde. Il a raison de le détester parfois, Asher. Y a tellement de moments où il n’est pas aimable, pas appréciable, où ça semble compliqué de lui accorder un peu d’affection. Il mérite pas ce que Caïn pourrait potentiellement lui offrir. Il ne le mérite pas de sa part, de la part de quiconque pour ce que ça vaut. Il est trop parfait, le cajun. Remarque, lui aussi parfois, il est toxique. Surtout quand il s’assied à côté de lui, quand il envahit son espace personnel, quand il le prive de souffle. Respire putain, respire, pense pas à ses mains sur toi et à ses lèvres contre les tiennes, pense pas au baiser de la mort qu’il pourrait t’infliger, au supplice que c’est de se trouver dans la même pièce sans pouvoir se toucher. « Ouais, j’en suis sûr. » Ouais, il est sûr de cette boule dans sa gorge, de ce feu dans ses veines, de ces larmes au coin de ses lèvres quand il lui sourit en sachant que les mots tendres qu’il lui adressera ne seront jamais totalement pour lui. Il l’a compris depuis cette nuit-là, depuis les heures à se demander s’il pensait un tout petit peu à lui, depuis celles où il a déduit que non, que pas vraiment, que pas assez. « Plus que sûr. » Ça cogne, putain. Il aurait pas aussi mal au crâne s’il avait picolé avant de venir. C’est le poids des révélations, ça. Il regarde Caïn, esquisse un sourire. Il a tout foutu en l’air, mais c’est pas grave, ça valait le coup. C’est pas souvent qu’on peut se dire ça, pas souvent qu’on peut admettre qu’une erreur était la meilleure chose à faire. « J’sais qu’c’est pas réciproque. C’est pas grave. » Et l’envie pressante de glisser sa main sur la sienne, de pas la lâcher, de rester accrocher à son regard comme un gamin qui verrait pour la première fois la Nuit étoilée de Van Gogh. Il est encore trop faible, Asher, trop sensible peut-être. Ses yeux se mouillent trop facilement, c’est pas bon. Il devrait pas céder du terrain à la tristesse, à l’envie, à la culpabilité, au doute. Y a une partie de lui qui aimerait que Caïn ait ressenti quelque chose ce soir-là, quelque chose d’aussi puissant que ce qu’il avait lui-même éprouvé. C’est pas le cas. « J’aimerais quand même que tu me tatoues, tu sais. Si j’fais toujours partie de ces personnes sur lesquelles tu veux dessiner. » De toute façon, c’est pas parce qu’il ne peut pas lui rendre son amour qu’il ne peut pas lui octroyer un bout d’amitié, aussi minuscule soit-il. « On est toujours potes, hein ? » Comme une inquiétude dans la voix alors qu’il plante ses iris dans ceux du cajun, la féroce envie de l’embrasser au creux du cœur. Il a besoin qu’il lui dise pour qu’il arrive à l’être, cet ami.
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Caïn Devaux

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MessageSujet: Re: the worst day since yesterday (Casher)   the worst day since yesterday (Casher) EmptyMer 15 Nov - 17:46

Il a l’impression d’être le grand méchant loup de l’histoire tant les sentiments qui s’échappent d’Asher son négatifs, presque étouffants, ils emplissent l’air. Et c’est comme s’il en était la source, quand il le regarde, quand il lui parle, quand il souffle. Il a pas l’air de croire à ses mots, il s’enferme juste dans sa bulle trop sombre, de pensées destructrices. Il connait le schéma Caïn. Il connait les gens. Bien la seule chose qu’il maitrise encore, sa foutue empathie, sa capacité à lire les autres, les cœurs. Tout ce que dira Caïn aujourd’hui ne servira surement pas à grand-chose, et combien de temps avant la rupture complète de son âme à peine réparée ? Je te connais, Caïn. Non c’est faux. Il le sait bien. Y a que Bambi ou Madame qui peut prétendre vraiment le connaitre. Pas même Chief, pas même Swann. Pas après tout ce temps. Asher c’est un de ceux qui ont pu effleurer un peu du bout de doigts la vérité. Mais il ne le connait pas. Pas assez du moins. Puisqu’il est persuadé qu’il le hait. Ou quelque chose dans ce sens. Cependant il ne dit rien, se contente d’hocher la tête, pas la peine de devenir mauvais, ça ne ferait qu’accélérer la pourriture des choses, forcer le tout dans une direction qu’ils regretteront tous les deux.
Puis y a les aveux d’Asher, le cœur mis à nu. C’est douloureux. Cet amour que les gens lui déversent quand il ne demande rien. Il ne sait pas quoi en faire, de tous ces sentiments qui prennent trop de place, ptêtre qu’il s’en nourrit inconsciemment, vampire émotionnel. Ouais, j’en suis sûr. Caïn qui ne détourne pas le regard, affronte son ami. Attend la suite, la fin, la chute. Plus que sûr. Et ça le rend infiniment triste Caïn, de ne pas avoir de quoi répondre, de ne pas être cette personne qui recollera les morceaux. J’sais qu’c’est pas réciproque. C’est pas grave. Caïn soupire doucement, il a jamais les bon mots pour ça. Il pourrait lui expliquer que pour lui c’est déjà décidé, que c’est la carte de l’amoureux, encore et encore qui tourne en boucle dans ses tirages. Et puis la lune et sa lueur troublante. Tout est déjà tracé, il peut pas en dévier. « Désolé » Désolé de pas pouvoir t’aimer, désolé de pas pouvoir répondre à tes sentiments, désolé de t’avoir donné l’espoir de quelque chose. « Je t’aime. Mais pas comme ça. Pas comme toi » au moins c’est honnête, au moins c’est sincère. « Je peux pas faire plus » et il ne se forcera pas. Il sait bien qu’Asher ne veut pas de ça, de faux semblant, maquiller la vérité derrière des baisers qui n’ont aucune saveur. L’autre soir c’était différent, c’était juste un instant, il pourrait recommencer Caïn, parce qu’au fond pour lui c’est pas décisif, coucher avec quelqu’un ce n’est pas se lier définitivement. Alors oui, il pourrait recommencer, même maintenant, parce qu’entre amis ça se fait, ça se partage. Un bout d’âme, un bout de corps. Mais Asher n’est pas comme lui. Pas comme ça. Alors il ne le fera plus. « Mais c’est pas grave comme tu dis. » il s’étire un peu, détourne le regard pour le poser sur le plafond. « Avant moi y a eu Elena, avant Elena y a eu Minerva, en quelque sorte, puis avant y a eu d’autres, ça se voit dans tes yeux » il se ferme les paupières, laisse tomber sa tête en arrière. « Et après moi y ‘en aura d’autres.» Il espère. De ceux capable de consoler son cœur abimé. Des lèvres à embrasser, des corps à utiliser pour oublier le vide, remplir le néant. « C’est ta malédiction » il se fait mystérieux, un peu mystique, c’est pas une moquerie, au fond il y croit vraiment.
J’aimerais quand même que tu me tatoues, tu sais. Si j’fais toujours partie de ces personnes sur lesquelles tu veux dessiner. Ah. Oui. Le tatouage. C’est vrai. Il sourit doucement. Le dernier qu’il a fait c’est sur Peadar, sur sa cuisse massacrée après leur cuite monumentale. Heureusement qu’il a pu rattraper l’horreur. Lui, il gardera le visage de l’irlandais sur la fesse, un peu comme une blague, jusqu’à ce qu’il s’en lasse. On est toujours potes, hein ? « Putain Asher t’es relou vraiment » qu’il murmure avant de se redresser pour aller chercher une clope et son briquet. « Bien sur qu’on est toujours pote, t’as cru que j’étais ce genre de mecs ? Arrête de me prêter des actions qui ne sont pas à moi. » Ouvre un peu les yeux, qu’il a envie de hurler. Le secouer un peu, pour le libérer de son carcan plein de piquants. Qu’il arrête de s’auto-flageller. « Oui on est pote. Et oui je te tatouerais. Pas tout de suite. Pas maintenant. Ca se fait pas comme ça, pas avec moi. Faut me laisser le temps » encore plus quand c’est une personne qui lui est chère, c’est plus compliqué, de se décider, de dessiner. Il tire sur sa cigarette et s’assoit sur le rebord du canapé. Il est sérieux soudain, il aimerait qu’Asher comprenne qu’il pense chacun de ses mots, que c’est parce qu’ils sont amis justement qu’il lui dit tout ça. « Tu devrais te faire aider Asher. Et je parle pas de somnifères ou d’anti-depresseurs que tu vas bouffer à la chaine. Tu vas mal, ça se voit, tu vas juste finir par te casser. Et là personne pourra te réparer. »
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MessageSujet: Re: the worst day since yesterday (Casher)   the worst day since yesterday (Casher) EmptyMer 22 Nov - 18:19



Caïn & Asher
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Y a les mots qui se déroulent, Asher qui reste bête sur ce canapé miteux, à pas savoir quoi faire de ses mains, à les garder désespérément plaquées sur ses genoux, à écouter d’une oreille distraite les élucubrations de Caïn et à appréhender chacun de ses mots comme un coup de poignard en plein cœur. Il ne sait pas si c’est voulu, si c’est pensé, si c’est sciemment réfléchi, mais il lui fait du mal en répétant qu’il ne l’aime pas, encore plus de mal en évoquant Elena et Minnie. L’une partie ailleurs du jour au lendemain, vue pour la dernière fois au détour d’un couloir d’hôpital, ironie grinçante, curieux hasard. Elle était pas venue pour lui ; qui viendrait pour lui ? Y avait eu qu’sa famille, les personnes qui l’aiment sûrement le moins au monde. Pas tellement d’amis, juste Merle. Elena s’était trouvé à cet endroit par le coup du sort, histoire de le foutre encore plus à terre. Parce qu’il y a Minnie. L’autre. L’autre dans son sillage, ombre d’une ombre, à peine des souvenirs de rires partagés ensemble, de moments où tout semblait plus simple parce qu’il était certain qu’ils pourraient, à eux deux, renverser l’univers. Sauf que Minnie est un mensonge, sauf qu'il n'y a jamais rien eu, et que les mots de Caïn ont une résonnance toute particulière à cet instant. Ils lui rappellent la confession douloureuse un matin de juin, les mains de Minerva trop froides sur son nez tuméfié d’avoir été frappé la veille, l’aveu glaçant entre deux blagues sexuelles. Asher qui s’doutait de rien parce qu’il était trop con. Il voudrait lui dire d’arrêter de parler, de la fermer pour de bon, d’éviter de mentionner certaines personnes en sa présence. C’est comme dire Bloody Mary I killed your baby devant un miroir, on ne sait pas quels démons ça peut ramener, invoquer, quelles forces surnaturelles ça peut drainer, c’est puissant ce genre de truc. Suffisamment puissant pour créer une guerre. Peut-être qu’il veut cela, Caïn, peut-être qu’il voit qu’Asher se raidit, que ses poings se serrent, qu’il arrête de le regarder au moment-même où les deux prénoms franchissent la barrière de ses lèvres. Y a plein d’armes qu’il aurait pu utiliser contre lui et il choisit la plus lâche, celle de la torture psychologique, celle des souvenirs trop proches, trop lointains, des éclats de rires envolés dans les airs et des baisers à peine appuyés contre les lèvres de l’une, presque de l’autre. Arrête, ça hurle à l’intérieur de son crâne, c’est le deuil qui n’a pas vraiment fait son chemin, l’image trop vive, les couleurs trop ternes, l’appel à l’aide au moment où il se laisse submerger par les vagues, en pleine mer. Arrête, c’est Caïn qui lui dit qu’il devrait se faire aider et les yeux qui se posent de nouveau sur lui. L’assistance à personne en danger, t’en aurais besoin aussi, Devaux. T’es aussi bousillé qu’moi mais tu l’vois même pas, t’as pas le recul nécessaire, la présence d’esprit non plus. T’as pas le truc de te dire que t’es pas cohérent, qu’y avait quelque chose ce soir-là, qu’y a plus rien entre Swann et toi, s’il y a jamais eu quelque chose. Vous êtes bons qu’à vous faire souffrir, tous les deux. Nous deux aussi, faut croire, mais c’est pas pareil, on sait aussi se faire du bien. On savait. « C’était une mauvaise idée de venir te voir. » C’est soufflé, les yeux dans les siens, ça frappe la bouche du cajun, ultime effort de sa verve pour l’agacer, pour le bousculer. Asher a trop longtemps été celui que l’on perturbe, celui à qui on balance ses quatre vérités sans se préoccuper de ce que ça pourrait engendrer. Vois le séisme que tu as causé, Devaux. Vois où ça mène et ose dire qu’la vie n’est pas bizarrement foutue. « J’ai pas besoin d’aide, Caïn. J’ai besoin de quelqu’un qui me comprenne. Et tu comprends rien. » C’est même pas méchant, c’est fatigué, éreinté, les yeux qui se paument sur lui. Il n’a pas capté, non, les messages entre les lignes, la douleur dans les mots qu’il crache. Pour un empathe, il est nase, y a rien à rattraper, rien à récupérer. « Bien sûr qu’c’est grave. Tu me sors toutes ces conneries sur l’amour, sur l’fait qu’on n’ait pas une seule âme sœur, sur Elena et Minnie et dieu-sait-qui, sans avoir aucune idée de ce que je ressens. » Le cœur qui ne tient plus, la langue qui se délie trop vite, il sait qu’il va regretter tout ce qu’il va faire ou dire mais il n’en a plus rien à foutre, il a trop mal pour pouvoir encore réfléchir posément. A cet instant, Asher est une pile d’incertitudes, un paquet de nerfs qui a juste besoin d’être dénoué, une boule de frustration et de colère qu’il refuse d’abattre sur Caïn mais qu’il ne peut pas contenir malgré tout. Y a sa main qui se pose sur la cuisse du cajun, les yeux qui dévient sur ses lèvres. Il donnerait n’importe quoi pour l’avoir pour lui. Il pourra jamais. Sa malédiction, ouais, sûrement. « T’oses me dire qu’y aura d’autres personnes alors que tu passes ta journée à regarder te cartes en attendant un signe d’un fantôme. » Pas méchant, toujours. Il est jamais méchant, ne pourrait jamais l’être avec Caïn. Avec plein d’autres personnes, mais pas lui. Il a juste envie d’être honnête, la main sur sa cuisse, honnête même si cela implique de ne pas l’embrasser alors qu’il en crève d’envie. « Tu crois vraiment que c’est la seule et l’unique ? Ton âme sœur ? T’y crois vraiment ? Ou ça t’aide de le croire pour pas sombrer, pour pas crever, pour garder la tête hors de l’eau ? » Murmure de nouveau, à fleur de peau mais étrangement lucide. « T’as autant besoin d’aide que moi, Caïn. J’le sens à ta manière de dire qu’tu m’aimes pas comme moi. Et j’m’en fous d’avoir lu quelque chose dans tes yeux ce soir-là et que tu m’dises le contraire aujourd’hui. Mais tu peux pas parler de Minnie, de Lena... » Y a son souffle qui se coupe quand il évoque Elena, quand il l’appelle par son diminutif, une drôle de douleur au creux du thorax. Il était vraiment amoureux, ouais. C’est fini, maintenant. C’est fini et elle ne reviendra pas, jamais. « Tu peux pas m’dire qu’y a eu plein de personnes avant toi et qu’y en aura après, alors que t’y crois même pas pour toi. » Ouais, parce que la logique, ça marche pas à sens unique, Devaux. Parce que la logique, ça s’applique à toi aussi, et que si t’avais l’honnêteté d’assumer tes sentiments, on n’en serait sûrement pas là. « J’ai besoin de m’éloigner de toi un moment Caïn, je crois. J’te veux dans ma vie mais j’ai peur d’avoir trop mal, et de t’faire trop mal. J’veux pas ça. » Geste vague qui balaye la pièce. Ça, tes théories hasardeuses, tes mensonges, ton regard de ce soir-là qu’est plus le même qu’aujourd’hui. Il attendait pas qu’il lui dise qu’il l’aimait aussi, il sait même pas ce qu’il attendait. Pas ça, en tout cas. Et il voudrait se barrer, partir très loin, mais y a sa main qui reste posée sur la cuisse du cajun, souvenir douloureux de la nuit qui avait tout foutu en l’air.
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MessageSujet: Re: the worst day since yesterday (Casher)   the worst day since yesterday (Casher) EmptySam 16 Déc - 11:43

Il a les mot qui fusent trop vite à travers ses lèvres Caïn, surement qu’il pense pas aux conséquences, qu’il pense pas à l’impact que ça aura sur Asher, trop fragile déjà. C’est qu’il est aveuglé Caïn dans sa propre galère, il se noie un peu plus et Asher rajoute une couche par-dessus, le pousse un peu plus pour le faire couler. Il étouffe. Il voudrait respirer. Mais y a rien qui vient si ce n’est des mots assassins qui claquent dans l’air, les insultes faciles pour faire semblant que tout va bien, que c’est une discussion comme une autre quand il a encore la sensation de ses mains. C’était une mauvaise idée de venir te voir. C’était une erreur tout ça. Mais les mots ne passent plus alors qu’il sent Asher se tendre à côté de lui, il sent sa colère la façon dont ses muscles se contractent. Coup de poignard émotionnel ça le ramène un peu à terre, le silence qu’il force à instaurer, histoire de pas débloquer un peu plus. Putain tout ça c’était juste une grosse erreur. Le cœur qui bat trop fort, il voudrait arrêter, partir, arrêter encore, se cacher. Disparaitre. J’ai pas besoin d’aide, Caïn. J’ai besoin de quelqu’un qui me comprenne. Et tu comprends rien. Mais il peut pas. Il reste là, le cul vissé sur cette foutue banquette, le regard qui ne dévie pas du brun, toujours, encore, chercher ses yeux pour essayer de comprendre, de partager aussi. Mais y a comme un mur. Tu me comprends pas, je te comprends pas. C’est terrible la situation. trop douloureuse, l’incapacité à communiquer. C’est comme une nouvelle version de la tour de Babel, tous les deux projetés au sol avec soudain une langue différente pour parler. « Explique alors parce que là tu m’aide pas » qu’il marmonne quand même, parce qu’il est incapable de juste se taire, la langue qui va plus vite que le cerveau, il hisse les défenses et se braque. Idiot. La fumée qui sort, il accélère, trop vite, s’agrippe au bâton de nicotine parce qu’il sent que sa patience s’évapore, que son armure se met en mode automatique. Il déteste ça. Cette sensation de perdre pied, le contrôle, tout. Bien sûr qu’c’est grave. Tu me sors toutes ces conneries sur l’amour, sur l’fait qu’on n’ait pas une seule âme sœur, sur Elena et Minnie et dieu-sait-qui, sans avoir aucune idée de ce que je ressens. « C’est pas des conneries putain. » Et surement qu’il sait trop bien ce qu’Asher ressent, surement qu’il le voit, qu’il le sent. Merde. Il se souvient de cette nuit là, il se souvient des larmes d’Asher dans les toilettes. Il est pas insensible Caïn. Il est juste différent. Le cœur pas monté pareil, parfois il se dit qu’il débloque trop, qu’il devrait le sortir pour le remonter, nettoyer les mécanismes, lui donner une petite tape pour le refaire fonctionner. « C’est pas des conneries ok ? C’est ma vision des choses, t’as la tienne, j’ai la mienne, je dis pas que c’est une vérité absolue Asher » le mégot qu’il vient écraser sous sa chaussure avant de le laisser tomber par terre. Il ferme les yeux, passe la main dans ses cheveux pour essayer d’évacuer sa frustration. Il sent qu’ils basculent tous les deux dans une spirale infernale, qu’ils ne s’en sortiront pas indemne parce que c’est trop douloureux, les blessures trop à vif pour les deux et qu’au lieu de se soigner ils ont fait que foutre du sel dans la plaie, qu’ils ont jeté une allumette dans leurs cœurs remplis d’huile.
Et ça dérape.
Il sent sa main sur sa cuisse et son regard qui dévie, le contact qu’il n’attendait pas, ça fait manquer un truc dans sa gorge, dans son ventre, dans son cœur. Entre regret et envie. C’est débile. C’est merdique. Il voudrait lui dire d’arrêter parce que ça ne sert à rien, qu’il ne fera que lui abimer un peu plus le palpitant, parce que ça ne changera rien. T’oses me dire qu’y aura d’autres personnes alors que tu passes ta journée à regarder te cartes en attendant un signe d’un fantôme. Et ses mots qui viennent le frapper. Encore. C’est bas. Très bas. Comme une vengeance peut être quand il a parlé de Lena et de Minnie. Il accuse mal. La bouche qui se tord dans un rictus triste. Tu crois vraiment que c’est la seule et l’unique ? Ton âme sœur ? T’y crois vraiment ? Ou ça t’aide de le croire pour pas sombrer, pour pas crever, pour garder la tête hors de l’eau ? Non. Il n’y croit pas. C’est pas la seule et l’unique. Y a pas plus que Swann. Parfois il préfèrerait que ça soit le cas justement. Mais y a aussi Bambi. Et putain ça fait mal. Quand ça se heurte, le cœur en deux, il est perdu, paumé, déchiré. « Pourquoi tu dis ça » il est blessé Caïn, voudrait s’écarter, briser le contact. Il voudrait tout arrêter. Lui dire de partir parce que ça fait trop mal tout ça. Le trop plein d’émotion qui remonte en tourbillonnant dans sa cage thoracique et jusque dans sa gorge. Arrête. Ou continue. Il sait plus. T’as autant besoin d’aide que moi, Caïn. J’le sens à ta manière de dire qu’tu m’aimes pas comme moi. Et j’m’en fous d’avoir lu quelque chose dans tes yeux ce soir-là et que tu m’dises le contraire aujourd’hui. Mais tu peux pas parler de Minnie, de Lena... « et toi tu peux pas parler de Swann, comme ça on est quitte pas vrai ? » il passe sous silence le reste, ce qu’Asher pense, ce qu’il croit, ce qui est vrai ou faux. Il étouffe. Encore. Encore. Comme si tout son air était aspiré par la paume d’Asher sur sa cuisse. Voleur. L’envie de chialer ou l’envie d’hurler tout ça pour des sentiments malmenés. Il voudrait lui dire qu’il l’aime aussi, régler tout ça, arrêter de se monter l’un contre l’autre. Mais ses je t’aime ne seront jamais ce qu’Asher veut entendre. Et c’est sans doute ça le plus tragique. Voilà. Ils sont deux foutus héros de tragédie. Ca en deviendrait presque ridicule. C’est ridicule. Et ça se termine jamais bien. Preuve avec Asher, que le néant appelle déjà. Putain de destin.
Tu peux pas m’dire qu’y a eu plein de personnes avant toi et qu’y en aura après, alors que t’y crois même pas pour toi. Non c’est vrai. Il marque un point là-dessus. Il en marque même plusieurs. Mais ça change rien. C’est trop tard. Il ne répond rien à ça, relève juste la tête pour dévisager Asher, essayer de se persuader qu’ils peuvent encore se rattraper. J’ai besoin de m’éloigner de toi un moment Caïn, je crois. J’te veux dans ma vie mais j’ai peur d’avoir trop mal, et de t’faire trop mal. J’veux pas ça. Et voilà. C’est Asher qui franchit la dernière ligne, reste que sa main, que sa cuisse, que cette fraction de lien entre eux. Pourquoi c’est plus comme avant. Il regrette tellement, voudrait remonter le temps, parce qu’il a tellement besoin de son ami maintenant. Mais c’est devenu autre chose. C’est nocif. Il le voit lui aussi. Putain. « Je le veux pas non plus. » c’est vrai. Malgré les mots, malgré la colère, malgré tous les putains de pics poisons et tout ce qui va avec il ne veux pas blesser Asher. Ni qu’Asher le blesse. « On va juste se détruire si on continue comme ça » y a un regain de douceur, juste un peu, ça lime les angles, les rends plus doux. « Plus qu’on ne l’est déjà » les doigts qui viennent, hésitant, se poser sur sa gorge, suivent la ligne imaginaire, fantôme de corde. C’est con. Il se moque de ses cartes alors que ce matin c’est la XIIeme qu’il a tiré. Comme une putain d’ironie.
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MessageSujet: Re: the worst day since yesterday (Casher)   the worst day since yesterday (Casher) EmptyLun 18 Déc - 0:06



Caïn & Asher
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C’aurait pu être bien, Caïn.
Y aurait pu y avoir des après-midi au parc à jouer avec des gosses qui ne sont pas les nôtres, des soirées au Troisième Œil à regarder passer les habitués d’un regard amusé, y aurait pu y avoir des séances de tatouage impromptues, à poil sur le canapé et toi l’encre à la main, à essayer de dessiner le truc qui me correspondrait le plus mais à ne pas savoir par où commencer. C’aurait pu être bien, cet univers idyllique où on aurait formé deux parties de la même pièce, le yin et le yang réunis, à se comporter comme deux potes le jour et deux amants la nuit, à s’enflammer à la moindre bourrasque comme le font toutes les étincelles et revenir à une chaleur douce, domesticable, une fois le soir venu. C’aurait pu être triste, se demander mutuellement qui est cette autre personne qui envoie tous ces messages, j’t’aurais supplié de ne plus parler à Swann et tu m’aurais dit de rester bien, bien loin de Scarlett, quelque part où elle pourrait pas me toucher, les deux femmes de nos vies réduites aux destructrices qu’elles pourraient être et qu’on empêcherait d’agir, comme les petits soldats que nous aurions été, que nous sommes malgré tout. C’aurait pu être fou, imaginer se présenter à nos proches, mes parents t’auraient sûrement détesté parce que tu n’as rien du gendre idéal pour eux, à commencer par le fait que tu ne sois pas une nana, mais Maxine t’aurait adoré, putain qu’elle t’aurait adoré. Elle aurait tout voulu savoir sur le tarot, tu lui aurais sûrement appris, j’aurais été là comme un con à regarder la scène avec des yeux de gamin, plein de fierté en pensant que ce mec extraordinaire est le mien et qu’y a pas moyen de nous séparer, les deux doigts d’une même main. C’aurait pu être bien, ça l’sera pas. Ça devrait être triste, ça devrait être grave, ça l’est un peu, quelque part, ça l’est sûrement.
Ça l’est parce que les mots de Caïn le percutent, parce qu’Asher a voulu le blesser et qu’il y est magnifiquement arrivé, sans même vraiment essayer, sans se donner la peine de le détruire totalement, il lui a juste mis des petits coups de poignard là où ça fait mal et c’était le but. Ça devrait pas être le but. Ils devraient avoir envie de se rendre heureux, de se rendre bêtes, de se rendre fous, d’être comme deux adolescents, exactement comme le premier soir où ils avaient posé les mains l’un sur l’autre, où ils avaient fait l’amour sur ce canapé, où ils avaient eu l’impression de pouvoir éponger un peu leurs peines respectives en se donnant une illusion d’amour. C’est stupide qu’il faille que ça finisse comme ça, stupide qu’ils ne se laissent pas une chance, stupide qu’ils soient aussi doués pour s’élever que pour se détruire. On parle pas de Minnie, de Lena, on parle pas de Swann. On parle plus de rien. Bientôt, on sera des étrangers, c’est ce que les mots laissent deviner, bientôt on se sera oublié et est-ce que c’est vraiment grave, est-ce que ça doit nécessairement faire mal ? Oui, peut-être, parce qu’Asher l’avait aimé trop, l’avait aimé mal, parce qu’il continue de sentir son cœur se tordre quand leurs iris se croisent et qu’il ignore s’ils pourront revenir à ce qu’ils étaient avant. Il ne l’ignore pas en fait, il sait que c’est impossible, y a toujours sa main clouée à la cuisse du cajun et maintenant, les doigts de Caïn qui effleurent son cou, là où se trouve encore la marque de la corde. Asher se demande un instant s’il sent, s’il remarque le mouvement de sa pomme d’Adam alors qu’il déglutit, s’il devine les sanglots qu’il retient et qui se tracent sous sa peau, au fond de sa gorge. S’il remarque les larmes qui embrument ses yeux alors qu’il a l’impression qu’ils se disent au revoir pour une durée indéterminée. « Pardonne-moi » murmure-t-il, pas suffisamment fort, pas assez intelligible, la paume presque indécente à l’intérieur de sa cuisse, alors qu’il se penche pour poser ses lèvres sur celles de Caïn, papillon sur sa bouche, papillons dans son ventre. Il n’en peut plus, il crève, de trop de sentiments, de trop de douleur, de trop d’amour, mélange entre les antidépresseurs et la solitude, la pendaison encore trop proche pour l’éclipser totalement et soudain, le manque d’air alors qu’il recule, se retient de toutes ses forces pour ne pas exploser en sanglots. L’une de ses mains qui se lève pour venir essuyer les quelques larmes qui ont coulé, il refuse que Caïn s’inquiète encore pour lui, qu’il ne se fasse encore plus de soucis.
Il va bien.
Il. Va. Bien.
« J’serai toujours là pour toi. » C’est murmuré comme une promesse, sourire de façade sur les lèvres, toujours là même si pour le moment nous sommes des étrangers, toujours là même si on a tout fait foirer, même si c’est totalement la merde. Toujours là même si tu n'en as pas envie, j’suis pas le genre d’ami dont on se dépêtre comme ça. « Appelle-moi si besoin. » Appelle parce que ça sera trop dur de te voir pendant encore quelque temps, appelle parce que j’aurai besoin d’entendre ta voix malgré tout, d’en choper toutes les inflexions, de celles que je connais le mieux aux plus obscures, aux plus cachées. La main qui lâche enfin sa cuisse, les jambes qui le forcent à se mettre debout. Il veut pas partir mais il n’a pas le choix, sûrement, pas le choix, même si au fond de lui, il espère très sincèrement que ce baiser n’était pas leur dernier.
 
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Caïn Devaux

Caïn Devaux
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MessageSujet: Re: the worst day since yesterday (Casher)   the worst day since yesterday (Casher) EmptySam 6 Jan - 23:49

Ca aurait pu être autre chose, dans une autre vie. Putain. Ca aurait pu. Espèce de tragédie moderne qui se joue en continue, il sait plus trop où aller Caïn, il se considère même pas comme un Héros. Il s’appelle pas Hector, il s’appelle pas Britannicus, il s’appelle pas Romeo ou encore Phèdre. Il a un prénom qui sonne faux, qui sonne mal, premier crime de l’humanité, comme si sa mère s’était amusée en le nommant ainsi. T’es maudit mon fils. Tu parles. Quel mensonge. Ouais ; Ca aurait pu être autre chose, c’est ce qu’il se dit tous les matins quand il se réveille et qu’il regarde Bambi. Ca aurait pu être autre chose, qu’il se dit tous les soir quand il pense à Swann. Ca aurait pu être autre chose, là maintenant, la main trop légère, le pouce qui cherche la trace sur la gorge d’Asher. 32 ans et pourtant c’est qu’un gamin paumé. Pas un héros non. Juste un humain. Un putain d’humain. Un putain d’humain face à son semblable, tout aussi cassé, tout aussi brisé. C’est ridicule. Tellement ridicule. Il voudrait pouvoir tout effacer, les marques, les larmes, la tristesse. Laisser que le reste, ce qui réchauffe le cœur.
Mais c’est pas possible.
Pardonne-moi. C’est minuscule, presque inaudible mais Caïn l’entend, comme il entend la douleur qui résonne au fond d’Asher. Tu ressens trop Caïn c’est ta malédiction. Une de plus encore. A ajouter à la pile des maux qui l’agressent continuellement.
Puis y a les lèvres d’Asher. C’est bref. Rien à voir avec l’autre fois, avec le besoin presque désespéré de s’embrasser, de s’embraser. C’est autre chose, comme s’il lui disait adieu. Dis pas ça. Il en a assez des départs, des abandons. Il en a assez de finir tout seul sur le quai. C’est usant, fatiguant. Pourtant il le laisse s’éloigner, le regarde essuyer les larmes qui ont finit par percer. Est-ce que lui aussi va pleurer ? Peut être. Il pleure un peu trop dernièrement. Ca va pas vraiment. Mais il se retient, reste sur son rebord de canapé, les lèvres scellées, encore chaude du baiser volé. T’aurais pas du. Pourtant ça semblait juste. Une nouvelle pièce de puzzle manquante, c’est usant à force. J’serai toujours là pour toi. [color=firebrick « Alors crève pas si tu veux pas devenir un menteur »[/color] ça fuse un peu trop vite, pas comme il l’aurait voulu. Pas sa faute s’il est toujours trop franc. Un truc qu’il tient de son père apparemment. Il en sait rien il l’a jamais connu. Déjà dans le ciel, la guerre ça fait pas de cadeau.
Appelle-moi si besoin. Caïn qui le regarde bouger, se tenir à quelques centimètres de la porte, hésitant. Pars pas – si pars. Il sait plus. Il sait plus. « Toi aussi. Tu l’as dis toi-même ça marche dans les deux sens un téléphone » encore une pique, mais il finit par s’autoriser un sourire, discret, juste de quoi lui montrer qu’il le déteste pas. Plus vraiment. C’est compliqué eux comme ça de toute façon. Caïn se redresse à son tour, va chercher son cadavre de cigarette abandonné sur le sol et retourne s’installer à son bureau, les yeux qui ne quittent pas Asher. Qui ne quittent pas non plus la porte un fois qu’il a fermé derrière lui.
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