Barbie Cœur de Pétasse ▹ posts envoyés : 696 ▹ points : 24 ▹ pseudo : bangkok. ▹ crédits : neon cathedral ; vocivus ; afanen. ▹ avatar : Sahara Ray. ▹ signe particulier : Les tatouages qui marquent sa peau, l'air superficiel pour mieux berner ses proies.
☽ ☾
| Sujet: golden glory. (ltf positif) Dim 12 Aoû - 23:02 | |
| « Et encore une fois, toutes mes condoléances. C’était quelqu’un de bien, il n’aurait jamais dû partir si vite. » Elle garde son air grave scotché au visage en hochant tristement la tête. Elle lâche même quelques larmes – tout en se disant qu’elle mérite franchement un oscar, parce qu’elle a plutôt envie de faire la fête que de pleurer. Mais elle a pas le choix, Barbra. Elle doit faire semblant, au moins quelques jours. Après, elle verra probablement plus jamais aucun de ces connards coincés. C’est qu’elle se doute bien de ce qu’ils pensent tous – la blonde écervelée qui a épousé le vieux blindé de fric pour récupérer l’héritage une fois qu’il sera mort. Comme si elle était capable de quelque chose d’aussi cruel.. Ne croyaient-ils donc tous pas en l’amour ? Le vrai, celui qui fait qu’on oublie les apparences, celui qui n’a pas d’âge, celui qui fait que seule la beauté intérieure compte ?
Conneries. Ça existe pas, l’amour. C’est probablement une connerie inventée par les mecs pour pouvoir trancher la même femme encore et encore à coup de devoirs conjugaux, de déclarations d’amour intéressés et beaucoup trop de femmes tombaient dans le panneau. Pas Barbra. Ou plutôt, plus Barbra. Elle y avait cru, à une époque. Elle avait vraiment pensé qu’il était possible d’aimer au point d’ignorer les défauts de l’autre, au point de se contenter d’une seule personne, pour toujours. Elle avait même failli l’épouser, sauf que dieu merci, elle avait surpris sa demoiselle d’honneur à genoux pour son futur mari quelques jours plutôt. Claque dans la gueule. Retour à la réalité. Et Barbra, plus amère que jamais. Alors elle emmerde l’amour. La seule chose qui compte, c’est l’argent. L’argent et tout ce qu’elle peut s’offrir avec ces merveilleux billets verts. Parce que c’est stable, l’argent, que ça vous trahit pas, que ça répare votre cœur meurtri par l’amour, justement. Alors elle s’est trouvée quelqu’un de blindé. Quelqu’un qui avait plus tellement longtemps à vivre – enfin, il a quand même tenu cinq ans, plus résistant que ce qu’elle avait prévu. Elle avait quand même bataillé pour le garder, Barbra, travail de longue haleine qui se soldait par une réussite totale : elle était la seule bénéficiaire de sa fortune. Et elle le méritait, pour tous ces sacrifices, pour tout ce travail qui, finalement, était aussi épuisant que n’importe quel métier.
Il était enfin mort, deux semaines plus tôt. Crise cardiaque foudroyante. Et Barbra était libérée. Le notaire qu’elle a face à elle parle encore et encore de comptes, de titres de propriété mais elle écoute d’une oreille distraite. Elle attend, fait mine d’hocher la tête et enfin, l’heure de signer les papiers arrive. Elle suit les indications, signe à plusieurs reprises. « Je crois que tout est en ordre. C’est officiel, tout vous appartient. » Elle réprime de justesse un sourire, hoche la tête avant de sortir du cabinet, les papiers sous le bras. L’envie de fêter la nouvelle l’envahit, besoin de se défouler après trop d’années passées à faire semblant, à se priver pour en arriver à ce jour-là. Alors elle sort son portable et envoie un sms à la première personne qui lui vient en tête. Rdv chez moi dans 30 minutes ? Et alors qu’elle est sur le chemin du retour, son écran de portable s’illumine. Moira. J’arrive. Sourire qui étire ses lèvres, elle a l’impression que rien ne peut l’arrêter. Probablement que c’est ce qu’on ressent quand possède désormais une véritable fortune. A moins que ce soit la perspective de changer de vie. Cette fois, sa vie lui appartient, et elle compte bien en faire ce qu’elle veut. |
|