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 à la dérive (jaxaire)

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Daire Méalóid

Daire Méalóid
SURVEILLE TON DAIRIÈRE !
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MessageSujet: à la dérive (jaxaire)   à la dérive (jaxaire) EmptyLun 17 Sep - 23:45


Les carcasses s’entassent à perte de vue, s’enchaînent dans son champ de vision comme des cadavres en décomposition, des cadavres à l’abandon. La chevelure ardente dissimulée sous la capuche d’un sweat noir trop grand, flottant sur sa silhouette pour mettre également à l’abris les encres entrelacées de sa peau, elle avance tranquillement dans les allées en quête du sésame. La nuit s’est immiscée depuis un moment entre les véhicules amassés, et son regard s’est accoutumé aux ombres pour la soustraire d’un faisceau de lumière. Elle se déplace dans la pénombre comme à son aise – comme une personne qui connaîtrait bien les lieux, surtout. Ses prunelles orageuses détaillent les amas de tôle et vont parfois scruter les ténèbres à l’horizon, pour s’assurer que le maitre des lieux ne se montre pas, aussi bien que son ouïe reste attentive aux aboiements de ses chiens pour s’assurer qu’ils ne sont jamais assez proches d’elle. Pour être certaine de ne pas rencontrer un importun, aussi. De toutes ses âmes échouées parmi la ferraille, errant dans ce cimetière à la nuit tombée comme une plaie purulente refluant seulement à l’aube. Une altercation avec n’importe quel individu se trouvant dans ces allées tournerait nécessairement mal, comme l’atteste la démangeaison dans ses veines. Elle n’est pourtant pas d’humeur à la confrontation, ni à celle de se décharger de sa haine contre le premier venu. Seulement perdue entre deux flots, ses entrailles apaisées un instant en raison des nouvelles ecchymoses dessinées sur son épiderme, mais la conscience encore malmenée par une plaie béante qui ne cesse jamais de suinter – sans vraiment pouvoir déterminer si ses retrouvailles avec Samih ont atténué ou exacerbé le poids au creux de son âme. Une succession de bruits se percute dans le silence au moment où elle s’accroupit entre deux véhicules, comme la chute de plusieurs objets métalliques. Elle s’immobilise contre un capot et se concentre sur son environnement, détaillant mieux l’allée dans laquelle elle se trouvait grâce à la clarté de la lune, tout en étant protégée des regards dans l’ombre de la carcasse. Certainement un vagabond de la casse dans les parages, qui ne se manifeste plus. Qu’il se soit éloigné ou qu’il la guette elle aussi dans un recoin lui importe peu, elle n’a pas l’intention de s’attarder davantage. Cette virée n’était même pas dans ses plans initiaux pour la soirée, avant que la mauvaise graine de Kayton ne vienne se fracasser dans son garage sous le regard désabusé du vieux Morris. Deux frères ont ramené une bagnole volée à grand fracas en ayant pourtant été pris en flagrant délit, et ils ont entendu pendant un moment les sirènes de police dans les rues du quartier. Le grand volet métallique abaissé, ils ont attendu que le calme revienne pour disparaître dans la nature – un accord préalablement établi avec la mécanicienne pour remettre un coup de peinture et changer les plaques d’immatriculation. Une menace plus lourde, afin que ce soit prêt pour le lendemain – peu familière à la docilité, l’essence sauvage des deux types lui ont laissé l’amertume fantôme d’un récent passage à tabac et même si son accent tonitruant s’est fracassé entre ces quatre murs, ils ont eu raison d’elle. Tempête rancunière qui ne manquera pas de demander son reste, et peut-être plus encore ; mais en attendant, elle fait passer son sac-à-dos devant elle pour en sortir un tournevis et s’attelle à sa tâche avec l’efficacité de l’habitude. Elle réitère l’opération une dizaine de fois, entrecoupée dans sa recherche entre véhicules dépouillés et plaques encore en place par les désordres troublant parfois le silence. Elle rassemble ses affaires dans son sac et se dépêche de rejoindre son point d’entrée, escaladant le grillage pour retrouver sa bécane garée dans une ruelle un peu plus loin. Elle démarre rapidement et c’est à son tour de disparaître dans les basfonds de Kayton, direction l’appartement de Jax. Son plan initial, celui dont elle n’a plus aucune nouvelle et qui ne répond ni aux messages ni aux appels – volatilisé dans la nature de la même manière que Leo, alors qu’elle vient seulement de retrouver ce dernier. Les façades de l’underground puis celles d’Historic District défilent sous la lumière de ses phares, et l’effervescence dans les rues lui assure que minuit n’est pas encore passé. Au contraire du hippie, elle ne s’est pas inquiétée tout de suite de la disparition de Jax – elle le connait bien assez pour ne pas douter d’un manque de temps à son égard. Mais quand les évènements se sont enchaînés et qu’elle a dû faire face aux meurtres des irlandais, à l’enterrement de sa mère, et aux retrouvailles chaotiques avec Sam, sans que son ami ne s’intéresse à l’issue du problème initial qui l’avait mis à terre lui aussi, elle a compris que quelque chose n’allait pas. L’écho du crissement des pneus se fracasse contre les murs bordant l’avenue et ses phares se percute sur la façade de la maison en préfabriqué quand elle vient stationner à l’arrache sur le trottoir. Elle éteint le moteur et enlève son casque pour le maintenir sous son bras, le sweat toujours sur sa peau mais désormais ses mèches de feu en liberté. Elle frappe à la porte, très loin de ses habituelles entrées fracassantes – mais Jax vit désormais en colocation et loin d’elle l’envie d’enclencher un désastre à ce moment-là. Une retenue qui ne dure qu’un temps, face à l’absence de réponse, et surtout quand la poignée s’actionne sans verrou au creux de sa paume. « Hey ! T’es là Jax ? » La bicoque est plongée dans le noir et elle se demande un instant si elle ne va pas se heurter seulement à la présence de ses colocs. Elle fait rapidement le tour des pièces avant de finalement trouver le concerné, échoué de travers sur son lit, le regard perdu sur le plafond de la pièce. Pas besoin de plus pour comprendre que Jax n’est plus vraiment là, que l’éclat éteint dans son regard atteste le décès de quelque chose au fond de lui. Les bras croisés contre sa poitrine, Daire le dévisage quelques secondes dans l’encadrement de la porte. « J’t’attends dans le salon. » Ses pas sont lourds quand elle revient en arrière, avec ce sale pressentiment que plus rien ne sera comme avant. Elle se déleste de son casque et de son sac au pied du canapé et va s’égarer du côté de la cuisine, le temps que Jax prenne la peine de la rejoindre. Elle trouve une bouteille d’alcool bien entamée et sitôt équipée de deux verres, retourne s’installer sur le canapé en déposant ses trouvailles sur la table basse. Le sentiment que la soirée va être longue au creux de ses entrailles.
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Jax Roses

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MessageSujet: Re: à la dérive (jaxaire)   à la dérive (jaxaire) EmptyVen 19 Oct - 20:52

T’es là Jax ? Voix chimérique qui ne le tire pas de sa torpeur. L'impression que c'est irréel, que ce n'est qu'une voix inventée par son cerveau pour venir tromper sa macabre solitude. Les yeux collés au plafond, comme s'il s'y passait quelque chose d'extraordinaire. De fascinant. Pourtant ce n'est qu'un blanc délavé, dégueulasse. Il lui semblait moins sale avant. Avant qu'elle ne parte. Loin d'être naïf, loin d'être de ceux qui se laissent aveugler par l'amour, il réalise pourtant aujourd'hui que le monde lui semblait moins pourri quand elle était encore là. Moche, certes, mais qu'on pouvait malgré tout trouver une façon de bien y vivre le temps de notre passage. Aujourd'hui, cette sensation a disparue. Désillusion douloureuse qu'il accepte, résigné. Alors il ne prête pas attention à la voix. Peut-être bien que c'est juste Ninel au fond, qui tente de voir s'il est là pour savoir si elle peut s'octroyer un moment tranquille ici sans sa présence. Ou si elle va devoir le fuir, encore une fois. Gamine brisée, déjà à terre quand il a décidé de la piétiner plutôt que de recoller les morceaux. Il a cru bien faire, il s'est planté. Et il ne voit plus de solution pour réparer ses erreurs. Elles sont trop nombreuses, elles s'accumulent depuis trop longtemps. Mais il en reste une dont il ignore tout. Celle qui a poussé Halina a partir ; sans lui. Sans eux. Juste se barrer, changer de vie, recommencer ailleurs. Sans lui. Il n'a rien vu venir, il n'a pas compris. C'est juste arrivé et depuis, il est comme bloqué. Pas foutu de passer à autre chose. Parce qu'il lui manque une réponse capitale. Celle qui lui permettrait de tout éclairer, de tout comprendre. Et puis, finalement, de tourner la page. Sans ça, il craint d'être condamné à rester dans cet état. Et au fond de lui, ça le fait un peu flipper. Parce qu'il s'éteint, noyé sous un chagrin trop grand qu'il refuse de laisser s'exprimer correctement. Peut-être que s'il s'était laissé aller véritablement, peut-être que s'il avait pleuré un bon coup, il aurait déjà dépassé tout ça. Mais non. Il s'est renfermé, comme il fait toujours. Il a tout verrouillé mais ça prend trop de place. C'est mal contenu et l'alcool ingurgité ne distille rien. Au contraire, ça semble presque alimenter ses états d'âmes. Il se rempli, encore et encore. Il redoute le jour où il y aura un débordement. Il sait que ça arrivera. Mais il ne sait pas quand, ni même comment. Le compte a rebours est lancé depuis un moment, il en a conscience. Chaque jour qui passe augmente les risques. C'est comme s'il se sentait se fendiller de l'intérieur sous la pression. Et quand il y aura trop de brèches, tout pètera.

   — J’t’attends dans le salon. Le son est clair. Tout proche de lui. Trop pour être imaginé. Il fronce les sourcils et cligne des yeux, un peu perplexe avant de se redresser sur ses avants bras. Daire. Légère surprise qui se glisse dans le fond de ses prunelles. A peine camouflée par l'indifférence qu'il tente d'afficher. Toujours ce désir de faire croire qu'il contrôle. Parfaite maitrise de lui-même. Mais son état et l'état de sa baraque prouve le contraire. Elle ne traine pas et disparait aussitôt dans l'embrasure de la porte, pour retourner au salon. Il reste quelques secondes comme ça, malgré tout pas certain que tout ceci soit réel. Il ne serait pas le premier à avoir le cerveau qui déconne après avoir trop bu dans un bref laps de temps. Mais le bruit qui lui parvient depuis l'autre pièce finit de le convaincre. Daire est bien là. Et il ne sait pas pourquoi. Il ne sait même plus quand est-ce qu'il l'a vu pour la dernière fois. Il se gratte le crâne tout en se levant. Il soupire longuement et frotte vigoureusement son visage avec ses deux mains, pour tenter de se réveiller un peu. D'hémerger de sa léthargie ridicule. Il bloque une seconde devant la vitre de sa fenêtre, les volets à moitié fermés lui permettent de distinguer nettement son reflet dedans. Et il s'observe comme ça un instant, un peu perdu. Les cheveux en pagaille et la mine éteinte. Seuls ses traits tirés témoignent de la dureté de ses émotions. Et brusquement, les souvenirs lui reviennent, émergeant des profondeurs alcoolisées. Daire, le garage, panini, les irlandais. Il ferme les yeux et laisse sa tête retomber en arrière en réalisant. Il avait promis de l'aider. D'être là. Il avait promis qu'ils feraient ça à deux. Mais il a disparu. En même temps qu'Halina. Et une fois encore, il n'a pas su tenir sa promesse. La sensation brûlante d'être un échec comprime ses poumons. Et il comprend encore moins pourquoi Daire est là. Pour régler ses comptes peut-être. Parce qu'elle lui en veut, sûrement. Mais au moins, elle est vivante. Et il se dit que c'est le principal. Son regard glisse sur sa tenue. Un simple jogging noir et un t-shirt blanc. Plus très propre, certes. Mais ça l'importe peu à cet instant. Il inspire pour se donner un peu de contenance et se décide enfin à la rejoindre, quittant son antre.

   Quand il débarque, elle est déjà installée dans le canapé et sur la table basse, trônent le restant d'une bouteille et deux verres. Il s'arrête une seconde, peinant à comprendre ce qui est en train de se passer. Elle ne semble pas en colère. Il la connait suffisamment pour savoir que Daire ne sait pas la dissimuler. Pas aussi bien en tout cas. Il s'avance finalement, sans un mot, et vient prendre place à ses côtés. Il l'évite du regard, ne sachant pas vraiment par où commencer. Alors il décide de leur servir à boire. Une fois remplis, il attrape les deux verres et en donne un à la rousse. Ses yeux qui viennent enfin se perdre dans les siens. Et sous les tâches de rousseurs, la peau encore abimée qui témoigne des dernières semaines mouvementées qu'elle a dû traverser. Sans lui. La culpabilité qui l'assaille, comme un parasite au creux de l'estomac. Il détourne la tête et descend son verre d'un coup. L'envie de demander où l'histoire en est le démange, mais il n'ose pas. Pas pour commencer en tout cas. Pas pour briser la glace. Le silence les enveloppe quelques instants et il finit par leur resservir un verre, qu'il redescend tout aussi rapidement que le premier. Et, enfin, il se décide à parler. Voix basse et enrouée, cassée par la fatigue et l'alcool. — J'm'attendais plus à un coup d'poing dans la gueule qu'à un apéro. Si on peut appeler ça ainsi. Deux âmes misérables qui décident de régler leurs problèmes respectifs en s'enfonçant dans un canapé miteux autour d'une bouteille au liquide brûlant. On est loin de l'humeur festive et détendue des habituels apéritifs. La pièce, plongée dans une semi-obscurité, est chargée d'une tension palpable. Deux colères marquées au fer rouge par des évènements douloureux qui s'entrechoquent en sourdine. Seuls les vibrations dans leurs poitrines témoigne de ce mélange électrique. Sa mâchoire s'agite un peu, alors qu'il cherche ses mots. Il finit par soupirer bruyamment, dépité, laissant sa tête tomber en arrière sur le dossier du canapé. — Ils sont partis ? Qu'il ose enfin demander. Partis, morts, disparus, enterrés, envolés. Il ne savait pas quel terme choisir. Il ne sait pas quel sort la rouquine leur a réservé. Ou peut-être qu'ils sont encore là. Peut-être qu'elle est venue lui rappeler la main qu'il lui avait tendu. Et peut-être qu'il aurait dû commencer par s'excuser. Mais ils n'ont jamais fonctionné ainsi. Trop semblables pour avoir besoin de s'abaisser à ça. Ils savent. Les excuses sont tacites mais évidentes. Peut-être inutiles aussi. Parce qu'il n'y a jamais eu de rancœur en face. Et on ne s'excuse pas auprès de quelqu'un qui ne vous en veut pas. Ça n'aurait aucun sens. Ça n'en a pas pour lui en tout cas.
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